Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Genre : UA, monde du travail, chacorable :p

Rating : T,

C'est quoi ? Lysanéa a écrit une série de drabbles/ficlettes et j'ai eu envie d'en écrire aussi.

Résumé : Bienvenue à VIPeace... un jeune homme y passe son entretien d'embauche

Micis ! A toutes les personnes qui ont pensé à moi et qui ont mis un petit mot.

Fic pour qui ? Mifibou et Lysanéa ! Oui j'ai été piquée par une série de fics (oui hélas, ce ne sont plus des ficlettes... je te hais Lysa :D) en OS dans un univers alternatif.

Du fun, du feel good, du monde professionnel pour vos petits coeurs et pour vous booster, un tit peu de bonheur riquiqui quoi :p Gros bisous !

What took me so long: Life ! Pour vous récompenser je poste un OS normalement en 2 parties en une fois. Ne vous plaignez pas s'il y a un peu trop de lecture :D

PS : FFnet me FOIRE ma mise en page toute épurée depuis qqs temps. Désolée pour le confort de lecture... j'ai donc eu recours à la ruse du chacal :D C'est déjà moins paquet qu'au départ.


Office Affairs

-o-

OS 13 : True Lies (l'Art de la Guerre)

-o-

Le couloir, 3 juin 2010, 22h00 et des brouettes

T

La vie était vraiment injuste.

T

- Sans déconner, y a de l'abus. Je savais Arduro à moitié italien. Pas 100% marseillais.

T

Marseille. Cette contrée chaleureuse où d'irréductibles et adorables mythos vous donnaient des informations à priori très claires qui se soldaient quasi systématiquement par une incompréhension totale. Quand vous n'étiez pas Marseillais.

Il y avait toujours un fossé chez les phocéens. Un fossé entre l'heure qu'ils vous donnaient pour un rendez-vous et l'heure à laquelle vous deviez y être.

Quatre, lassé d'avoir attendu qu'il Magnifico « Je vais voir 'Ro, j'en ai pour une demi-heure -45 minutes max » ne daigne venir le récupérer, était déterminé à le récupérer par la peau des fesses.

T

- 45 minutes… mon fion, ouais. C'est bon, t'as assez fait joujou, cassos.

T

C'est sûr que 30 à 45 minutes c'était pas deux heures.

La première demi-heure tu rattrapais ton boulot.

La seconde, lassé de bosser, tu regardais tes mails.a

La troisième, tu lisais les potins peoplo-mondains de mecs sans intérêt puisqu'ils n'étaient pas dans ton carnet d'adresse.

La dernière, de désespoir, tu regardais un bon vieux film de boules (et mater une demi-heure de boulard sans zapper relevait de l'exploit ou de la lobotomie)

C'était à cela qu'on pouvait remarquer que même les êtres exceptionnels pouvaient être exceptionnellement crétins.

Commun des mortels, quand tu nous tiens.

T

- Je le sors par la peau du cul et il a intérêt à être en état de conduire… sinon c'est moi qui le fais. Eh. Je conduirais Shinigami !

T

Une Suzuki 1300 Hayabusa qui atteignait les 300 km/h…

Ok, Il Magnifico pouvait ne pas être en état de conduire s'il le voulait. Du moment qu'il était d'humeur à jouer les passagers.

Quand on avait vraiment attendu, on oubliait qu'au départ on nous rendait service.

La mémoire c'était sélectif comme ça.

T

C'était donc :

- armé de ses lunettes jaunes-qui-ne-vont-pas-avec-le-magenta,

- de sa chemise blanche sexy-mais-pas-sexe-comme-la-magenta (et oui il y a une différence, c'est comme sm et sms une lettre pouvait être radicale)

- et de son mal de crâne nourrit aux mails et au boulard bromure que le blond le plus convoité de VIPeace se présente au bureau du comptable.

La porte était close.

Et pourtant elle parlait.

Langoureusement.

Ok il était pas con, il savait pourquoi Duo s'était déplacé…

Mais quand même…

Stop, quoi !

Il allait conduire comment s'il y était allé comme un sorti de prison ?

Hors de question de faire nocturne ! Il lui filerait les clés de Shinigami et roule !

T

- Duo, il faut… que j'y aille…

- Quoi tu veux toujours aller au restaurant ?

T

Euh…

En général la bagatelle ça donnait envie de (l'ordre différait selon la puissance du partenaire) :

- dormir

- remettre le couvert

- manger (pas la même chose)

Objectivement ça creusait… alors soit Heero était insatiable…

Hm.

Ok, réflexion idiote, il l'était, insatiable en tout aussi loin qu'il lui en souvenait et le Hitman et lui se connaissaient depuis leur collège privé.

Ça commençait à remonter.

Insatiable en presque tout. En culture, en cours… en presque tout.

Testé et approuvé… quand ils étaient étudiants.

Juste après Dot.

T

- Tu m'as donné faim…

- Je te retourne… le compliment, Heero.

T

Eh bien oui, s'il avait de vrais scrupules à coucher avec quelqu'un de son taf depuis l'affaire du collaborateur trop gourmand, Quatre n'en avait aucun à coucher avec un pote. On le croyait compliqué mais non en fait.

Il était tout peace and love quand on le connaissait !

Le forfait Amitié + (option petit coup dans les chaussettes) c'était carrément Byzance.

Application RCC : Respect, Compréhension, Couilles, décidément moins compliqué qu'avec une nana, Dorothy mise à part, elle, c'était une Femme.

Et si la turlutte au poteau c'était plutôt Pompéi -nul et casse-gueule -, il y avait au moins une vérité absolue pour rattraper le tout : on passait plus de temps à son travail qu'avec ses amis.

Comprendre : si ça marchait pas, on pouvait éviter ses amis le temps que ça se tasse, si toutefois ça se tassait.

En revanche, on pouvait pas éviter son travail – un arrêt maladie pour repos fessier personnel hors sciatique, en langage professionnel ça s'appelait licenciement pour faute grave.

T

- Duo…

- Hmm ?

- Arrête…

T

Gnagnagna…

Heero et lui s'étaient amusés, ouais. Ah ouais…

Bien avant que la vie, les compétences et le piston l'aient fait entrer dans la même boîte que lui.

Et ils avaient rompu bien avant la naissance de ses scrupules. Avant « le relou qui n'arrivait pas à se concentrer depuis qu'il avait vu GOLDEN GOD(E)»

Et oui, bosser dans la même boîte pouvait détériorer ou espacer les relations sexuelles. Un mec qui passait son temps à traiter ton toi professionnel de bon à rien qui n'arrivait pas à lever une note de frais n'améliorait pas du tout la libido. Le masochisme avait ses limites.

En revanche l'absence de sexe n'avait gâché en rien leurs rapports. C'était parfois aux ruptures que l'on reconnaissait les amitiés sincères.

T

- Mais je fais rien !

- Un petit rien c'est déjà quelque chose.

- Petit ? Ce n'est vraisemblablement pas de moi que tu parles, 'Ro.

T

Quatre sourit dans son malheur.

Connaissant Heero il devait lever les yeux au ciel.

T

- Hmph. Berlusconi de la braguette.

- Caliméro du slip… ne sous-estime pas ton petit rien.

- Et le petit oiseau va sortir aussi ?

- Tu as encore dit « petit », 'Ro…

- Toi tu ne l'as jamais dit me concernant. Ou alors tu aurais de gros problèmes de vue. Ou de mémoire.

T

Hitman essayait de rester sérieux mais le petit sourire était dans le ton.

Injustice comme dirait l'autre.

Il avait hâte de lui parler d'ailleurs. Parenthèse fermée.

T

- Et toi tu as de gros problèmes de coaching. Il ne poussera pas si tu le motives pas, tu sais ?

- Il poussait très bien tout à l'heure.

- Définitivement un problème de coaching…

- Parle à mon slip ma tête est malade.

- Hm… ce n'est pas tombé dans l'oreille de Beethoven, Caro…

- Duo…

T

Oh… un silence mouillé et des rires de connard qui y avaient eu droit.

Cte fable.

Duo devait être assis sur Heero et s'il avait la foi, il descendrait tâter de l'épée.

Fortes chances qu'elle ne soit plus dans son fourreau.

Ils devaient être tous les deux à poils les salauds, histoire de ne pas salir les fringues.

Heero était maniaque.

Non mais à ce rythme ils ne rentreraient jamais.

En tous cas, il y en avait que ça ne dérangeait pas les rapports au bureau, mais alors pas du tout.

En bossant au même endroit le Hitman n'avait vraisemblablement pas tué la libido d'il Magnifico.

Et inversement.

T

- Hmm ?

- Je dois… y… aller…

- Tu vois t'es riche et ça ne sert à rien : tu peux acheter tout ce que tu veux sauf le temps.

- Vas dire ça à Madonna qui ressemble de jour en jour à l'incarnation vivante d'halloween.

- Ah moi j'aurais dit à un ballon de rugby : lisse, gonflé, dur. Tu crois qu'elle rebondit ? Et moi, je rebondis bien ?

- Ma montre s'est arrêtée… où est le mur ?

- C'est flatteur.

- C'est surtout le sang qui n'irrigue plus ce qu'il faut.

- Question de point de vue…

T

Quatre fulminait.

Si ça continuait comme ça ils ne décolleraient jamais du bureau.


Bureau de Wu Fei Chang, même moment

T

Wu Fei avait eu une urgence.

Une vraie urgence.

Wu Fei s'était bien marré avec le Hitman mais l'heure n'était plus à la rigolade.

Même la toute nouvelle console sur son bureau ne lui apporterait rien.

Il allait devoir agir. Son béret à la Che Gevarra mais à l'effigie de Daffy Duck qui donnait des ailes.

Il prit son portable et rechercha un numéro de téléphone fixe.

Puis il prit le téléphone du bureau et composa.

On répondit à la 3e sonnerie, sûrement en reconnaissant le numéro professionnel.

T

- …

- Boss c'est Wu Fei.

- Enfin, tu as vu l'heure ?

- Il est 16h aux States, non ?

- Il est 22h00, crétin. J'arrive à peine. Je suis en plein jetlag.

- Et alors papy ? Tu te couches avec une camomille aussi ?

- C'est le deuxième prénom de ma femme. C'est Wu Fei, chérie. Oui, oui, je raccroche vite.

T

Il était tellement fatigué qu'il en chuchotait trop fort. Comme les enfants.

Parfait.

Oh non, poussin, t'es pas prêt de raccrocher.

T

- TMI Too Much Information. Tu ne viens pas de me dire que tu étais en pleine misère sexuelle.

- Hmm que tu es sexy… prépares-toi, pouliche, ton étalon arrive. Non, je te dis que je veux coucher avec ma femme.

- TMI…

- Je veux dire auprès de ma femme. Ecoute, ça va ptet prendre un peu temps, il a envie de parler… t'es sûre que c'est aujourd'hui le dernier jour ? Comment ça tu connais ton cycle ?

- Auprès de ma blondeuuh qu'il fait bon, fait bon, fait bon…

T

Dormir… ou pas.

Wu Fei pensait trouver une mine.

Mais il y en avait de plusieurs sortes.

T

- Tu as trop abusé de l'herbe médicinale de tes ancêtres.

- …

T

Pregnant pause.

Wu Fei s'accorda le luxe de bailler.

T

- Je vais donc raccrocher et oublier que tu me chantes une berceuse coquine. Il est au bout du rouleau… C'est pas ce que tu crois ! Comment ça je me mets un nœud au bout ? Je te jure, c'est Wu Fei ! Raccrocher au nez d'un ami c'est… OK c'est l'Admin Réseau. Dieu sait ce que ces tarés peuvent faire si on les contrarie.

- Je chantais pour ta femme. Ah c'est con, elle n'est pas blonde. J'aurais dû prendre « les brunes comptent pas pour des prunes. »

- Tu ne chantes pour rien du tout ! Et tu prends encore moins. Comment ça moi aussi ? Non chérie, ne me détourne pas de la voie euh voix… je veux bien toucher à ce tout petit bouton mais… hmm… ça ne te fera pas entendre la conversation, tu sais… Oh. Donne-toi euh moi deux minutes… et je viens, enfin, je raccroche.

T

Oh Wu Fei jubilait mais il essayait de garder son sérieux.

Penser processeur, un geek n'avait supposément pas de vie sexuelle.

Cliché.

Rester concentré.

Voilà.

T

- Hmm jaloux ? Je constate que ton instinct a été de prendre la chanson pour toi. Je te plais, Mill ?

- J'ai le bitomètre à zéro, là. J'ai une panne sèche. Mais non je fais pas grève. Non ça ne vient pas de toi. L'heure est très grave. On est dans un remake de Die Hard 4. Je négocie avec un futur techno terroriste. Mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait en mon absence ? En arriver là… qui t'as fait du mal ?

T

Oh, le ton est très sérieux, professionnel.

Pas du tout fatigué.

Enfin il avait toute son attention.

T

- Oh, rien ni personne, j'ai travaillé presque H 24 sur des ordinateurs de merde que certains se refusent à changer pour effectuer des bénéfices fictifs. Revenons-en à nous.

- Bref, rien d'inhabituel. Et il n'y a pas de nous. Mais puisque je te dis que je n'ai pas de maîtresse, ne te fies pas à ce que tu entends !... Bref, tu comprends… Non, je ne te prends pas pour une idiote. Non, je ne te passe pas le téléphone, je perdrais toute crédibilité. Je suis encore le boss.

- Bien sûr qu'il y a un nous.

- Comment ça pas ici ? Te rhabille pas mon patafoin… je peux m'occuper de ton petit bouton ? Comment ça tu préfères le haut-parleur ? Hein ?

- Tu ne m'écoutes pas, j'ai vraiment l'impression d'être ta petite femme. Et donc, bien sûr qu'il y a un nous. L'intense fatigue à répétition puisque habituelle permet des réflexions approfondies, de celles qu'affectionnaient mes ancêtres vénérés comme tu l'as mentionné précédemment. Certaines choses me sont apparues comme une évidence.

- …

T

Oh, il l'avait laissé sans voix.

Le silence avait un goût de « moi et ma grande gueule »…

T

- Sérieusement quand j'y pense, ton épouse, c'est tout moi. Jeune, brune, rigoureuse, autant de seins que ton serviteur mais avec l'avantage d'un soutien-gorge adapté.

- Oui comme tu l'entends, c'est Wu Fei. Non je ne suis pas bisexuel. Oui tu es plus jolie que lui. Non, tu n'es pas jeune, je veux dire aussi jeune, je veux dire… Oui tu as des seins ! Foutues hormones. Non, ça c'est ta copine, Hilde, ça fait si longtemps que tu ne l'as pas vue ?

- Hilde ?

T

Actor studio !

T

- Oui. Hilde. Ton âme sœur geek. Superbe, intelligente et plate. … mais pourquoi tu me frappes ?

- Non, ça c'est mon tout nouveau trackpad. D'ailleurs on a le même, c'est un signe. Revenons-en à ta femme qui me ressemble.

- Une est plus grande et plus belle que toi. Quoi qu'est-ce que j'ai oublié ? Ah oui. Et elle a des seins.

- Ah, on ne le dirait pas. Faut dire que je la vois très souvent de dos, aussi. Très rarement à son poste d'hôtesse d'accueil.

- …

T

T

For the kill.

T

- Faut dire qu'à ce rythme ta femme serait rousse vu le nombre de fois où j'ai vu Barton à sa place.

- Ma femme n'est pas un homme. Hey ! Qu'est-ce que j'ai dit encore ?

- Professionnellement, c'est sûr.

T

Art de la guerre : toujours laisser une porte de sortie à un ennemi encerclé.

Sun Tzu.

T

- Ma femme n'est pas un homme…et pourtant elle est tout à fait capable de faire ce qu'ils font hey ! et même en mieux. Il a l'air moins agité que tout à l'heure, dans une minute je… Comment ça tu t'en fous ? Comment ça dans une minute c'est mort ? Y a arnaque ! Tu m'as dit que tu les aurais demain à 7h00 du mat' heure française et on n'est pas demain.

- Juge et partie.

- Ma femme n'a pas un emploi fictif ! C'est dégueulasse, je me bats pour notre avenir et tu me punis ! John McLane et moi on a la même destinée : on sauve le monde et on se fait larguer. Je dois ménager la chèvre et le chou… je n'ai pas dit que tu… tu m'écoutes quand ça t'arranges !

T

Wu Fei le savait très bien.

Et il risquait gros. Parce qu'il la connaissait. Il la voyait tous les jours.

T

- Je n'ai jamais dit ça. Je sais qu'elle se déplace souvent, de bureau en bureau comme Spiderman le ferait d'immeubles en immeubles. Encore un point commun avec elle.

- Wu Fei faut arrêter…

T

Nous y voilà.

Arriver à un degré d'écoute où le boss ne prenait même pas le temps d'écouter son épouse en pré coït interruptus.

T

- Arrêter… quoi ? Je n'ai ni le temps de me doper, ni le temps de jouer, ni le temps de souffler. Qu'est-ce que tu veux que j'arrête, Mill, qu'on rigole ?

T

Là. Là Wu Fei avait vraiment la voix d'un terroriste psychopathe.

Et là il entendait Millardo déglutir.

T

- Le travail ?

- Parce qu'en plus tu voudrais que je me mette en maladie et que je perde des sous ?

T

Psychopathe.

T

- Tu es actionnaire…

- Les bénéfices hors portefeuille sont touchés sur une période travaillée. En maladie ma prime s'en trouverait donc réduite. Jusqu'où elle va l'exploitation que je prépare mes Rangers ?

- Pas un mot de tout ça aux autres sinon ils voudront faire pareil. Toi, tu as vraiment besoin de repos.

- …

- Je te donne donc 15 jours de vacances en CP à compter de la semaine prochaine -DEMAIN ! – Ok, ma femme hurle demain et elle a raison, faudrait pas que vous vous voyiez avant que ces envies de meurtre ne se calment. Avec ces congés tu pourras reconnaître ta copine, qu'elle joue avec toi pour pas que tu réfléchisses, ça te va ?

T

Si ça lui allait ?

T

- Merci, tu es vraiment un frère. Dès demain… wow y a pas à dire, ce qu'il y a de mieux chez toi, c'est ta femme.

- Oui. T'as entendu ça, chérie ? On peut y retourner alors ? Non, il ne s'est pas auto-félicité puisque vous ne vous ressemblez PAS ! Pourquoi tu veux plus, il est pas 7h00… comment ça il est plus de 7h00 en Chine ? WU FEI !

- Je ne te retiens pas plus longtemps. Merci et bon retour. En cas de vrai problème majeur je resterais joignable. A bientôt !

T

Wu Fei, pour la paix des ménages…

Il fallait raccrocher avant que ça ne se retourne contre lui.

Il aurait pu exulter.

Il se contenta de sourire comme le chat d'Alice.

Prendre l'homme le plus flegmatique de la planète – à savoir, son patron et ami - à la gorge quand il était visiblement diminué par le jetlag - il ne s'était même pas aperçu qu'il était appelé sur son téléphone filaire... – et qu'en plus il essayait de respecter les cycles de sa femme pour pouvoir s'amuser.

C'est sûr qu'en pleine action un téléphone qui sonnait c'était du BRUIT et rien de plus.

Savoir qu'il serait écouté car dangereux, tout le monde se méfiait des geeks, surtout de ceux qui ne s'énervaient jamais.

Faire croire qu'on en était à trouver son boss à son goût pour cause de surmenage… lui donnait quelques vacances.

L'art de la guerre, oui. Il fallait savoir opérer une retraite honorable.

OK. Détaler comme un lapin. Et revenir comme une fleur quand l'affaire se tasserait.

Winner l'avait cru acculé et lui avait donc laissé une petite porte de sortie, repoussé la confrontation à plus tard.

Eh ben y aurait pas de plus tard !

Ce fut avec un plaisir infini qu'il se remit au travail, perfectionniste qu'il était.

Ensuite il rangerait son bureau.

Et partirait en vacances avec Hilde.


Bureau de Réléna Peacecraft, même moment

T

Réléna n'avait pas le temps de montrer des signes d'impatience.

Il y avait bien longtemps qu'elle avait cessé de travaillé. Barton lui avait permis de bien avancer.

T

- Alors alors… la sequins ultra courte et décolleté dans le dos à la Jennifer Lopez et Louboutin ou la one shoulder blanche Elie Saab portée par Marion Cotillard ? A priori la robe du homard pardon de la dame à l'oscar devrait être plus classe… mais j'ai l'air d'une meringue à la noix de coco… mais bon, la Cotillard aussi alors pourquoi pas moi ?

T

Elle était en fait soulagée que Heero ait du retard, ça lui permettait de finir ses essayages.

Bon, elle avait bien avancé. Bien travaillé. Dans tous les sens du terme.

Travaillé, pas au point d'avoir de l'avance parce que c'était impossible avec ces deadline de chien, ces choses si urgentes que tout devenait urgent, empêchant toute hiérarchie, toute priorité.

T

- Et la Valentino beige portée par Jennifer Aniston ? Ou la Marchesa Rouge satin de Diane Kruger. Ah non, robes de larguées, je vais me porter la poisse. Quoique Diane sort avec Joshua la veinarde. Option rouge ?

T

C'était en étant systématiquement débordé qu'elle arrivait à se dépasser.

Non mais quelle connerie. Ça faisait bien à sortir dans une conversation mondaine « je suis shootée à l'adrénaline, j'adore la pression »

Quelle connerie.

T

- Hmm je vais pouvoir dîner avec lui dans un lieu de rêve, lui parler ! Et il sera obligé d'écouter jusqu'au bout ce que j'ai à lui dire ! Je lui dirai à quel point notre association serait… hmmm fructueuse… Je lui parlerai de mes projets entre deux vodkas au miel… et qui sait…

T

Il lui faudrait encore quelques dizaines de minutes pour faire son choix.

Après si la bête ne venait pas à lui, elle irait à la bête.

Il n'avait pas intérêt à lui faire faux-bon.

T

- Je crois que je vais opter pour un look Elle McPherson : The Body… mini robe dorée oneshoulder et louboutin roses… mais avec quel sac à main ? Et quelle coiffure adopter ? Dilemme, dilemme…


Devant le bureau de Heero Yuy, même moment

T

Quatre en était à désespérer quand il entendit la voix de la raison à travers la porte.

T

- K'so, il est si tard ? Si je les préviens je peux toujours décaler la résa d'une heure et on pourra…

- Toi tu penses au fric après un coït avec moi.

T

Le sourire de Duo s'entendait.

Ah c'était plus pour le fric que pour le ventre ? Il n'était pas tant désespéré qu'Heero en était désespérant.

Quoique. Ça devait être La Table des Romanov. Ça coûtait un bras ce truc mais c'était super bon.

Mais quand même…

Duo avait raison de sourire. Heero avait complètement perdu l'esprit.

T

- Je n'y ai pas pensé pendant, tu peux être fier. C'était un bon laps de temps.

- Oui mais juste une fois. Tu te laisses aller comme dirait l'autre.

- Une longue fois, Duo. Et « un tiens vaut mieux que deux, tu l'auras ».

- C'est ça. Et « petit poisson deviendra grand » aussi ?

- « Petit poisson » ? Aurais-tu un problème de coaching, Duo ?

T

Il Magnifico plaisait au Hitman (il aurait fallu être aveugle ou hétéro et il n'était ni l'un, ni l'autre).

Mais le Hitman ne perdait jamais le nord.

Perdre la tête parfois éventuellement. Sans perdre pied.

C'était ptet pour ça que leurs relations amicales, professionnelles et sexuelles fonctionnaient très bien.

Tous les deux carrés. Tous les deux butés. Tous les deux sexuellement compatibles. Tous les deux indépendants et tous les deux dans des secteurs différents, des fois que Heero aient pu avoir des scrupules financiers.

Quatre avait littéralement jeté Duo en pâture à Heero histoire qu'il lui lâche la grappe.

Oui en cas de force majeure – Heero en mode excès de zèle professionnel -on était sans scrupule comme ça.

Il s'était avéré que la pâture avait des dents. Quatre avait jeté un lion dans la cage d'un autre.

T

- C'est parce qu'avec toi c'est toujours trop court.

- Je ne sais pas comment le prendre, Duo.

- Comment ça tu ne sais pas ? Aurais-je des choses à t'apprendre ?

- Tu me connais, je suis perfectionniste.

T

Quatre avait connu Duo à un gala pourri il travaillait alors pour la concurrence. Ils s'emmerdaient tous les deux, ils avaient donc sympathisé devant une bonne bouteille.

Duo étant le meilleur dans sa profession, Millardo l'avait voulu. Et il l'avait eu moyennant finance.

Quatre lui avait tapé dans l'œil et Duo avait un temps tenté d'en faire son quatre-heure.

Quatre trouvait Duo irrésistible… mais parfois on avait juste envie de se chercher, de se plaire, un peu comme un chien reniflait les fesses d'un autre.

Parfois on ne savait pas forcément pourquoi on ne mettait pas le couvert quand on avait tout pour passer à table.

T

- Hmm avec la meilleure des motivations on ne peut qu'être parfait. Veni Vedi Vici.

- Je peux dire la même chose, Duo.

T

Même en post-coïtal Heero avait la boussole intacte.

Ce devait pas être tous les jours que Duo voyait quelqu'un ne pas être impressionné par lui.

T

- Techniquement c'est Roma qui est venu à toi.

- Techniquement nous sommes venus tous les deux, Duo. E tutte le strade portano a Roma, no ?

T

Quatre adorait quand Heero parlait italien…

Il se demandait comment Duo faisait pour ne pas…

Ah non, ça n'allait pas recommencer.

T

- Tu fais des progrès, c'est bien. Mais avec un peu de pratique…

- J'ose espérer que tu parles de mon accent, Duo.

- Quoi ? Tu recherches les compliments ?

- Tu cherches à remettre ça ?

- Je n'ai pas besoin de… chercher…

- Je n'ai pas besoin de… compliments, alors.

- Non… tu as bien d'autres besoins beaucoup plus intéressants à assouvir, je te l'accorde.

T

Quatre ne savait pas ce que faisait Duo, mais Heero se taisait. Alors ce devait être vraiment bon.

T

- …

- Et pour répondre à ta question, Caro, je ne sais pas si tous les chemins mènent à Rome. Mais j'en connais bien deux…

- Trois avec le ventre.

- Mmmh

T

Oh le malin. Comment qu'il venait de le moucher !

Il ne perdait vraiment pas le nord le comptable.

Vraiment pas.

Duo allait répondre mais ses lèvres avaient dû trouver un sympathique obstacle.

Un ta gueule très agréable, ma foi.

Il avait goûté aux deux, il savait de quoi il parlait.

T

- Merci pour cet interlude. A présent faut que je les appelle.

T

Ouch.

Le ton était décidé.

T

- Laisse, je vais le faire.

T

Ouch. Là aussi le ton était décidé.

T

- Duo…

- Je m'occupe de tout. C'est la moindre des choses, non, puisque je t'ai retardé. Ça sonne. Bonsoir Mitia, c'est Duo.

T

Oula.

Quatre connaissait Duo. Il le connaissait bien.

Très bien.

Trop bien.

T

- OK, je retourne au bureau. Quitte à attendre autant que ce soit dans les meilleures conditions.

T

La nuit promettait d'être longue et il était hors de question qu'il parte avec Réléna ou prenne un taxi.

Heero refuserait catégoriquement de le faire passer en note de frais.

Il passa devant le bureau de Wu Fei qui était… allumé ?

Tiens, il n'était pas parti ? Et il rangeait soigneusement son bureau ?

Quatre sourit. L'attente était un mal pour un bien, alors.

Il entra sans frapper.

Wu Fei faillit en lâcher son DDE.


Bureau de Trowa Barton et Duo Maxwell, même moment.

T

- Mais qu'est-ce qu'il fout…

T

T'es assis à ton bureau à écouter sur ton mp3 un titre soul et sexy dont tu te rappelles plus le nom mais qui transpire l'ambiance romantico sexy.

T

I've been really tryin' baby…

Tryin' to hold back this feelin' for so long
And if you feel like I feel, baby
Then come on, oh, come on

Let's get it on, Marvin Gaye

T

T'avais fini pour la journée, mais t'as attendu que Duo revienne.

Oui, tu le sais, ce salopard de Winner allait dormir chez lui, cocu. Autant de chance, il devait avoir des cornes jusqu'au cul.

Winner était encore là, tu l'as entendu passer et pester, Duo mettant trop de temps à faire tu sais pas quoi.

Duo repasserait. De toute façon il devait reprendre ses affaires au bureau.

Il repasserait.

Tu attendras ton Magnifico, friend with benefices de Heero Yuy. C'était pas parce qu'ils couchaient ensemble qu'ils étaient exclusifs. Si Duo refusait clairement tes avances t'en prendrais éventuellement ton parti. Pas avant.

Encore faut-il que tes avances soient claires.

T'es jaloux grave, t'as les crocs et de la volonté. Quand c'était pas sérieux on avait toujours sa chance. Tant que ce n'était pas sérieux on avait toujours sa chance.

Et Yuy était pas ton pote.

T'attends ton chef.

D'abord, par correction, tu ne l'as presque pas vu de la journée à cause de Réléna, cette sorcière (mais bon, elle s'est rattrapée en te donnant de précieux coups de main)

Ensuite, parce que Duo finissait tard aujourd'hui; tu pouvais lui montrer que tu étais aussi travailleur et bon que lui, dans tous les domaines.

Et puis aussi… tu pourrais éventuellement lui demander, vu qu'il connaissait un peu tout le monde…

T

- Hmm let's get it on…


Bureau de Wu Fei, même moment

T

… Mais qu'est-ce qu'il foutait là ?

Wu Fei avait l'air d'un poisson hors de l'eau.

Quatre n'avait plus du tout l'air hors de lui, les retards de Duo étant pour ainsi dire bénéfiques ici.

T

- Winner ?

T

Winner avait ôté ses lunettes pour le regarder.

Pour qu'il ne manque aucune de ses expressions.

T

- Wu ! Quelle agréable surprise. Tu n'étais pas censé rentrer juste après notre entretien ?

- Pas forcément… Tu n'étais pas censé partir avec Maxwell ?

- Un contretemps. Et du travail. Comme toi je suppose. Quelle agréable coïncidence ! Quitte à être là autant qu'on reste ensemble, non ?

T

Ce regard turquoise et innocent ne disait rien qu'il ne valait.

Ankara « Quatre » Raberba Winner avait bien des défauts. Mais il avait un grand sens de l'observation.

Ses yeux s'étaient posé sur la console prototype.

Toutes les consoles se ressemblant, il ne fallait pas paniquer. Il ne pouvait pas faire le rapprochement.

En revanche…

T

- Winner …

- Tu es tellement occupé, surbooké que tu ranges tes affaires, on dirait que tu pars en vacances.

- …

T

Winner et son sens aigu de l'observation.

T

- Entre deux tris on peut discuter. Tu n'es pas italien, tu ne discutes pas avec les mains donc je ne te dérange pas. J'ai le sang chaud mais je ne discute que rarement avec mes poings. Nous avons donc toute latitude pour avoir une conversation de gentlemen.

- ...

- Parce que nous allons discuter, Wu Fei. Si tu te défiles je t'invite à poser ta journée demain pour me fournir un chèque de banque.

- …

- Mais avant cela tu me diras précisément pourquoi tu as saboté ma Porsche.

T

Quatre referma la porte derrière lui et remit ses lunettes.

Il avait déposé ses attributs sur la table. Pas besoin d'en faire plus.


Bureau de Heero Yuy, même moment

T

C'était très difficile de retenir son souffle quand Il Magnifico s'amusait à se frotter intimement contre un tireur d'élite.

Apparemment il voulait encore servir de cible.

Il avait une main sur la bouche de Heero pour l'empêcher de parler. De l'autre il tenait son portable et parlait. Les yeux dans les yeux. Les jambes de chaque côté des cuisses d'un Hitman blasé, sans pantalon, sans chemise, sans rien hormis des chaussettes, une cravate et son sourire.

Duo mit le haut-parleur. Les mains du tueur étaient dans ses cheveux. Entre sa tignasse et le téléphone, le comptable avait choisi.

T

- Restaurant La table des Romanov bonsoir, Dimitri à votre écoute.

- Bonsoir Mitia c'est Duo.

- Monsieur Maxwell ! Comment allez-vous ?

- Je vais bien et vous-même.

- Très bien, merci. Que puis-je faire pour vous ?

- Hmm… Nous avons un petit souci. Comme vous le savez, Heero a réservé pour 2 personnes ce soir.

- Oui… et il est malheureusement impossible d'annuler la réservation.

- Il ne souhaite pas annuler, juste se faire porter un repas qu'il serait fâcheux de ne pas consommer.

T

Dit comme ça en passant, tout gentiment…

Entre les lignes ça veut dire « si tu nous livres pas, tu nous reverras plus jamais»

Le Hitman mordit légèrement la paume de son bâillon humain.

Il Magnifico haussa un sourcil avant d'imprimer des mouvements de va et vient.

T

A voir les yeux bleu de Prusse s'assombrir, Aubade avait raison.

Leçon n° 8, détourner l'attention.

T

- Certes…

- Pensez-vous que cela soit possible malgré l'heure tardive ? C'est que nous travaillons très tard… et n'avons pu vous prévenir avant comme nous avons la correction de le faire habituellement.

T

Comparés aux John le Connard qui te laissaient en plan…

Oui Duo Maxwell sur le coup était un connard de luxe – non mais laisser du fric partir comme ça ce n'était pas possible -qui donnait un pourboire généreux.

T

- Certainement. A client exceptionnel, mesures exceptionnelles. Je viendrai personnellement tout vous faire porter.

T

Il Magnifico était persuadé que Dimitri était très commercial.

Le Hitman était persuadé que Dimitri avait un gros faible, comme la plupart des êtres qui gravitaient autour du Magnifico.

Une minute : comment ça faire porter le repas ?

Le regard du Magnifico signifiait : « ah, tu percutes, enfin ? »

Leçon n° 9 : détourner la conversation.

T

- Vous êtes un amour, Mitia, et vous serez récompensé en conséquence. Et oh, j'ai failli oublier, rajoutez un troisième couvert. Ce dernier et la livraison sont à mettre sur mon compte.

- Très bien. Que souhaitez-vous commander ?

- Un instant. Heero ? Que veux-tu… manger ? Oh, suis-je bête, tu ne peux pas parler…

T

Il ôta sa main.

Les mouvements de va et vient se firent plus vicieux, plus profond.

Duo était une ordure.

Heero mordit une surface douce que son cerveau – et ses dents – identifièrent à une épaule.

Il mordit fort.

Les pensées avaient du mal à lui… venir.

Contrairement au reste.

Il savait qu'il devait se rappeler d'une chose, d'un détail… mais avec les va et vient comme ça…

Ben il s'en foutait.

T

- …

- Hmm… ça, ça voulait dire… faisons rapide : caviar + blinis, 2 Vatrouchkas. Eau minérale puisque nous conduisons hmmm tous les deux.

- *déglutit* Bien.

- Pour le repas supplémentaire ce sera saumon sauvage grillé et ses petits légumes et vatrouchka. Une bonne vodka en consola… pardon, en guise de… digestif ? Et une eau minérale parce qu'elle conduit aussi.

T

Les lèvres du tueur s'accrochèrent au cou du magnifique qui resserra les cuisses.

Mais le tueur s'il ne resta pas de marbre, resta silencieux.

Et Dimitri qui restait presque imperturbable.

T

- Très bien. Ce sera tout ?

- Oui merci, Mitia. Quand pensez-vous être là ?

- Hmm nous ferons notre possible pour être là d'ici une demi-heure.

- Prenez votre temps. Je n'aimerais pas que notre repas soit gâché par une conduite imprudente.

- …

T

Les lèvres du Hitman daignèrent remonter vers l'oreille pour murmurer un « trop aimable »

Du coup Il Magnifico, toujours prêt à prendre… des conseils avisés, se prit à préciser.

T

- Je veux dire, j'aimerais vous avoir en un seul morceau. Je préviens la sécurité immédiatement de votre venue. Ils vous laisseront entrer. A plus tard, Mitia.

- A plus tard, Monsieur Maxwell. .

T

Il raccrocha le téléphone et le posa sur le bureau, hors de portée de son propriétaire.

Celui-ci s'éloigna de l'oreille et tira doucement les cheveux, pour plonger son regard dans celui de son…

Il haussa un sourcil.

T

- Duo ?

- Hmm ?

- Pour quelqu'un qui ne te connaîtrait pas, ce que tu viens de faire ressemblerait suspicieusement à de la jalousie.


Bureau de Wu Fei, même moment

T

Wu Fei était désespéré. Si près du but !

Comment allait-il expliquer à Quatre ?

Comment allait-il s'en sortir ?

Comment allait-il débourser cette somme ?

OK, il avait un bon portefeuille et des sous de côté. Il n'allait pas lui demander de lui racheter une Porsche, simplement de payer l'expertise et les réparations.

Mais quand même !

Il assumait pleinement ses responsabilités, ayant participé à cette machinerie à 85% pour les exclusivités, à 5% pour Yuy qui était un pote. Et à 5% parce que si ça marchait ça aurait pu coller.

Winner avait éventuellement besoin d'un type comme Barton pour le remettre en place.

Si ça avait marché ça aurait été super drôle.

Winner était calme, très calme.

Trop calme.

Wu Fei avait un peu de sueur sur son front.

Cela pouvait être dû au rangement, l'activité, tout ça…

Il ne dénoncerait personne.

Il tomberait certes, mais pas comme un type sans honneur.

Il assumerait tout, sauf le fric !

T

- Tu as forcément eu un commanditaire. Il ne te serait jamais venu à l'idée de faire une chose pareille.

T

Wu Fei cligna des yeux.

Une fois.

Deux fois.

Pourquoi forcément ?

Il en avait bien eu un mais…

T

- Pourquoi « forcément » ?

- Ben…

T

Winner le regardait de haut en bas.

Il avait envie de sourire. Wu Fei était pieds nus, il portait le sarrouel blanc qu'il lui avait offert à son anniv.

Son t-shirt bleu WOW et son béret Disney.

Il le regardait comme s'il y avait une erreur de casting.

Même Murdock faisait partie de l'Agence Tous Risques ! Si lui était dans la A Teal...

Ok il était perturbé... mais il aurait pu remplacer Hannibal Smith !

Délit de gueule de geek.

T

- Tu me prends pour un imbécile, c'est ça ?

T

Quatre redressa ses lunettes, signe qu'il avait dû écarquiller les yeux.

T

- Ah non au contraire. Je te sais être une personne très sensée, raison pour laquelle tu n'aurais rien fait d'aussi stupide.

- Avoir un commanditaire sous-entendrait que je ne sois qu'un suiveur ? Un sbire ?

- Sors de ton RPG, Wu, tu extrapoles…

- Un pauvre type sans honneur qui se contente de faire ce qu'on lui dit ? Même Lassie elle a son libre-arbitre !

T

Quatre secoua la tête.

T

- Je suis blond et c'est toi qui ne comprends pas ce que je dis. Je te dis que tu es trop intelligent pour faire une connerie pareille tout seul. Que quelqu'un a dû te faire chanter ou te faire une proposition que tu ne pouvais pas refuser.

- Oui en gros je suis un connard sans idées bon à mettre des masques avec des smileys ! Je suis Goofy Lagaffe Von Rantanplan, nice to meet you.

- On peut savoir pourquoi tu t'énerves ?

T

Wu Fei vit rouge.

C'était pas flatteur de le penser incapable d'un tel plan certes, ça faisait Gargamel. Etre à l'origine d'un plan con était une chose.

Suivre un plan foireux – genre être le complice de Gargamel - c'était vraiment la honte.

Un plan qui est indéniablement con que parce que découvert.

La faute à qui ?

Non, il fallait transférer. Impérativement.

Il fit les cent pas en faisant de grands gestes.

Il n'y avait pas que les italiens qui parlaient avec les mains.

T

- Parce que tu me trouves trop con mais c'est toi le con. T'as acheté une voiture facilement sabotable avec trop de gadgets électroniques. Si ça avait été une voiture à l'ancienne j'aurais rien pu faire vu que j'y connais rien. Avec ces trucs futuristes n'importe quel hacker pourrait te piquer ta caisse ou pire te la saboter !

- Non, mais…

T

La colère comme moteur… pousser le vice jusqu'au bout, il n'était pas à ça près.

RPG, c'était la clé.

Pour déjouer un détecteur, croyez cinq minutes à vos mensonges et appuyez où ça fait mal.

T

- Non mais quitte à se la raconter, autant prendre l'Aston Martin DB 5 de James Bond. Les effets spéciaux n'étaient pas numériques, les gadgets étaient plus mécaniques qu' électroniques et donc ils marchent. Elle pollue plus mais elle tient 10x mieux la route, faudrait voir à sauter dessus quand ils feront des enchères. Quitte à acheter l'équivalent de la batmobile, autant que ce n'en soit pas une du pauvre. Enfin, du pauvre riche.

- … Tu aurais fait ça…

T

Actor studio !

Le danger donnait des ailes !

Ça avait du bon le RPG, être poussé dans ses retranchements et être pris pour un con !

T

- Pour ton bien, évidemment ! Pourquoi crois-tu que j'ai porté le masque avec le smiley ?

- Parce que les geeks peuvent être à l'ouest et que tu t'es cru derrière ton écran ?

T

C'était vraiment d'une bêtise astronomique.

Mais pas besoin de le lui confirmer.

T

- C'était une question rhétorique, crétin. J'ai porté ce masque pour te rassurer ! Pour que tu saches que c'était moi ! Tu crois que je suis assez con pour mettre un truc où je serais facilement reconnaissable sans le faire exprès ? Oses me dire que tu me prends pas pour un con !

- …

T

….

Wu Fei renifla.

T

- C'est bien ce que je pensais. Si j'en avais quelque chose à foutre ça aurait pu me faire de la peine. Mais j'ai l'habitude.

- Tu ne vas pas jouer les victimes non plus, tu ne vas pas la faire à l'envers.

- Je ne joue pas les victimes, je suis simplement consterné que tu me penses si stupide. C'est comme si d'un seul coup tu devenais blond. Ah oui c'est vrai, tu l'es.

T

Winner croisa les bras sur sa poitrine.

Ah, un signe de défense, enfin.

T

- Je suis blond, oui. J'aime bien poser des questions évidentes et avoir des réponses adéquates, logiques. A supposer que tu dises vrai… tu ne pouvais pas me dire que tu avais des doutes concernant ma voiture ?

T

Wu Fei le regarda comme s'il était le 3eme frère Bogdanoff.

T

- Dire à Ankara Winner que son joujou n'est pas inviolable ? M. « personne ne touche à mon bébé » Tu n'aurais jamais voulu que je fasse le moindre test, il a fallu que te mette devant le fait accompli, buté comme tu es. Oses me dire le contraire !

T

Le blond eut la décence de rougir.

Et d'essayer de justifier son point de vue.

Quand on commençait à se justifier, même quand on avait raison…

T

- Et tu as choisi le jour de la présentation ? Et je me retrouve dans le pot de yaourt de Barton ?

T

Wu Fei cligna des yeux, sincèrement étonné.

Il y avait toujours une part de vérité dans le mensonge.

T

- Je suis Admin Réseau. Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de votre planning ? Est-ce que tu sais sur quel ordi je vais bosser si c'est pas le tien ? T'en as de belles, toi.

- …

- Alors je suis désolé de te décevoir mais la théorie du grand complot n'existe pas : j'ai tout fait tout seul, comme un grand, comme un type intelligent qui a tout prévu, de ceux qui sont rarement perdants à des jeux de stratégie online. Oui c'est un gage de confiance. Mon intelligence n'est pas virtuelle.

T

Toujours en rajouter un peu dans l'outrance.

Dans son dernier RPG il incarnait un homme politique.

T

- …

- J'ai voulu te montrer les choses qui n'allaient pas et c'est ta façon d'être qui m'y a poussé, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Tu ne peux pas changer de voiture, je te recommanderai donc d'être très prudent et de la doter d'une alarme supplémentaire. A l'ancienne.

- Et l'absence de Duo… ?

T

Non mais Winner s'accrochait.

On ne pouvait pas dire qu'il était stupide, c'est sûr.

Son propre aplomb surprit Wu Fei.

L'instinct de survie et l'honneur bafoué pouvaient faire des miracles.

Il postulerait pour le prochain Koh Lanta.

T

- Quoi, Maxwell fait aussi parti de ton super plan ? Laisse-le où il est, déjà qu'une bonne partie de la boîte plume son assistant… il a assez de problème comme ça, le pauvre.

- Mais…

T

Winner s'accrochait ?

Il allait le décrocher.

Y aller au culot, il avait eu son boss, il aurait Winner.

Désamorcer toutes les options, lever tous les freins.

T

- Et tant qu'on n'y est, t'as pas pensé que c'était Barton aussi ? Mais oui il te kiffe en secret alors il m'envoie saboter ta voiture en échange d'une astuce WOW, afin que tu montes dans son pot de yaourt.

- …

- Il met la clim à 8 degrés dans leur bureau pour que Maxwell tombe malade et le tour est joué ! Le plan parfait pour à la fois faire ses preuves devant toi et Doubles Débiles – pardon, D&D - et passer du temps avec toi. Comment vont les chevilles ? T'en as d'autres idées à la con ? Ah c'est vrai que tu n'as pas parlé de Heero dans ta super théorie. Y a ptet encore de l'espoir, quelques neurones en état de fonctionnement. A présent si tu veux bien m'excuser, je dois finir de ranger et tu es sur le chemin.

T

Wu Fei passa près de Quatre la tête haute.

Quatre secoua la tête comme pour se réveiller d'une transe et lui attrapa le bras.

T

- Si tu es responsable de tout comme tu me le fais très justement comprendre et que tu le fais pour moi je t'en remercie, ça me touche.

- Je t'en prie.

- Cela étant tu me dois toujours un chèque de banque.

T

Wu Fei se dégagea prestement.

T

- Ah oui ? Et si on parlait de mon chèque à moi pour t'avoir pointé un dysfonctionnement. A combien tu estimes ta vie qu'on rigole ?

T

Coup de poker.

Coup de maître.

T

- … Je crois… que nos dettes s'annulent ?

T

Le sourire de Wu Fei se fit carnassier.

T

- Je crois que tu me seras éternellement redevable. Tu peux changer de voiture mais tu n'es pas un chat.

- Ne. Pousse. Pas. Wu Fei.

T

Ouh… les yeux turquoise devaient être presque noirs derrière les lunettes.

T

- Hmm… Je me contenterai de ton amitié indéfectible, de ta reconnaissance éternelle et de tes remerciements les plus sincères.

T

- Trop aimable.

T

Wu Fei eut une demi seconde un peu de peine avec ce gros mensonge.

Un peu, seulement.

Toute vérité n'était pas bonne à dire ou à entendre.

Il n'avait vraiment pas besoin de se voir confirmer qu'il avait été crétin sur le coup.

Confirmer au Hitman qu'il avait peut-être raison.

Par contre, quand il lui dirait qu'il avait sauvé ses miches… ok, des miches en sursis.

Il s'en foutait il était en vacances. D'ailleurs il devait recommencer à ranger.

T

- …

- …

T

Wu Fei rangeait – ce qui signifiait en langage communicatif « la conversation est terminée, je suis occupé, casse-toi » et Quatre n'avait pas bougé d'un pouce.

Quatre faisait sa blonde.

Ça en devenait perturbant.

T

- Encore là ?

- Pourquoi, je dérange ?

- Non…

- …

- …

T

Faire comme si de rien était, faire comme si de rien était…

Il n'avait pas le temps de lui offrir un thé ou quelque chose…

Mais que faisait Maxwell ?

T

- Quoi ?

- Relax… t'as rien à te reprocher, non ?

- J'aime pas qu'on m'observe. Et toi non plus d'ailleurs.

- C'est vrai je déteste ça et j'envois valser ceux qui essaient. Je suis bluffé. Tu ranges vraiment ton bureau.

- Oui. Et ? Je n'ai pas le droit ?

- …

T

Ne pas montrer à nouveau des signes de nervosité.

Poursuivre.

Sourire.

T

- Hilde a besoin de poser son magnifique fessier sur une surface sûre. Hormis mes cuisses mais même elle peut être un peu lourde.

- Si elle veut s'asseoir tu peux toujours tout balancer du revers de la main. Ce n'est pas comme si je n'avais pas étrenner mon propre bureau, Wu Fei.

- Chacun sa technique.

- Si tu es aussi spontané que ça au lit je ne comprends pas qu'une bombe comme Hilde soit avec toi. Et elle est avec toi.

- …

- Ce rangement n'est pas fait à l'arrache. C'est trop méticuleux pour être sexuel. Tu vides tes consoles. D'habitude, tu te fiches qu'un jeu traîne.

- …

T

Winner et son sens de l'observation…

T

- Quoi que tu en dises, tu ranges un bureau qui n'en a virtuellement pas besoin. Tu as vraiment l'air de partir en vacances, Wu Fei.

- …

- Si tu pars je penserais ton départ précipité, vu que tu m'as parlé d'astreintes, n'est-ce pas. Et tu n'aimerais pas que je pense ton départ précipité. Tu n'aimerais vraiment pas. Nous reprendrons cette discussion, Wu Fei.

T

Wu Fei haussa les épaules. Ses muscles devenaient noués mais il avait encore du jus.

T

- Si tu veux. Mais espace la chose, veux-tu ? Un long fou rire par semaine c'est suffisant.

T

Echec.

Le sourire de Quatre se fit glacial.

T

- Je te parlerai des conclusions de l'expert et nous verrons ensemble les réparations et solutions envisagées. Puisque tu t'y connais en voiture. Pardon, en électronique, tu seras mon conseiller personnel.

- …

T

Echec et Mât.

T

- A demain, mon ami.

- A demain, Winner.

T

Wu Fei attendit une bonne demi-heure après que la porte se fut fermée pour rappeler Millardo, cette fois sur son portable pour ne pas le déranger ou en tous cas le moins possible

On pouvait balancer son GSM si on ne voulait pas répondre... on pouvait moins le faire avec un téléphone fixe... c'était autant par sadisme que par logique qu'il l'avait appelé directement chez lui

Il tomba sur la messagerie et laissa une missive laconique « j'ai trop de travail pour partir, je suis trop consciencieux et ça me perdra. Je retiens et te remercie pour les deux semaines offertes, je les prendrais plus tard. »

Son sens de l'honneur – OK, sa vanité - le perdrait.

Oh bon sang il allait devoir raser les murs - éviter Une une bonne partie de sa vie…

Mais pourquoi avait-il laissé son honneur parler à la place du bon sens ?


Bureau de Heero, même moment

T

- Duo ?

- Hmm ?

- Pour quelqu'un qui ne te connaîtrait pas cela ressemblerait suspicieusement à de la jalousie.

T

Duo haussa un sourcil sincère.

Oui, un sourcil pouvait être sincère, colérique, triste, heureux, soulagé ou de mauvaise foi.

Un sourcil avait des émotions que l'on cherchait parfois à maquiller. Et quand on le faisait mal, ça ressemblait à rien ou pire à un truc moche.

Il parlait entre deux va et vient.

T

- Mais tu me connais, Heero.

- Hm-hm…

- Et tu sais que je suis un control freak. J'adore l'imprévu quand il m'arrange…

- Et tu le détestes quand il contrarie tes projets.

- Alors je fais en sorte qu'il m'arrange. Et comme je ne suis pas égoïste, il nous arrange tous les deux. Des objections ? Tu pourras toujours rejoindre Léna à son bureau et grignoter avec elle…

- …

- après.

T

Heero lui pinça la fesse droite.

T

- Tu ne veux pas que j'aille à la table des Romanov avec Réléna, Duo.

- Non. Je ne veux pas que Réléna ou qui que ce soit y aille à ma place. C'est comme si tu donnais mon jouet préféré à un autre enfant parce que je n'étais pas là pour le récupérer. Donner. Pas prêter.

T

Le Hitman eut une réaction assez étonnante.

Il éclata d'un rire aussi bref que silencieux.

T

- Tu me prêterais à Réléna ?

- Tu n'es pas un objet et tu ne m'appartiens pas, Caro. Mais puisque ton ego surdimensionné assimile cela à de la jalousie, je vais te donner un exemple concret. Les beaux jours arrivent et j'aurais envie de te faire une surprise, un petit weekend au soleil.

- Hm…

- Et… un… imprévu te bloque au bureau. Mais ce n'est pas grave tu sais, tu comprendras que pour ne pas perdre les réservations, je demande à Smarty de te remplacer. Il se fera un plaisir…

T

Et là le Hitman atteint sa cible en douceur, mais par surprise.

T

- Qu'il essaye. De prendre ma place. D'avion.

- Mais… hmm… si je la lui offre ?

- Ca reste ma place.

- Tu es jaloux ?

- Si tu ne l'es pas, pourquoi je le serais ?

- Nous sommes d'accord. Les apparences sont trompeuses, Caro. Depuis le temps tu devrais le savoir. Je suis possessif.

- Je ne t'appartiens pas. Mais tu es possessif.

- Tu m'as l'air sceptique. Tu t'appartiens et je te veux pour moi. Mais je ne suis pas jaloux. Ai-je des raisons de l'être ?

T

Il Magnifico sourit alors que le Hitman passait la langue sur ses lèvres, imprimant un rythme tribal à ses reins.

T

- J'emmènerai Réléna une autre fois, par correction. Mais ne t'inquiète pas, je ne l'emmènerai pas à ta place. Par correction.

- Fous-toi de ma gueule… Tu n'as qu'une parole. J'aime. J'aime ça… J'aime… çaaa… chez toi.

- Je fais ce que je dis.

T

Plus vite.

T

- Et tu dis ce que tu fais. Dis-moi l'effet que je te fais.

- Duo…

T

Plus fort.

T

- Tu n'as qu'une parole, oui. Là tu n'as qu'un seul mot à la bouche.

- Duo…

T

Plus fort.

T

- Plus fort. Je veux te l'entendre crier.

- DUO !

- Yeah baby. Let's get it on…


Une demi-heure plus tard dans le couloir

T

Des talons rose pâles vertigineux.

Une robe dorée oneshoulder.

Une pochette assortie à la robe à une main, un attaché-case de soirée de l'autre.

Une chignon faussement négligé.

Un maquillage nude.

Un sourire à te blesser les yeux.

Et Trowa Barton en face.

T

- Wow. Tu es splendide.

- Merci, je dîne avec Heero.

- Dîner ? Avec le Hitman ?

T

Comment ? Mais pourquoi ?

T

- Oui, il m'a invitée.

- Euh il n'était pas censé… ?

T

L'éviter à tout prix ?

Elle renifla.

T

- Dans les meilleurs films romantiques, les héros sont aux antipodes l'un de l'autre avant de se trouver un point commun et regarder dans la même direction…

- Ok… Il est très tard, tu crois qu'il est encore là ?

T

Elle fronça le nez, signe d'une toute petite réflexion.

T

- Hmmm je l'ai entendu. Il avait l'air de parler tout seul. Effectuer quelques opérations comptables à voix haute pour tromper sa solitude…

- Booooon. Moi je vais apporter un truc à Winner et je vais me coucher. J'aurais loupé Duo mais je n'en peux plus, faut que je dorme.

- Je ne suis pas sûre de dormir ce soir…

T

Barton leva les yeux au ciel. Les femmes pouvaient vraiment être tordues.

Lui n'était pas pareil, il avait des obstacles ! Pas des certitudes.

Réléna savait ce que Heero ressentait. Peut-être prenait-elle ses révélations comme un obstacle, comme on prenait ses désirs pour des réalités.

Non ils n'étaient pas les mêmes.

T

- Bon, salut.

- Mais…

T

La bêtise étant contagieuse, il s'éloigna prestement.

Pas le moment de réfléchir.

Réléna haussa les épaules et frappa à la porte du comptable.

Plusieurs fois.

T

- Heero ? C'est Lén… oh, Duo ?

T

La porte s'ouvrit sur un Duo torse nu, aux cheveux attachés avec… ce qui ressemblait à la cravate de Heero, au pantalon remonté à la hâte, à peine zippé, mais pas boutonné.

Un Magnifico au sourire ravageur qui semblait mordu.

Mais oui, il avait été mordu, c'était bien des traces de dents qu'il avait à l'épaule.

T

- Et merda, c'est pas la livraison. Heero est occupé, Léna.

- Oh ? Je repasserai plus…

T

Elle était sous le choc. Il était magnifique.

T

- Très occupé.

- Oh ? D-dans ce cas j'attendrais.

T

Vraiment sous le choc.

T

- Oui, fais ça. Attends-le à ton bureau, tu auras une surprise.

- Ah ?

- Ciao. Et tu es vraiment superbe. Heero aura de la chance d'avoir une femme telle que toi à son bras.

- Oh ? Merci ! C'est la toute nouvelle création de…

- Heerooo le prend pas comme... ohh oui, prends-le comme çaaaaah, prends-le comme tu veux caro mio...

T

La porte se referma subitement.

Ou plutôt quelque chose avait poussé Duo contre la porte.

Littéralement cloué à la porte.

Elle entendait ses mains glisser et.

T

-…Hervé Léger ?

T

Caro… mio?

Sous le choc.

Avant qu'un sourire ne se dessine sur ses lèvres.

Oooh elle attendrait Heero…

au tournant.


Bureau de Quatre Raberba Winner

T

Quatre avait besoin de mettre de l'ordre dans ses idées.

Wu Fei lui avait raconté n'importe quoi avec conviction.

Ou peut-être y avait-il une part de vérité ?

Il investiguerait c'est sûr.

En attendant il avait besoin d'une cigarette.

C'était Duo qui baisait et c'était lui qui fumait.

Le monde à l'envers.

Une demi-bouteille d'eau avec un fond d'eau improvisée en cendrier et roule.

Il tira une longue latte interdite, rejetant la tête en arrière et sur le coup il emmerdait la loi, c'était un espace privé.

Son espace.

La loi était arrangée pour les riches. Dans certains cas il ne s'appelait pas Bettencourt, mais presque.

Il mit la radio et comble de l'horreur, une chanson sexy.

Une chanson qui restait dans la tête et il se prit à la fredonner.

T

- Whoo, let's get it on, Ah, babe, let's get it on

T

On frappait à sa porte.

Quatre avait eu l'espoir que ce soit Duo à la porte jusqu'à ce qu'on frappe.

Duo disait toujours qu'il frappait, mais il ne l'entendait jamais.

Et effectivement ce n'était pas lui.

Polo émeraude, pantalon et derby blancs.

Mèche. Classe. Intelligence. Muscles.

Yeux verts. Insoutenablement hot à la fin de la journée, à l'heure où pas douché les hommes puent le fauve.

Heureusement il n'en avait que le regard. En l'occurrence là c'était une injustice totale.

T

- Encore là ? C'est plus du zèle, c'est de la connerie.

- Alors on est deux cons puisque vous êtes là. L'un des cons prêtera très bientôt sa voiture à un autre, quel est le plus con des deux ?

T

Quatre sourit et prit une bouffée.

Il commençait à avoir chaud.

Marvin Gaye était un créateur d'ambiances chaudes.

Un sacré fouteur de merde.

Et la lumière tamisée du « trop de lumière t'éclate la gueule quand t'as trop fixé ton écran… »

T

- Vous savez compter jusqu'à deux. C'est ptet pour ça que j'ai voulu vous engager.

- Je sais compter jusqu'à Duo. Merci de m'avoir dégagé.

- Remerciez-vous, c'est de votre faute.

- Je m'en prie.

T

Quatre éclata de rire et secoua la tête, dépité, lâchant les cendres dans la bouteille, se retenant à grand-peine de fredonner encore.

Il était 23h00.

Et Barton était vraiment… irrésistible pour le coup.

Sa voix était plus rauque, il avait de petits yeux.

Fatigué après une journée trop longue.

Il devait avoir ces yeux-là après l'amour.

Il ne devait pas très souvent dormir quand il était accompagné.

Non, ne pas penser ça.

Ne pas lui sauter dessus.

T

- Bonsoir « Encore là », entre cons on peut se saluer quand même.

- Bonsoir Con n°2.

T

Ah, ce sourire en coin…

Il fallait se reprendre, vite.

Fumer tue.

T

- Cash Con pour les intimes. A cette heure-ci Heero considèrera que vous travaillez pour la gloire.

T

Barton haussa les épaules.

Ses muscles jouaient…

Bad, bad Cash Quat… et sa cigarette était terminée.

Il en prit une autre.

Foutu briquet en rade.

T

- J'avais un truc à finir, d'ailleurs tenez. Et j'attendais le boss.

- Merci. Et moi aussi. Il est avec Heero depuis 3 bonnes heures le salaud. Et je dois l'attendre pour rentrer. Allez vous reposer, vous tenez à peine debout.

- Quoi, de la sollicitude ?

T

Oui. Il allait lui sauter dessus.

Oui il était faible à cette heure-ci.

T

- Non. Mais on a beaucoup de boulot et on a besoin de toute l'équipe.

T

La lueur furtive de plaisir dans les yeux de Barton au mot « équipe » était aphrodisiaque.

Et ce briquet qui refusait de marcher.

Et cette musique qui continuait…

T

- …

- Vous avez été en contact avec Duo.

- Pas assez, hélas…

- Et donc vous êtes susceptible d'attraper ce qu'il a eu. Quoique, vu comme il bouffe quand il me met la main dessus je dois être en danger aussi.

T

Barton cligna des yeux.

T

- Parce que vous aussi…

- Duo a du goût c'est incontestable.

T

Il fronça les sourcils en fixant longuement ses lunettes.

Duo ne se rapprochant pas de n'importe qui, bien sûr que Barton était exceptionnel.

Mais pas autant qu'il l'aurait voulu.

T

- J'ai un doute, là… en parlant de goût. C'était qui la bombe qui est venue à la cantine ce midi ?

- Comment voulez-vous que je le sache. J'ai déjeuné avec Duo. .

- Ah oui c'est vrai.

T

Au bout de la énième tentative Quatre abandonna la cigarette.

C'était plus frustrant d'essayer.

Frustrant de se changer les idées sur cette musique.

T

- Vous avez le droit de partager l'info, j'aime bien les mecs mignons, moi.

- Je croyais que les mecs du boulot c'était mort ?

- Et le plaisir des yeux !

T

Barton ne savait pas si c'était une très bonne idée de lui poser cette question.

Mais il était curieux.

Curiosity kills…

T

- C'est un blond à peu près de votre taille, avec des yeux couleur des mers du sud. Il avait une chemise rouge.

T

Froncement de lunettes.

Une bouche qui s'ouvrit et se referma.

Avant de réprimer un fou rire nerveux.

T

- Vous êtes con ou quoi ?

T

Clignement de paupières.

T

- Pourquoi, je le connais ? J'ai pas reconnu un de mes collègues et ça va être la merde ?

- Ok, bonne nuit.

- C'est qui ? Pas besoin d'être jaloux, de toute façon vous n'avez aucune chance.

T

Quatre le regarda comme s'il avait en face de lui l'une des femmes les plus connes du monde : Loïs Lane.

La trêve sympa était partie à la poubelle comme la radio venait de changer de musique.

Là c'était du Katy Perry.

Hot n Cold

T

- Dîtes-moi, vous êtes le petit dernier de la famille ?

- Oui mais en quoi…

- Pas étonnant que vos parents aient déclaré forfait après.

T

Barton choisit d'ignorer le sarcasme.

T

- Alors, il est de la boîte ?

- Con comme un balai. Non. Con comme deux balais.

- Takes one to know one, on a convenu tout à l'heure qu'on était deux cons. Et ne me répondez pas, je trouverais bien tout seul.

- Ouais c'est ça. Bonne nuit.

T

Non mais il savait qu'une paire de lunettes pouvait changer complètement la physionomie de quelqu'un, les siennes étant particulièrement couvrantes.

Quatre attendit d'entendre les pas de Trowa s'éloigner de la porte pour éclater de rire.

Avant de cesser d'un seul coup.

Il avait dit « bombe »

T

T

OWARI OS 12

T

T


Pas de cliffangher, les ficlettes se suivront sur cet univers.

Pas de nombre précis d'OS puisque chacun se suffit à lui-même, dépendra de l'inspi (déjà 14 d'écrits)

"Ficlette" 14: gnéhéhéhéhééh :D

J'espère que ça vous aura plu, surtout à vous 3 pour cet OS, Mifibou, Lysa et Sortilège !

A pluch' tout le monde !

Mithy *happy, bientôt Metz !*