Petit rappel: Harry s'appelle désormais Rafael Leonardo Tizianno mais son nom continue d'apparaître.

Ou pas :

1er septembre, train de Poudlard :

William serrait les dents et ruminait.

Lachez-moi !

Mais c'était inutile, la flopée d'aurors qui l'avait suivi depuis l'évasion de Pettigrew campait désormais à l'extérieur du compartiment et filtrait tout même sur le quai de la gare au grand dam des parents affairés et des enfants surexcités.

Tout ça pour un misérable petit rat.

Excepté que personne ne le sait puisque lui comme mon père ne sont pas enregistrés.

Comme s'il allait attaquer Poudlard... Ridicule.

Machinalement il fit joujou pour la millionième fois avec la petite fiole qu'il avait dans la poche.

Mais moi je sais quel est le vrai problème...et bientôt tout reviendra à la normale.

Autre compartiment, même moment :

Rémus devrait être en train de sillonner le couloir du train mais les aurors embarqués pour William l'avaient poliment mais fermement renvoyés dans son compartiment. Il avait donc décidé d'opter pour le simili-sommeil qu'un train peut offrir et ses pensées dérivaient comme d'habitude vers Sirius. Il le revoyait vautré ce matin-là comme un gamin sur leur canapé en train de faire semblant de lire mais réellement en train de préparer une de ses outrageuses bêtises dont lui seul avait l'habitude. Rémus laissa échapper alors un soupir de contentement. Inutile d'être un génie pour comprendre ce qui passait par la tête de son compagnon... Re-soupir de contentement.

Il en était là de ses pensées quand la porte de son compartiment s'ouvrit avec fort peu de délicatesse.

Tout de suite le loup en lui sentit un énorme problème et eut envie de fuir comme jamais auparavant ce qui se trouvait d'après lui à la porte du compartiment. Rémus essaya de combattre sa « bête intérieure » mais opta finalement pour la technique du mort ou plutôt la technique du « je suis endormi » car le loup refusait obstinément de faire autrement vu que la seule issue était bloquée. On pouvait entendre le feulement d'un chat.

- « Arrête Pattenrond, qu'est-ce qui te prend ? » faisait une jeune fille

- « Ce doit être à cause de tout ses aurors, le pauvre... c'est stressant tu sais. » lui répondit une voix mal assurée

- « Si tu veux mon avis, il n'y a pas grand-chose que ce...chat doit trouver stressant. »

- « Franchement, Draco ! Ne l'écoute pas Pattounet, il est juste jaloux » reprit la fille

- « Euh, vous croyez qu'on a le droit d'être ici ? » fit un quatrième « Qui est-ce ? »

- « C'est le Professeur Lupin. »

- « Non, t'es sérieuse là ? Comment tu sais ça ? »

- « Parce que c'est écris sur la plaque d'identification de sa valise. »

- « T'as réussi à lire ça ? Mais ça fait genre 3 secondes qu'on est dans le compartiment ! » siffla le dit Draco « Rafael, tu viens ? Pourquoi tu restes planté à l'entrée ? Il y a de la place juste à côté là, on se serre un peu et c'est bon. » bruit de rire étouffé « Blaise... »

- « Il ne bouge pas. Vous...vous croyez qu'il est mort ? »

- « Non » gronda un cinquième élève qui s'approchait.

Cette odeur ...comme...

MORT. PEUR.

Presque malgré lui, Rémus bougea et ouvrit les yeux...au moment où la porte s'ouvrait à la volée et révélait des jumeaux roux.

- « Salut la comp.. »

La suite fut perdue dans le hurlement des freins du train qui venait de stopper net envoyant tout le monde debout, par terre.

Puis ce fut l'obscurité et les cris affolés des élèves qui s'intensifièrent à mesure que le froid s'installait et qu'une présence malsaine se faisait sentir hors du train.

La situation anormale avait eu l'effet de secouer Remus qui se leva et tenta d'aller dans le couloir. Sa précipitation partiellement due à l'envi de s'éloigner du compartiment lui fit écraser les doigts d'un élève et lui fit frôler la chose qui affolait tant ses sens.

Mais soudain ce qui avait arrêté le train, le pénétra et l'horreur de la situation s'accentua. Le concert de hurlements effrayés reprit de plus belle au point que l'ouïe aiguisée du loup-garou en fut meurtrie. Doucement des silhouettes vêtues de capes de la tête aux pieds s'avançaient tels de mortels fantômes répandant le froid autour d'eux comme des messagers funestes.

- « NE BOUGEZ PAS ! SPERO PATRONUM »

Un chien argenté sortit de la baguette de Rémus et chargea les Détraqueurs. Mais ces derniers étaient nombreux et se glissaient plus aisément dans le train que les adultes. C'est pour cela que l'un d'entre eux se tenait à l'entrée du compartiment dont il s'était éloigné un peu. Des cris se firent entendre. Une lumière aveuglante apparut et disparut, faisant s'éloigner le détraqueur. Puis les voix des élèves revinrent mais avec une panique nouvelle qui fit se mouvoir Rémus à la quasi-vitesse de la lumière.

Dans le compartiment, les élèves essayaient de réveiller un dénommé Rafael, celui qui ne pouvait être humain, tandis que le jeune Londubat pleurait en marmonnant quelque chose à propos de sa grand-mère.