Ce chapitre n'est pas mon préféré mais bon, il fallait bien passer par là. C'est plus un chapitre de transition dans l'histoire. J'essaye aussi de faire en sorte que les choses ne semblent pas aller trop vite sans pour autant avancer d'un pas pour en reculer de deux. J'espère que vous apprécieriez donc ce chapitre quand même.


Merci aux quelques personnes ayant laissées une review. Ca fait toujours beaucoup plaisir de savoir que certains aiment ce qu'on écrit et ça motive encore plus à continuer.

Cecile : Si j'ai pu surprendre quelques lecteurs alors tant mieux. C'était un peu le but. Une partie de tes questions trouvent réponse dans ce chapitre. Pour les autres il faudra patienter un peu (beaucoup ?) plus.


Chapitre 11 : Le cycle de la vie.


12 février 1980, Manoir Malfoy.

Hermione parcourait le manoir d'un pas pressé. Elle devait partir et rapidement. Mais pour aller où ? Peut-être devrait-elle aller voir Albus Dumbledore dès à présent. Oui...C'est ce qu'elle allait faire et sans hésiter une seule seconde de plus. Elle accéléra sa cadence, un peu plus furibonde, pour se diriger vers la cheminée qu'elle savait reliée au réseau de cheminette.

Il lui fallait rejoindre l'un des petits bureaux que Lucius employait sans qu'elle ne croise ce dernier avant sa mission accomplie. Hermione ne voulait plus rester ici minute de plus. Elle y avait passait déjà bien trop de temps, autant en tant que prisonnière qu'en tant que captive.

Les couloirs du Manoir ne lui avaient jamais parus si longs. Chaque tableau semblait la fixer et la transpercer du regard, murmurant sur son passage.

Quand elle fut dans la pièce lui permettant de quitter le Manoir à jamais, elle se senti plus lasse que jamais. Était-elle sûre de son geste ? Bien malgré elle, Hermione ne pouvait s'empêcher de vouloir rester auprès de Lucius. Comme avant, comme quand ses souvenirs n'étaient pas revenus. Tout était alors si simple. Pourquoi ne pouvait-elle pas empêcher son coeur de s'accélérait dès qu'elle était à ses côtés. Le Serpentard n'était-il pas l'incarnation de tous ce qu'elle haïssait depuis son entrée dans le monde magique ?

- Ne fuis pas je t'en prie, murmura une voix essoufflée derrière elle.

La brune avait trop tardé. Elle aurait dû prendre la poudre de cheminette depuis longtemps.

- Laisse-moi au moins le temps d'en parler avec toi plus longuement Hermione.

- Il n'y a strictement rien à ajouter, déclara-t-elle tout en attrapant le pot contenant la poudre de cheminette.

- J'ai bien peur du contraire Hermione.

- Arrête de m'appeler par mon prénom !

Lucius serra les poings. Doux Merlin, elle ne lui facilitait pas la tâche.

- Très bien, je te laisserais partir à ta guise, sans t'en empêcher et sans te poursuivre, mais à une seule condition, capitula le blond.

La sorcière afficha son étonnement.

- Quelle condition ?

- Avant de t'en aller, je veux vérifier si tu es enceinte.

La bombe était lâchée, Lucius ne pouvait plus qu'attendre la réaction de la jeune femme. Celle-ci sous la surprise avait lâché le pot de poudre.

- Que...Quoi ? Pourquoi ? Tu es sérieux ?

- Je n'ai pas menti Hermione, soupira Lucius. Il n'y a jamais rien eu entre Narcissa et moi...Tu as pourtant dit que j'aurais un enfant dans quatre mois. Quant à la vitrine, pour l'ouvrir il est nécessaire d'avoir du sang Malfoy en soit.

- Tu...Tu penses que c'est moi qui suis enceinte donc ? C'est totalement absurde, s'exclama-t-elle toutefois moins vindicative qu'auparavant.

Tous le corps de la brune se mit à ressentir des frissons tout le long de son corps. Tout se mélanger dans son esprit. Il était vrai qu'ils n'avaient pas pensé à prendre de précautions depuis le début. Erreur qu'elle n'avait jamais commise avec Ron. Elle n'avait pas eu ses menstruations depuis plusieurs mois. Mais suite à son arrivée accidentée dans le passé, elles n'étaient plus régulières donc rien d'alarmant en soit, non ?

Hermione se laissa tomber au sol. Bien qu'un instant hésitant, Lucius vint s'accroupir à ses côtés, la serrant contre son torse et caressant ses cheveux.

- Quoi que tu penses, je prendrais soin de toi, lui murmura-t-il à l'oreille. Je ne te ferais jamais de mal volontairement.

Ce n'était pas une promesse, mais une simple constatation.

Des larmes ne tardèrent pas à perler aux yeux de la jeune femme même si elles les retenaient encore à grande peine. Simultanément, la panique augmentait graduellement en elle. Parce que si c'était vrai… Des images de Draco et de la guerre passaient dans son esprit. Elle s'accrocha alors plus fortement que jamais à la chemise de Lucius, enfouissant son visage contre celle-ci.

- Ce...n'est pas...possible, gémit-elle tout en essayant de respirer.

Son cœur et son instinct, cependant, lui disaient le contraire de son esprit.

4 août 2003 – 14h42 – Département des aurors, Ministère de la Magie.

Hermione était en pleurs devant Harry qui n'était pas sûr de quoi faire. Il se dirigea vers sa meilleure amie et la pris dans les bras souhaitant la soutenir comme il pouvait. Il avait encore du mal à se faire à toutes ses révélations mais pouvait malgré tout imaginer la souffrance de la jeune femme.

- Je ne voulais pas revenir ici Harry, sanglota-t-elle. Je ne voulais pas laisser Lucius et encore moins Draco.

Harry eut l'esprit de sortir un paquet de mouchoirs de sa poche pour Hermione. Elle essaya de reprendre son souffle et de se calmer.

- J'ai eu du mal à accepter qu'il puisse être mon fils au début tu sais. Mais quand j'ai commencé à le sentir bouger tout a changé. Dès cet instant j'ai su que j'étais prête à tout pour lui.

- Est-ce qu'il sait que tu es sa mère ? demanda Harry intrigué.

- Je ne suis pas sûre…Mais plusieurs choses me l'ont fait penser.

« Ma mère est une femme incroyable Granger, et tu ne lui arrive pas à la cheville… ». Est-ce qu'il avait parlé de Narcissa ou bien d'elle ?

1998, Manoir Malfoy.

- Granger, as-tu déjà songé à ton futur ? Te marier ? Avoir des enfants ? demanda Draco sur un ton très sérieux comme Hermione ne lui avait rarement vu.

- Pourquoi cette question ? répondit-elle surprise. Ils n'étaient que des adolescents après tout et avaient bien le temps de réfléchir à tout ça.

- Comme ça… dit-il en haussant des épaules et laissant son regard partir dans le vide.

- Si…si je survie à cette guerre, entama-t-elle, j'aimerais avoir une famille. Mais pas avant que tout ça ce soit finit, murmura-t-elle sûre d'elle-même. Je ne veux pas que mes enfants soient mêlés à toute cette horreur.

- Et tu épouseras un gentil garçon n'étant surtout pas un mangemort ? lui demanda Draco avec un rictus en coin.

- Je me bats contre les mangemorts, Malfoy, au cas où tu ne l'aurais toujours pas remarqué, grommela-t-elle.

- Ca serait si horrible que ça ? Demanda-t-il d'un air véritablement curieux.

- Quoi donc ?

- D'aimer un mangemort.

- … Je vais faire comme si tu ne m'avais pas posé cette question Malfoy, répondit-elle exaspérée.

- Est-ce que tu aimerais toujours ton enfant s'il devenait mangemort ? Sachant qu'il n'a pas eu d'autre choix s'il voulait protéger sa famille.

Elle prit le temps de réfléchir à la question même si elle ne rimait à rien pour elle.

- Une part de moi te dirait qu'on a toujours le choix… Mais au fond je sais que ce n'est pas tout à fait exact. Je suis une née moldue et quelque part c'était la voie tracée d'être du « bon » côté. Je n'approuverais pas le choix de mon enfant je pense mais je continuerais de l'aimer… Je ne sais pas vraiment. Je ne suis pas mère… Pourquoi cette question Malfoy ? ne put-elle s'empêcher de lui demander une fois de plus au cours de cet étrange échange.

- J'ai fait ce qu'il fallait, répondit-il énigmatique sans lien logique, du moins à ce moment-là.

13 février 1980, Manoir Malfoy.

Elle avait bien malgré elle passé la nuit serrée dans les bras de Lucius. Elle n'avait pas vraiment dormie. Au fil des heures elle n'avait pu s'empêcher de passer sa main sur son estomac pour constater un ronflement inhabituel auquel elle n'avait pas porté attention auparavant. Si elle avait porté des pantalons serrés ou des jeans elle s'en serait rendu compte plus tôt mais les robes traditionnelles qu'elle arborait depuis des mois étaient plus lâches au niveau de l'abdomen. L'idée d'une simple prise de poids dû à son régime alimentaire au manoir lui avait effleurait l'esprit. Mais dans ce cas pourquoi est-ce que ces joues n'étaient pas devenues plus joufflues comme c'était le cas généralement chez elle pendant les fêtes par exemple.

Le docteur Molvic avait accepté de se déplacer le jour même pour voir Hermione. Lucius ne lui avait pas encore donné la véritable raison de sa venue. Le blond lui-même semblait nerveux même si c'était moins visible que sur Hermione.

- Lord Malfoy, Miss Hermione, heureux de vous revoir, salua le médicomage en arrivant.

- Bonjour Docteur, salua à son tour Hermione d'une voix qu'elle voulait la plus normale possible.

- Bonjour Docteur, dit à son tour Lucius qui était plus fermé qu'à son habitude si c'était possible. Avant de commencer, je vous annonce que dès à présent vous êtes ici en tant que médicomage de la famille Malfoy et de ce fait lié magiquement au secret que cela confère selon le serment des médicomages. Il n'est plus question de referait au Ministère pour quoi que ce soit sans notre autorisation explicite.

Dire que Basphomé fut surpris de la tournure des évènements était un euphémisme. Le serment des médicomages était un véritable serment inviolable. Il était toutefois possible de le contourner mais uniquement en passant par le Magenmagot et dans des situations assez rares et extrêmes.

- Hum…Bien. Je comprends.

Lucius attrapa la main d'Hermione avant de poursuivre.

- Il est fort probable qu'Hermione attende un enfant, ce que vous pouvez confirmer facilement. Nous allons aussi avoir besoin de vous pour le suivi de sa grossesse. Surtout compte-tenu de ses soucis de santé depuis août.

S'il fut surpris quelques secondes auparavant, ce fut moins qu'à présent.

- Vous êtes le père, constata-t-il. C'est une nouvelle assez surprenante. J'aimerais être seule avec Hermione si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Le blond ne semblait pas du tout d'accord à vrai dire et était bien prêt à le faire savoir.

- S'il-te-plaît, Lucius, demanda Hermione. Juste quelques instants.

- …Je reste à côté si tu as besoin de quoi que ce soit.

Dès que Lucius fut sorti du Salon, le Docteur Molvic demanda à Hermione de s'asseoir sur l'un des divans.

- Est-ce que vous préférez que je commence par examiner votre cerveau ou que je voie si vous êtes enceinte ?

- Le cerveau s'il-vous-plaît.

Elle avait conscience que retarder l'inévitable n'allait pas l'aider mais tant pis. Le magicomage la regarda étrangement avant de lancer quelques sorts de diagnostic.

- Excusez-moi de poser cette question, mais est-ce que Lord Malfoy aurait…abusé de vous d'une façon ou d'une autre ?

- Non ! Bien sûr que non, s'empressa de répondre Hermione.

- Si c'était le cas…

- Je vous assure que non, répéta-t-elle. J'ai appris à le connaître tout simplement je crois.

- Désolé d'avoir insisté mais je préférais être sûr. Je sais que vous n'avez pas grand monde pour prendre soin de vous…

Il fit une légère pause avant de reprendre.

- Il semblerait que toutes les poches de sangs se soient estompées. Il ne reste que quelques légères traces. Quand est-il de vos souvenirs ?

- Oh ! Ils sont revenus. Je me souviens parfaitement de tout à présent.

- Depuis combien de temps ?

- Quelques semaines ? avoua-t-elle.

- Pourquoi ne pas m'avoir contacté avant ? demanda le médicomage avec un timbre de reproche.

- C'est mon entière responsabilité et ce qui est fait est fait, s'exclama-t-elle durement.

- Je vois… Est-ce que vous voulez que Lord Malfoy soit présent pour la suite ?

Hermione se doutait que si le Dr Molvic avait fait sortir Lucius de la pièce plus tôt c'était pour s'assurer qu'elle n'était pas abusée et non pas pour une autre raison. Elle finit par approuver d'un hochement de tête. Le médicomage se déplaça, laissant sa patiente attendre le retour des deux hommes.

- Revelo graviditas, murmura le médecin tout en effectuant des gestes précis et complexes avec sa baguette, raison pour laquelle tout sorcier n'était pas en mesure de lancer le sort.

- Je suis bien enceinte, murmura Hermione n'y croyant toujours pas.

- De trois mois environ d'après ce que je peux voir, confirma Basphomé.

14 février 1980, Manoir Malfoy.

Hermione avait revêtu une lourde cape à fourrure avant de se diriger dans le jardin. Elle s'était assise sur un des bancs et regardait la neige tomber depuis.

Lucius avait contacté la veille le Ministère pour annoncer qu'il prenait un congé jusqu'à la fin de la semaine. Ce qui leur permettait en comptant le weekend d'avoir encore quatre jours de repos pour réfléchir à tous ce qui venait de changer dans leur vie à tous les deux. Ils allaient être parents…

La brune continuait de se dire que ce n'était peut-être qu'une illusion. Elle ne pouvait pas réellement être enceinte. C'était Narcissa qui était censé l'être, pas elle. Et puis, elle s'était imaginé avoir un jour un enfant avec Ron, certainement pas avec Lucius.

Il y avait aussi d'autres choses qui l'inquiétaient et jouait sur le fait qu'elle veuille encore réfuter sa grossesse. Comme le fait que de ce qu'elle savait la date de naissance de Draco était le 5 juin. Si ça n'avait pas été trompé d'une façon ou d'une autre, ça voulait dire qu'elle accoucherait prématurément. Aussi, si Draco était véritablement son fils, ce qu'elle n'arrivait pas encore à admettre, quel rôle avait-elle joué dans sa vie ? Parce que durant tout le temps où elle avait été emprisonnée en 1998, elle ne se souvenait pas d'une autre Hermione présente et d'ailleurs c'était quasi impossible selon les lois de la magie. La magie ne pouvait accepter que durant un temps qu'une personne coexiste en deux exemplaires à la fois. Ce qui signifiait que le temps qu'elle avait pour retourner à son époque était compté d'une façon ou d'une autre. Par déduction, qu'elle ne verrait pas son fils grandir si lui restait à cette époque, ce qui était inéducable si elle accouchait avant son départ. Ce que l'instinct maternel en elle ne pouvait accepter et la poussait indirectement à ne pas s'avouer que Draco soit l'enfant qu'elle portait.

Quand le soleil avait commencé à se cacher, elle s'était réfugiée à la bibliothèque. Plus que jamais la lecture était sa façon de laisser son esprit s'évader ailleurs pour quelques instants.

Lucius l'y avait rejoint. Elle voyait bien qu'il faisait tous les efforts possibles pour la mettre en confiance. Elle voyait aussi qu'il faisait de son mieux pour ne pas afficher le fait qu'il était certainement lui aussi en partie perdu, peut-être tout autant qu'elle.

- Tu devrais les lire. Les livres dans la vitrine, compléta-t-il sous son regard interrogateur. Aucun n'est illégal ou ne contient de la magie noire. Il s'agit juste de tous ce qu'i savoir sur notre famille depuis sa fondation.

Lucius était alors reparti dans son bureau, lui laissant un peu d'intimité. Elle avait feuilletait les vieux ouvrages avec grand intérêt, faisant quelques découvertes intéressantes. Elle ne s'arrêta pour faire une pause que lors qu'il fut l'heure du dîner.

- Est-ce que tu veux bien me tenir compagnie après le repas, demanda-t-elle alors qu'ils furent à table.

Même si elle n'avait pas terminé sa lecture, elle avait compris qu'elle avait ignoré bien des choses sur la famille Malfoy auparavant pour lesquelles elle se devait de faire des efforts de son côté.

17 février 1980, Manoir Malfoy.

Une fois encore, Hermione était allé se réfugier dans les jardins. Elle aimait voir les flocons tomber doucement du ciel pour former cet épais tapis de neige au sol. La brune se tenait debout, regardant les nuages. Elle tendit sa main droite et laissa quelques cristaux se déposer sur la paume de son gant. Elle aurait aimé le toucher à même la peau mais savait que ça n'était pas forcément raisonnable. Ses défenses immunitaires n'avaient pas été très efficaces depuis l'été.

- Tu sembles beaucoup aimer la neige, entendit-elle derrière elle.

Elle n'avait pas besoin de se retourner pour reconnaître la voix de Lucius.

- C'est le cas, acquiesça-t-elle doucement.

Lucius se rapprocha un peu plus de la jeune femme jusqu'à pouvoir l'enlacer tendrement. Si elle n'avait pas eu de capuche sur la tête, elle aurait pu sentir son souffle la chatouillait derrière l'oreille. C'était encore déstabilisant pour la sorcière de recevoir autant de marques d'affection de Lucius Malfoy mais elle prenait sur elle pour les acceptait de nouveau tout comme elle l'avait fait avant de recouvrer la mémoire. De toute façon il était bien trop tard pour revenir en arrière.

Et puis, le Lucius qu'elle avait auprès d'elle n'était pas un adulte ayant déjà une certaine expérience de la vie mais bien un jeune sorcier de son âge encore maladroit sur bien des points même s'il faisait de son mieux pour le cacher.

- Tu lui ressemble, tu sais, murmura-t-elle avec un petit sourire en tournant son visage vers le jeune homme.

- A la neige ? questionna-t-il intrigué.

- Oui. En apparence jolie et froide, mais qui nous fond entre les mains si on arrive à la saisir.

Cette remarque eut le don de faire rire le noble. Pas un rire sarcastique, un vrai rire. Hermione ne s'était jamais imaginé un rire aussi cristallin et mélodieux. Elle pourrait facilement s'habituer à l'entendre rire plus souvent ainsi se dit-elle en souriant que plus.

- La seule chose que je trouve dommage, c'est de ne pouvoir voir des fleurs cohabiter avec ce tapis de neige.

- S'il ne faut que ça pour te rendre heureuse, je trouverais bien une solution.

- Je pense que tu dis vrai, argua-t-elle avec un sourire alors énigmatique.

Hermione ne savait pas si Lucius l'aimait au jour présent, ni s'il l'aimerait un jour. Elle ne pouvait que supposer à l'aide de certains détails et souvenirs. La seule certitude qu'elle avait c'est que même si c'était le cas, il ne lui avouerait pas si facilement, pas à voix haute. S'il devait lui dire, ça serait par des gestes et non des paroles.

Est-ce que elle-même l'aimait ? Elle n'était pas encore prête à le dire. Des forts sentiments l'habitaient dès qu'elle était en présence du blond mais tout n'était pas encore clair dans son esprit.

- Nous devons parler du futur, Lucius.

- Tu connais aussi bien moins les dangers de révéler l'avenir, argumenta-t-il.

- Oui, j'en ai pleinement conscience. Tout comme que le passé ne doit pas être changé justement. Ce qui est arrivé doit arriver… Tu dois épouser Narcissa.

Le blond posa ses deux mains sur les joues de la sorcière tout en plongeant ses orbes grises dans ses propres prunelles comme il le faisait si souvent.

- Ce n'est pas ce que je veux, s'exclama-t-il sûr de lui.

- Mais tu dois le faire ! Tu n'as pas le choix ! De même que, reprit-elle plus doucement mais aussi plus amèrement, Narcissa sera la mère de ton enfant aux yeux de la communauté magique.

- Ce n'est pas juste, cracha Lucius.

- Non, ça ne l'est pas… Mais toi au moins tu seras auprès de notre fils et tu le verras grandir.

- Tu seras là aussi Hermione.

- Je…Je ne sais pas Lucius. Je n'ai pas la réponse à ça… Mon instinct me cri cependant que ça ne sera pas le cas même si je voudrais que ça soit différent. La vie n'avance pas toujours comme on le voudrait ou que l'on a prévu. J'étais fiancée avant d'arriver ici, déclara-t-elle de but en blanc. Nous n'avions pas encore choisi la date. Nous étions en train de commencer l'organisation du mariage. Je ne portais pas ma bague de fiançailles en arrivant parce que je l'avais retirée pour travailler. Sa composition risquait d'altérer les expériences en cours.

Hermione pu voir le sorcier blêmir légèrement suite à cette annonce.

- Tu en parles au passé, remarqua-t-il.

- En effet. Je suis arrivée ici et mon avenir en a été chamboulé. Comment sera-t-il à présent ? Ca je n'en ai pas la réponse. Par contre, je sais que Narcissa et toi, vous allez vous marier. Vous le ferez pour protéger notre enfant. Pour que tout le monde et surtout l'autre connard de mage noir soit persuadé qu'il est un sang pur, compléta-t-elle furieuse. Ne t'en fais pas, cet enfant sera lui-même très convaincant dans le rôle.

Lucius nota le sarcasme contenu dans cette dernière phrase.

- Est-ce que tu veux cet enfant Hermione ? Ou bien pour lui tout comme avec moi tu es partagée entre différents sentiments…Certains positifs mais tout autant de négatifs ?

- Peu importe ce que l'on veut à présent, se contenta-t-elle de répondre.

Autour d'eux, la neige continuait de tomber.