Extra #1: Bébé!...?

Reno était évaché sur une table dans le repère de Rufus, situé près de Costa Del Sol. Après le fiasco à la Tour Shin-Ra, l'ex-Vice Président s'était caché ici et Reno ne pouvait lui rendre visite qu'une ou deux fois par mois, et encore, il ne pouvait pas rester avec lui plus de quelques heures. Ça le tuait, mais en même temps c'était tellement excitant d'aller contre les ordres du Président! Parce que ledit porc avait interdit à quiconque d'aller voir son fils, surtout à lui, son mari. Et pourtant, il était là, sur une table (envie soudaine qui l'avait pris), sa chemise quelque part dans une autre pièce, son pantalon détaché, à attendre que son amour sorte de la douche. Il aurait bien aimé partager cette douche, mais il était arriver peu de temps auparavant, après que le blond ait commencé. Pas la peine de le déranger tout de suite avec sa présence. Et donc, pendant qu'il attendait (et qu'il essayait de ne pas imaginer son beau blond sous la douche), une idée lui vint soudain. Et c'est exactement à ce moment que Rufus sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille, des gouttes d'eau dégoulinant sur son torse nu... et Reno décida de lui faire part de son idée.

« Rufus? », demanda-t-il, sans même bouger de son emplacement, alors que le blond passait à côté de lui.

« Mmm? », s'enquit Rufus en se dirigeant vers la cafetière.

« J'aimerais avoir un enfant... »

Rufus s'étouffa carrément. « Quoi! »

« Bah ouais! Un gamin juste à toi et moi! Qu'on élèverait à notre façon! », dit Reno en souriant à son amour.

Rufus garda le silence un moment alors qu'il se prenait une tasse de café, puis il se tourna vers son mari en croisant les bras et en s'accotant sur le comptoir. « De un, pas question que tu t'offres comme cobaye pour savoir si les hommes peuvent porter un enfant. C'est dégueulasse. De deux, tu me vois vraiment courir après un morveux en couche dans les corridors de la Tour Shin-Ra? C'est absolument hors de question. »

« Mais quand on adopte, on peut choisir l'âge du gamin! Ou de la gamine! »

« Reno, c'est hors de question. J'ai assez d'un enfant à babysitter, j'en ai pas besoin de deux. Tu fais déjà assez de bêtises comme ça. »

« T'es pas cool! Moi qui voulais l'entraîner à tuer ton père, en plus! Pour te faire plaisir! »

« Reno, tu peux apprendre à un chien à faire ça. »

« Les animaux sont interdits dans l'édifice, tu le sais. »

« Reno, tu sais combien d'années ça prendrait à un gamin pour devenir assez doué pour tuer le Président? Beaucoup. Et ça c'est sans compter si tu le prends bébé. Et puis j'aime pas les morveux. »

Reno se releva et décida de s'en aller en boudant, sans se douter que Rufus était déjà en train de mettre un plan sur pied pour redonner la pêche à son rouquin... Deux semaines plus tard, quand Reno posa l'hélicoptère près du repère de Rufus, il fut surpris par le blond en personne qui sortit pour l'accueillir. Rufus mit un bras autour de la taille de son amour et l'embrassa doucement, avant de l'obliger à rentrer.

« Écoute, Rufus, j'suis désolé d'avoir pris ça trop à cœur la dernière fois, » s'excusa Reno, qui avait regretté être parti comme ça, mais pour plusieurs raisons différentes, l'une d'elles étant sa libido.

« C'est pas grave, Reno. J'y ai repensé après que tu sois parti en me laissant en plan et j'ai malgré tout décidé de t'offrir un présent, » dit le blond en l'attirant dans le salon. « À condition, bien entendu, que tu ne me refasses plus de demandes stupides comme ça. »

Reno haussa un sourcil en entendant gratter. Son regard fit le tour de la pièce avant de se poser sur une boîte dans un coin... qui bougeait d'elle-même. Il lança un regard interrogateur sur son amour, qui lui fit signe d'y aller, avant de s'en approcher. Une fois tout près, il se pencha et l'examina un moment, puis l'ouvrit. Une petite bête lui sauta immédiatement dessus et il tomba à la renverse sous l'effet de la surprise. Lorsqu'il réussit à arracher la bestiole de son visage, il se rendit compte que ce n'était pas un chien. Ni un chat, d'ailleurs.

« "Pas d'animaux" ne veut pas dire pas de monstres. Et celui-là a été capturé hier matin par Tseng, quelque part dans les montagnes ou je ne sais trop. J'ai pensé que ce serait peut-être un bon cadeau d'anniversaire à te donner, » dit Rufus en haussant les épaules. « C'est un... Guard Fang ou un truc du genre... »

Reno posa le genre de chien par terre, se releva et embrassa Rufus. « Je t'adore, Rufus! Comment il s'appelle? »

« J'en sais rien, moi. C'est ton cadeau. »

« Alors je vais l'appeler Fido! »


Extra #2: La fameuse proposition...

« Écoute, Reno. J'ai repensé à ta suggestion d'inviter tes amis dans notre lit- »

« Justement, à propos de ça- »

« -et c'est absolument hors de question de partager notre lit avec ce genre de bêtes. »

« Hé! C'est pas des macaques, tout de même! »

« Tu vois, j'y avais pas vraiment pensé avant, mais c'est à peu près ce que je pense des SOLDIERs. Mais change pas de sujet. »

« Bah qu'est-ce qui y'a de mal à les inviter? Ils sont sexy, et en plus Zack est bon au lit! C'est quoi, t'as peur de te faire surpasser? Ou encore t'as peur de plus être le dominant? »

« Reno, je n'ai pas le même zèle niveau libido que toi et ces deux-là sont loin d'être dans mes goûts. Et qu'est-ce qui ne va pas avec le fait que je ne veuille partager ma couche qu'avec toi? »

« ...quoi? C'est juste moi ou tu viens de me dire un truc super mignon, là? »

« Je ne me répèterai pas, pas la peine d'insister. »

« Si tu me dis un autre truc du genre, je jure de pas t'embêter du reste de la semaine. »

« T'es pas mal exigeant. »

« Tu t'es pas regardé. »

« Tu me vois vraiment te dire un truc à la Roméo et Juliette? Toi sur le balcon et moi au-dessous à te dire des vers qui ont à peine plus de sens que l'amour d'un jeune adulte pour une fille qui vient à peine d'entrer dans l'adolescence? »

« Allons, j'te demande pas un roman! »

« Deux lignes c'est comme un roman et j'ai pas l'intention de faire carrière dans ce domaine. »

« J'veux juste un autre truc mignon! Ça a même pas besoin de rimer ou d'être long! »

« T'es chieur, là. Si tu continues, je vais t'empêcher de te lever le matin à partir de demain. »

« Trois petits mots? »

« ... »

« Steuplait! Tu me les a pas dit depuis ta demande officielle au restaurant! »

« J'ai pas besoin de le redire, puisque tu le sais. »

« Mais c'est mignon quand tu me le dis! »

« Parce que toi tu me l'as dit, peut-être? »

« Je t'aime, mon Rufus d'amour! »

« Moi aussi. »

« J'ai pas bien compris. »

« J'ai dit que je t'aime aussi, tête de limace! Nettoie-toi les oreilles! »

« C'était trop mignon, ça! »

~chu~


Extra #3: Une histoire de... tablier?

Rufus sut dès qu'il s'éveilla que quelque chose n'allait pas. Oh, ce n'était pas le fait qu'encore une fois, il se soit réveillé avant le levé du soleil, ou même avant son réveil-matin. C'était encore bien plus simple que cela. Quelque chose manquait. Ouais, bon... qu'il dorme nu, c'était rien de nouveau, particulièrement avec un certain rouquin aux yeux bleu-vert... Justement, c'était ce dit rouquin le problème: il n'était pas sous les draps, tout contre lui, mais simplement... pas là. Ce qui était extrêmement inhabituel puisque, même à la Shin-Ra, le jeune Turk était plutôt du genre à faire la grasse matinée. Comment diable s'y était-il pris pour se lever avant son amour et sans le réveiller! Du bruit attira l'attention de Rufus. Un bruit sourd, suivit d'un juron à moitié étouffé. Juron prononcé par nul autre que le disparu, évidemment. Et donc, Rufus se leva et enfila un pantalon (il en avait simplement envie... faut pas chercher à comprendre), puis sortit de la chambre et suivit les bruits sourds. Ceux-ci, à son étonnement, provenaient de la cuisine. Pourquoi Reno serait-il à la cuisine avant l'aurore! Fringale nocturne? Pas à exclure... Mais le pourquoi du comment descendit rapidement dans la liste des priorités du blond quand il entra dans cette dite cuisine. Apparemment, Reno avait décidé d'essayer de cuisiner un petit-déjeuner et avait enfilé un tablier. Mais deux choses n'allaient pas (ou alors elles allaient très bien...?): d'abord, tout le monde savait que le rouquin ne saurait pas faire griller une guimauve sur un feu de camp. Et ensuite... vous l'avez peut-être deviné... il était vêtu, certes, mais seulement de ce tablier blanc qui n'avait jamais servi à Rufus... jusqu'à ce jour, du moins. Parce que notre jeune Vice Président avait décidé qu'il aimait bien la vue qu'il avait à cet instant. Et il se dit qu'il avait bien fait de ne pas attacher ce pantalon. Il s'éclaircit la voix pour attirer l'attention de son subordonné et celui-ci se retourna d'un coup (oui, oui, avec le bas du tablier qui se relève un peu à cause du mouvement) et lui fit un grand sourire... avant que son regard ne se pose sur une partie très importante de l'anatomie de son époux...

« Toujours aussi énergique le matin, on dirait bien... », commenta Reno, avant de retourner à ce qu'il faisait.

Rufus avança et serra Reno contre lui, mordillant le cou de son amour. « Y'a que toi qui me fait cet effet, surtout dans une tenue pareille. Alors assume. »

Reno essaya à moitié de lui faire lâcher prise, sachant que c'était perdu d'avance mais ne voulant pas s'avouer vaincu aussi facilement. « J't'en prie, Rufus! J'suis en train de faire le petit déjeuner! », protesta-t-il.

« Nous savons tous les deux que tu sais à peine te servir du grille-pain et du micro-ondes. Tu ne sais pas cuisiner, Reno. »

« Mais toi, tu y arrives! Alors ça doit pas être bien sorcier! »

« Moi j'ai appris à cuisiner parce que je fais pas confiances aux cuisiniers. Si j'en avais un, n'importe qui pourrait décider de le payer pour m'empoisonner. »

Le rouquin s'arrêta pour y penser un moment. « Pas bête... »

« Si tu veux préparer quelque chose, je vais te montrer... Mais en échange tu dois mettre ce tablier plus souvent. »

La situation réelle cliqua enfin dans l'esprit du jeune Turk et il se pressa un peu plus contre son amour, prenant soin de bien stimuler le pénis de son mari avec ses fesses. « Ah! Alors tu aimes que je porte ce genre de choses? Il fallait le dire tout de suite... J'ai déjà avalé un truc, alors j'ai un peu d'énergie... »

Un sourire pervers étira les lèvres de Rufus. Il ne se gêna pas pour se servir.

Quelques semaines plus tard, Reno refit le même coup, mais cette fois il prépara bel et bien un petit quelque chose comme déjeuner... Quoique Rufus trouvait que c'était pas trop mauvais, il y avait énormément de place à l'amélioration... mais le tablier servit beaucoup malgré tout.


Extra #4: De Parjure et de Facilité (preview)

Tout a commencé il y a cinq ans. C'est il y a cinq ans que la balance a véritablement commencé à pencher. De quel côté? Dans quel but? Il ne le savait pas. Mais si les évènements de cinq ans auparavant n'avaient pas eu lieu, rien de tout ce foutoir serait arrivé. Sephiroth n'aurait pas perdu la tête, Angeal ne serait pas mort, Genesis n'aurait pas disparu, Cloud n'aurait pas tombé aux mains de Hojo et Zack ne serait pas... Tseng savait tout ça. Et il pouvait également sentir la frustration monter en lui à la pensée de ce qu'il aurait pu faire à l'époque pour empêcher le cataclysme qu'il sentait approcher.

[« Tseng, retrouve-les-moi avant mon père. C'est un ordre. »]

« Comment en est-ce arrivé à ça? »

Je levai les yeux sur mon supérieur. Nous nous tenions là, Reno, Rufus, Elena et moi. Nous venions de recevoir la nouvelle: nous avions agi trop tard. Cloud était de retour, changé, et Zack...

« COMMENT EN EST-CE ARRIVÉ À ÇA, TSENG! », hurla le Vice, ses yeux me lançant des éclairs alors que je voyais sa main aller à son insu vers son shotgun.

C'était le cas de le dire, il était loin d'être content. « Votre père vous a doublé, monsieur. L'armée les a trouvés avant nous. Il n'y avait rien à faire, » dis-je simplement.

Il haussa un sourcil à mon intention. « M'a doublé? Ils les ont trouvé avant vous? Il n'y avait rien à faire? Est-ce que tu serait devenu incompétent! Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans la phrase « retrouve-les-moi avant mon père »! Est-ce que tu as idée du mal que j'ai eu à les amener sous mes ordres? À les protéger? J'ai travaillé comme un forcené juste pour garder mes plans cachés de mon père et voilà que tu échoues et ruines sept ans de travail, Tseng! Comment suis-je sensé rallier les SOLDIERs et l'armée à ma cause avec Angeal mort, Genesis disparu, Sephiroth fou et présumé mort et Zack- »

« Je suis désolé, monsieur. Cela ne se reproduira plus- »

« Comment un tel fiasco pourrait-il se reproduire, dis-moi, avec les Première Classe décimés! »

Je restai silencieux, sachant qu'il n'y avait plus rien à dire. Continuer cet échange ne me serait guère profitable, surtout que je risquais plus de recevoir une balle dans le crâne que de calmer le Vice Président. Nous nous tournâmes vers Reno qui s'avançait silencieusement vers moi, les poings si serrés que ses jointures en étaient blanches. Il s'arrêta à un pas ou deux de moi et je ne bronchai pas. Je savais ce qu'il allait faire et je savais que je le méritais sûrement. Il était question, après tout, de ses deux meilleurs potes.

Le coup vint, comme je m'y était attendu, je me retrouvai projeté quelques mètres en arrière, sur le sol. « Que je ne t'entende plus jamais parler d'eux de cette manière, Tseng. Il y avait beaucoup à faire et toi et moi savons tous deux que tu avais déjà entrevu ce scénario au moment où l'annonce que deux sujets s'étaient échappés du laboratoire du Manoir Shinra avait été passée. Ton comportement était loin d'être digne du chef des Turks. C'est le respect que je te portais autrefois qui me retient de t'étrangler maintenant, alors je te conseille de trouver un moyen de corriger ton erreur », murmura le rouquin, ses mots acides et tranchants, pires encore que s'il les avait hurlés.

Il tourna les talons sans rien ajouter de plus, sans un regard à qui que ce soit, et s'en fut dans l'ascenseur qui reliait le bureau du Vice à son appartement. Je savais qu'il n'irait pas à son appartement, mais à celui que ses amis avaient habité environ six ans plus tôt.

Rufus se tourna vers nous lorsque Reno fut parti. « Laissez-moi seul, et ne me dérangez sous aucun prétexte. Que Cissnei et Rude écrivent un rapport détaillé à leur retour et qu'ils le laissent sur mon bureau, » ordonna calmement le Vice Président.

Elena et moi sortîmes sans un mot de plus, refermant la porte derrière nous. Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça. Les évènements de la dernière semaine n'auraient pas dû se terminer de cette façon.

[« Tu sais... j'ai beaucoup réfléchi. Au Vice Président et à Reno, à Cloud... Je suis peut-être dingue de penser à ça après la merde de la dernière fois, mais après cette mission... Heh... J'imagine que tu sais déjà ce que j'ai en tête... Aerith m'a promis qu'elle m'aiderait, mais je vais attendre après cette mission. Après tout, j'aurai peut-être pas de nouveau la chance de voir sa ville natale de si tôt! Hehe! »]