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* Episode 3 *
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« - Potter est un salaud. »
« - Plus que d'habitude ? Supposa Blaise en tournant nonchalamment une page de la Gazette du Sorcier sans quitter des yeux le journal. »
« - Plus que d'habitude. Confirma Draco en marchant en long et en large tel un lion en cage. Potter est un salaud qui porte la poisse. Voilà, c'est dit. »
« - Au fait, tu as fais ton devoir d'Astronomie ? Questionna le brun en se jetant sur une grille de mots croisés version sorcier. »
Draco fit volte-face, le visage rouge.
« - Non mais tu m'écoutes quand je te parle ? Monsieur fait ses stupides mots croisés… Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ! Je te dis que Potter est un salaud et toi, tu n'acquiesces même pas. Je te chatie Blaise. Toi et toute ta lignée !
« - Bah, vas-y : chatte-moi. »
Le préfet des vert et argent faillit défaillir. Puis contre toute attente, il éclata de rire en se laissant tomber sur le canapé le plus proche de sa Salle Commune. Une cinquième année, qui passait près d'eux, rougit jusqu'aux oreilles en voyant les deux jeunes hommes rire, plus beaux qu'à l'ordinaire…
« - Tu es en manque ? Demanda Draco entre deux hoquets. »
« - Je n'ai pas touché à quoi que se soit de féminin depuis deux semaines… »
« - Et de masculin ? »
« - Tu me prends pour qui là ? S'insurgea Blaise en jetant la Gazette sur la table basse. »
« - C'était juste une question comme ça… »
« - Et toi ? »
« - Quoi moi ? »
« - Tu as touché à quelque chose ces derniers temps ? »
« - A part moi-même, non. Mentit Draco Malefoy. Pourquoi ? Ca t'intéresse ? »
« - Je veux bien croire qu'à tes yeux, personne n'a de vie sociale mais tu te trompes. Si tu veux te lustrer le manche à balai, ce n'est pas mon problème. »
« - Tout le monde dit ça. Nargua le blond avec un rictus. »
« - Du moins que tu jettes un sortilège de silence à ton lit, j'en ai rien à ciré. »
« - Menteur. Cingla Draco. Avoues, ça t'intéresse. »
« - J'en n'ai rien à secouer de tes trois poils blonds sur ton sucre d'orge. Mais maintenant que tu le dis, tu pourrais m'expliquer ce que tu foutais avec Potter avant l'heure du déjeuner. Ca consistait en quoi votre ''conseil de guerre'' ? Demanda le brun. »
« - On faisait une sorte d'accord. Avec les examens qui arrivent on voulait se calmer pendant quelques semaines. »
« - Menteur. Répéta Blaise Zabini. »
« - Fouineur. »
« - Si c'était si simple que ça, pourquoi tu es arrivé avec un ton tout rouge, la respiration haletante et une gaule de dragon ? »
Draco devint écarlate.
« - J'ai rencontré une jolie nana entre temps. En passant au premier étage. Tu sais comment sont les Pouffsouffle ? Toujours en chaleur. »
« - Alors pourquoi tu m'as dis que tu n'avais rien touché depuis un certain temps ? »
Selon les récentes statistiques de Sorcière Météo, une tempête était sur le point d'éclater dans la Salle Commune Serpentard. Les yeux orageux de Draco lançaient des éclairs.
« - Occupes-toi de tes fesses Zabini, y'a déjà bien assez à faire. »
Sur cette réplique digne d'une pièce de théâtre burlesque, Draco sortit du nid de vipères, la tête haute – se prenant un mur au passage. En passant le portrait d'entrée, il put entendre les rires clairs de Blaise s'élever jusqu'à ses oreilles.
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Harry avait le sourire aux lèvres. Il était en train de rédiger une dissertation de métamorphose pour le lendemain sans grogner. Chose anormale qu'Hermione Granger remarqua immédiatement.
« - Il y a quelque chose là-dedans que je n'aurai pas su relever ? Dit-elle avec un semblant d'ironie. »
Harry leva le nez de son parchemin constellé de tâches d'encre avant de déclarer :
« - C'est juste ce schéma animé où on voit le singe se transformer en banane… Ca me fait toujours rire. Mentit le brun tandis que Ron l'écoutait depuis la barrière de livres qu'Hermione avait érigé entre eux. »
« - J'avoue que ça a quelque chose de comique. Reprit Ronald. Surtout en phase trois quand on obtient une banane poilue… »
« - Vous êtes immondes ! S'exclama Hermione. »
« - Bah quoi ? Pour une fois qu'on s'intéresse à cette matière ! Rétorqua Ronald. »
La préfète des rouge et or semblait être sur le point d'avaler du Polynectar aux extraits de Goyle tant sa grimace était horrible et singulière. Ron éclata de rire. Il se balançait justement sur sa chaise et tomba à la renverse, emportant une flopée de bouquins avec lui. Hermione se précipita pour l'aider. Harry allait la rejoindre quand il aperçut Draco Malefoy au bout de la rangée, exultant de rage. Il n'avait que quelques secondes pour agir. Harry sortit sa cape de son sac à dos et la jeta sur lui. Une fois qu'elle fut bien mise en place, il vit Hermione et Ron sortir de sous la table, recouverts de poussière.
« - Où est Harry ? Questionna Ronald en époussetant son uniforme. »
« - Je n'en ai pas la moindre idée. Souffla la jeune Gryffondor en balayant la pièce des yeux. »
Harry se faufila entre les tables d'étude et une fois arrivé à la hauteur de Draco, il lui souffla au creux de l'oreille :
« - Ce que je t'ai donné ne t'a pas suffit ? Toujours pas rassasié Malefoy ? »
Le Serpentard tourna légèrement son visage vers la gauche, en provenance du bruit, puis afficha un sourire carnassier.
« - Par là, Potter. »
Le ton qu'il avait employé ne laissait pas place à la discussion. Harry, toujours invisible, le suivit entre les dédales interminables de la bibliothèque. Le Serpentard s'arrêta non loin de la réserve et regarda à chaque bout de l'allée avant de parler.
« - Finis ce que tu as fais. »
« - Fais le toi-même. »
« - Exécute Potty. »
« - Je ne suis pas ton chien. »
« - Et encore moins ma chienne. Alors vas-y Potter. Plonge ta main. »
« - Tu m'as pris pour qui ? Parkinson ? Maintenant laisse-moi passer Malefoy. Je ne suis pas ta main droite. »
Harry s'apprêtait à faire demi-tour quand Draco lui fit volontairement un croche-pied. Le brun tomba en avant, la cape d'invisibilité révéla alors ses baskets.
« - Mrs Pince ! Glapit le Serpentard. Un élève essayait d'entrer par effraction dans la réserve ! »
La bibliothécaire arriva comme une furie au bout de l'allée et arracha la cape d'invisibilité avec ses ongles acérés tandis que Ron Weasley et Hermione Granger venaient d'apparaître. Draco afficha un sourire triomphant tandis que le Survivant écopait d'une généreuse portion de retenues. Le préfet des vert et argent s'appuya nonchalamment sur une rangée de livres et tapota sur son insigne d'un petit air satisfait avant de s'en aller.
« - Echec et Mat. Murmura le blond avant de franchir la porte de la bibliothèque où il entendait encore les cris de Mrs Pince s'élever au-delà des ouvrages parcheminés. »
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Une semaine s'était écoulée durant laquelle Harry avait du nettoyer la bibliothèque de fond en comble chaque soir où il n'avait ni retenue avec Ombrage, les réunions de l'A.D. ou encore leçon d'occlumencie avec Rogue. Ces sept derniers jours passèrent avec une vitesse folle tant et si bien qu'Harry ne faisait plus que des nuits blanches afin d'effectuer ses devoirs scolaires.
Le blond, quant à lui, s'extasiait de voir sa Némésis si épuisée par sa faute. Dès qu'il passait devant son rival il affichait un sourire flamboyant en lançant un habituel « Belle gueule Potter. » dont il ne se lassait pas. Le brun se contentait d'afficher une moue rancunière approximative. A vrai dire, le manque de sommeil affaiblissait ses facultés d'hostilité envers quiconque : il était amorphe. De ce fait, Malefoy finissait par se lasser de cette attitude totalement Je-M'en-Foutiste. Il détestait Saint Potter et sa clique. Mais il le détestait encore plus de n'obtenir aucune réaction de sa part.
Un soir, alors qu'il entrait dans la Grande Salle, Draco se retrouva nez à nez avec ce qui était - selon lui – l'archétype de l'anti-héro.
« - Quoi de neuf dans ta pitoyable existence Potter ? Nargua-t-il. »
« - Rien de bien beau. Il y a toujours cette fouine qui me court après. »
Malefoy grimaça tandis que Théodore Nott s'arrêtait à leur hauteur, les écoutant sans vergogne.
« - C'est le fantôme de ton odeur nauséabonde qui ne te quitte plus Potty. Lança le blond, ne trouvant rien de mieux à répliquer. »
« - Tu me déçois. Après une semaine de silence radio tu ne trouves que des blagues concernant mon hygiène ? Petite baisse de régime la fouine… »
« - Je t'interdis de… »
« - Je n'ai jamais demandé ton autorisation. Trancha le Gryffondor. »
« - Alors, qu'est-ce que ça fait de devoir passer ses soirées avec Mrs Pince ? »
« - Elle m'a confisqué la cape grâce à toi. »
Draco Malefoy semblait avoir avalé un bon litre d'Empestine. Il effaça la distance entre lui et sa Némésis et murmura :
« - Notre cape ? »
« - Notre ? »
« - Enfin je veux dire… après ce qu'on a partagé là-dessous ; tu comprends ? »
« - Non je ne comprends pas. Rétorqua Harry, à bout de nerfs. On n'a rien… partagé…excepté une haine mutuelle et durable. »
Draco ne laissa pas transparaître son trouble puis dit d'une voix plus forte :
« - Comme si je m'attendais à autre chose venant de toi, Potty. »
Le Gryffondor lui transmit tout son dédain à travers un regard et se dirigea vers le Grand Escalier, surement pour une énième retenue…
« - On y va Draco ? »
La voix de Théodore le fit sortir de ses pensées. Le fumet irrésistible du dîner l'attendait. Or, il serra les poings et déclara sans même se retourner :
« - Je dois aller faire quelque chose. Ne m'attends pas. »
Il traversa le Hall et monta quatre à quatre les marches du Grand Escalier. Arrivé au cinquième étage il fonça vers la bibliothèque où les derniers élèves s'en allaient. Il jeta un bref coup d'œil à l'intérieur et rentra quand Mrs Pince fut de dos. Il courut le plus silencieusement possible jusqu'à une rangée et se cacha dans un renfoncement de mur. Il attendit dans cette position inconfortable pendant de longues minutes avant que la bibliothécaire ne s'en aille, verrouillant la porte derrière elle. Quand la porte fut close, Draco s'extirpa de sa cachette et formula :
« - Accio cape d'invisibilité. »
Rien ne se produisit. Il s'y était attendu mais avait tout de même décidé d'essayer. Il souffla péniblement et se dirigea vers le bureau encombré de Mrs Pince. Il souleva un tas de rouleaux de parchemins et faillit se faire attaquer par des trombones lovés sur eux-mêmes tel un reptile particulièrement coriace. Une agrafeuse ensorcelée lui sauta à la figure et mordit avec avidité tout le pourtour du bureau en acajou. De l'encre projeta des tâches un peu partout au fur et à mesure qu'il ouvrait les tiroirs. Soudain, une voix narquoise trancha l'air :
« - C'est ça que tu cherches ? »
Lorsqu'il se retourna, il vit Harry Potter tenant la cape d'invisibilité du bout des doigts. Le Serpentard semblait stupéfait et ne put refermer sa bouche immédiatement.
« - Comment as-tu fais pour… »
« - Peu importe. L'essentiel c'est que je l'ai à présent. Cette vieille harpie n'en connait pas la valeur de toute manière et l'aura oublié si ce n'est pas déjà fait. Répliqua le brun en enfilant la cape d'invisibilité. »
Maintenant qu'on ne le voyait plus, le Serpentard prononça :
« - Eh, Potter ! Tu ne vas quand même pas t'en aller sans moi ? »
« - Tu as peur du noir Malefoy ? Demanda Harry avec une pointe d'amusement dans la voix. »
« - Je n'ai pas envie qu'on me soupçonne d'avoir volé quelque chose ici. »
« - Bah, tu es déjà en très mauvaise position si tu veux mon avis… »
« - Je n'en ai rien à cirer de ton avis Potter parce que je… »
Sans préambule, une main vint caresser son entrejambe. Les mots qu'il s'apprêtait à dire restèrent coincés dans sa gorge. La main de Potter plongea dans son pantalon et ses doigts vinrent à frôler sa virilité.
« - C'est pour ça que tu étais si irritable ? Dit-il d'une voix rauque tandis qu'il laissait la cape tomber à ses pieds. »
Draco ne répondit rien et se contenta de fermer les yeux afin de se délecter de cette caresse. Très vite, il sentit son orgueil gonfler et ne put contenir davantage la mélopée de gémissements qui s'écoulaient de ses lèvres. Harry fit de luxuriants mouvements de va-et-vient le long de son membre frémissant et ajouta :
« - Satisfait d'avoir obtenu sa friandise Malef… »
Soudain, la porte de la bibliothèque s'ouvrit en grand sur Rusard qui s'écria :
« - Vous êtes pris la main dans le sac sale petit morveux ragou… »
Le concierge ne put finir sa phrase que sa voix se perdit et il roula des yeux avant de s'évanouir. Le pauvre homme – à cent cinquante ans passés – n'avait pas supporté le choc d'une telle vision. Harry n'avait pas retiré sa main du dit sac durant cette scène quelque peu improbable et Draco semblait être pétrifié d'horreur. Quand la tête de Rusard heurta le parquet impeccable de la bibliothèque, le blond déclara :
« - Et on fait quoi maintenant ? Rusard dira aussitôt à Ombrage que… »
« - Elle ne le croira pas. Ce n'est qu'un vieux Cracmol gâteux et sans importance selon elle. Dommage que je ne sache pas opérer le sort d'Amnésie… Ajouta-t-il d'un air songeur en enlevant sa main du pantalon de Draco. »
« - Granger se fera un plaisir de t'aider. Dit le Serpentard d'un ton cynique en ramassant la cape d'invisibilité. Viens avant que Miss Teigne ne débarque. »
« - Je croyais que l'insigne de préfet était la meilleure cape d'invisibilité dans l'enceinte du château ? Murmura Harry en le rejoignant sous l'étoffe fluide. »
« - Ton imbécilité te perdra mon cher Potter. »
Tous deux sortirent de la bibliothèque sans même un regard vers Rusard étendu les bras en croix. S'il mourrait, tous les étudiants de Poudlard fêteraient cela pendant un bon mois ! Un peu plus loin, ils rencontrèrent la Dame Grise – le fantôme de Serdaigle – parlant toute seule. Ils la regardèrent traverser le mur d'un air mélancolique, puis poursuivirent leur route.
« - On est dans une école de timbrés. Grommela finalement le blond. J'aurais préféré de loin être à Dumstrang qui est une vraie école de sorcelerie. »
« - Oui, mais en attendant tu es là, coincé sous cette cape d'invisibilité. Fit remarquer Harry avec un sourire goguenard. »
« - Pas la peine de me le rappeler ! »
Ni le Gryffondor, ni le Serpentard ne savaient où ils allaient exactement. Leur destination finale se trouvait le plus loin possible – du moins qu'ils ne se séparent qu'à l'aube. Ils sortirent dans le parc où l'air tiède du printemps vint balayer leur visage. Draco jeta un regard en biais à sa Némésis avant de le saisir par le bras et de se mettre à courir.
« - A quoi tu joues Malefoy ? Demanda Harry, la voix haletante. »
« - Un nouveau jeu. Plus intéressant que tu le soupçonnes... Répondit-il vaguement alors qu'ils s'arrêtaient près du Lac. »
« - Plus intéressant que quoi ? Questionna le brun. »
« - Que ça… »
D'un geste brusque il précipita Harry dans l'eau froide du Lac. La cape leur collait désormais à la peau. On ne voyait que les encyclies former des cercles concentriques autour de leurs deux silhouettes toujours aussi invisibles.
« - Tu es MALADE ! S'écria Potter. »
Draco lui dévora les lèvres, avec un sourire carnassier avant de répondre en un souffle :
« - Pas si fort Potter, on va nous repérer… »
Leurs cheveux étaient désormais trempés, balayant leurs fronts et leurs yeux. Harry battait des jambes dans son pantalon - désormais collant – afin de flotter à la surface. Il traçait des demi-cercles avec ses bras tandis que le Serpentard le regardait faire avec une petite moue.
« - Tu nages aussi bien que le chat à Granger. Dit-il d'un ton sarcastique. »
« - J'nage pas ; j'essais juste de ne pas couler ! Riposta le Gryffondor, légèrement contrarié. »
« - C'est du pareil au même Mon Petit-Pote-Potter. Ajouta le préfet des vert et argent avant de fondre sur ses lèvres avec sensualité. »
Harry répondit à son énième baiser avec fièvre. Leurs langues tanguaient encore et encore. Draco attrapa la nuque de son amant et leurs corps entrèrent en contact telle une onde de choc indescriptible. La virilité du Serpentard était encore mise à rude épreuve alors qu'elle s'était à peine remise de leur écart dans la bibliothèque. L'attrapeur des rouge et or saisit fermement le postérieur de sa Némésis et le malaxa sous l'eau. Contre ses lèvres, Draco grogna :
« - N'y prends pas trop goût Potter ou tu risquerais de le regretter. »
Harry éclata de rire et recommença de plus belle sans prêter attention aux protestations du blond. Ce dernier, au bout de quelques minutes, fit une immersion sous l'eau. Le Gryffondor, déjà ébouillanté par leurs échanges luxuriants, avait d'abord paniqué avant de sentir deux mains caresser sa hampe dressée. Dès lors, Draco refit surface, sa main toujours sur le membre de son partenaire.
« - Tu… M'as foutu la…Frousse. Hoqueta le brun entre deux gémissements. »
« - Où est passé le royal Gryffondor ? »
« - Il s'est mué en vil Serpentard. »
« - J'ai cru le remarquer ces derniers temps. Susurra le blond tandis qu'il accélérait la cadence de ses mains sur sa virilité. Tu aimes, n'est-ce pas Potter ? »
« - Non je déteste ça. »
« - On dit toujours ça avant d'hurler mon nom dans toutes les notes possibles et inimaginables. »
« - Tu as la tête de la taille d'une citrouille. Haleta le brun tandis qu'il était sur le point de franchir le point de non-retour. »
A ces mots, Draco Malefoy s'arrêta brusquement et disparut sous l'eau. Harry se maudit intérieurement. Il allait le laisser là, totalement excité, simplement par vengeance… Le Gryffondor allait faire demi-tour à la nage quand deux mains enserrèrent ses hanches et firent glisser son pantalon. Aussitôt, la virilité de Draco se pressa délicieusement contre ses fesses.
« - Il n'y a pas que ça qui fait la taille d'une citrouille. Prononça le blond d'un ton narquois. »
Harry voulut rire mais sa voix resta bloquée dans sa gorge quand il sentit quelque chose s'introduire en lui lentement. Il cria de douleur. C'était désagréable et sa Némésis le faisait exprès. Draco voulait lui montrer qui était le plus fort en toute situation. C'était sa vengeance personnelle.
« - On ne frustre pas un Malefoy et on le ridiculise encore moins. Argua le Serpentard en commençant à faire de lent va-et-vient. C'est compris Potter ? »
Harry se mordit violement la lèvre afin de ne laisser s'y écouler aucun son. Le blond lui asséna un coup de rein plus violent et reprit :
« - C'est compris ? »
« - Je crois. Dit-il d'un ton hargneux. »
« - Je veux que tu en sois sûr et certain afin de ne plus recommencer. »
Les va-et-vient furent de plus en plus rapides. Autour d'eux, l'eau du Lac ondulait. Draco continua sur sa lancée, Harry trépignant de plaisir contre lui. Le Serpentard lui mordait allégrement la peau du cou. Harry ne tenait plus. Il avait l'impression que son corps était trop étroit pour contenir toutes ces sensations. Finalement, Draco se répandit en lui et ils restèrent là, l'un contre l'autre, flottant à la surface du Lac sous la cape d'invisibilité. Au loin, ils entendirent les aboiements de Crockdur. Le préfet des vert et argent se retira et formula :
« - A demain Potty. Et n'oublies pas ta cape d'invisibilité surtout. »
« - Je n'y manquerai pas. Répondit Harry, d'une voix lointaine. »
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Trois jours plus tard, ils firent l'amour entre le sablier des Gryffondor et Serpentard tandis qu'un préfet patrouillait non loin, surveillant les allés et venus des élèves jusqu'au parc de Poudlard. L'ironie du sort voulut que Ron passa justement par là demandant à Seamus Finnigan :
« - Tu n'aurais pas vu Harry ? Il a tendance à disparaître ces derniers temps. »
Savait-il que son meilleur ami était à seulement quelques mètres de là ? Harry échangea un sourire avec Draco – dissimulés sous la cape comme à leur habitude. Ce n'était pas que des parties de jambe en l'air. C'était bien plus que ça. Ces rendez-vous où l'on alliait deux opposés qui étaient prêts à tout pour repousser leurs limites - aussi lointaines soit-elles...
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Le pire fut évité lors d'un match Pouffsouffle contre Serdaigle. Harry était le seul invisible. Il était juste derrière Draco, dans la tribune Serpentard au premier rang. Les joueurs filaient devant leurs yeux écarquillés par le plaisir et les supporters ne se préoccupaient pas de leur Prince des Serpentard. Sauf que ce dernier multiplia les bêtises en tous genres. Il commença par laisser échapper des sons significatifs :
« - Oh oui…. Oui…. Oui… Gémit-il. »
Blaise Zabini, se tenant non loin, le regarda d'un air dédaigneux et répliqua :
« - Quel enthousiasme ! On n'avait jamais vu ça… Je crois que ça va aller Draco : Serdaigle vient juste de marquer dix points ; pas de quoi sauter au plafond. »
Les lèvres extrêmement pincées, le préfet des vert et argent acquiesça alors que sa seule envie était de crier son plaisir débordant. Quelques minutes après, alors qu'un poursuiveur des Pouffsouffle passait juste devant lui, Malefoy cria :
« - Oui, là ! Juste là ! »
Le joueur s'arrêta net à sa hauteur et répliqua :
« - C'est bon, je crois savoir où se trouve l'endroit où je dois marquer ! »
Harry exultait. Il ne pensait pas que ce genre de situations pouvait l'exciter à ce point. Et pourtant…. L'apothéose fut au moment où Lee Jordan hurla dans le mégaphone « SERDAIGLE L'EMPORTE » au même moment où le cri de pure jouissance de Draco se mêlait à ceux des supporters. C'était un moment à en couper le souffle. Finalement, le Gryffondor se retira en silence, profitant de la cohue tout autour. Draco se retourna et le remercia du regard bien que son amant fut invisible aux yeux de tous – y comprit lui. Harry descendit avant que les élèves en eurent l'idée.
Le Survivant se mélangea à la foule grossissant puis enleva sa cape d'invisibilité quand il fut sûr et certain de ne pas paraître suspect. Hermione le rattrapa en de grandes enjambées et lui demanda :
« - Où étais-tu une fois de plus ? »
« - J'ai profité du match pour aller voir Graup. Mentit-il avec un sourire aux lèvres. »
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Draco et Harry avaient finalement redoublés les lieux improbables. Au début du mois de Juin, la table d'étude favorite d'Hermione avait été souillée comme bien d'autres au sein de la bibliothèque de l'école. D'ailleurs, un soir ils avaient carrément saccagé le département de Métamorphose ce qui fit supposer Albus Dumbledore qu'un nouvel esprit frappeur hantait le château.
Quand Harry prit connaissance de cette théorie, il éclata de rire. Draco l'apprit peu de temps après de la bouche de son amant. Et pour la première fois de leur existence ils se sentirent complices et non pas ennemis.
Comme quoi, être invisible nous faisait voir le monde d'une autre façon…
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FIN
Voilà ! La fin de cet Os que beaucoup ne considère plus comme Os mais bon. Cela en est un ! J'ai prit un plaisir fou à l'écrire. C'était drôle et puis certaines situations - dont les scènes avec Rogue - me semblaient délicieuses. Pour la fin, vous la trouverez peut-être précipitée mais la boucle est bouclée. Je voulais une véritable chute. Sinon, vous constaterez qu'il n'y a pas de "je t'aime" mièvre à la fin. D'ailleurs, j'ai laissé entre parenthèses toute notion d'amour ou d'affection. Ils sont justes complices sans plus. Je ne voulais pas d'amour entre eux cette fois-ci. Enfin bref, j'ai dans l'espoir que vous avez aimés !
Merci à Livioute de m'avoir corrigé & à LittleBeattle pour me soutenir chaque jour que Merlin fasse.
Love From Your Dairy.
Nota Bene : J'ai écris d'autres DMxHP ! Biblio : [fic] As A Girl [complète] / [incomplète] Papiers Froissés * que j'aime de tout mon petit coeur d'auteuz. + Os : Moha ou Les Cris du Coeur * que j'adore * Act Of Violence & Post-It * du même genre que Under The Invisibility Cloak.
Pub : Les Serpentard sont des Lâches, LittleBeattle [DMxHG] / Quand l'Amour Sauve de la Haine, MlleGanou [DMxHG] & Our Playing Field, Livioute [DMxHP]
A bientôt je l'espère.
Lemoneusement votre.