Une question d'uniforme?
— Y a une voiture de police qui nous suit depuis plus de cinq kilomètres.
— Tu roules à combien Danny?
— Je respecte la limite autorisée.
— T'as grillé un feu rouge?
— Non.
— Passé tout droit sur un arrêt obligatoire?
— Non, répéta Danny, impatient.
— T'as fait un virage interdit?
— Non! cria son homme furieux.
— Accéléré sur un feu jaune? tenta encore Don.
— NON! Pour une fois, je n'ai rien fait. Je suis dans les règles…
— T'es bien certain? Car t'as plutôt une vision assez élastique des règlements…
Seul un regard noir lui répondit et Don n'osa pas insister, pour un moment.
— Tu portes ta ceinture?
— Oui, et toi?
— Bien sûr, Danny. Je la porte toujours.
— Alors, fais comme ta ceinture. Boucle-là!
— …
— Merde, les gyrophares.
Danny immobilisa son véhicule sur l'accotement.
— Mac va me tuer! Si je perds encore des points, je vais me retrouver confiné au labo!
— Bonsoir.
— Bonsoir M. l'Agent.
— Votre permis de conduire, s'il vous plaît.
Danny s'exécuta en silence. Le policier retourna à son véhicule pour effectuer ses vérifications. Après plusieurs minutes, il revint vers la voiture de Danny. Il lui remit ses papiers avec une carte-cadeau pour un café gratuit.
— Bonne soirée, messieurs. Roulez prudemment.
Danny referma sa fenêtre.
— Un putain de café! Tout ça pour un putain de café!
— Tu t'es inquiété pour rien.
— Merde! Merde! Merde! Cria Danny en donna un coup au volant.
— On appelle ça du renforcement positif. Ça encourage les conducteurs, expliqua Don en attrapant la main de son amoureux. Ta main est moite, c'est l'uniforme ou la matraque, qui te met dans cet état?
— …
— Danny? Détends-toi!
— Il me reste seulement trois points. Je ne peux plus me permettre aucune folie!
— Aucune folie, répéta Don. Tu en es bien sûr?
— Don!
— Je ne porte pas l'uniforme, mais moi aussi j'ai une matraque. Veux-tu la prendre en main?
— Non. Je me concentre sur ma conduite.
— C'est vrai que tu ne dois pas faire d'écart de conduite.
— Don! Je peux te faire le grand écart, mais tu vas devoir attendre d'être arrivé à la maison.
— OK, sinon, je te file une contravention.
Une fois en lieu sûr, Don imposa sa loi à son homme. Il débuta par de rapides coups de langue sur le sexe et les testicules de son amoureux. Constatant que la contagion de la dureté de son sexe gagnait aussi Danny, Don passa ensuite sa langue entre les fesses de son amant. Un doigt couvert de lubrifiant s'introduisit en lui, entrainant rapidement dans son sillage une vague de plaisir et un second doigt.
— Tu m'as promis le grand écart.
— Et je tiens toujours mes promesses. Je n'ai qu'une parole.
Danny se contorsionna sur le sol du salon. Il amena ses pieds de chaque côté de sa tête. Le mouvement entraina le redressement de ses hanches, offrant à la vue de son homme, l'ouverture conduisant au plaisir de la chair. Don déroula rapidement un préservatif, couvrant la totalité de son érection. Il ajouta une dose supplémentaire de lubrifiant et il pénétra lentement Danny, retenant ses cuisses à deux mains.
Debout, au-dessus du corps de son amant, il pouvait s'enfoncer complètement, collant ses boules contre l'entrée de la débauche. Don frappa à coups redoublés sur la prostate de son amoureux. Salivant de plaisir, le visage en feu par l'effort, les deux hommes explosèrent de plaisir à quelques secondes d'intervalle. Le sperme de Danny coula le long de son corps, la loi de la gravité cette fois, se rappela à lui.
— Ta flexibilité m'étonnera toujours, murmura Don, essoufflé par l'effort.
— Dis-moi, tu n'aurais pas un uniforme de parade, rangé au fond du placard?
— S'il ne faut que ça pour t'allumer, j'emprunterai aussi une voiture officielle.
— Je sens venir une nouvelle vague d'excitation, seulement en t'imaginant. Eh! Où vas-tu?
— Chercher mon uniforme.
Fin