Une nouvelle histoire NCIS, à chapitres cette fois-ci. Encore une fois, il s'agit d'exploiter les relations entre Gibbs et Tony, relations que je vois plutôt comme des relations père-fils mais chacun est libre d'imaginer ce qu'il veut…

Au risque de paraître quelque peu obsédée, c'est encore une explication de la manière dont Tony est entré au NCIS, et encore une fois, c'est un point de vue de Gibbs et il s'agit de souvenirs avec notamment les commentaires d'Abby et Ducky mais l'histoire est différente et beaucoup plus développée que dans mon deuxième OS de La Peluche. Je vous le dis, légèrement obsédée… Et encore, j'ai déjà une autre idée de comment il aurait pu entrer au NCIS, vraiment différente celle-là, mais encore une fois je ne vois pas d'autres moyens de raconter que de passer par des souvenirs. Enfin… il n'est pas dit que j'écrierai celle-là, j'ai pour l'instant celle-ci à terminer. J'ai déjà plusieurs chapitres d'avance donc les délais de parution ne devraient pas être trop longs. Ils dépendront de mon inspiration pour les prochains chapitres.

Le rating est peut-être un peu élevé pour l'histoire, bien sûr il y aura des tortures et des blessures – on parle de Tony après tout ! – mais c'est plus une question de vocabulaire. En effet, je vois mal Gibbs, Tony et un certain nombre de personnages parler comme un gang de vieilles ladies anglaises dans un salon de thé ! Mais rien de trop insultant non plus…

Encore une chose, j'utilise du subjonctif imparfait, parfait et plus que parfait alors ne soyez pas étonné(e)s par certains temps (c'est ma nouvelle marotte !).

Bonne lecture !

Chapitre 1 :

Dinozzo était en retard. Encore. Gibbs jeta un regard à sa montre. Presque trois quarts d'heure. Il essayait de battre son retard du mois ? Gibbs soupira, espérant que ce n'était rien. Enfin rien de plus que ce que signifiait les retards répétés de son agent. Pas de blessure, de maladie, d'enlèvement ou n'importe quoi d'autres de ce genre. Juste Tony et son état d'esprit perturbé. Gibbs essaya de voir s'il y avait quelque chose de particulier avec la date. Les retards, longs retards, de Tony revenaient à peu près régulièrement mais pas assez pour que Gibbs parvînt à créer un calendrier fiable. En dehors de la période de Noël. Mauvaise période. Très mauvaise période. Mais on était en mars…

Gibbs remarqua le directeur Vance qui traînait dans le coin. Il ne put empêcher un léger grognement de s'échapper d'entre ses lèvres pincées. Il n'aimait pas Vance. Gibbs avait toujours eu des relations particulières, et quelque peu chaotiques, avec tous les directeurs de l'agence mais Vance était un cas à part. Vance n'aimait pas Tony qui le lui rendait bien mais ce n'était pas comme si Gibbs pouvait virer Vance. Tony était très doué pour se faire détester par ses supérieurs. Moins lorsque c'était des femmes. Peut-être parce qu'elles avaient davantage tendance à ne pas s'opposer de front aux gens ? Plus diplomatiques, plus psychologues… Tony était très doué pour s'opposer aux gens de front. Il pouvait rester planté sur ses positions et tenir bon indéfiniment. Quelles qu'en fussent les conséquences. Quoi qu'il lui en coûtât ! Les choses risquaient de dégénérer très vite avec Vance. Léon ! Tony réussissait à mettre dans ce nom une dose de mépris qui aurait fait fondre une porte blindée. Les relations avec Jenny étaient plus simples. Quoi que… Elle avait utilisé Tony et ne lui avait apporté que des ennuis – oh euphémisme ! – même en mourant ! Elle avait utilisé Tony alors que Tony était à lui. Bien. Il n'avait probablement qu'à s'en prendre à lui même. Il n'aurait jamais dû partir… Finalement, le moins contraignant avait été le directeur Morrow. Celui-ci avait compris très vite – tout de suite ? – que Tony était à lui et à partir de là, les choses étaient simples. Tant qu'il y avait des résultats, Morrow ne se mêlait pas de leurs histoires. Et il y avait eu des résultats. Tony était doué. Vraiment doué ce qui était assez évident. Si cela n'avait pas été le cas, il ne serait jamais resté plus de dix jours dans n'importe quelle agence ou poste de police…

Une heure de retard. Cela commençait à faire beaucoup, même pour Dinozzo. Ziva et McGee l'avaient déjà appelé trois fois chacun, en vain, quand ils pensaient que Gibbs ne regardait pas. Ils se croyaient vraiment discrets ? Gibbs avait déjà appelé cinq fois. Excédé – bon d'accord, mort d'inquiétude – Gibbs décida d'aller se prendre un café. Pour se calmer.

La machine à café ne fonctionnait pas – un malheur n'arrive jamais seul – aussi Gibbs fut-il forcé de sortir du bâtiment pour se rendre auprès de son dealer de café préféré. C'était Tony qui, le premier, avait comparé le pauvre serveur du Starbuck à un dealer…

Gibbs sortait du Starbuck, un maxi gobelet de café dans la main, quand son portable émit un bruit assez comparable à celui d'une souris qu'on écrase. Après une lutte acharnée pendant quelques minutes contre cette fichue technologie, Gibbs finit par réussir à ouvrir le SMS : « Je vais bien. Je t'expliquerai quand j'arriverai. Tony. » Bien que toujours énervé et curieux, Gibbs sentit la tension dans ses épaules se relâcher. Si Tony avait écrit ce mot sous la contrainte, il l'aurait su. Et bien que Tony avait souvent une drôle de notion de ce qu'était « allé bien », il était au moins capable d'écrire un SMS. Il serait donc parfaitement capable de recevoir l'engueulade du siècle. Gibbs sourit, ragaillardi, en retournant à son bureau.

En sortant de l'ascenseur, il aperçut Ducky et Abby qui discutaient avec ses agents. Gibbs n'avait aucune idée de ce qu'ils faisaient là ni de quoi ils parlaient avant qu'il n'arrive mais il ne put manquer la question de Ziva :

« Comment Tony est-il entré au NCIS ? »

Malheureusement, Tony n'était pas là pour lui répondre une idiotie telle que « Par la porte, comme tout le monde ! » Ou « Par une fenêtre, tel Superman… ». Gibbs étouffa un grognement. C'était décidément une mauvaise journée.

Ducky sourit avec ironie, sourire qui s'agrandit lorsqu'il s'aperçut de la présence de Gibbs. Abby aussi affichait un petit sourire en coin. Gibbs se renfrogna, hésitant à trouver une excuse pour repartir mais il en fut empêché par Abby :

« Gibbs ! s'écria-t-elle. Tu es là ! Ça aurait été beaucoup moins cool si tu n'étais pas revenu… »

Gibbs se laissa tomber à son bureau. Pour la peine, il ne leur dirait pas qu'il avait reçu des nouvelles de Tony. Qu'ils s'inquiètent donc !

« Tout a commencé avec le cadavre d'un marine à Baltimore… commença Ducky.

_ Oh, je vois, le coupa McGee. Une rencontre sur le terrain, comme pour Kate. Tony n'a jamais rien voulu dire… Pourquoi faire un tel mystère ?

_ Je crains fort que cela n'ait pas grand-chose à voir avec l'engagement de Kate, sourit Ducky. N'avez-vous donc jamais remarqué qu'il y avait quelque chose de spécial entre Jethro et Anthony ? »

Gibbs grogna alors que ses deux agents finissaient par hocher lentement la tête.

« Je pensais juste que c'était parce que ça fait longtemps qu'ils travaillent ensemble, répondit Ziva.

_ Longtemps, tu peux le dire, ma chère amie. Avant Anthony, l'agent qui est resté le plus longtemps auprès de Gibbs n'a pas supporté plus de deux ans… Sauf Stan Burley mais ce n'est pas pareil…

_ Pourquoi ? demanda McGee.

_ Parce que c'était mon agent au départ, répondit l'agent spécial John Gusman. »

Tous se tournèrent vers l'homme qui venait de pénétrer dans l'espace réservé à l'équipe de Gibbs. Gibbs grogna mais salua cependant l'autre chef d'équipe. John Gusman travaillait au NCIS depuis presque aussi longtemps que Gibbs et il avait obtenu sa propre équipe moins d'un an après Gibbs. C'était le genre d'homme que tout le monde trouvait immédiatement sympathique et probablement une des rares personnes – en dehors des membres de son équipe, de Ducky et d'Abby – que Gibbs appréciait vraiment au NCIS. Pour autant, il aurait largement préféré qu'il ne se mêlât pas de ça !

« Votre agent ? répéta Ziva.

_ C'était à l'époque où Gibbs consommait des agents à la vitesse d'un boulimique devant une assiette de hamburgers. Le directeur Morrow désespérait de réussir à ce qu'il en garde un plus de quelques mois. J'avais plusieurs jeunes agents sous mes ordres et le directeur m'a demandé d'en confier un à Gibbs. Pour être sûr qu'il supporte le transfert, nous l'avons choisi avec soin et il a été à mi-temps avec Gibbs pendant plus de deux ans…

_ A mi-temps ?

_ Ouais… Il fallait bien ça pour qu'il ne finisse pas par se pendre ! »

Gibbs grogna. Il cherchait vraiment à le faire passer pour un ogre.

« Tu t'es trompé de nom pendant plusieurs semaines et après, tu lui donnais des surnoms bien pire que Tony avec Tim ! s'exclama Abby. Et tu vérifiais toujours ce qu'il te disait ou t'apportait !

_ Et tu n'as fait de lui ton agent senior que huit mois avant qu'il ne soit transféré, ajouta Ducky. Alors qu'Anthony l'est devenu au bout d'un an seulement…

_ Ce qui est le délai légal minimum pour qu'un nouvel arrivant au NCIS obtienne une promotion, précisa Gusman. »

Gibbs se renfrogna devant les regards de ses agents. A cette époque, au moins, aucun de ses agents n'auraient osé écouter qui que ce soit se moquer de lui. Ils auraient pris la fuite en moins de temps qu'il n'en fallait à Gibbs pour boire un café !

« Gibbs ne s'est pas mal comporté à chaque fois que nous avons rencontré un de ses anciens agents, fit remarquer McGee.

_ Oh, il les aime bien… après qu'ils ne soient plus dans son équipe ! répondit Gusman en adressant un regard moqueur à Gibbs qui lui en retourna un furieux.

_ Eux aussi semblent apprécier Gibbs, continua McGee.

_ Beaucoup plus depuis qu'ils ont arrêté de travailler sous ses ordres ! sourit Ducky.

_ Tout bâtard que Gibbs ait pu être avec eux, ils ont tous reconnu que leur séjour dans l'équipe leur avait appris beaucoup, expliqua Gusman.

Ziva et McGee n'avaient pas l'air très convaincu.

« Vous devriez rencontré les agents qui étaient sous les ordres de Gibbs quand il a rencontré Tony. Cela ne faisait même pas un an et demi qu'ils travaillaient avec lui et la seule raison qui les a fait tenir un peu plus longtemps, c'est la curiosité ! s'exclama Gusman.

_ Vers la fin, les agents ne tenaient même plus dix-huit mois, approuva Ducky.

_ Nous sommes tous là depuis plus de deux ans, répliqua Ziva. Et Gibbs ne s'est jamais comporté de cette manière avec nous !

_ Bien sûr. Les choses sont devenues différentes après l'arrivée de Tony…

_ Pourquoi ? »

Gibbs étouffa un grognement en entendant l'incrédulité dans la voix de la jeune femme. Gibbs savait que Ziva et McGee ne comprenaient pas vraiment pourquoi il avait engagé Tony. Oh, ils reconnaissaient qu'il était un bon agent mais ils ne voyaient pas ce qui faisait de lui une personne indispensable. Enfin, ils avaient commencé à le percevoir lorsque Tony était absent mais ils ne comprenaient pas. Il était inutile de préciser que pour Vance, Tony n'avait rien à faire dans la meilleure équipe de l'agence. Un crétin doublé d'un aveugle !

« Tout a toujours été différent avec Anthony, reprit Ducky.

_ Différent en quoi ? Demanda McGee.

_ Pouvez-vous imaginer Jethro supplier quelqu'un pour qu'il vienne travailler avec lui ? »

Ziva et McGee avaient les yeux les plus écarquillés qu'il avait été donné de voir à Gibbs.

« Je ne l'ai pas supplié, grogna-t-il. »

Ducky étouffa un rire.

« Peut-être pas, mais la première fois que tu lui as proposé de travailler au NCIS, il a violemment rejeté ta proposition ! »

Les mots exacts de Tony avaient été que Gibbs pouvait se fourrer son offre d'emploi dans le cul et la faire remonter jusqu'à s'étouffer. A cette époque, Tony avait parfois un intéressant langage fleuri et imagé…

« Et cela t'a pris un moment avant qu'il accepte… »

Ziva et McGee étaient désormais pendus aux lèvres du vieux médecin-légiste, semblant ne pas en croire leurs oreilles.

« Comme je vous le disais, tout a commencé par un cadavre de marine à Baltimore… »

A l'entente des mots de son vieil ami, Gibbs se sentit replonger dans cette époque et sa première rencontre avec Tony.

Ses sentiments envers le jeune homme durant cette affaire pouvaient se résumer en trois phrases. En fait quatre phrases mais Gibbs ne pouvait pas même prononcer dans sa tête la dernière. Je vais tuer ce gosse ! Bon sang, comment fait-il ça ?! Ne peut-il compter sur personne ?

***

Vingt décembre, trois heure dix-sept du matin, de la neige version bouillie marron et ses deux agents, Matt Bloch et Sean Dailor, qui faisaient la gueule. Gibbs étouffa un soupir. Le cadavre d'un marine découvert dans un entrepôt de Baltimore et un pas de plus vers la future démission de ses agents. Encore ! Ils ne restaient jamais très longtemps mais ce n'était peut-être pas plus mal…

Oh, joie ! Il semblait que les flics de Baltimore n'avaient pas l'intention de lui laisser sa scène de crime sans combattre. Parfait. Après tout, il fallait bien quelqu'un sur lequel passer sa frustration et il valait mieux qu'il soulageât un peu ses agents s'il ne voulait pas que le directeur s'emportât. Une scène par semaine suffisait et il avait déjà eu sa scène plus tôt dans la journée. Le directeur Morrow lui avait souhaité trouver un jour une personne qui lui résistât. Nul doute qu'il aurait gardé son souhait pour lui s'il avait su ce qu'il allait se produire. Quoique…

Après les présentations d'usage, le ton monta très vite entre lui et Marcus Stillway, l'inspecteur en chef ou quelque fût le titre que l'homme possédait. Ce n'était pas comme si Gibbs s'intéressait à la hiérarchie policière… L'homme refusait de lui céder la scène de crime – alors que le cadavre étant un marine, elle lui revenait de droit ! – arguant que le marine était mort comme deux policiers et un pompier, qu'il avait commencé cette enquête et qu'il la terminerait. La scène aurait pu tourner à la bataille rangée – Stillway et deux autres inspecteurs d'un côté, Gibbs et ses deux agents de l'autre – les armes prêtes à être dégainées quand un nouvel individu traversa la scène d'un pas nonchalant. C'était un tout jeune homme – Gibbs lui aurait à peine donné la vingtaine, et encore ! – vêtu d'un jeans noir, de boots noir et d'un blouson en cuir, noir évidemment, les cheveux relevés en piques avec des mèches rouges !, un piercing à l'oreille et un à l'arcade sourcilière. Gibbs s'apprêtait à hurler quelque chose sur les capacités des flics de Baltimore à sécuriser une scène de crime mais Stillway le coupa :

« Dinozzo ! hurla-t-il, s'adressant manifestement au jeune homme. Fais quelque chose, bordel ! »

Le jeune homme s'arrêta à mi chemin des deux groupes, suffisamment près pour que Gibbs put distinguer la moquerie sur son visage.

« Faire quelque chose ? Comme quoi ? Me joindre à vous pour que vous soyez un de plus que vos adversaires ? »

Le ton était clairement moqueur, voire même méprisant. Le jeune homme leva les yeux au ciel et, secouant la tête, il ajouta :

« Je ne sais pas ce qui est le plus affligeant : que le système judiciaire américain soit si mal fait que la guerre entre services risque de permettre à un assassin d'échapper à la justice ou que deux hommes se battent pour un cadavre comme de vulgaires charognards… »

Gibbs entendit le hoquet de stupeur de ses agents alors qu'en face, Stillway irradiait de colère. Lui même se sentait une forte envie de coller une balle entre les deux yeux du garçon.

« Dinozzo ! hurla l'inspecteur de Baltimore. Retire ça immédiatement ! »

Le jeune homme ne lui prêta aucune attention et se tourna vers Ducky qui se tenait un peu à l'écart, l'air franchement désapprobateur. Gibbs était persuadé que son vieil ami était davantage indigné par leur attitude que par celle du jeune homme.

« Etes-vous médecin légiste ?

_ En effet, je suis le docteur Mallard.

_ Eh bien, docteur, que diriez-vous d'aller examiner le corps ? Vous semblez ne pas avoir d'assistant… »

Gérald était en congés maladie depuis deux jours. Une histoire d'escaliers et de course d'escargots. Gibbs avait préféré ne pas écouter les explications de Ducky.

« … et à l'heure qu'il est, notre médecin légiste doit être affalé sur son carrelage, ivre mort, continua Dinozzo. Par contre, son assistant est là… »

Pour la première fois, Gibbs prêta attention à l'homme qui se tenait près des voitures de police de Baltimore. L'homme était jeune lui aussi – Gibbs lui donna à peine quelques années de plus que le dénommé Dinozzo – mais portait une tenue beaucoup plus classique et de petites lunettes.

« Stephan se fera un plaisir de vous assister, termina le jeune homme en faisant signe à l'assistant de s'approcher.

_ Dinozzo ! hurla à nouveau Stillway. On peut savoir ce que tu es en train de faire ? »

Le jeune homme afficha un air angélique, ses grands yeux verts écarquillés par une fausse surprise.

« Mais je mène une enquête !

_ C'est moi qui dirige cette enquête, inspecteur ! hurla, encore, Stillway. Il y a une hiérarchie dans la police… »

Gibbs tiqua en comprenant que le jeune homme était déjà inspecteur. Il l'aurait à peine crû sorti des bancs de l'école.

« Il faut bien que quelqu'un le fasse puisque vous semblez plus intéressés par votre petite guéguerre entre services que par l'idée de résoudre un meurtre… »

L'inspecteur Stillway parut prêt à exploser de colère. Il se calma cependant et se tourna vers Gibbs.

« Je vous propose un accord. Vous le tuez et la scène de crime est à vous.

_ Ok, répondit simplement Gibbs en observant la réaction du jeune homme. »

Celle-ci ne se fit pas attendre. Le jeune homme s'approcha de Gibbs presque jusqu'à le toucher et afficha le sourire le plus exaspérant qu'il eût été donné de voir à Gibbs.

« Vous voulez me tuer ? Bien, je vais vous faciliter les choses. A bout portant, je suppose que vous réussirez tout de même à me toucher, monsieur le marine réformé ? Ce pourrait être humiliant… »

Gibbs sortit son arme et la pointa sur la tête du gamin. Le sourire de celui-ci s'agrandit…

***

« Tu as menacé Tony avec ton arme ?! s'écria Abby. »

Gibbs grimaça en comprenant que personne n'avait raconté ce passage à la jeune femme. Abby semblait révolté. C'était le moins qu'on pût dire… Abby et Tony étaient très proches presque depuis l'arrivée de Tony au NCIS. Presque…

« Tu ne lui a tout de même pas tiré dessus ? »

Gibbs secoua la tête. Pas cette fois-ci, pensa-t-il, amer. Ce n'était pas exactement le meilleur souvenir qu'il gardait de cette période.

« Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? demanda Ziva.

_ Oh, l'un des inspecteurs qui accompagnait l'inspecteur Stillway a fait remarquer que la mort d'un inspecteur de police entraînerait beaucoup de paperasse et qu'au vu des derniers mois, personne ne croirait qu'ils n'avaient rien à voir avec la mort de Dinozzo. Stillway a semblé déçu mais il a acquiescé et j'ai enfin pu accéder au corps du marine… »