Une lumière dans ma nuit

Blabla de l'auteur : Et voilà une nouvelle histoire que j'ai eu la chance d'écrire avec la miss Time Tell Will. Pour ma part c'est ma première dans cet univers donc on espère que vous aimerez ! Je remercie au passage la miss Ness pour ses remarques plus qu'utiles.

Au nom de nous deux (ce n'est pas top comme expression), je vous souhaite une bonne lecture.

Disclamer : Rien ne nous appartient, tout est à celui qui a eu la brillante idée de cet univers, soit Disney ! Nous, on emprunte, pour un petit temps, et promis, on remettra tout en place à la fin !

Prologue

Une plage… Celle de Galveston, petite ville Texane. Alors que la plupart des habitants quittaient tranquillement la plage, une jeune femme de dix-sept ans s'y baladait sans but réel. Simplement une envie de solitude. Se sentant intrépide, elle avisa la falaise qui lui faisait de l'œil depuis qu'elle était arrivée. Elle avait envie de l'escalader, tout en sachant qu'elle n'avait pas les chaussures adéquates. Seulement des jeunes le faisaient tous les jours, parfois pieds nus, parfois en tongs comme elle, alors pourquoi n'y arriverait-elle pas ? Elle n'était pas plus bête que la moyenne, après tout ? Acquiesçant à cette idée, elle s'y dirigea, repensant aux évènements qui l'avaient amené ici.

Flash-back

Mitchie vagabondait parmi ses camarades depuis déjà deux heures, cherchant à comprendre pourquoi elle avait acceptée de venir à la fête que donnait sa cousine. Depuis qu'elles étaient au lycée, elle la détesté, lui menant une guerre sans but. La plupart du temps, Mitchie ne répondait même pas à ses coups, aussi bas, qu'enfantin. Sierra, sa meilleure amie, ne comprenait d'ailleurs pas son refus de lui rendre coup pour coup, et Mitchie avait renoncé à lui expliquer. Elle trouvait ça inutile ! Dorine aimait être populaire, et adulée, et la brunette la laissait être la reine du bal, parce qu'elle savait que ça ne durerait pas de toute façon ! Comme l'avait dit Will Rogers* : « La popularité est la chose la plus facile du monde et la plus difficile à conserver ». Et surtout, elle savait qu'à la fac, ça ne fonctionnait pas pareil ! Il n'y avait pas de popularité, seulement des confréries d'étudiants avec un chef pour chacune d'elle, mais la jeune femme comptait bien ne pas aller dans la même que sa cousine, aussi bientôt toutes ces années ne seraient qu'un lointain souvenir. Pas des plus agréables certes, mais un simple souvenir !

« Et dire que maman me rabâche sans arrêt que le lycée c'est les plus belles années d'une vie ! Je me demande à quoi je dois m'attendre quand je serais à la fac, songea-t-elle amère. » Un gobelet à la main, remplie d'un liquide où elle n'osait même pas tremper ses lèvres, elle observa la foule. Elle s'ennuyait à mourir. Regrettant d'avoir accepté de venir, alors que sa meilleure amie lui avait proposé une soirée vidéo. Elle posa son verre. Quelqu'un la bouscula, et continua son chemin sans s'excuser. Elle soupira. Elle aimait être invisible au lycée se régalant ainsi d'entendre l'hypocrisie de ses pairs. Combien de fois, Juliette, la meilleure amie de sa cousine, l'avait-elle critiquée dans les toilettes ? Mitchie n'étant qu'une tête dans le décor, la jeune femme n'avait jamais su qu'elle la critiquait devant la cousine de sa meilleure amie. Se décidant à partir, elle commença à rejoindre la porte quand elle vit Preston. Celui-ci la fixait étonné. Comme elle était assez proche, elle l'entendit demander à sa cousine :

« - C'est qui la brune ?

« - Oh elle, dit-elle dédaigneusement, une fille qui m'aide en espagnol ! Et comme j'ai besoin de ses notes, je l'ai invitée !

Mitchie se retint de la fusiller des yeux. Toutes les deux aimaient Preston depuis leur première année de lycée. Et c'était sans doute la base de cette rivalité que Dorine entretenait. Pour sa part, la brunette préférait se concentrer sur ses cours, surtout en math. Preston faisait souvent appel à elle, durant les cours, pour avoir des réponses, et la jeune femme avait pensé que c'était une ruse pour l'approcher. A présent, elle comprenait qu'il ne l'a voyait que comme l'intello de la classe, et surtout, qu'elle ne serait jamais rien d'autre. Juste un visage parmi tant d'autre ! Le cœur brisé, elle partit, cependant la tête haute, regrettant amèrement sa soirée. Le pire en plus est qu'elle savait depuis toujours qu'elle ne pourrait jamais sortir avec un garçon aussi beau. Il avait les cheveux châtain toujours décoiffés, des yeux bleus profonds, et une assurance qui faisait par contre cruellement défaut à la jeune femme. Mais surtout c'était la star du lycée. Elle n'avait donc aucune chance. Comment pourrait-il poser ses yeux sur elle. Le contraire de sa cousine, qui était brune, aux yeux vert, et à la silhouette sportive. Tandis qu'elle sortait de chez sa tante, elle se promit de les envoyer balader, la prochaine fois que l'un ou l'autre ferait appels à ses conseils. « A moins que je leur file de mauvaises réponses, sourit-elle sadiquement. »

Fin du flash-back

Soupirant, Mitchie commença à escalader la falaise abrupte. Elle grimaça en s'égratignant le genou mais haussa les épaules. C'était pas grand-chose. De toute façon, son cerveau était bien trop occupé à repenser au comportement de Dorine. Dissimulatrice hors pair, puisqu'elle apparaissait comme la plus douce et la plus gentille des filles de la famille, alors que Mitchie était la plus romantique et la plus rêveuse. Seulement ça, c'était pendant les fêtes de famille. Car dès qu'elles étaient au lycée, Dorine se montrait sournoise, basse, et manipulatrice. Jouant les divas enrhumées et mal dans leur peaux. Cependant, elle décida d'oublier cet incident durant sa montée, ainsi que l'attitude de sa cousine. De toute façon, elle quitterait le lycée dans quelques mois, laissant cette histoire derrière elle, pour intégrer une faculté d'art, pour se spécialiser dans la musique. Sa plus grande passion. Bien sûr, elle lisait aussi beaucoup mais son exutoire, et son oxygène principal restait la musique. Sous toutes ses formes. Elle ne se sentait jamais plus vivante que lorsqu'elle grattait sa guitare, ou qu'elle composait un nouvel air, ou un texte. Elle avait écrit des dizaines de chansons qui parlaient de ses peurs, de ses joies, ou de ce en quoi elle croyait. Mais Mitchie Torrès, était une romantique comme on en trouvait plus de nos jours, rêvant à des balades au bord de l'eau, main dans la main avec son copain, de balade à cheval sous les étoiles. Elle rêvait au prince charmant, qui avait toujours eu la tête de Preston, et croyait dur comme fer en l'amour avec un grand A. Elle voulait un garçon qui arriverait à la faire vibrer rien qu'avec un baiser, ou s'envoler pour un autre monde à la douceur d'une caresse. Elle n'avait pas d'idéal masculin pour le physique. Du moment qu'il aimait la musique autant qu'elle, et l'acceptait comme elle était, c'était tout ce qui comptait à ses yeux.

Lorsqu'elle arriva en haut, elle se retourna pour regarder son exploit. Exploit éphémère qui avait un goût amer. Combien d'enfants plus jeunes qu'elle avait parcouru ce même chemin, surement plus rapidement qu'elle ? Cependant, elle était fière d'elle. Elle avait réussie à gravir cette falaise en tong. C'est pas un mince exploit. La jeune femme avait toujours crut qu'elle ne pourrait jamais monter en haut sans tomber, or elle venait de se prouver le contraire. Souriant, elle s'interrogea sur la suite des évènements. Elle pouvait descendre par le même chemin, ou sauter du bord de la falaise, à moins qu'elle choisisse la solution de facilité, et fasse le tour par les ruelles de la ville pour revenir à son point de départ. Refusant cette dernière option « La seconde qui était quand même suicidaire, faut l'avouer. Ou alors prêtez moi un parachute et une autre tenue, pensa-t-elle. Tout ça pour dire… bien euh que je choisis la première. Téméraire mais pas suicidaire, la guêpe ! » Elle avait envie de se prouver quelque chose aujourd'hui, mais elle ignorait quoi ! Alors qu'elle allait commencer sa descente, un groupe de jeunes, plutôt bruyants attira son attention. C'était les amis de sa cousine, celle-ci en tête, paradait telle une reine, autour de ses courtisans.

« Pas question de descendre tout de suite, songea-t-elle. Si je me casse la figure ou que je tombe, je vais en entendre parler jusqu'à Noël ! » Mettant les mains dans ses poches, elle fit semblant d'admirer le paysage enfin de regarder la mer, vu du haut. Apercevant divers reflets. Admirant le mélange du sombre et du velouté s'y plongeant en pensant. Dorine la dépassa sans la voir, trop occupée à parader devant Preston.

« Toujours là pour me gâcher mes petits moments, s'énerva Mitchie malgré elle. Et ben allez-y sautez donc de votre falaise ! Que je puisse descendre sans être vue ! » Certes elle ne répondait pas aux attaques de sa cousine, ou du moins rarement, mais elle ne voulait en aucun cas lui donner une raison supplémentaire de se moquer d'elle. Aucun garçon ne sauta… malheureusement. Ils restaient juste au bord se penchant pour regarder l'eau s'écraser contre les rochers.

« Profites-en pour descendre, l'encouragea sa conscience. Ils sont trop occupés, ils ne te verront pas ! »

Admettant qu'elle n'avait pas tord, elle soupira et décida de compter jusqu'à cinq avant de se lancer. Seulement, quelques retardataires arrivèrent en courant et la bousculèrent, encore une fois sans la voir. Sauf qu'aujourd'hui, elle n'était pas au sol, mais sur le bord de la paroi, en équilibre, prête à descendre, les mains dans les poches. Aussi, lorsqu'elle se sentit tomber, la jeune femme se mit à faire de grands moulinets pour récupérer son équilibre, seulement, dans sa précipitation, elle glissa. Comme au ralenti, elle se vit tomber en avant, et cria de peur, les mains en avant pour éviter de se faire mal. Se préparant déjà au pire. Malheureusement, la falaise était trop en pente, et son geste qui l'aurait empêché normalement de s'écraser le nez ne fit que précipiter sa chute. Lorsque du sable entra dans ses yeux, elle ferma ceux-ci en même temps qu'elle se sentait rouler et butter contre les pierres. A tâtons, elle essaya de se raccrocher, à l'une d'entre elle pour stopper sa chute, sans succès. Elle avait clos ses paupières pour éviter qu'elle ne se crève un œil, mais ça l'empêchait dans le même temps de voir les pierres qui pourraient l'aider. A plusieurs reprises, elle entendit des pierres dégringoler avec elle, la frappant, n'importe où. Elle sentait tout son corps devenir douloureux et tenta de l'oublier, mais elle ne vit pas qu'une pierre, plus grosse que les autres se trouvaient sur son chemin. Lorsqu'elle entra en collision avec, elle ressentit une vive douleur à droite de son crâne, puis sombra dans l'inconscience.

A quelques mètres de là, un homme d'une quarantaine d'année, observait ces jeunes insouciants. Il pesta intérieurement, contre cette jeunesse en manque de sensations fortes. Il allait parier qu'ils allaient sauter du haut de la falaise, quand il nota la jeune femme qui venait d'être déséquilibrée par deux retardataires. Les yeux écarquillés, il la vit tomber en avant, rouler sur la pente se cognant plusieurs fois. Quand elle finit par s'immobiliser, après un choc violent contre une des pierres les plus grosses, il se demanda d'abord pourquoi elle était montée. Seulement, ce n'était pas le moment pour ce genre de questions. Appelant les secours, il leur raconta ce qu'il venait de se passer tout en la rejoignant. Non, elle était inconsciente mais respirait encore ! Oui, elle saignait de la tête ! Non, il ne l'avait pas bougé de peur d'aggraver son état ! Non, il n'y avait aucun danger imminent ! Oui, c'était la seule victime ! Suite à ces questions, il signala où il était exactement puis raccrocha. En attendant que les secours arrivent, il resta près d'elle, lui parlant, essayant de la faire réagir. Comme on le lui avait conseillé, il lui prit la main et lui demanda toutes les quinze secondes, de serrer ses doigts si elle l'entendait. Mais à aucun moment, elle ne réagit. L'unité d'urgence arriva rapidement, et tandis que les urgentistes s'occupaient d'elle, un homme le prit à part, lui demandant de lui raconter ce qu'il avait vu avec exactitude. Soupirant, il lui relata l'évènement aussi précisément que possible avant de lui demander si elle allait s'en sortir. Il avait un fils du même âge que la victime et donc il s'inquiétait forcément. Par instinct. Sa question resta en suspens. Ils en sauraient plus après des examens approfondit. Cependant, la plupart de ses plaies étaient d'apparence superficielles, et se soigneraient rapidement. Le plus inquiétant sans aucun doute était sa blessure profonde à la tête. Son visage était couvert de sang. Effrayant… Stabilisant l'hémorragie qu'elle avait, ils l'allongèrent sur la civière, et l'emmenèrent à l'hôpital le plus proche, tandis que Dorine, effrayée, prévint sa tante. Certes, elle était en rivalité avec Mitchie, mais ne pouvait pas laisser Connie sans nouvelle. Descendant rapidement, elle récupéra le sac de celle-ci, le reconnaissant sans mal, puisqu'elle venait en cours avec.

**********

Une heure plus tard, Connie arriva à l'hôpital folle d'inquiétude. Elle y retrouva la jeune femme et lui demanda ce qu'il s'était passé.

« - Je … Je sais pas trop ! Elle était en haut de la falaise, et la regardait bizarrement ! Avec mes amis, on est passé, et l'un d'entre eux, l'a bousculée, selon un mec qui nous observait d'en bas ! Elle a perdue l'équilibre et elle est tombée !

« - Où est-elle ?

« - En salle d'opération ! Selon les pompiers, elle a le nez cassé, et une blessure inquiétante à la tête ! Sinon plusieurs petites égratignures, mais rien d'alarmant, récita-t-elle.

Sa tante soupira, et s'assit sur la chaise de la salle d'attente, guettant l'arrivée d'un médecin. Ne sachant trop quoi faire, Dorine lui tendit le sac de sa cousine, arguant qu'elle l'avait trouvé en bas de la falaise. Le fouillant, Connie sourit en voyant qu'elle avait prit de quoi écrire, et sa musique.

Deux heures plus tard, un chirurgien vint les voir.

« - Comment va-t-elle docteur, demanda sa mère en se levant.

« - Rassurez-vous ! Nous avons du opérer son nez, et elle aura un plâtre stabilisant durant une huitaine ! Seulement, la blessure crânienne est plus inquiétante ! Je crains qu'il y ait quelques séquelles, mais pour le moment, rien n'est encore sûr ! Elle est en salle de réveil, et vous pourrez la voir, d'ici une bonne demi-heure !

Elle acquiesça et le suivit pour remplir les papiers nécessaires pour l'hospitalisation de sa fille. Lorsqu'une infirmière vint la voir, vingt minutes plus tard, pour l'emmener au chevet de celle-ci, elle lui fit un rapide récapitulatif de ce qu'elle savait.

« - Vu la chute qu'elle a fait, elle peut s'estimer heureuse ! Elle a des coupures sur tout le corps, mais elles ne resteront pas ! Vous risquez de la trouver légèrement défiguré mais c'est temporaire, la rassura-t-elle. La seule trace de cet accident sera la nouvelle forme de son nez, sourit-elle. On a du lui faire subir une rhinoplastie ! Vous y voilà, termina-t-elle enfin en désignant la chambre huit.

Connie acquiesça et soufflant un bon coup entra. Souriant malgré elle en la voyant dans un tel état, elle lui demanda comment elle se sentait.

« - Pas terrible ! J'ai mal partout, et j'ai l'impression que ma tête va exploser !

« - C'est normal ! Tu as fait une sacrée chute. Dorine a récupéré ton sac ! Tu vas devoir rester quelques jours à l'hôpital ! Tu ne rateras pas grand-chose en cours, et je demanderais à ta cousine de te passer ses cours ! Débita sa mère à toute vitesse, mélangeant torchons et serviettes.

La jeune femme acquiesça doucement puis lui demanda à quoi elle ressemblait. Connie sourit. Malgré le bandage qu'elle avait sur tout le haut du crâne et qui descendait jusqu'à ses yeux, elle n'était pas défigurée que ça. Elle avait juste plusieurs petites griffures un peu partout. Grimaçant, la jeune femme décréta qu'elle allait finalement continuer à porter des manches longues durant plusieurs semaines.

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* : Philosophe et humoriste américain (1879-1935)

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Nous espérons que vous avez apprécié ce prologue. Rendez vous bientôt pour le prochain chapitre. N'oubliez pas de nous laisser vos remarques ça fait toujours plaisir.

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