Disclaimer : Harry Potter, les personnages ainsi que le monde qui s'y rattachent ne m'appartiennent pas. Tout est la propriété de J.K. Rowling et je ne fais que lui emprunter son génie (sans lui avoir demandé la permission, je sais, je suis incorrigible) pour créer cette histoire et je ne retire aucun revenu monétaire ni matériel pour. Par contre, la loi n'interdit pas que je puisse en tirer des review alors ne vous gênez pas.
Résumé : Ce n'est jamais facile pour des parents de voir les enfants quitter la maison. Voici comment Molly et Arthur ont réagi à différentes coupures avec leurs enfants.
Note de l'auteur : Je sais que je devrais être en train de travailler sur Consolation et sa suite, mais comme vous le savez déjà si vous suivez cette histoire, j'ai un problème de santé (plus particulièrement avec mes reins) qui me cause beaucoup de douleur lorsque je reste longtemps assise alors je limite mon temps devant l'ordinateur. J'ai commencé à écrire cette histoire à l'hôpital pendant que je tenais compagnie à ma sœur qui est hospitalisée et quelqu'un s'est gentiment offert pour retaper à l'ordinateur mon texte manuscrit ce qui me permet de pouvoir vous l'offrir aujourd'hui.
Aussi, je veux faire plusieurs chapitres tous indépendants les uns des autres sur les différentes coupures qu'il y a eu avec les enfants Weasley et leurs parents (départ de la maison, entrée scolaire, mariage, etc.) j'ai déjà quelques chapitres en réserves, mais vous pouvez aussi en réclamer cela me fera de quoi occuper mes journées lorsque ma sœur dort.
Bill
Cela faisait maintenant un peu plus d'un an que Bill était sorti de Poudlard. Il n'avait pas encore reçu ses résultats d'ASPIC que déjà il avait reçu plusieurs propositions d'emploi. Molly et Arthur avaient été très fiers de leur fils ainé, encore plus lorsqu'il avait fini par accepter une offre d'emploi à Gringotts la banque des sorciers.
Molly avait craint un petit moment pour l'avenir de son ainé. Pas qu'il était un mauvais garçon ou un cancre, au contraire. Bill avait été préfet et préfet en chef à Poudlard en plus d'avoir d'excellents résultats dans toutes ses matières. Cependant, même elle ne pouvait pas nier que Bill avait, malgré tout, un esprit rebelle. Arthur et elle étaient parfois découragés de voir les vêtements que ce dernier choisissait et elle surtout, de la façon dont il laissait toujours ses cheveux s'allonger sous prétexte qu'il préférait les cheveux longs aux cheveux courts.
Chaque fois que Molly s'inquiétait sur ces détails, Arthur lui répondait par un sourire et la même réplique qu'elle commençait à savoir par cœur et que son cerveau répétait systématiquement en même temps que lui.
« Bill est un bon garçon, Molly. Il est travaillant et poli, il ira loin dans la vie. Tu peux être fière de ce que tu as accompli avec lui. »
Et Arthur avait raison, personne ne pouvait prétendre le contraire de Bill. Bien sûr, ses parents avaient eu des craintes à son sujet, surtout avec l'enfance qu'il avait vécue. Plusieurs autres jeunes du même âge que lui avaient mal tourné avec les années et avaient un tel esprit de révolte. C'était malheureusement une chose commune aux enfants de la guerre, mais déjà tout petit, Bill s'était montré d'une grande maturité et responsable. Molly se souvenait encore trop bien de son petit Bill âgé seulement de quatre ans, s'occupant de se cacher avec son frère Charlie, encore un bébé, dans la trappe sous la cuisine pour le mettre à l'abri lorsque la menace se présentait chez lui.
Jamais il n'avait protesté lorsque ses parents lui disaient de se cacher et de cacher ses petits frères, pas plus que lorsqu'ils lui interdisaient de sortir. Jamais il ne demandait d'explications ou cherchait à les désobéir, il comprenait que c'était sérieux et qu'ils agissaient pour son bien.
Molly se rappelait encore son premier voyage à bord du Poudlard Express. Il était le premier des enfants à quitter le nid familial pour ses études. Il n'avait pas pleuré au moment de quitter sa famille sur le quai du Poudlard Express, mais Molly sentait que les larmes étaient présentes dans son cœur. Il avait sans doute pleuré en cachette une fois rendu dans le dortoir des Gryffondor ce soir-là, mais ça, il ne l'avouerait jamais. Encore là, il avait consolé ses petits frères (sa sœur étant trop jeune pour réaliser ce qui se passait) et leur avait promis de leur écrire régulièrement, promesse qu'il a bien sûr tenue. Ses parents se souvenaient très bien de ce qu'il leur avait dit avant de monter à bord du train. Il les avait regardés très sérieusement, lâchant la main de Charlie pour monter sur le marchepied avant de leur dire avec sérieux.
« Je compte sur vous pour veiller sur mes frères et ma sœur en mon absence! »
Il avait grandi depuis ce temps, mais il était encore très protecteur de ceux-ci. Molly sourit en voyant l'aiguille portant le nom de Bill se déplacer sur l'horloge et Ginny, qui la surveillait depuis un petit moment déjà, se rua à l'extérieur.
« À temps pour le souper! » dit Molly en voyant entré Bill dans la maison.
Son fils ainé portait Ginny sur son dos et un rouleau de parchemin à la main. Il sourit à sa mère et posa sa sœur sur une chaise, pigeant dans la poche de son pantalon pour en sortir deux chocogrenouilles.
« Salut maman, ça sent délicieusement bon. Regarde, Ginny, ce que je vous ai ramené pour le dessert. Une pour toi et une pour Ron. »
La petite Ginny s'empressa de prendre les deux emballages dans la main de son frère et de sortir en courant de la cuisine en criant le nom de son frère Ron, les deux seuls qui n'allaient pas encore à Poudlard. Arthur entra dans la cuisine et salua à son tour Bill. Molly étant occupé à mettre la touche finale au souper ne porta pas trop attention à ce qui se passait, mais Arthur remarqua tout de suite quelque chose dans l'air de son fils.
« Qu'est-ce qu'il y a Bill? Tu m'as l'air bien soucieux, il y a un problème avec le travail? »
Molly se tourna et regarda son fils. Celui-ci avait en effet un air grave et il secoua la tête en se tirant une chaise.
« Pas tout à fait… »
« Tu te sens malade? Tu veux aller à Sainte Mangouste? »
« Non, maman, je suis en pleine forme… »
Arthur et Molly échangèrent un regard en silence. Molly s'empressa de retirer son repas du feu pour ne pas le faire brûler tandis qu'Arthur prenait place à côté de son fils.
« Tu sais que tu peux tout nous dire, Bill. Ta mère et moi pouvons t'aider. »
« Je sais, papa… Pour dire vrai, c'est une bonne nouvelle, mais en même temps… Je ne sais pas trop comment le dire… Ça concerne le travail. »
« Dit-le tout simplement, Bill. Pourquoi avoir peur de nous annoncer une bonne nouvelle? »
Bill sourit un peu à sa mère et serra un peu plus le parchemin qu'il tenait dans sa main.
« J'ai eu une promotion, je vais enfin être un briseur de sort! »
« Mais c'est fantastique, Bill! » s'exclamèrent en même temps les deux parents avec fierté.
Arthur serra la main de Bill tandis que Molly le serrait dans ses bras. Ce dernier restait cependant encore grave et ne semblait pas autant se réjouir qu'eux.
« Qu'est-ce qu'il y a Bill? Tu n'es pas content? » demanda Molly en remarquant le manque de changement dans l'humeur de ce dernier.
« C'est pourtant ce que tu voulais faire dans la vie, non? » demanda à son tour Arthur.
Bill acquiesça silencieusement en avalant sa salive avec difficulté. Il regarda finalement ses parents tour à tour dans les yeux.
« Oui, mais pour ce faire, je vais être transféré en Égypte en août. »
Molly resta muette devant cette annonce. Oui, ils étaient séparés de leurs enfants lorsque ceux-ci étudiaient à Poudlard, mais lorsque Bill avait terminé ses études et avait commencé à travailler à Gringotts, elle pensait qu'il resterait à la maison pour encore de longues années. Il n'avait toujours pas de copine alors l'idée d'un mariage qui le pousserait à quitter la maison n'était pas pour tout de suite, mais là tout venait d'être bousculé avec cette annonce de départ.
« En Égypte… » commença Arthur.
« Je peux refuser et continuer à faire du travail de bureau au chemin de traverse… je peux aussi changer d'emploi si cela ne leur plait pas… »
« Voyons Bill, tu n'y penses pas! »
Bill et Arthur se tournèrent vers Molly qui s'était exclamée d'une voix forte et un peu exaspérée.
« Mais… »
« Bill, c'est le travail que tu rêves de faire et ils te l'offrent déjà sur un plateau d'argent, tu ne vas pas refuser! »
« Je ne veux pas vous faire de la peine en vous quittant à nouveau alors que je viens tout juste de revenir. »
Molly serra son premier-né dans ses bras, des larmes coulaient malgré elle de ses yeux, mais elle sourit quand même avec joie. Arthur acquiesça en souriant à son tour, c'était bien là leur Bill.
« Je mentirais si je disais que cela ne me fait pas de la peine que tu nous quittes déjà, mais je suis heureuse pour toi. Je savais bien que tôt ou tard tu serais transféré à un endroit pour travailler dès que tu aurais complété ta formation de briseur de sort, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi tôt. Je suis tellement fière de toi, Bill, tu ne vas pas aller refuser cette offre. »
« Ta mère a raison… et puis tu pourras toujours revenir à la maison lors de tes congés. Tu sais bien que la porte te sera toujours ouverte. »
« C'est sûr que je vais revenir vous voir à chaque fois que ce sera possible! »
Molly lâcha son étreinte sur Bill et retourna à la préparation du repas.
« Bon, il nous reste tant de choses à faire en seulement quatre mois. Tu sais où tu vas rester là-bas? Il faudra trouver des meubles et… oh Merlin, tu ne sais pas cuisiner! Il faudra que je te montre comment te débrouiller dans une cuisine pour ne pas que tu meures de faim! Ginny! Ron! Venez manger, c'est prêt! Tiens Bill, si tu as encore faim il en reste encore plein. »
Bill échangea un regard avec son père tandis que Molly sortait de la cuisine d'un pas énergique pour aller chercher les deux enfants manquants.
« Elle s'inquiète déjà pour moi et je ne suis pas encore parti. » dit Bill à son père.
Arthur se versa un verre de jus de citrouille en faisant un clin d'œil à son fils.
« Compte-toi chanceux, tu n'auras pas à supporter le pire. »
Les deux hommes éclatèrent de rire et riaient encore lorsque Molly revint dans la cuisine avec les deux cadets de la famille.