Comme toi
Auteur : Angelscythe
Genre : Deathfic, tristesse, shonen-ai, Flash-Back, POV, Songfic, Suicide
Couple : EnvyEd et RoyEd
Disclaimers : Aucun des personnages de cette fic ne m'appartiennent. Inspiré de la chanson « Comme toi » de Najoua Belyzel.
Chapitre 1 : L'île de Thulé
J'étais en voiture avec Alphonse. Cela faisait bientôt deux ans qu'Alphonse était ici dans ce monde avec moi. Et nous coulions des jours heureux, nous étions heureux ensemble. Nous avions détruit la bombe à Uranium il y avait peu de temps, un mois au pire. Puisque nous avions exécuté cet acte assez dur, nous avions décidé de retourné à Munich.
Il y avait toujours des gens qui nous attendaient, que nous aimions, et d'autres que nous n'aurions pas voulu revoir, mais nous étions bien forcés de le faire. Depuis le temps, les cheveux d'Al avaient repoussés. Il les attachait de nouveau en queue. Je trouvais que ça lui allait bien.
Nous profitions aussi du retour vers Munich pour remplir une commande spéciale pour un de nos amis vivant à Berlin. Il avait besoin de quelque chose que l'on ne trouvait qu'à Munich, ça ne nous gênaient nullement.
Cependant, alors que la voiture, que je conduisais, s'engageait dans la route qui menait directement à Munich, je ne pus m'empêcher de penser à l'île de Thulé. Depuis deux ans, je n'y avais plus remis les pieds. Elle était à l'abandon.
Je me rappelais également que Noah s'était définitivement installée à Munich, je n'avais pas envie de la revoir, pour une raison que j'ignorais, mais ce qui était sûr, c'est qu'on la verrait, à chaque fois qu'on venait à Munich, c'était inévitable, on se rencontrait.
Je garais la voiture une fois arrivé. Le voyage n'avait pas parut loin, puisqu'après tout, Al et moi parlions sans cesse. Les seules fois où nous nous tendions en discutant, c'était lorsque la discussion tournait vers Shamballa, et ça nous faisait mal à tout les deux.
Je savais aussi que Alphonse était très triste d'avoir quitté Winry, je supposais qu'il était amoureux d'elle, mais je préférais ne pas lui demander une telle chose, après tout, moi aussi je connaissais les problèmes de l'amour. Ca pouvait être aussi agréable que désagréable. Surtout lorsque l'on pense à des personnes qui ne sont pas proches de vous. Il m'arrivait de temps à autre de repenser au Colonel, celui-ci avait toujours agit bizarrement, et je m'en rendais compte seulement maintenant que j'étais dans ce monde, je me torturais l'esprit à repenser au Colonel.
Mais le pire… c'était lorsque je repensais à Envy. Celui qui avait eu toute la carrure d'un ennemi juré. Celui qui m'avait tant fait souffrir, celui que j'avais aimé plus que tout au monde. Il m'arrivait de rêver de lui, et je me réveillais en pleurant. Je ne pensais pas à lui. Je m'en rendais bien compte, mais je l'aimais, c'était pour ça que je ne pensais pas à lui. Pour ne pas souffrir, c'était pour ça qu'il venait dans mes rêves, mon subconscient ne voulait pas que je l'oublie.
Pensant à ça, alors que je sortais de la voiture, son image me revint à l'esprit et je crus le voir là en face de moi. Est-ce que je devenais fou ? Je battis des paupières et remarquait qu'il ne s'agissait QUE de Noah.
Alphonse perdit son sourire et lui fit un signe de la main. Noah lui rappelait Rose, Rose lui rappelait Winry. J'avais mal pour lui. J'aurais put l'emmener ailleurs. Ca aurait été cependant très malpoli, et puis elle pourrait nous aider pour notre commande. Je faisais donc signe à Al de rester en arrière.
J'allais voir la bohémienne. On se salua, prit un peu de nos nouvelles, puis je lui demandais le renseignement dont j'avais besoin pour mon ami. Elle me renseigna avec plaisir, et accepta même de me montrer l'endroit que j'avais besoin. J'allais donc rechercher Alphonse avant. Elle nous emmena dans une petite boutique.
Alphonse et moi firent les achats. Noah nous attendit. Ca me gênait un peu. Mais tant pis. Une fois les articles sélectionnés, je payais, comme d'habitude. Alphonse prit le sac en papier, alla un peu discuter avec Noah, montrant son bon côté comme toujours. Il reprit légèrement son sourire, et j'en fus rassuré. Je lui offrais un petit sourire. Il me fit un hochement de tête.
Je m'excusais, après une longue demi-heure, auprès de Noah et Alphonse et moi allions voir Hughes et Gracia. Ils furent bien contents de nous voir. Nous restâmes le temps d'un repas chez eux. L'ambiance était chaude et agréable. J'avais toujours l'impression de retrouver monsieur Hughes et Grace, c'était toujours agréable. Comme-ci on me rendait une part de moi.
Gracia nous donna une tarte dont elle avait le secret avant que nous partions. Alphonse la remercia aussi chaleureusement qu'à l'habituel et moi un peu plus que d'habitude. Nous partîmes ensuite, après qu'elle nous ait fait lui promettre de repasser avant que nous quittions Munich. Alphonse et moi le promirent dans un rire.
-Alphonse ? Questionnais-je une fois que nous nous fûmes un peu éloigné de la maison.
- Oui Nii-san ? Questionna Al avec un sourire dont il avait le secret.
- J'aimerais aller voir L'île de Thulé.
- Pourquoi ? Me demanda-t-il étonné.
- Je ne sais pas vraiment…j'ai comme envie d'y retourner.
Alphonse pencha la tête sur le côté, puis sourit et hocha la tête.
-Bien…allons-y alors. Ce n'est pas un petit détour qui va être gênant. Me dit-il tout sourire.
Je le remerciai en l'enlaçant. Il rigola et répondit à mon étreinte. Nous partîmes ensuite à pied jusqu'à l'île Thulé. Nous discutâmes pendant ce temps. Une part de mon cerveau me rappelait que c'était il y a deux ans que j'avais vu pour la dernière fois cet endroit, que je l'avais quitté avec Alphonse pour créer une nouvelle vie. Que si j'y retournais, quelque chose de mal allait se produire.
Que j'allais, que nous allions, Alphonse et moi, vouloir retourner à « Shamballa » comme ils l'appelaient ici. Et c'était vrai, plus on s'approchait, plus j'espérais que nous pourrions retourner à « Shamballa » Nous arrivions bientôt à l'intérieur du bâtiment. Et j'y croyais. L'excitation était totale.
Je me tournais vers Alphonse, nous allions entrer dans cette salle où nous avions scellé nos destins pour la deuxième fois. Al me regarda avec un petit sourire, m'interrogeant du regard. Je lui offrais un sourire.
-Penses-tu que l'on va pouvoir retourner chez nous ? Demandais-je.
- Je ne crois pas que nous devrions espérer, Nii-san.
J'haussais les épaules, depuis que nous avions détruit la bombe, je voulais rentrer. J'espérais vainement. Je me doutais que je n'aurais jamais le luxe de pouvoir rentrer chez moi, mais ce n'était pas grave. L'espoir fait vivre, comme on dit.
J'ouvrais la porte qui menait à la salle, cette dernière n'avait pas été nettoyée. Je m'approchais d'une grosse tâche noire. Je me souvenais ce que c'était. Je levais le regard vers le haut, je revis ce qui y avait été là, deux ans plus tôt. Je tombais à genoux, crispait mes mains sur ce sol tâché de sang vieilli. Je me mis à pleurer. Et la seule chose qui me vint à l'esprit ce fut « Je te ferrais toujours pleurer, qu'importe l'endroit, qu'importe la vie ou la mort, parce que j'aime ça ». Cette phrase qu'il m'avait dite. Que m'avait dit Envy quelques jours avant de me tuer, ce geste que je n'avais jamais compris, et que j'avais toujours voulu savoir.
Les larmes coulèrent seules de mes joues. J'étais incapable de les arrêter.