Auteur : ChibiTsubasa. Ou Tsunekotenshimikiyaoinomiko. Qu'on raccourci généralement en Tsu.

Genre : …Romance faut croire. Euh… Ou pas, ou si. Accompagné d'une déprime de Gokudera. Cool, le programme hein ?

Discalmer : Les personnages ne sont pas à moi, ils sont tous, juste qu'au bout des cheveux, à Akira Amano… Je ne peux que rêver de Gokudera, Hibari et Mukuro… Et me caser la tête pendant des heures à savoir qui a la plus belle chute de reins de toute la série…

Raiting : T. Parce que Gokudera ne parle pas comme un enfant de cœur. Quel flux de grossièreté même *oblige Gokudera à s'excuser.* Et si y'a une suite, on sait jamais. Des fois que ça dégénère. (Et que leurs hormones les aident un peu.)

Paring : HibariXGokudera. Je l'ai toujours bien aimé ce paring... Sans même connaitre la série, je m'étais dis " eux faut qu'ils aillent ensemble !!! *flamme dans les yeux*"

C'est la première fois que je fais mumuse avec ces personnages. Enfin, première fic sur KHReborn ! Tout court… Donc, j'espère juste ne pas les avoirs rendu trop OCC… Et surtout que ça vous plaises, cette histoire !!

Note : Histoire de bien tout compliquer, en italique, ce sont les souvenirs, et en gras, les pensées ^^. De plus, gentil ne voulant pas mettre les couplets comme je le voudrais, et me mettant des interlignes partout que je ne veux pas !!!! les différant complet de la chanson sont indiquées par des astérisque (*)

Spécial Thank' à Ma beta lectrice, sans elle, il y aurait une inondation d'aberrations, fautes d'orthographe et de français… Partout. MERCI MILENA !!! Mais malgré son passage, et mes 5 relectures, s'il en reste... Pardon !

Et à ma Tyni !!! Car c'est grâce à elle que j'ai la traduction de la chanson !! Je tiens donc à préciser que cette traduction a été obtenue grâce aux traductions anglaises. C'est pas du travaille de pro, mais c'est quand même du boulot. Merci d'en tenir compte.

Bon, trêve de blabla. Place à la fic ! Ou : quand j'écoute trop "Sakura Addiction" (mais sérieux… ce qu'elle est belle cette chanson !! Les voix de Hibari et Mukuro sont si magnifique !!! et la version où il n'y'a que Mukuro qui chante me fiat pleurer TT^TT...) ending 5, chanter par Hibari et Mukuro… ben ça donne ça :

Quelle mascarade hypocrite.

*

Cette nuit là était une nuit de fête. En effet, Reborn avait rassemblé tout le monde, car après tout c'était l'anniversaire du Boss. Et la famille se devait donc d'être présente. Absolument toute la famille.

C'est ainsi que dans la grande salle qu'avait réquisitionnée Reborn, on apercevait dans un coin sombre Hibari qui se tenait en retrait, lançant des regards noirs, tandis que Chikusa et Ken étaient occupés a vider le buffet, aidés à cette tache par Yamamoto, Ryohei, Fûta et Lambo qui lui, préférait chiper la nourriture présente dans l'assiette d'I-Pin plutôt que dans les plats posés devant lui. Chrome se contentait de regarder la scène, essayant de retransmettre tout ce qu'elle voyait à Mukuro. C'était toujours ça, même si cette fête débile et puérile l'ennuyait sûrement, c'était toujours mieux que la solitude et le néant de sa cellule.

Dino lui, était en pleine discussion avec Reborn, Basil et Tsuna, pendant que Kyoko qui tenait Colonello dans ses bras papotait avec Haru et Bianchi de cuisine.

Loin de toute cette agitation, Gokudera fumait tranquillement l'une de ses cigarettes sur le balcon adjacent.

L'italien regardait fixement le réverbère devant lui, plongeait dans ses pensées quand il fut rejoint par Tsuna.

Comme d'habitude en sa présence, les yeux de Gokudera se mirent à briller d'admiration, et de fierté d'être le bras droit du plus grand, bon d'accord, futur plus grand parrain des Vongola.

"-Jyuudaime !

-Gokudera-kun ! Tout le monde se demandait où tu avais disparu.

-Vous me cherchiez jyuudaime ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Vous voulez que je me débarrasse de cette abrutit d'addict au baseball ou cette stupide vache qui mangent sans vergogne votre repas ?"

A ces mots, le jeune argenté avec déjà sorti huit bâtons de dynamites, qu'il attendait avec impatience de pouvoir jeter.

"-Du calme Gokudera-kun !! Non, en fait, on se demandait si tu voudrais bien jouer un morceau de piano. Y'en a un dans la salle, et comme Bianchi a parlé à Kyoko-chan et à Haru de l'époque où tu donnais des récitals, on s'est dit que ça pourrait être une bonne idée, enfin, si tu acceptes bien sûr !

-Je ferai tout pour vous faire plaisir, jyuudaime !"

Mais bien que son ton soit joyeux, et qu'il afficha un grand sourire, Gokudera s'était imperceptiblement tendu, son cœur battant soudainement plus fort, et son esprit cogitant à cent à l'heure.

Il ne voulait pas jouer. Il ne voulait pas s'assoir derrière ce tabouret. Il ne voulait pas toucher ses touches blanches et noires lisse et froide. Il ne voulait pas placer ses mains, par habitude, à quelques mini mètre des touches. Il ne voulait pas que ses doigts soit près a jouer, comme on le leur avait toujours demandé.

Il ne voulait pas. Et pourtant, c'était ce qu'il était en train de faire. Il s'était avancé, comme un robot, alors que tout le monde lui faisait de grands sourires.

Quelle mascarade hypocrite.

Tsuna avait empêché sa sœur de lui faire manger l'un de ses cookies poison cooking, comme avant chacun de ses précédant récitals quand il était petit.

Quelle mascarade hypocrite.

Plus il avançait, et plus il se rappelait. Il se rappelait que quand il jouait ses hypocrites récitals, il ne le voulait pas non plus. Que s'il n'y avait pas ces crampes d'estomac du à la cuisine de sa sœur, il n'aurait jamais réussi à bouger ses doigts, il n'aurait jamais réussi à faire sortir la moindre note.

Et merde. Sa respiration s'emballait et ses doigts tremblaient. Ses doigts trop longs, trop fins, trop faits pour le piano…

Il jeta un coup d'œil à la salle, qui le regardait lui. Sa sœur portait une paire de lunettes. Dommage, s'il s'était senti mal, il n'aurait pas eu à jouer…

Il se tourna vers l'instrument, un magnifique piano à queue noir, le regard un peu vide, fixant le couvercle en boit laqué. Combien de fois, comme en ce moment, avait il eu l'envie de refermer violemment ce couvercle sur les mains, s'amputant délibérément, s'handicapant à vie, mais au moins, se libérer du piano, ne plus pouvoir jouer, même si on l'obligeait… comme il aurait aimé le faire. Mais ça revenait à signer son arrêt de mort. Son père l'aurait chassé, livré seul à la rue, puisqu'il n'aurait plus servi à rien.

Comme il aimerait le faire. Mais s'il le faisait, plus jamais il ne pourrait tenir ses bombes. Et il était le gardien de la tempête du jyuuaime. Il ne pouvait pas le trahir, trahir sa famille…

Aller, que quelque petites notes, assez pour qu'ils soient tous content. Trois accords de "au clair de la lune" leur suffiraient. Juste quelques notes.

Bon sang Gokudera, c'était plus facile que de lancer de la dynamite ! Juste appuyer sur ces putains de touches ! Do, do, do, ré, mi, ré, do, mi, ré, ré, do. Juste ça. Juste...

"-Et MERDE !"

Il referma violemment le couvercle sur les touches, avant de reculer la banquette en se levant rapidement, la faisant tomber au passage.

Le groupe mis un petit moment pour sortir de sa stupeur, laissant à Gokudera tout le loisir de quitter la salle prestement, avant de se mettre à courir dès qu'il eu atteint la rue.

"-Go…Gokudera-kun ! Mais qu'est ce qu'il lui prend ?!"

Tsuna se tourna vers Yamamoto et Bianchi mais tous deux lui firent un signe négatif de la tête, signifiant qu'eux non plus, ne savaient pas quelle mouche avait piqué l'italien.

La fête continua, après tout un anniversaire ne se fêtait qu'une seule fois dans l'année, mais l'ambiance mis un long moment avant de redevenir détendue.

Personne ne remarqua qu'en plus de Gokudera, Hibari en avait profité pour filer en douce lui aussi.

*

Gokudera arriva essoufflé au collège Namimori, forçat sans problème le cadenas qui scellait l'entrée, et monta quatre à quatre les escaliers jusqu'au toit avant de se laisser glisser le long du mur en béton servant de passage d'entrée.

Il grimaça. C'était bien sa veine tient. La veille, un groupe de caïds avait voulut lui régler son compte, vu qu'il trainait sur "leur territoire". Il n'en avait fait évidement qu'une bouchée, cette espèce de menu frottin ne lui arrivait pas à la cheville. Mais l'un d'entre eux qui se débrouillait un peu mieux que les autres lui avait lancé un couteau. Il l'avait esquivé sans peine, oui, mais cela lui avait néanmoins tranché un peu le flan droit. C'était une blessure très superficielle, pas besoin de point de suture, juste un bandage qu'il s'était fait lui-même. Mais putain, ça faisait quand même mal cette connerie.

Il leva légèrement la tête vers le ciel, de gros nuages noir qui commençaient à s'accumuler, annonçant de la pluie d'ici peu. Il s'alluma une cigarette mais il n'en était pas arrivé à la moitié qu'effectivement, il se mit à pleuvoir. Il jura quand sa sucette à cancer s'éteignit. Il jeta le mégot inutilisable au loin.

Le vent s'était levé, il y aurait sans doute une tempête. Tant mieux, personne n'aurai l'idée d'aller leur chercher. Personne ne croirait qu'il serait assez bête pour rester dehors au lieu de rentrer sagement chez lui.

Il se mit à balancer légèrement la tête, percutant le mur derrière lui.

Coup, coup, coup, coup...

Avec un peu de chance, il finirait par perdre ses derniers neurones, et n'aurait plus besoin de réfléchir.

Il se rappelait que lors de son entrainement pour la bataille contre les varia, la première chose qu'il avait apprise, c'était l'importance de sa propre vie. Qu'il fallait qu'il arrête de se jeter inconsciemment dans un combat, qu'il fasse plus attention à ne pas se blesser inutilement…

Il s'en rappelait très bien de ça. Et il essayait vraiment. Il essayait vraiment de faire plus attention à lui. Mais c'était dur. Personne n'avait jamais considéré sa vie comme étant assez précieuse pour être protégée, il avait grandi comme ça. Alors désolé, mais du jour au lendemain, il ne pouvait tout simplement pas changer aussi radicalement. Il lui faudrait encore du temps…

A présent il était trempé, et les seuls bruits qu'il entendait étaient le martellement de la pluie et le léger "boum" que faisait sa tête à chaque fois qu'elle rencontrait le mur.

Du liquide lui coulait le long de la colonne vertébrale, mais il n'aurait su dire si c'était de l'eau, ou s'il s'était assez cogné pour que se soit du sang. Peut être les deux.

Est-ce que ça avait vraiment une importance.

Ça en aurait eu si…

Et voila, le fameux "si ". Et si, et si, et si. Et si on mettait la mort en bouteille oui…

"-Gokudera, est ce que tu aimes le piano ?

-Ho oui ! J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup ça ! Surtout quand j'en joue avec toi !

-Merci, c'est gentil, Gokudera…

-Pourquoi tu pleures, j'ai dis quelque chose de mal ?"

Elle pleurait parce que j'existais oui…

"-C'est bien Gokudera ! Tu as joué ce morceau jusqu'au bout sans une seule fausse note !

-C'est vrai ?

-Oui, c'est très bien, je suis fière de toi."

Elle ébouriffa les cheveux du garçonnet, qui rougit de plaisir.

"-Dis, si je le joue, tu crois que maman sera contente ?"

Il ne remarqua pas la main qui s'était crispée sur sa tête, ni que le sourire que la jeune femme affichait était un peu moins grand.

"-Et bien, sans doute oui… Pourquoi ? C'est bientôt son anniversaire ?

-Non, non… c'est jusque que…"

Ses jambes se mirent à se balancer nerveusement.

"-Je suis toujours très sage, j'écoute bien les professeurs, je fais tout ce qu'on me dit mais… Maman ne me sourit jamais. Pourtant, elle sourit à Bianchi, elle lui fait même des câlins parfois. Mais jamais à moi. J'aimerai bien qu'elle m'aime un peu moi…"

Deux bras l'encerclèrent et elle le serra contre elle. Il passa ses petites menottes derrière son dos, nichant son nez dans son cou. Ses cheveux sentaient la cannelle.

"-Tu sais, j'aimerais bien que tu sois ma maman, des fois. Mais quand je l'ai dit à Père, il m'a grondé et m'a dit que tu étais juste ma professeur de piano…"

"-Père, pourquoi est ce que "…" ne vient plus ?

-Gokudera, je n'ai pas le temps de répondre à tes questions inutiles, laisse-moi travailler.

-Mais…

-Laisse moi j'ai dit !"

"-Aneki, pourquoi elle vient plus ?

-Je te le dirai si tu goûtes à mon nouveau gâteau."

Le petit garçon de six ans hésita. Il savait que s'il mangeait ne serait-ce qu'un bout de la mixture violette, mal odorante et remplie de vers que lui présentait sa sœur, il allait encore se tordre de douleur... Mais il voulait tant savoir pourquoi il se retrouvait si seul…

Il ferma les yeux et se força à avaler. Et ne tarda pas à se tordre en deux.

-"Alors… El-elle est… hnn…où ?

- Je ne sais pas. Vas jouer dans ta chambre, j'ai des devoirs maintenant."

"-alors c'est confirmé ? "…" est morte ?

-Ouais on a retrouvé son cadavre ce matin. Sûrement un coup des-

-Chut ! Maitre Gokudera dort dans la pièce à coté, allons parler ailleurs, il ne faudrait pas qu'il nous entende."

Coucher dans un lit, la couverture jusqu'aux épaules mais les yeux grand ouvert, Gokudera ignorait encore le sens des mots qu'il venait d'entendre. Mais il savait au plus profond de lui que ça ne présageait rien de bon, et que se serait vraiment triste."

"-Shamal… Dis, Shamal…

-Quoi Gokudera ? Je dois aller draguer là.

-Dis, ça veut dire quoi "être mort" ?

Le médecin se figea, regardant gravement le petit argenté.

"-Où as-tu entendu ça ?

-Crizio et Ivo on dit que "…" était morte. Ça veut dire quoi ? C'est pour ça qu'elle vient plus me voir et qu'on joue plus du piano ensemble ?"

Dr. Shamal grimaça. Avec le classique "comment on fait les bébés" le sujet de la mort était le plus dur à faire comprendre aux enfants. Et pour cause. Même les adultes ignoraient tous les secrets de la mort, ne sachant pas exactement à quoi s'attendre quand ils la rencontreraient à leur tour.

Il se baissa pour être à peu près à la même hauteur que l'enfant.

"-Gokudera… Mourir, c'est comme partir très, très loin, et ne jamais revenir.

-Jamais comme dans pour toujours ?

-…Oui.

-Elle m'a abandonné alors… Ils avaient raison tous. Elle me détestait, c'est pour ça qu'elle est partie, pas vrai ?

-Non Gokudera, elle n'est pas partie parce qu'elle le voulait. Et elle ne te détestait pas. Qui t'as dit ça ?

-Les autres, à l'école… Et je sais que c'est vrai. Tu me dis des mensonges, Shamal, elle ne m'aimait pas. Mais se sont des gentils mensonges. Alors t'es gentil…"

Gokudera enserra de ses petit bras le cou de l'adulte, lui faisant un câlin, cherchant aussi du réconfort."

Putain… Putain, putain, putain, putain… Quelle connerie tout ça. Putain de souvenir. Dégagez merde !

Sa tête allait frapper plus fort contre le bitume quand une main s'interposa.

"-J'ignorais que tu étais masochiste. Il fallait le dire plus tôt, je me serais fait une joie de te morde a mort.

-Dégages, laisses-moi.

-Non, c'est mon école ici. Si quelqu'un doit partir, ce sera toi."

Les deux adolescents se combattaient du regard. Regard de la mort qui tue en mordant contre regard de la mort qui tue en explosant.

Le regard un peu trop hautain et méprisant du chef de discipline finit d'achever les nerfs de la bombe humaine. Et il profita d'un moment de d'inattention pour faire un croche pied au japonais, le faisant tomber à terre. Il fit un sourire arrogant au gardien des nuages.

"-J'aime pas qu'on me regarde de haut.

-Fils de pu-"

Mais avant qu'Hibari ne puisse finir sa phrase, Gokudera s'était relevé et l'avait attrapé par le col, le plaquant contre le mur où il était adossé quelques minutes encore auparavant, surprenant le japonais par sa vivacité.

Hibari jura. Se faire avoir comme ça, quelle honte. Il allait répliquer en sortant ses tonfas quand Gokudera plongea dans ses iris son regard rempli de haine. D'une haine si forte, douloureuse, dévastatrice et solitaire.

Hooo j'ignorais qu'il pouvait avoir un regard si intéressant…

"-Je le sais. Je le sais très bien ça. Que j'aurais mieux fait de crever, de jamais exister. C'aurait été tellement plus simple. Après, comme tu l'as dit, je SUIS QU'UN PUTAIN DE FILS DE PUTE ! UN PUTAIN DE BATARD QUI FAIT CHIER TOUT LE MONDE ! UN BATARD QUI EST TOUJOURS LA POUR RAPPELER A SES DEUX GENITEURS LEUR FAUTE ! LEUR PECHER ! PARCE QUE C'EST CA, C'EST QUE ÇA MA VIE ! UN PUTAIN DE PECHER QUI N'AURAIT JAMAIS DU EXISTER ! "

L'argenté serrait à présent si fort la chemise d'Hibari que ses jointures étaient blanche. Il sentait aussi que ses ongles avaient percé ses paumes, mais ça, il s'en foutait complètement.

Hibari lui attrapa violemment le poignet, le tordant pour lui faire lâcher prise. Puis il lui envoya son genou dans le coté droit du ventre, juste là où il avait sa blessure.

La seule chose qui empêcha Gokudera de s'effondrer fut que Kyoya le retenait par le bras.

"-Ça y est, enfin calmé ?

-…"

Hibari le souleva du sol et le mis sur son épaule, comme un vulgaire sac à patate.

"-…Qu'est ce que tu fous ? Lâches-moi connard.

-Non."

Gokudera se dit qu'il aurait fallu qu'il se débatte, qu'il donne de coup dans le dos de son…kidnappeur. Alors ça c'était le comble. En plus, il le dépassait en taille, merde à la fin !

Mais il était fatigué. Ou plutôt, il en avait marre. Tellement marre de tout ça…

Il ne se rendit compte qu'ils étaient arrivés à ce qui semblait bien être la maison du gardien des nuages qu'une fois que ce dernier ne l'ait laissé choir lourdement au sol.

Le brun alla chercher des serviettes dans la salle de bain et en jeta une à la figure de Gokudera, qui n'avait pas bougé d'un centimètre et fixait le plafond.

"-Et ? C'est quoi la suite du programme ? Tu peux me dire pourquoi tu m'as ramené chez toi bordel ?

-Tu vas vider ton sac. Et tu es ici parce que je ne saurais tolérer que quelqu'un tente d'abattre l'un des murs du toit en donnant des coups dedans tout en pleurant. Ça dérange la quiétude de l'établissement.

-Je ne pleurais pas.

-..Ne me dis pas que tu es assez idiot pour ne pas t'en être redu compte.

-Je ne pleurais pas. C'était la pluie.

-Et maintenant, c'est toujours la pluie ?

-…"

Il ne dit rien, ne vérifiant même pas si oui ou non, il était bien en train de pleurer, se contentant juste de continuer à fixer le plafond.

Le gardien des nuages soupira.

"-Je n'ai pas toute la soirée. Alors tu vas me dire ce qui ne va pas et vite.

-Tu te fous de ma gueule c'est ça ? Toi, Hibari Kyoya, qui ne pense qu'à se battre devient une oreille attentive aux problèmes des autres ? T'es encore plus pathétique que moi."

Gokudera fut soudainement décollé du sol, et Hibari qui le tenait par les cheveux rapprocha son visage du sien jusqu'à ce qu'ils se touchent presque.

"-Et quoi ? T'es le fils illégitime d'une maitresse de ton père, soit. Je suppose donc que par conséquent, toute la famille t'a toujours rejeté, de même que les cons qui te servaient de camarades de classe. Soit. Et alors ? Cette crise que tout nous a faite avec le piano, c'était lié hein ?

-Pourquoi je te répondrais ? Tu t'en fous complètement de toute façon.

-…

-…Fait chier... J'ai su que très tard que c'était ma mère. Elle était ma prof de piano. Et elle s'est faite tuer. Pendant tout ce temps où elle a était la, j'ai chouiné dans ses bras que ma "mère" ne m'aimait pas et ne me donnait aucun amour maternel. Logique, ce n'était pas ma vrai mère. Je lui ai fait endurer ça quelques années, avant qu'on ne la tue. Et moi, j'ai su que des années après que c'était elle ma mère. Et qu'est ce que j'ai fait pour la remercier ? Je l'ai oubliée. Comme un connard, je ne me souviens plus ni de son nom, ni de son visage, ni du son de sa voix. Juste...Juste l'odeur de ses cheveux, ça, c'est le seul truc qu'est resté. Il ne me reste plus que ces morceaux de piano qu'elle m'a appris. Je ne peux pas les oublier. Pas eux. Mais jouer du piano… Je veux plus. Je ne peux pas. Ça me ramène trop en arrière… "

Hibari avait fini par lâcher Gokudera, qui était à présent assis sur le sol, une jambe repliée contre sa poitrine.

Les minutes défilèrent sans qu'aucun des deux ne prenne la parole. Puis finalement, Gokudera releva la tête et fixa Hibari.

"-Ça y est, t'es content ? Je peux me barrer maintenant, t'as eu ce que tu voulais ?

-Non, y'a une tempête en ce moment au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Tu vas dormir ici.

-Tu plaisantes j'espère ?"

Malheureusement pour Gokudera, Hibari était on ne peut plus sérieux.

Le brun sorti d'un placard un t-shirt trois fois trop grand et pour lui-même, et pour Gokudera, et le lui lança.

"-Mets ça, mets tes vêtements à sécher et sèches toi les cheveux. Je ne veux pas avoir à m'occuper de toi parce que tu auras de la fièvre."

Gokudera soupira, mais n'ayant pas le choix, il parti s'isoler dans la salle de bain quelques minutes.

A son retour dans la chambre, il remarqua un matelas posé à même le sol avec une couverture et, se doutant que c'était pour lui, il s'allongea, espérant vite s'endormir. Avec un peu de chance, à son réveil, tout ça n'aura été qu'un rêve. Après tout, qu'Hibari l'héberge… c'était vraiment n'importe quoi…

Quelle mascarade hypocrite… La vie.

Ça faisait un bout de temps que Kyoya s'était lui aussi couché, et que la lumière était éteinte mais Gokudera ne parvenait pas à dormir. Il se retournait sans cesse dans son lit, et se réjouissait presque de savoir qu'il empêchait Hibari et son sommeil trop léger de plonger dans les bras de Morphée eux aussi. Ça devait l'agacer. Assez l'agacer pour que...

Bingo, il avait raison. Au bout d'un moment, Hibari se leva et se dirigea vers lui. En fait, qu'il l'assomme lui rendrait bien service enfin de compte. Il pouvait même le tuer, que ça lui ferait plus grand-chose.

Mais à sa grande surprise, il sentit Hibari s'allonger derrière lui, et passer un bras sous sa tête pour le rapprocher de son torse tandis que l'autre main se posait sur ses yeux.

"-Je te préviens. Je ne ferai ça qu'une seule fois. Et si tu le répètes à quelqu'un, je te tue. Mais bon, comme tu es du genre à toujours le vouloir voir pour le croire, fermes les yeux, Hayato. Considères que tu rêves juste.

-Mais qu'est ce que tu-"

Gokudera fut coupé quand Hibari se mit à…Chanter. Il chantait vraiment, d'une voix magnifique, grave, envoutante.

"-Sakura Saku maiochiru (Les pétales de fleurs de cerisier dansent et tombent,)

Nanimo nai boku no te no ue (Dans le creux de ma main vide.)

Hakana kute Yasashi kute( Ephémère, douce,)

Koware sou kimi mitai na hana (Et si fragile, cette fleur te ressemble.)

*Itsumo no kaisatsu wo surinuketeiku ano kowa sou (L'enfant se glisse à travers l'habituelle porte d'examen.)

Kagayaku me wo shite mainichi nani ka tsukami totte yukun da (Avec des yeux brillants, il va alors qu'il porte les mêmes choses inintéressantes tous les jours.)

Boku wa to ieba nanimo nai mainichi kurikaeshite (J'ai entendu parler de ces jours vides qui se répètent.)

Hieta kokoro motte sa hana hiraku shunkan sagashite me wo tojiru (Arborant un cœur de plus en plus froid, j'ai fermé les yeux pendant que je cherchais l'instant où s'épanouissent les fleurs.)

*Sakura Saku maiochiru (Les pétales de fleurs de cerisier dansent et tombent,)

Nanimo nai boku no te no ue (Dans le creux de ma main vide.)

Hakana kute Yasashi kute( Ephémère, douce,)

Koware sou kimi mitai na hana (Et si fragile, cette fleur te ressemble.)"

C'était beau. Si beau. Ça résonnait partout en lui, et il se mit à pleurer. Gokudera se mordit les lèvres tandis qu'Hibari continuait sa chanson. Merde à la fin, il était plus un gosse pleurnichard. Il ne pouvait pas passer sa vie à pleurer, à se montrer faible.

"-Yogoreta supaiku nara kokoro no oku nishimaikonda (A la fin, une lame souillée s'est enfoncée dans mon cœur.)

Kore de iindayo to sugiyuku haru no nigemichi sagashiterun (C'est d'accord, cherchons un chemin pour s'enfuir vers le prochain printemps qui arrive.)

Darou (Je suppose.)

*Nakushite akirameta boru mitsukete kureta no wa kimi deshita (La balle perdue et abandonnée, celui qui l'a trouvée, c'est toi.)

*Haru ga kuru sakiho koru (Le printemps est venu, les fleurs sont totalement épanouies,)

Gurando ga kaze ni yureru (La terre est réveillée par le vent.)

Fumishimete nakidashita (Endurcie et arrosée par des larmes,)

Kobore sou kimi mitai na hana (Se répandant, cette fleur te ressemble.)

*Koko ni aru wasuremono (Les choses oubliées,)

Tori ni kita boku no te no ue (Sont collectées ici, dans ma main.)

Hakana kute Yasashi kute (Ephémère, douce,)

Koware sou kimi mitai na hana (Et si fragiles, cette fleur te ressemble.) "

Gokudera renifla doucement, tandis que le silence de la nuit reprenait place dans la chambre. Il s'était mis à serrer entre ses doigts les draps et ne semblait pas vouloir les lâcher.

Finalement, il ouvrit la bouche, et une voix mal assurée en sortit.

"-Je croyais que tu haïssais les cerisiers depuis que tu as perdu contre Mukuro…

-Tais-toi et dors.

-C'est dommage de gâcher une si belle voix tu sais… Maman aurait sans doute dis que tu as une voix parfaite pour accompagner les chansons au piano…"

Gokudera fini par s'endormir, et mis sur le compte du rêve les derniers mots d'Hibari.

"-Dans ce cas, je re chanterai quand tu m'accompagneras avec ton piano. "


J'ai quelques idées pour une suite. Si y'en a qui on lu et aimé cette fic, et si on m'en fait la demande, ben, je l'écrirai.

Merci d'avoir lu !