Titre : L'orphelin.
Auteur : Thuban Leonis
Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas mais sont la propriété de JK Rowling.
Genre : General, Romance, UA
Base : Harry Potter
Rating : M
Paring : Draco/Harry.
Résumé : Harry Potter, lycéen solitaire se lie d'amitié avec le docteur Lucius Malfoy. Suite à un concours de circonstance il va passer les vacances de noël dans la famille du médecin où il approchera Draco qu'il admire depuis son entrée au lycée.
Note : Salut à tous ! C'est moi que revoilà !
Après un grand moment de silence voici le nouveau chapitre.
Je m'excuse pour cette longue attente mais j'ai été légèrement débordée cette année. Entre un concours l'an dernier et mes nouvelles études dans une école qui me laisse peu de répit. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire. Même si le rythme de parution s'est rompu cette année, je ne vais pas arrêter la fiction. Elle me tient beaucoup trop à cœur. Je prendrais le temps qu'il faudra pour la finir. Promis !
Je remercie toutes les personnes qui ont continué à m'envoyer leurs reviews même si ces derniers temps je n'ai pas vraiment répondu.
J'espère que ce chapitre vous plaira,
Bonne lecture.
Chapitre X : Révélations
Harry passa la journée du dimanche dans les nuages, un sourire scotché à ses lèvres. Ni la mauvaise humeur de son oncle ni les insultes du Dudley n'arrivèrent à lui gâcher la fin du weekend.
En ce lundi matin, il était particulièrement de bonne humeur et excité. Il s'était levé en avance pour pouvoir profiter de la salle de bain puis avait préparé le petit déjeuner pour sa famille avant de claquer la porte alors qu'ils se levaient à peine.
Dans le bus, son excitation augmenta un peu plus à l'idée de retrouver Draco. Le fait de se rendre au lycée une heure plus tôt ne le dérangeait absolument pas car il retrouverait son petit-ami dans quelques minutes et ce pour une heure de tranquillité.
A son arrêt, il sauta littéralement du bus pour se mêler à la foule d'élèves qui commençait à 8 heures. Comme promis, Draco l'attendait près de l'entrée mais à son plus grand agacement, cinq filles l'encerclaient. Le pire était que ces filles se trouvaient être les plus grandes pimbêches de l'établissement. Elles jouaient des coudes pour capter l'attention de l'héritier Malfoy qui lui restait impassible, fixant l'horizon d'un regard vide. Pendue à son bras gauche une grande blonde de première qu'il identifia comme Astoria Greengrass tentait de tripoter Draco qui s'efforçait de dégager son bras. A ses côtés, se trouvaient Lavande Brown et sa jupe d'uniforme trop courte qui jouait de son décolleté plongeant tentant sans succès d'attirer les yeux de son homme vers sa poitrine. Gloussant sans raison apparente, Parvati Patil se tenait à côté d'elle. Harry se demanda comment cette dinde pouvait être la sœur jumelle d'une des meilleures élèves de l'école. A gauche de Draco, Romilda Vance s'amusait avec ses cheveux. Elle entortillait un de ses doigts dans une mèche, une moue gamine inscrite sur son visage. Et enfin et non la moindre, Cho Chang la pire mégère de Poudlard ne cessait de babiller. L'asiatique s'était autoproclamée rivale de Pansy Parkinson au titre d'élève féminine la plus populaire de Poudlard. Ce dont l'amie d'Harry se moquait comme de sa première couche culotte.
Cette fille insupportait Harry à un point inimaginable. Elle passait son temps à minauder et à tourner autour de leur bande pour se faire remarquer. En entendant Chang demander un rendez-vous au basketteur, Harry ne put s'empêcher de penser qu'elle était une vraie garce car elle sortait toujours avec un joueur de l'équipe de foot, Mickael Corner qui se laissait complètement manipuler. Il ne voyait pas que sa « petite-amie » ne se gênait pas pour draguer d'autres hommes derrière lui voir devant lui, pensa Harry en remarquant le garçon quelques mètres plus loin plaisantant avec ses copains.
Bref, Dray était vraiment « bien entouré » et souhaitait surement partir à des années lumières d'ici. Comme s'il avait senti la présence de son petit-ami, le fils de Lucius Malfoy tourna les yeux dans sa direction. Son visage resta impassible mais Harry put voir ses yeux jusqu'ici vides se mettre à briller. L'artiste le gratifia d'un doux sourire et s'avança vers le groupe.
« Salut » Les filles se tournèrent vers lui et affichèrent un visage dégouté qui fit froncer les sourcils de Draco.
« Qu'est-ce que tu veux ? demanda Greengrass.
– Tu ne vois pas que tu déranges, continua Brown provoquant un ricanement chez Patil.
– Je viens voir Draco et ce que je lui veux ne regarde que moi, annonça Harry avec aplomb.
– Mais qui t'as permis d'appeler le Prince par son prénom, s'agaça Chang.
– Moi ! Harry est mon ami et je vous prierai de rester poli avec lui mesdemoiselles » coupa Draco.
Les cinq filles se mirent à glousser car leur « Prince » venait de leur faire entendre sa voix pour la première fois depuis son arrivée.
« Au fait Dracounet, tu ne commences pas à 8 heures le lundi ? remarqua Vane. Puis à Harry : « Ni toi, je ne vois personne de ta classe.
– Harry m'aide en langue. Il me donne quelques cours de soutient en espagnol, mentit Draco. Il n'allait pas leur dire qu'ils s'étaient donnés rendez-vous pour profiter d'un moment en tête à tête avant le début des cours et qu'il comptait en tirer parti pour peloter un peu son petit-ami.
– Oh si tu as besoin de cours d'espagnol, je le parle très bien. Et puis, on pourra tester un autre genre de cours de langue » proposa Lavande Brown en passant sa langue sur sa lèvre inférieure d'une manière qui se voulait sensuelle, tirant une grimace de dégout à Potter que Chang remarqua.
« Et puis sérieusement Draco, tu ne peux pas être ami avec ce truc » La chinoise désigna le petit brun : « Aller… tu peux me le dire que tu te sers simplement de lui, hein ? Ce mec est un véritable crétin, se moqua-t-elle occasionnant le ricanement de ses amies.
– S'il y a bien une personne que l'on ne peut pas qualifier de crétine ici, c'est surement Harry. Lui n'a pas besoin de faire-valoirs plus idiots que lui pour se rendre intéressant. Après avoir redoublé deux fois ta terminale, tu ne commences pas à éprouver des difficultés pour dénicher des suivantes plus bêtes que toi pour paraître plus intelligente que tu ne l'es ? Tu les recrutes où ? Sur Ecervelée et ? asséna le filleul du cruel Severus Rogue avant que son ami n'ai eu le temps de se défendre de lui-même. Viens Ry… L'ambiance pue trop ici.
– T'as raison Dray, acquiesça Harry un sourire canaille aux lèvres. Je crois qu'elles n'ont pas compris que se parfumer, ce n'est pas vider la bouteille de parfum à chaque fois ». Et les deux compères s'engouffrèrent par la grille de l'école qu'Hagrid venait d'ouvrir.
Ils ne virent pas Chang et ses « amies » rougir de colère et fulminer contre « ce mec qui n'était rien qu'un looser avant que la bande du Prince ne l'accepte » et Mickael Corner se faire rabrouer parce qu'il trainait trop et que le sac de sa chérie n'allait pas se porter tout seul à jusqu'à sa classe.
Une fois dans les jardins du lycée, Draco et Harry contournèrent le bâtiment principal pour accéder à un petit patio où les élèves déjeunaient l'été. Dans un coin de la cour, une porte en bois s'ouvrait sur un large et long escalier en colimaçon qu'ils empruntèrent. Ils ne s'arrêtèrent qu'arriver en haut devant une lourde porte où l'inscription en lettres dorées « tour d'astronomie » s'écaillait. Ils pénètrent dans la salle et contemplèrent le décor qui s'offrait à eux.
La pièce était très grande et circulaire, une cinquante de personnes pouvaient y circuler librement. Un gigantesque télescope sur rails reposait au centre de la salle. Il pointait vers le ciel. Le dôme en zinc avait été remplacé, il y a une dizaine d'années par un dôme en verre, laissant ainsi aux occupants le loisir d'observer le ciel mais aussi les toits de Londres. La tour étant la plus haute de l'établissement, on entrapercevait la Tamise, Big Ben ou d'autres célèbres monuments londoniens.
En ce froid matin de février, la capitale anglaise était encore plongée dans la nuit mais le soleil pointait doucement le bout de son nez à l'Est. Draco repéra un appui de fenêtre large où une banquette sommaire avait été aménagée, il s'y assit et attira le brun sur ses genoux.
« Enfin seul, soupira le blond. J'ai cru que tu n'arriverais jamais et je devrais subir le supplice des dindes glougloutantes jusqu'à la sonnerie de début des cours.
– Glougloutantes ? D'où tu le sors ce terme, se moqua gentiment Harry.
– C'est Milli qui l'a inventée. Elle trouve qu'elles ont l'air de dindes et comme les dindes glougloutent… mais passons… Ai-je le droit à un bonjour digne de ce nom, monsieur Potter ? questionna Draco en rapprochant son visage de celui de son petit-ami.
– C'est comme si c'était fait » sourit Harry en scellant leurs lèvres.
Le baiser fut incroyablement doux. Ils prirent le temps de savourer le contact de leurs lèvres et de leurs langues. Pour plus de confort, Draco retourna son petit brun pour qu'il s'asseye à califourchon sur ses cuisses. Il passa tendrement ses mains dans le dos de son petit-ami qui se laissa couler avec plaisir contre son torse musclé. Dans ces bras là, Harry se sentait en sécurité et pourquoi pas aimé ?
Ils passèrent le reste de l'heure dans les bras l'un de l'autre, le jeune Potter installé entre les jambes du fils de son médecin. Draco lui retira son écharpe pour mieux dévorer sa nuque dorée et chatouiller de son nez sa carotide sensible, provoquant rougissements et soupirs de l'artiste. Entre confidences et câlins, le temps s'écoula rapidement et un peu avant neuf heures, ils redescendirent de la tour pour retrouver leurs amis au pied de la statue de fondateurs. Sur le chemin, ils convinrent de ne pas révéler à leurs proches leur relation naissante, du moins dans l'immédiat.
Pansy fut la première à arriver et elle se jeta comme à son habitude dans les bras de son meilleur ami puis dans ceux de son « petit frère » avant de s'assoir sur le banc au pied de la sculpture commémorative. Greg et Vincent suivirent bientôt ainsi que Blaise, Théo et Milli. Hermione s'approcha rapidement d'eux, embrassa Harry sur la joue et s'excusa avant de repartir rapidement vers la bibliothèque pour vérifier une réponse à un devoir de Macgo avant le début de la classe. Tout le groupe s'amusa de son comportement, lui criant de les rejoindre à la pause de 10h. Ron passa de justesse les grilles avant qu'elles ne se referment et s'avança avec un grand sourire vers son capitaine et ses amis. Il demanda l'air de rien où se trouvait Hermione et afficha une mine déçue quand il sut, faisant fleurir un sourire complice entre Pansy et Harry.
La semaine se déroula relativement calmement entre cours, clubs et moments entre copains. Personne ne sembla remarquer les absences et retards occasionnels des deux compères qui se débrouillaient pour ne pas arriver en même temps afin de ne pas éveiller les soupçons. Garder le secret amenait un certain côté exaltant à leur relation mais leur permettait surtout de s'habituer doucement à leur nouveau statut et de s'apprivoiser. Et il apparaissait que Draco adorait, à n'importe quel moment de la journée, kidnapper son petit-ami dans le but de le câliner dans une classe vide ou un couloir désert.
Harry se souvenait de ce jeudi où durant une heure de permanence, il sortait des toilettes quand il fut embarqué par Draco dans une classe désaffectée du septième étage. Surpris, le brun lui demanda pourquoi il n'était pas en cours et le filleul de Severus lui répondit qu'il sortait d'un devoir de bio complexe avec vingt minutes d'avance et qu'il était décidé à profiter de son avance sur ses camarades. Il bloqua la porte de la salle pour ne pas être dérangé et souleva aisément Harry qui éclata de rire en enroulant ses bras et ses jambes autour de son corps.
Draco avisa la table la plus proche et posa son fardeau avant d'écarter les cuisses de son amant pour s'y faire une place puis il entreprit de lui dévorer la bouche. Le blond fit preuve d'une ardeur nouvelle qui enchanta Harry. Le brun pressa son corps avec complaisance contre le sien, ses mains pressées sur ses omoplates et ses jambes ceinturant ses hanches. Bien vite, ils envoyèrent valdinguer leurs sacs de cours et leurs manteaux pour plus de confort.
Malfoy l'embrassait violemment, plongeant sa langue dans sa bouche à la recherche de la sienne. Il léchait, mordait tout à sa portée grondant quand il s'éloignait un peu. La main droite du blond maintenait sa tête contre à sienne alors que l'autre pour la première fois prenait des libertés et caressait ses fesses rebondies lui tirant de petits halètements.
Sentant son petit-ami réceptif, Draco bascula Harry sur la table et plongea son visage dans son cou baisant la peau douce le long de la mâchoire. Il desserra la cravate aux effigies de Poudlard, tira sur le col de la chemise et, lécha et mordilla la peau tendre du creux de l'épaule qu'il avait dégagée. Son petit-ami murmurait comme une litanie son prénom l'encourageant autant que ses mains agrippées à ses cheveux et ses longues jambes enveloppant sa taille. Après un ultime coup de langue, il se releva sur ces coudes et il admira son travail.
Encore plus échevelé que d'habitude, Harry haletait le regard brillant et les joues incandescentes. Son épaule dénudée arborait un joli suçon rond, rouge et violet en son centre encore humide de sa salive. Une clavicule dévoilée attirait ses yeux et il n'avait qu'une envie, fondre sur elle. Les jambes largement écartées de son ange leur permettaient de coller leurs bassins. Il se rendit soudain compte à quel point ils s'étaient emballés. Il descendit son regard sur le pantalon déformé de son petit-ami et constata que la dureté qu'il sentait contre son ventre n'était pas du à un quelconque objet rangé dans les poches du brun. Un sourire concupiscent naquit sur son visage.
Suivant la direction de son regard, Harry devint cramoisi en constatant qu'il arborait une belle érection. Mortifié, il replia ses bras sur sa tête pour se cacher. Voyant sa réaction, sa muse se pencha vers lui :
« Hé… Harry ? souffla Draco à son oreille. Regarde-moi »
Le brun secoua la tête en signe de négation laissant entrapercevoir ses oreilles écarlates.
« Ry, s'il te plait, regarde-moi » continua le basketteur. Nouvelle négation.
« Mon ange ? essaya le blond et l'artiste sembla attentif. Il n'y a rien de grave là dedans. Ne soit pas si gêné, c'est naturel. Et puis, tu n'es pas le seul sur lequel cette petite séance câline a eu de l'effet.
Pour appuyer ses dires, il pressa son entre-jambe rigide contre une cuisse du brun l'obligeant à dégager son visage.
« Draco… chuchota-t-il les joues rouges. Je…
– Chut, coupa l'autre garçon en l'attirant dans ses bras. Tu sais, c'est très flatteur de savoir que tu me désires autant que moi.
– Tu me désires ? Toi ? »
Draco plongea son regard gris dans celui vert de son vis à vis.
« Bien sûr ! acquiesça sérieusement le blond. Ry, tu es magnifique… »
Puis avec un sourire malicieux.
« Surtout quand tu rougis comme maintenant. Ça me donne envie de te faire subir les pires outrages, confia-t-il renforçant son rougissement.
– Dray… commença Harry embarrassé. Pour te dire la vérité… Je n'ai pas vraiment… heu… d'expérience. Je n'ai jamais couché avec quelqu'un, termina-t-il rapidement en baissant les yeux comme avouant une terrible vérité.
– Je m'en doutais, rassura le basketteur. Je suis content que tu te confies à moi. Et sache que je ne ferai jamais quelque chose que tu ne veux pas »
Il embrassa son nez et posa son front que celui d'Harry.
« Tu me fais confiance ? »
Les paupières closes, gêné mais heureux, Harry opina de la tête. Il enfouit son visage dans le cou de du fils de Doc qui posa de doux baisers dans sa chevelure hérissée. Son cœur battait à cent à l'heure et il sentait que celui du blond sous sa main droite était dans le même état. Son petit-ami les berça durant de longues minutes durant lesquelles ils se calmèrent peu à peu. Le basketteur continuait de le choyer n'arrivant pas à stopper ses lèvres qui effleuraient continuellement ses tempes, son front ou sa nuque. Une fois calmé, Harry se dégagea de l'étreinte et demanda : « Comment m'as tu appelé tout à l'heure ?
– Quoi ? Ry' ?
– Non avant »
Draco prit une mine pensive et se rappela qu'il lui avait donné le surnom qu'il employait en pensée.
« Mon ange ?
– Oui, c'est ça.
– Tu n'aimes pas ?
– Mais si… Dracounet ! répliqua le brun avec air coquin.
– Oh tu vas voir toi ! » Et une fois de plus le jeune Potter bascula sur la table. Pas pour être embrassé comme un perdu mais plutôt pour mourir étouffé sous les assauts les doigts impitoyables du blond qui courraient sur ses cotes lui arrachant des hurlements de rires.
En ce vendredi après-midi, Harry eut une surprise de taille. Il sortait du cours du professeur Lupin qui s'était déroulé exceptionnellement dans la Grande Salle. Le sujet du jour : perceptive et profondeur, était particulièrement ardu. Le professeur d'Arts Plastiques attendait qu'ils arrivent à rendre sur leur feuille la profondeur de la pièce. Les trois heures de cours n'avait pas été de trop mais Harry pensait s'en être plutôt bien sorti. Il avait dessiné la charpente grâce à une vue en contre-plongée. Il était plutôt fier du résultat en sortant du cours.
Draco et lui étaient invités pour le thé chez Severus et Kingsley. Le médecin n'étant pas de service aujourd'hui. L'entrainement de l'équipe de basket finissait dans une demi-heure, il avait donc encore un peu de temps avant de retrouver Draco au gymnase.
Profitant de cette fin d'après-midi où le soleil pointait le bout de nez, il se dirigea tranquillement vers les serres inoccupées le vendredi après 16 heures. Il aimait bien s'y rendre en fin de semaine pour y flâner quelques minutes avant de devoir rentrer chez ses tuteurs pour le weekend. Cette endroit l'apaisait et lui donnait du courage pour affronter deux jours complets avec sa famille.
Paisiblement, il prit le petit chemin pavé qui menait au jardin botanique du club de jardinage. Il passa un portillon en bois et bifurqua sur sa droite après le potager à cette époque en jachère. Deux grandes structures en verre se dressèrent devant lui. Il contourna de moitié la première et ouvrit une porte et se glissa à l'intérieur de la roseraie permanente. Ici une multitude de roses poussaient toute l'année. Une débauche de couleurs s'étalait devant ses yeux. Des dégradés de rose, rouge mais aussi de jaune ou de mauve, même quelques bleus et parfois un rouge si sombre que l'on aurait cru noir. Pour le jeune artiste ce feu d'artifices de couleurs le rendait à chaque fois allègre et il s'émerveillait de toujours dénicher une nouvelle nuance à chacune de ses visites. La serre était sublime et les rayons du soleil traversant le verre éclairaient d'une manière différente le lieu à chaque fois. La lumière solaire mettait en valeur les plantes pour le plus grand bonheur de ses yeux. L'expérience n'était pas seulement visuelle mais aussi olfactive. Diverses effluves de fleurs titillaient ses narines à chaque détour d'allée.
Aujourd'hui, il se dirigea vers un ensemble de pots contenant plusieurs variétés de roses rouges. Il attrapa un tabouret au passage, s'assit devant la composition et sortit son carnet de croquis pour une ébauche rapide. Son crayon courut sur la feuille retraçant tiges, épines, pédoncules et pétales pendant une quinzaine de minutes avant qu'il ne regarde l'heure à sa montre ayant appartenu à Vernon et qu'il range son bloc pour rejoindre son petit-ami qui finissait son entrainement bientôt.
Il ramassa son sac, replaça son siège à sa place et parcouru rapidement la distance le séparant de la sortie. Seulement au détour d'une allée, il percuta assez violemment une personne. Déséquilibré, il atterrit sur les fesses et ses lunettes glissèrent de son nez. Le garçon avec lequel il était entré en collision lui tendit une main pour l'aider à se relever. Il s'en saisit et un fois débout il s'épousseta et remit correctement ses verres avant de concentrer son attention sur l'autre homme pour s'excuser.
« Olivier ? Mais qu'est ce que tu fais à Poudlard ?
– Salut Harry. Je pensais bien te trouver là. Déjà en première année, tu trainais dans les serres avant le week-end.
– Heu… Tu me cherchais ?
– Yep ! s'exclama l'ex-poudlardien avec un grand sourire. J'ai une super nouvelle à t'annoncer.
– Ok, je t'écoute mais je ne peux pas rester longtemps je dois retrouver des amis, informa le brun.
– Devine à qui Dumbledore a demandé d'entrainer l'équipe de football pour le tournois inter-lycée ? C'est moi !
– Cool pour toi, répondit aimablement Harry ne voyant pas en quoi ça le concernait.
– Ouais. Ca veut dire que je serais ici les mercredis et vendredis après-midi. Et puis aussi durant la semaine de la fête de l'école en mars car je ferais parti du jury. Tu te rends compte, on pourra se voir souvent ! »
Après la dernière phrase du footballeur, Harry sentit comme une alarme résonner en lui.
« Heu… Oui, acquiesça le plus jeune peu sûr de ce qu'il devait dire.
– Bref, je te cherchais pour autre chose aussi, continua Dubois en comblant doucement mais surement la distance entre lui et Harry. Tu sais, depuis que l'on s'est revus au Jour de l'An dans cette boite, je n'ai pas arrêté de penser à toi. A quel point tu étais beau ce soir là. Tu étais… hum… si sexy. Tous les moments que l'on a passé ensemble me sont revenus en mémoire dès le lendemain. Depuis, il n'y a que toi dans ma tête. Je me rends bien compte qu'à l'époque, je n'étais pas assez présent. Je n'ai vraiment pas assuré alors que ce qui se déroulait entre nous était fort. Je le regrette… On n'est passé à côté de si belles choses. J'aimerais me rattraper Harry… Je veux que l'on reprenne notre relation. Je te promets d'être un petit ami exceptionnel » fini-t-il en se penchant pour l'embrasser.
Tout au long du discours d'Olivier, Harry sentit un malaise grandir en lui. Les yeux écarquillés par la surprise, il reculait à chaque pas que l'autre garçon faisait vers lui, ne remarquant pas que son ex le poussait discrètement vers une table de travail. Quand Olivier lui proposa, non ! Lui ordonna de se remettre avec lui – car c'est bien ainsi qu'il l'avait ressenti – son corps butta contre les tréteaux où reposaient les rosiers en pot. La panique s'empara de lui quand le footballer le bloqua contre l'établi en positionnant ses bras de chaque côté de ses flancs et se pencha pour baiser ses lèvres.
« Olivier arrête ! se rebiffa Harry en détournant la tête.
– Quoi ? s'énerva l'autre en se voyant repoussé.
– Je ne peux pas accepter. Je…
– Pourquoi ? coupa l'ainé.
– Je ne suis pas seul. J'ai déjà un petit-ami.
– Ce connard de blondinet péteux ? Malfoy, déduisit dédaigneusement le châtain en se remémorant les regards meurtriers du blond au Sea Serpent.
– Oui, c'est lui ! s'énerva Harry à son tour en entendant l'autre dénigrer Draco. Et je ne te permets pas de l'insulter Olivier.
– Sérieusement Harry, tu ne peux pas sortir avec ce mec. Il n'est pas pour toi !
– Pas pour moi ? Et qui serait bien pour moi ? Toi ?
– Ou…
– Ne me fait pas rire Olivier ! cria le jeune Potter. Quand je t'ai dit que je ne me sentais pas prêt à coucher avec toi, tu m'as largué une semaine plus tard et le lendemain tu t'affichais avec Johnson. Tu n'en avais rien à faire de notre couple et tu veux que je quitte Draco avec qui je me sens bien pour une hypothétique relation forte que nous aurions eue. Désolé mais non…
– Harry, écoutes…
– Non ! » Il bouscula violemment l'autre jeune homme pour se dégager. « Toi, écoute-moi ! Je ne quitterai pas Draco. Je l'aime ! Tu comprends ? C'est avec lui que je veux être et ce depuis plus de deux ans. Je n'ai aucune envie de me séparer de lui et surtout pas pour toi, asséna durement Harry son regard défiant l'autre.
– Et tu crois que je vais te laisser faire, tu es à moi Potter » hurla Dubois en voulant se jeter sur le brun. Malheureusement pour lui, Harry avait prévu le coup et il l'esquiva en plongeant sur la droite et en profita pour se précipiter vers la porte de la serre et s'enfuir loin des lieux, laissant son ex écroulé dans les pots de fleurs.
Ce que ne vit ni Harry ni Olivier, était un gros garçon aux yeux porcins caché, on ne sait comment derrière un monceau de bois hors des serres et les espionnant.
Harry courrait à travers les jardins. Son cœur battait à cent à l'heure. Ce crétin d'Olivier lui avait foutu la frousse. Et là, la seule chose ou personne qui pourrait le rassurer se trouvait dans le gymnase. Contournant les bâtiments, il arriva rapidement en vue de l'entrée extérieure de la salle de sport. Faisant peser tout son poids contre le battant, il ouvrit une des lourdes portes coupe-feu du bâtiment et pénétra à l'intérieur. La chaleur, la moiteur, l'odeur de transpiration et le crissement des baskets sur le parquet du gymnase qui l'assaillirent, lui firent avoir un imperceptible mouvement de recul.
Il calma doucement sa respiration en regardant l'équipe de basket s'entrainer. Son petit-ami courrait tout en lançant des instructions aux autres joueurs. Ils jouaient un match entre eux. Blaise dirigeait la deuxième équipe et hurlait sur un élève de seconde qui d'après ce qu'il comprenait se la jouait trop perso. La partie était serrée mais se fut l'équipe de son petit-ami qui remporta cette joute amicale grâce un dernier panier à trois points de Ron qui s'écroula sous l'assaut de ses coéquipiers venus le féliciter.
Du coin de l'œil, Draco remarque son petit-ami adossé à un mur les regarder. Un sourire en coin et l'œil brillant de satisfaction, il appela la quinzaine de joueurs à se rassembler autour de lui. Durant une dizaine de minutes, Malfoy leur fit un compte rendu de l'entrainement et les renvoya aux vestiaires prendre une douche, leur disant qu'il se chargeait de ranger le gymnase pour cette fois. Les joueurs trop heureux d'échapper à cette corvée coururent vers les vestiaires. Blaise quelque peu surprit de voir son meilleur ami ne pas se défiler pour le rangement l'observa dubitatif mais rapidement un sourire malicieux prit place sur ses lèvres à la vue d'un certain brun qui se dirigeait avec un ballon dans les mains vers Draco.
Décidé à enquiquiner Potter, il rejoignit ses deux amis et quand il arriva près du plus petit, il l'attrapa et le coinça sous son bras afin d'ébouriffer un peu plus ses cheveux. Indigné, Harry agita des bras pour se libérer et Blaise en bon enquiquineur, le repoussa en gloussant sur Draco avant de prendre ses jambes à son cou.
Le capitaine, un bras chargé de ballons et l'autre retentant Harry qui manquait se s'étaler sur le parquet, observait son petit brun jurer à l'encontre du noir qui riait encore de sa blague en s'engouffrant par la porte des vestiaires.
Le gymnase enfin désert, Draco se pencha vers les lèvres purpurines du jeune artiste et y posa tendrement les siennes faisant taire les récriminations de son petit-ami.
« Je rassemble le matériel et je suis à toi Ry', informa Draco en l'embrassant de nouveau.
- Ok… je vais t'aider » proposa Harry pensant que plus vite cette tâche serait finie plus vite il pourrait profiter des bras du « Prince des Glaces ».
Les ballons, les brassards et les plots rangés sur le chariot, le blond fit signe au jeune artiste de le suivre dans la réserve de matériels. Dans cette petite pièce peu éclairée, étaient entreposés tapis de gymnastiques, diverses balles, cordes, poutres, tremplins, trampolines, filets et tout autre matériel nécessaire au bon déroulement d'un cours de sports.
Une fois le chariot rangé, Draco se tourna avec un visage plein de promesses vers le brun. Il l'attrapa par la taille et fondit sur ses lèvres. N'attendant que cela depuis qu'il était entrait dans le gymnase, Harry répondit avec une ardeur peu commune au baiser de son compagnon. Passant ses bras tremblants autour du cou du plus grand, il entrouvrit les lèvres pour venir chercher la langue du blond et l'attirer dans sa propre bouche. Quand il commença à la téter, il sentit les mains de Draco agrippées à sa taille se crisper avant de descendre et d'empoigner durement ses fesses et de les malaxer. Malfoy le faisait reculer quand il sentit ses talons butter contre un gros tapis de gymnastique. Faisant confiance à l'autre, il se laissa basculer vers l'arrière pour atterrir sur leur matelas improvisé. Durant l'échange, il n'abandonna pas une fois les lèvres de l'autre jeune homme même quand il tomba en arrière. C'est seulement quand le corps musclé du fils du Doc l'écrasa qu'il se sentit se détendre complètement et que la peur qu'Olivier lui avait occasionnée s'effaça face aux assauts sa muse.
Haletant les deux élèves se séparèrent. Harry enfouit son nez dans le cou de Draco tandis que celui-ci baisait tranquillement ses tempes. Les mains d'Harry avaient pris, elles aussi quelques libertés. Elles s'étaient glissées sous le t-shirt du blond et caressaient doucement de dos musclé arrachant des frissons à son propriétaire. Se dégageant de la nuque de son petit-ami, le jeune artiste quémanda un autre baiser qui lui fut de suite accordé tandis que Draco s'immisçait entre ses cuisses et l'obligeait pour plus de confort à enrouler ses jambes autour ses hanches.
Le plus petit dévorait les lèvres de son vis-à-vis qui loin d'en être gêné, répondait avec enthousiasme. Malgré le contentement de voir Harry aussi entreprenant, Draco se posait des questions. Hier encore, quant il avait kidnappé son Ange celui-ci s'était montré assez gêné et aujourd'hui il se collait outrageusement à lui et l'embrassait à perdre haleine avec une science peu commune. Pas qu'il s'en plaignait mais Harry n'était-il pas un peu pâle à son entrée au gymnase ?
« Ry'… Mon Ange… attend deux secondes, réclama Malfoy en essayant de se relever sur ses bras.
– Quoi, tu n'aimes pas ? J'ai fait quelque chose de mal ? questionna le brun les joues rouges.
– Non, Bébé… Je voulais savoir si tu vas bien ?
– Oui… Pourquoi ?
– Et bien… Tu me sautes dessus comme si on ne s'était pas vu depuis plusieurs jours. Pas que je m'en plaigne, hein !
– Oh… désolé, s'excusa le lycéen rougissant.
– Ne t'excuse pas Ry'. J'adore ça mais tu es sure que tout va bien ? »
Le brun soupira et il lui adressa un regard très tendre pendant que ses mains quittaient son dos pour se poser sur ses joues et les caresser amoureusement : « Oui… Tout va bien… maintenant que tu es là » et il se redressa pour reposer ses lèvres en un chaste baiser sur les siennes.
La tendresse d'Harry retourna complètement le blond. Plus que les baisers assoiffés ce simple effleurement fit battre son cœur à cent à l'heure. Ces gestes… amoureux ? du brun venaient définitivement de capturer son cœur. Avant, s'il doutait encore de ses sentiments, ne sachant pas s'ils étaient le résultat d'une puissante attirance mêlée d'affection, il sut à cet instant qu'il était amoureux. Lui, Draco Malfoy, celui que l'on surnommait le « Prince des Glaces » et qui pensait ne jamais réellement tomber amoureux l'était.
Face à cette révélation, il se laissa tomber sur le matelas à côté du brun et il ne put retenir un sourire heureux et franc. Son regard se posa sur le garçon à côté de lui. Deux prunelles vertes le fixaient avec intensité, une belle bouche rouge était mordillée par de petites dents blanches et deux mains bronzées s'accrochaient à ses vêtements de sport. Cette posture d'attente presque douloureuse l'amusa beaucoup et gonfla son orgueil. Il se redressa, attira Harry à lui et le fit s'assoir sur ses cuisses. Ses lèvres trouvèrent naturellement la nuque de Potter. Il avait compris une autre chose. Quelque chose ennuyait son petit-copain et celui-ci ne désirait pas en parler. Respectant son choix, il s'employa à répondre à ses attentes. Apparemment, Harry ressentait le besoin de se retrouver dans ses bras et qui était-il pour lui refuser ? Quelques minutes passèrent rapidement, trop à leur gout quand ils entendirent les premiers garçons de l'équipe sortir du vestiaire d'à côté.
Se relevant, Draco s'excusa d'un baiser, lui fit promettre de l'attendre et prit à son tour la direction des douches. Harry sortit avec lui de la réserve et alla s'assoir sur les gradins. Bientôt, Blaise vint le rejoindre accompagné de Ron.
« Hey Crevette ! entama le métis.
– Coucou Poussin, répliqua Harry moqueur réutilisant le surnom de Serena pour son fils, faisant grogner ce dernier et rire le rouquin.
– Salut Ry'.
– Ron » sourit le brun.
Ces derniers jours lui et le grand roux dégingandé s'étaient beaucoup rapprochés. Au fur et à mesure de leurs rencontres, une véritable amitié commençait à les lier. Ron était le dernier fils d'une famille nombreuse et lui orphelin. Deux vies différentes mais ils se sentaient proches. Avec Ron il était facile de rire et c'était quelqu'un de généreux faisant passer les autres avant lui, bien qu'il ait parfois un sale caractère. Le roux lui appréciait brun.
Ici et en dehors de Poudlard la famille Weasley était assez connue. Et il était le dernier frère d'une fratrie de six garçons et une sœur. Bill l'ainé occupait un poste important à la banque royale et était fiancé à une célèbre mannequine française. Il avait rencontré sa future femme lors d'un déplacement en France. Charlie le second fils, était biologiste spécialisé dans l'étude des reptiles et voyageait en ce moment en Asie Orientale à la recherche de nouvelle espèce de serpents. Percy était porte parole du ministre des affaires étrangères et passait régulièrement à la télévision pour répondre à diverses questions politiques. Ambitieux, il s'était marié il y a quelques mois à Pénélope Deauclair fille d'un industriel assez connu. Les jumeaux Fred et George avait monté deux ans auparavant leur société de farces et attrapes qui marchait tellement qu'une troisième boutique était en cours d'aménagement. Et Ginny sa petite sœur était la seule fille de la famille. Forcément les autres ne se comportaient pas de la même manière avec elle et surtout elle possédait un certain talent pour la comédie lui permettant de décrocher quelques petits rôles dans des pièces ou pour des pubs. Lui était un élève moyen, juste doué pour les échecs et quatrième membre de la fratrie jouant au basket. Rien de bien extraordinaire. Toute sa vie il avait été comparé à ses frères mais Harry le voyait pour lui, un être à part. Il lui offrait une amitié toute neuve et il en était grandement touché.
Régulièrement, ils se retrouvaient pendant les pauses, leur classe étant l'une à côté de l'autre. Souvent Hermione l'autre amie du brun l'accompagnait. Le rouquin trouvait la jeune intello craquante avec ses airs de Miss-je-sais-tout. Avec ces deux là il se sentait bien et la sensation d'être de trop lorsqu'ils étaient avec ses autres camarades s'effaçait. C'est donc naturellement qu'il vint à fréquenter de plus en plus souvent avec la bande de son capitaine, Harry en faisant entièrement partie et Hermione suivant le jeune artiste.
S'entendant déjà avec Malfoy et Zabini il apprit à connaitre Parkinson, Bulstrode, Nott, Crabbe et Goyle. Et finalement, ils les aimaient bien aussi. Ils n'étaient pas aussi froids et inaccessibles que le disait les rumeurs. Ils s'occupaient les uns des autres, un peu comme une famille et ça Ron le respectait. C'est pour ça qu'il avait décidé de tous les inviter samedi prochain chez lui pour son anniversaire.
Voyant son capitaine les rejoindre Ron, fouilla dans son sac pour sortir trois petits cartons qu'il tendit aux trois autres. Se frottant la nuque d'une main, il se lança :
« Je fête mon anniversaire samedi prochain chez moi. Si ça vous dit, vous pouvez passer, expliqua-t-il alors que ses camarades lisaient l'adresse et les coordonnées inscrites sur la carte. Y'aura quelques copains de ma classe et ma frangine. Hermione m'a dit qu'elle viendrait voir. Théodore, Pansy, Millicent, Gregory et Vincent peuvent venir s'ils veulent. Je n'ai pas encore eu le temps de les prévenir.
– Bien sur que je vais venir Ron, s'écria le brun enthousiasme qui pour la première fois depuis le collège était invité à une fête chez un camarade.
– Je n'ai rien de prévu et je crois que Pansy non plus. Se sera donc avec plaisir Ronny, continua Blaise.
– Ok, pour moi aussi. J'appellerai les autres demain pour les prévenir, finit Draco avec un sourire, son regard posé sur son petit-ami qui rangeait soigneusement sa carte dans son portefeuilles comme si s'était un important trésor.
– Oh cool ! » fit Ron légèrement surpris qu'ils acceptent de venir. Bien qu'ils trainent ensemble depuis quelques jours, ils s'attendaient à ce qu'ils déclinent poliment. « Je vous présenterai à quelques potes de ma classe.
– Bon bah, ce n'est pas tout ça mais je dois rentrer. Ma mère m'attend pour je ne sais quoi. Vous venez ?
– Yep ! On te suit » répliqua Ron en lui emboitant le pas.
Ils sortirent du gymnase et furent accueillir par la neige qui recommençait à tomber. Prudemment, ils traversèrent le parc, ne remarquant pas Dumbledore discutaient avec Olivier à l'abri sur le parvis du château. Mais ce dernier les vit et sera les dents en voyant Malfoy et Potter rirent ensemble.
Arrivé à la station de bus habituelle, Harry et Draco s'excusèrent auprès des deux de ne pas rentrer avec aujourd'hui et leurs expliquèrent qu'ils étaient attendus chez le parrain de Draco pour le thé. Les deux garçons descendirent dans station de métro non loin et empruntèrent ce moyen de locomotion pour six stations durant lesquelles, ils furent plus ou moins plaqués contre les portes en raison de l'affluence de travailleurs retournant chez eux.
Harry se retenait de rire en entendant Draco pestait à chaque fois que le train faisait une légère embardée car l'héritier, déjà en équilibre précaire, se retrouvait parfois sur la porte contre laquelle était appuyé le brun. Pris de pitié et surtout content d'avoir un prétexte pour sentir les bras de son petit-ami autour de lui, Harry lui proposa de se retenir à lui tandis qu'il assurait leur appuis grâce à la barre de fer qu'il tenait dans ses mains et à la porte contre laquelle il était appuyé. Se déplaçant difficilement Draco glissa derrière Harry et s'empressa de passer ses mains autour de sa taille. Profitant du sac en bandoulière du brun qui cachait une partie de son flanc gauche, le grand blond passa sa main sous son pull et son t-shirt pour caresser la peau douce et chaude tandis que l'autre était sagement posée sur sa taille.
Sentant Harry frissonné sous ses gestes, il accentua la pression de sa main et commença à griffer doucement d'épiderme de son petit-ami. Draco ne pouvait voir le visage d'Harry emmitouflé dans son écharpe mais ses oreilles rouges qui dépassaient, lui disaient que le jeune artiste devait arborer la couleur d'une tomate bien mûre. Amusé, il resserra ses bras autour du corps chaud du brun et tenta d'insinuer sa deuxième main sous ses vêtements mais sa tentative fut avortée quand Harry entrelaça ses doigts aux siens pour le stopper.
« Tiens-toi un peu, la vieille à côté nous regarde bizarrement, chuchota le brun.
– Grand bien lui en fasse, répondit du tac au tac l'autre jeune homme. On ne fait rien de mal.
– S'il te plait Dray. Il ne reste que deux stations, ne nous fais pas remarquer.
– Hum, laissez-moi réfléchir… Non.
– Draaaaco » râla Harry alors que l'autre rigolait dans son cou le nez plongé dans son écharpe.
Cinq minutes plus tard, descendant du wagon, ils eurent le droit à un dernier regard courroucé de la bonne femme qui les fit rire. Draco la congratula d'un signe de la main quand la rame démarra et ils se dirigèrent vers les issues. Une quinzaine de minutes plus tard et une balade dans les beaux quartiers londoniens, ils s'arrêtèrent devant une immense porte-cochère en chêne sculpté. Le filleul de Severus tapa le code à cinq chiffres et la porte s'ouvrit sur une cour pavée. Ils se dirigèrent vers le bâtiment du fond et empruntèrent en silence l'ascendeur.
Le sourire aux lèvres d'Harry trahissait son impatience de revoir les deux hommes et donnait l'envie à Draco de capturer cette bouche gourmande. Il arrêta la main du brun levée vers la sonnette et bloqua celui-ci contre la porte de son parrain. Le bruit sourd du corps du jeune artiste plaqué contre la porte résonna dans le couloir ainsi qu'un petit cri de surprise qui fut vite éteint par les lèvres de Draco. Tout à leur activité, ils ne réalisèrent pas que quelqu'un se trouvait derrière la porte avant qu'elle ne s'ouvre et qu'ils manquent de tomber à terre.
Dans l'encadrement se tenait Kingsley, un sourcil relevé et le sourire amusé.
« Je vois que l'on s'amuse ici » se moqua le noir en avisant et les bras du filleul de son compagnon autour du brun plus échevelé que d'habitude.
« Bonjour Kingsley » répondit Draco avec un flegme et une indifférence toute Malfoy comme s'il ne venait pas de se faire griller en train de peloter Harry sur le pas de la porte.
Harry se dégagea des bras de son petit-ami et adressa un salut embarrassé à l'inspecteur de police qui les laissa passer le seuil de l'appartement et les conduisit au salon, où les deux lycéens s'assirent sur le canapé.
Brisant le silence gêné, Kingsley s'adressa aux garçons : « Severus n'est pas encore revenu de ses courses, je vous sers quelque chose à boire en attendant, proposa t-il son rictus toujours aux lèvres.
– Je veux bien un coca si tu en as, répliqua Draco.
– Et toi Harry ?
– Heu… un jus d'orange, s'il vous plait, répondit le brun qui n'arrivait pas décrocher son regard de la carpette depuis qu'il s'était installé dans le sofa.
– Ok les garçons, s'exclama enjoué l'adulte. Ne faites pas de bêtise pendant mon absence.
– Haha, trop drôle King. On est mort de rire, railla Malfoy.
– Je veux juste m'assurer que mon homme ne fasse pas de crise cardiaque quand il rentrera car il aura trouvé son filleul chéri en train de faire subir les derniers outrages à son petit protégé » s'éclaffa Shacklebolt en s'enfuyant sous les grognements du jeune Malfoy.
Quelques remarques graveleuses du grand noir et une dizaine de minutes plus tard, les trois hommes entendirent la clé tourner dans la serrure de la porte d'entrée.
« Je te laisse annoncer la bonne nouvelle à ton parrain préféré Dray, se moqua Kingsley en se dirigeant vers le hall pour accueillir son compagnon.
– C'est ça. Allons-nous faire dépecer en cœur, marmonna le blond.
– Dray ? fit Harry pour la première fois depuis que le noir était revenu de la cuisine.
– C'est rien mon ange. C'est juste que Severus risque d'être surpris pour nous deux.
– Bonsoir les jeunes, salua un Severus Rogue en jean et baskets alors qu'il déposait son sac de course dans l'entrée de la cuisine.
Harry et Draco lui serrèrent la main avec chaleur et l'adulte s'assit en face d'eux au côté de son compagnon. Il s'enquit de la vie des garçons, leur posant des questions sur l'école et voulant savoir si cela se passait pas trop mal avec la famille du brun. Draco stressait dans son coin, se demandant comment annoncer à son parrain que lui et le brun entretenait en une relation amoureuse. En apprenant l'histoire de son petit-ami, de ses parents et des deux adultes présents, il sut par la même occasion que le directeur de Sainte Mangouste faillit devenir un père de substitution pour son ange. Et bien qu'il fût déchu de ses droits par une juge véreuse et qu'il reçut l'interdiction d'approcher le fils de Lilly Potter, le docteur Rogue garda toujours un œil dessus, grâce à l'aide de Lucius et de Kingsley. En gros, même s'ils ne se connaissaient officiellement que depuis un peu plus d'un mois et demi, Severus considérait Harry comme un fils. Bref, Draco avait l'impression de se retrouver dans la peau de ces ados de série TV qui venaient chercher la fille convoitée chez elle pour un premier rendez-vous et devait affronter un Papa-Ours hyper jaloux, protecteur et possessif. Sauf qu'ici le Papa-Ours était Severus Rogue la terreur du monde médical. L'homme qui pourrait commettre le meurtre parfait et le camoufler sans problème en accident. Aux dernières nouvelles, son parrain connaissait cinquante-sept manières de tuer une personne sans laisser aucune trace. Il était dans la mouise…
Vers cinq heures, le chirurgien proposa de préparer du thé, ce que tout le monde s'empressa d'accepter sachant qu'il en faisait un des plus délicieux.
« Bah alors vous allez lui dire quand que vous sortez ensemble ? questionna King amusé que les deux garçons aient gardé leur distance durant toute la conversation.
– Je n'ai pas envie de mourir, annonça Malfoy.
– Comment ça ? demanda Harry.
– Harry, Harry, tu es tellement mignon et innocent. Tu fais ressortir des aspects de la personnalité de mon Severus insoupçonnées. Son côté mère poule par exemple, expliqua le policier amusé. Et ton petit-ami, ici présent, sait très bien qu'il doit marcher sur des œufs s'il veut s'en sortir.
– Comment ça ? répéta le jeune artiste.
– Tu verras, finit l'adulte en se levant et en lui ébouriffant les cheveux. Je dois passer un coup de fil. Bon chance Draco.
– Dans quelle bouse je me suis fourré ? » soupira le blond en s'enfonçant dans le canapé.
Il fut sorti de ses pensées par la main douce de son petit-ami qui caressait ses mèches blondes. Le brun à moitié à genoux sur le divan le regardait tendrement. Les doigts dorés virent frotter l'espace entre ses deux yeux pour effacer les rides d'anxiété qui s'étaient formées sur son front puis il s'approcha et posa deux bécots sur ses paupières. Calmé, le blond attira Harry à lui et l'installa sur ses jambes. Oubliant le lieu où il se trouvait, ils commencèrent à s'embrasser. Harry se remit à passer ses mains dans le cuir chevelu de son vis-à-vis le décoiffant alors que le basketteur faufila les doigts de la main gauche sous le pull d'école du garçon perché sur ses genoux pendant que la gauche retrouvait sa nouvelle place préférée, le postérieur rebondit du bandant lycéen à lunettes. Embrassé Harry était sa nouvelle passion depuis quinze jours, quinze jours de pur bonheur avec cette bombe sexy à souhait qui n'était rien qu'à lui.
Revenant avec son plateau à thé, Severus marqua un arrêt un peu brusque à l'entrée du salon et faillit en laisser tomber son chargement au sol. Son filleul embrassait doucement le fils de sa meilleure amie sur son canapé. Quelle était cette blague ? Il rêvait ou quoi ? Le fils de Lucius et Narcissa était-il en train de peloter allègrement son petit Harry ou avait-il la berlue ?
« Hum, hum » se racla-t'il la gorge faisant se séparer les deux jeunes hommes.
Harry l'observait les joues roses et Draco se léchait la lèvre inferieure tout en dardant un regard brûlant sur le brun qui était assis à côté de lui. Severus put noter que malgré son interruption les mains de son très cher filleul se baladaient toujours sous le pull de son innocent petit Harry.
« Explication, claqua froidement sa voix faisant revenir les deux ado dans le présent. Pourquoi diable ta langue était-elle fourrée dans la bouche d'Harry, Draco ?
– Je… on… commença Harry le regard désolé croyant que l'adulte désapprouvait leur relation.
– Nous sortons ensemble Parrain, coupa le blond.
– Vous sortez ensemble ?
– Nous voulions te l'annoncer aujourd'hui mais pas de cette façon, révéla son filleul tout en prenant la main de son petit-ami.
– Draco…
– Avant que tu ne dises quoique se soit, saches que c'est très sérieux ce qui se passe entre nous. Je voulais que tu sois le premier au courant car tu comptes beaucoup pour nous. Mais que tu approuves ou non notre relation n'influenceras pas notre choix.
– Bien… Harry ? questionna Severus se tournant vers le brun calé contre son filleul.
– Je suis bien avec Draco » répondit le brun en le regardant droit dans les yeux « Vous pouvez me faire confiance jamais je ne lui ferai aucun mal. Plutôt mourir » finit-il se méprenant sur l'objet des inquiétudes du médecin. Pour lui, Severus s'inquiétait pour son filleul qui sortait avec lui. Il ne se sentait pas encore digne du blond et réalisait à peine l'incroyable chance d'être son petit-ami. En vérité, l'adulte était plus préoccupé pour lui que pour son filleul tombeur invétéré de ces messieurs.
Amusé par la méprise d'Harry, les deux autres ne prirent pas la peine de le démentir. Et leur adressa finalement, un signe de tête prouvant qu'il acceptait leur relation. Soufflant de soulagement, le blond se permis de serrer l'autre lycéen dans ses bras.
« Ah je vois que tu es au courant pour ces deux là, Sev. Ne sont-ils pas mignons ? Pas plus tard que tout à l'heure, je les ai trouvé en train de se peloter sur le palier » lança King en revenant dans le salon. Severus lança un regard noir à son filleul et on entendit distinctement un bruit de déglutition provenant de celui-ci.
« Draco tu pourrais me suivre s'il te plait » demanda doucereusement le médecin en se dirigeant vers la cuisine.
« Ce qui se passe en toi et Harry ne regarde que vous, attaqua de but en blanc le médecin. Mais je veux m'assurer que tu ne lui feras aucun de tord. Je ne veux pas qu'il ait de problème avec les Dursley qui sont loin d'être des personnes tolérantes avec tout ce qui n'est pas « normal » selon eux. Harry n'a pas besoin de subir une nouvelle déception et …
– C'est bon parrain, coupa le grand blond. Je sais ce que tu penses de moi. Et au vu de mes relations passées, je comprenne que tu t'inquiètes. Je suis un ado, ok. Un peu pervers sur les bords, ok mais comme tous les mecs de mos âges. Mais je tiens vraiment à Harry. Il m'est précieux. La simple idée de lui faire du mal me colle la chaire de poule. D'abord parce que je m'en voudrai à mort et ensuite car j'ai bien compris que tu n'hésiterais pas à me faire la peau. Et je n'ai aucune envie de me retrouver au fond de la Tamise, les jambes emprisonnées dans un bloc de béton.
– Je vois que l'on se comprend gamin, apprécia le médecin.
– Pour ce qui est des Dursley, tu n'as rien à craindre. Personne n'est au courant à l'école et nous n'avons pas l'intention de dire quoique ce soit. D'abord parce que cela ne regarde que nous, et puis parce que je n'ai aucune envie de donner à Dudley et à sa bande ou à qui que ce soit d'autre, un motif pour nous chercher des crosses.
– Bien, je te fais confiance, approuva l'adulte. Sinon, depuis quand tu te permets de batifoler avec Harry ?
– Tu tiens vraiment à le savoir ?
– A vrai dire non.
– Je peux te poser une question moi aussi ? Je voulais savoir si Kingsley avançait dans son enquête. Papa et maman m'ont expliqué sur quoi il enquêtait et ce que cela pourrait impliquer pour Harry et toi.
– Je n'en sais pas plus que toi. King' n'a pas le droit de divulguer quoique se soit mais il m'a dit que cela « se déroulait dans le bon sens ».
– D'accord…. On va peut-être y retourner, acheva Draco pressé de quitter la cuisine et son ambiance alourdie depuis l'allusion à l'enquête sur la juge Ombrage.
– Ok. Mais je te préviens, je te garde à l'œil.
– Je n'en doute pas un seul instant Parrain »
Le samedi en fin d'après-midi, Harry se présenta dans un petit quartier résidentiel coquet de la banlieue proche de Londres. Il avait prétexté devoir travailler sur un exposé avec des élèves de sa classe pour pouvoir s'échapper chez lui, sa tante voulant le submerger de corvées. Dudley étant lui-même chez des amis pour « travailler », il n'eut pas trop de mal pour s'échapper.
Il descendait tranquillement la rue à la recherche de la maison de Ron Weasley quand il fut interpellé. Hermione trottinait vers lui habillée d'un joli manteau rouge lui arrivant aux genoux et les cheveux lissés et tenus en chignon. Les deux amis se saluèrent chaleureusement et continuèrent leur chemin vers le 10 Loutry Ste Chaspoule.
La maison Weasley ressemblait à une vieille bicoque à laquelle on avait ajoutée de nombreuses extensions au fil des générations qui avaient vécu en son sein. Elle était grande de deux étages plus un grenier. Les fenêtres étaient voilées par de délicats rideaux de dentelle. L'antique porte d'entrée en bois était peinte dans un vert foncé patiné par le temps. Le jardin autour de la maison composé de nombreux rosiers et massifs de fleurs en tout genre, dégageait une impression de joyeux laisser-aller qui devait offrir en été une multitude de cachette. Cette mini-jungle était déjà accueillante en fin d'hivers et devait l'être encore plus en été lorsque la chaleur devenait écrasante.
Hermione prenant les devants ouvrit le petit portail de bois et remonta l'allée de pierre. Harry la rejoignit quand elle toqua à la porte. Un bruit de cavalcade résonna à l'intérieur et Ron apparut le sourire jusqu'aux oreilles.
« Salut vous deux ! On attendait plus que vous.
– Bonjour Ron, répondit Hermione en embrassant le roux sur la joue qui rosit de plaisir.
– Ron, sourit Harry en lui tendant un petit paquet.
– Oh ! Il na fallait pas Ry'. Merci !, s'exclama le rouquin. Allez suivez-moi »
Il se poussa pour les laisser entrer et les débarrassa de leurs vestes. Hermione portait une jolie robe tabac et des bottes plates en cuir marron qui ravirent un Ron la dévorant des yeux quand elle ne regardait pas. La grand roux croisa le regard moqueur de l'autre jeune homme et se détourna gêné de s'être fait griller en pleine séance de matage. Harry ricana attirant l'attention d'Hermione qui questionna Ron sur le raison de l'hilarité du brun. Celui-ci haussa les épaules et les mena au salon sous le regard septique de la brune et les rires du jeune artiste.
Dans la pièce, ils retrouvèrent le reste de leur bande. Grégory et Vincent servaient des verres aux invités. Pansy assise sur les genoux de Blaise discutait avec Millicent, une rouquine et un brun qu'Harry ne connaissait pas. Théo regardait dans leur direction en sirotant une boisson totalement absent du débat qui faisait rage entre Blaise, Draco et deux autres garçons qu'il identifia comme Dean Thomas, coéquipier de son petit-ami au basket et Seamus Finnigan, un irlandais toujours fourré avec Dean et jouant dans l'équipe de foot de Poudlard.
Ses amis l'accueillir avec Hermione à grand renfort de cris et d'accolades. Il échangea un regard complice avec son petit-ami qui caressa brièvement sa main dans la cohue. Ron les présenta, Hermione et lui au reste des invités. La rousse s'appelait Ginny et était la petite-sœur de Ron. Très jolie, une belle et longue chevelure rousse encadrait son visage délicat piqueté de taches de rousseur, et une lueur intelligente brillait dans ses yeux marron. Elle salua les deux amis de son frère et gratifia le brun d'un sourire légèrement aguicheur qui déplut fortement à Draco. Celui-ci grogna mais Harry fut le seul à s'en apercevoir car Théo fit tomber son verre au même moment.
Le brun assis à côté de Mili se nommait Neville Londubat et était dans le même club de botanique de son amie et dans la classe de Ron. S'était un garçon de taille moyenne, le visage rond et légèrement potelé. Il se dégageait de lui une étrange douceur et bienveillance. Dean et Seamus les joyeux lurons de la classe de Ron, les saluèrent aussi et Harry apprécia l'alchimie qui se dégageait de leur amitié, semblable à celle de Draco et Blaise.
Harry rejoignit Draco et Blaise sur un canapé et s'intégra vite à la conversation avec Dean et Seamus qui tournait autour des groupes rock du moment. Pansy avait quitté son homme pour aller voir Hermione qu'elle appréciait de plus en plus. Avec elle, elle n'était pas jugée comme une fille superficielle qui trainait avec le « Prince des Glaces » de Poudlard, se « tapait » son meilleur ami tout en papillonnant des yeux devant Draco. En gros, une trainée. Hermione était au dessus de ces considérations et n'était intéressée que par ses livres et un grand roux.
Au fil de l'après-midi et de la soirée, Harry apprit que Neville était un véritable mordu de botanique et qu'avec Millicent, il exécutait des expériences sur les plantes afin de créer une nouvelle variété de fleurs. Milli semblait aussi mordue que le doux Neville mais pas des plantes mais plutôt du jeune homme. Harry surpris regardait son amie flirter avec le brun mal à l'aise face à l'intérêt de la jeune fille.
Une violente dispute éclata entre Théo et Ginny en début de soirée. Les deux élèves s'occupaient du club de théâtre de Poudlard et leurs opinions divergeaient sur la manière dont il devait être gérer, ainsi que sur la pièce qu'ils répétaient actuellement. Ron vint les séparer et chacun partit bouder dans son coin sous les rires moqueurs des autres ados.
Vers 22 heures, Seamus et Dean allèrent chercher leurs sacs et en sortirent quelques bouteilles d'alcool forts et Ron partit à la cave se procurer des packs de bières. Deux heures plus tard, tout ce petit était bien joyeux. Enfin, surtout Blaise, Dean et Seamus qui chantaient des chansons paillardes, sous le regard critique d'Hermione et de Pansy. Théo et Draco avait coincé Ron dans un coin et essayaient de le convaincre de quelque chose. Harry riait avec la sœur du rouquin et Vincent, Greg, Neville et Mili joue au poker menteur.
« Que tout le monde m'écoute, lança d'un coup Draco à l'assemblée. Tout d'abord, je voudrais lever mon verre à la santé d'un des meilleurs tacticiens que je connaisse mais aussi à l'homme incroyablement généreux, gentil et tête en l'air que nous apprécions. Bref, joyeux anniversaire à Ron !
– Joyeux anniversaire ! crièrent les autres à l'unisson.
– Merci… rougit le rouquin gêné par toute cette attention.
– Bien, repris Draco. Je pense que Ron à quelque chose à dire lui aussi, enfin surtout à l'un d'entre nous.
– Draco… je t'en pris, pria le roux avec un regard suppliant.
– Si tu te dégonfles, c'est trois semaine de banc et interdiction de jouer le prochain match Weasley, menaça le son capitaine intriguant les autres et faisant rire Théo.
– Mais… heu.
– T'es un homme oui ou non, alors vas-y ! s'écria Théodore.
– ok… ok… » répondit-il fataliste.
Il se passa une main dans la nuque et alla se planter devant Hermione. Draco fit un clin d'œil aux autres qui comprenaient ce que l'étudiant roux allait faire. Tête baissée, il triturait son t-shirt.
« Hermione… je voudrais te dire que… que…
– Oui, murmura la brune.
– Je… tu
– Nous, vous, ils » continua Blaise avant de se prendre un poing dans les côtes par sa douce et tendre.
Ronald prit une grande inspiration et plantant son regard bleu à la lueur déterminée dans celui marron de la brune.
« Cela fait quelque que temps que l'on est devenu amis. Mais ce que je ressens pour toi est bien plus fort. Hermione, tu es une fille géniale et intelligente et tu me plais beaucoup… vraiment beaucoup. Et si tu es d'accord, on peut-être… si ça te dit… un jour… heu… sortir tous les deux… mais si tu ne veux pas ce n'est pas grave, hein ? débita le rouquin à tout allure alors que tous le monde retenait son souffle. Non ce n'est vraiment pas grave »
Sa voix mourut dans un petit glapissement quand la brune attrapa de ses deux mains sur ses joues et posa ses lèvres fraiches sur les siennes.
« J'en serais honorée Ron Weasley, répondit la jeune femme avec un doux sourire et les joues roses.
– Vraiment ?
– Vraiment…
– Yahou ! » hurla le rouquin en levant les bras puis en soulevant la jeune fille pour la serrer dans ses contre lui sous les hourras de leurs amis.
A partir de ce moment, l'anniversaire de Ron devint du grand n'importe quoi. Tout le monde se mit à crier et à danser. Bref, à s'amuser. Pansy pesta contre Draco parce qu'il lui avait coupé l'herbe sous le pied. Et dire qu'elle avait monté toute un plan machiavélique pour mettre ensemble ces deux là. Il avait suffit au blond de menacer Weasley pour qu'il bouge ses fesses. « Raaah ! Saleté de blondinet empêcheur de tourner en rond » lança-t-elle à son meilleur-ami.
Quelques heures plus tard, ils étaient tous effondrés sur le tapis du salon. Hermione se trouvait entre les jambes de Ron et ils parlaient à voix basse. Milli et Pansy somnolaient. Dean, Seamus, Greg, Vincent et Neville enchainaient les shots de tequila. Ginny assise à côté d'Harry conversait avec lui tout en faisant exprès de frôler son épaule de la sienne, sous les regards sombres de deux blonds. A Poudlard tout le monde savait, sauf Ron, que Ginny était une croqueuse d'homme. Elle papillonnait à droite à gauche sans jamais se fixer. Très sélective dans le choix de ses amants, elle avait un joli petit palmarès. Michael Corner, Anthony Goldstein, Terrence Higgs et Dean Thomas, ici présent, pour les plus connus. Et de toute évidence, elle espérait qu'Harry soit le prochain. A un moment les deux ados se mirent à rire et la rouquine voulut attraper le bras du brun mais elle fut arrêter par un cri de rage :
« Pas touche la Belette femelle ! » s'écria Draco à l'encontre de la rouquine faisant sursauter le reste des invités. L'alcool ayant obscurcit son jugement, il ne pouvait plus retenir la jalousie qui le rongeait : « Approche encore de mon mec et je t'arrache la tête !
– Ton mec ! s'exclamèrent la moitié des invités.
– Je le savais ! s'exclama Blaise. Théo tu me dois mes 20 livres »
Le blond vint relever Harry pour le coincer dans ses bras tout en gratiffiant la rouquine d'un regard glacial.
« Bah ça alors ! Malfoy se tape un gars, s'étonna Seamus.
– Heu… Dray… Je crois que tu viens de faire une boulette, souffla le brun à son petit-ami en avisant leurs amis bouche bée.
– Un problème avec ça Finnigan ? questionna le blond ignorant la remarque du brun.
– Holà… du calme. Tu fais ce que tu veux de tes fesses Malfoy. Je suis juste surpris que le « Prince des Glaces »… - il mima les guillemets - héros et fantasmes de ses dames, soit aux hommes. Quand elles seront ça, je n'imagine même pas l'hystérie collective.
– Il n'y aura pas d'hystérie collective car tu vas la fermer et les autres aussi, menaça le basketteur.
– En tout cas, y'en a qui n'ont pas l'air étonné, constata Dean voyant que le cercle d'amis du blond ne semblait pas plus surpris que cela par la bombe.
– Bah, on sait depuis toujours que Dragounet préfère les serpents aux minous. Et puis que ces deux là n'arrêtent de se faire les yeux doux et de s'éclipser dès qu'ils peuvent, déclara Blaise.
– C'est joliment dit Zabou, grogna Pansy. Toi et ta délicatesse…
– Et d'abord pourquoi les mecs les plus sexys sont toujours gays, geignit Ginny. Je comprends mieux pourquoi tu m'as repoussé l'année dernière blondinet.
– T'as fait des avances à Draco Ginny, s'étouffa Ron dans son coin.
– Si t'as compris Weasley, n'approche plus d'Harry.
– Bouuuh, c'est qu'il jaloux notre Draco, ricana Seamus.
– Tu ne peux pas savoir à quel point, renchérit Zabini.
– Ne t'inquiète pas Malfoy, je ne suis pas assez désespérée pour tourner autour d'un homo. Les causes perdues très peu pour moi.
– La cause perdue te remercie, grinça Harry.
– Je t'ai vexé Ryrynou ? se moqua la rousse.
– A peine Gin' » Puis s'adressant à son petit-ami : « Draco peux-tu me lâcher s'il te plait. Je crois que Ginny a compris. Tu m'étouffes.
– Mouais » fit le filleul de Severus Rogue sans lâcher du regard la dernière des Weasley. Il desserra son étreinte mais garda un de ses bras autour de la taille du jeune artiste. Un silence un peu embarrassé et curieux prenait doucement place dans la pièce. Prenant son courage à deux mains Harry se lança :
« Bon bah… voilà… quoi » Il se maudit intérieurement pour son éloquence. « Draco et moi sortons ensemble. Surprise !
– Et bah moi, je ne suis pas contente du tout, du tout, trancha la voix de Pansy approuvé par Mili et Hermione. Quand est-ce que l'un d'entre vous allé me l'annoncer, espèces d'ingrats.
– Jamais ! claqua Draco.
– Comment ça jamais ? s'indigna la brune.
– Ce que veux-dire Dray. C'est que le plus tard aurait été le mieux. Comme tu le sais, je n'ai pas une famille très tolérante Pans'. Moins de personne sont au courant moins le risque de fuite est grand. Poudlard est un vrai nid de commères, la nouvelle arriverait rapidement aux oreilles de mon cousin et donc de mon oncle et ma tante. C'est pour cette raison que cela doit rester entre nous, s'il vous plait, expliqua Harry avec des yeux de chiens battus à une assemblée sous le charme.
– Ne t'en fait pas Chaton. Nous serons muets comme des tombes, assura la brune.
– Tu es cool comme mec Harry. Tu peux compter sur moi, assura Dean vivement approuvé par les autres. Et puis je me charge de Seam' et de sa langue trop bien pendu. S'il gaffe, je te promets de le prendre par les couilles en haut de la tour d'Astronomie.
– Hé ! Je sais garder un secret » s'exclama l'irlandais déclenchant le rire de l'ensemble.
Vers trois heures du matin Dean, Seamus et Neville rentrèrent chez eux. Ils furent vite suivis par le reste des invités. Ginny et Ron invitèrent Hermione, Harry et Draco à rester car ils habitaient assez loin. La jeune fille accepta mais pas le couple.
Les deux garçons marchèrent vers une station de bus nocturnes, situé à une vingtaine de minutes, qui les conduirait dans le quartier du manoir Malfoy. La vieille, ils avaient décidé ou plutôt Draco avait insisté pour qu'Harry dorme chez lui avant de rentrer chez ses tuteurs. Le trajet du retour se fit dans un silence calme. Chacun repensant à la soirée, riche en émotions : la mise en couple de Ron et Hermione et l'annonce du leur. Quand ils étaient partis, Pansy boudait encore de n'avoir pas été mise dans la confidence plus tôt.
Toutes les lumières du manoir étaient éteintes. Cherchant sa clé électronique, Draco ouvrit le grand portail d'entrée. Ils traversèrent rapidement le parc baigné dans une légère brume pour entrer dans la bâtisse. Le temps froide et humide de Londres leurs donnaient des frissons.
Dans le hall, ils empruntèrent le grand escalier de marbre pour se rendre vers les appartements du grand blond. Harry se dirigeait vers la chambre qu'il avait occupée durant les vacances quand Draco l'arrêta.
« Ry'… Comme tu ne dors qu'une nuit, la chambre n'a pas été préparée. Tu dors avec moi, sourit le jeune maitre de maison. Allez, suis-moi »
Et il entraina le brun vers sa chambre. Surpris et ne sachant que dire Harry le suivit. Une phrase tournait dans sa tête « je vais dormir dans le lit de Draco. Oh mon dieu… dans la lit de Draco ». L'appréhension lui noua l'estomac mais il tenta de se résonner « J'ai déjà dormi avec lui. Deux fois même. Oui mais on ne sortait pas ensemble à l'époque. Là c'est différent... Non ! Rien n'est différent. C'est juste Draco, il ne me fera rien que je ne veux pas. Pas que je sois contre qu'il soit plus… entreprenant, loin de là. Oh mince Harry à quoi tu penses ? » Son petit-ami interrompit ses pensées qui dérivaient légèrement :
« Tu veux un t-shirt pour cette nuit ? proposa-t-il.
- Si ça ne te dérange pas »
Il lui tendit un vêtement vert et commença à se déshabiller sous les yeux écarquillés de l'autre étudiant. Puis il s'allongea sous les couvertures en boxer. Avisant l'air pétrifié du brun et ses joues roses, un sourire goguenard prit place sur sa bouche. « Ou mais c'est que l'on dirait je te fais de l'effet mon ange » pensa-t-il.
« Bah alors Ry', tu ne viens pas te coucher ? »
Le plus petit s'empourpra et détourna la tête. Rapidement il passa le t-shirt et se débarrassa de son pantalon. Puis il se glissa rapidement sous la couette. Raide comme un piquet, il n'osait pas faire un geste. Ayant pitié de lui et aussi drôlement amusé et excité par la situation Draco posa une des ses main sur son ventre et le caressa, lui provoquant un sursaut. La chaleur que dégageait le blond à demi nu le suffoquait presque.
« Viens plus près bébé » pria Draco en se rapprochant de lui. Il le prit dans ses bras et enfuit son nez dans la chevelure indomptable.
« Détends-toi, je ne vais pas te manger. Enfin sauf si tu es d'accord » gloussa le blond.
La blague détendit Harry qui souffla un tendre « crétin » avant de se relaxer. Draco frottait son nez dans ses cheveux et ses doigts massaient doucement son dos lui provoquant quelques soupirs de bien être. Totalement en confiance, Harry releva la tête et posa un baiser sur les lèvres de son amant. Les mains de Draco quittèrent son dos pour se poser sur sa nuque à la naissance de ses boucles brunes et sur sa hanche. Il passa doucement sa langue sur les lèvres d'autre garçon pour lui demander l'entrée. Paresseusement Draco lui accorda sa requêta et lui laissa la direction du baiser. Harry faisait jouer sa langue tendrement avec celle de son vis-à-vis, il explorait chaque recoin de la bouche offerte, mordillait et suçotait le bout de chair rose, leur arrachant des soupirs de désir. Draco continuait de caressait son corps et s'était permis de passer ses mains sous son haut. Il griffait doucement ses reins et ses omoplates et frottait ses jambes aux siennes. Complètement pris dans l'action, Harry ne se rendit pas compte que son petit-ami les avait faits basculer pour pouvoir s'installer entre ses cuisses. L'étreinte de plus en plus chaude les fit gémir. Essoufflés, ils se séparèrent mais Draco replongea vite dans la gorge du plus jeune pour embrasser le cou halé. La tête renversait en arrière, Harry haletait. Sa tête lui tournait, son ventre se contractait sous les caresses que le blond infligeait à son torse.
Draco s'enivrait du parfum et du gout du brun. Sa langue parcourait la jugulaire de son Ange tel un vampire et il mordillait par endroits la peau. Il voulut continuer son traitement sur les épaules d'Harry mais le t-shirt bloquait son avancée. Grognant, il se redressa, embrassa son vis-à-vis et fit doucement remonter le vêtement. Sous ses yeux avides le torse doré de son brun se dévoila. Des abdos discrètement dessinés, un petit nombril, des pectoraux imberbes et surtout deux jolis tétons brun pointant indécemment vers lui. Le regard brillant et les joues écarlates, Harry l'aida à enlever le vêtement. Draco replongea vers sa bouche puis dériva vers sa gorge et les épaules douces qu'il baisa tendrement. Il continua ainsi vers l'autre épaule puis descendit vers les clavicules. Il lécha le thorax et embrassa le ventre plat. Les mains d'Harry étaient cramponnées à ses épaules et il se cambrait à chaque fois que le blond posait sa bouche sur un carré de peau.
Lentement, Draco remonta en posant des baisers papillons partout ou il le pouvait. Il s'arrêta devant le téton droit et souffla dessus arrachant à l'autre adolescent un petit cri bandant. Il entrouvrit les lèvres et aspira le petit bout de chair rose extorquant un nouveau cri au garçon. De sa langue il l'agaça. Il la fit tournoyer autour et le mordilla. Son autre main quitta le flanc gauche du brun pour venir titiller le téton jumeau. Les mains d'Harry fourrageaient maintenant dans son cuir chevelu et ses jambes crochetées à ses hanches le plaquaient contre son corps. Des frissons parcouraient le dos de son Ange le faisant se cambrer contre lui et ressentir son excitation. Contre son ventre, il sentait le sexe de l'artiste durcir accroissant son propre désir. Changeant légèrement leur position, il plaque leur deux érections l'une contre l'autre et ils poussèrent chacun un long gémissement plaintif. Quelques coups de rein plus tard, avec le spectacle d'Harry criant et balançant sa tête de droite à gauche, Draco voulut plus. Leurs deux sous vêtement le gênaient, il ne pouvait pas ressentir totalement son petit-ami. Il s'arrêta et se redressa :
« Bébé… Laisse-moi te faire du bien s'il te plait. J'ai tellement envie de toi » quémanda-t-il.
Voyant l'hésitation dans les yeux verts. Draco embrassa sa joue et chuchota à son oreille : « Je t'en pris mon Ange ». La tendresse du ton de la voix du blond et l'utilisation de son surnom eurent raison d'Harry qui acquiesça.
Le brun vit l'autre homme s'enlever de son corps et porter ses mains à son boxer. Il effleura ses hanches de ses doigts. La chair de poule le prit. Draco fit glisser ses mains jusqu'à l'élastique et tira dessus dévoilant son sexe érigé. Exposé au regard d'une autre personne pour la première fois, Harry voulut cacher son intimité de ses mains. Simple réflexe de défense. Draco stoppa son geste et porta ses mains à ses lèvres et posa un bécot sur ses paumes. Le blond guida ses mains le long de son torse jusqu'à son propre boxer. Déglutissant difficilement, il introduit ses membres dans le vêtement touchant les poils pubiens et le pénis chaud et rigide qu'il frotta quelques secondes. Un grognement impatient lui fit comprendre de se dépêcher d'enlever le morceau de tissu. Il s'exécuta les bras tremblants et le souffle saccadé. Le sexe rougi du blond se détachait sur la peau pâle encadré par quelques poils blonds qui remontait en une mince ligne vers le nombril. Le gland quelque peu humide, complètement découvert et violacé montrait l'étendue du désir de Draco pour lui. L'autre lycéen vint cueillir sa bouche dans un baiser époustouflant de sensualité. Il poussa doucement sur ses épaules pour le rallonger. Confiant, Harry s'étendit à nouveau dans le lit.
Dans les yeux gris luisait une lueur gourmande tendit qu'il dévorait des yeux le jeune Potter nu alanguit dans ses draps. Bon dieu, la chance qu'il avait d'avoir un tel petit-ami. La peau d'Harry luisait doucement à la lueur de sa lampe de chevet. Les jambes écartaient de chaque côté de ses propres cuisses, les bras rejetait au dessus de sa tête, les cheveux encore plus ébouriffés, les yeux reflétant sa confiance en lui et son appréhension et les lèvres rouges et gonflées de leurs baisers, lui plurent plus que tout. Magnifique… Harry était un véritable appelle à la luxure.
Draco se repositionna sur son brun et l'embrassa à perdre halène. Il fit rencontrer leurs deux sexes et une onde de choc se propagea dans leur corps tendu. Pour faciliter leurs mouvements, le grand blond attrapa les cuisses du plus petit et les écarta au maximum pour se couler totalement contre lui. Il fit renfermer les jambes de son Amour autour de ses reins et entama des mouvements lascifs de va et viens. Leurs deux érections comprimées entre leurs ventres et la friction continue failli les rendre fou. Harry gémissait de plus en plus fort entre deux baisers et oubliait tout ce qui n'était pas Draco. Il s'accrochait aux omoplates de l'homme au dessus de lui et ne cessait de lui demander de continuer, de jamais s'arrêter. La bouche de Draco vint retrouver sa gorge. Le blond haletant lui léchait le cou et mordillait son lobe d'oreille d'une façon absolument affolante. Il empoigna les fesses du blond pour augmenter la friction. Mais c'est surtout les « Harry » gémit à son oreille qui lui firent perdre le contrôle.
« Plus Draco…plus » cria Harry.
– Ok Bébé. Attend deux secondes » tempéra le blond, lui-même à la limite.
Malfoy s'écarta assez pour se saisir d'une de ses mains et la guider vers leurs sexes. Il referma leur poings unis autour des leurs membres gonflés et imprima un rythme rapide. Harry renversa sa tête en arrière sous la sensation et se cambra. Son crâne lui semblait lourd mais son cerveau flottait. Etrange paradoxe. Une chaleur sournoise prenait place dans son ventre et son cœur battait la chamade au point qu'il était sûr qu'il finirait par sortir de sa poitrine. Son sexe tremblait dans la main du blond et son gland suintait.
La vision du brun déchaîné obligea Draco à augmenter la cadence de la masturbation. « Il est si sexy ainsi plongé dans son propre plaisir » pensa t il mais il savait qu'il ne pourrait plus tenir longtemps à se rythme. Son Ange non plus d'ailleurs s'il en croyait les mouvements erratiques de ses hanches et le pré-sperme qui mouillait ses doigts.
Harry sentait des vagues de chaleurs de plus en plus proches parcourir son corps et se concentrer dans son ventre. Il devinait qu'il ne tiendrait plus longtemps.
Quelques minutes de plus de ce traitement eu rapidement raison de lui et il se déversa sur son ventre dans un long cri de jouissance où il hurla à Draco son amour. La vision de l'orgasme du brun et son « Je t'aime » clamé projeta Malfoy dans sa propre jouissance. Il se déversa lui aussi sur le ventre du brun et s'écroula sur celui-ci.
Tout en reprenant leur souffle, les deux ados ne cessaient de continuer de caresser chaque parcelle de peau à leur portée. Draco embrassa le brun et lui chuchota un chaud : « Moi aussi, mon Ange »
« Toi aussi quoi ? demanda Harry surpris.
– Souviens-toi de ce que m'a crié dans ta jouissance » répondit le blond en bécotant ses tempes.
Réfléchissant quelques instants, Harry s'empourpra en se rappelant de sa déclaration d'amour. Abasourdi, il fit le rapprochement avec le « moi aussi ». Il obligea l'autre à se relever et plongea dans deux pupilles brillantes de tendresse.
« Tu… tu ?
- Ouais.
- Oh »
Draco frotta son nez contre le sien et reprit encore ses lèvres d'assaut. Un sourire heureux et repus s'étendaient sur leurs lèvres. Tout en s'exécutant, le blond roula sur le dos et l'entraina sur lui. Frissonnant à cause de la fraicheur de la chambre et de la sueur qui perlait sur leur corps, Harry rabattit la couverture sur eux. Il éteignit aussi la lampe de chevet. Il poussa un soupir de contentement en posant sa tête sur le torse musclé de son petit-ami et laissa celui-ci flattait ses reins et ses fesses. Fatigué, il sentait ses yeux se fermer. Il embrassa les pectoraux blancs et murmura un dernier « Je t'aime » et s'endormit comme une masse.
Draco lui resta quelques minutes de plus éveillé l'observant dormir. Un sourire doux ornait son visage. Il repensait à la chance qu'il avait d'avoir rencontré le brun. Il ne remercierait jamais assez le ciel de l'avoir guidé jusqu'au Manoir Malfoy un froid soir de décembre. Son Ange était doux, créatif généreux, courageux, intelligent et surtout chaud et diablement excitant. Il lui faisait un effet incroyable. Et au vue de leur petite performance, il pouvait s'imaginer ce que se serait de faire l'amour avec Harry… Sauvage. Avisant ses pensées qui déviaient vers un terrain glissant, il se résigna à s'endormir. Il aurait été mal venu qu'il se sente à nouveau exciter pendant qu'Harry dormait.
A quelques kilomètres de là, un téléphone portable sonna dans la chambre d'un médecin et d'un inspecteur de police connu des deux étudiants.
« King…ton téléphone » grogna un brun.
Un grand noir coincé dans l'étreinte dudit brun dégagea un des ses bras pour attraper l'appareil et décrocher.
« Commissaire Shacklebolt ? marmonna-t-il endormi.
– Patron, c'est Williamson. Je suis devant la planque chez Jedusort et un gars vient de rentrer.
– C'est pour me dire ça que t'appelle. Ça ne pouvait pas attendre demain ?
– Vu l'identité de l'homme, j'ai pensé que vous vouliez être au courant de suite.
– Qui alors ? grogna le noir mécontent d'écourter sa nuit.
– Dursley, Vernon Dursley »
A l'écoute de ce nom, Kingsley fut totalement réveillé. Son cerveau marchait à toute allure. Pourquoi Vernon Dursley se rendait-il chez l'homme que l'on soupçonnait d'être le terroriste Lord Voldemort ? Quels étaient leurs liens ?
« Ne bouge pas Williamson. Garde l'œil ouvert. Continu à surveillé les allés retours dans l'immeubles, j'arrive.
– bien boss »
Et il raccrocha. Il se leva du lit réveillant son amant et s'habilla précipitamment.
« King ?
– Rendors-toi. J'ai quelque chose à vérifier.
– En plein milieu de la nuit.
– Cela concerne « notre affaire ». Une piste est peut être en train d'apparaitre.
– Harry ?
– Oui. Si tout va dans le bon sens, dans quelque temps il sera définitivement à nos côtés.
– Vraiment ?
– Je te le jure. Je t'aime »
Il l'embrassa Severus, récupéra son insigne dans la table de nuit ainsi que son revolver et descendit au parking de l'immeuble prendre sa voiture. Un sourire sadique flottait sur ses lèvres. Si Vernon Dursley était mêlé de près ou de loin à Voldemort, Kingsley se ferait un plaisir de le mettre hors d'état de nuire.
A suivre…
Piouf ! Et un chapitre de plus. J'espère qu'il vous a plu.
Comme vous avait pu le constater l'histoire entre les deux garçons s'accélère. De ce fait j'ai changé le rating de l'histoire. Mon tout premier lime. C'est compliqué à écrire.
Mon année se finissant, je devrais avoir maintenant un peu plus de temps pour écrire. J'espère poster le prochain chapitre durant le mois de juillet. La trame est déjà prête.
Bisous à tous,
A la prochaine,
Thuban.