Résumé : Komui a inventé un produit révolutionnaire qui est censé rendre les Exorcistes « parfait ». Mais évidemment, ça rate… les ennuis commencent vraiment quand il essaie de les arranger ! Yuvi, KomuiReever.

La psychologie selon Komui Lee

Depuis une semaine, le QG de la Congrégation de l'Ombre était étrangement calme. Et pour cause ! Komui s'était enfermé à double tour dans son bureau.

Pour vous aider à comprendre, voici un flash-back.

Début flash-back (semaine précédente)

Où est Nii-san ? demanda Lenalee un beau matin.

Mmmm… bibliothèque… grommela Reever, plongé dans son travail.

Lenalee alla à la bibliothèque et repéra son frère, assis seul à une table, les autres personnes présentes se tenant prudemment à cinq mètres de lui.

En effet, le sourire machiavélique qu'il arborait ne laissait rien présager de bon.

La Chinoise alla vers son frère qui était absorbé par sa lecture.

Il était entouré de piles de livres aux titres étranges : « La psychologie expliquée aux savants fous », « Comment manipuler le subconscient de ses subordonnés-esclaves », « Les mille et une recettes pour réussir un café délicieux » (note de l'auteur : incorrigible, ce Komui), « La psychiatrie du futur ou comment faire disparaître les psychopathologies de la surface de la terre »,…

Bonjour, Nii-san…

Komui ricana comme un dément en notant quelque chose dans un carnet.

Je t'apporte ton café…

Au mot « café », Komui leva la tête de ses livres et sourit à sa sœur.

Je vais sauver la Congrégation !

Lenalee ne demanda même pas à comprendre.

Komui prit sa tasse et retourna à son activité visiblement passionnante qui ne servait, aux yeux de Reever, qu'à lui permettre de ne pas travailler.

Lorsque Lenalee repassa dans l'après-midi, il n'avait pas bougé de sa table.

A huit heures du soir, elle lui servit sa dix-huitième tasse de café.

A dix heures, il en était à sa quatorzième cafetière (note de l'auteur : rapide calcul : 14 x 12 tasses = 168 tasses).

A onze heures, Lenalee éclata en sanglots car elle ne trouvait plus aucun paquet de café dans tout le QG (note de l'auteur : un autre calcul : cinq cuillères de café pour une cafetière, trente cuillères pour un paquet, ce qui fait six cafetières pour un paquet, donc 12 x 6 = 72 tasses… vu que le QG compte dix-sept paquets en réserve par mois et qu'on est déjà le 15, il restait huit paquets au début de la journée, ce qui fait que Komui a bu… 8 x 72 = … bouhouhou ! j'ai mal la tête ! marre des calculs ! TT_TT)

A onze heures et trois secondes, Komui sortit Reever de son lit (Reever : « Pour une fois que je m'étais couché tôt ! T.T ») et le força à trouver du café (lorsqu'il avait vu les larmes de sa sœur, Komui avait quitté son travail passionnant pour trois secondes. Tout plutôt que de faire pleurer Lenalee !)

A minuit, Komui avait bu tant de café que Reever (que le Grand Intendant avait forcé à rester debout pour permettre à Lenalee de dormir) était persuadé que s'il lui taillait une veine, du café 100% arabica s'en écoulerait.

A trois heures, Reever fut enfin autorisé à aller se coucher et Komui s'enferma dans son bureau, menaçant d'envoyer un Komurin particulièrement sauvage sur quiconque tenterait de l'importuner.

Fin flash-back

Et dire qu'il a une pile de rapports à signer… se lamenta Reever.

Il a pris en otage la machine à café ! dit Johnny Gill.

Je crois que si quelqu'un avait tenté de m'embrasser, il ne s'en serait même pas rendu compte… déplora Lenalee.

C'est vrai ? demanda Lavi, soudain intéressé par la discussion.

Touche pas à MA Lenalee ! rugit Allen. Toi, tu as Kanda !

Ne m'en parle pas ! Il ne daigne même pas remarquer ma présence ! J'en pleurerais, si je n'avais rien d'important à faire.

Comme ?

Attendre que ce frappadingue de Komui sorte de son bureau, tout en regardant la beauté naturelle de Lenalee.

Arrête de baver sur MA Lenalee !

TA Lenalee, TA Lenalee ! On en reparlera quand Komui sera sorti de son bureau et t'aura sauvagement assassiné !

PERSONNE NE BOUGE !!! cria Komui triomphalement en sortant de son bureau.

Allen s'apprêtait à mourir, mais le Grand Intendant, tout sourire, ne semblait pas vouloir le tuer.

Il portait sur un plateau cinq flacons de diverses couleurs.

J'ai fait la découverte du siècle ! Appelez les autres exorcistes !

Lorsque Kanda, Lavi, Krory, Miranda, Allen et Lenalee furent assis sur le divan du bureau de Komui, le Grand Intendant se décida enfin à leur expliquer la raison de leur présence.

Suite à d'enrichissantes recherches sur la psychologie, j'ai découvert la faille de notre actuel système de travail. Et c'est… vous !

Les exorcistes s'entreregardèrent. Ils n'avaient rien pigé.

Votre psychisme est plus qu'instable et c'est ce qui vous empêche de mener à fond certaines de vos missions. Ces produits vous permettront d'avoir un état d'esprit plus modéré. Vous pourrez trouver un juste milieu dans vos sentiments et ainsi imiter le Bouddha en accédant au nirvana, le monde où chaque être humain est modéré dans ses actions, dans ses faits et gestes, afin de pouvoir utiliser toutes ses capacités et… (note de l'auteur : imaginez-vous un Komui, un sourire béat peint sur le visage, des étoiles dans les yeux… un peu comme Ayamé Soma quand il se lance dans ses trips (cfr : Fruits Basket) ou Tamaki (Host club))

Ciel, il est parti dans son délire ! grogna Lavi en regardant autour de lui si un Komurin n'allait pas apparaître subitement.

C'est vous qui devriez prendre ce produit, grinça Kanda en se levant.

Yuu ! ne me laisse pas seul avec ce cinglé débile !

Lâche-moi, lapin débile.

Mais, au fait, pourquoi n'y a-t-il que cinq flacons ? Nous sommes six ! dit Lenalee.

Parce que toi, tu es trop parfaite pour en avoir besoin ! lança joyeusement le savant fou.

Pourquoi n'y ai-je pas pensé ! lâcha Allen.

A votre santé !dit Komui en tendant les flacons aux exorcistes.

Chaque flacon était étiqueté au nom de la personne à qui il était destiné.

JA-MAIS-DE-LA-VIE ! répondirent-ils, catégoriques.

On tient à notre santé mentale ! renchérit Lavi.

Ne fais pas comme si tu en avais déjà eu une, de santé mentale ! grommela Kanda.

Bouhouhou ! Yuu ne m'aime plus !

Nuance : je ne t'ai jamais aimé, lapin débile.

Ce n'est pas ce que tu m'as fait comprendre cette nuit !

QUOI ? Il ne s'est jamais rien passé (puis, à l'attention de tous les autres) Je n'ai jamais rien fait à ce type ! Je suis innocent !

Oui, oui, tu es chaste et pur !

Raaah ! J'abandonne ! Tu ne perds rien pour attendre !

Komui, qui n'avait rien écouté de l'altercation entre Kanda et Lavi :

Je savais que vous ne voudriez pas boire ces produits. Je vais donc demander – demander, que dis-je ? ordonner – à Jeryy d'en verser dans vos plats.

Les exorcistes se jurèrent mentalement de ne plus rien manger en attendant que la lubie de Komui ait été remplacée par une autre moins dangereuse.

C'est Allen qui succomba en premier : une demi-heure après être sorti du bureau de Komui, il s'était précipité auprès de Jeryy pour avoir sa ration quotidienne de croissants.

La mort dans l'âme, il commença à manger, sous le regard bienveillant (?) du Grand Intendant.

Soudain, il sentit une profonde colère croître en lui.

Tire-toi ou je t'arrache les yeux…

Komui eut un visage intensément fier, peu en rapport avec la menace citée plus haut.

Un peu de cruauté gratuite et de sadisme pour pallier à ta naïveté naturelle ! expliqua Komui en se pavanant.

Casse-toi de ma vue avant que je t'éventre et que je refasse la décoration de ton bureau avec tes tripes !

Une lueur de méchanceté brillait dans son regard et Komui préféra s'effacer.

Miranda fut la suivante à souffrir de l'invention de Komui. Elle se mit à se promener partout en sifflotant et en jonglant avec des assiettes.

Un peu de joie de vivre et de confiance en soi ! se félicita Komui.

Lavi engloutit en cachette une assiette de nouilles puis fronça les sourcils. Il ôta son bandana et coiffa ses cheveux avec une raie au milieu. Il se mit en quête d'un costume « plus civilisé » et s'arrêta de raconter des blagues.

Plus de sérieux pour compenser ta mentalité de boute-en train ! s'extasia Komui en le croisant dans un couloir.

Krory était tranquillement en train de se lamenter…

Eliaaadeee ! Eliaaa…

…lorsque, dans un moment d'inattention, il croqua dans une pomme.

Qu'est-ce que je disais, déjà ?...

Lenalee passa devant lui et il la siffla d'un air admiratif.

Komui apparut soudain :

Une simple amnésie pour effacer Eliade de ta mémoire et un philtre d'amour pour t'ouvrir plus aux autres… mais PAS TOUCHE A MA SŒUR !!!

Kanda fut le dernier à subir les assauts démoniaques de Komui.

Au bout d'une semaine, il avait vidé tout son stock personnel caché dans un coffre-fort dans sa chambre et avait dû se résoudre à commander un bol de soba à Jeryy.

Il resta longuement à contempler ses nouilles en se demandant à quoi il allait ressembler, une fois celles-ci avalées.

Il prit ses baguettes et commença à manger.

J'm'assieds ici ! grommela Allen en posant violemment ses fesses à côté du kendoka.

Je t'en prie, Allen.

Si Allen avait été dans son état normal, il aurait remarqué que Kanda l'avait appelé par son prénom. Mais il n'était pas dans son état normal et il hurla :

Ta gueule, Kanda no baka !

Komui s'approcha du Japonais et lui raconta une blague stupide.

Kanda rit aux éclats.

Elle est drôle, hein, Yuu ?

Hilarante ! Ha ha ! (il ne réagit pas à la mention de son prénom)

Gentillesse et humour, voilà les clés pour rééquilibrer ton psychisme ! conclut Komui en s'éloignant.

Au bout de trois jours, Komui rassembla les cinq exorcistes testés dans son bureau.

Il y avait, sur le même divan : un Allen méchant et moqueur, ressemblant de plus en plus à Cross ; une Miranda qui venait de nettoyer tout l'étage sans casser une fenêtre et qui chantait à tue-tête des chansons stupides ; un Lavi plongé dans son travail, vêtu d'un sévère costume trois pièces, les cheveux coupés et gominés ; un Krory draguant quiconque l'approchait ; et, enfin, un Kanda tout sourire lorgnant avec envie le corps svelte du Lavi susmentionné.

Tout le monde dans le QG avait compris que le psychisme des exorcistes n'avait absolument pas été amélioré.

Tout le monde sauf Komui, qui trouvait magnifique et génial d'avoir pu modifier l'esprit des exorcistes en les rendant complètement cinglés.

Magnifique ! Splendide ! Parfait ! Une fois de plus, j'ai prouvé au monde entier mon intelligence supérieure ! Ah ! Que je suis fier !

Komui-kun, commença Miranda d'une voix très assurée. Vous a-t-on déjà dit à quel point vous êtes sexy avec votre béret ?

Komui sourit bêtement avant de dire encore plus bêtement :

Miranda, notre amour est impossible ! Je me dois de rester auprès de ma sœur !

Ah bon, tant pis.

Lavi haussa un sourcil.

Quand vous aurez fini vos singeries, je pourrai peut-être retourner travailler.

Allons travailler ensemble ! s'exclama Kanda en se levant précipitamment.

Travailler à quoi ? Je doute même du fait que vous sachiez lire, monsieur Kanda.

Tu ne m'appelles plus Yuu ?

Pourquoi me permettrais-je tant de familiarités ?

Kanda sentit son cœur se briser.

Une partie de son ancienne personnalité se souvenait de l'ancien Lavi et bien que la nouvelle personnalité écrabouillât l'ancienne, une part de l'esprit de Kanda se souvenait de la gentillesse, de la sympathie et de l'affection de l'ancien Lavi. Et le nouveau Kanda était suffisamment fleur bleue pour tomber follement amoureux de l'ancien Lavi et assez stupide pour s'accrocher lamentablement au nouveau Lavi.

Il se jeta dans les bras d'Allen en pleurant.

Bouhouhou ! Lavi est méchant avec moi !

Tire-toi minable ! grinça celui-ci.

Personne ne m'aime ! TT_TT

Je t'aime, moi, Kanda-kun ! s'exclama Komui en tendant les bras vers lui.

Môman, j'ai peur…

Au milieu de cette agitation, Krory tentait d'arracher un baiser à Miranda qui n'avait d'yeux que pour Allen qui ne voulait qu'une chose : égorger Komui, qui lui tenait à prendre dans ses bras un Kanda qui pleurait la disparition de Lavi.

Bref, RIEN n'allait comme il fallait.

Quand tous les exorcistes furent sortis du bureau de Komui, ce dernier essuya une larme d'émotion au coin de son œil.

Ah… tant de génie m'émeut !

Reever entra dans le bureau en apportant son café à son supérieur.

Hum, Komui, je voulais te dire…

Oui ?

La prochaine fois que je te vois courir après Kanda, je tue quelqu'un.

Mmm… jaloux ?

Sans doute, dit-il en embrassant le Chinois.

Il était toujours étonné du goût de café qu'avait le moindre baiser de Komui, mais cela ne lui déplaisait pas… (note de l'auteur : Aaah ! que j'aime ce couple, le Komui/Reever ! Bon, c'est court, mais au moins, j'ai réussi à le caser quelque part !)

Je suis très fier de cette nouvelle invention ! Ça va améliorer notre travail.

Komurin aussi devait améliorer notre travail.

Snif ! Tu me fais de la peine ! :'(

Je te parie mon salaire du mois prochain que cette expérience n'amènera rien de bon.

Les paris sont tenus. S'il y a un seul point positif à l'issue de ce test, tu me dois mille euros ! (note de l'auteur : oui, je sais, les euros n'existaient pas au XIXème siècle, et encore moins en Angleterre, mais bon…)

Je suis sous-payé !!!