Hello tout le monde !

Eh voilà, aujourd'hui, j'ai l'impression que je poste que des fins (et c'est un peu le cas, vu que je viens de poster le dernier chapitre de "Situations Érotiques" et maintenant, le dernier de cette fiction).

Contrairement à ma fiction lemonesque, je suis bien contente de finir "Comme son Père". Non pas que je n'aimais pas ma fiction mais je suis incontestablement fan des fictions Happy et sans trop de problème. Si je poste un jour une nouvelle fiction, ce sera d'ailleurs beaucoup plus léger ! Le drame, j'ai essayé et ça ne me va pas du tout xD

Je tiens tout de même à vous remercier énormément pour votre soutien et vos reviews : les bonnes et les moins bonnes.

Remerciements aux courageuses qui continuent de lire la fiction : SAMYSTERE, kikinette11, x-repertoire-x-twilight, SellyCullen, twilight-et-the-vampire, Saraodiana (le chapitre précédent était également mon préféré de tous ceux de la fiction ^^), aelita48, Dex-DaZzLinG, Anais88, psychogirl25, aussidaglity, larsand, Sloubi, chewbacca77, sarinette60, Allie29, Lune Blanche, anges0112, Habswifes, red blood apple, Atchoum16, Aubline, Martine16, Lily-Rose-Bella, mmccg, sand91, Butterfly971, kristen590, twilight007, Gracie et soleil83.

Kate : désolée pour la fiction "Ma vie", ce n'est pas moi l'auteur de cette dernière ^^

On se retrouve en bas ;)

Bonne lecture !

...

Une fin…

M'étirant longuement, j'ouvris lentement les yeux avant de les refermer rapidement et de remonter la couette sur moi. Je n'avais qu'une envie : rester toute la journée au lit, bien au chaud.

Je soupirais d'aise en constatant que je ne faisais plus d'horribles cauchemars qui avaient hanté mes nuits, ces derniers mois. Je passais à présent des nuits calmes. Je me sentais sécurisée comme autrefois. Et je savais parfaitement pourquoi ce sentiment m'envahissait à nouveau. Un léger sourire s'installa sur mon visage tandis que je sentais un corps chaud se collait contre moi et des lèvres parcourir ma gorge.

- Si tu savais combien ça m'a manqué…

Mon sourire s'agrandit et je me tournais dans les bras puissants qui m'entouraient fermement. Je tombais immédiatement sur ses magnifiques yeux verts. Ceux si intense qui me nouaient l'estomac. Ceux qui m'avaient tant manqué durant ces longs mois de torture. Mais à présent, il est bel et bien là. Plus beau que jamais. J'avais retrouvé mon mari. Nous nous étions retrouvé alors que je désespérais d'être un jour à nouveau heureuse complètement. Il avait su regagné ma confiance au fur et à mesure. Me laissant le temps de le laisser s'approcher de moi. Nous avions parlé longuement, lui et moi, après la nuit de nos retrouvailles. Assis confortablement dans le lit, nous nous étions tout raconté. Ma souffrance. La sienne. La culpabilité qu'il ressentait encore et qu'il ressentirait toujours.

Mais nous avions convenu de mettre le passé derrière nous et de nous concentrer à reconstruire notre vie ensemble. Plus de mensonges. Plus de craintes. Nous étions à nouveau ensemble et j'avais enfin retrouvé mon époux. Le seul homme que j'aimais et que j'aimerais jamais.

J'enroulais mes bras autour de son cou et déposais un tendre baiser sur ses lèvres. Comme à son habitude, il approfondit notre étreinte, enserrant ma taille encore plus fermement comme pour faire fondre mon corps contre le sien. Sa langue caressant lentement mes lèvres… Mes doigts triturant ses mèches follement décoiffés par la nuit… Ses mains chaudes sur ma peau nue… Je me laissais complètement aller à ce petit moment de douceur et de bonheur.

J'émis un rire bref lorsqu'il se montra un peu plus fougueux et me renversa sur le matelas, s'installant sur moi, pesant de presque tout son poids. Mais ça ne me gênait pas. Le sentir contre moi, puissant et solide, me montrait tout simplement qu'il était là. Que je l'avais retrouvé et ramené auprès de moi.

- Moi aussi… Mais, ce qui m'avait le plus manqué, c'est ce qu'il va se passer dans cinq… Quatre… Trois… Deux… Un…

- Vous êtes réveillé ?

Lorsqu'Edward releva la tête en direction de la porte, il eut ce sourire si craquant, si beau. Il hocha la tête en se décalant de moi, après m'avoir regardé avec regret et lancé un soupire exagéré.

Deux petits poids sautèrent sur le lit, éclatant de rire tandis qu'Edward et moi commencions à les chatouiller.

- Noon ! Maman, arrête…

- Papa, c'est pas zuste, t'es plus fort que moi !

Nous passâmes de longues minutes au lit avant que le réveil ne nous rappelle à l'ordre et que Clora et Lucas déclarent forfait.

- On a gagné, mon amour, comme toujours.

- Pff, c'est même pas vrai ! Vous trichez parce que vous êtes grands et que nous, on est petits. Viens Clora, on va voir les dessins animés.

La bouille renfrognée dans une réplique parfaite de la moue de son père, Lucas prit sa sœur par la main et la fit sortir de la chambre après nous avoir lancé un regard qui se voulait noir. J'éclatais de rire en commençant à me lever pour aller m'occuper de leur petit-déjeuner mais on en décida autrement pour moi car je fus ramené sur le lit et bâillonné d'un baiser.

- Tu n'as pas besoin de me montrer à quel point tu es fort, Edward… Je le sais parfaitement et tu viens de le démontrer en te mesurant à ton fils de cinq ans.

- Je trouve que c'est une meilleure idée de prouver ma puissance à ma merveilleuse femme.

Il fit taire mon éclat de rire avec un nouveau baiser alors qu'il inversait nos positions, m'amenant à le chevaucher tandis que ses mains vagabondaient de ma nuque, à mon dos pour effleurer mes fesses avant de refaire encore et encore ce chemin.

- Edward, je dois vraiment me lever…

- Hum hum…

Il hocha la tête mais continua à m'embrasser et me caresser, comme si je n'avais rien dit ou bien que ce n'était pas si important que ça. Je réprimais un soupire et me collais un peu plus contre son corps, profitant de ses lèvres contre les miennes et de sa langue cajolant tendrement et langoureusement la mienne. Je me laissais happer par ce moment parfait.

De longues minutes plus tard, le cri de notre fils interrompit mon mari alors qu'il commençait lentement à retirer ma nuisette. Il soupira et baisa ma joue avant d'enfouir son visage dans mon cou.

- Je vais pas au travail aujourd'hui… Et toi, tu ne bougeras pas de cette chambre non plus. On amène les gosses à l'école et ensuite, on reprend tout ça. Ok ?

- Tout ça me semble vraiment alléchant…

- Aucun « mais » ne sera accepté, Bella, je te le dis tout de suite.

- Mais, j'ai rendez-vous avec Kate. Elle doit me donner un nouveau manuscrit aujourd'hui. Et je peux vraiment pas repousser… Cela fait des semaines que je n'ai pas été travaillé.

Me serrant plus étroitement contre lui, Edward marmonna dans mon cou avant d'embrasser brièvement l'endroit où mon pouls battait à tout rompre.

- D'accord alors… Réfléchissons. On prend le petit-déjeuner, on amène Lucas et Clora à l'école. On passe rapidement à la maison d'édition, tu prends le manuscrit, tu parles un peu avec Kate, tu lui dis que tu es désolée de ne pas être trop présente ces derniers temps mais que tu ne peux pas faire autrement. Que tu reviendras régulièrement dès que ton mari t'en donnera l'autorisation…

- Oh, parce que tu me séquestres, maintenant ?

- Non… Non, bien sûr que non. Je ne te séquestres pas… Je te kidnappe ! Pour une durée indéterminée pour le moment.

- Je vois pas la différence, tu sais ?

Je souris alors qu'il nous redressait, gardant tout de même ses bras autour de ma taille et qu'il effaçait mon sourire moqueur en un nouveau baiser.

- Tais-toi, femme. Je disais donc, que pendant que tu fais quelques bonnes actions à la maison d'édition, j'irais faire quelques courses pour notre journée en tête à tête et qu'une fois que je t'aurais récupéré à ton travail et ramené ici, je t'emprisonnerais dans cette pièce pour t'avoir à moi seul.

- Et je suis sensé approuver ce programme ?

- Eh bien, dans la mesure où tu souhaites aussi que je t'enferme ici… Oui, ce serait une bonne idée d'accepter.

Son regard à la fois sérieux et malicieux me fit frissonner dans ses bras mais je secouais la tête avant de me séparer de lui, enfilant la robe de chambre en soie qui gisait au sol. Attrapant l'élastique sur la table de nuit, je coiffais mes cheveux en une queue de cheval haute avant de me retourner pour fixer mon époux.

- Il est hors de question que tu m'enfermes, me séquestres ou m'emprisonnes dans cette pièce, cher Monsieur Cullen. Nous irons déposer les enfants à l'école, tu me déposeras au boulot, tu iras faire quelques courses et je me joindrais à toi dans ce lit, si l'occasion se présente. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai un repas à faire. Je ne voudrais pas que cette famille dépérisse. Et je suis sûre que toi non plus.

Un rire accompagna ma sortie de chambre et je l'entendis murmurer faiblement :

- Si l'occasion se présente… Bien sûr qu'elle se présentera, et plutôt deux fois qu'une.

Comme prévu, je passais une petite heure au bureau tandis qu'Edward faisait des emplettes dans le centre commercial d'à côté. En reliant quelques feuilles, je me demandais d'ailleurs ce qu'il pouvait bien acheter de spécial.

- Tu as l'air d'avoir retrouvé le sourire. Ça fait plaisir à voir…

- Je mentirais si je disais que je n'allais pas bien. Charlie me manque, c'est sûr, mais j'arrive à surmonter tout ça grâce à Edward.

- En parlant de ton père, je suis désolée de ne pas avoir pu être là, le jour de son enterrement. Je voulais t'appeler mais…

- Ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. Tu as la maison à faire tourner et je savais que tu me soutenais à distance. Le bouquet que tu as fait parvenir était magnifique.

- C'était la moindre des choses. Bref, parlons peu, parlons bien ! Voici le nouveau manuscrit dont tu auras à t'occuper pour les prochaines semaines. C'est du domaine du surnaturel…

- Tu veux dire : vampires, loup-garou et toutes autres créatures mythiques et terrifiantes à me donner des sueurs froides pendant que je lis les chapitres la nuit, dans mon salon ?

Kate rit en déposant le tas de feuille sur mon bureau.

- Non, je dirais le style surnaturel sexy… On s'ouvre à la Bit-Lit, ma belle !

- La Bit-Lit ? T'es sûre que…

- Bella, tu t'intéresses un peu à la littérature, ces derniers temps ? La Bit-Lit s'envole complètement. Les jeunes adorent ça et en achètent encore et encore. Et avec cette auteur et le résumé de son histoire… Je suis certaine que la maison va faire un tabac !

J'hochais la tête avant de regarder le résumé en question. Guerre… Vampires… Humains… Eradiqueurs… Ou encore Confrérie*… C'est vrai qu'il donnait envie pour toute personne appréciant ce genre fantastique. Et bien que j'aimais assez ça, je me demandais quel genre de surprise cette histoire me réservait.

- Tu as raison… Je verrais tout ça dès que j'aurais mis le nez dedans. Je t'appelle dès que j'ai lu les premiers chapitres pour que tu me mettes en contact avec l'auteur.

- Ok. Bon, je dois y aller, j'ai encore pleins de choses à faire. Mais merci d'être passé… Je suis rassurée de voir que je ne te paie pas pour rien.

Je ris en lui promettant de faire le plus vite possible pour finir ce roman et elle s'en alla, me souhaitant une bonne journée. En recevant le texto qui m'informait qu'Edward était en bas, j'étais persuadé que ma journée ne serait que bonne.

Une demi-heure plus tard, je riais tandis qu'Edward agrippait ma taille et me collait à lui pour me plaquer contre son corps, embrassant fougueusement mes lèvres, comme si nous avions été séparé un siècle au lieu d'à peine deux petites heures. Je lâchais mon sac pour entourer son cou de mes bras et me crochetais à lui comme si ma vie en dépendait. Comme c'était bon de le sentir à nouveau auprès de moi. Cela faisait à présent quelques semaines qu'Edward était de retour dans ma vie mais je m'émerveillais toujours autant de le voir avec moi. De pouvoir le serrer à nouveau dans mes bras. De pouvoir l'embrasser comme j'en avais envie. De ne plus avoir peur… Ne plus craindre de le perdre à chaque instant.

Anthony rôdait toujours et nous étions conscient qu'il n'allait pas lâcher l'affaire aussi facilement mais nous serions ensemble pour affronter n'importe quel obstacle qu'il opposera devant nous. Edward m'avait promis qu'il n'y aurait plus de mensonges entre lui et moi et je le croyais. Je savais que je pouvais enfin lui accorder de nouveau toute ma confiance.

J'oubliais tout lorsque j'étais dans ses bras. La tristesse et le manque que je ressentais pour Charlie s'amenuisait un peu, bien qu'il fût toujours présent au fond de moi. La peur de revoir surgir le géniteur d'Edward s'éteignait aussi, prise par la fougue de mon mari. La souffrance de ces derniers mois me quittait totalement et il ne restait plus que lui et moi. L'enchevêtrement de nos âmes, de nos corps, de nos cœurs. Lorsque nous ne formions plus qu'un, c'était là que je me sentais complètement vivante et détendue. Complètement moi-même.

Ses mains commencèrent à me caresser lentement à travers mon pull, pour passer en dessous, frôlant ma peau qui se couvrit d'une légère chair de poule. Je frissonnais en me collant un peu plus contre son corps, fourrageant dans ses cheveux ébouriffés, pressant un peu plus ma bouche contre la sienne, lui montrant à quel point j'avais envie de lui, autant qu'il avait envie de moi, à en juger par son désir qui pointait contre mon ventre. Je gémis contre ses lèvres et retirais mes doigts de ses cheveux pour retirer tant bien que mal sa chemise alors qu'il me poussait en arrière, me plaquant délicatement contre le mur du petit couloir d'entrée. Nous avions tellement envie et besoin l'un de l'autre que nous avions pu faire un pas de plus avant qu'il ne prenne les devants et me serre dans ses bras, sitôt la porte fermée derrière nous.

Notre étreinte devint encore plus fougueuse alors qu'il empaumait mes seins à travers le tissu de mon soutien-gorge mais nous sursautâmes au coup de sonnette qui retentit. À bout de souffle, Edward se recula et grogna de frustration avant de butiner ma bouche de petits baisers.

- On fait comme si nous n'étions pas là et cette personne partira peut-être…

- Edward, ce n'est pas raisonnable.

- Ce qui ne serait pas raisonnable, mon amour, c'est d'ouvrir cette porte avec nos airs de débauchés.

Je secouais la tête et le repoussais, déposant tout de même un baiser sur ses lèvres. J'arrangeais un peu ma coiffure tandis que la sonnette persistait et que la personne à la porte se mit à frapper un peu plus frénétiquement. Je fronçais les sourcils en regardant mon mari qui reboutonnait rapidement sa chemise. Replaçant mon pull correctement, je soupirais rapidement et ouvrais la porte.

- Edward est là ? Tu le savais, n'est-ce pas ?

C'est une Esmée visiblement en colère mais aussi perturbée qui déboula dans le couloir, pointant son fils d'un doigt et d'un regard accusateur. Écarquillant des yeux, tous les deux, nous nous regardâmes.

- Ça explique ton changement d'attitude, la peur que je lisais en toi ! L'appréhension qui se lisait dans le regard de Carlisle quand je devais me rendre seule en quelque part. Il savait lui aussi. Et toi, Bella, étais-tu au courant ? Depuis le début ? Non, bien sûr que tu ne l'étais pas, sinon les choses n'auraient pas pris cette tournure entre Edward et toi. Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit, Edward ? Tu ne crois pas que j'aurais dû être la première informée !

- Maman…

- Esmée, viens t'asseoir et calme-toi. S'il te plait.

J'agrippais la main de ma belle-mère et l'installais sur le canapé. Je fis signe à Edward de la soutenir, tant elle paraissait bouleversé tandis que je me rendais dans la cuisine et nous préparais du café. Nous allions en avoir besoin.

- Depuis combien de temps est-il ici ? Parce que tu le sais, ne me mens pas Edward.

- Je ne voulais pas que tu sois dans cet état, maman. C'est pour ça que je ne t'ai rien dit…

- Mais je n'étais pas à l'abri de ne pas le rencontrer dans la rue ! Tu aurais dû m'en parler. Pourquoi t'être confié à Carlisle plutôt qu'à moi ?

- Je… Il ne devait pas avoir de contact avec toi. Ni avec personne de la famille mais j'ai préféré prévenir Carlisle pour qu'il puisse faire attention à toi. Il était le seul à qui je pouvais en parler sans qu'il n'en soit véritablement perturbé. Tu as un passif trop lourd avec lui. Je n'en ai même pas parlé à Bella, dès le début…

- Alors… C'est à cause de lui… Tout ça ?

Je posais les tasses et la théière sur la table basse, regardant tristement Edward et sa mère.

- Oui…

- Tu… Tu as failli perdre ta femme et ton fils à cause de lui ? Mais que s'est-il passé Edward ? Qu'est-ce qu'il t'a pris ?

Soupirant, Edward me regarda, à la fois peiné et en colère. Je savais ce qu'il ressentait. J'aurais voulu affronter Anthony Masen cent fois plutôt que de savoir que cet homme horrible avait approché ma belle-mère. Esmée se disait forte, se montrait forte mais j'avais toujours compris que ce n'était qu'une façade. Son bonheur avec Carlisle était vrai mais elle avait toujours une peur au fond d'elle. La peur de revoir surgir son passé. L'angoisse de devoir affronter celui qui la rabaissait sans cesse, qui la frappait et lui rendait la vie impossible. À elle et à son fils.

Edward commença donc à lui raconter l'histoire. Difficilement. Je revivais pendant un instant ce jour où j'avais débarqué à son bureau, telle une furie à l'image de sa mère, quand j'avais appris la présence de cet homme en ville. Je voulais avoir des comptes, comme elle aujourd'hui.

Je n'avais pas compris pourquoi il ne m'en avait pas parlé. Je lui en voulais terriblement de m'avoir caché une chose aussi importante. J'en étais à le haïr de ne pas s'être confié à moi et d'avoir pris le risque de me perdre. Mais ce jour-là, il s'était expliqué. Ce jour-là, j'avais compris que tout ce qu'il avait fait, c'était me protéger. Pas de la meilleure des façons, certes, mais il avait tout tenté pour garder ce père horrible loin de moi. Aussi loin que possible de ce dont il était le plus fier : sa famille. Il ne voulait pas que son fils entende parler d'Anthony et je le comprenais parfaitement. À présent.

Servant du café pour nous trois, je me plaçais à côté d'Edward qui contait toujours l'histoire à sa mère, qui elle-même était de plus en plus hébétée. Enroulant mes doigts à ceux de mon époux, je lui donnais la force silencieuse dont il avait besoin pour continuer jusqu'au bout son récit.

Plusieurs minutes, peut-être une heure s'était passé depuis l'entrée d'Esmée dans la maison. Edward lui avait tout expliqué ; son comportement des mois précédents, comment j'avais accepté de le réintégrer à ma vie malgré tout, pourquoi il avait fait tout ça. J'avais l'impression de revivre tout et c'était douloureux. Mais lorsque je sentais les doigts de mon mari autour des miens, la pression qu'il y exerçait de temps en temps, j'étais soulagé que ça soit du passé. Que toute cette affaire soit derrière nous et que nous n'avions plus à nous en faire. Désormais, nous affronterons les choses ensemble, à deux. Nous ne serions plus séparés.

- Où est-ce que tu l'as vu, Esmée ?

- Il… Il était avec une blonde. Jeune. Elle ne m'était pas inconnue, d'ailleurs.

Je fronçais les sourcils et croisais le regard d'Edward.

- Tu crois que ça pourrait être…

- Tanya ? Pourquoi serait-elle avec lui ? Je sais qu'elle l'a un peu aidé à faire pression sur moi mais…

- Ils avaient l'air assez proche.

Le dégoût dans la voix de ma belle-mère m'annonçait ce que je commençais à me douter. Tanya était certainement devenue la maîtresse de Masen. Je réprimais un élan de nausée à cette pensée. Bien que je détestais ces deux êtres de tout mon cœur, je trouvais qu'ils s'étaient bien trouvé. Et s'ils pouvaient disparaître pour de bon, je ne leur en serais que reconnaissante.

- Mais, il t'a vu ?

- Brièvement, il a posé ses yeux sur moi… Il m'a fait un clin d'œil en entourant la taille de cette blonde et je suis partie aussitôt pour te voir au bureau mais ton assistant m'a dit que tu ne venais pas travailler aujourd'hui alors je me suis douté que je te verrais ici.

- Tu as bien fait de venir m'en parler. Il devait rester loin de la ville… Tu n'étais pas supposé le rencontrer, maman. Je suis désolé.

- Ce n'est pas de ta faute, mon chéri.

- Je…

Enserrant mes doigts sur les miens et son autre poing libre, je posais ma joue contre son dos, entre ses omoplates et caressais le dos de sa main avec mon pouce.

- Calme-toi, Edward.

Mais il continuait à serrer fermement ses doigts sur les miens. Le portable d'Esmée commença à sonner et elle décrocha. Carlisle l'attendait à la maison, si bien qu'elle partit rapidement, nous souhaitant une bonne fin de journée.

- Il n'avait pas le droit… Ce salaud n'avait pas…

- Il n'est pas allé voir ta mère, Edward. Il n'a sans doute pas fait exprès de se…

- Mais c'est évident que si ! Bella, tu n'es pas naïve au point de vouloir me faire croire que c'est une coïncidence ! Il est ici depuis des mois… Et bien que ma mère, toi ou encore Emmett sortaient souvent et à de divers endroits, vous n'êtes jamais tombé dessus ! Tant qu'il m'avait, il se tenait à distance.

- Et quoi ? Tu dois faire avec, Edward…

- Non. Il ne peut pas faire comme si de rien n'était. Il n'a pas le droit.

Je le vis se lever et commencer à attraper ses clés sur la console de l'entrée. Je me dépêchais de le rejoindre et d'agripper son bras avant qu'il ne franchisse la porte. Ses traits étaient figés par la colère mais aussi par la douleur. Son regard intenses vrilla au mien tandis que je secouais la tête et essayais d'attraper le trousseau dans sa main. Il tremblait. De rage ou de désespoir ? Je l'ignorais. Peut-être les deux.

- Edward, quoi que tu comptais faire, oublie.

- Je peux pas laisser passer ça, Bella. Je dois aller le voir pour…

- Tu n'iras pas le voir.

- Mais…

- Un jour, tu t'es cru assez fort pour le contrer. Tu t'es dit qu'il ne pourrait pas te faire du mal. Qu'il ne pourrait pas t'atteindre. Mais tu t'es trompé… Tu t'es fait prendre à ton propre piège. Tu as voulu lui montrer que tu n'étais pas comme lui pour au final, lui donner exactement ce qu'il voulait. Alors cette fois, tu n'iras pas lui faire le plaisir d'aller le trouver.

- Je dois…

- Tu dois rester auprès de ta famille ! Tu ne dois pas faire une nouvelle erreur qui pourrait te coûter ta femme, ton fils et ta fille ! Tu as des responsabilités. Lucas et Clora ont besoin de toi. Clora a besoin de voir que tu tiens à elle. Tu la connais, dès qu'il se passe un petit problème, elle prend la faute sur elle.

- Mais elle n'y est pour rien !

- Nous le savons mais elle, non. Elle vient juste d'entrer dans la famille. Officiellement. Elle a besoin de se sentir entourée…

- Mais elle l'est !

Poussant un soupir bruyant, je lui arrachais les clés des mains et les jetais à leur place habituelle. Il me regarda comme si un troisième œil était en train de pousser au milieu des deux autres.

- Si tu franchis cette porte, Edward, et que tu vas le voir… Ne reviens pas.

- Bella…

- Non. Tu as un choix à faire, à présent. Je t'aime et j'ai fait l'effort de mettre de côté toute la douleur que tu m'as infligé. Je ne dis pas que j'ai fait une erreur en te ré-acceptant dans nos vies mais… J'ai eu confiance en toi quand tu m'as dit qu'Anthony n'était plus qu'un lointain souvenir. Que plus jamais il n'aurait d'influence sur toi. Je sais que c'est compliqué et que tu aurais envie de le tuer pour tout ce qu'il a fait endurer à tout le monde ! Toi, ta mère, moi… Mais tu ne peux pas. Il est trop fort, Edward !

- Il ne peut pas se balader en ville comme s'il était en terrain conquis !

- Encore une fois, si tu franchis cette porte pour faire autre chose que m'accompagner à l'école pour chercher les enfants, tu auras ta valise de faite et plus jamais tu ne me reverras.

La douleur s'exprimait cruellement sur ses traits et je m'en voulais d'avoir à en venir au chantage. Je me détestais pour ça mais je n'avais plus envie de souffrir. Ni de le voir souffrir, lui non plus. Qu'il le veuille ou non… Qu'il le reconnaisse ou pas, Anthony avait une bien trop grande influence sur lui. Plus jamais je ne revivrais ces instants d'horreur. Plus jamais.

- Tu vas rester ici parce que tu m'aimes, Edward. Et que tu ne veux pas prendre le risque de me perdre à nouveau. Tu étais à deux doigts… Là, tu sais qu'il n'y aura pas de marche arrière possible. Je t'aime mais je ne revivrais pas ça. Je ne te laisserais pas nous pourrir, comme tu l'as fait auparavant.

Son visage se décomposa et il claqua la porte avant d'enfouir son visage dans mon cou, serrant fortement ma taille. Son souffle chaud balayait ma peau tandis que je répondais avec force à son étreinte.

- Tu as raison… Il n'en vaut pas la peine. Je suis désolé de m'être emporté.

- Le principal, c'est que tu ne sois pas parti…

J'entourais son visage pour presser délicatement mes lèvres sur les siennes. Posant mon front sur le sien, je lui souris faiblement, légèrement haletante de part notre baiser qui s'était fait fougueux aux fils des minutes.

- Tu accepterais de prendre ta journée, demain aussi ?

- Bien sûr. Pourquoi ?

- J'aimerais aller voir Charlie. Je n'y suis pas aller depuis la semaine dernière et…

- Evidement que je viendrais avec toi, mon amour.

Je le remerciais d'un baiser avant de tendre le cou vers le sac de provision, laissé pour compte depuis plus d'une heure. Edward suivit mon regard avec un petit sourire malicieux.

- Dis donc, Monsieur Cullen… Nous n'avons plus beaucoup de temps mais je me demandais si vous ne voudriez pas me montrer ce que vous avez acheté…

Je papillonnais des cils, une moue exagérément séductrice aux lèvres, ce qui le fit éclater de rire avant qu'il ne me soulève pour me porter et se penche pour attraper le sac plastique. Il força mes lèvres pendant quelques secondes avant de me regarder, ses pupilles emplis de désir, toute colère et tristesse évanouies.

- Tout de suite, Madame Cullen. Vos désirs sont des ordres !

Nos rires retentirent dans toute la maison alors qu'il montait les escaliers quatre à quatre et que nous oublions ce petit drame.

- Isabella ?

Je sursautais violemment et me tournais vers la dernière personne que j'avais envie de voir. J'étais effrayée de le voir devant moi mais je réussis à me recomposer et à lancer d'un voix égale et sûre :

- Allez-vous en, Monsieur Masen ! Vous n'avez rien à faire ici.

- Je… Je voudrais juste te parler.

- Et moi, je n'ai rien à vous dire.

- Tu auras juste à écouter. Je sais que tu n'as aucune raison de le faire mais je te le demande. S'il te plaît.

Même si la surprise m'envahissait, je ne laissais rien paraître. Je restais droite, la main dans la poche de mon manteau, prête à composer le numéro de mon frère. Hors de question que j'appelle Edward si les choses se passaient mal. Emmett était un meilleur choix. Mais, bizarrement, je ne pensais pas avoir besoin de qui que ce soit. Anthony Masen semblait… Différent… Il n'avait rien de l'être arrogant et sûr de lui que j'avais vu, voilà quelques mois, alors que je rentrais de ma séance shopping avec mes belles-sœurs. Il paraissait plus faible, plus abattu.

Mais je ne me laissais pas attendrir, repensant qu'à cause de cet homme, j'avais été à deux doigts de perdre l'amour de ma vie.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Et dépêchez-vous, je n'ai pas que ça à faire !

- Je te remercie. Tu ne voudrais pas t'asseoir, à ce café, avec moi ?

- Non. Je vous l'ai dit, je n'ai pas le temps et quant bien même je l'aurais, je n'irais pas m'asseoir tranquillement avec vous, à la terrasse d'un café.

- Oui… Je veux bien le croire. Je n'y suis pas pour rien si vous me considérez comme une menace. J'avoue ne pas vous avoir rendu la vie facile, ces derniers temps et il est normal que tu veuilles m'éviter à tout prix.

- Ce n'est pas seulement depuis votre retour que je ne veux rien avoir à faire avec vous, Monsieur Masen, mais depuis le premier jour où je vous ai rencontré.

- J'ai fait énormément de mal, autour de moi…

- Au moins, vous le reconnaissez !

- Esmée et Edward doivent m'en vouloir énormément.

Je clignais plusieurs fois des paupières, étonnée… Outrée même, alors que sa dernière phrase ressemblait à une question.

- Bien sûr qu'ils vous en veulent. Ils ne veulent plus rien avoir à faire avec vous ! Vous avez battu Esmée pendant des années. Vous avez fait de la vie d'Edward un enfer quand il était enfant et vous avez recommencé, il y a un an ! Ils ne veulent plus entendre parler de vous et moi non plus.

Je commençais à me détourner quand sa voix faible m'arrêta.

- Je regrette…

Je me figeais et inspirais profondément, me traitant de folle.

Je ne pouvais pas avoir bien entendu. C'était impossible qu'Anthony Masen éprouve des remords pour son attitude. Il mentait. Il jouait encore une fois avec nos sentiments. Après tout ce qu'il s'était passé, ces derniers mois… Le fait qu'il harcèle Esmée… Car oui, il semblait toujours être là où ma belle-mère se rendait. Elle m'en avait parlé, quelques jours plus tôt. Nous avions convenu de ne pas le dire, ni à Edward, ni à Carlisle. Ce n'était pas comme s'il venait lui parler, la persécuter… Non, il était juste là. Il la regardait, semble-t-il. Il ne faisait aucune approche, il ne tentait rien à son égard. Il était juste partout où Esmée allait.

Compte tenu de tout ça, est-ce que je ne devais pas lui accorder le bénéfice du doute ? Peut-être s'était-il raisonné. Peut-être que c'est pour ça qu'il suivait Esmée. Il voulait se faire pardonner pour tout le mal qu'il lui avait fait mais, une fois devant elle, il n'osait pas. Ce qui était compréhensible avec tout ce qu'il lui avait fait subir. C'était un homme fier, qui ne voudrait certainement pas se voir envoyer paître par son ex-femme.

J'inspirais à nouveau, me traitant encore une fois mentalement de folle alors que je me tournais vers lui, lentement.

- Pardon ?

- Je… Je voulais vous dire que je suis désolé de tout ce que j'ai pu vous faire subir, à toi et Edward. Je n'ai pas… Je me rends compte aujourd'hui, que je n'avais aucune raison de vous faire vivre ça. Et je m'en excuse.

- Et tout ce que vous avez fait à Esmée ? Vous y pensez ça ?

- Tous les jours et je le regrette également… Je… Je n'ai aucune excuse mais je te prie de me croire quand je te dis que je regrette.

Je secouais la tête. Je ne pouvais pas le croire. Pas après tout ce qu'il s'était produit et qui aurait pu se passer à cause de lui.

Pourquoi maintenant ?

- J'ignore pourquoi tous ces remords arrivent maintenant. Je vous vois… Esmée, heureuse avec son médecin, entourée par une grande famille. Edward, incroyablement chanceux avec toi et vos enfants. Lucas et Clora, c'est bien ça ?

- Co… Comment savez-vous…

- Je suis désolé mais je t'ai suivi, une fois où tu allais à l'école, les chercher. Et tu as crié leurs prénoms.

Je frissonnais en me demandant quand Anthony avait-il pu bien me suivre.

- Je ne le ferais plus mais j'avais juste envie de voir à quoi ressemblait mon petit-fils. Je ne l'avais vu que sur les photos du bureau d'Edward et… Je me demandais comment il était en vrai.

- Ne refaites plus jamais ça. Je…

- Désolé.

J'étais dans une nouvelle dimension ou bien je rêvais. Un rêve ou un cauchemar, avec Anthony Masen ? En tout cas, il n'avait rien de cet homme affreux, qui m'avait souvent fait si peur quand j'étais plus jeune. Et encore récemment. Edward me consolait, la nuit, quand nous étions adolescents, parce que je cauchemardais, imaginant Anthony embarquer Edward, me l'enlevant à jamais. Et quelques semaines plus tôt, quand je m'étais réveillé en sueur, mon mari avait été encore là pour me rassurer. Mais l'homme de mes cauchemars était-il celui qui se tenait devant moi, le visage attristé et blessé par la vieillesse ?

- Lucas et Clora, c'est bien ça…

Je ne savais pas ce que je faisais mais les mots se déversaient de ma bouche, sans que je ne les autorises véritablement à sortir.

- Nous avons adopté Clora, il y a peu…

- Ce qui explique pourquoi Edward n'avait pas de photos de cette petite, jusqu'à présent, dans son bureau.

- Lucas est… Il est adorable. Plein de vie, malicieux…

- Lui avez-vous parlé de moi ?

Je soupirais et secouais négativement la tête.

- Pour Lucas, et maintenant Clora, Carlisle est leur grand-père. Il a été là pour sa naissance, pour chacun de ses anniversaires… C'est lui son grand-père. Le père de son père.

Il secoua tristement la tête et remonta le col de son manteau.

- Avant que je ne parte, peux-tu me faire une faveur…

- Je ne peux pas vous dire oui mais, dîtes toujours.

- Dis à Edward que je suis navré de tout ça. Dis-lui qu'il a de quoi être fier du chemin qu'il a fait et… Et que je suis désolé d'avoir si souvent attenté à son bonheur. Il ne méritait pas ça.

- Vous avez raison. Il ne le méritait pas. Comme Esmée ne méritait pas la façon dont vous l'avez traité pendant des années. Ils ne vous pardonneront pas.

Il hocha la tête avant de commencer à faire demi-tour.

- Mais je lui dirais. Je ne vous fais pas confiance et je suis quasiment persuadé que vous jouez la comédie mais je n'ai aucune preuve et je ne vois pas pourquoi vous feriez ça… Mais je lui dirais tout ce que vous m'avez dit. Lui seul pourra décider ce qu'il ressent pour vous…

Bougeant la tête à nouveau, il s'éloigna et je respirais plus facilement. J'avais comme l'impression d'être oppressé, quand il était dans les parages. Aussi, me dépêchais-je de rentrer dans l'énorme immeuble où était logé mon bureau. J'avais de longues heures de travail à rattraper.

- Tu as quoi ?

Je soupirais en lui faisant signe de baisser le ton, montrant l'escalier du doigt. Je savais qu'entamer cette conversation n'était pas une excellente idée mais je me devais de le faire. Ma rencontre avec Anthony, plus tôt dans la journée, avait tourné et retourné dans ma tête toute la journée. Se pouvait-il qu'il soit sincère ? Après tout, maintenant que j'y pensais, l'histoire tenait un peu la route. Il était partout où Esmée allait, espérant trouver le courage d'aller l'aborder pour lui demander pardon. Mais ma belle-mère fuyait à chaque fois. Je la comprenais parfaitement mais il ne la suivait peut-être pas dans le but de l'effrayer…

- Edward, chut, les enfants sont au lit.

- Oui, je sais mais… Bella, pourquoi tu l'as laissé t'approcher ? Il aurait pu…

Sa voix tremblait légèrement sur la fin et je vins m'installer à ses côtés dans le canapé, barrant ses jambes des miennes et prenant ses mains entre mes paumes.

- Il ne m'a rien fait. Il était… Je sais pas, Edward. Il était tout simplement différent de la dernière fois où je l'ai vu.

- Ne me dis pas qu'il t'a eu !

- Tu n'étais pas là… Tu ne l'a pas vu comme moi je l'ai vu. Ce n'était pas le Anthony que nous connaissons ! Il était si… Il ne semblait pas… Dangereux. La fois où il m'a interpellé et que j'ai découvert qu'il était en ville, il était méchant, vil. Son regard suintait le sadisme. Alors que là, j'avais devant moi un petit vieux inoffensif.

- Cet homme n'a rien d'inoffensif, Bella. Tu le sais et je le sais. Son numéro a peut-être joué avec toi parce que tu veux voir le bien partout mais ça marche pas avec moi. Et je te jure que la prochaine fois qu'il t'approche, je vais voir les flics.

- Edward…

- La dernière fois, nous avons failli nous disputer à cause de lui, parce que tu ne voulais pas que j'aille le voir pour régler mes comptes avec lui et maintenant, tu le défends.

Je pouvais parfaitement comprendre son étonnement et sa colère. Si on m'avait raconté ça, je ne l'aurais pas cru non plus, j'aurais pensé à un numéro de cinéma de la part de ce vieux fou. C'est d'ailleurs ce que j'avais pensé lorsqu'Esmée m'avait dit pour la première fois qu'elle avait recroisé Anthony. Avec cet homme, on ne pouvait pensé qu'au pire, en premier lieu. Mais là, je l'avais vu. Peut-être étais-je naïve mais il n'aurait pas réussi à me duper ainsi. Enfin… Non, je ne pensais pas.

- Là, il n'est pas question que tu ailles le voir… Je veux juste que tu écoutes ce qu'il m'a demandé de te dire.

- Ah ! En plus, il t'a demandé de me faire une commission ? Bella, non, je suis désolé mais il est hors de question que j'entende ce qu'il a me dire. D'ailleurs, il est hors de question qu'on reparle de lui à nouveau. Il n'existe plus pour moi. Ni pour Esmée, ni pour aucun autre membre de la famille. Fais-en autant et oublie-le.

- Mais…

- Il a détruit ma vie, Bella ! Mon enfance a été un calvaire à cause de lui. Tu le sais ça, non ? Et là, il a failli recommencer. J'ai manqué de te perdre par sa faute et il est hors de question que je compatisse. Il regrette ? Parfait, qu'il vive avec ses remords mais qu'il ne s'attende pas à ce que je l'excuse pour tout le mal qu'il m'a fait à moi et à tout ceux que j'aime ! Pour moi, il est mort. Mon père est Carlisle Cullen. Il n'y a plus d'Anthony Masen sur Terre, pour moi. Alors, mon amour, s'il te plait… Je t'en supplie, ne me parle plus de cet homme. Ok ?

J'hochais la tête en silence avant de déposer un léger baiser sur sa joue.

- Je suis désolée…

- Laisse tomber, d'accord ? On n'en parle plus et tout ira bien.

Je continuais cependant à croire qu'Anthony avait peut-être changé… A tord ou à raison ? Je l'ignorais cependant et resterais certainement dans le flou à jamais.

...

* Bien entendu, il s'agit là du premier tome de la saga « La Confrérie de la Dague Noire », écrite par J.R. Ward et dont j'ai dévoré les 3 premiers tomes à ce jour ^^

...

Bon, bah voilà...

Je dois avouer qu'à part la première partie avec Edward et Bella heureux, je déteste ce chapitre. Je le trouve d'une fadeur horrible et incomplet alors que j'ai mis tout ce que je comptais mettre. Allez comprendre ! -_-'

Bref, je tourne en rond, encore et encore avec cette fiction. Je me dépêche de me mettre à l'épilogue (en espérant que je pourrais le poster avant milieu mars, au moins !) pour mettre un point final à cette... Horreur xD

Merci encore à toutes les courageuses et revieweuses ! Vous avez été géniales et je promets de faire mieux (et moins triste) avec ma prochaine fiction dont vous pouvez déjà lire le résumé sur mon profil ^^

A bientôt, Edwardienne100