Disclaimer : Les personnages appartiennent exclusivement à notre chère J.K. Rowling et cette formidable histoire est le fruit de l'imagination de Vix-Spes. Vous l'avez donc compris, je ne suis que la traductrice. Rendez-vous sur mon profil pour avoir accès au profil de l'auteur ainsi qu'à l'histoire originale en anglais.

Beta : Ligeia1987 ainsi que Alexiel_v pour la relecture !

Chapitre 2 :

Le lendemain matin, Harry se réveilla tôt, la nervosité et l'excitation ayant eu raison de son sommeil. Il revêtit rapidement un jeans et une chemise noire aux manches retroussées, descendit doucement les escaliers et se glissa dans la cuisine du rez-de-chaussée. Alors qu'il jetait un œil dans le frigo et dans les nombreux placards, il constata qu'il y avait l'embarras du choix pour le petit-déjeuner et qu'il n'avait pas la moindre idée de ce que son nouvel employeur avait l'habitude de manger. Afin de tuer le temps, Harry commença à préparer un petit déjeuner typiquement anglais avec les aliments disponibles ; œufs brouillés, haricots blancs à la sauce tomate, pain grillé, saucisses, tomates et champignons. Il venait de terminer de cuisiner le tout et de placer les différents plats sur la table lorsqu'il y eut du mouvement en direction de la porte. Il se retourna vivement et vit le Dr. Snape appuyé nonchalamment contre le chambranle, portant les vêtements de la veille.

Harry ne put s'empêcher de rougir.

« Hum, bonjour Dr. Snape. Je suis désolé de ne pas vous avoir demandé ce que vous aviez l'habitude de manger, et vu que je ne savais pas ce que vous aimiez, j'ai cuisiné un peu de tout. »

Son aîné se déplaça avec grâce vers la table et s'installa.

« N'en fais pas trop Harry. Je ne suis pas très difficile ; je mange pratiquement de tout. Par ailleurs, j'apprécie ta prévenance. Maintenant, je n'attends pas à ce que tu commences ton travail d'assistant avant plusieurs jours. J'ai besoin de savoir au préalable les directions que prendra mon livre. Donc, peut-être pourrais-tu profiter des deux prochains jours pour te familiariser avec la ville. Whitby n'est peut-être pas une très grande ville, mais je suppose qu'elle est assez différente de l'endroit où tu vivais. »

Harry sourit légèrement.

« Je vous en remercie. C'est vrai que c'est une chose qui m'inquiétait un peu. Je veux dire, nous avons vécu à la campagne lorsque j'étais enfant, puis nous avons déménagé à Londres, afin de nous rapprocher d'oncle Sirius, et puis j'ai passé les sept dernières années à Poudlard. Je dois dire que c'est assez agréable d'être un peu éloigné de l'Écosse. J'espère que les températures seront plus douces ici. »

Severus laissa échapper un petit rire méprisant.

« Harry, tu vis maintenant à Whitby, dans le Yorkshire du Nord. Bien que j'admette qu'il y fasse plus chaud qu'en Écosse, ça restera toujours trop frisquet pour que ta sensibilité d'anglais du Sud s'y habitue. »

Severus sursauta lorsqu'il réalisa qu'il se permettait de taquiner le jeune homme. Parfaitement consterné, il se leva et sortit en trombe de la pièce, sans ajouter un autre mot.

Harry, simplement assis à la table, en resta comme deux ronds de flan, ne sachant pas ce qu'il avait bien pu faire. En se rendant compte qu'il ne pouvait simplement pas rester assis toute la journée, il rangea les plats du petit-déjeuner avant de prendre la clé pour se glisser hors de la maison en direction de la ville. A l'étage, Severus laissa échapper un soupir de soulagement lorsqu'il entendit la porte se refermer derrière son nouvel assistant. Le garçon n'avait pas été là plus d'un jour et il le troublait déjà. Dans un soupir de résignation, il focalisa à nouveau son attention sur le gros volume qu'il était en train de lire, déterminé à ne plus y penser.

- - -

A peine un mois s'était écoulé et la résolution de Severus commençait déjà à faiblir. Harry Potter s'était insinué dans sa vie assez agréablement et Severus avait du mal à admettre qu'Albus Dumbledore avait eu raison et qu'il avait désespérément besoin d'un assistant. Il n'arrivait plus à imaginer comment il s'en sortait auparavant sans l'aide du jeune homme.

Harry maintenait tous les documents de ses recherches dans un ordre compréhensible et parfaitement classés. De même, tous les livres qu'il utilisait étaient marqués par des marques-pages de couleurs spécifiques plutôt que par des petits bouts de papier de récupération. Où régnait en maître la soupe réchauffée et les sandwiches rapidement faits, se trouvait maintenant en lieu et place des plats raffinés, cuisinés à la perfection par son assistant. Il n'avait aucune idée de l'endroit où Harry avait appris à cuisiner, mais une chose était sûre, il n'avait pas à se plaindre.

Il se sentait néanmoins coupable. Harry vivait avec lui à Whitby depuis à peine un mois et Severus n'avait pas encore vu le moindre signe de vie sociale ni de nouvelles amitiés. Le jeune homme ne recevait aucune correspondance de la part de sa famille. Severus s'était décidé à s'informer du pourquoi de cette situation au dîner du soir. En entendant Harry se déplacer à l'étage du dessus, il se replongea à nouveau dans ses recherches décidant de travailler toute l'après-midi jusqu'à ce moment. Il resta particulièrement absorbé jusqu'à ce qu'il entende les pas de Harry grimpant dans l'escalier plutôt que les descendant comme il s'y attendait. Il y eu un léger coup à la porte, puis cette dernière s'ouvrit juste pour que la tête de Harry puisse passer par l'entrebâillement.

« Dr. Snape ? Je suis désolé de vous déranger monsieur, mais le dîner est prêt. Ça peut attendre si vous voulez finir ce que vous étiez en train de faire. »

Severus déposa son nécessaire d'écriture et s'étira, engourdi d'être resté assis aussi longtemps.

« Non, ne t'inquiète pas Harry, c'est le bon moment. Je pense que j'ai suffisamment travaillé cette après-midi. »

Alors qu'ils descendirent les escaliers, Harry se tourna et dit :

« Je suis désolé, ce n'est rien d'extraordinaire. Ce sont juste des aubergines au parmesan, de la ciabatta et des fraises. Il faut que j'aille faire des courses. Je n'ai pas encore eu le temps d'en faire, et je pensais y aller demain. »

Son discours frôlant la panique fut stoppé par Severus qui leva simplement une main.

« Harry, arrête. Peu importe, ça fera l'affaire. Avant que tu n'arrives, je me nourrissais uniquement de soupe et de sandwiches. Vraiment, avec toi dans cette maison, je suis devenu gâté. »

Harry rougit et sourit timidement pendant qu'ils achevaient de descendre les escaliers avant de manger dans un silence relatif.

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Le lendemain, après qu'ils aient pris leur petit-déjeuner, Severus se plongea à nouveau dans ses recherches et Harry partit à Whitby pour faire les quelques courses nécessaires. Severus leva les yeux dans un froncement de sourcils lorsqu'il entendit quelqu'un frapper lourdement et avec insistance à la porte d'entrée. Pendant un moment, il fut irrité et se demanda pourquoi Harry n'allait pas répondre avant de se souvenir que ce dernier était sorti. Il se leva prestement, renversant presque la chaise au passage, et se précipita dans les escaliers. Il ouvrit en grand la porte et lança un regard noir vers l'innocent, quoique inattendu, facteur qui se tenait devant sa porte d'entrée.

« Oui ? »

« Désolé de vous déranger monsieur, mais vous avez ces colis. J'ai bien peur qu'ils ne rentrent pas dans la boîte aux lettres. N'est-ce pas l'anniversaire du jeune homme ? »

Severus afficha une mine légèrement perplexe et le facteur poursuivit.

« Le jeune homme qui vit ici à présent. Harry n'est-ce pas ? Ce n'est pas son anniversaire aujourd'hui ? »

« Je crains de ne pas pouvoir vous répondre. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois retourner à mon travail et je suis persuadé que je ne suis pas le seul. »

Severus arracha les paquets et les lettres des mains du facteur avant de refermer violemment la porte et de déposer le tout sur la table du hall d'entrée. Il n'en revenait pas de n'avoir jamais demandé la date de l'anniversaire de Harry et que le jeune homme ne l'ait jamais mentionné. En effet, Harry leur avait préparé le petit-déjeuner avant de partir à Whitby pour effectuer quelques courses pour Severus et pour acheter de quoi manger sans rien mentionner. C'était peut-être ça plus qu'autre chose qui distinguait Harry de son père dans l'esprit de Severus. Le James Potter avec qui Severus avait été à l'école se serait assuré que tout Poudlard sache la date précise de son anniversaire, au moins quelques semaines à l'avance. Le jour même, il aurait annoncé à tout venant ce qu'il avait reçu en guise de présents. Il fut légèrement perturbé de se sentir attristé par le peu de cadeaux et de cartes que Harry avait reçu.

Il essaya de retourner à son travail, en vain. Il était distrait par les maigres arrivées qui se trouvaient en bas des escaliers. Pour finir, juste avant le repas de midi, il renonça à travailler et, se munissant de son manteau, sortit de la maison et prit la route menant en ville, déterminé à offrir à son assistant un cadeau et un dîner ce soir. Il s'arrêta en face d'un restaurant renommé qui était connu de toute la ville pour sa bonne nourriture et sa clientèle raffinée. Harry allait peut-être n'avoir que dix-huit ans, mais Severus n'avait nullement l'intention d'emmener Harry dans un des restaurants les plus bruyants et populaires longeant le port. Une fois la question du repas réglée, Severus se dirigea vers une librairie de seconde main peu fréquentée où le propriétaire était une vieille connaissance. En étant honnête avec lui même, il devait admettre qu'il ne connaissait pas suffisamment son assistant pour lui acheter autre chose qu'un livre. Il n'avait pas non plus la moindre idée de quel livre il voulait lui acheter. Dans son esprit, aucun historien n'était digne de ce nom s'il ne possédait pas des éditions d'Homère et de Virgile en version originale Grecque et Latine. A son grand soulagement, le libraire avait les versions des deux livres dans les éditions que Severus souhaitait, ce qui voulait dire qu'il n'avait pas besoin de se creuser la tête pour trouver un autre présent.

Satisfait de ses achats, il acheta du papier cadeau et reprit le chemin de la maison, se demandant à quel moment il s'était adouci au point de devenir inquiet d'ignorer la date d'anniversaire de son assistant. Une fois de retour chez lui, il fut soulagé de voir que Harry n'était toujours pas revenu et encore plus soulagé de ne pas avoir rencontré le jeune homme lorsqu'il était à Whitby. Il grimpa promptement les escaliers jusqu'à son bureau où il emballa le cadeau avant de se rasseoir à sa table de travail.

Pleinement satisfait d'avoir rempli son rôle dans la célébration de l'anniversaire de Harry, il fut capable de s'asseoir et de poursuivre des recherches de manière productive. Il travailla bien toute l'après-midi, inconscient de la porte qui claqua avertissant du retour de Harry et des coups frappés à la porte de son bureau. Du coup, lorsqu'il sentit une main se poser légèrement sur son épaule, il sursauta comme un lapin effrayé. Il se retourna vivement, prêt à écorcher verbalement Harry mais sa colère s'estompa rapidement lorsqu'il vit l'air désolé clairement affiché sur les traits expressifs du visage de ce dernier.

« Je suis désolé, Dr. Snape. Je ne voulais pas vous surprendre. J'ai frappé à la porte et j'ai appelé plusieurs fois, mais vous ne m'avez certainement pas entendu. Je suis désolé s'il m'a fallu autant de temps, mais il y avait énormément de monde à Whitby aujourd'hui. Est-ce que vous désirez quelque chose de spécial pour diner ? J'ai réussi à acheter du poisson frais au port, vous aimeriez cela ? »

Severus fit un sourire satisfait, entraînant un air confus et adorable sur le visage de Harry. Non, tu ne viens pas de qualifier ton assistant d'adorable, réprimanda sévèrement la petite voix intérieure de Severus.

« Merci Harry, mais ça ne sera pas nécessaire. Je crois que c'est ton anniversaire aujourd'hui ? Ton dix-huitième anniversaire ? Au quel cas, je t'emmène dîner pour fêter ça. Habille toi avec élégance. La réservation est à 19h. »

Severus s'était retourné vers son bureau, et n'était dès lors pas préparé à ce qui allait se produire. Harry décida d'envoyer balader la prudence, et choisit pour une fois d'agir entièrement sous le coup de l'impulsion. Il se jeta sur Severus, serrant l'homme dans ses bras avant de lui déposer un baiser sur la joue, en murmurant un merci, avant de disparaître de la pièce et fermer la porte derrière lui.

Une fois qu'il fut assuré que Harry était bel et bien parti, Severus grogna et s'enfonça un peu plus sur sa chaise, faisant parcourir ses mains dans ses cheveux. Il était complètement fichu. Cette unique action avait éclairci ce qu'il avait essayé de nier, en vain : il était attiré par Harry. Il était attiré par son assistant. C'était probablement la pire chose qui pouvait lui arriver. Toutefois, il y avait quand même du positif. Grâce à cette révélation, il lui vint à l'esprit la chose qu'il avait recherché depuis quelques temps : une intrigue à son histoire. Ça serait complètement différent de ce que Severus avait écrit précédemment, mais son instinct lui disait que ça allait marcher. Une grande épopée, mêlant politique, religion, guerre et peut-être une histoire d'amour où un Seigneur anglais participerait aux croisades de Richard Cœur de Lion accompagné de son écuyer.

En sachant qu'avec cette révélation il ne pourrait plus poursuivre son travail, Severus referma tous ses livres et éteignit les lampes avant de quitter la pièce. Il était sur le point de se rendre à la salle de bain lorsqu'il entendit la voix de Harry s'élever d'en bas des escaliers. Sa curiosité fut aiguisée, et il ne put s'empêcher de se rapprocher silencieusement du haut de la cage d'escalier afin d'entendre plus clairement la conversation. En regardant en bas, il pouvait voir Harry faire les cent pas tout en parlant dans son téléphone portable. Sans la moindre once de honte ou de remord, après tout il était nécessaire qu'il sache s'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec son assistant, il écouta la conversation. Pour commencer, il n'aima pas ce qu'il entendit, ni ce qu'il vit d'ailleurs. Harry avait l'air de plus en plus en colère, et cette colère transpirait à chaque mot prononcé.

« Non papa, je suis désolé, mais je ne quitterai pas ce travail. »

Il y eut une légère pause alors qu'il devait certainement attendre et écouter la réponse de James.

« Je me fiche de savoir que tu le détestais à l'école, peut-être qu'il a changé papa. Je me fiche de ce que tu te souviens, mais le Dr. Snape a vraiment été gentil avec moi et j'aime travailler ici. »

Il y eu un nouveau blanc qui se solda par un éclat de voix tranchant de la part de Harry.

« Non ! Je n'ai pas l'intention d'écouter ce genre de choses. Je ne suis pas son esclave. Oui, j'ai énormément de temps libre pour écrire mes propres trucs. Tu peux me passer maman, s'il te plaît ? »

Quelques secondes plus tard ;

« Salut maman. Merci pour le cadeau. »

« Je sais qu'il ne le pense pas, mais c'est juste un emmerdeur manquant de tact la plupart du temps. Oncle Siri aussi. Je ne sais pas comment toi et oncle Remy avez vous pu rester avec eux aussi longtemps. Ah ! Tu pourrais les remercier pour les cadeaux qu'ils ont envoyés ? Et remercie Oncle Remy pour le cadeau supplémentaire. »

Un soupir exaspéré se fit ressentir.

« Maman ! Arrête de faire toute une histoire. Je m'entends bien avec le Dr. Snape. Toutes tes leçons de cuisine ainsi que celles que Remus m'a données ont portés leurs fruits. Oui maman. Non. Je ne sais pas. Je suis plutôt confus en réalité. Je ne pensais pas qu'il connaissait ma date de naissance, mais quand j'ai été lui demander ce qu'il voulait pour diner, il a dit qu'il avait entendu que c'était mon anniversaire et qu'il m'emmenait diner. »

Il y eut un autre silence pendant que Harry écoutait ce que Lily lui disait à l'autre bout du combiné avant que sa bouche ne s'ouvre sous le choc.

« MAMAN ! Je n'arrive pas à croire que tu viens juste de dire ça. Non, il n'y a rien entre moi et le Dr. Snape. Il est simplement mon supérieur. Bon, oui, je suppose. Il est séduisant, mais nous n'allons même pas en parler. Qu'est-ce que tu veux dire par « à quoi il ressemble à présent ? » »

Ce fut à cet instant que Severus pensa qu'il ferait mieux de partir. Il n'avait nullement l'intention d'être surpris à écouter aux portes, et la confession de Harry qui trouvait son supérieur séduisant avait laissé Severus avec un problème de nature assez personnelle.

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à suivre...

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Comme toujours, n'hésitez pas à me laisser votre avis, je réponds toujours en plus ;)