Ceci est une fanfiction co-écrite avec Zimra David, avec ma propre fin, le tout écrit par mes propres soins. Elle est assez spéciale, mais je tenais à vous la faire partager. J'espère que vous la lirez jusqu'au bout, et l'apprécierez. Je tiens cependant à vous prévenir que ce qui nous intéressait c'était le Royai, de ce fait l'intrigue autour est… Eh bien bâclée. J'ai essayé d'arranger tout cela, j'espère être à la hauteur de vos espérances. Une dernière chose, le caractère des personnages n'est pas si respecté que cela, vous comprendrez en lisant. En ce qui concerne les quelques personnes qui connaissent la fin, aucune allusion là-dessus, s'il vous plaît.

Sur ce, bonne lecture.


FMA ne nous appartient pas.


Tarja Turunen - I walk alone


Le soleil était couché depuis un moment déjà, la nuit était quasi-présente sur la ville de Central, la lune et les étoiles étaient cependant cachées par les nuages. Il faisait plutôt frais, mais, ici-bas, un homme n'avait pas froid.

Il allait mal. Il souffrait. Beaucoup. Pourquoi était-il ainsi ? Pourquoi éprouvait-il ce sentiment ? Pourquoi envers elle ? Pourquoi l'aimait-il ? Elle était la fille de son maître ! Il ne pouvait pas la toucher, il se devait de la protéger. Il la ferait souffrir si elle venait à connaître ses sentiments.

Tel un lâche, Roy Mustang, le grand alchimiste de flammes, le colonel le plus jeune de l'armée, tentait de l'oublier. Et pas par le moyen le plus noble : ses soirées se résumaient à des nuits dans des bordels. Alcool et filles de joie à volonté. C'était immonde, il le savait pertinemment. Mais il n'y arrivait pas. Il ne parvenait pas à la sortir de ses pensées. A l'effacer de sa mémoire. A oublier son sourire, faire taire le son de sa voix. Il l'aimait. A en crever. Malheureusement pour lui.

Depuis qu'il s'était rendu compte de sa place dans sa vie, tout avait dérapé : il avait besoin d'elle à ses côtés, il luttait contre lui-même pour ne pas aller la voir et lui avouer son secret. S'il commettait cet acte, elle pleurerait. Jamais il ne souhaitait voir ses si beaux yeux rouges être un jour humidifiés, ruisselants de larmes. Pour son bien, il se tairait. Jamais elle ne saurait. Son secret resterait à jamais enfermé en lui...

Le jeune homme brun entra dans l'un des bordels de sa connaissance, après une journée de travail; il était cependant repassé chez lui pour enfiler une chemise simple ainsi qu'un pantalon. Enfin, cela n'était pas important, puisqu'il n'allait pas les garder bien longtemps. Il attrapa une bouteille d'alcool, avant de se faire accoster par une jeune femme rousse aux yeux bleus. Elle ne lui ressemblait en rien. Voilà sa chance.

Le réveil fut difficile. Mustang se réveilla à nouveau avec une gueule de bois, il était rentré tard chez lui, vers quatre heures du matin... Son réveil affichait onze heures. Il allait à nouveau se faire défoncer par son premier lieutenant... Oh non, pourquoi fallait-il que ses premières pensées de la journée soient pour elle ? Il n'avait probablement pas assez bu la veille. Peu importe, à présent il devait s'en aller travailler, et prendre cette attitude cette attitude professionnelle. Si l'armée faisait de bons soldats, elle n'en faisait pas moins de bons comédiens, en raison des missions d'infiltration. Et il comptait bien abuser de ses talents pour qu'on lui fiche la paix.

Roy s'habilla rapidement, après s'être aspergé le visage d'eau fraîche, puis se mit en route vers le quartier général sans manger avant, l'alcool de la nuit avait bien pris le soin de lui couper l'appétit. Qu'est-ce que cela pouvait bien compter, de toutes manières. L'air matinal lui remit les idées suffisamment en place pour travailler sans éveiller les moindres soupçons. Il eut d'abord quelques nausées, mais elles passèrent. Bien, tout semblait favorable pour lui aujourd'hui.

En arrivant au bureau, il eut droit à un certain nombre de sermons de son bras droit qu'il écouta sans réel enthousiasme, puis s'assit et soupira devant les rapports. Comment une pile pouvait-elle devenir aussi grosse en une matinée ? Elle le faisait exprès, c'était cela ? Le déclic du revolver collé à sa tempe le dissuada de faire le moindre commentaire, et il se mit tant bien que mal au travail.


Riza Hawkeye avait enragé en regardant sa montre. Onze heures et demi. Le colonel aurait dû être là depuis au moins trois heures, mais non, Môsieur Mustang préférait traînasser au lit tandis que ses subordonnés se tuaient à la tâche. Décidément, il allait la rendre folle.

Toutefois, on ne la surnommait pas ''l'œil de faucon'' pour rien. Elle avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas chez son supérieur ces derniers temps. Malgré ses efforts, elle devinait parfaitement qu'il jouait la comédie. Malencontreusement pour lui, ce petit jeu ne marchait pas avec elle. Lorsqu'il était passé près de lui, elle aurait juré avoir senti une odeur d'alcool...

Si je m'éloigne du droit chemin, tirez sur moi.

Voilà la promesse qu'il lui avait faite faire. Qu'elle se devait de tenir. Mais elle ne pouvait pas le tuer. Pas tout de suite. Il lui fallait en premier chercher un moyen de le sauver. Il était tout à fait stupide et inutile de faire une scène devant tout le monde, la jeune femme agirait ce soir. Elle entendait bien le remettre sur la bonne voix, brutalement si cela s'avérait être nécessaire. Mustang était du genre têtu, il ne fallait pas être doux à son égard lorsqu'il s'agissait de ce genre de situations. Ayant été à son côté durant tant d'années, elle était parfaitement au courant.


On l'appela peu après son arrivée, de la part du général Milord, l'un de ses supérieurs. Bien entendu, il n'était guère au courant de la raison de cette convocation, ce qui le força encore à plus à aller à sa rencontre.

Prenant soin de cacher sa véritable allure du moment, le grand brun ténébreux frappa deux coups à la porte du bureau du convoquant, avant de faire son entrée et de s'approcher, avec le salut militaire.

« Colonel Mustang, je vous ai appelé car nous avons découvert qu'un traître se trouvait dans votre équipe. Nous n'avons pas réussi à l'identifier, c'est pourquoi je vous demande d'être extrêmement prudent. »

Une taupe parmi ses hommes ? Voyons, cela était tout à faire invraisemblable. Breda, Havoc, Falman, Fuery ou Hawkeye l'aurait trahi, transmettrait des informations aux ennemis, et ce depuis probablement longtemps ? Il ne pouvait pas le croire. Tous étaient dévoués et fiables, il leur confiait des missions plus confidentielles les unes que les autres, il n'avait jamais senti la moindre sensation de traîtrise parmi eux. Ou bien l'ennemi savait-il bien se dissimuler et le tromper à sa guise ?

La journée passa lentement. Trop lentement à son goût. Roy avait un mal fou à se concentrer sur ces rapports qui s'entassaient toujours un peu plus sur son bureau. Son mal de tête grandissait au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Que n'aurait-il pas donné pour rentrer chez lui, s'allonger puis s'endormir, tout oublier... L'oublier... Comment pourrait-il continuer à aller de l'avant, devenir führer, dans ces conditions ? C'était juste impensable... Et impossible. Il n'en pouvait plus... Il voulait juste que tout s'arrête...

Il n'avait même pas remarqué que la femme de ses rêves le surveillait discrètement tout le long de la journée, alors qu'il tentait de s'en sortir avec les papiers. Une fois l'heure de la fin de son service arrivée, ce fut de bon cœur qu'il rentra chez lui, avant de s'affaler sur son canapé. A la tombée de la nuit, d'ici deux heures, il ressortirait... Puis aviserait.


Les lampadaires venaient de s'allumer dans la ville de Central, capitale d'Amestris. Une jeune femme se tenait non loin d'un appartement, qu'elle fixait depuis un long moment, jusqu'à ce que l'objet de son attention en sorte puis marche dans la rue. Elle le suivit, sans se faire remarquer, puis l'aperçut au bras de deux femmes non loin d'un endroit qu'elle qualifierait de mal-famé.

Riza s'approcha d'un pas rapide, ayant parfaitement compris la situation. Les deux prostituées riaient et souriaient comme des idiotes à Mustang, qui semblait à l'ouest. Sans qu'il la voit arriver, elle attira son attention en lui tapotant l'épaule, ce qui eut pour effet de le faire se retourner. Ce fut à ce moment-là qu'elle entra en action.

Un violent coup de poing s'abattit sur la joue de son supérieur, qui vacilla. Les jeunes femmes se mirent à hurler, mais elle les ignora, l'attrapa par le col pour le relever, donna un coup de genou dans son ventre, le frappa à nouveau au visage puis termina avec un coup de coude féroce en-dessous de la nuque, ce qui finit par l'assommer.

« Veuillez m'excuser, » prononça-t-elle à l'attention des deux témoins, avant de le mettre sur son épaule et repartir en direction de son logement. Elle était furieuse. Et elle avait raison de l'être. Penser que c'était une chose pareille qui le rendait tel qui l'était... Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'il s'abaisse à un tel niveau ?

Une fois devant la porte de son appartement, Hawkeye se permit de fouiller dans ses poches de manière à trouver ses clés, puis pénétra dans le salon où elle l'allongea grossièrement sur le canapé, elle-même s'installa sur le fauteuil juste en face, tout en jetant un coup d'oeil autour d'elle : de nombreuses bouteilles d'alcool, vides ou pleines, se trouvaient dans toutes les pièces. Sa colère augmenta, et elle se permit d'en faire ce qu'elle voulait. La jeune femme blonde prit une caisse, les entassa toutes, qu'elles aient encore du liquide ou pas, puis les jeta dans la poubelle commune. Après quoi, elle remonta, puis se rassit.

Riza le fixa, tout en attendant qu'il se réveille. Vraiment, il faisait pitié à voir. L'air shooté, effondré sur le canapé... Où était le fier Roy Mustang de sa connaissance ? Le grand alchimiste de flammes, destiné à devenir le futur führer ? Faisait-il une rechute à cause d'Ishbal ? Non, sinon quoi il l'aurait fait bien avant. Une petite amie l'aurait largué ? Encore faudrait-il qu'il ait un jour une relation stable et non pas des aventures d'une nuit...

Une heure passa. Puis deux. Roy ouvrit enfin les yeux. Sa tête lui faisait mal... Que faisait-il, allongé ? Pourquoi se trouvait-il chez lui ? Que s'était-il passé ? Lorsque ses yeux furent habitués à la lumière de l'abat-jour, son sang se glaça. Il la vit. Elle. Que faisait-elle ici ? Les images des coups qu'elle lui avait infligées lui revinrent en mémoire. Il n'eut d'autres options que de tenter d'agir en chef.

« Qu'est-ce qui vous a pris, lieutenant, d'agresser un supérieur de la sorte ? Je vous préviens...

- Je ne faisais que tenir ma promesse, monsieur, répliqua-t-elle d'une voix cinglante. Si vous tenez tellement à mourir, vous êtes bien parti. Au fait, pas la peine de chercher les bouteilles, je m'en suis occupé. »

Il remarqua que ces dernières avaient disparu, ce qui lui arracha un juron. Hawkeye était furieuse, il le entait. Néanmoins il n'avait pas envie d'être gentil, compréhensible. Il en avait assez.

« De toutes façons, vous êtes jalouse, j'ai de la compagnie, alors que vous, vous êtes seule !

- Des prostituées ! Vous rendez-vous seulement compte de ce que vous dites ? N'allez pas là où je ne peux pas vous suivre, je vous en prie ! »

Ils se défièrent encore plusieurs minutes du regard, puis elle finit par se lever, excédée. Elle se dirigea vers la sortie de la pièce puis s'arrêta quelques instants, et prononça, d'une voix plus calme :

« Ce serait embêtant que vous mourriez maintenant. »

Puis elle sortit en claquant la porte, le laissant dans le néant. C'était censé vouloir dire quoi, cette phrase ? Sa tête lui faisait trop mal pour réfléchir... Malgré son énervement, il se rendormit... Dans un sommeil sans rêve...


Il ouvrit les yeux le lendemain, vers dix heures. Il allait être encore en retard, une nouvelle fois, mais cela était bien le cadet de ses soucis. Il n'arriverait pas à lui faire face... Elle avait osé le frapper, le sermonner, le priver de sa soirée ! Si elle tenait tant à l'aider, elle n'avait qu'à remplacer les autres ce soir-là ! Mais qu'elle ne tente pas de l'aider à s'en sortir de cette manière.

Mustang mit du temps à se préparer, tout en prenant le temps d'examiner son œil au beurre noir. Il arriva au bâtiment de l'armée peu avant midi, l'air repoussant, faisant bien comprendre qu'il n'était pas de la meilleure humeur qui soit. Celui-ci grogna intérieurement lorsque Fuery se précipita vers lui, comme si l'heure était grave... Bordel, mais il ne pouvait pas passer une journée tranquille, pour une fois ?

« Colonel, quelque chose d'important s'est déroulé. »

Roy le fixa de ses yeux noirs, l'incitant à poursuivre, sans cacher pour autant son humeur de chien. D'ailleurs, où se trouvait Black Hayate ? Mais pourquoi se souciait-il de ce détail ? De son chien...

« Le second lieutenant Havoc a été agressé hier soir, à minuit, à l'ouest de la ville, il se trouve à l'hôpital. »

Il fronça les sourcils, surpris et révolté. Qui avait osé toucher à son subordonné ? Le coupable avait bien intérêt à payer... Il s'occuperait personnellement de cette affaire, cela lui changerait les idées. Pourtant, le comportement de Fuery lui annonça qu'il n'en avait pas fini. Ses yeux noirs le forcèrent à poursuivre son rapport, auquel il ne s'attendait pas du tout.

« Il a annoncé que son agresseur ressemblait vaguement au lieutenant Hawkeye... Elle est en garde-à-vue. »

S'il s'y attendait, à celle-là... Mustang écarquilla les yeux. C'était juste impensable. Et impossible. Lui-même habitait du côté est de la ville, il fallait au moins trente minutes en voiture pour rejoindre l'autre bout de la ville... De plus, Hawkeye était chez lui à cette heure-là... Repenser à cette entrevue l'exaspéra, il chassa ces pensées puis se dirigea vers la salle d'interrogatoire. Quand bien même leur relation rencontrait certains problèmes, il avait promis à son maître de la protéger... Il finirait bien par trouver un moyen de l'innocenter.

Mustang entra dans la salle d'observation, où il était possible de voir l'interrogatoire entre l'accusé et un militaire à travers un miroir sans teint et un système d'écoute. Son lieutenant se tenait droit, fier, regardait son interlocuteur dans les yeux sans ciller.

« Vous êtes censée savoir ce qu'il en court de mentir, lieutenant Hawkeye. Le lieutenant Havoc a clairement révélé qu'il vous avait vu l'agresser.

- Ce que le lieutenant a vu, c'est une silhouette me ressemblant vaguement.

- Où vous trouviez-vous, à cette heure-là ?

- A l'est de la ville.

- Qu'y faisiez-vous ? Y a-t-il quelqu'un pour le prouver ? »

L'alchimiste de flammes serra les mâchoires. Si elle donnait son nom, cela risquait de le compromettre, son secret sur son alcoolisme et ses divertissements risquerait d'être dévoilé... De plus, ils penseraient tous qu'ils entretenaient une liaison...

« Non. »

Il écarquilla des yeux, puis soupira. Elle ne l'avait pas nommé... Mais pourquoi le couvrait-elle ? Serait-ce à cause de cette promesse, comme quoi elle le suivrait jusqu'en Enfer ? Pourquoi aller aussi loin ? Elle risquait la prison...

« Que faites-vous, en dehors de vos heures de travail ?

- Je reste chez moi, ou je fais des courses.

- Vous ne sortez pas ?

- Non.

- Vous n'avez jamais personne pour affirmer vos faits et gestes... Vous êtes quelqu'un de seul, lieutenant. »

A cette phrase, Riza crispa ses mains. Le colonel ne pouvait pas supporter de voir tout cela... Il ne pouvait pas laisser cet homme l'enfoncer plus encore. D'un geste de la main, il donna quelques coups à la porte pour faire venir le militaire. Celui-ci vint dans la salle d'observation puis ferma soigneusement la porte.

« Que puis-je faire pour vous, colonel Mustang ?

- Je viens confirmer l'alibi du lieutenant Hawkeye. Je l'ai vue hier soir, à l'est de la ville, peu avant minuit. »

L'homme aux cheveux châtains le considéra un moment, puis il se rappela qu'il avait un œil au beurre noir... Quel abruti, si jamais il le remarquait... Fort heureusement, son haleine ne trahissait pas la moindre goutte d'alcool, il n'avait que très peu bu la veille, grâce à la jeune femme blonde... Il ne pouvait pas la laisser se perdre de cette façon.

« Très bien, que faisiez-vous là-bas ?

- Je me promenais.

- Qu'avez-vous fait avec le lieutenant ?

- Nous avons parlé. »

L'homme tapota son carnet avec son crayon, tout en le fixant. L'avait-il cru ? Le beau brun en perdition l'espérait...

« Et d'où vous vient cette blessure à l'œil ?

- Cela n'a rien à voir avec l'affaire. »

Mustang arborait l'espoir que ses paroles étaient convaincantes... Le militaire retourna dans la salle d'interrogatoire, se rassit en face de l'accusée au don du tir, puis la fixa intensément.

« Quelle est votre relation avec le colonel Mustang ? »

L'intéressé ouvrit la bouche, ne pouvant cacher sa surprise. Qu'est-ce que... Il ne pensait tout de même pas qu'ils entretenaient une quelconque liaison ? Mince... Il aurait dû mesurer l'impact de ses mots avant de parler...

« Strictement professionnelle.

- Dans ce cas, pourquoi lui avez-vous parlé hier ?

- Je l'ai croisé par hasard.

- Vraiment ? Personnellement, je ne le pense pas. Je pense aussi que c'est vous qui l'avez cogné au visage. Puis-je vous demander vos raisons ? »

Riza resta silencieuse, tout en soutenant le regard de l'homme. Roy serra les poings, puis frappa à nouveau à la porte pour le faire venir. Quel idiot... Cette fois, il valait mieux réfléchir... Utiliser son cerveau s'avérait être une tâche plutôt difficile, pourtant la situation se trouvait être grave.

« Je suis venu confirmer l'alibi du lieutenant, pas pour que vous posiez des questions insensées.

- Les relations supérieur-subordonné sont fréquentes, cela ne m'étonnerait pas que vous couchiez ensemble.

- C'est totalement stupide ! Vous pensez vraiment que j'aurais confirmé cet alibi si nous entretenions une liaison ? »

L'homme châtain le considéra un instant qui lui parut une éternité, puis il arriva à une conclusion.

« Je peux être sûr que vous ne couchez pas ensemble, votre carrière vous importe beaucoup plus. »

Avant qu'il ait le temps de réagir, l'autre retourna vers l'interrogée, toujours assise et droite.

« Bien, je viens d'obtenir confirmation que vous ne couchiez pas ensemble... J'aurais un autre sujet à aborder à présent. »

Les yeux rouges de la jeune femme ne lâchaient pas le soldat à l'uniforme bleu marine, qui prit son crayon ainsi que son carnet en main.

« Que savez-vous de François Gravier ? »

L'expression de Riza changea totalement. Elle sembla surprise, ainsi que paniquée. Des yeux reflétant une lueur étrange trahissaient ses émotions. Elle reprit cependant son assurance, ainsi que sa voix ferme.

« Nous étions fiancés, il est mort il y a deux ans. »

Roy crut que son cœur allait s'arrêter. Hawkeye... Avait été fiancée ? Et il n'en avait jamais rien su. Il ne l'avait jamais vue pleurer non plus, à la mort de son amant. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Pourquoi ne lui avait-elle pas confié ses peines ? Il l'aurait écoutée, il l'aurait soutenue.

Une vérité flagrante le frappa : elle ne lui faisait pas confiance. Elle ne l'avait jamais cru. Si cela n'en était pas la preuve...

« Voyons, commença le militaire, inutile de jouer avec moi, nous savons très bien qu'il est vivant. »

Les yeux d'une couleur rougeâtre de sa subordonnée s'écarquillèrent, ses lèvres tremblèrent. Ses barrières, sa coquille, que personne n'avait jamais réussi à briser, venaient de s'écrouler ainsi, d'un seul coup. Quel était donc cet homme qui avait réussi à la conquérir à ce point ? A gagner son coeur ?

« M... Mais... C'est impossible. J'ai tenu son corps dans mes bras, je vous assure qu'il est mort. »

Si l'armée faisait de bons comédiens, qu'ils aient un tel niveau était tout simplement invraisemblable. Serait-ce possible qu'elle dise la vérité ? Qu'elle pense que cet homme soit mort ?

« François Gravier, terroriste, ayant disparu de la circulation durant deux ans, a récemment refait surface. Vous savez ce qu'il en coûte d'être complice, lieutenant.

- N... Non, vous devez faire erreur... François n'est pas quelqu'un de mauvais... Et il est mort... J'ai vu son corps... »

L'homme qui l'interrogeait ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Elle n'agissait que trop bien... Pourtant, elle était la coupable idéale : toujours seule, ancienne petite amie de l'homme recherché...

Mustang se sentait démoli. Comme si on venait de lui planter un poignard dans le cœur. Et que son assassin était elle. Cela faisait trop de révélations d'un seul coup... Il ne pouvait le supporter... Tant pis, il fuyait, mais il ne pouvait pas. Il ne pourrait pas supporter de participer à cette scène plus longtemps. Il le savait depuis longtemps, mais on lui exposait la vérité trop violemment : jamais elle ne l'aimerait...

Il se rendit à l'accueil, puis prit sa journée. Il savait ce qu'il lui restait à faire. Oublier.


L'histoire est publiée plus tôt, car je doute de ma disponibilité lundi. Le chapitre deux arrivera avant le week-end prochain, puis le rythme du lundi sera repris, je ne serai pas là du 27 au 6 mars. Laissez des reviews, ça fait toujours plaisir.