Bonjour à tous. Je suis désolée que ce chapitre fut si long à venir. Je sais à quel point vous étiez impatients de lire la suite.

Je remercie toutes les personnes qui m'ont laissé une review et qui m'ont mis en alerte ou en favoris. Je suis tellement contente que cette fic vous ai plu. Au départ, je n'étais pas trop sûre de moi, surtout pour les lemons mais vous m'avez donné la confiance. Merci à vous tous. Grâce à vous, j'ai dépassé les 200 reviews, chose que je n'imaginais même pas en commençant à écrire des fics.

Merci à Hanine, ma bêta pour ses services.

Chapitre 7

Bella POV

Le lendemain, j'arrivai au lycée avec l'espoir qu'Edward serait là afin que l'on s'explique. Malheureusement, Alice m'informa que son père avait préféré le garder en observation encore une nuit pour être sûr qu'il n'ait rien. J'étais déçue car je voulais le voir. Il me manquait terriblement. Mais je pris mon mal en patience.

Le jour suivant, quand je me garai sur le parking, je vis sa voiture. Je fus heureuse car j'allais le revoir. Je me précipitai à l'intérieur du lycée pour me rendre à son casier. Je le vis avec ses amis Jasper et Emmet. Je voulais lui parler mais je préférais attendre que nous soyons seuls.

Je dû attendre jusqu'à la pause du midi pour enfin avoir une occasion de me retrouver en tête à tête avec lui. Il se dirigeait vers la cafétéria et je l'interceptai. Il fut d'abord surpris quand j'agrippai son bras mais se reprit quand il m'aperçut. Je l'entraînai dans l'ancienne réserve et me plaçai devant la porte pour l'empêcher de sortir.

« Salut, il faut qu'on parle » annonçai-je.

« Je crois que je t'ai tout dis lors de ta visite à l'hôpital » dit-il en se dirigeant vers moi pour pouvoir s'en aller mais je lui bloquai le passage.

« Je t'en pris, écoute-moi. Pourquoi me repousses-tu ? »

« Je t'ai avoué mes sentiments et tu m'as rejeté avec des paroles blessantes. Même si tu m'as affirmé que tu ne pensais pas ce que tu as dit, je ne peux m'empêcher de les réentendre dans ma tête. Je n'arrive pas à les oublier. »

« Edward, j'ai fait une erreur. Pardonne-moi. Je t'aime » répondis-je en me rapprochant de lui et en caressant sa joue.

Il repoussa ma main fermement.

« Tu n'es pas amoureuse de moi. Tu es encore sous le choc de ton agression. Tu crois que tu ressens quelque chose pour moi car je suis ton « sauveur ». Mais d'ici quelques jours, tu réaliseras que c'était l'émotion qui t'a fait dire cela. »

« Comment oses-tu dire une telle chose ? Mes sentiments sont sincères et j'ai commencé à les éprouver avant mon kidnapping » répliquai-je en colère.

« J'en doute vraiment ! »

« Pourquoi ? »

« Comment pourrais-tu m'aimer alors que je suis comme Démétri. Je suis un enfoiré qui t'a fait chanter et forcer à coucher avec moi. Nous sommes pareils lui et moi » dit-il avec dégoût.

Il s'éloigna de moi et se retourna pour fixer le mur. Soudain, il donna un coup de poing à celui-ci avec rage. Il poussa un cri. Je me précipitai vers lui pour prendre sa main dans la mienne et pour ausculter sa blessure.

« Il faut que tu ailles à l'infirmerie. Tu t'es peut-être cassé quelque chose » affirmai-je.

« Non ! Mes parents sont déjà assez inquiets pour moi en ce moment. Ils ne veulent plus me laisser seul de crainte qu'il m'arrive encore quelque chose » répliqua-t-il.

« Tu dois y aller. Ça pourrait être grave et empirer si tu ne fais rien. »

Je le conduisis à l'infirmerie et il ne broncha pas pendant tout le chemin. Je restai auprès de lui afin de poursuivre notre discussion une fois qu'il sera soigné. Il ressortit la main bandé et il devait aller passer une radio.

Une fois dans les couloirs, je l'arrêtai et l'appuyai contre un casier. Je l'embrassais tendrement.

« Tu n'es pas comme Démétri. Certes, tu m'as fait chanter mais tu m'as laissé l'opportunité de refuser. J'ai choisi de coucher avec toi pour protéger Eric. Lui, il avait tout manigancé depuis le début et a voulu me forcer. La différence c'est que tu as saisi une occasion alors que lui voulait me manipuler. Tu n'es pas un salaud. »

Je me penchai pour reprendre notre baiser mais il me stoppa.

« Bella, je ne suis pas un homme assez bien pour toi. Tu devrais oublier toute cette histoire » dit-il en me poussant gentiment en arrière pour s'en aller sans me regarde.

Je n'essayai pas de le retenir car je savais que cela ne servirait à rien. Il fallait que je laisse passer un peu de temps avant de lui reparler.

Edward POV

Je m'éloignai d'elle sans un regard. Quand elle m'avait embrassé, je n'avais eu qu'une seule envie : l'emmener dans l'ancienne réserve et lui faire l'amour pour lui montrer à quel point je l'aimais. Mais cette idée fut stoppée par la vision qui me hantait depuis hier : Démétri et elle s'embrassant.

La veille, j'avais plusieurs fois fais le même cauchemar : je revivais la scène à l'ancienne fabrique de bois, sauf qu'elle ne se lassait pas faire. Alors, il était devenu plus violent et la frappait. Puis il l'a violé sans que je ne puisse rien faire à part assister à cet horrible spectacle.

Je ne prêtais pas vraiment attention aux cours du reste de la journée. Je retrouvai Alice sur le parking car nos parents ne voulaient plus que je me déplace seul ce qui étaient compréhensible. Je m'en voulais de leur avoir provoqué une telle angoisse ces derniers jours. Mon agression puis mon kidnapping n'avaient pas été facile à vivre pour eux, ni pour ma sœur.

Une fois à la maison, je montai dans ma chambre pour faire mes devoirs. Une fois terminé, je m'allongeai sur mon lit et repensais à ma discussion avec Bella. Je l'avais repoussé comme hier pour plusieurs raisons.

La première était qu'elle m'avait brisé le cœur lorsqu'elle s'était moquée de mes sentiments pour elle. Je la croyais pas quand elle disait qu'elle ne pensait pas ce qu'elle avait dit. Mais je n'arrivais pas oublier ses paroles. C'était comme un disque rayé qui tournait sans cesse dans ma tête. Je l'entendais encore et encore.

La deuxième, c'était que je ne la méritais pas après l'odieux chantage que je lui avais fait. Je ne valais pas mieux que Volturi. Je repensais à ce qu'Eric m'avait dit : elle pleurait dans la douche après chacune de nos entrevues. Comment j'avais pu imaginer qu'elle prenait du plaisir lors de nos ébats. Elle avait dû simuler de peur que je mette fin à notre accord et que son frère ne soit plus protégé. Elle me détestait.

Ce qui conduisait à la troisième raison. Comment pouvait-elle me dire qu'elle m'aimait ? C'était tout bonnement impossible qu'elle puisse éprouvait autre chose que de la haine et du dégout pour moi ? Je me répugnais moi-même. Comment avais-je pu faire une telle chose à la femme que j'aime ? Je ne pouvais plus me regarder dans un miroir. Si je n'avais pas interféré dans le plan de l'autre enfoiré, il ne l'aurait pas kidnappée et pratiquement violée. Ça aussi, c'était de ma faute. Alors, j'avais décidé de rester loin d'elle pour ne plus lui faire du mal même si cela voulait dire que je devais avoir le cœur brisé.

J'ouvris le tiroir de ma table de chevet et en sortit une photo cachée dedans mon livre préféré. Il s'agissait de Bella. Cette photo avait été prise par Alice lors de l'une de leurs soirées entre filles. Ma sœur l'avait laissé trainer dans sa chambre et quand je l'ai aperçue, je l'avais trouvé tellement magnifique dessus. J'en ai fait une copie sans qu'elle s'en aperçoive.

J'admirais son visage et son sublime sourire pendant plusieurs minutes avant de la remettre à sa place. Je descendis dans la cuisine pour aider ma mère à préparer le repas.

Bella POV

Le lendemain, j'essayai de parler à Edward mais il m'évita toute la journée. A la pause déjeuné, il fit exprès de s'asseoir avec sa sœur pour que l'on ne puisse pas discuter ensemble. Elle nous fixa en silence. Elle avait dû sentir la tension entre lui et moi. Il fallait que j'arrange toute cette histoire pour que l'on puisse enfin être heureux ensemble. Mais s'il avait décidé de m'esquiver à chaque fois, cela n'allait pas être facile.

En cours de littérature, Alice me proposa de venir chez elle après les cours et j'acceptai avec joie. C'était une occasion parfaite pour essayer de lui parler sans qu'il ne se dérobe.

Il ignorait que je serais là car ses cours terminaient après les nôtres. Quand il arriva enfin, il fut surpris de me voir dans son salon. Il fila immédiatement à l'étage pour s'enfermer dans sa chambre. J'espérais qu'il finirait par en sortir. Je guettais l'escalier pour ne pas le manquer au cas où il redescendrait.

« Pourquoi tu ne vas pas le voir ? Tu en meurs d'envie » dit Alice, me prenant par surprise.

« Mais pas du tout. Je ne vois pas de quoi tu parles » niai-je.

« Bella, je suis au courant pour vous deux. »

Oh non ! Comment l'avait-elle appris ? Nous avait-elle vus ? Que pensait-elle de moi maintenant ?

J'allais tout lui expliqué mais elle poursuivit.

« Je sais que vous sortiez ensemble et que visiblement vous vous êtes disputés. Mais ça va s'arranger, j'en suis sûre. Je suis tellement heureuse qu'il t'ait enfin avoué ses sentiments. Je ne supportais plus de le voir souffrir. Et je suis contente que vous soyez ensemble. Vous êtes fait l'un pour l'autre. »

« Alice… » essayai-je de l'interrompre.

« Alors monte le rejoindre pour que vous vous expliquiez. »

« On ne sort pas ensemble » annonçai-je.

« Pas besoin de mentir. Je le sais depuis un moment. Il y a quelques jours, on s'est retrouvées au centre commercial pour faire du shopping. J'ai remarqué un suçon sur ton cou. Puis quand je suis rentrée à la maison, j'ai croisé Edward et ses cheveux sentaient le même shampooing que les tiens ce jour là. Tu es passé un après-midi pour récupérer tes cours alors qu'il n'y avait aucune urgence. Mais la plus grande preuve, c'est que ces derniers temps, il était heureux et joyeux » répondit-elle avec un large sourire, fière d'elle.

« Effectivement, on couche bien ensemble mais ce n'est pas ce que tu crois. C'est plus compliqué » répliquai-je.

Je mis de côté toutes les appréhensions que j'avais et je lui racontais toute l'histoire. J'espérais qu'elle n'aurait pas une vision différente de moi après cela. Je ne voulais pas perdre son amitié. Elle fut sous le choc d'apprendre ce qu'avait fait Edward. Mais je lui assurai que je lui avais pardonné.

« Tu veux savoir le plus stupide dans tout ça. Moi aussi je suis tombée amoureuse de lui pendant nos rendez-vous secrets. Mais il refuse de me croire et il me repousse. J'ai vraiment merdé. C'est complètement idiot. »

Je pu lire de l'incompréhension sur son visage.

« Tu crois que ses sentiments ont commencé pendant votre accord ? » demanda-t-elle stupéfaite.

« Bah oui. Pourquoi ça te surprend autant ? »

« Bella, tu as encore plus merdé que tu ne le penses. Il est amoureux de toi depuis bien plus longtemps que ça. Je crois qu'il est tombé sous ton charme la première fois qu'il t'a vu » expliqua-t-elle, triste.

Quoi ! Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas avoir raison sinon cela voudrait dire qu'il m'aimait depuis deux ans. Et cela voudrait dire qu'à chaque fois qu'il m'avait invité à sortir avec lui, il avait été sérieux. Oh merde ! Comment avais-je pu être aussi stupide ? Maintenant, je comprenais mieux pourquoi mes paroles l'avaient tellement blessé.

Je m'excusai auprès de mon amie et couru en vitesse jusqu'à sa chambre. Je frappai plusieurs coups à sa porte et il m'ouvrit.

« Il faut que l'on parle, maintenant ! » dis-je en entrant à l'intérieur.

« On s'est déjà tout dit. Je ne suis pas un homme pour toi alors oublie moi ! » dit-il froidement.

« Depuis quand tu as des sentiments pour moi ? » répliquai-je.

« Qu'est-ce que ça change ? »

« Réponds-moi ! »

« Je suis tombé amoureux de toi la première fois que je t'ai vu » dit-il en s'asseyant sur son lit, la tête baissée. « Je ne croyais pas au coup de foudre jusqu'à ce que je le vive. »

Ma crainte s'était révélée exacte. Je m'assis à ses côtés et le forçai à me regarder. Je pus lire toute sa tristesse sur son visage.

« Je suis désolée de t'avoir repoussé pendant tout ce temps. Je croyais que tu ne voulais qu'une seule chose : me mettre dans ton lit. Je m'excuse de ne pas avoir compris que tu étais sincère et que tu voulais une vraie relation avec moi. »

« C'est du passé, ça n'a plus d'importance maintenant. »

« Si ça en a. Je t'ai fait souffrir pendant deux ans sans que je m'en rende compte. Tout ça à cause de mon premier petit ami. C'était avant que je n'emménage ici. Il s'appelait Nick. C'était l'un des garçons les plus populaires de mon ancien lycée. Toutes les filles le désiraient. Un jour, il m'a invité à sortir avec lui. J'ai refusé car il avait la réputation d'être un gros dragueur. Il a insisté et a tout fait pour me prouver que tout ce que l'on disait à propos de lui n'était que des rumeurs. J'ai fini par accepter et on est sorti ensemble. J'étais folle amoureuse de lui, c'est pourquoi je lui ai donné ma virginité seulement deux mois après. Ma plus grosse erreur. Après que l'on ait fait l'amour pour la première fois, il s'est levé et s'est rhabillé comme si de rien n'était. J'étais confuse et j'ai cru que ça ne lui avait pas plu. Je lui ai demandé pourquoi il s'en allait si vite et il m'a dit en rigolant que maintenant qu'il avait finalement obtenu ce qu'il voulait, il n'avait plus à faire semblant. Et il est parti. J'étais anéantie. Le lendemain, il l'avait raconté à tous ses amis et ils se moquaient de moi. J'avais honte et me sentais complètement idiote d'avoir cru ces belles paroles. Quelques semaines plus tard, mes parents ont eut leur accident de voiture et j'ai déménagé. »

« C'est pour ça que tu me repoussais constamment ? Tu croyais que je te ferais la même chose que ce connard ? » demanda-t-il en colère.

« Oui. Quand j'ai fait ta connaissance, tu m'as plu. Mais ensuite, j'ai entendu les autres lycéens qui parlaient de toi et j'ai eu peur de revivre la même chose qu'avec Nick. Quand je te voyais avec toutes ces filles différentes, cela m'a conforté dans mon idée que j'avais eu raison de ne pas avoir accepté. Je suis désolée de ne pas t'avoir accordé une chance et d'avoir préféré croire les rumeurs que d'essayer d'apprendre à te connaître » affirmai-je en caressant sa joue.

« Je ne peux pas t'en vouloir d'avoir cru ce que les gens disaient sur moi. Tout était vrai. J'avais des nuits sans lendemain car je ne croyais pas en l'amour. Mais tout a changé quand tu es arrivée. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Il m'a fallu beaucoup de courage pour enfin t'inviter mais tu m'as rejeté. J'ai compris que l'on avait dû te parler de ma réputation, alors j'ai redoublé d'efforts pour te prouver que j'étais sincère. Je repoussais toutes les avances que les filles me faisaient car il n'y avait que toi qui comptais. Un soir, j'avais sorti le grand jeu : fleurs, resto, fête foraine. J'avais prévu de t'avouer mes sentiments. Je suis arrivé devant toi et je t'ai vu embrasser Jacob. Mon cœur fut brisé ce soir là » raconta-t-il triste.

Je m'en voulu immédiatement du mal que j'avais dû lui faire ce soir là.

« À partir de ce moment là, j'ai commencé à agir en vrai salaud pour ne pas te montrer à quel point je souffrais à chaque fois que je vous voyais ensemble. J'ai repris mes vielles habitudes avec les filles pour essayer de t'oublier mais ça ne fonctionnait pas. Et quand je l'ai vu avec une autre fille, j'ai voulu le massacrer mais je n'ai rien fait car tu aurais été en colère contre moi. Si je te l'avais dis, tu ne m'aurais pas cru. Quand tu l'as découvert, je voulais te prendre dans mes bras pour te consoler. Et puis est arrivée toute cette histoire. J'ai entendu ces trois abrutis se vanter de ce qu'ils avaient fait à Eric. Je les ai menacés de m'en prendre à eux si jamais ils retouchaient à un cheveu de ton frère. Quand je t'ai vu, perdu dans tes pensées ce jour-là, je t'ai fait cette odieuse proposition par désespoir. Mais je n'avais jamais imaginé que tu accepterais. Tu devais vraiment être inquiète pour lui pour faire un tel sacrifice. Au départ, je n'avais l'intention que de te forcer à coucher qu'une seule fois. Je te désirais tellement que je pensais qu'en passant une nuit avec toi, j'arriverai à te sortir de mon esprit. Grosse erreur ! Après y avoir gouté, j'en revoulais même si je savais que c'était mal de profiter de toi. J'attendais nos rendez-vous avec impatience. Car il n'y avait que pendant ces moments que je pouvais te montrer à quel point je t'aime. Je ne te baisais pas, je te faisais l'amour. Et durant un court instant de folie, j'ai même cru que tu commençais à m'aimer. Je fus ramené à la réalité quand Éric nous a surpris dans l'ancienne réserve au lycée. »

« Quoi ! Il est au courant ? » criai-je de surprise et honteuse à l'idée qu'il sache ce que j'avais fait.

«Il nous a vu sortir l'un après l'autre et il a tout compris. Il m'a dit qu'à chaque fois que tu rentrais de nos rencontres, tu te précipitais sous la douche et que tu pleurais. Je me sentais coupable après ça. Je ne voulais pas te faire de mal. Je pensais qu'en passant du temps avec moi, tu pourrais changer d'opinion sur moi mais j'avais tord. J'ai décidé de mettre fin à notre accord parce l'idée que tu souffrais à cause de moi m'était intolérable. Je t'ai évité par la suite car je ne supportais pas d'être près de toi sans pouvoir t'embrasser, te toucher. Et finalement, j'ai su ce que tu pensais réellement de moi quand tu m'as repoussé après que je t'ai fait ma déclaration d'amour. »

« Edward, je m'en veux terriblement. Je n'avais absolument aucune idée de tout cela. Pardonne-moi de t'avoir fait autant souffrir » dis-je, les yeux humides.

Je m'étais totalement trompée sur son compte. Il était l'homme le plus merveilleux que je connaissais. Il avait protégé mon frère sans avoir prévu de me faire son chantage par la suite. Il n'avait jamais eu l'intention de laisser ces types faire du mal à Éric. S'il ne m'avait pas fait cette proposition, je n'aurais jamais su ce qu'il avait fait pour moi. Mais une chose me tracassait encore.

« Pourquoi quand je t'ai accusé d'être l'instigateur, tu m'as dit que tu avais demandé à ces types de s'en prendre à mon frère ? Je ne comprends pas. »

Il ria doucement et me regarda dans les yeux.

« Je savais que tu voudrais vérifier que je tenais bien ma parole. Alors je suis allé les voir et leur ai demandé d'agresser Éric sans brutalité. C'était complètement stupide mais il le fallait si je voulais repasser une nuit avec toi. »

Si je l'avais laissé s'expliquer plus tôt, on n'en serait pas là en ce moment. On serait ensemble au lieu d'être tristes et malheureux. Je décidai de réparer mes erreurs et l'embrassai passionnément. Il répondit à mon baiser. Nos langues se livrèrent à une danse sensuelle mais cela fut de courte durée. Il m'écarta gentiment de lui et baissa la tête.

« Arrête de me repousser. On pourrait enfin vivre notre amour. Alors pourquoi tu refuses de me pardonner. Je sais que je t'ai fait beaucoup de mal ces deux dernières années mais accorde-moi une chance. Je ferais tout ce que tu veux » le suppliai-je.

« Je n'arrête pas de repenser à ce que Volturi t'a fait. Il t'a pratiquement violé à cause de moi. Si je n'avais pas interféré dans son plan, tu n'aurais jamais vécu tout ça. Tout est de ma faute » dit-il en reculant plus loin sur le lit.

« Il aurait continué à s'en prendre à Éric et il m'aurait quand même forcée. Il pensait qu'en passant pour le héros, je tomberais amoureuse de lui. Mais cela ne se serait jamais passé ainsi. Je le trouvai bizarre et trop collant. Jamais je n'aurai pu avoir de sentiments pour lui. Alors arrête de te sentir coupable. Tu n'y es pour rien. C'est lui qui était cinglé. »

Je me rapprochai lentement de lui pour lui prendre la main mais il la retira vivement.

« Et je suis comme lui. J'ai tellement honte de ce que je t'ai fait. Je me dégoûte moi-même. Comment ai-je fait pour tomber aussi bas que lui » affirma-t-il avec rage.

Je me levai et m'assis à califourchon sur lui en prenant son visage entre mes mains pour le regarder droit dans les yeux.

« Une bonne fois pour toute : tu n'as rien à avoir avec Démétri. Si tu en es arrivé là, c'est uniquement par désespoir et à cause de moi. Si je t'avais laissé une chance, tu ne m'aurais jamais fait ce chantage. Arrête de culpabiliser » dis-je en embrassant tendrement son front. « Éric à mal interpréter les choses. Effectivement, après nos rencontres, je filai sous la douche et je pleurais. Les deux premières fois, c'était par écœurement de ce que je faisais pour le protéger. Mais les fois suivantes, c'était parce que j'ai réalisé que j'étais tombée sous ton charme. J'étais triste car à ce moment-là, je pensais encore que tu n'étais qu'un coureur de jupons. À chaque fois que l'on se voyait, mes sentiments devenaient de plus en plus forts et j'avais mal car je croyais que tu ne changerais jamais et que mon cœur était voué à souffrir à cause de toi. »

Je caressais affectueusement sa joue et déposai un baiser sur ses lèvres.

« Tu es un homme merveilleux, Edward. Tu as défendu mon frère et tu n'as pas hésité à risquer ta vie pour nous sauver avant-hier. J'avais tellement peur que tu sois blessé. S'il t'était arrivé quoi que se soit à cause de moi, jamais je n'aurais pu me le pardonner. Je t'aime et je sais que tu ne me crois pas mais c'est la vérité. Et tu dis que tu ne me mérites pas mais c'est le contraire. Je ne te mérite pas après tout le mal que je t'ai fait. N'importe quel autre homme serait passé à autre chose depuis longtemps mais pas toi. C'est toi que je veux et personne d'autre » affirmai-je avant de l'embrasser passionnément.

À ma plus grande joie, il répondit à mon baiser et nos langues commencèrent une danse endiablée. Je le forçai à s'allonger sans quitter ses lèvres. Je lâchai un gémissement tandis que je passai mes mains sous son t-shirt et caressais son torse musclé. Notre échange devint de plus en plus intense. Nous nous séparâmes pour reprendre notre souffle. Je commençai à déboutonner ma chemise quand il me stoppa. Il se releva et posa une main sur ma joue.

« Bella, je suis désolé mais j'ai besoin d'un peu de temps. Je dois réfléchir et remettre de l'ordre dans mes idées après tout ce qui s'est passé ces derniers jours. »

Je baissai la tête, désemparée. Je ne savais plus quoi faire pour lui prouver mon amour.

« Très bien. J'attendrais le temps qu'il faudra pour que tu me reviennes » concédai-je.

« Merci » dit-il en déposant un rapide baiser sur mes lèvres.

C'était la première fois qu'il m'embrassait depuis notre dispute. Cela me redonna espoir en "un nous deux".

« Je t'aime » murmura-t-il.

Je collai mon front contre le sien et soupirai.

« Je t'aime moi aussi. »

Je me levai et m'écartai de lui. À contre cœur, je sortis de sa chambre me retournant une dernière fois pour le regarder. Il me sourit. J'espérais qu'il ne lui faudrait pas beaucoup de temps car j'avais vraiment besoin d'être près de lui. Il me manquait terriblement : sa tendresse, sa douceur, ses lèvres et ses bras autour de moi.

Je retrouvai Alice et lui expliquai la situation. Elle m'assura que d'ici quelques jours, on serait de nouveau ensemble. Je voulais croire en son sixième sens.

Edward POV

Je m'en voulais terriblement de faire ça à Bella mais j'avais besoin de prendre du recul après tout ce qui c'était passé. J'étais content que l'on ait discuté. Je comprenais mieux les raisons pour lesquelles elle m'avait repoussé. Si elle n'avait pas vécu cette histoire avec ce merdeux, elle m'aurait probablement accordé une chance dès le début.

Je descendis pour manger. Ma sœur me fixa avec insistance pendant tout le repas. Je compris qu'elle devait être au courant de tout. Mais elle ne dit rien. Une fois le diner fini, je montai dans ma chambre et m'allongeai sur mon lit pour réfléchir. Je sortis la photo du tiroir et l'observai. Je finis par m'endormir, en rêvant d'elle.

Les jours suivants, je l'aperçu au loin au lycée. Elle me souriait mais ne venait pas me parler. Elle gardait ses distances pour que je puisse réfléchir tranquillement. Un matin, alors que j'étais devant mon casier pour récupérer mes cours, son frère m'aborda.

« Salut » me dit-il, gêné. « Je voudrais te demander un service. Est-ce que tu peux m'apprendre à me battre ? Si tu veux refuser, je comprendrais parfaitement. Je suis désolé pour ce que je t'ai dit l'autre fois. »

« Tu as encore des problèmes ? » demandai-je, soucieux.

« Non, mais je voudrais pouvoir être capable de me défendre au cas où. Je m'en veux tellement que Bella est dû se sacrifier pour moi. Quand Démétri l'a embrassé de force, j'avais envie de vomir. Elle aurait été prête à faire n'importe quoi pour me protéger et je ne veux pas que cela se reproduise. Alors, tu acceptes ? »

« D'accord. »

On convint de se retrouver après les cours à la salle de gym de Forks. Je lui appris les techniques de défense. Il était motivé et apprenait très vite. Je le raccompagnais chaque soir après notre leçon. Deux jours plus tard, Bella m'intercepta dans les couloirs du lycée.

« Éric m'a dit que tu lui apprenais à se battre ! Est-ce que tu es devenu fou ou quoi ? » dit-elle en colère.

« Calme-toi et arrête de t'inquiéter pour lui. Je lui apprends à se défendre au cas où il en aurait besoin. Il n'y a rien de mal à cela. Il est venu me demander de l'aide et j'ai accepté. »

« Je ne veux pas qu'il continue. Il pourrait se blesser… » commença-t-elle mais je l'interrompis.

« Je fais attention à ce que cela n'arrive pas. Écoute, tu ne seras pas toujours là pour le protéger. Il faut qu'il apprenne à se débrouiller seul. Tu préfèrerais qu'il reste une mauviette toute sa vie ? »

« Non, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur pour lui. Il est tout ce qu'il me reste à part Charlie. »

« Je sais à quel point il compte pour toi. Je te promets qu'il ne lui arrivera rien. Fais-moi confiance » répondis-je en serrant sa main dans la mienne.

Elle acquiesça de la tête et on se regarda en silence pendant quelques minutes.

« Tu me manques » dit-elle en déposant un baiser furtif sur mes lèvres.

Elle partit rapidement sans que je ne puisse réagir. Elle aussi me manquait mais il me fallait encore un peu de temps. Malgré ces affirmations, une partie de moi doutait encore de la sincérité de ses sentiments.

Deux semaines plus tard, alors que d'habitude je déposais Eric devant chez lui, il m'invita à venir à l'intérieur. J'acceptai. C'était un gars sympa et au fur et à mesure que l'on passait du temps ensemble, j'ai appris à l'apprécier et on devenus amis. Il me proposa de jouer aux jeux vidéo. On s'amusa pendant une heure. Alors qu'il était parti nous chercher à boire, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Bella arriva dans le salon et elle se figea quand elle me vit. Je me levai pour lui expliquer ma présence. Un grand sourire apparut sur son visage et elle se jeta dans mes bras.

« Tu t'es enfin décidé » soupira-t-elle de joie. « Je suis tellement heureuse. »

Je fus pris de remord car j'allais lui faire de la peine. Je la repoussai gentiment.

« Ton frère m'a invité à venir jouer à la console avec lui. »

Immédiatement, son sourire s'effaça et fit place à la tristesse. Elle recula de quelques pas en arrière.

« Oh ! Pardon. Quand je t'ai vu, j'ai cru que tu étais là pour moi » dit-elle en baissant la tête.

« Je suis désolé de t'avoir fait une fausse joie mais il me faut encore du temps » répondis-je en m'approchant d'elle.

« Je vais vous laisser seuls tous les deux » annonça-t-elle avant de partir mais je la retins par le bras.

Je me penchai et l'embrassa tendrement. Puis, je la regardais monter les escaliers sans rien dire me sentant coupable de la rendre aussi malheureuse. J'aurais voulu courir après elle mais mon cerveau n'était pas d'accord. Il voulait protéger mon cœur qui avait été brisé.

« Tu es amoureux d'elle » entendis-je derrière moi.

Je me retournai pour voir Éric sur le pas de la porte.

« Oui » avouai-je en me ressayant sur le canapé.

« Alors pourquoi tu la repousses dans ce cas là ? Visiblement, de ce que j'ai pu voir, elle ressent la même chose pour toi alors où est le problème ? »

« J'ai peur qu'elle n'éprouve ces sentiments pour moi que parce qu'elle me voit comme un « sauveur ». Cela fait deux ans que j'attends qu'elle me dise qu'elle m'aime et elle l'a enfin fait après cette histoire avec Démétri » expliquai-je.

« Mais peut-être qu'elle avait déjà des sentiments pour toi mais qu'elle ne te l'avait jamais dis » affirma-t-il.

« C'est ce qu'elle m'a dit mais une part de moi en doute. »

« C'était son plan à l'autre taré : il voulait se faire passer pour un héro. Il pensait qu'elle serait tombée amoureuse de lui parce qu'il m'aurait aidé. Mais la vérité c'est que cela n'aurait jamais fonctionné. Elle m'a dit qu'elle le trouvait bizarre et trop collant. Et puis je connais ma sœur. Elle ne pourrait jamais éprouver des sentiments pour un homme uniquement pour ça. Si elle t'a dis qu'elle t'aimait alors elle était sincère. Peut-être qu'avec toute cette histoire, elle n'a pas eu l'occasion de te le dire avant. Peut-être que si je ne vous avez pas surpris ensemble, elle te l'aurait avoué. »

Ce qu'il venait de me dire me donner matière à réflexion. Peut-être qu'elle l'aurait fait. Peut-être que tout compte fait je n'avais pas imaginé ce rapprochement entre nous deux.

Je décidai de rentrer chez moi pour méditer là dessus. Je le remerciai et partis.

Bella POV

Quand je l'avais vu dans le salon, j'avais cru qu'on allait enfin pouvoir être ensemble mais ma joie fut de courte durée quand il m'expliqua sa présence. Je fus triste. Il me demanda encore du temps mais je n'en pouvais plus. Je savais que ce n'était rien comparé à deux ans mais cela faisait déjà trois semaines que l'on avait discuté et il n'avait toujours pas pris de décision. Mais quand il m'avait embrassé, j'avais repris espoir.

J'étais montée dans ma chambre pour me réfugier dans mon lit. Un quart d'heure plus tard, Éric frappa à ma porte et entra.

Il vit que j'avais pleuré et il vint s'asseoir auprès de moi.

« Je suis désolé. Je m'en veux terriblement. Si je ne lui avais rien dis le jour où je vous ai surpris dans l'ancienne réserve, vous seriez certainement ensemble et heureux » dit-il avec regret.

« Ce n'est pas ta faute. Tu voulais simplement me protéger comme je l'ai fait avec toi. Tu as mal interprété certaines choses et tu as voulu bien faire » le rassurai-je. « Ne t'en fais pas, tout va s'arranger. »

Je souhaitais de tout mon cœur que ce serait bien le cas car je commençais à en douter.

« Il t'aime. Et il veut juste être sûr que toi aussi tu ressens la même chose pour lui » expliqua-t-il.

Alors c'était ça ! Il ne me croyait toujours pas malgré mes nombreuses affirmations. J'étais dépitée car j'ignorais quoi faire pour le convaincre que c'était la vérité. Dans un sens, je pouvais comprendre qu'il puisse être dubitatif quand à mes nouveaux et récents sentiments pour lui. Mais, je croyais qu'il avait compris que je ne mentais pas et que ce n'étais pas un contrecoup de mon kidnapping.

On discuta pendant un moment puis je finis par m'endormir.

Pendant toute la fin de semaine, j'ai cherché comment lui prouver mon amour mais je ne trouvais pas grand-chose. Quand finalement lundi fut arrivé, je n'avais aucune idée.

Je l'observais de loin au lycée. Je fus rassurée quand je le vis repousser les avances des autres filles. Quand on se croisait on se disait juste un petit salut avec un petit sourire mais rien de plus. Je ne supportais plus d'être loin de lui mais je lui devais bien de respecter son choix après tout ce que je lui avais fait.

La semaine fut longue. Chaque jour, j'espérais qu'on allait enfin être ensemble. Vendredi après le cours, Alice m'invita à passer chez elle. Je savais qu'il ne serait pas là car il avait une leçon avec Éric. Elle essayait de me remonter le moral. Cela faisait un mois qu'il réfléchissait. Quand j'avais accepté sa demande, je ne pensais pas qu'il prendrait autant de temps. Plus les jours passaient, plus cela devenait insupportable pour moi.

Étant donné ma morosité, je décidai de rentrer chez moi. Mon amie accepta à contrecœur. Quand j'arrivai à la maison, je montai directement dans ma chambre. Je fus surprise de le voir assis sur mon lit. Des bougies avaient été disposées un peu partout ainsi que des pétales de roses. Je n'en croyais pas mes yeux. Je devais rêver.

« Salut » m'accueillit-il avec un sourire.

Il se leva et s'avança vers moi. Il me tendit une rose rouge foncé. Je respirai son parfum délicieux.

« Est-ce que cela veut dire ce que je crois ? »

Il hocha de la tête.

« Je suis désolé d'avoir mis si longtemps pour me décider. Je sais que ce mois n'a pas été très facile pour toi. C'était dur pour moi de te voir aussi triste par ma faute mais j'avais besoin de remettre les choses en ordre dans ma tête avant de commencer notre relation. »

Je me jetai dans ses bras ouverts. On s'embrassa passionnément jusqu'à ce que le manque d'air se fasse ressentir. J'admirais ma chambre.

« Ça te plait ? Éric m'a laissé entrer. »

« C'est magnifique mais tu n'avais pas à te donner autant de mal » répondis-je avec un sourire.

« Je veux que cette nuit soit mémorable pour toi. Ta première fois ne s'est pas bien passée alors que cela aurait dû être magique pour toi. J'ai décidé de te faire oublier ce mauvais moment en t'offrant la plus merveilleuse nuit d'amour. Je veux que tu te souviennes durant tout ta vie de notre première fois » expliqua-t-il.

« Edward, on a déjà couché ensemble » ris-je.

« Mais on n'était pas en couple à ce moment-là » répondit-il en capturant mes lèvres avec les siennes.

J'étais extatique de l'avoir enfin retrouvé. Je savais que l'on avait la maison pour nous deux. Mon frère dormait chez un ami et Charlie était au travail toute la nuit.

Je me collai contre lui et enfonçai mes doigts dans ses cheveux désordonnés pour approfondir notre baiser. Ses mains passèrent sous mon t-shirt et caressèrent mon ventre ce qui me fit gémir. Je le fis reculer sans jamais rompre le contact jusqu'à mon lit. Il s'allongea et m'entraîna avec lui. J'embrassai sa mâchoire carrée tout en frottant mon intimité contre la sienne qui devenait de plus en plus dur.

Lentement, il retira mon haut et me bascula pour se retrouver au-dessus de moi. Ses magnifiques yeux verts transpercèrent mon regard. Il parsema mon cou de tendres baisers puis mordilla le lobe de mon oreille.

« Je t'aime » murmura-t-il.

« Je t'aime moi aussi » répondis-je en passant mes mains sous son t-shirt et caressai son dos.

Il descendit lentement vers ma poitrine. Il défit mon soutien-gorge et prit l'un de mes tétons dans sa bouche tandis qu'il cajolait l'autre avec ses doigts. Après avoir prêté une attention toute particulière à mes seins, il embrassa chaque centimètre de ma peau en descendant jusqu'à mon ventre. Il déboutonna mon jean et le retira doucement.

J'étais en feu. Sa lenteur était un vrai supplice. J'étais déjà toute trempée de désir. Je gémis d'impatience. J'attrapai son pull et l'enleva rapidement. Je voulais sentir sa peau contre la mienne mais il avait autre chose de prévu. Il se leva pour s'agenouiller devant mon lit entre mes jambes. Il agrippa celles-ci et me tira pour que mes fesses soient au bord du lit.

Il remonta en déposant des baisers mouillés de ma cheville jusqu'au haut de ma cuisse et fit le chemin inverse pour la deuxième jambe, en évitant de toucher mon entrejambe.

Je grognai de frustration.

« Edward… touche-moi… je n'en peux plus. »

« Tout ce que tu veux ma belle » répondit-il avec un sourire taquin.

Il agrippa l'élastique de mon string et l'enleva. Il écarta tendrement mes jambes et caressa avec un doigt mon petit paquet de nerfs. Je criai de plaisir. Il le titilla du bout de sa langue avant de le mordiller.

« Oh oui ! Ça ma tellement manqué » gémis-je en agrippant sa tête pour l'inciter à continuer.

Il descendit vers mes lèvres intimes qu'il écarta pour avoir accès à mon vagin. Il me lécha avidement me provoquant un plaisir immense. Il inséra directement deux doigts en moi et je crus que j'allais défaillir tellement c'était bon. Il commença des va-et-vient en moi tout en suçant mon clitoris.

J'étais très frustrée de ne pas avoir eu de relation sexuelle depuis plus d'un mois alors l'orgasme me foudroya rapidement. Il lapa tout mon jus.

Je le regardai se relever et me léchai les lèvres en admirant son incroyable bosse compressée dans son pantalon. Il m'embrassa passionnément pendant que je déboutonnai son jean et le retirai avec son boxer et ses chaussures.

« À mon tour » dis-je d'une voix sexy et un sourire coquin.

Je m'agenouillai devant lui et saisi son membre dur. Je fis quelques va-et-vient avec ma main et il gémit de plaisir. Je suçotai son gland du bout des lèvres avant de le prendre entièrement dans ma bouche. Je cajolais ses testicules avec ma main tandis que je le suçai avidement. Savoir que c'était moi qui lui donnais autant de plaisir m'excitait énormément.

J'accélérai le rythme, sa main dans mes cheveux m'incitant à le prendre plus profondément dans ma bouche. Je le laissai faire et son sexe vint buter au fond de ma gorge. Après quelques coups de bassin, il jouit et j'avalais goulument sa semence, n'en laissant pas une goutte.

Il m'aida à me relever et on s'embrassa avec fougue. Il m'allongea sur le lit et se plaça au-dessus de moi. Notre baiser devint de plus en plus intense tandis que l'on se caressait mutuellement. Je frottais ma féminité contre son sexe qui durcissait.

« Prends-moi maintenant… je te veux en moi, Edward » haletai-je.

Il vérifia que j'étais prêtre à le recevoir. Ses yeux me fixèrent intensément tandis qu'il me pénétra d'un coup de reins. On fit l'amour lentement et tendrement. Il ne me lâcha pas une seule fois du regard sauf pour déposer un baiser dans mon cou, sur mon épaule, mes lèvres, mes seins. Il me répétait encore et encore qu'il m'aimait et j'en fis de même.

C'était magique. Je n'avais jamais vécu une telle connexion avec un homme auparavant. Je pouvais ressentir tout l'amour qu'il ressentait pour moi dans notre échange.

On atteignit le nirvana dans des gémissements de jouissance absolue. Il se retira et roula sur le côté. Je vins immédiatement me blottir dans ses bras qu'il resserra autour de moi, ma tête contre son torse. On resta ainsi le temps de reprendre notre souffle.

« Merci pour cette inoubliable nuit, mon amour » dis-je en relevant la tête pour le regarder.

« De rien, ma belle » répondit-il en embrassant mon front avant de se mettre à rire.

« Quoi ? » demandai-je interloqué.

« Je n'arrive pas à croire que l'on vient de faire l'amour dans ta chambre. Tu ne sais pas le nombre de fois où je me suis imaginé cette scène. J'ai l'impression de rêver. »

Je me relevai et m'assis à califourchon sur lui. Je me penchai pour l'embrasser passionnément tout en caressant son magnifique torse musclé.

« Alors, je crois qu'il est de mon devoir de te prouver que tout ceci est bien réel » dis-je sensuellement en ondulant mon bassin contre le sien, sentant sa virilité déjà prête pour un autre round.

Celui-ci fut nettement plus bestial. C'est ce que j'aimais le plus dans nos rapports sexuels. On variait entre faire l'amour tendrement et s'envoyer en l'air comme deux animaux en rut. On finit par s'endormir épuisés

Charlie POV

Je montai quatre à quatre les marches qui menaient à la chambre de Bella. Quand j'avais reçu l'appel des Cullen m'informant qu'Edward n'était toujours pas rentré à la maison, j'avais tout de suite craint le pire. J'imaginai déjà qu'il était arrivé encore quelque chose de grave à Bella.

Je frappai à la porte, attendant qu'elle m'invite à entrer mais rien ne vint. Alors j'ouvris la porte et je fus surpris par la vision qui s'offrait devant moi. Ils étaient là tous les deux, endormis dans les bras de l'un et de l'autre, un sourire à leurs lèvres.

Je refermai doucement la porte pour ne pas les réveiller et appela ses parents pour les prévenir que leur fils était sain et sauf. Je retournai au poste de police avec l'intention d'avoir une sérieuse discussion à mon retour le lendemain matin.

Bella POV

Je me réveillai, un bras protecteur autour de ma taille. Je me retournai pour l'admirer dormir. Il était si mignon et encore plus beau. Comment avais-je fait pour ne pas craquer plus tôt pour lui ? Toute cette histoire m'avait servi de leçon comme quoi il ne fallait pas croire tout ce que les gens disent.

J'effleurai son magnifique visage du bout des doigts quand il ouvrit ses yeux. Il me sourit.

« Bonjour mon cœur » dit-il avant de m'embrasser.

Soudain il se figea complètement et bondit hors de mon lit. Je fus totalement sous le choc. Il ramassa son pantalon et en sortit son portable.

« Merde ! Plus de batterie » dit-il en colère.

Il récupéra ses fringues et s'habilla en vitesse.

« Je n'avais pas prévu de m'endormir. J'avais dit à mes parents que je rentrai au plus tard vers 23h. Ils doivent totalement flipper en ce moment même. Il faut que je rentre vite pour les rassurer. Désolé » expliqua-t-il.

J'enfilai rapidement mes vêtements et l'accompagnai jusqu'en bas. On s'embrassa et emportés par le désir, on se laissa complètement aller, puis il reprit ses esprits.

« Je dois vraiment y aller. Mes parents doivent être inquiets. »

« Ils l'étaient » entendis-je derrière moi.

Je me retournai et vis mon oncle appuyé contre le chambranle de la porte de la cuisine, les bras croisés.

« Je les ai rassurés hier soir. Il faut que l'on parle » dit-il en allant dans la cuisine.

Je jetai un coup d'œil à Edward et vis qu'il était paniqué. Je tentai de le rassurer bien que je n'étais pas totalement convaincue moi-même.

« Détends-toi. Tout va bien se passer. Il ne va pas te tuer si c'est ce qui t'angoisse. »

On le rejoignit et s'assit l'un à côté de l'autre en face de lui.

« Alors vous sortez ensemble » affirma-t-il, en nous fixant du regard.

Je hochai affirmativement de la tête tandis que j'agrippai la main de mon amour pour le réconforter.

« Depuis combien de temps ? »

« Un peu plus d'un mois » répondis-je.

Edward m'observa surpris par ma réponse.

« Et c'est du sérieux visiblement puisque vous couchez déjà ensemble. Qu'est-ce que tu ressens pour Bella ? » demanda-t-il durement.

« Je l'aime de tout mon cœur. Vous devez croire que c'est précipité mais ce n'est pas le cas. Mes sentiments pour elle sont profonds et datent de longtemps. »

Il avait répondu avec aplomb sans laisser sa peur prendre le dessus. Charlie nous fixa silencieusement pendant quelques secondes avant de sourire.

« Alors je suis content pour vous deux. Je n'ai absolument rien contre le fait que vous soyez ensemble. Edward, tu es un garçon bien. Tu m'as prouvé que tu seras capable de prendre soin d'elle lorsque tu n'as pas hésité à la protéger contre Démétri Volturi. Je ne pourrais jamais te remercier pour ça. »

« Merci Monsieur. Mais, je n'ai fait que ce que j'avais à faire. »

« Vu que l'on risque de se voir souvent, appelle-moi Charlie. Je vais arrêter de te taquiner et te laisser partir retrouver ta famille » dit-il en riant.

Je ne pensais pas que mon oncle le prendrait aussi bien, surtout après qu'il est parlé de notre vie sexuelle. J'étais morte de honte. Il avait dû nous voir endormis dans mon lit. Je fus soulagée quand je le vis sourire. Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il m'avait interdit de le revoir.

Edward le salua. Je me levai et l'accompagnai jusqu'à la porte d'entrée.

« Je t'avais dit que tout se passerais bien » dis-je avant de l'embrasser.

« On se voit plus tard » annonça-t-il avant de partir.

Je retournai dans la cuisine.

« Merci de ne pas avoir été trop dur avec lui. Et je te jure que c'était la première fois qu'il passait la nuit ici. »

« Bella, je me doute que tu es active sexuellement. Tu as dix-huit ans et tu es sortie avec Jacob pendant presque un an. Cela ne me pose pas de problème du moment que tu te protèges. Dois-je avoir cette discussion avec toi ? » dit-il embarrassé par cette idée.

« Non ! C'est bon, maman s'en est chargé » répondis-je tout aussi mal à l'aise.

« Alors, c'est parfait. Tout ce que je veux c'est ton bonheur et il a l'air de te rendre très heureuse. »

Je le serrai dans mes bras. Mes parents me manquaient mais Eric et moi avions eu de la chance d'être adopté par Charlie. Il était le plus merveilleux des oncles.

« En parlant de relations amoureuses, comment vont les tiennes ? » demandai-je.

« Oh tu me connais, le vrai tombeur de ces dames » dit-il ironiquement.

J'éclatai de rire.

« Sérieusement. Je m'inquiète pour toi. Tu passes tout ton temps au travail ou ici. Tu as besoin de sortir plus souvent pour rencontrer quelqu'un. Toi aussi tu as droit au bonheur. »

« Ne te fais pas de souci pour moi. En fait, je ne vous ai rien dit mais je vois quelqu'un depuis quelques temps. Sue Clearwater. Je ne vous en ai pas parlé avant car je préférais voir comment cette relation évoluerait. Je voudrais vous la présenter lors d'un diner. »

« C'est génial. Je suis d'accord pour la rencontrer quand tu veux. Je suis contente pour toi » dis-je avant de déposer un rapide baiser sur sa joue et de m'en aller.

Je passai tout la fin de semaine avec Edward. On rattrapa le temps perdu. Alice était ravie de voir que tout s'était arrangé. Carlisle et Esmé était heureux de revoir le fils souriant. Lundi matin, il vint me chercher pour m'emmener au lycée. Quand on arriva dans le parking, il m'ouvrit la portière et m'aida à sortir. On s'embrassa tendrement. Il mit un bras sur mes épaules et il m'accompagna jusqu'à ma classe. Sur le chemin, tout le monde nous dévisageait. Les filles me jetaient des regards jaloux.

À la pause du matin, j'étais en train de prendre mes prochains cours quand deux bras puissants s'enroulèrent autour de ma taille. Il nicha sa tête dans mon cou et y déposa des baisers. Je souris, refermai mon casier et me retournai pour lui faire face.

« Tu m'as manqué » murmura-t-il avant de capturer mes lèvres avec les siennes.

Je m'appuyais contre le mur et on approfondit l'échange. J'oubliai rapidement tout ce qui était autour de nous à chaque fois qu'il m'embrassait. Malheureusement, on dû se séparer pour reprendre notre souffle. Je vis que plusieurs filles nous regardaient avec rage. Il tourna la tête pour voir ce que j'observais.

« C'est quoi leur problème ? Pourquoi elles te regardent comme ça ? » demanda-t-il énervé.

« Elles sont juste jalouses » répondis-je en posant une main sur sa joue pour qu'il se concentre à nouveau sur moi. « Tu ne sais pas le nombres d'entre elles qui rêvent d'être à ma place en ce moment. Tu as abandonné ton ancienne vie de playboy pour te ranger et avoir une relation sérieuse avec moi. Je me sens flattée et chanceuse que tu m'aies choisi. Tu me rends tellement heureuse. »

« Moi aussi je suis chanceux que tu es accepté de me donner une chance malgré mon passé » dit-il avant de m'embrasser tendrement.

Nous allâmes en cours main dans la main.

Tout se passa très bien pour nous deux. Nous passions tout notre temps ensemble et notre amour grandissait jour après jour. Certaines filles continuaient de le draguer mais il refusait toujours leurs avances. Edward et moi avions reçu nos diplômes et avions décidé d'aller à l'université de New York avec Alice, Jasper, Rosalie et Emmet. Nous étions rapidement devenu un petit groupe inséparable. Au début, j'avais quelques appréhensions à l'idée de laisser Charlie et Éric tout seuls. Mais, ils avaient réussi à me convaincre. Éric a été diplômé trois ans plus tard et nous avait rejoins. Charlie s'était marié avec Sue deux ans après leur rencontre et ils avaient une petite fille, Émily.

Je regardais l'amour de ma vie dormir paisiblement. Il avait décidé de devenir médecin comme son père tandis que moi j'étudiais pour devenir professeur de littérature. Alice avait suivi des études de stylismes et avait ouvert sa propre boite il y a quelques mois. Elle était mariée avec Jasper qui poursuivait des études de droit pour devenir avocat. Sa sœur, Rose avait suivi la même voix. Elle était fiancée à Emmet qui avait décidé de devenir professeur de sport pour les enfants. Edward et moi nous nous étions mariés deux ans auparavant.

Je vis l'homme de ma vie ouvrir ses yeux lentement.

« Bonjour, mon cœur » dis-je souriante avant de l'embrasser tendrement.

Il roula pour se trouver au-dessus de moi tandis que ses lèvres descendaient vers mes seins. Le sexe entre nous deux était incroyable. Nous étions des vrais lapins. Nous avions toujours envie de faire l'amour. Mais avant que nous allions plus loin, il fallait que je lui annonce une nouvelle importante.

« Chéri, il faut que je te dise quelque chose. D'ici quelques mois, il y aura une troisième personne qui vivra ici avec nous. »

« Je me doutais que tu voudrais qu'Éric emménage avec nous le temps qu'il trouve un travail. Et tu sais bien que ça ne me pose aucun problème » répondit-il avant de prendre l'un de mes tétons dans sa bouche tandis que l'une de ses mains glissa vers mon intimité.

Je ne pus m'empêcher de gémir sous ses caresses mais je le stoppai.

Éric avait choisi de devenir comptable. Ses études finissaient dans deux mois et il chercherait un travail.

« Non, ce n'est pas de lui dont je parlais. L'un de ses amis lui a proposé d'habiter en colocation avec lui. Ils ont déjà trouvé un appart. »

Il me regarda surpris et totalement perdu.

« Alors qui ? »

J'éclatai de rire.

« Parfois tu es vraiment long à la détente mon amour. »

Je saisi sa main et la plaçai sur mon ventre qui allait commencer à s'arrondir. Il réalisa enfin de quoi je parlais.

« Tu es enceinte ? » demanda-t-il avec un grand sourire.

Je hochai affirmativement de la tête et il explosa de joie.

« Je vais être papa. C'est merveilleux. Merci de m'offrir ce magnifique cadeau. Je t'aime tellement. »

« Je t'aime. »

Nous nous embrassâmes passionnément. Puis, il s'écarta et glissa pour poser sa tête contre mon ventre.

« Et toi aussi bout chou, je t'aime. J'ai hâte que tu naisses pour pouvoir m'occuper de toi. Je serais le meilleur papa au monde » murmura-t-il avant de déposer un baiser.

À ce moment-là, j'étais la femme la plus heureuse de la Terre. J'avais épousé le plus merveilleux des hommes qui me traitait comme une princesse et nous allions devenir parents. Je n'avais jamais imaginé qu'un tel bonheur puisse exister. Et dire que j'avais failli passer à côté de tout ça à cause des rumeurs du lycée. Mais maintenant, je savais qu'il ne fallait pas les croire car si on le faisait, on risquait de perdre la plus belle chose de sa vie.

Fin

Gros bisous à tout le monde et je vous donne rendez-vous pour de nouvelles aventures.