Titre:Nostalgie – au départ oneshot mais c'est plus simple par chapitres

Chapitre: Sayonara

Auteur: Respicefinem08

Traductrice:Viewfinder et bêta 'tachi88

Personnages:Ryûichi Asami X Takaba Akihito

Genre: Poetry/ Mystery

Disclaimer:Ce merveilleux manga appartient à la géniale Ayano Yamane.


La clé heurta le fond de la boîte aux lettres d'un tintement métallique et sourd.

Takaba lança son sac-à-dos sur son épaule, ramassa ses sacs et sortit dans le froid, les rues balayées par le vent. L'hiver approchait à grand pas, mais il ne voulait pas être là pour voir la neige tomber sur sa ville natale. Il ne serait pas là pour voir les arbres sakura fleurirent au printemps, laissant pleuvoir ses pétales. Il ne serait même pas là pour entendre les gongs du temple qui le font trembler jusqu'à la moelle.

Pas de regrets, Aki. Ne regarde pas en arrière. Ne regarde jamais en arrière.

C'est ce qu'il se dit, mais il ne put empêcher ses larmes acides, brûlant sa peau et s'écoulant le long de ses joues alors qu'il contenait tant bien que mal son envie de crier, s'effondrer et s'écrouler à genoux. Après tout, il était temps de partir. Il n'y avait pas une seconde à perdre pour de petits sentiments ou des adieux.

Il n'avait personne à qui dire au revoir.

Le taxi qu'il avait appelé, attendait sagement dans le quartier vide.

Hey gamin ! – Le chauffeur regardait depuis la fenêtre de sa voiture, et alors qu'il s'éloignait peu à peu de son appartement, Takaba aurait juré sentir des mains invisibles s'agripper à lui, le suppliant de ne pas partir, mais il les ignora. Il y avait seulement une chose, une personne, qui aurait pu l'en convaincre autrement, et il n'était pas là.

Il n'était jamais là.

- Tu viens ou quoi ? -

La poignée de la portière était glacée alors qu'il ouvrait la porte du taxi. Il jeta un dernier coup d'œil à l'appartement, la fenêtre ouverte où se trouvait sa chambre ou plutôt ce qui avait été sa chambre, et il s'engouffra dans le véhicule, s'asseyant lourdement sur le vieux siège en cuir.

- Asami-sama – le garde-du-corps, tout en tournant sur lui-même, une main sur son oreille, regarda l'appartement vide. Comment pouvait-il annoncer à son patron que son amant l'avait quitté, déserté.

- Où est-il ? -

- Il est … parti – il marqua une pause, puis ajouta – monsieur-.

- Bien sûr qu'il est parti. Il ne peut pas se tenir tranquille pendant dix minutes. -

- Ce n'est pas…- il se prépara, - son appartement a été vidé, sir. -

Silence.

Il s'était attendu à quelques incroyables accès de fureur, du style Hulk pour commencer mais ça c'était pire. Il n'y avait rien de pire chez Asami-sama que son silence. Ou plutôt, ce que ce silence signifiait, c'est ce qui bouillonnait sous la surface.

- Attends là-bas.

Putain de merde.

Ses muscles se tendirent lorsque l'avion s'éleva et décolla, les roues rentrèrent dans leur logement et l'aplatirent dans le siège luxueux, ses doigts s'agrippant fermement aux accoudoirs. Il ne faisait pas vraiment attention au paysage qui défilait à travers les hublots. Les quelques secousses ne le sortirent pas non plus de sa léthargie, mais les décollages et les atterrissages l'énervaient toujours un peu.

A travers le hublot, la piste de décollage devenait de plus en plus petite jusqu'à ne devenir qu'un petit chemin éclairé, et la ville nocturne de Tokyo et sa milliers de petites lumières ressemblait à un feu d'artifice qui s'éloignait de plus en plus jusqu'à bientôt mourir.

Takaba la fixa des yeux, hypnotisé par l'absolue beauté. Il avait vécu et était mort là-bas. Mort. Bien que peut-être pas complètement, quelque part dans ce labyrinthe de 13 millions d'habitants, il avait enfermé une bonne partie de son humanité. Et sa capacité à aimer.

Lorsque l'avion grimpa encore plus haut et pénétra la couche de nuages, Tokyo n'était plus en vue, il reporta son attention sur la lumière clignotante rouge qui se trouvait au bout des ailes, promettant tacitement qu'il brillerait ainsi pendant les douze heures de vol. C'était sûr et c'était constance qu'il recherchait.

Adieu, Asami.

THE END ??

Bien sur que naan, lol vous avez eu peur hein ^^ (nan nan moi sadik JAMAIS)

Que va faire Akihito une fois arrivé à sa destination ? Et Asami va-t-il réussir à le retrouver ?

A voir au prochain chapitre mais à vs de montrer que vs voulez la suite ; ) (mouhaha)

Asami se tenait debout, au milieu du salon vide. La chambre noire improvisée, le canapé taché, sa boîte de café en carton, les canettes de bière vide, les bobines de films, le cendrier. Partis. Même l'odeur de produit chimique se fanait, couvert par un vaporisateur pas cher.

- Est-ce que vous l'avez trouvé ?

- Non monsieur. Ils vérifient encore les points habituels.

- Son téléphone ?

- Il a annulé son abonnement, il y a deux semaines.

- Carte de crédit. Compte en banque.

- Même chose. Tout l'argent à été retiré.

- Qu'en est-il de son employeur ?

- L'éditeur a trouvé la lettre de démission il y a 2 jours sur son bureau.

- Ses amis ne savent-ils pas où il est ? Connaissances, membres de la famille, parents ? Il doit bien y avoir quelqu'un qui sache où il est parti.

- Il a dit à ses parents qu'il partirait pour un moment.

- Où ?

- Il n'a pas dit, mais hors du pays.

- Et les compagnies aériennes ?

- On enquête toujours, mais nous n'avons toujours pas trouvé d'enregistrement de billets à son nom pour les vols hors du pays. Il y a aussi des compagnies aériennes où nous n'avons pas d'influence sur.

- Je m'en fiche. Trouvez-le. – Murmura Asami, d'une voix glaciale et mortelle. La menace ne servirait à rien. Takaba avait glissé d'entre ses mains.

Depuis environ deux heures.

Il continuait de laisser vagabonder son esprit suite aux actions qu'il venait de faire. Pendant huit mois, il avait réfléchit à ce sujet, le conduisant même jusqu'à la folie et le ramenait dans une constante contreverse interne, un aller-retour chaotique. Ses rêves avaient été le champ de bataille entre ses doutes et ses certitudes, que devait-il faire ? Après trois mois sans un mot d'Asami, ne devrait-il pas attendre encore un peu...

Puis ensuite, il changea d'avis de quitter le Japon pour le moment

Attends un autre mois, se dit-il. Attends pour toujours lui murmurait son autre partie.

Puis il y avait ce diable aigri, ce Diablo inconnu à l'intérieur de lui qui le poussait à prendre le prochain avion pour quitter le pays. Prend-en un, lui murmurait-il, prend n'importe quel avion, c'est une roulette russe, de toute façon tu perds… alors est-ce que ça importe ?

Mais putain, ça avait de l'importance.

Ca importe.

C'était effrayant parfois, de se demander si Asami l'avait complètement laissé tomber, effrayé que cet homme perde, ou peut-être avait déjà perdu, d'intérêt. Son âme en tremblait de nervosité. C'était, après tout, la raison pour laquelle Takaba l'avait fuit. S'il jouait ce jeu de cache-cache alors peut-être, juste peut-être, Asami se serait amusé avec lui, comme un chat le ferait avec une souris déjà piégée.

Après 6 mois, ses doutes devinrent des certitudes. Bien sûr, Asami a toujours dit qu'Akihito lui appartenait, mais à combien d'autres amants l'avait-il murmuré, combien d'autres avait-il usé et abusé ? Reçus puis trompés ? Jetés comme des boîtes vides, des pelures d'oranges avec son enthousiasme piquant sec et desséché. Avec son esprit fixé sur ce qui semblait être solide à l'époque, il commença les préparatifs pour les deux prochains mois.

Il s'arrangea pour faire une nouvelle demande de passeport avec un nom différent. Tanaka Sei, rien de trop flashy, plutôt courant et intentionnellement ennuyant. Il a vidé son appartement en commençant par les meubles, et chaque fois un objet disparaissait dans le sac de poubelle noir, et à chaque fois qu'un article disparaissait il avait l'impression qu'un morceau de son cœur était jeté aux chiens, pour être dévoré, rongé désormais par la solitude.

Au milieu de la nuit, aux environs de 2h et 3h du matin, il s'accouda au balcon pour fixer le ciel, les étoiles éclipsées par la lumière de la nuit de Tokyo.

Le plan qui semblait d'abord si certain, devenait fragile tout comme il l'était en ce moment. Il aurait pu prendre un marteau à la forte résolution de pierre et le détruire en mille morceaux, mais il ne l'avait pas fait.

Maintenant, les yeux toujours fixés sur cette aveuglante, inchangeante lumière fixée sur les nuages métalliques, il voulait plus que tout ressentir de la colère, en dépit de ce que son cœur avait enduré, il sentait toujours la douleur, l'intense, impardonnable, inoubliable élancement qu'il sentait à chaque fois qu'Asami n'était pas près de lui.

Asami se trouvait à environ 9000 mètres plus bas, ne sachant probablement pas encore que son amant s'était enfuit. Pour le moment, Takaba ferma les yeux et remarqua qu'aucun poids ne s'était levé de ses épaules avec cette lâche fuite. Au lieu de ça, il devenait de plus en plus lourd au fur et à mesure que l'avion se dirigeait de Tokyo à Londres, sans escales.

A SUIVRE !!