Bonjour tout le monde ! Me revoici avec un nouveau chapitre d'Apprendre à vivre : Never Lose Hope. Et oui ! Après des semaines d'hésitation, je suis enfin passée à l'acte et j'ai changé le titre. (Enfin plutôt rallongé le titre…)
Je suis officiellement en vacances ! Ce qui signifie que j'aurais le temps de me concentrer sur l'écriture (les chapitres devraient normalement être plus rapidement postés, si je suis inspirée toutefois…) et également de vous répondre !
Je remercie infiniment toutes les personnes qui ont laissé un petit mot la dernière fois ! Vous avez fait exploser les records ! XD En effet, j'ai reçu 67 reviews sur un seul chapitre ! *-* Vous êtes juste tous géniaux, autant les uns que les autres ! Surtout, ne relâchez pas vos efforts, cela m'encourage à écrire !
Je vais répondre à deux questions générales. Tout d'abord au sujet de Jacob, il ne faut pas s'inquiéter ! XD C'est un bon personnage, je n'ai pas fait exprès de mettre une sorte d'ambiguïté sur son comportement. Un passage dans ce chapitre devrait éclaircir pas mal les esprits, vous y verrez aussi la logique des cauchemars de Bella sur Jacob.
Seconde question qui revient fréquemment : Combien de chapitres comportera ma fiction ? Pour le moment j'en n'ai pas de chiffre précis. Mais étant donné que dès le prochain chapitre, les choses risquent de s'accélérer pour l'apprentissage de Bella, ça me pousse à répondre : une bonne vingtaine de chapitre… Peut-être qu'il y en aura plus, je ne sais pas trop… (Sans compter la suite que je prévois, qui devrait en rajouter une petite quinzaine…) Je pense que ça va en décevoir plus d'une de savoir que les chapitres ne seront plus aussi détaillés sur les petits progrès de Bella dans les prochains chapitres. J'imagine que chaque chapitre fera un résumé des progrès sur une certaine durée (exemple un mois…) ce qui me laisse également penser que les chapitres seront plus courts.
Je ne vous embête pas plus pour le moment, je vous souhaite une bonne lecture. Un grand merci à Evelina pour sa correction !
Chapitre 13
Première séquence : la propreté. Qui a dit que les ados de dix-sept ans persécutés devaient forcément aller dans le jardin pour aller se soulager ?
Treizième leçon : la réflexion devrait être la base de toute action afin d'éviter tout désagrément ou imprévu.
Je me réveillai le lendemain matin avec une immense joie. Bella se tenait sagement contre moi, la tête blottie dans mon cou. Elle avait mis une de ses jambes entre les miennes et sa main sur mon cœur. Je déplaçai les miennes dans le creux de ses reins, faisant balader parfois l'une d'elles le long de sa colonne vertébrale.
Elle avait bien compris que j'étais réveillé, pourtant elle ne me fit aucun attouchement, si je pouvais appeler ça ainsi. Cela me faisait toujours bizarre de penser avec ces termes, j'avais l'impression d'être à la place d'une personne soumise alors que si je devais me comparer à la situation de Bella, j'étais plutôt celui qui domine, non ?
Bella me sortit de mes pensées en s'éloignant de moi. Elle descendit du lit, tant bien que mal, pour aller dans la salle de bain. Juste avant de passer la porte, elle me lança un regard. J'en déduisis qu'elle voulait que je la suive…
Tout en la rejoignant, je priais pour qu'elle reste sage, comme elle l'avait été jusqu'à présent. Je la retrouvai près des toilettes à attendre. Je souris bêtement. Elle avait enfin compris qu'elle ne devait plus aller dans le jardin pour faire ses besoins !
Quand j'arrivai près d'elle, elle défit ce qu'elle portait en bas puis je l'aidai à s'asseoir sur la lunette des toilettes. Je vis posé par terre le nécessaire pour Bella et me rappelai qu'elle avait ses règles. Finalement, peut-être que cette période sera ma semaine préférée du mois en compagnie de mon ange. Après tout, si elle avait si honte d'avoir ses menstruations, elle ne voulait peut-être pas que je la touche sexuellement. Et donc, elle ne me toucherait pas non plus ! Ce qui serait une grande semaine de soulagement. Quoique… Peut-être devrais-je être plus prudent en pensant cela. Du moins, jusqu'à demain… Jeudi, le fameux jour fatidique…
Bella fit ses besoins et je lui montrai encore une fois comment s'essuyer. Mais il fallut ensuite que je l'aide pour… des choses que je n'aurais jamais dû voir et encore moins faire ! Mais je n'allais pas appeler ma mère pour si peu… Je lui changeai donc son tampon, et lui mis le nouveau avec beaucoup de difficultés. Bella n'arrêtait pas de gesticuler, n'écartait pas assez les jambes ou alors se mettait à rire dès que je l'effleurais. Ou alors, quand tout aurait dû normalement bien se dérouler, je ne parvenais pas à enfoncer le tampon. Bella quant à elle, gémissait de douleur…
Il y a des choses dans la vie qu'on ne peut vraiment pas faire lorsqu'on est du sexe opposé. Néanmoins, après peut-être une quinzaine de minutes de galère, je parvins à lui mettre son fichu objet hygiénique.
« La prochaine fois Bella, tâche d'essayer de te le mettre toute seule, comme une grande… » Lui dis-je, droit dans les yeux avec beaucoup de soulagement.
Je la rhabillai et me lavai les mains. Durant ce temps-là, Bella repartit sur lit et s'allongea en pliant les jambes, une main sur le ventre et un air tout triste sur le visage.
« Tu as mal quelque part ? » Lui demandai-je, alors que je m'accroupissais à ses côtés. Par ma lecture des journaux de James, je savais qu'elle connaissait la question grâce au médecin.
Elle hocha la tête et se caressa le bas du ventre, comme si elle montrait une barre.
« Je reviens tout de suite avec ce qu'il faut mon ange. » L'embrassai-je, sur le front avant de partir.
Je tapai à la porte de la chambre de ma sœur. Celle-ci ouvrit brusquement la porte et me tira à l'intérieur sans délicatesse et avec une force telle, que je faillis tomber à terre. Elle referma la porte aussi rapidement qu'elle l'avait ouverte.
« T'es devenue folle ou quoi ? » M'exclamai-je. Puis je vis son regard suspicieux braqué sur moi et ses bras croisés contre sa poitrine. Je me calmai immédiatement parce qu'une Alice non survoltée qui ne saute pas de partout n'est jamais bon présage.
« Je parie qu'il a eu le dernier mot ! » Lâcha-t-elle après un petit moment à me fixer.
« Heu… Qui a eu quoi ? »
« Emmett bien sûr ! » Fit-elle exaspérée en levant les bras. « Je sais que c'est lui qui a eu accès à ta chambre en dernier, puisqu'il a fermé ta porte ! Donc, il a également eu accès aux post-its… »
« Alice ! Tu ne vas pas remettre ça ! » Soufflai-je. Mais elle ne m'entendit même pas, trop absorbée par son propre flot de paroles.
« Donc il a dû mettre un message en dernier. Et je refuse catégoriquement qu'il ait le dernier mot ! C'est une question de principe, voire même d'honneur ! Si on commence, nous les femmes, à se laisser marcher dessus, où va le monde ? Déjà que les femmes ont un salaire inférieur aux hommes pour le même poste et la même expérience alors que nous avons le plus besoin d'argent, que ce soit pour les vêtements, les chaussures, les sacs, les cosmétiques, les accessoires… Histoire de rester dans le coup de la mode. Je ne te parle même pas du fait d'acheter des articles de marque en plus ! Seulement les produits basiques ! Au pire, si vraiment on veut des produits de luxe, on peut toujours se marier avec un homme riche et le tenir par les bourses. Au sens propre, comme au sens figuré ! Ça aussi, c'est un signe que les femmes acquièrent de plus en plus de pouvoir ! Certes, pas exactement le même que celui des hommes, mais peu à peu, les femmes domineront le mooooooooonde ! »
Je retire ce que je viens de penser précédemment. Une Alice qui fait de grands sauts partout autour de moi n'est pas plus rassurante, qu'une Alice qui est immobile sur ses deux jambes…
« C'est pour cela que tu dois, toi en tant qu'homme, faire avancer la société et mettre ce post-it (qu'elle me colla en plein milieu du front), juste après celui d'Emmett et me promettre que tu déchireras ceux qu'il te donne. »
Je ne la vis pas à cause du bout de papier accroché à mon visage, mais je supposai qu'elle avait une expression emplie de fierté sur le visage. Je m'empressai de retirer le pos-it.
« Ça m'étonnerait qu'Emmett soit assez puéril pour faire ce genre de chose. » Répondis-je sans réfléchir. Je croisai le regard assassin de ma sœur et retirai immédiatement ce que j'avais dit.
« Si tu ne participes pas à mon plan, je te considérerais comme un homme ne voulant pas que les choses progressent et que tu soutiens le machisme ! »
« Je n'ai pas dit que je soutenais cette idéologie. Je suis d'ailleurs pour l'égalité entre homme et femme, mais… »
« Macho ! T'as mis homme avant femme ! » Me pointa-t-elle du doigt comme un criminel.
« Ce n'est qu'une formulation ! »
« Qui en dit long sur tes opinions ! » Continua-t-elle ma phrase.
« Mais non ! Écoute-moi avant ! »
Elle arrêta de me montrer du doigt et croisa les bras en me fixant lourdement. Je fis bien tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler cette fois-ci, ne voulant pas réveiller la bête Alice Cullen, que j'avais réussi à apprivoiser pour le moment.
« Je disais donc… je suis pour l'égalité entre les femmes et les hommes, mais pas pour la domination de celles-ci. » Je m'empressai de continuer pour ne pas qu'elle me coupe, racontant des salades pour ne pas qu'elle s'énerve davantage. « Même si ça paraitrait logique qu'elles obtiennent une période de domination aussi longue que celle qu'on eut les hommes… Et tant qu'on y est, en parlant de femmes, t'aurais pas des cachets pour les maux de ventre dus aux règles ? »
Alice me lança un regard étrange avant d'éclater de rire.
« C'est sérieux Alice, je venais pour ça au départ… »
Ma phrase la fit rire davantage.
« Sérieux et urgent Alice ! » La rappelai-je à l'ordre.
Elle reprit ses esprits un instant, avant de repartir dans un fou rire. Elle partit néanmoins dans sa salle de bain et revint avec une plaquette de cachet rose.
« Je savais bien que tu cachais ton jeu ! » Rit-elle jusqu'à en avoir les larmes aux yeux.
« Je ne vois pas ce qu'il y a de si drôle, tu m'excuseras si je ne ris pas ! De plus, ce n'est pas pour moi, mais pour Bella ! Mais j'imagine que l'intelligence à comprendre ce genre de chose doit être proportionnelle à la taille… Ça expliquerait tout dans ton cas. »
Elle arrêta de rire d'un coup net et ouvrit la bouche comme choquée.
« Au fait ! Comment réagit Jasper, qui n'est pas l'homme le plus favorable à l'égalité entre femme et homme, face à tes idées féministes extrémistes ? Et comment vous faîtes au lit, le terrain certainement le moins neutre, face à ce genre de discussion ? »
« Les petites cuillères, tu connais ? Ah non que suis-je bête ! T'es puceau, tu ne peux pas comprendre ! » Dit-elle avec un sourire de victoire sur le visage.
« Pauvre Jasper… Ça ne doit pas être drôle tous les jours avec toi comme petite-amie. Surtout au lit ! Mieux vaut être seul, que mal accompagné comme on dit ! »
Elle me lança un objet qu'elle avait à portée de main. Je l'esquivai de peu et m'enfuis de sa chambre.
« Merci pour la plaquette ! » Lançai-je en passant la porte et en esquivant un énième objet.
Une fois au calme dans le couloir, je regardai le post-it que j'avais en main.
Pour l'évolution de toutes les femmes, retenez bien le nom d'Alice Cullen (peut-être un jour Alice Withlock), parce qu'elle marquera l'histoire avec son refus de se laisser soumettre à un homme. C'est un petit pas pour la femme, un grand pas pour l'humanité. Et Edward, ne ris pas ! C'est parce que Rosa Parks a refusé de céder sa place dans le bus à un homme, que le combat contre la ségrégation a pris un tout autre tournant, alors… shut up !
Il n'y avait qu'Alice pour se comparer à des êtres héroïques tels que Rosa Parks ou bien reprendre des phrases mythiques comme celle de Neil Armstrong… Pour rien au monde, je ne changerai ma sœur déjantée !
Je revins auprès de ma Bella souffrante. Alice m'avait fait perdre un précieux temps avec ses délires de domination… Je pris un gobelet en plastique dans le petit placard à pharmacie de la salle de bain et je le remplis d'eau. Je mis Bella en position assise et lui demandai d'avaler le cachet. Elle s'exécuta sans problème. Puis elle se rallongea.
« Je reviens, je vais nous chercher de quoi manger un petit peu. » Lui soufflai-je à l'oreille. Je lui caressai une dernière fois la joue avant de descendre dans la cuisine. Je pris quelques tartines de pain que je mis au grille-pain et pressai des oranges pour du jus bien frais. Ensuite j'étalai du beurre et de la confiture de fraise sur les tartines chaudes et mis le tout sur un plateau.
« Bonjour mon chéri. » Me salua ma mère qui rentra à ce moment-là dans la cuisine. « Bien dormi ? »
« Ça aurait pu aller mieux… Et toi ? »
« Moi ça a été, je te remercie. »
Elle mit en route la cafetière et partit ouvrir les volets de toute la maison, tandis que je repartais auprès de mon ange. Une fois de plus, je la refis s'asseoir. J'étais appuyé contre la tête-de-lit et elle, appuyée contre mon torse. Elle mangea pratiquement tout ce que j'avais prévu pour elle, ce qui dépassait largement toutes mes espérances, elle qui d'habitude ne touchait presque pas ses assiettes.
Une fois le petit-déjeuner fini, je l'habillai. Nous nous rallongeâmes et restâmes ainsi jusqu'à huit heures et demies, où Jacob vint nous interrompre pour la séance sportive de Bella.
« Elle a mal au ventre. » Le prévins-je, alors que j'installais mon ange sur le tapis en mousse dans le salon. « Elle est indisposée… »
« Ce n'est pas la première fois qu'elle les a je te rassure ! » Dit-il avec le sourire. « Je sens que ça va être super demain pour moi… » Continua-t-il, avec ironie.
J'étais sur le point de partir, lorsque je le vis commencer à lui retirer son pantalon.
« Qu'est-ce que tu fais ? » Lui demandai-je un peu paniqué. Je me rappelai du rêve de Bella qui faisait une grimace de souffrance quand elle pensa à Jacob.
« Je vais lui passer un short… » Dit-il en me montrant celui-ci.
« Oh… Je suis désolé… J'ai cru que… enfin c'est stupide, mais… »
« Mais ? » M'encouragea-t-il à terminer ma phrase. J'allais lui dire de laisser tomber, mais il devina sûrement là où je voulais en venir. « Je crois savoir ce à quoi tu pensais. Je ne t'en veux pas de penser une telle chose, je pense que l'amour nous rend tous un peu parano par moment ! » Plaisanta-t-il avant de redevenir soudainement sérieux. « Mais je ne fais que mon travail Edward. Je ne peux pas te forcer à me faire confiance, mais tu devrais. Je veux seulement le bien de ma patiente. Et de toute manière, je n'ai aucun attrait pour ce genre de relation ou d'attouchements, je te l'ai dit. L'amitié me suffit depuis que je sais que je suis impuissant. »
« Je m'excuse… Je n'aurais pas dû douter de toi. C'est juste que… Enfin… Hier Bella a rêvé de toi, sauf qu'elle n'avait pas l'air vraiment très heureuse, tu comprends… »
« Mes séances avec elle n'ont rien d'amusant contrairement aux cours de Jenks. Elles sont mêmes à des années lumières de l'être ! Le travail à effectuer au niveau de chaque muscle des jambes de Bella est une tâche importante et aussi douloureuse. La souffrance va de pair avec les progrès… J'imagine qu'elle ne doit pas garder une bonne image de nos séances, d'où ses rêves où je ne suis pas son prince charmant… » Dit-il en effleurant du doigt le nez de mon ange.
Elle se mit à rire et à appeler 'Cob'. Il était plus qu'évidemment maintenant, que ce n'était pas Jacob la source du problème, mais bien les séances de kiné… J'aurais peut-être également dû faire le rapprochement avec l'arrivée de Jacob ici. Ils avaient l'air tellement complices, que j'en avais été jaloux et que j'avais cru qu'elle l'aimait plus que moi. S'il lui avait fait du mal, elle n'aurait certainement pas une aussi grande affection pour lui !
« Je ne l'avais pas vu de cette manière… » Déclarai-je avec toute la logique en tête.
Ceci dit, James disait que Bella l'aimait également, bien qu'il lui afflige toutes sortes d'horribles traitements… Et je n'avais encore jamais vu Bella détester quelqu'un…
« Bon et bien je vais vous laisser… Bonne chance ! » Dis-je en m'éclipsant rapidement. Rapidement et sans regarder Bella non plus ! Chaque fois que je la quitte, elle fait toujours cette expression de tristesse qui me déchire le cœur… Une expression qui me donne envie de rester auprès d'elle…
Je rejoignis ma chambre et me douchai avant d'enfiler de nouvelles affaires. Je descendis dans le but de jouer du piano, mais la tentation de rejoindre Bella et Jacob fut plus grande que le reste. Voilà comment je me retrouvais à moitié en train de les espionner dans les escaliers. Bella était allongée par terre et Jacob ramenait ses genoux à tour de rôle contre son ventre. Il ne fit que ça pendant un moment, puis il l'a fit mettre à quatre pattes. Cette fois-ci, il étira la jambe de Bella jusqu'à ce qu'elle soit dans l'axe de sa colonne vertébrale. Je jugeai que je ne dérangerais pas, si je venais les rejoindre…
Bella releva automatiquement ses yeux sur moi et me sourit. Mais bien vite, son sourire fut remplacé par une grimace. Jacob venait de lui lever la jambe bien plus haut que prévu. Je fronçai légèrement des sourcils en l'observant. L'avait-il fait exprès ou était-ce seulement dû à la surprise de me voir arriver en plein milieu de sa séance ? Je ne le saurais jamais, bien évidemment. Et puis, je ne le demanderai jamais à Jacob en face. J'avais déjà assez fait sentir mon manque de confiance en lui avec l'histoire des cauchemars…
Celui-ci se releva et me sourit. Je vis néanmoins que cela n'atteignait pas ses yeux. Je ne fis aucun autre commentaire. Je ne devais pas tout prendre comme un signe suspect. Il devait certainement être trop concentré dans son travail ou alors, contrarié que je vienne le perturber.
« Cela tombe bien que tu sois là ! » Me dit-il en regardant Bella. « Il lui faut de bonnes raisons pour se motiver. Est-ce que tu voudrais bien m'aider à la faire tenir debout ? »
« Bien sûr ! » Fis-je un peu trop enthousiaste. J'avais hâte de la voir dans cette posture, seulement je me rappelai aussitôt la souffrance qui la traversait lorsqu'elle se mettait sur ses deux pieds. Dans ces moments-là, je me sentais terriblement égoïste de vouloir une chose qui provoquerait sa souffrance.
« Tu as juste à la tenir par-dessous les épaules et de la tenir contre toi. Je suis sûr que cela passera mieux si c'est toi qui le fais. Parfois j'ai l'impression qu'elle n'a pas réellement mal, mais qu'elle fait semblant. Comme une sorte de gros caprice. »
« Pourquoi tu dis ça ? » Le regardai-je avec un regard de colère refoulée. Je n'aimais pas l'entendre dire que mon ange jouait un rôle. Surtout que ce n'était pas la première fois.
« Et bien… Elle n'a pas mal quand je lui fais faire des exercices au sol, ou du moins, elle ne s'en plaint jamais. Mais une fois debout, c'est comme si c'était la pire chose au monde ! »
« Elle s'est toujours promenée en marchant à quatre pattes, elle doit juste ne pas avoir l'habitude. Et moi, je la crois quand ça lui fait mal. » Déclarai-je.
Je m'accroupis et caressai le visage de Bella qui m'envoya l'un de ses plus beaux sourires.
« Désolé si ça fait mal… » Lui murmurai-je à l'oreille avant de passer mes bras sous ses aisselles. Je la relevai et j'avais vraiment l'impression d'avoir une lourde poupée de chiffon. Bella ne m'aidait pas vraiment pour se relever, je devais donner un maximum de ma force ! Vivement qu'Emmett me coache !
Mon ange gémit de douleur et je ne pouvais que lui chuchoter des mots réconfortants à l'oreille pour l'apaiser. Elle finit par se calmer et m'enlacer. Elle blottit sa tête contre mon torse, faute de pouvoir le faire dans mon cou dû à sa petite taille.
Je souris niaisement. Debout, elle paraissait plus femme. Plus normale du moins… Et sa petite taille comparée à la mienne me donnait envie de la protéger. Cependant, ce n'était pas exactement la même sensation que d'habitude. Là, j'avais envie de protéger mon ange qui paraissait fragile et vulnérable. Une envie protectrice comme on le ferait avec sa petite-amie. D'habitude, c'était plus une protection telle qu'on offre à un enfant. Même si les gestes pourraient être les mêmes, il y avait quelque chose de plus intimes lorsqu'il s'agissait de la petite-amie. Des gestes qui trahissent les sentiments amoureux…
Jacob se releva après avoir massé les jambes de Bella et lui avoir fait quelques exercices. Il me proposa de remettre Bella à terre. Avant de le faire, nous nous regardâmes droit dans les yeux. Je vis une nouvelle lueur dans ses yeux chocolatés que je ne réussis pas à déchiffrer pour une fois. Mais durant l'infime instant de cet échange visuel, c'était comme si le monde s'était arrêté de tourner. Tout ce qui se trouvait autour de nous n'existait plus, le temps avait suspendu son fil, les battements de nos cœurs n'étaient plus aussi calmes et réguliers qu'à l'ordinaire. Et soudain, chaque chose revenait à la normale, ne laissant plus que le souvenir de cette étrange sensation.
Comme dans un état second, je reposai Bella au sol qui elle aussi paraissait être ailleurs. J'avais l'impression d'avoir vécu une espèce d'absence car quand je repris totalement mes esprits, Jacob était en train de parler avec mon père et Jenks. Je lançai un regard vers Bella qui était à mes pieds. Elle avait l'air tout aussi perdue et déstabilisée que je pouvais l'être…
Quand Jenks s'approcha de nous, Bella s'enfuit derrière mes jambes et s'y accrocha. Visiblement, elle n'avait pas envie d'aller avec lui… Je fis un petit sourire contrit à son précepteur. Il s'accroupit pour être à son niveau.
« Ça te plairait qu'Edward vienne avec nous pour du dessin ? » Lui demanda-t-il.
Je ne vis pas sa réaction, mais je sentis sur mes jambes un frottement de tête. Comme d'habitude, il me faisait penser à celui des chats, mais ce petit geste tendre me plaisait de plus en plus ! Puis, je sentis son accroche sur mon jean devenir moins serrée jusqu'à ne plus la sentir du tout. Je la vis ensuite à mes côtés en train de me tendre les bras.
Je la pris telle une jeune marié et suivis son précepteur dans les escaliers jusqu'au dernier étage. Ce qui était une espèce de grenier fourre-tout avait été complètement réaménagé. La pièce principale, en mezzanine, servait actuellement de salle de travail. J'imaginais que la pièce fermée devait être sa chambre pour avoir plus d'intimité.
Je reportai mon attention sur le peu de mobilier de la pièce. En plein milieu se trouvait une mini table autour de laquelle des coussins avaient été disposés. Le reste des meubles n'était qu'un grand coffre et une commode. Jenks s'approcha de celle-ci et prépara le matériel nécessaire pour la séance, tandis que Bella et moi nous installions sur les coussins. Il ramena une grande nappe en plastique pour protéger la table, puis il revint près de nous avec des feuilles blanches de différentes tailles et tout ce qu'il fallait pour pouvoir dessiner ou peindre.
Je regardais à ma droite Bella qui souriait en voyant tout le matériel devant elle. Ça devait la rendre heureuse. Sans réfléchir, je lui pris la main et lui en caressai le dos avant de la retirer en réalisant ce que je faisais. Elle me regarda avec un sourire encore plus éblouissant. Ses yeux en étaient presque humides.
En prenant une feuille de papier fusain, je croisai un instant le regard de Jenks qui souriait en nous observant, mais qui baissa rapidement les yeux sur ce qu'il avait en face de lui en reprenant un visage impassible. Je ne m'en souciai pas plus que ça, et me mis au travail, prenant ma voisine comme muse. Cela me permettait d'être concentré sur ce que je faisais et tout en gardant à l'œil la plus magnifique des créatures féminines. J'apprenais à connaître les moindres traits de son visage, chaque détail. Je n'y avais jamais prêté attention, mais elle n'avait aucun défaut, aucune imperfection. Son teint était uniforme et clair, très légèrement rosé sur ses pommettes. Elle possédait une sublime bouche légèrement rougie. Le seul défaut qu'il pouvait y avoir était une légère asymétrie au niveau de sa lèvre inférieure. Ses cils étaient longs et noirs. Même non maquillée, elle était parfaite et extrêmement belle.
Elle était très concentrée sur son dessin, du coup elle ne bougea pratiquement pas. Sauf de temps à autre ! Elle inclinait la tête sur le côté et jugeait son œuvre avant de reprendre sa position initiale et continuer à dessiner.
Vers midi, nous fîmes une pause afin d'aller manger. Jenks fut le premier à descendre pour me laisser seul avec Bella. Il y avait quelque chose dans son regard qui montrait son désir de nous voir complices. Lorsque nous fûmes seuls, elle me regarda avec un sourire.
« Bella ! » Dit-elle, fière d'elle, en me montrant son dessin, et particulièrement son prénom écrit. Elle avait fait des progrès et n'écrivait plus en majuscule, mais en lettres liées. Mais, mal… Mais, qu'importe ? Lorsque j'apprenais à écrire, je n'écrivais pas non plus très bien…
Je crois que son dessin était censé représenter Jake, elle, et enfin moi. Il y avait aussi son doudou… Mais, je n'en étais vraiment pas certain avec son don pour le mélange des couleurs et l'art abstrait.
Je la félicitai et l'embrassai sur la joue. Puis, elle me plaqua son œuvre sur mon torse.
« C'est pour moi ? » Demandai-je.
« Dward ! » Répondit-elle joyeusement.
Je la remerciai et lui dis que nous allions passer à table. Elle tendit ses bras vers moi pour que le la prenne et je la descendis jusque dans la cuisine, où tout le monde était déjà présent. Je lavai les mains de Bella, ainsi que les miennes avant de la redéposer à terre.
Elle resta contre le mur en nous regardant. Au moins, elle ne s'enfuyait plus dans son coin. Je m'excusai de mon retard et souhaitai un bon appétit à tout le monde. Certains répondirent avec un ton froid. Je m'intéressai de plus près à ces personnes à savoir mon frère et mon père.
« Que se passe-t-il ? » Demandai-je. Voyant qu'ils n'allaient pas me répondre, je me tournai vers ma mère. Elle mima des lèvres « je t'expliquerai plus tard ».
Le repas continua dans un silence de mort, jusqu'à ce qu'Alice prenne la parole.
« Edward, cette après-midi on va à Seattle ! » S'exclama-t-elle d'un air trop joyeux pour ne pas être suspect.
« C'est trop loin ! » Répondis-je automatiquement. « Te connaissant, on ne sera pas rentrés avant vingt-trois heures. Et je dois m'occuper de Bella. »
« Je peux le faire. » Intervint doucement ma mère. Je lui lançai un regard lourd de sens avant de le retourner à ma sœur.
« Justement ! Si on y va, c'est pour elle ! Tout d'abord, on lui choisira des vêtements. Enfin non… Tu lui choisiras des vêtements pour ne plus que tu me critiques sur la façon dont je l'habille. En plus, tu pourras même choisir des vêtements dans les magasins de à prêt-à-porter ! Je fais des efforts hein ? Bon bien sûr, j'aurais quand même un droit de véto sur les articles, mais ça ce n'est qu'un léger détail. Et puis nous en profiterons pour aller chercher la machine dont Jenks a besoin pour l'éducation de Bella. Rien que pour ça, tu te dois de m'accompagner. En fait, ce n'est même pas un droit, c'est une obligation ! Une punition même ! C'est pour toutes les horreurs que tu m'as dites ce matin ! » Dit-elle d'un air malicieux.
« Edward t'a dit des horreurs ? » S'inquiéta ma mère. Alice ne répondit rien mais lui fit une moue de chien battu. Esmé se contenta de lever les yeux au ciel. Quant à moi, je soufflai rien qu'à l'idée de me séparer de Bella. Ce serait la première fois que je serais aussi loin d'elle.
Le repas se termina plus en douceur. Ma mère s'occupa de la vaisselle à ma place, tandis que je faisais manger Bella à terre. Elle n'avait pas touché à son assiette et il était hors de question qu'elle n'ait rien dans l'estomac jusqu'à ce soir. Par précaution, je la prévins qu'il ne fallait pas mordre la fourchette comme elle l'avait fait la dernière fois. Elle ne mangea pas beaucoup mais au moins, elle n'était pas complètement à jeun. Et puis, elle avait mangé aussi un bon petit déjeuner… Peut-être n'avait-elle pas l'habitude de manger autant.
Ma mère se chargea d'emmener Bella aux toilettes, tandis que je terminai mon dessin. (N/A : Un lien est disponible sur mon profil où vous pourrez trouver un dessin qui pourrait correspondre à l'aspect de celui que j'avais en tête.) Peut-être trente minutes plus tard, alors que je mettais mon dernier coup de fusain, Jenks et moi entendîmes du bruit dans les escaliers. Je me levai pour voir ce que c'était. Bella essayait de monter les marches, tandis que Jake la tirait par le pantalon, pour qu'elle reste avec lui. Elle semblait s'amuser, puisqu'elle commença à rire. J'étais néanmoins partagé entre la laisser rire ou ordonner à Jake de cesser. Je n'eus pas le temps de trancher car mon labrador venait de dérober le doudou de Bella. Celle-ci se mit à pleurer.
« Jake ! Pose ça immédiatement ! » Ordonnai-je d'un ton dur et autoritaire, tandis que je descendais les marches pour rejoindre Bella. Mon chien jappa et se coucha par terre. Il poussa la peluche du museau en notre direction. Je la ramassai et revins auprès de Bella avec celle-ci. Elle la prit mais me serra fortement dans ses bras également. Je sentis ses tremblements et tâchai de la calmer mais ce ne fut pas une mince affaire. Il avait même fallu que Jenks aille trouver mon père afin qu'il lui administre une légère dose de tranquillisant.
Nous avions une Bella en pleine crise et nous voilà avec une Bella à moitié shootée. Dans ces conditions, Jenks décréta qu'il ne pourrait rien lui apprendre et qu'il valait mieux annuler tous ses cours. Une bonne excuse pour rester auprès d'elle et ne pas accompagner Alice ! Jenks partit donc seul à Seattle pour chercher la fameuse machine qui servirait pour l'apprentissage de Bella, tandis qu'Alice reporta à demain notre shopping. Cela nous arrangeait tous. En fin de compte, nous partirions demain matin, ce qui nous permettrait d'avoir plus de temps pour les boutiques et de revenir plus tôt à la maison. De plus, comme nous serions jeudi, je préférais rester éloigné au maximum de Bella. Juste au cas où…
Bella dormait paisiblement sur mon lit, tandis que je la regardais, assis sur mon sofa. Je réfléchis à la manière dont j'allais pouvoir lui laver sa peluche. La première idée était de la lui dérober et de la mettre au lave-linge, mais d'ici-là elle se réveillerait et elle aurait une nouvelle crise. Je soufflai et me rapprochai d'elle. Je lui pris sa peluche et la mis dans mon lavabo que j'avais rempli d'eau froide. Le sang partirait mieux au lavage. Puis je revins vers elle, m'allongeant à ses côtés. Elle ouvrit un peu les yeux, me regarda avec un regard encore endormi et un petit sourire. Elle se blottit contre moi et se rendormit.
Vers l'heure du dîner, Bella ne s'était toujours pas réveillée et je trouvais ça étrange. Un simple tranquillisant ne devait pas faire un tel effet, surtout quand la personne avait beaucoup dormi non ? Je me défis de sa prise tout doucement pour aller enlever son doudou de l'eau, puisqu'il avait bien trempé. Je partis dans la buanderie. Je mis la peluche dans la machine à laver avec un produit spécial que ma mère avait laissé en vue. Un produit pour enlever les taches de sang, si on en croyait l'emballage.
Quand je retournai dans ma chambre, ma mère avait laissé un plateau repas sur mon bureau. Je le pris et mangeai sur mon lit pour rester au plus près de mon ange. Elle ne tarda pas à se réveiller. Quand elle ouvrit les yeux, malgré son esprit encore embrumé, elle n'avait plus l'air d'être sous l'effet du tranquillisant. Je redoutais qu'elle ne fasse une nouvelle crise par ma faute... Je la pris dans mes bras lorsqu'elle commença à chercher autour d'elle.
« Tout va bien se passer Bella. Je suis là. Ta peluche est en train de prendre une sorte de bain, un peu comme ce que je te fais prendre tous les jours. Et après, il sera comme avant ! » Lui murmurai-je à l'oreille tout en lui caressant les cheveux.
Elle regarda autour d'elle et chercha encore sa peluche. Mais contrairement à ce que je pensais, elle ne fit pas une crise à proprement parlé. Elle se blottit contre moi comme si sa vie en dépendait et versa quelques larmes. Lorsque je les vis, je la pris dans mes bras pour lui montrer où était sa peluche. Je la posai devant la machine à laver, dans la pièce juste à côté des escaliers. Elle continua à s'accrocher désespérément à moi. Je lui pointai donc du doigt la vitre de l'appareil où l'on pouvait voir le lapin tourner.
Bella se sépara de moi et marcha à quatre pattes jusqu'à lui. Je m'assis à côté d'elle et lui pris la main. Elle me regarda avec un air inquiet et à la fois rassuré. Ma présence la réconfortait mais c'est comme si elle craignait pour sa peluche. Comme si elle la prenait pour une personne réelle et que la plonger dans l'eau pendant un long moment allait la noyer, et donc la faire mourir. Elle lâcha ma main et mis les deux siennes sur la vitre. Elle fit un petit gémissement désespéré, exprimant son impuissance face à la situation.
Au même moment, son ventre gargouilla. Elle regarda ce dernier avec un regard accusateur, ce qui me fit rire. Je fis un mouvement pour me lever mais mon ange ne semblait pas de cet avis. À la simple idée que je la quitte, elle paniqua et s'accrocha à ma jambe. Je m'accroupis à son niveau, lui prenant ses mains dans les miennes pour qu'elle me libère.
« Je reviens ma Bella. Je t'apporte à manger. Tu veux bien rester seule quelques minutes ? Je vais dans ma chambre, puis je reviens. Tu n'as qu'à surveiller ton doudou. »
Elle regarda la sortie avant de me regarder dans les yeux. Elle semblait partagée. Du moins, c'est ce que j'en déduisis quand je la voyais se mordre la lèvre inférieure, tel qu'elle le faisait en ce moment. Au bout de quelques secondes, j'enlevai mes mains des siennes et me relevai doucement.
« Je reviens, ne t'en fais pas. » La rassurai-je, encore une fois. Elle se remit dans la même position qu'il y a quelques instants. Elle posa ses mains sur la vitre du lave-linge, suivant du regard sa peluche.
Pendant ce temps-là, je me dépêchai de récupérer le plateau de nourriture que ma mère avait apporté un peu plus tôt. Jugeant la nourriture trop froide, je descendis la réchauffer au four à micro-ondes, non sans avoir vérifié que Bella allait bien. Lorsque je remontai, je vis de l'eau dans les escaliers. Je compris immédiatement la situation.
Avec urgence, je posai le plateau dans la cuisine et pris de nombreuses serpillères dans la cave, ainsi qu'un seau. Je fis une sorte de barrage avec dans les escaliers, avant de monter prudemment jusqu'au premier étage. Dans la buanderie, Bella était assise dans l'eau, juste devant la machine à laver ouverte, tenant avec affection sa peluche.
« Bella… Je m'absente cinq minutes et nous voilà avec un dégât des eaux ! Ce n'est pas bien ! » La grondai-je. Elle se mit à pleurer, comprenant qu'elle avait commis une bêtise. Cela me fit mal au cœur de la voir ainsi, par ma faute qui plus est ! Si je n'avais pas autant tardé, elle n'aurait peut-être pas tenté d'ouvrir la machine.
À contrecœur, je ne la réconfortai pas cette fois-ci. Mon esprit avait beau se torturer lui-même à peser le pour et le contre pour la prendre dans mes bras, mais je savais ma détermination ne flancherait pas ! Il fallait que je reste ferme pour que cette leçon lui serve d'exemple et qu'elle lui soit profitable.
Avec le reste des serpillères, j'épongeai le sol et les essorai au-dessus du seau, tandis que Bella se calmait. Au bout d'une heure de travail, tout était parfaitement sec et ce, aussi bien dans la buanderie que dans le couloir du premier étage ou que dans les escaliers. J'envoyai mon chien afin qu'il surveille Bella, tandis que je lui cuisinais un nouveau repas. Trop préoccupé par toute l'eau stagnante sur le sol, j'en avais oublié l'essentiel : nourrir mon ange.
J'étais très fatigué, mes paupières se faisaient lourdes, mais je luttais pour rester éveillé. Je réussis à nourrir malgré tout Bella, qui était toute trempée. Elle semblait être blessée par mon attitude et c'est pour cela que je n'arrêtais pas de m'excuser auprès d'elle. Ensuite, je lui donnai à nouveau les antidouleurs d'Alice pour les règles. Je passai également une nouvelle fois une bonne et grosse demi-heure à essayer de lui mettre ses foutus tampons ! Après cela, il fallut encore que je la lave et la mette en pyjama. Pour une fois, je fus plutôt content qu'elle me fît des attouchements durant le bain et même après. Autrement, je crois que je me serais endormi sur place et qui sait où ma tête aurait pu atterrir, si ça avait été le cas… Ou bien même, dans quel état me serais-je réveillé le lendemain ?
Et puis mon esprit était tellement embrumé par la fatigue, que je ne pouvais penser de façon cohérente. Mon corps également épuisé, ne pouvait plus avoir de réaction typiquement masculine. Je ne sais pas comment, je trouvai encore l'énergie de lui faire brosser les dents et de remettre en route une machine avec la peluche de Bella dedans. Cette fois-ci, je la serrai contre moi, assis contre le mur juste en face de la machine, afin qu'elle voit toujours son doudou et qu'elle ne s'inquiète pas.
Une fois mes paupières closes, je crois qu'il ne me fallut que quelques secondes pour partir dans un sommeil, où je me préparais psychologiquement à être crevé par mon démon de sœur, entraîné dans son environnement hostile que représentent les centres commerciaux…
Voili voulou… Qu'en avez-vous pensé ? J'attends avec impatience vos avis !
Je vous à toutes et à tous de bonnes vacances (pour ceux qui le sont) et puis… à la prochaine ! =D
N'oubliez pas la petite bulle tant chérie par les auteurs… *-*
X.O.X.O. H. Apple