Salut tout le monde^^ Oui alors je sais que j'ai déjà commencé une fic et je ne l'oublie pas, mais je voulais poster le prologue de celle-ci. Il s'agit en réalité de ma première fic FMA que je réécrit intégralement et que j'ai donc décidé de publier sur ce site^^ J'espère qu'elle vous plaira, attention elle est très très spéciale. Le prologue est assez court mais les chapitres seront plus longs.
Correction par Resha Tsubaki
Bonne lecture
Prologue
Dehors, un conflit bicentenaire faisait rage. Les êtres humains se battaient avec hargne pour la survie de leur espèce qu'ils croyaient menacée. Le vacarme incessant des explosions raisonnait dans toute la capitale, ponctué par les détonations menaçantes des armes à feu. Ils se battaient contre ceux qu'ils croyaient être leurs ennemis, ceux qui les avaient pourtant protégés de leur folie jusqu'ici. Les soldats de l'armée d'Amestris se défendaient comme ils pouvaient face aux assauts répétés de leurs adversaires. Ils avaient voulu les protéger et les voilà à présent qui devaient les tuer bien malgré eux. Ainsi ils étaient devenus de véritables criminels aux yeux des hommes, coupables de la mort de centaines de civils. Ils trouvaient dans ces actes défensifs, une justification à leurs offensives, une raison de se dresser contre l'armée. Elle avait toujours été mal perçue mais depuis quelques siècles, des mouvements antimilitaristes s'étaient déployés à travers tout le pays. Elle était accusée de trahison pour avoir garder si jalousement le secret de la Pierre Philosophale, afin, disait-on, de la créer, et ainsi écraser la race humaine comme l'avait tenté Bradley six cent ans plus tôt.
Pour éviter que les humains ne repartent à la conquête du pouvoir, ils avaient réussi à leur faire oublier l'existence de la pierre, même en tant que mythe. Ils ne voulaient plus les voir s'utiliser eux même pour créer une arme dont ils ne manqueraient pas d'user afin de soumettre les survivants. Ainsi ils avaient également espéré pouvoir empêcher la création de nouveaux êtres artificiels. L'alchimie était devenue une science extrêmement réglementée et surveillée ; chaque alchimiste, même amateur, devait s'enregistrer auprès de la mairie de sa ville ou de son village, les listes étant envoyées à l'armée une fois par an. La transmutation humaine était un crime pénal passible de la peine de mort et des groupes de deux ou trois soldats se déplaçaient à travers tout le pays afin d'enquêter sur des événements suspects, où le doute planait quant à la nature de la transmutation effectuée. Cependant, bien que ces mesures fussent nécessaires, les humains se sentaient opprimés, comme privés de liberté. Des groupes rebelles s'étaient créés dans tout le pays pour faire de l'alchimie clandestinement tout en échappant à la surveillance miliaire.
Cependant, malgré leur vigilance, les humains avaient de nouveau eu accès à la formule de création de la Pierre Philosophale. D'abord attirés par la perspective d'une vie éternelle, ils s'étaient rapidement mis à convoiter le formidable pouvoir qu'elle offrait à son propriétaire. Ce savoir, pourtant tenu secret, ils le devaient à l'un des soldats qui avait vendu ces informations contre de l'argent ainsi qu'une place de choix parmi la société humaine. Il avait brisé le serment qui le liait à ses camarades pour de simples plaisirs, si bien qu'il aurait pu s'appeler Greed, quoi que le nom de Treason lui allait parfaitement. Pour assurer ses nouvelles conditions de vie, le traître avait également vendu des informations sur les projets de l'armée afin d'avantager les résistants. La soudaine efficacité des offensives humaines et la disparition du cent-vingt-deuxième soldat ne passèrent cependant pas inaperçues. Retrouvé par le bras droit du généralissime, un grand homme brun arborant d'effrayants yeux rouges pleins de haine, le félon avait été exécuté sans procès par le führer en personne. Ce n'était pourtant pas une surprise ; six cent ans plus tôt, le soldat 128, également nommé Treason, s'était rebellé contre leur leader dans l'espoir de lui prendre le pouvoir ; le généralissime avait déjà eu à exécuter un traître, sans doute aurait-il fallu être plus méfiant à l'égard du second. Personne ne s'était soucié de savoir si celui qui restait représentait une menace, pensant que la punition infligée au premier suffisait à le dissuader de tenter quoi que ce soit.
Les humains n'avaient pas tardé à profiter de leur savoir nouvellement acquis considérant cet assassina comme une menace. Ils s'étaient ainsi sacrifiés volontairement dans le but de créer une nouvelle Pierre Philosophale, sans voir que par cet acte insensé, ils étaient eux-même à l'origine du début de l'extinction de la race humaine. Cependant, ce nouveau pouvoir ne les satisfit pas et rapidement, ils cherchèrent à créer de nouveaux êtres artificiels, dotés de capacités hors du commun et qui pourraient, selon eux, les défendre face aux monstres de l'armée. Grâce à de nombreuses expériences, ils parvinrent ainsi à faire naitre de nouveaux homonculi. Dans un premier temps, ils avaient docilement obéi à leurs créateurs, mais la nature, fondamentalement mauvaise de la pierre qu'ils portaient en eux prit rapidement le dessus. Aucun des alchimistes de génie qui avait développé la pierre n'avait imaginé qu'elle contenait en réalité les âmes des défunts qui la composait et se nourrissait de leur haine et de leur souffrance.
Assimilés à ces monstres, les immortels de l'armée durent abandonner l'idée de protéger les humains de leur bêtise et de leur soif de pouvoir. Avides de tout savoir, de tout posséder, de tout contrôler, ils avaient perdu le contrôle de leurs pantins. Leurs créations s'étaient mises en tête de détruire les humains afin de vivre dans un monde d'immortels. Ils trouvaient les mortels et leurs préoccupations bien futiles et après tout, les tuer ne ferait que précipiter ce qui arriverait inévitablement ; leur mort. Le généralissime avait alors déclaré un état d'alerte et l'armée avait engagé une lutte contre les homonculi, dans l'espoir de protéger les humains; mais deux cent ans s'étaient déjà écoulés depuis, et la vérité s'effaçait peu à peu avec le temps et la courte mémoire des mortels. Avec le temps, ils en étaient arrivés à oublier que l'armée avait voulu les sauver, que la recherche de la Pierre Philosophale avait été un crime pénalement sanctionné. A leur yeux, ils étaient similaires à ceux qu'ils avaient créés et ne méritaient nullement leur confiance ; il fallait les abattre. Depuis plusieurs décennies, les soldats devaient donc faire face aux assauts répétés des humains.
A la périphérie de la ville se trouvait le quartier général de l'armée, déménagé depuis le début du conflit, le bâtiment officiel initial étant trop souvent la cible des assauts humains. Une fois la paix instaurée avec les pays frontaliers, l'armée avait cessé de recruter ses soldats parmi les mortels. Ils n'étaient pas nombreux, mais ils possédaient un avantage considérable qui les rendait presque invulnérables. Dans son bureau, le grand général des armées d'Amestris fouillait partout à la recherche d'un ancien code pénal si vieux qu'il avait peut-être déjà était brûlé depuis longtemps tant il avait été remodelé depuis. L'un des dirigeants humains avait réclamé une entrevue afin de trouver une issue pacifique à ce conflit. Les cinq plus hauts gradés avaient décidé de l'accepter, de manière à tenter de prouver qu'ils n'étaient en rien les investigateurs de cette guerre bicentenaire, et qu'ils n'avaient aucune mauvaise intention envers les êtres mortels. Il leur fallait donc retrouver la preuve que les ancêtres de ces humains avaient désobéit à l'armée pour créer une nouvelle Pierre Philosophale. Car s'ils ne se souvenaient pas de leurs erreurs, ils se rappelaient très bien le conflit qui avait ravagé Amestris six cent ans plus tôt alors que le président Bradley était encore au pouvoir. Tous les livres d'histoire en conservaient une trace, tous gardaient inscrits à l'encre noire que l'assassin de celui-ci n'était autre que le führer en poste. A la lumière de ces événements, les humains étaient à présent convaincus que l'armée était de nouveau impliquée dans ces expériences.
Sagement rangés les uns à côté des autres, les codes en vigueur prenaient la poussière sur une étagère, mais ceux qui les avaient précédés avaient bel et bien disparu. Puisqu'on les avait accusé d'avoir falsifié les documents informatiques qu'ils avaient eux-mêmes créés, ils n'avaient donc aucun moyen de prouver que la création d'une Pierre Philosophale avait été interdite dès l'arrivée au pouvoir du successeur de Bradley.
« Après tout, se demanda le généralissime, une vie humaine vaut-elle la peine d'être protégée? Même si on les arrête, ils referont les mêmes erreurs dans un siècle ou deux. Ces idiots ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Il mourront bien un jour ou l'autre de toute façon ».
Ils n'avaient rien à leur prouver, ils ne leur devaient rien, alors pourquoi s'entêter à vouloir s'allier à eux ? Ce colloque serait peut-être l'occasion de se débarrasser des dirigeants humains afin de les déstabiliser le temps qu'ils organisent de nouvelles élections prétendument démocratiques. Le sénat avait en effet connu quelques années d'influence durant lesquelles l'armée avait du faire profile bas pour ne pas attirer son attention, mais ils avaient peu à peu regagner leur influence, et l'assemblée n'était devenue qu'une marionnette entre les mains des cinq dirigeants militaires. Le généralissime avait arrêté de lui rendre des comptes depuis longtemps, et il ne faisait plus que ratifier bien gentiment les textes imposés par l'armée. Cependant, depuis que les humains s'étaient détachés des militaires, ils avaient tenté de réinstaurer le pouvoir du sénat, bien que les élections soient chaque fois truquées par les partis les plus influents.
C'était décidé, l'armée entrerait officiellement en guerre contre le peuple d'Amestris après deux siècles de tentatives de pacification. Leur victoire était assurée. Un dialogue de sourds s'était installé entre les soldats et les civils, ces derniers ayant définitivement décrété la culpabilité des premiers. Rien ne leur servait de leçon, ils condamnaient automatiquement ce qu'ils ne comprenaient pas. Et bien soit, s'ils ne voulaient rien entendre, ils récolteraient ce qu'ils avaient semé. Un sourire malsain se dessina sur son visage, depuis deux siècles qu'ils semaient le vent, ils allait récolter une tempête terrible. Ses soldats n'auraient aucune pitié, pas même pour les enfants qui n'étaient après tout que de petits humains en puissance. Un rire démoniaque résonna dans le bureau vide ; l'extinction de la race humaine s'annonçait sanglante et particulièrement cruelle.
De plus, les soldats détestaient les humains, petits êtres égoïstes, ils ne vivaient pas plus de cent ans et prenaient des airs supérieurs, comme si tout leur était du. Elles faisaient les fières, ces méprisable créatures, que l'armée écraserait comme des insectes. Ils prendraient un plaisir fou à les faire souffrir comme ils le méritaient. Oui, ils méritaient de souffrir, mourir après une longue agonie, mourir les uns après les autres. « Un monde d'immortels ? Après tout pourquoi pas ? » Les humains, avides de pouvoir continuaient de créer des pierres philosophales pour affronter les homonculi, décimant eux-mêmes leur peuple, et pensant pouvoir le sauver malgré tout, ils étaient ridicules. Quelle ironie ; ils avaient été créés par des savants humains sous l'ordre de l'armée alors qu'ils n'avaient rien demandé, et voilà que l'armée composée uniquement de ces créatures décimait la race humaine. Certes, ils méritaient d'être appelés des monstres, pas tout à fait des humains, pas des animaux non plus, mais ils auraient pu cohabiter en bonne intelligence. Ce n'était sans doute qu'un juste retour de flammes ; ils avaient souffert le martyr pour devenir ce qu'ils étaient à présent, ce n'était que l'occasion pour eux de se venger.
Regardant les tiroirs de son bureau, le généralissime grogna ; il lui fallait tout ranger. Ses recherches ayant été infructueuses, son bureau était à présent sens dessus dessous pour rien. En remettant en place le tiroir du bas un document attira son attention ; un cahier en cuir assez épais rangé là depuis des siècles et que le généralissime n'avait jamais osé lire. Sur la couverture on pouvait y voir inscrit des initiales en lettres dorées. RM. Pourquoi RM ? Qui était-ce ? Certainement celui qui avait tracé ces lignes noires sur les pages jaunies par le temps. Et depuis quand ce cahier reposait-il dans ce tiroir ? Depuis toujours lui semblait-il, mais pas moyen de s'en souvenir ; c'était il y a si longtemps. Avec le temps on oublie, même les choses les plus importantes, on oublie qui on est, on oublie jusqu'à son nom, après six siècles, avec la guerre, on oublie, c'est tout. RM...
Alors ? Intéressés par la suite ? Vous savez comment me le dire^^