Voilà. C'est la fin. La fin de l'histoire. Le tout dernier chapitre. Mon retard au chapitre précédent était tel que je vous le poste dès maintenant, et non dimanche prochain.

ENJOY !


Remus arriva dans sa maison avec Lily. Désorientée, celle-ci regarda autour d'elle avec un air effrayé, tentant de reconnaître l'endroit où il l'avait amenée. Elle se détendit légèrement en reconnaissant la maison de Remus.

-C'est bon, Lily. Il viendra pas te chercher ici. Pas temps qu'il sera pas calmé, souffla le loup-garou.

La jeune femme s'effondra dans le canapé.

-Comment veux-tu qu'il se calme ? Sa fille est morte par ma faute, il a découvert que j'étais une mangemort, il va me tuer de toute façon !

-Non. Il va se calmer, ne t'inquiète pas. Il faudra beaucoup de temps, bien sûr, mais il va se calmer. Lily, s'il te plait. Pourquoi ? Pourquoi tu as prêté allégeance à ce type ?

Elle baissa les yeux.

-Il avait juré de me protéger. Je voulais pas faire de mal, Remus, je suis pas mauvaise ! Mais il avait juré de me protéger si je le servais. Il... Il avait juré que James me frapperait plus jamais si je faisais ce qu'il voulait. Je voulais pas la tuer, je voulais pas les tuer ! Je voulais juste qu'il arrête de frapper...

Remus dévisagea quelques secondes la rouquine avant de la serrer contre lui. Il lui était arrivé de trouver que James allait vraiment trop loin, de ressentir trop de compassion et de pitié pour elle, d'essayer de la protéger... Mais jamais il n'avait compris ce qu'elle ressentait. Jamais il n'avait compris ce que c'était, de vivre avec quelqu'un qui nous frappait à la moindre occasion, parfois sans aucune raison. Jamais il n'avait compris ce qu'on pouvait ressentir lorsqu'à chaque raclée, on espérait vivement qu'il aille plus loin et que celle-ci soit la dernière. Et jamais il n'avait compris à quel point Lily était désespérée, à quel point elle était prête à tout pour que ça s'arrête.

-Lily. Je te comprends, tu sais, je te jugerais pas. Tu peux rester ici aussi longtemps qu'il le faudra.

-Faudra bien que je rentre un jour…

-Pourquoi donc ?

-Je suis enceinte. J'ai pas eu le temps de le dire à James, j'en ai été sûre y a trois jours.

-Ca contribuera à calmer James, sourit doucement Remus.

-J'espère.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

La sonnette retentit, et Remus alla ouvrir. James était adossé négligemment contre le mur. Il se redressa et lui adressa un signe de tête.

-Tu vas bien ? demanda-t-il.

-Ca va, répondit le loup-garou. Entre.

Ils rejoignirent Lily dans le salon. Assise dans le canapé, elle leva timidement les yeux vers lui. Il l'examina de la tête au pied. Remus ne lui avait pas menti, le ventre de Lily avait commencé à s'arrondir légèrement.

-Lunard, ça te dérange que je lui parle en privé ?

-Pas du tout si tu me jures de rester calme… Allez dans le bureau ! proposa-t-il.

Ils le suivirent dans la pièce meublée d'une bibliothèque, d'un bureau et de quelques chaises. James se laissa tomber sur l'une d'elle et en indiqua une autre d'un signe de tête.

-Assieds-toi.

Elle s'exécuta, légèrement rassurée par le ton calme de son mari.

-Je suppose que tu sais pourquoi je suis là.

-Oui. Le délai de trois mois est bientôt écoulé.

-C'est ça. Ca fait deux mois et trois semaines que t'es partie de la maison. Le sort d'esclavage t'autorise trois mois loin de ton maître.

-Qu'est-ce qui se passera exactement au bout de ces trois mois ?

-A peu près l'équivalent d'un doloris, en continu, jusqu'à ce que j'arrive près de toi ou que tu en meures. Crois-moi tu préfères largement rentrer à la maison.

Elle acquiesça timidement, et James reprit.

-Il m'a dit que t'étais enceinte. Et même si je ne m'en sentais pas capable, je me suis calmé. Je ne te tuerais pas si tu rentres. J'exige des explications, bien sûr, et ne t'attends pas à ce que je te laisse l'occasion de recommencer ce type de conneries. Mais je ne te tuerais pas, tu en as ma parole.

Lily baissa les yeux.

-Je suppose que j'ai pas le choix, de toute façon ?

-Oh, si, tu l'as ! Je te demande juste de me croire quand je te dis que tu préfères largement rentrer.

-Je t'ai cru aussi quand tu m'avais promis de ne pas me maltraiter il y a quatre ans.

James releva vivement la tête vers elle.

-Ca, ma belle, ça ne dépend que de toi. Tu crois quoi, que je vais laisser ma femme me tromper et trahir l'Ordre du Phénix sans lever le petit doigt ?

Lily ferma les yeux. Elle se leva.

-C'est bon, je rentre avec toi.

« Mais ne t'attends pas à ce que je reste en vie très longtemps », pensa-t-elle.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily ferma les yeux, et la première baffe tomba. Une deuxième, plus violente, la jeta par terre, et elle se recroquevilla instinctivement en repliant ses bras sur son ventre.

-James... S'il te plait... murmura-t-elle. Je suis enceinte...

-Je sais.

Il lui balança un coup de pied dans la mâchoire, lui éclatant une lèvre.

-Et estime-toi heureuse, c'est bien pour ça que je m'arrête ici. Tends ton bras.

-Lequel ?

-A ton avis ?

Elle lui tendit son bras gauche, où la Marque des Ténèbres était visible sur sa peau pâle.

-Incendio !

Une vive douleur la saisit, la faisant hurler. Le sort s'arrêta quelques secondes plus tard. Recroquevillé sur le sol, légèrement suspendue par James qui la retenait fermement par le poignet, elle ouvrit les yeux pour voir que la brûlure crée par le sortilège avait fait disparaître la Marque. James ne la lâcha pas, et lui attacha un bracelet en métal autour du poignet. Il pointa sa baguette dessus et murmura :

-Endoloris !

Elle s'attendit à ce que la douleur la submerge à nouveau, mais rien ne vint. Elle leva un regard interrogateur vers James.

-Il se déclenchera si jamais tu essayes de sortir ou de contacter quelqu'un par cheminée sans que je sois à coté de toi. Tu peux envoyer des hiboux, mais la cage d'Héphaïstos est protégée des alohomora. Je te l'ouvrirais moi-même après avoir lu la lettre que tu veux envoyer. Compris ?

-Oui.

-Je suppose que tu n'as vu aucun médicomage pour savoir comment se passait ta grossesse ?

-Non.

-Viens, je t'emmène à Sainte Mangouste.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily tenta de se pencher pour poser les verres sur la table basse, mais James les lui prit des mains.

-Lily, assieds-toi. T'es enceinte de huit mois, tu dois te reposer.

Elle obéit, et prit le verre de biéraubeurre que James lui tendait. En souriant, elle leva son verre.

-A la tienne, Cassie !

Cassiopée était resplendissante. Ayant approfondi ses études en soins aux créatures magiques, spécialité dragons, elle avait aujourd'hui eu le diplôme qui l'autorisait à travailler sur le terrain comme gardienne de dragons. Lily, elle, allait nettement moins bien. Elle avait quasiment arrêté de se nourrir, ne mangeant que lorsque James était là pour l'y obliger. Depuis qu'elle était revenue, elle avait perdu toute raison de vivre. Elle ne voyait plus Severus, elle ne sortait plus, ne voyait plus personne, à l'exception de Maria qui venait de temps en temps chez elle. Elle avait énormément perdu de poids, et était suivie de très près par les médicomages, qui estimaient comme un miracle que son bébé aille aussi bien malgré tout. Mais ni leur surveillance, ni les encouragements et la compagnie de Maria n'avaient réussis à la convaincre de recommencer à se nourrir.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

James entra dans la chambre d'hôpital lorsque les médicomages l'y autorisèrent. Lorsque Lily avait commencé à avoir des contractions, il avait juste eu le temps de désactiver son bracelet avant de l'emmener à Sainte Mangouste, où elle avait accouché à peine une demi-heure plus tard. La jeune femme était allongée sur son lit, serrant contre elle un bébé minuscule. Le médicomage qui était avec elle dit à James :

-Il est en bonne santé. Un peu petit et léger, mais rien de surprenant vu le poids de sa maman. Mr Potter... Excusez-moi cette indiscrétion mais... C'est un bracelet rattachant à un lieu, qu'elle porte au poignet ?

-Oui. Il l'empêche de sortir de chez nous, y compris en communiquant par cheminée. Pourquoi cette question ?

-Vous vous rendez compte de la chance que vous avez eue ? Vous vous rendez compte que si vous n'aviez pas été là lorsqu'elle a eu des contractions, elle était incapable de contacter qui que ce soit ?

James haussa les épaules.

-Il ne sert à rien de s'appesantir sur ce qui aurait pu arriver, docteur... Tout s'est bien passé, et tant mieux pour tout le monde !

-Vous avez raison. Je vous laisse en famille, conclut-il en sortant de la chambre.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-LILY ! rugit James.

La jeune femme cria :

-J'arrive !

Elle rhabilla Harry rapidement, s'assura que ses cheveux étaient parfaitement secs après son bain, et le prit dans ses bras pour descendre rapidement les escaliers.

-Je peux savoir pourquoi la table n'est pas débarrassée ?

Elle entra dans la cuisine et fit face à un James furieux qui leva le poing vers elle. Elle se recroquevilla en serrant Harry contre elle, et son mari se calma en voyant qu'elle tenait son fils dans ses bras.

-Allez, c'est bon, soupira-t-il. Pense à le faire rapidement, c'est tout.

Il sortit de la cuisine, et Lily baissa les yeux sur Harry. Ses yeux bleus de bébé avaient disparus, remplacés par les mêmes yeux petits et verts que les siens. Ses yeux qui lui rappelaient qu'il était son fils. Ses yeux qui semblaient, à chaque instant, à chaque seconde, lui dire "T'es plus toute seule, maman. Je suis là, moi.". Elle embrassa Harry sur le front.

-Merci mon chéri.

Lily fut tirée de ses pensées par les pleurs de Harry. Elle était réveillée depuis une heure, mais n'osait pas se lever, de peur que James ne lui reproche de comploter quelque chose en cachette. Elle entra dans la chambre de Harry. Il avait 13 mois, maintenant. Pendant toute sa grossesse, elle avait cru qu'elle ne considérerait Harry comme rien d'autre que Lina : l'enfant de James. Mais finalement, le bébé lui avait redonné gout à la vie. Elle ne passait plus ses journées seule, à attendre que James rentre du travail ou que Maria lui rende visite : elle l'avait, lui, ce petit bout de chou qui était devenu sa raison de vivre, son allié dans l'adversité. Elle avait remarqué que James ne la frappait jamais quand elle le portait. Et elle s'était mise à le porter tout le temps, le berçant, le câlinant. L'aimant. Autant Lina avait brisé tous ses espoirs d'avoir une vie après Poudlard, autant, à la naissance de Harry, elle s'était résignée à se contenter de ce qu'elle avait, et ses yeux verts lui rappelaient chaque jour qu'il était son fils, son bout de chou à elle.

-Bonjour mon cœur, murmura-t-elle en le sortant de son lit.

-'aman ! sourit le petit garçon en se mettant à jouer avec ses mèches rousses.

Elle descendit avec lui dans la cuisine et lui prépara son biberon de chocolat chaud, souriant en voyant son fils la suivre avidement du regard, comprenant ce qu'elle était en train de faire. James entra au moment où elle donnait la préparation à Harry qui attrapa le biberon tout seul.

-Alors il a 13 mois aujourd'hui, ce petit bonhomme ? sourit-il.

Lily acquiesça avec un léger sourire. Elle s'était habituée à rester prudente avec lui, se mettant le plus possible hors de portée de ses poings, sauf lorsqu'elle avait Harry dans ses bras. Ce qui ne l'empêchait pas de prendre un certain nombre de coups le soir, lorsque leur fils dormait profondément.

-Ca te dit d'inviter Sirius et Cassie ce midi ?

-Bien sûr ! Mais il n'y a plus rien à manger, ça te dérange de faire quelques courses pendant que je donne son bain à Harry ?

-OK, je m'habille et j'y vais !

10 minutes plus tard, James sortit et transplana. Lily entendit sonner à la porte. Elle ouvrit à Maria et sourit :

-James vient juste de partir...

-Je sais, je l'ai vu transplaner devant chez vous. J'attendais qu'il parte pour t'amener ça. C'est arrivé hier soir.

Elle lui tendit une enveloppe. Lily la retourna doucement, et son cœur sembla s'arrêter en voyant qu'elle était cachetée par un sceau représentant une Marque des Ténèbres. Treize mois... Ca faisait maintenant treize mois qu'elle attendait de ses nouvelles... Plus d'un an à attendre... Lentement, elle brisa le sceau, et sortit un parchemin.

Lily,

J'ai eu beaucoup de mal à savoir pourquoi tu ne répondais plus à mes appels, mais j'ai fini par apprendre ta situation. Je ne te le reproche pas, personne ne peut briser le sort que ton mari a mis sur ce bracelet. Tu ne peux plus m'être utile, mais tu m'as été fidèle. Probablement la plus fidèle de tous mes mangemorts. Lord Voldemort récompense ceux qui sont prêts à tout pour le servir.

Tu as rempli ta part du contrat, je remplirais la mienne. Les jours de James sont comptés, et je veux m'en assurer personnellement. Je viendrais moi-même le tuer, chez vous, le soir du 31 octobre 1981. Tu n'as plus qu'à t'assurer qu'il soit chez vous à ce moment là, et tu seras libre.

Lord Voldemort.

Maria avait lu par-dessus son épaule.

-T'en penses quoi ?

-Il a dit qu'il viendrait lui-même. Personne n'a encore jamais réussi à lui échapper. Maria... Tu te rends compte ? C'est fini... Deux mois... Dans deux mois, tout est fini... Tout recommencera comme avant...

-Oui, sourit Maria. Ce sera fini.

Les yeux de Lily se posèrent sur le parc où Harry était en train de jouer gaiement.

-Maria. Il faut que je voie Severus.

-James va te tuer s'il l'apprend !

-Il le saura pas. Il faut qu'il vienne ici, quelques minutes, pas plus. Il faut absolument que je lui demande quelque chose.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Maria n'avait eu besoin que de cinq minutes pour aller chercher Severus. Elle rentra chez elle, les laissant tous les deux.

-James va rentrer, on a pas beaucoup de temps. Tu sais que le Seigneur des Ténèbres va venir le tuer ?

-Oui, il me l'a dit.

-Ecoute, Severus. Personne n'est à l'abri d'un accident. Je voudrais te demander quelque chose...

-Je t'écoute ?

-Si jamais... Si jamais les choses tournent mal... Si jamais je suis tuée en même temps que James... Et que par hasard Harry survit. Severus, je veux pas qu'il sache ! Je veux pas qu'il sache dans quelle violence il est né, je veux pas qu'il sache que James passe ses journées à me tabasser, qu'il a voulu me tuer... Je veux pas qu'il sache. S'il te plait, Severus. S'il est le seul survivant... Change autant de choses qu'il faudra, modifie autant de mémoires qu'il faudra... Mais fais en sorte qu'il ne sache pas. Fais tout pour qu'il soit persuadé que nous étions un couple heureux...

Severus la regarda quelques secondes, avant d'acquiescer.

-Je te le promets. Si les choses tournent mal... Il ne saura jamais. Jamais.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily éclata de rire en resservant une nouvelle part de gâteau à Sirius. Il n'avait pu être là pour son anniversaire, et comptait bien se rattraper. La jeune femme leva les yeux vers Cassiopée, assise dans le canapé.

-Cassie, tu veux une autre part ?

-Me parle pas de nourriture, s'il te plait... murmura-t-elle d'une voix faible.

-Ca va pas ? Tu es malade ?

-Non. T'inquiète pas, je suis très fatiguée, c'est tout. Excuse-moi. Ca va passer.

-Tu veux monter dans ma chambre te reposer ?

Elle hésita quelques secondes avant d'acquiescer.

-Je veux bien, si ça dérange pas. Excuse-moi d'être aussi impolie...

-Ne t'inquiète pas, c'est normal, tu fais un boulot épuisant... Allez, viens.

Sirius monta avec elle, et Lily débarrassa rapidement les manteaux posés sur son lit avant de laisser Cassie s'allonger. Elle referma la porte, et demanda à Sirius :

-Qu'est-ce qu'elle a ?

-Rien de grave. Ca lui arrive de plus en plus souvent, mais comme tu l'as dis, elle est épuisée par son boulot. Elle est en vacances dans deux semaines, elle va passer ses journées à dormir et elle pètera la forme !

-Tu me rassures, sourit Lily.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Non !

-Chéri, ce n'est pas parce que tu as découvert ce mot qu'il faut l'utiliser à tout bout de champ ! râla Lily. Tu vas à la sieste un point c'est tout !

Elle coucha Harry dans son lit, alluma la veilleuse, lança la musique, et sortit en fermant la porte. Au moment même, quelqu'un frappa en bas. Elle se précipita, et laissa entrer Cassiopée.

-Salut ! Comment tu vas ?

-Ca va... Je suis en vacances depuis aujourd'hui. Je suis toujours aussi fatiguée, mais ça va passer... sourit-elle faiblement.

-Entre, viens t'asseoir ! proposa Lily.

Elle lui amena un verre de jus de citrouille.

-Tu es vraiment pâle... commenta Lily. Tu aurais du rester te reposer...

-Non, ne t'inquiète pas ! Ca va passer...

Elles commencèrent à discuter de tout et de rien. Cassiopée se pencha pour prendre son verre... qu'elle lâcha aussitôt, le laissant se casser contre le carrelage.

-Cassie ? Ca va ?

-Je... Excuse-moi, je sais pas ce qui m'est arrivé... Attends, je vais nettoyer !

Elle se leva. Et s'écroula aussitôt. Lily parvint de justesse à la rattraper.

-Cassie ! CASSIE !

Elle parvint à l'allonger sur le canapé. Elle était brûlante de fièvre, et son pouls était mille fois trop rapide.

-Cassie ! Cassie réveille-toi !

La jeune femme resta inconsciente. Lily se précipita vers la chambre de James, tira sa baguette, et la pointa vers la cage de son hibou.

-Alohomora !

La serrure ne bougea pas. James avait tout protégé pour qu'elle ne puisse pas communiquer avec l'extérieur. Attrapant une épingle à cheveux, elle essaya de crocheter la serrure, mais elle reçut une violente décharge lorsqu'elle inséra l'épingle. Elle ne pourrait rien tirer du hibou. En redescendant vers le salon à toute vitesse, elle réfléchit. Elle ne pouvait pas sortir, ni transplaner. Maria avait beau habiter en face, elle restait trop loin pour qu'elle l'entende si elle hurlait par la fenêtre. Elle revint dans le salon en posant une compresse d'eau froide sur le front de Cassiopée. Elle paniqua un peu plus en sentant que son pouls avait considérablement chuté, devenant bien trop lent.

-Cassie ! Cassie reste avec moi, s'il te plait !

Ses yeux se posèrent vers la cheminée. Le bracelet l'en empêchait, mais au bout de combien de temps ? Peut-être aurait-elle le temps d'apparaître, ne serait-ce qu'une seconde, dans la cheminée de Sirius, qui comprendrait qu'il se passe quelque chose et viendrait ? Elle saisit une poignée de poudre de cheminette, et la lança.

-12 square Grimmaud !

Elle plongea la tête dans la cheminée, mais en fut expulsée violemment au moment où une douleur sans nom s'emparait d'elle. Elle avait l'impression que sa peau était en feu. Le sort ne dura que quelques secondes, mais Lily resta allongée par terre. Elle s'obligea à réfléchir. Elle ne pouvait enfreindre la loi du bracelet, elle n'aiderait pas Cassie en se tuant elle-même. Elle se releva, et revint à ses cotés, lui lançant des sortilèges de soins basiques sans beaucoup d'espoir. Elle se souvint alors que, souvent, James envoyait des patronus qui transmettaient un message à Sirius. Et si elle arrivait à reproduire ce sortilège ? Elle n'avait jamais essayé, mais elle connaissait la théorie. Penser à quelque chose d'heureux. Comme si c'était évident ! Elle s'obligea à se concentrer, et revit le jour où James était venu la tirer des griffes de Lucius. Le jour où il l'avait sauvée, le jour où elle s'était persuadée qu'elle vivrait heureuse. Avec lui, mais heureuse.

-Spero Patronum !

Rien ne se produisit. Un autre. Plus puissant, plus heureux encore. La naissance d'Harry, son fils, sa raison de vivre.

-Spero Patronum !

Quelques étincelles argentées apparurent, mais s'estompèrent immédiatement. Elle se reconcentra sur Cassie. Son pouls avait encore chuté, sa peau était devenue glacée.

-Cassie... Je t'en supplie, reste avec moi... Spero Patronum !

Des larmes apparurent sur les joues de la rouquine.

-Spero... Cassie... Reste avec moi, s'il te plait... Tiens le coup... Sirius va venir voir pourquoi tu restes aussi longtemps, James va rentrer, Maria va passer, quelqu'un va venir, je te jure ! Spero Patronum ! Reste avec moi, Cassie... Reste avec moi.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Il était une heure du matin. Harry jouait dans son parc, mais ni James, ni Lily ne pensait à le mettre au lit. La jeune femme tremblait encore. Six heures. Il s'était écoulé six heures avant que James ne rentre du ministère. Il avait immédiatement appelé des médicomages, puis Sirius, qui l'avait accompagnée à Sainte Mangouste. Et maintenant ils attendaient. Un message de Sirius, ou quelque chose, n'importe quoi qui leur dirait que tout allait bien, que Cassie avait été prise en charge à temps, qu'elle allait s'en tirer. Un crac brisa le silence, et Sirius apparut, le teint pâle. Lily se leva d'un bond.

-Alors ?

-Elle... Elle avait la dragoncelle... Elle avait chopé ça à son boulot... Elle... Elle est...

James eut juste le temps de rattraper Sirius lorsque celui-ci s'écroula en fondant en larmes.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily se glissa silencieusement entre les tombes. James l'avait autorisée à sortir après avoir utilisé de la légilimancie pour s'assurer de ce qu'elle allait faire. Elle arriva devant une tombe. La plus propre et la plus fleurie de toutes. Elle déposa son bouquet parmi les autres, et releva la tête sur l'inscription qui y était gravée :

Cassiopée Black

03 mars 1960 / 15 septembre 1981

Epouse adorée

Amie Dévouée

Elle fut arrachée trop tôt à notre tendresse

Lily fixa la tombe un moment, avant de murmurer, à peine perceptiblement :

-Pardonne-moi, Cassie... Pardonne-nous.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Il le sait ? s'écria Maria.

-Il le sait. Il ne sait pas quand, et il sait même pas que c'est lui-même qui va venir. Mais James sait que ce n'est plus qu'une question de jours avant que le Seigneur des Ténèbres ne nous attaque.

-Il va faire quoi ?

-Dumbledore lui a conseillé un sortilège de fidelitas. Il nommerait quelqu'un gardien du secret. A partir de là, il ne pourra nous trouver que si le gardien révèle en personne l'emplacement de notre maison.

-Tu sais qui il va choisir ?

-Très certainement Sirius, et même si ce n'était pas le cas... Mon seul espoir, c'est qu'il choisisse Peter.

-Peter ?

-C'est un mangemort, on a souvent travaillé ensemble. Lui, il trahirait James deux ou trois jours après que le sortilège ait été appliqué... Mais ce n'est pas possible, Maria. Réfléchis, il le choisira jamais !

Maria se leva, l'air déterminé.

-Je te jure que si !

Elle reprit sa cape, et transplana.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Sirius alla ouvrir la porte, laissant Maria entrer.

-Tu vas bien ? s'inquiéta la jeune femme.

-Je fais aller... soupira tristement Sirius.

Ils allèrent s'asseoir dans le salon, et Maria demanda :

-Sirius, dis-moi... C'est vrai ? Que Voldemort a pris James et Lily pour cible ?

-Oui. Mais il n'y a aucun soucis, on va utiliser un sort de fidélitas.

-Un sort de quoi ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

-Ca me définirait comme gardien du secret. Je serais le seul à pouvoir les trahir. Et je préfèrerais mourir plutôt que de livrer James et Lily à cet enfoiré.

Maria le regarda d'un air admiratif.

-James a vraiment de la chance d'avoir un ami comme toi, tu sais. Je veux dire... Tu avais parfaitement ta place à Gryffondor... N'importe qui aurait peur, après ce qui s'est passé... Je veux dire... Accepter comme ça, que c'était qu'un accident, que James ne pouvait bien sûr pas savoir ce qui allait se passer en enfermant Lily... Moi-même j'ai du mal à me dire qu'il n'y est pour rien. Si on me demandait d'être sa gardienne du secret... J'aurais trop peur ! Les mangemorts sont capables de tout... Je n'ai bien sûr pas ta résistance physique et mentale... Mais je crois vraiment que moi, ils réussiraient à me persuader que James est responsable de la disparition de ma meilleure amie. Et... Et que je ferais que lui rendre la pareille. C'est vraiment horrible à dire, mais... On ne sait pas de quoi ils sont capables ! Ce qu'ils sont capables de nous faire croire sous la torture... Je crois que t'es le seul d'entre nous à avoir réussi à passer par-dessus tout ça, à admettre définitivement que c'était qu'un accident, et à savoir que tu ne te laisseras pas manipuler comme ça...

Sirius resta silencieux quelques secondes.

-Je dois pas être le seul à ne pas en vouloir à James... finit-il par murmurer avec hésitation.

-Tu sais, à part Peter, qu'on ne voit plus depuis un moment au point qu'il se sente assez éloigné de toute cette histoire... Je suis pas sûre que quelqu'un d'autre ait réussi à digérer complètement...

-Mouais... Peut-être...

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Quoi ?

Lily était installée dans le salon à faire du repassage quand Sirius était arrivé. Celui-ci lui avait dit de ne pas s'embêter à tout ramener dans la buanderie, qu'elle pouvait sans soucis rester ici. James n'avait pas osé protester. Les deux hommes étaient assis dans des fauteuils, un verre de whisky à la main.

-James, s'il te plait. C'est pour vous protéger, que je te dis ça ! James, les mangemorts sont capables de tout... Tu sais ce que c'est, bon sang, d'être torturé tous les jours, de subir des legilimens à répétition au point de ne plus savoir ce qui est réel et ce qui est dans ta tête, tu le sais, non ?

-Oui, mais...

-Alors tu comprends que je pourrais craquer ? Tu comprends qu'ils réussiraient à me persuader que tu es responsable de la mort de Cassie ? James, je sais tu n'y es absolument pour rien, mais... Ils arriveraient à me convaincre du contraire. Et je veux pas laisser votre sort entre les mains de quelqu'un capable de vous trahir.

-Alors qui ? Sirius, je n'ai confiance qu'en toi !

-Peter !

-Peter ? Ca fait deux ans qu'on le voit une fois tous les trois mois, et encore !

-Mais justement ! Réfléchis, James, Voldemort sait sûrement que vous ne le voyez plus ! Il ne le soupçonnera jamais, tout le monde pensera que ce sera moi ! Et pendant qu'il s'acharnera à me faire chercher, même s'il me met la main dessus, même s'il me torture, ça ne changera rien ! Il n'y pensera jamais, James !

James baissa les yeux, et se tourna vers Lily. Les yeux baissés sur la planche à repasser, celle-ci n'avait manifestement pas suivi la conversation. Son regard dériva vers Harry, qui jouait gaiement dans son parc.

-James, reprit Sirius. Je veux que mon filleul grandisse avec ses parents. Qu'il grandisse en sécurité avec vous.

-C'est d'accord, admit James. J'irais voir Peter demain.

-C'est le meilleur choix que tu pouvais faire, crois-moi, assura Sirius. Tu viens prendre un verre à la maison ?

Les deux hommes transplanèrent, et Lily releva la tête en murmurant.

-Bien joué, Maria. Très bien joué.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Maman ! cria le petit garçon en marchant vers elle.

Lily sourit en le prenant dans ses bras. James fit apparaître des bulles de sa baguette, et Harry marcha à quatre pattes le long du canapé, essayant de les agripper dans son petit poing. Lily le rattrapa avant qu'il ne tombe, et tenta de ne rien laisser paraître en entendant le portail du jardin grincer légèrement. Mais elle se releva d'un bond, en même temps que James, lorsque la porte d'entrée claqua. James se précipita dans l'entrée, et hurla :

-Lily ! C'est lui ! Prends Harry et cours ! Je vais le retenir, sauve Harry !

La jeune femme serra son fils contre elle et se précipita vers la chambre du garçon de un an, prenant un air terrifié. Elle se renferma, s'appuya contre le mur faisant face à la porte, et soupira. C'était fini. Un éclair vert traversa la serrure, et, comme elle s'y attendait, la porte fut déverrouillée et ouverte trois secondes après. Lily se précipita vers le mage noir et tomba à genoux, serrant toujours Harry contre elle.

-Merci, Maître. Merci infiniment.

-Tu n'as pas à me remercier, je te l'ai dit, Lord Voldemort récompense ceux qui le servent fidèlement. Allez, c'est bientôt fini. Pose-le ! ordonna-t-il en désignant Harry.

-Harry ? Maître... Pourquoi ?

-Tu comptes être libérée à jamais en traînant un fils qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau ? Laisse-moi te débarrasser de lui, et ce sera fini.

-Non !

Elle se releva d'un bond.

-Maître, s'il vous plait ! Pas Harry, pas lui ! Je ferais tout ce que vous voudrez ! Je resterais éternellement à votre service, et Harry aussi pourra vous servir ! S'il vous plait, Maître, pas lui, je vous en supplie !

Elle avait posé le garçon dans son berceau, faisant barrage de son corps entre le mage noir et lui.

-Pousse-toi, idiote ! Allez écarte-toi !

-Non ! Tuez-moi à sa place si vous voulez, Maître je vous en supplie, pas Harry !

-Comme tu voudras... Avada Kedavra !

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Severus se faufila entre les maisons, et ne mit que quelques secondes à remarquer que celle des Potter était détruite. C'était donc vrai. Il se désillusionna, et s'approcha un peu plus. Son souffle se coupa. Les corps de James et Lily étaient étendus devant les décombres. Lily... Il aurait voulu s'approcher d'elle, mais Black était déjà là, tenant Harry dans ses bras, agenouillé près du corps de Potter. Severus... Si jamais je suis tuée lors de cette attaque, et que Harry survit... Fais tout pour qu'il ne sache pas dans quelle violence il est né ! Fais lui croire que nous étions un couple heureux...

Il se rapprocha sans aucun bruit, et tira sa baguette de sa poche. Lentement, il la pointa sur Black, qui lui tournait le dos.

-Oubliettes !

Le sortilège le frappa, mais l'homme n'eut absolument aucune réaction. A pas de loup, il le contourna pour se retrouver en face de lui, toujours désillusionné.

-Legilimens !

Des décors défilèrent devant ses yeux, mais Severus s'arrêta sur ceux qui l'intéressaient. Leur septième année à Poudlard. James le laissant tranquille, ou ne l'humiliant jamais quand Lily était à proximité. Lily qui se rapprochait de plus en plus de James au fur et à mesure que sa tête se dégonflait. Leurs premières sorties main dans la main, leur mariage, la naissance de Harry, leur premier enfant... Il sortit de l'esprit de l'animagus. Celui-ci avait bien sûr du visualiser tout ça en même temps que lui, mais il ne s'en inquiétait pas. N'importe qui se trouvant devant le cadavre de son meilleur ami reverrait défiler les jours heureux passés avec lui.

Il retourna se cacher dans l'ombre des maisons voisines, et attendit. Hagrid arriva, disant à Sirius que Harry irait vivre chez son oncle et sa tante. L'animagus acquiesça tristement, confia sa moto à Hagrid, qui s'envola avec le fils de Lily. Sirius, lui, transplana. Le Serpentard ne bougea pas. Et, comme il l'avait prévu, une petite heure plus tard, Remus arriva sur les lieux.

-Oubliettes !

A nouveau, tous ses souvenirs furent effacés. Severus usa de tout son talent en légilimancie pour que la 7e année telle que son esprit l'avait imaginée pour remplacer ce trou blanc béant ressemble scène pour scène à celle de Black. Puis il s'éloigna, et transplana. Le plus dur était fait. Mais il n'avait pas fini.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Maria plongea la tête dans ses mains, revoyant défiler tous ses souvenirs. Lily rachetée par James. La première baffe, la première engueulade, le premier passage à tabac. Elle donna un coup de poing rageur dans la table. Gryffondor, la maison du courage, de la vertu, de l'honneur. Que dalle ! James, qui avait juré à Lily qu'il la rachetait pour ne plus qu'elle souffre avec Lucius. Sirius, qui avait promis à la jeune femme de s'interposer si James devenait trop violent... Au fond, dans toute cette histoire... Une seule personne avait tenu ses promesses jusqu'au bout. D'une manière particulière, certes... Mais Lily était plus libre que jamais, désormais. Et c'était tout ce qui comptait. Elle enfila une cape, et transplana.

Les ruelles londoniennes étaient étroites, sombres, sales. Idéal pour quelqu'un qui avait tout intérêt à rester caché. James vouait en elle une confiance sans limite. Ce qui lui avait permis de se glisser à plusieurs reprises dans son bureau d'auror, pour récupérer quelques informations, au cas où. Et aujourd'hui, ces informations étaient devenues de l'or pour trouver convaincre la personne qu'elle cherchait. Elle arriva au numéro 27. Une porte, identique à toutes ses voisines. Elle frappa légèrement à la porte, qui s'ouvrit quelques secondes après sur une femme brune aux cheveux emmêlés.

-Qui êtes-vous ? cracha-t-elle.

-Bellatrix Lestrange ?

-Qu'est-ce que vous lui voulez ? demanda-t-elle, l'air subitement inquiet.

-J'ai des informations sur le lieu où le Seigneur des Ténèbres a pu se réfugier après sa chute. Je veux vous rejoindre, je veux vous aider à le retrouver. Je veux vous aider à le ramener au sommet de sa puissance.

La femme la regarda quelques secondes, ses yeux vrillant ceux de Maria, puis s'écarta légèrement.

-Entrez.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Severus ! Quel bon vent t'amènes ? sourit Lucius en faisant signe à un elfe de leur ramener du thé.

-J'aurais un service à te demander. Il faut que tu m'aides à honorer une promesse.

-Après toutes les fois où tu m'as sauvé la vie en me soignant après des missions de terrain, je suppose que je te dois bien ça. Je t'écoute ?

-Lily avait prévu le cas où elle mourrait en même temps que James, mais que Harry survivrait. Elle... Elle voulait que son fils croit qu'ils étaient un couple heureux. J'ai besoin de toi. Le Seigneur des Ténèbres va revenir, et ses mangemorts aussi. Le petit Potter sera confronté à eux un jour. Et à toi, car je sais que ta loyauté est sans faille.

-Et ?

-Jure-moi de ne rien laisser échapper. S'il te plait, jure-moi que tu ne laisseras pas partir quelques fuites sur ce qui se passait réellement.

-Je te le promets. Il ne l'apprendra pas de moi.

-Merci infiniment, Lucius. Tu aurais une idée de comment convaincre les autres mangemorts de faire de même ?

-Je m'occupe de ça. J'ai suffisamment d'influences sur eux pour les convaincre de se taire. Ne t'inquiète pas, il n'y aura aucune fuite du coté des partisans du Seigneur des Ténèbres.

-Merci.

-Je t'en prie.

Severus ressortit du manoir Malefoy. C'était bientôt fini. Il ne restait plus qu'une personne qui pouvait encore témoigner de la violence qui avait toujours régné dans cette famille. Il transplana à Godric's Hollow.

Les corps de James et Lily étaient encore au funérarium, mais leur tombe avait déjà été modifiée. Il s'avança dans le cimetière, et trouva ce qu'il cherchait.

James Potter

31 mars 1960 / 31 octobre 1981

Lily Potter née Evans

5 juillet 1960 / 31 octobre 1981

Et leur fille Lina

2 février 1977 / 5 décembre 1979

Severus brandit sa baguette. Lentement, la pierre se modifia, recouvrant le nom et les dates de naissance et mort de Lina. Trois secondes après, il ne restait plus que deux noms sur la tombe. Personne ne se douterait de rien, les seules personnes qui seraient à l'enterrement le lendemain ayant déjà oublié que les Potter avaient eu une fille.

Il transplana à nouveau, et arriva au funérarium de Godric's Hollow. Il entra discrètement, et se dirigea vers le corps de Lily, allongée dans un cercueil encore ouvert, à coté de celui de James. Les mains croisées sur sa poitrine, les yeux fermés, l'air paisible, on aurait pu croire qu'elle dormait. Un léger sourire était resté ancré sur sa bouche. Le sourire de quelqu'un d'heureux. Le sourire de quelqu'un de libre.


Fini. Derniers mots du dernier chapitre. Ca me fait toujours bizarre, de finir une fic. La sensation n'a rien à voir avec ce que j'ai ressenti quand j'ai achevé Quand personne n'entend tes cris, mais même. Ca fait bizarre. Il y en aura d'autres, bien sûr ! Je vais m'atteler à reprendre "Les larmes de Shania", et je prépare également une mini-fic en trois chapitres qui aura lieu à l'époque du Tournoi des Trois Sorciers. Mais quand même... Ca fait un an et quelques jours que j'ai commencé cette histoire. Un an et quelques jours que je l'imagine, que je l'écris, que je harcèle Khalya avec dès qu'elle a le malheur de pointer son nez sur msn ( ). Et là c'est la fin. Il n'y aura plus de chapitres, plus d'idées, juste un lien vers une histoire désormais classée comme complète sur mon profil. Je tiens à remercier du fond du coeur tous les revieweurs qui m'ont suivie jusqu'au bout, en m'encourageant chapitre après chapitre. Une histoire sans lecteurs, c'est pas une histoire. Alors merci infiniment à vous tous, et en espérant vous retrouver sur une prochaine fic !

Aurais-je droit à une toute dernière reviews ?