Tout à Stephenie Meyer.
Beta LouveCB
PDV BELLA
Ça fait quatre mois qu'il m'a laissé. Il m'a demandé de vivre ma vie d'humaine.
J'allume une cigarette.
Au début je ne voyais pas ma vie sans lui.
Je réajuste ma mini jupe noire avec fermeture éclair devant.
Mais maintenant… Je ne veux plus me morfondre.
Mes bas sont en place.
Je veux m'amuser, seule ou accompagnée.
Je vérifie mon corset rouge et noir.
J'ai dix-sept ans et la… Vie devant moi.
Je regarde mes bottes à talons aiguilles.
Il m'a demandé de m'amuser. OK. Je vais le faire.
Je prends mon manteau en cuir.
Je recrache la fumée de ma cigarette bien entamée. Charlie va gueuler. Pas le droit de fumer dans ma chambre. Tant pis.
Je sors délicatement, marchant sans faux pas avec mes talons et descends les escaliers.
« Ou vas-tu ce soir ? » demande Charlie
« Port Angeles avec Mike et la bande. »
« Fait attention à toi. »
« Toujours. » dis-je écrasant ma cigarette dans le cendrier.
Charlie ne dit rien, il a l'habitude depuis trois mois. C'est mon nouveau plaisir.
J'entends la voiture. Je me précipite dehors. A peine ai-je fermé la porte que je me fais siffler par les garçons. Je tourne sur moi-même en me déhanchant, les allumant un peu plus.
« Aller, te fait pas désirer Bella ! » me dit Tyler alors que je les rejoins doucement.
Je monte sur la banquette arrière à côté d'Éric. Tyler monte devant à coté de Mike qui conduit.
Je cherche mon briquet en ouvrant la fenêtre.
« MERDE ! » râlai-je
Je me détache et m'avance derrière Mike, mes mains finissent dans ses poches à la recherche d'un briquet. Lui aussi fume. Alors que je frôle son entre jambe la voiture fait un écart, mais moi je rigole vu que j'ai trouvé l'objet que je cherchais. Je rigole en allumant ma cigarette.
« Et bah, mon petit Mike, perturbé ? » me moquai-je
Pourtant il devrait avoir l'habitude. Je pose mes pieds sur les cuisses d'Éric. Sa main vient sur ma cuisse. Je le regarde avec un sourire en coin. Sa main remonte sur ma cuisse et s'arrête en haut de mes bas.
« Quoi ? Tu m'aimes pas ? » demandai-je innocemment.
Après mon petit mois de déprime, je me suis mis une grosse claque et fait des hommes, mes jouets. J'ai appris à mentir, domaine où je n'excellais pas. Maintenant, je manipule, je m'amuse. Je ne reparle qu'avec ces trois-là. Les autres n'ont pas d'importance. Je crois que je suis passée pour la salope du lycée. Ils racontent tous qu'après Cullen je couche avec Mike, Tyler et Éric. Comment les blâmer ? Ils n'ont pas vraiment tort. Mais je ne l'avouerai pas. Ils m'oublieront tous à la fin du lycée. Puis qu'ils viennent me dire quelque chose. Je vais les recevoir. J'ai changé, les gens m'évitent, soi-disant je ferais à moitié peur. S'ils savaient…
« J'ai une autre surprise. » dis-je le fixant toujours.
Je prends sa main et la remonte encore. J'écarte légèrement mes cuisses. Ses doigts effleurent mes lèvres intimes. Je laisse échapper un gémissement provoquant même s'il ne me fait pas plus d'effet que ça.
« Tu vas nous rendre fous Bella. » dit Éric laissant ses doigts s'attarder sur mon intimité.
Je souris en coin. C'est le but mon petit, c'est le but. Vous profitez de mon corps mais rien d'autre. Je n'ai plus de cœur. Il me l'a arraché en partant. Stupide mec.
« Au lieu de tripoter Bella, sort de la voiture. » grogne Mike
Je sors rapidement et embrasse rapidement Mike sur la joue. On est arrivé devant la boite la plus branchée de la ville. Normalement faut faire la queue mais vu qu'on y vient toutes les semaines, on est connu. Bon j'ai aussi couché avec le videur. Pas de ma faute j'avais un peu bu et dans le noir il avait des airs… à LUI.
On s'installe à notre table. Je commence avec une vodka et red bull. Et oui je bois en plus. Éric essaye de remettre sa main sous ma jupe mais je le pousse.
« Plus tard mon poussin. »
Je bois un deuxième verre et pars danser dans la cage. Je m'éclate pendant une bonne heure. Faisant défiler les mecs qui dansent avec moi. Je laisse leur main sur moi, ils ne me tripotent pas non plus. Faut pas pousser. Un type m'offre à boire, je le suis. On discute. Un peu, enfilant les verres. Je tiens bien l'alcool. Pour être bourrée, il m'en faut. L'habitude ? Sûrement… Après six ou sept verres je le quitte, il m'énerve. Je rejoins mes amis sans prêter attention aux autres. Pourtant je sens un regard insistant sur moi. Je n'y fais pas attention, j'ai l'habitude de ces regards. Ceux des hommes qui se demandent ce qu'il y a sous ma jupe et si mon décolleté n'est pas rembourré. Et non il ne l'est pas mais vous ne le verrez pas.
Je m'assoie. Tyler embrasse une greluche. Éric est bourré et écroulé sur la banquette. Mike est sobre.
« Mon cher petit Mike. On va danser ? » demandai-je
Il ne se fait pas prier et me suit. On danse super serré. En gros je l'allume à mort.
« Bordel Bella j'ai trop envie… »
Même pas foutu de dire le mot SEXE. Je lui répéterai en boucle jusqu'à ce qu'il tombe évanoui de gêne. On finit rapidement dans les toilettes. Mon estime de moi a sérieusement baissé mais je fais tout pour l'oublier… Autant pour lui que moi c'est très difficile. Il ne se rend pas compte de ce qu'il m'a fait subir. Il a dit que pour lui en vampire c'était dur, mais MOI il y a pensé ? Non ! Pas une seule PUTAIN de seconde.
Voilà, à chaque fois que je couche avec un garçon je repense à lui. J'aimerai que ce soit ses mains qui me touchent. Est-ce pour ça que je couche avec autant de personnes ? Sûrement... Après tout je suis Bella… Isabella Swan. L'Héritière… Oula, je m'égare. Peu importe.
Une fois fini, on retourne chercher Éric et Tyler. Chez moi, je m'écroule sur mon lit. Stupide condition d'humaine. Toujours fatiguée. Je m'endors toujours habillée. Le lendemain, je me réveille vers quatorze heures. Je prends une douche et descends prendre mon petit déjeuner composé d'une cigarette et d'un verre de jus d'orange. Je rejoins mon père assis dans le salon, toujours avec ma cigarette.
« Lut. »
« Bonjour demoiselle. »
« Pas de leçon de moral, j'ai passé l'âge. »
« Je sais ma belle. Je sais. » sourit-il blasé. « Tu deviens vielle, fait gaffe. »
On rigole.
« Jacob a appelé. Il voulait te voir. » me dit Charlie « J'ai appris que les Cullen étaient TOUS revenus. Soi-disant parti voir de la famille en Europe. »
« Ohhhhhh. »
C'est tout ce que je trouve à dire.
« Je retourne dans ma chambre. »
Je me vautre sur mon lit. Ça veut dire que demain je vais le revoir. Compte pas sur moi Cullen pour te tomber dans les bras. Je vais continuer ma vie comme je l'entends, même si au fond de moi j'ai envie de lui sauter dessus et de l'embrasser. De lui pardonner la souffrance qu'il m'a fait endurer. Juste pour calmer mon cœur qui saigne - façon de parler - à chaque seconde.
Habillée d'une jupe blanche courte, d'un dos nu gris, des chaussures grises à talons style années trente, le tout accompagné d'un manteau blanc, je monte dans ma voiture et part au lycée. Je ferme la porte de ma voiture. Vivement la fac pour commencer une nouvelle vie. Encore. Je prends mes meilleures amies - mes cigarettes - et en allume une. Je les vois loin de moi sur le parking. Je sens le même regard que samedi soir. Étaient-ils en boite eux aussi ? Peu importe. Je me dirige de ma démarche gracieuse vers les bâtiments, fumant ma cigarette. Quand je passe à côté d'eux, je ne leur adresse pas un regard et les provoque crachant ma fumée. Je rejoins mes amis qui m'attendent.
« Salut Bella. Toujours aussi canon ! » me dit Mike
« Arrête, tu vas me faire rougir ! » rigolai-je
Tyler passe son bras sur mes épaules en jetant un coup d'œil à Cullen derrière nous. Je ne veux pas savoir à quoi il pense mais je rigole attirant le regard des autres sur moi.
PDV EDWARD
Je vois Bella arrivé sur le parking et s'allumer une cigarette. Je lui avais dit de profiter de la vie, pas de la bousiller ! Ma colère monte doucement en moi. Je voudrai qu'elle me regarde et qu'elle comprenne que je suis désolé, que je ne voulais pas ça. Pitié Bella, regarde-moi. Mais non, elle nous ignore royalement allant même jusqu'à me provoquer en crachant sa fumée devant moi. Mais le comble étant les pensées des trois garçons qu'elle rejoint et qui rêvent de coucher avec elle. Je retiens un grognement sourd quand Tyler passe son bras sur les épaules de MA Bella. Et ses pensées sont tellement érotique. Gros pervers. Alice, rappelle-moi pourquoi nous sommes revenus ?
Parce qu'Alice me l'a demandé.
Parce que ma famille me l'a demandé.
Parce que Carlisle a cru en mon avenir avec elle.
Parce qu'il me cache quelque chose la concernant.
Parce qu'elle me manquait.
Parce que, au fond, je savais que j'avais fait une connerie.
Parce qu'elle me manquait.
Parce que je suis complètement accro à cette humaine.
Parce que SURTOUT elle me manquait.
Jasper me tape sur l'épaule pour me réconforter. Après tout, je l'ai cherché en la laissant.
Une semaine qu'elle m'ignore, mais le vendredi j'essaye de lui parler et je me suis fait rembarrer comme il faut.
« Bella ? Peut-on parler ? » lui demandai-je la retenant gentiment par le bras.
Elle se détache de moi.
« T'es qui toi ? On se connaît ? » demande-t-elle froidement avant de partir.
« Je t'avais dit que cela n'était pas une bonne idée. » dit Alice enfonçant un peu plus le clou.
« Allons en boite ce soir ! » sourit Emmett. « Entre hommes ! »
« Si tu veux. » bougonnai-je
Le soir une fois notre relookage made in Alice nous partons. ENFIN ! On va à Port Angeles, dans la boite la plus branchée. La soirée est bien avancée quand on entend des sifflements provenir de la piste. Ce que nous voyons avec mes frères est …
PDV BELLA
Jacob m'a piqué une crise comme quoi on ne se voyait quasiment plus. Alors ce soir on va en boite. Juste lui et moi. Je l'adore certes mais sortir juste lui et moi, on dirait… Un couple. Sauf que je vois au loin les trois Cullen. Ok. Finalement on va bien s'amuser. Alors que nous sommes un peu imbibés, surtout lui, je le tire pour danser.
Je l'allume comme une folle, le pauvre, son pantalon n'en peut plus. Et mon cul se frotte outrageusement contre lui. Mes mains glissent sur sa nuque. Le reste de mes cours de danse sont utiles. Je fais des gestes dignes d'une strip teaseuse. Rapidement tout le monde s'écarte pour me laisser faire. Des sifflements se font entendre. Aller Cullen, montre-toi, je sais que tu entends leurs pensées lubriques.
Ça y est, il est là, avec Jasper et Emmett. Leur tête est impayable.
Choc.
Étonnement.
Choc.
Excitation.
Choc.
Envie.
Choc.
Désir.
Moi je rigole intérieurement. Tu en veux plus mon petit Jasper.
Excitation.
Jasper fait un sourire en coin que je lui rends. Je reporte mon attention sur mon ex petit ami de vampire. Je fais des gestes encore plus sensuels sur ce pauvre Jacob qui n'en peut plus. Ma langue glisse sur ma lèvre inférieure, mon regard est de braise. Mes mains glissent de ma poitrine à mon ventre, effleure mon intimité.
Mais vient la fin de la chanson. Je me pousse de Jacob tout en fixant Edward. Avec mon ami nous partons.
« Tu viens Jacob, je vais me faire pardonner ! » lui murmurai-je à l'oreille, mon regard toujours planté dans les beaux yeux dorés du vampire.
Je sais que tu m'entends Cullen, mais tu vois ce que tu perds. Dommage.
Avec un rire frivole nous quittons la boite. Dommage que je ne sois pas empathe. Jasper doit se marrer.
Je dépose Jacob chez lui et part faire un tour…
Alice m'a envoyé des messages dimanche pour savoir ce que j'avais fait aux garçons, elle n'a rien vu, Jacob étant avec moi. Je ne lui ai pas répondu. On inverse les rôles Alice. Je te fais tourner en bourrique.
Puis techniquement je ne leur ai rien fait. C'est eux tout seuls qui ont regardé. Elle m'a dit qu'ils étaient dans la lune. Tous les trois…
Suis-je douée à ce point ? Faut croire.
Mais je sens que le lundi va être différent. Puis je me sens encore…
Pendant la pause déjeuner, je pars me promener dans les bois, j'ai compris que les filles Cullen voulaient me parler. Elles me suivent, je les entends derrière moi.
« Mais qu'ai-je donc fait à vos maris ? » demandai-je moqueuse sans me retourner.
Je trouve un arbre couché et m'y assoie. Elles se plantent devant moi. J'aurais presque peur.
« Pourquoi ne veux-tu pas nous le dire ? » supplie Alice. « Tu es pourtant ma meilleure amie. »
J'éclate de rire, un rire faux et m'allume une cigarette en croisant mes jambes dénudées.
« Était ma petite Alice. Tu es parti tout comme LUI. » crachai-je « Mais je sais, tu ne voulais pas, tu voulais rester avec la petite humaine que je suis … Bla bla bla bla bla. »
J'ai quand même une pointe de remords quand je la vois sangloter mais je ne le montre pas.
« Ton adorable frère t'a dit que moi aussi j'avais quelque chose à lui dire AVANT ? » demandai-je n'attendant pas de réponse. « Non, bien sûr. Mais tu vois ce que MOI j'avais à lui dire aurait pu changer l'avenir mais MR, étant trop égoïste, a préféré lâcher la basse besogne et fuir à toute jambe. C'est sûr que c'est plus simple de partir que d'assumer ses sentiments. » Je les fixe. « OH pitié ne me regardez pas ainsi, je sais qu'il m'aime toujours malgré qu'il ait préféré prétendre le contraire. Je ne suis pas si sotte. Il suffit de voir sa tête. Mais rassurer moi, ce n'est pas parce que vous être revenus que vous CROYEZ que je vais vous pardonner en un claquement de doigt ? Hein ? Ça risquerait de me vexer. » dis-je avec une moue boudeuse.
« Comment oses-tu nous parler ainsi ? » crache Rosalie
« En alignant un mot après l'autre » la provoquai-je sans la lâcher des yeux.
Il n'en faut pas plus pour faire exploser le bouchon de la belle blonde qui se met à courir très vite vers moi, sûrement prête à me tuer.
PDV ALICE
J'ai à peine ma vision de Rosalie sautant sur Bella que celle-ci se produit. Edward l'a sûrement vu et va arriver avec les garçons. Je n'ai pas le temps d'arrêter ma sœur qui se précipite sur Bella. Bella l'humaine. Néanmoins ce que je suis en train de voir me perturbe. Et pour cause : Rosalie n'a pas eu le temps d'atteindre Bella que celle-ci d'un geste négligeant avec son bras, l'a repoussée. Je ne l'ai d'ailleurs pas vu se mettre debout, sûrement trop concentrée sur Rosalie. Rosalie qui finit dix mètres plus loin, aux pieds des garçons qui restent ébahis comme nous tous.
Bella émet un grognement humain voyant sa cigarette écrasée. Elle s'en rallume une autre alors que Rosalie se relève choquée et énervée, elle va repartir mais Emmett la retient. Bella esquisse un faux sourire voyant la scène.
« Tu as tellement changé… » soufflai-je ne me préoccupant peu du fait qu'une humaine a envoyé un vampire loin d'elle.
Pour toute réponse elle éclate de rire, mais un rire vrai, elle en pleure. Je ne vois pas ce que j'ai dit de drôle. Rosalie se débat toujours très énervée.
« Rosalie, arrête, tu vas encore te faire du mal… Puis franchement… La honte… Se faire battre par une pauvre petite humaine fragile qui se brise SI facilement… » dit-elle fixant Edward. « La preuve… » dit-elle fixant Rosalie
Ce sont les mots qu'il lui a dits. Là encore, elle éclate de rire. Personne ne comprend et personne n'ose lui demander comment elle a pu faire ÇA.
« Quand vous serez moins … » commence-t-elle « Non laissez tomber… »
Puis elle s'en va en fredonnant la berceuse qu'Edward lui a écrit. Chaque note est bonne, le ton est bon… Comment peut-elle se souvenir de cela aussi précisément ? Rosalie se calme même si elle rêve de dévisser la tête de Bella. Nous aussi, on repart en cours.
« Elle a de la chance que tu l'aimes, parce que sinon… » dit Rosalie à l'intention d'Edward
« Il faudrait que l'on en parle à Carlisle. Aurait-elle un pouvoir ? » propose Emmett
« Il va se mettre à paniquer. Dès que l'on en parle, il… » commence Jasper
« Il pense forcement à autre chose, me cachant ses pensées. »
« Il a insisté pour que tu retournes auprès de Bella. » dis je
« Cette humaine est vraiment forte… » constate Rosalie toujours énervée.
Et si elle n'était pas ce qu'elle prétend être ?
PDV BELLA
Je repars toute fière de moi. Ça soulage. Par contre je risque d'avoir un bleu.
« Tu étais où ? » me demande possessivement Mike.
« En train de me masturber dans les toilettes. » dis-je me suçant un doigt.
Non mais il se prend pour qui ? Stupide mec. En plus il bave. Voilà les Cullen sont de retour et moi j'ai plus envie de m'amuser. Enfin plus envie de coucher avec n'importe qui. Je ne le montre pas mais je le trouve toujours aussi sexy et attirant. Vais-je résister à l'envie de l'embrasser ? De le toucher ? Certes il m'a fait mal, mais lui aussi s'est fait mal. Et vu son état, il doit souffrir atrocement… Plus que moi ? Égalité. Mais s'il recommençait ses crises « Je vais te faire mal ? » le supporterai-je encore.
A moins que je lui dise comme j'avais prévu de lui dire il y a quatre mois ?
On verra.
Puis finalement non.
Il n'a que ce qu'il mérite.
Mais moi ?
Est-ce que je veux être heureuse ?
Est-ce que je veux un autre homme que lui ?
Probablement pas.
Impasse…
Lui dire.
Mais s'il m'en veut d'avoir gardé ce secret pendant si longtemps ?
Si jamais il repart.
Mais cette fois ci vraiment énervé.
Le supporterai-je ?
Non.
Mourir ?
Si cela était si simple.
Jacob ?
C'est sûr il me tuerait sans hésiter.
Est-ce que je veux perdre mon ami ?
Au dépend de mon amour ?
Au dépend de mon cœur ?
Je l'ai traité de lâche.
Mais je ne suis pas mieux.
J'aurai pu le retenir.
J'étais trop anéanti pour parler et bouger.
Excuse ?
Stupide condition d'humaine.
A qui la faute ?
« Miss Swan ? Pouvons-nous faire part de vos songes ? » demande mon prof.
Je lui fais un sourire d'excuse qui semble lui convenir.
Une fois arrivée chez moi, je redeviens MOI, fais mes devoirs et part faire un tour dans les bois.
PDV JASPER
Après notre entrevue avec Bella et nos cours mortellement ennuyeux, nous rentrons à la maison, interroger Carlisle. Rosalie lui explique ce qui s'est passé. Je le sens tendu. Edward n'a pas l'air satisfait. Il doit encore lui cacher ses pensées.
Avec toutes mes années d'existence, je n'ai jamais vu un tel pouvoir.
« Serait-elle un genre de super girl ? » demande Emmett
« Ou un autre super héros ? » propose ma femme, très songeuse.
Carlisle retient un sourire devant notre bêtise. Faut dire qu'il y a de quoi.
« Tu as une explication. Pas vrai Carlisle ? » demande Edward.
« Oui, j'en ai une. Mais ce n'est pas à moi de vous le dire mais à Bella, si elle le veut. Mais je peux toujours écouter vos propositions. »
Toutes les idées les plus idiotes sortent de nos bouches. Mais d'un coup je me fige, je sens un vampire. Les autres aussi. Il approche, il est proche de la maison. Sa vitesse ne réduit pas. Sans frapper à la porte le vampire entre. On se fige tous devant ELLE. Ses yeux sont bizarres, un mélange de rouge et or. On dirait un nouveau né en train de devenir végétarien.
« Bonjour. » sourit Carlisle.
« Bonjour ! » répond-elle souriante.
Elle s'installe sur un canapé comme si de rien était, en nous ignorant.
« Sympas vos idées, certes très stupides mais sympas. » rigole la vampire.
Quel culot. Carlisle vient s'asseoir à son coté. Le reste de la famille la rejoint.
Étonnement.
Surprise.
Joie.
Edward est le seul à rester debout planté dans le hall, comme figé.
« Edward vient poser ton cul sur ce fauteuil au lieu de me regarder ainsi. » ordonne-t-elle
Il vient s'asseoir sans la quitter des yeux. Elle ne va pas s'envoler, pensais-je. Il grogne pour me répondre mais reste fasciné devant l'intruse comme nous tous.
Elle commence à discuter avec Carlisle comme si nous n'étions pas là.
« Vu leur tête, je vois que tu as gardé le secret. »
« Mais comme tu me l'as demandé. » sourit Carlisle. « J'avais juste des doutes quant à ton identité. Je ne t'avais jamais vu sous ta forme humaine. Mais ton regard m'a convaincu que c'était toi. »
Il rigole.
« Tu faisais déjà peur à la garde chez les Volturi. Démétri et toi étaient de vraies terreurs. »
« Et ! » Elle le frappe gentiment. « Soit gentil avec mon frère ! »
On reste tous étonnés des révélations du vampire. Démétri ? Son frère ? Mais au point où nous en sommes. Et apparemment ce n'est pas fini.
« Puis d'abord il l' EST toujours ! » boude Bella nullement vexée.
« Au risque de te mettre en colère, mais pourquoi as-tu décidé de révéler ton secret que tu gardais précieusement ? » demande notre père qui est le seul à piger la conversation. « Tu t'étais promis de le garder pour toi. Même si je n'ai jamais su pourquoi. »
« Pourquoi je ne peux pas lire dans les pensées de Carlisle? » boude Edward « J'essaye depuis quelques minutes et RIEN. »
Bella le regarde pour la première fois et sourit en coin.
« Ah, les jeunes ! » souffle la vampire.
On s'offusque tous.
« Et quel âge as-tu ? » crache Rosalie
« Mmm, 502 ans dans quelques mois. » dit-elle comptant sur ses doigts « Et toi ? » demande-t-elle en fixant la blonde, avec un sourire innocent.
On la regarde tous choqués.
« Bref. « Souffle Bella « Je n'aime pas parler de moi. »
On esquisse tous un sourire. Cela ne change pas.
PDV BELLA
Je dois me lancer, j'ai fait le plus dur et le plus important, protéger les pensées de Carlisle. Je veux qu'il l'apprenne de ma bouche. Je souffle inutilement.
« Pour en revenir à ta question, j'y ai pensé pendant presque un an. » Je regarde Edward.
J'y ai pensé depuis que je sortais avec Edward. Je voulais lui dire mais après 500 ans de silence s'était dur. Je ne me cherche pas d'excuses. Je suis consciente de mes erreurs. En sachant qu'il était un vampire, j'aurai dû lui dire au bout de quelques minutes mais non. Je me suis dégonflée, le courage n'est pas ma principale qualité. Puis apparemment il aimait mon côté humain, mon cœur qui bat, mon sang, mes larmes et tous les désagréments qui vont avec… Comme aller aux toilettes, dormir…
Un raclement de gorge me fait revenir sur terre.
Je souris sans joie repensant à cette journée horrible ou tout c'est fini entre lui et moi.
« Mais le jour où je me décide ENFIN, ça ne se passe pas comme prévu. »
Je peux voir Edward chercher dans ses souvenirs.
« Aller, Edward, réfléchi, je suis sûre que tu vas trouver. Puis, je ne suis pas tomber amoureuse de toi juste pour ton physique. »
« Le jour où… »
« Mais vas-y dit le. »
J'enfonce un peu plus le couteau dans mon cœur mort et sûrement dans le sien.
« Bella… » me supplie il
Mes émotions en tant que vampire sont décuplées mais mes émotions en temps d'humaine sont plus…
Je ne lâche pas Edward des yeux, je veux qu'il voit ma tristesse, mon désespoir.
Je ne sais pas combien de temps on reste les yeux dans les yeux.
« Bon on va vous laisser. » dit Alice
« Ça va bien se passer » me promet Carlisle « Bon courage »
Je l'ai beaucoup apprécié pendant son séjour chez les Volturi mais qu'il ne compte pas sur moi pour l'appeler papa.
PDV EDWARD
Je la détaille, ses paroles m'ont fait du mal mais pas autant que j'ai pu nous en faire. Parfois je suis trop con.
Elle est si, belle, parfaite. Cela fait bizarre de la voir en vampire. Plus les minutes avancent, plus ses yeux deviennent comme les miens.
« Tes yeux. » dis je
« C'est normal, ils sont rouges quand je me transforme. »
« Et comment fais-tu pour… »
Je fais un geste vague de tous son corps.
« Vas-tu éviter le sujet en me parlant de mes modifications ? » me demande-t-elle
« Cela en fait partie. » la contrai-je
« Je ne vois pas en quoi notre rupture fait partie de ma condition vampirique »
On se toise. Aucun de nous deux ne veut parler en premier.
« Je m'en veux. » m'excusai-je
« Moi aussi je t'en veux… »
Ses mains tremblent, elle souffle inutilement contenant sa colère mais je la devance.
« Je pourrai m'excuser pendant des années tu les refuserais toujours. Je t'ai laissée pour que tu vives une belle vie bien remplie loin du mons… »
« Si tu avais su AVANT ce que j'étais, m'aurais-tu laissée ? » demande-t-elle brisée
« Non. » dis-je catégorique
« Et maintenant, il va se passer quoi entre toi et moi ? »
« Cela dépend que de toi, soit tu retournes avec ces crétins en redevenant humaine, soit tu restes TOI. »
« Et toi que veux-tu ? L'humaine avec un cœur qui bat, un substitut de sang dans mes veines, une dormeuse ou ton égal ? »
« Que voulais-tu me dire avant que je fasse la plus grosse boulette de ma vie. »
« Ce que je voulais te dire ? Tu n'en as pas idée ? »
« Si, mais je veux que tu me le dises. »
« Tu aimes souffrir ? »
« Cela n'est rien en comparaison de ta souffrance, je l'ai vu dans tes yeux d'humaine. »
« Ce que je voulais te dire c'était ÇA. » Elle se désigne. « Mais tu vois le problème c'est quand je reste trop longtemps humaine je garde leur faiblesse. Leur vulnérabilité aux sentiments. Tu étais ma faiblesse Edward Cullen mais ça c'est fini. »
Je la regarde, vraiment étonné.
« Mais maintenant à toi de décider si tu veux voir la Bella qui est ton égale ou garder dans ta tête le souvenir de la fragile et innocente Bella. Parce que tu vois, j'en ai marre d'être humaine, de dormir, de fumer, de boire, de coucher avec des crétins pour t'imaginer à leur place. »
Je me mets à genoux devant elle, je prends mes mains dans les siennes. Je vais avoir du mal à me faire à sa condition vampirique.
« Je te veux, toi, la vraie toi. » dis-je m'approchant d'elle.
Elle se met à genoux comme moi.
« Embrasse-moi. » souffle-t-elle.
Pour la première fois, je ne me retiens pas. Je peux sentir son soulagement, sa frustration, son amour. On s'assoie sur le canapé toujours en s'embrassant.
« Ferme les yeux » me murmure-t-elle
Je m'exécute.
« Ouvre. » dit-elle deux secondes plus tard
Elle est plantée devant moi en sous vêtement sexy.
« Cullen tu as trente secondes pour me baiser sinon je peux t'assurer que tu ne verras plus mon petit cul ! »
FIN
Voila cette petite OS est finie, j'espère qu'elle vous a plu !
XoXo