Disclaimer : Rien ne nous appartient, tout est à JKR. C'est dommage.

Réponse au défi de Patricia Snape Riddle Malfoy

Je précise que nous sommes deux à travailler sur cette fiction même si elle est publiée en mon nom. Un grand merci à Yukimai-Chan qui me relis, me corrige et me remet dans le droit chemin en cas de problèmes.

Attention : Ceci est un Slash Yaoï ratio M. Il y aura donc des situations explicites entre homme. Il est fait mention de viols plus ou moins détaillé au départ. Si ceci vous dérange, alors passez votre chemin.

Bonne lecture pour les autres.

{Fourchelangue}

[Articles de journaux, recherches, passages de livres etc etc]

Chapitre 1 : Vivre ou Survivre

Harry était ravagé, l'action qu'il avait mené au ministère de la magie avec ses amis avait été un vrai désastre. Il venait de perdre la dernière famille qui lui restait. Son dernier espoir de vivre heureux, loin des Dursley. Il avait vu Sirius passer derrière le voile, terrassé par sa cousine, Bellatrix Lestrange. Il avait voulu se jeter derrière le voile pour rejoindre son parrain, hurlant son désespoir, mais il avait été retenu par Rémus. De rage, il c'était relevé et avait poursuivit la mangemorte hystérique. Il avait finit par la rattraper et avait tenté de lui infliger le Doloris mais il n'était pas assez haineux pour ça. Malgré ce qu'elle avait fait, il n'avait pas réellement envi de la voir souffrir. Son sort avait tout juste chatouillé la jeune femme qui avait rit. Elle était folle et la torturer ou la tuer ne ramènerait pas son parrain. Alors qu'il avait commencé à baisser sa baguette, résigné à abandonner sa vengeance, Voldemort était arrivé et l'avait possédé. Sans l'aide de Dumbledore, Harry n'aurait pu résister et repousser le mage noir de son esprit.

Après cet épisode fâcheux, tout c'était enchaîné très vite. Il avait été convoqué par son mentor et l'homme c'était empressé de le renvoyer chez ses moldus. Il avait longuement pleuré mais ce n'était pas comme si il avait eu le choix, on ne le lui avait jamais laissé. Dès qu'il avait été mis au courant de sa condition de sorcier, il n'avait plus eu aucune prise sur sa vie. Pour autant qu'il ait pu en avoir par le passé. Tout lui tombait dessus sans qu'il ne puisse rien faire. On lui avait dit qu'il était l'élu, celui qui devait, le moment venu, achever le plus grand mage noir de ce siècle. La totalité de la communauté sorcière se reposait sur lui. À chaque raids, chaque attaques, meurtres ou disparitions, la presse s'acharnait sur lui. Il était le survivant, l'élu, celui qui devait tous les sauver, alors pourquoi n'intervenait il pas ? Tous oubliaient qu'ils l'avaient accusé de folie toute l'année, que la presse et le ministère c'étaient défoulés, on l'avait accusé de mentir. Il n'était rien d'autre qu'un enfant. Un enfant qu'on était prêt à sacrifier au nom d'un peuple ingrat qui ne se rangeait à ses côtés que lorsque ça l'arrangeait.

Il se sentait las, aussi bien physiquement que mentalement. Malgré l'année passée à Poudlard où il avait mangé à sa faim et subit un entraînement physique avec le Quidditch et l'AD, il restait petit, même pas 1m70, sa silhouette était fine, ses hanches étroites, son visage doux, ses grands yeux verts forêt reflétaient sa douce innocence et sa chevelure noire d'encre indomptable agrémentait le tout lui conférant un petit air sauvage. À tout cela venait s'ajouter une certaine agilité et une démarche féline qui lui accordait une part de féminité appréciée. Il était la définition même de l'être androgyne. La plupart des personnes, hommes ou femmes se retournaient sur son passage. Les filles gloussaient, les garçons bavaient et lui, dans son innocence, ne voyait rien.

Le Poudlard express venait d'entrer en gare, il en descendit et après une longue étreinte avec ses amis, il passait la barrière pour rejoindre la gare King's Cross. Il scruta la foule à la recherche de sa famille et poussa un grognement de colère, personne n'était venu le chercher. Loin de se décourager, il sortit de la gare bondée, se plaça sur le trottoir un peu à l'écart des passants et leva discrètement sa baguette. Quelques secondes plus tard, le magicobus arrivait en trombe et pilait net devant lui. La porte s'ouvrit sur un Stan Rocade souriant. Il expliqua où il voulait aller, paya son billet et trouva une place assise tandis que l'engin reprenait la route. Il appuya sa tête contre la vitre, ferma les yeux et plongea dans un demi sommeil. Il ne vit pas le contrôleur plonger discrètement quelque chose dans sa malle. Stan lui, affichait un large sourire, il avait réussi sa mission et Rosier aussi puisque les moldus n'étaient pas venu chercher le gamin à la gare.

Presque trente minutes plus tard, le magicobus s'arrêtait dans Privet Drive, non loin du numéro 4 de la rue. Dès que Harry fut sur le trottoir, Stan lui passa ses bagages et le regarda s'éloigner avant de refermer la porte et que l'engin ne disparaisse une demi seconde plus tard. Le griffondore était anxieux, il n'avait pas revu les Dursley depuis l'attaque des deux détraqueurs l'année précédente. Il traînait sa grosse malle et la cage d'Hedwidge avec difficulté. Il ouvrit la porte et après un bref bonjour à sa famille, il monta ses affaires dans sa chambre. Dès qu'il eut fermé la porte de celle ci, il se laissa tomber sur son lit et poussa un long soupir. Les vacances commençaient, il espérait seulement ne pas devoir rester dans cette maison trop longtemps.

Les jours se succédèrent à une vitesse alarmante. Ses journées étaient rythmées par les tâches ménagères, l'entretien du jardin, la préparation des repas, les insultes, les coups et un Vernon Dursley qui se glissait parfois dans sa chambre la nuit. La première fois, il avait été horrifié de voir cette homme dans sa chambre au beau milieu de la nuit. La lueur perverse qui brillait dans son regard porcin lui avait fait peur. Puis comme toutes comme toutes les choses qui lui était arrivé sans qu'il ne demande rien, il s'y était habitué. Il sentait avec un certain fatalisme le lit s'affaisser et l'homme prendre place à ses côtés. Puis, même si ce n'était pas très agréable, Vernon Dursley n'était pas encore allé trop loin et lors de ses visites nocturnes, il était plutôt doux avec Harry. En général, l'homme demandait au griffondore de le caresser ou alors, il se plaçait juste aux côtés du plus jeune et l'enlaçait avec force. Il lui arrivait également de demander au petit brun de lui faire un gâterie, la première fois, le garçon n'avait pas comprit. Il avait regardé l'homme en fronçant les sourcils, jusqu'à ce que ce dernier ne lui dise clairement qu'il voulait une fellation. Harry était devenu très pâle. Il avait vivement refusé et avait commencé à se débattre. L'homme était alors entré dans une rage folle. Harry avait été violemment battu. Coups de poings et de pieds, gifles, griffures, coups de ceintures, insultes. Cette nuit là, son oncle l'avait laissé inconscient sur le sol de sa chambre. Pendant les quelques jours qui suivirent, Vernon fut très violent. Harry était battu et insulté à la moindre occasion.

Quatre jours étaient passé. Harry était étendu sur son lit, son corps entier le faisait souffrir. Il avait encore des marque et il avait peur. Il entendit des bruits de pas dans le couloir et reconnut aussitôt le pas lourd de son oncle. L'homme se faufila dans sa chambre et le brun fit semblant de dormir. Vernon Dursley approcha doucement, prit place sur le lit à ses côtés et l'enlaça avec douceur. Le jeune sorcier se crispa mais ne fit rien pour repousser son aîné. Durant ces quelques jours, il avait comprit que tant qu'il laissait l'homme faire ce qu'il voulait, ce dernier était gentil avec lui mais si il se rebellait alors les coups et les insultes pleuvaient. Des larmes silencieuses roulaient sur ses joues. Il n'aimait pas ce qui était en train de se passer mais il n'avait pas vraiment le choix. Son oncle se leva, baissa son pantalon de pyjama laissant apparaître son imposante érection. Il fit signe à Harry de se mettre à genoux face à lui, le jeune homme hésita quelques secondes et finit par obéir à la demande muette. L'oncle Vernon lui enfonça directement son sexe dans la bouche et entama un mouvement de vas et vient en fourrageant dans sa chevelure rebelle avec ses doigts boudinés. Ce moment parut durer des heures pour le plus jeunes alors qu'il n'avait duré que quelques minutes. Son oncle se libéra dans sa bouche dans un râle rauque. Le jeune sorcier sentit une nausée l'envahir, il voulut recracher mais le plus vieux le força à avaler. Il déposa ensuite un baiser sur ses cheveux, remit son bas de pyjama et quitta la chambre laissant un Harry sanglotant. Dès que le calme fut revenu dans la maison, le plus jeune se précipita dans la salle de bain et passa de longues minutes à vomir. Il se lava frénétiquement les dents et se rinça plusieurs fois la bouche dans l'espoir d'ôter le sentiment de salissure qui c'était emparé de lui.

Les nuits suivantes, Harry avait longuement pleuré après le départ de son oncle mais maintenant, il était résigné. Ce n'était qu'une mauvaise période à passer, ensuite, il partirait chez ses amis pour finir son été tranquille et regagnerait Poudlard. Il ne se plaindrait pas de toute façon, il ne l'avait pas fait pour ses retenues avec Ombrage, donc il attendrait juste que ça passe. Puis, à qui aurait il pu se plaindre ? Ses amis ? Les Weasley ? Ils seraient horrifiés, le prendraient en pitié mais ne l'aideraient pas pour autant. Ils avaient bien trop peur de défier Albus Dumbledore pour ça. Sirius n'était plus là, il était donc seul.

L'élément qui marqua un tournant définitif dans sa vie arriva en ce 25 juillet ensoleillé. Dudley Dursley prenait 16 ans. Harry c'était levé tôt et avait préparé un copieux petit déjeuner pour la famille. Il avait aussi été obligé de disposer la pile impressionnante de cadeaux pour son cousin sur la table. Quand Dudley c'était levé, il avait descendu les escaliers en trombe et c'était engouffré dans la cuisine. Il avait regardé la pile de cadeaux un instant avant de commencer à les compter méticuleusement. Quand il eut terminé, il arbora un sourire satisfait. 52 cadeaux, ses parents en avait acheté 4 de plus que l'année précédente. Il s'installa alors à la table et entreprit de les ouvrir en dévorant son petit déjeuner. Durant cet instant, il n'avait pas salué Harry, ne lui avait pas adressé un seul merci pour le repas, pas même un regard. Ne supportant pas cette scène qui se répétait chaque années depuis maintenant 15 ans, Harry se glissa dans le jardin prétextant devoir s'occuper des massifs de fleurs de sa tante.

Il était là, torse nu au milieu du jardin, penché sur les massifs de sa tante à arracher les mauvaises herbes. Bien qu'il soit encore tôt, le soleil tapait déjà fort et le brun suait abondamment sous l'effort. Il mit plus d'une heure à s'occuper des fleurs. Quand il eut terminé, il tailla la haie et tondit la pelouse. De temps à autres, quelques voisins passaient. Aucuns ne faisaient attention à lui. Il était seulement le pauvre orphelin perturbé que les Dursley avaient généreusement accueillis sous leur toit. Personne ne savait ce qu'il endurait derrière ces murs, une fois la porte close. Sa tante Pétunia ne cessait de vanter à quel point il était poli et serviable. Elle lui jetait souvent des regards noirs, le défiant de dire quoi que ce soit. Il n'avait jamais parlé. Même quand une de ses maîtresses du primaire avait eu des soupçons il avait farouchement nié. Comme les Dursley étaient des membres respectables de la société et qu'ils étaient appréciés de leurs voisins, aucune enquête n'avait été ouverte. Il soupçonnait fortement le directeur de Poudlard d'être au courant mais comme l'homme ne faisait rien pour l'aider. Il poussa un soupir et rangea la tondeuse à gazon alors que l'église de quartier sonnait 11 heures de matin.

Il entra dans la maison, monta à l'étage, passa brièvement par sa chambre puis s'enferma dans la salle de bain. Depuis que l'oncle Vernon avait crié un soir qu'il voulait que Harry soit toujours propre et présentable parce qu'il n'avait pas besoin d'un morveux sauvage et mal odorant sous son toit, il était tranquille. Il retira ses vêtements poisseux, pénétra dans la cabine de douche et se détendit un long moment sous la caresse apaisante de l'eau chaude sur sa peau. Il se lava ensuite avec vigueur, coupa l'eau, sortit de la cabine, se sécha et s'habilla. Il rinça le bac de douche, mit ses vêtements sales dans la panière à linge et regagna la cuisine. Il était tant de préparer le déjeuner. À son plus grand soulagement, Dudley avait finit d'ouvrir ses cadeaux et c'était enfermé dans sa chambre. Il ouvrit le frigo, prit ce dont il avait besoin et prépara le repas.

Tout était prêt, il mit la table et y déposa les plats puis quitta la pièce. Il ne mangeait jamais avec sa famille, ça lui était interdit. Alors qu'il montait dans sa chambre pour s'y enfermer en attendant que la famille ait mangé, il fut stoppé dans son élan par sa tante qui demanda à lui parler. Il hocha la tête et la suivit jusqu'au salon. Sur place, Pétunia Dursley l'invita à s'asseoir. Il fronça les sourcils et prit place sur le canapé. La femme le regarda quelques secondes puis prit finalement la parole.

- Comme tu le sais, aujourd'hui, Dudley à 16 ans.

Il hocha la tête, se demandant où elle voulait en venir.

- Depuis quelques mois déjà, nous avions prévus de partir en famille. Faire découvrir l'Europe à Dudley. Le problème, c'est que ton oncle à beaucoup de travail en ce moment alors il ne peut pas prendre de vacances. Je pars donc seule avec Dudley. Nous partons ce soir après le dîner. Nous ne rentrerons que le 31 Août.

- Bien Tante Pétunia. Est ce que c'est tout ?

- Oui.

Durant le court monologue de sa tante, il avait blêmit. Il se leva et quitta la pièce avec une démarche assurée. Merlin ! Il allait être seul avec son oncle pour une durée indéterminée. Quand il pénétra dans sa chambre, il frissonna. Il ferma les yeux et respira profondément pour se calmer. Quand il fut un peu apaisé, il ouvrit sa malle, sortit ses cours, son livre de sortilège et débuta ses devoirs d'été. C'était aussi une des choses qui avait changé depuis son retour. Cette année, ses affaires d'écoles n'avaient pas été mises sous clef. Plongé dans son devoir et ses pensées, il ne vit pas le petit serpent noir qui sortait de sa malle et allait se terrer dans un coin sombre de la pièce pour observer ce qui s'y passait.

{Je suis en place maître}

{Parfait Sheenah ma petite espionne. Préviens moi au moindre problème.}

{Bien maître.}

Harry ne put rien avaler ce midi là. Il débarrassa la table, fit la vaisselle, passa le balai, mit une machine en route et remonta dans sa chambre pour continuer ses devoirs. Dès que le dîner serait passé, il serait seul avec son oncle, cette pensée lui retourna l'estomac. L'homme n'aurait plus aucune limite, c'était certain. Harry avait peur, oui, il était effrayé. De plus, il n'avait aucunes nouvelles de ses amis et sa chouette était partie chasser depuis des jours. Il était vraiment seul.

Quand Pétunia et Dudley eurent quittés la maison, il regagna sa chambre avec une certaine angoisse. Il était persuadé que son oncle viendrait et pourtant, ce ne fut pas le cas. Il s'endormit tard cette nuit là et ne se réveilla pas le lendemain pour préparer le petit déjeuner. Son oncle le laissa dormir. Il finit par ouvrir les yeux vers 11 heures et après s'être lavé et habillé, il prépara le déjeuner. Il appréhendait un peu le retour de son oncle. Il avait tellement peur de recevoir une correction pour ne pas s'être réveillé le matin même. Il venait de terminer de dresser la table quand il entendit le monospace de Vernon s'arrêter devant la maison. Il se mit à pâlir et monta les escaliers quatre à quatre pour s'enfermer dans sa chambre. Il s'appuyait contre la porte close en soupirant alors que celle de la maison se refermait dans un claquement sonore. Il s'installa à son bureau et continua le devoir de sortilèges entamé la veille.

Il entendit le pas lourd de son oncle dans les escaliers et se crispa sur sa chaise. Puis le plancher craqua alors que l'homme approchait de sa chambre. La poignet de la porte s'abaissa doucement et celle ci s'ouvrit. Il tourna son visage terrifié vers l'homme qui arborait un large sourire. Il manqua de s'étouffer avec sa salive. La vision était aussi irréelle que perturbante voir terrifiante. Son oncle se racla la gorge bruyamment et déclara d'une voix qui se voulait douce.

- Viens déjeuner avec moi Harry. Nous ne sommes que tous les deux, se serait bête de manger chacun de notre côté.

Harry hocha la tête, il referma son livre, se leva et sortit de sa chambre. Quand il quitta la pièce, Vernon en profita pour lui toucher les fesses. Ce n'était qu'un frôlement mais le brun le sentit et eut un léger frisson de dégout que l'homme ne perçu pas. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la cuisine et déjeunaient tranquillement. Un silence pesant c'était installé et l'ambiance était glauque. Ils n'avaient jamais discuté ensemble, n'avaient jamais chercher à se connaître, ni même à se comprendre. Le jeune homme n'était pas du tout à l'aise et priait Merlin pour que cette mascarade se termine vite. Quand le repas fut fini, il débarrassa la table et entreprit de faire la vaisselle alors que son oncle lui disait qu'ils allaient prendre tous leurs repas ensemble. Même si Harry n'approuvait pas l'idée, il n'osa pas contredire l'homme qui ne c'était pas montré violent ou trop entreprenant jusque là.

Pendant plusieurs jours, Harry redouta que l'homme ne vienne dans sa chambre ou ne tente quelque chose mais rien ne se passa. Le brun cessa alors de trembler à chaque mouvements de son oncle et se détendit. Ce matin là, il se réveilla d'humeur morose. C'était le 31 juillet, il prenait 16 ans et une fois de plus, personne ne serait là pour le lui souhaiter. Il n'aurait pas de cadeaux de sa famille et pas de gâteau d'anniversaire. Il fit son rituel habituel, il dessina un gâteau et des bougies qu'il souffla puis après un « Joyeux anniversaire Harry », il alla prendre sa douche, s'habiller et préparer le petit déjeuner. Il venait à peine de terminer de dresser la table quand son oncle pénétra dans la pièce. L'homme avança rapidement vers lui et avant qu'il n'ait le temps de réagir, il déposait un léger baiser sur ses lèvres et reculait avant de déclarer.

- Bon Anniversaire Harry.

Le brun écarquilla les yeux d'horreur, ses mains tremblaient, quelque chose venait de changer, il le sentait. Il souffla discrètement pour se remettre les idées en place et de répondre d'une voix aussi assurée que possible.

- Euh... Merci... Oncle Vernon.

L'homme lui fit un sourire et s'installa à la table. Il regarda Harry et tapota légèrement sur ses genoux. La demande n'était pas formulée oralement mais le petit brun la comprit parfaitement. Obéissant, il avança vers son oncle et prit place sur les genoux de l'homme. Il n'était pas temps de s'attirer ses foudres. Ils mangèrent lentement, la main de l'homme caressait de temps à autres les cuisses du plus jeune. Il ne tentait rien de plus mais c'était déjà beaucoup pour Harry qui avait de plus en plus de mal à garder son calme. Ce petit déjeuner lui sembla durer une éternité. Puis, après une longue demi heure, Vernon le fit se lever, déposa un baiser sur son front et gagna le couloir de l'entrée. Avant de partir pour le travail, son oncle précisa qu'il ne rentrerait que le soir et que Harry ne devait pas préparer le dîner, qu'il passerait chez le traiteur chinois et ramènerait de quoi manger. Bien qu'étonné, le brun hocha la tête en signe de compréhension et le regarda passer la porte. Dès qu'elle fut fermée, il ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Il tourna les talons et regagna sa chambre. C'était le seul endroit de la maison où il se sentait à peu prêt en sécurité. Il se laissa tomber sur son lit, ferma la yeux pour vagabonder dans ses pensées et sombra dans le sommeil sans vraiment s'en rendre compte.

Il se réveilla en sursaut au milieu de l'après midi encore secoué par le cauchemar qu'il venait de faire. Il revoyait Sirius passer derrière le voile encore et encore, puis il y avait le rire hystérique de Bellatrix Lestrange, la voix de Voldemort qui raisonnait dans sa tête lui disant qu'ils étaient tout deux semblables. Une fois que les dernières brumes du sommeil l'eurent quittées, il réalisa qu'il tremblait. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain en vacillant. Sur place, il prit place devant le miroir et s'observa dedans quelques minutes. Il eut une grimace de dégout face à son reflet. Lui qui avait toujours eut la peau mâte, le regard pétillant, joyeux et doux et un léger sourire flottant sur ses lèvres rouges et charnues ne se reconnaissait plus. Son teint était pâle et cireux, presque gris, de grosses cernes noires avaient élu domicile sous ses yeux verts devenus voilés et ternes. Il ne souriait plus mais ne pleurait plus non plus. Non, il était devenu spectateur de sa propre vie. Comme si son âme et son corps c'étaient soudain dissociés. Il faisait les gestes par automatisme, parlait peu pour ne pas dire pas du tout et avait cessé de répondre à son oncle et de le provoquer. Plus de rébellions, juste de l'obéissance et de la soumission, en apparence tout du moins. En pensée, il réagissait encore, mais pour combien de temps ? C'était peut être cela qui lui donnait la force de se lever chaque matins et de continuer à vivre sa vie dénuée d'intérêt.

Alors qu'il était plongé dans ses sombres pensées, il avait ôté ses vêtements sans s'en rendre compte, comme un robot. Il haussa les épaules, pénétra dans la cabine de douche et se jeta sous le jet d'eau chaude. Quand il sentit la caresse brûlante de l'eau sur sa peau et ses muscles endoloris, il poussa un soupir de bien être. La douche était l'un des rares moment durant lesquels il se sentait encore vivant. Il termina très vite sa toilette, se sécha, s'habilla et regagna sa chambre pour entamer ses devoirs de potions. Il aimait cette matière dans laquelle il faisait de gros efforts pour paraître nul. Un léger sourire flotta sur ses lèvres à cette pensée, le premier depuis la mort de son parrain. Il se souvint presque avec nostalgie qu'avant, il prenait aussi plaisir à ses joutes verbales avec Snape mais, même elles, avaient perdu de leur saveur. Merlin ! Si on pouvait mourir d'ennuis alors il priait pour que la mort l'emporte sur le champ. Il en serait presque venu à souhaiter que Voldemort vienne sur l'heure et l'achève. Il rouvrit les yeux qu'il n'avait pas conscience d'avoir fermé et reporta son attention sur son devoir. « Potions de sommeil sans rêve et goutte du mort vivant : Ingrédients, préparations, effets, différences et risques... ». Il prit un parchemin vierge, sa plume, son encrier et ouvrit son livre de cours à la bonne page. Il prit des notes jetant quelques mots au hasard sur la page blanche. Quand il eut terminé, il prit un autre parchemin et entreprit de rédiger son devoir. Presque deux heures plus tard, il avait noircit les dix rouleaux de parchemin requis. Il s'étira longuement faisant craqué son dos raidit par le temps passé sur sa chaise de bureau inconfortable puis il avisa l'heure sur son réveil. Il était presque 17 h et le soleil brillait encore. Il prit un livre de DCFM que Hermione lui avait offert l'année précédente à l'occasion de la première cession de l'AD et sortit dans le jardin. Là, il ôta son T shirt, prit place dans une des chaises longues et entama sa lecture. Il se sentait presque bien, le soleil réchauffait doucement sa peau de ses rayons, une légère brise emplissait l'air transportant avec elle le doux parfum des fleurs environnantes et faisant bouger sa chevelure rebelle. Il poussa un petit soupir et se plongea dans sa lecture.

L'église de quartier sonna 19h, les informations allaient bientôt commencer. Il ferma son livre, se leva, remit son T shirt et regagna le salon son livre sous le bras. Après avoir fermé la baie vitrée, il s'installa dans le canapé, attrapa la télécommande et alluma la télévision. Aussitôt, le générique du JT raisonna dans la pièce, il se cala plus confortablement dans le canapé et écouta attentivement ce que disait le présentateur. Aucune catastrophe n'avait eut lieu, il était rassuré, Voldemort était calme, c'était déjà ça. Quand le bulletin d'informations prit fin, il remit la télé en veille et resta dans le canapé, un coussin sur ses genoux. Il était presque 20 h, son oncle serait bientôt de retour. Il appréhendait le moment où l'homme allait passer la porte d'entrée. Serait-il aussi gentil que le matin ? Car, même si c'était un peu effrayant de le voir ainsi, au moins, son oncle n'était pas violent avec lui, il priait presque pour que ça dur. Il se demanda un bref instant quand l'homme reprendrait conscience avec la réalité et se mettrait de nouveau à le violenter puis il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. Il rouvrit son lire de DCFM et entreprit de lire le chapitre sur les rituels de protections anciens. C'était vraiment très intéressant, certains rituels étaient des rituels de sang mais ils étaient d'une grande puissance et les boucliers érigés protégeaient la personne ou le groupe de quelques sorts d'attaques majeurs. À peine lisait il les incantations et techniques qu'il les retenait. Il avait une mémoire visuelle très développée. Plongé dans sa lecture, il n'entendit pas la voiture familiale s'engouffrer dans l'allée, ni les portières claquer et encore moins la porte d'entrée s'ouvrir pour se refermer en douceur. Sur le pas de la porte du salon, son oncle l'observa, immobile. Harry était tellement absorbé par sa lecture qu'il ne capta pas non plus les bruits de pas de l'homme qui avançait vers lui. Il sortit de sa transe lorsque deux mains boudinées se posèrent sur ses épaules le faisant sursauter. Un petit cri lui avait échappé, il releva la tête avec une lenteur affolante pour tomber sur son oncle qui le regardait en... Souriant ? Il écarquilla les yeux avant d'arborer un sourire timide. Il ne fallait surtout pas qu'il le vexe. Vernon contourna le canapé et posa les plats achetés chez le traiteur chinois sur la table basse. Puis, il sortit un petit paquet carré de sa poche qu'il tendit au brun. Le griffondore fronça les sourcils puis tendit une main tremblante vers le paquet qu'il prit délicatement. Il le regarda sous toutes les coutures le tournant dans tous les sens comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas et que l'homme venait bien de lui offrir un cadeau. Quand il réalisa que c'était bien réel, il ouvrit lentement la boîte. C'était une chaîne en argent avec un pendentif du même métal représentant une petite clef enlacée par un serpent. La voix de son oncle le sortit de sa contemplation.

- Bon Anniversaire Harry... Le cadeau te plaît ?

- Euh... Oui... Merci oncle Vernon.

L'homme lui prit alors des mains et lui passa autour du cou. Il déposa un baiser sur le front de Harry qui était trop abasourdi pour réagir. La seule pensée qui lui venait à l'esprit était que tout ceci n'était pas normal.

- Bien mangeons maintenant. Déclara l'homme.

Harry sursauta de nouveau puis hocha la tête alors que son oncle venait prendre place à ses côtés. Un silence pesant s'abattit de nouveau sur eux. Le brun savait pertinemment que son oncle avait quelque chose en tête, il n'était pas aussi gentil sans raison. Il peinait à croire que cet homme puisse se repentir sur ses actions passées. Ce fut donc dans ce silence tendu que le dîner se déroula. Le plus jeune perdu dans ses pensées et le plus vieux lui jetant des regards gourmands de temps à autre. Vernon Dursley laissa flotter son regard sur la pièce, il avisa le livre de son neveu qui était posé sur la table basse et que ce dernier lisait à son arrivée. Il se crispa légèrement à la lecture du titre : « Défense contre les forces du mal : Rituels anciens et magie ancestrale », ce titre était évocateur. Harry avait suivit le regard de son oncle et lui fit un léger sourire d'excuse que l'homme balaya par un geste de la main.

Le repas était enfin terminé. Harry soupira discrètement de soulagement. Il allait pouvoir s'éloigner de l'homme et rien ne c'était passé. Il se leva, débarrassa la table, la nettoya puis se prépara à sortir de la pièce pour regagner sa chambre. Il était presque à la porte quand la voix de son oncle raisonna. Il se figea et écouta ce que l'homme disait avec une certaine crainte. Vernon Dursley lui demandait de regarder un film avec lui. Il pesa le pour et le contre dans sa tête puis, si disant qu'il n'était pas tant de contrarier l'homme sous peine de recevoir une sévère correction, il revint dans la pièce et avança lentement vers le canapé. Il y prit place en prenant un soin particulier à être éloigné autant que possible de son oncle mais l'homme en avait visiblement décidé autrement. À peine fut il assit que Vernon l'attrapa et le blottit dans ses bras avec autorité. Harry se tendit, il n'aimait vraiment pas ça. Il regarda l'écran et décida de se plonger totalement dans le film pour d'oublier autant que possible les mains baladeuses de son aîné. Une main boudinée agrippa la sienne et la guida jusqu'à la ceinture de son oncle. Tel un automate, il la défit et baissa le pantalon de l'homme avant de passer une main hésitante sur la bosse qui déformait déjà le slip de ce dernier. Ce n'était pas assez pour l'homme qui poussa un léger grognement de mécontentement. Il commença à déboutonner les boutons du jean de Harry. Le brun se figea alors que son pantalon glissait le long de ses jambes avant d'atterrir sur le sol. Sans perdre de temps, l'aîné s'attaqua au boxer noir du plus jeune tout en faisant comprendre que son propre sous vêtement devenait gênant. Très vite, les deux sous vêtements rejoignirent les pantalons sur le sol. L'ambiance venait de changer subitement. Elle était plus chargée, plus lourde et le brun se sentait de plus en plus mal. Quand il sentit son oncle s'amuser à titiller son intimité de son imposante érection, ses yeux s'écarquillèrent de stupeur et il poussa un cri effrayé. Il venait subitement de comprendre. La gentillesse de son oncle, le cadeau d'anniversaire, le dîner. Il allait les payer. Comment avait il pu croire un seul instant que son oncle l'appréciait réellement ? D'accord son oncle c'était plusieurs fois faufilé dans son lit la nuit mais cela faisait des jours qu'il ne l'avait plus fait. La voix rauque de Vernon claqua dans la pièce silencieuse.

- Je te veux Harry.

S'en fut trop pour le plus jeune qui eut un sursaut de conscience. Il se débattit violemment. Non ! C'était hors de question ! Il ne voulait pas ! Il donnait des coups de coude et de poing et se tortillait tel une anguille. Après quelques secondes ou peut être était-ce des minutes ? Il parvint enfin à se dégager. Il se releva en chancelant légèrement et s'élança loin du canapé. Son oncle attrapa sa jambe le coupant dans son élan. Il bougea en tout sens et réussit de nouveau à se dégager. Il quitta alors le salon en courant. Il n'avait plus qu'un but, parvenir à la salle de bain ou à la chambre de Dudley pour pouvoir s'y enfermer. Dès que le gamin avait réussit à se défaire de son étreinte, l'homme c'était levé et élancé à sa poursuite. Le plus jeune était tellement perdu que ses mouvements étaient désordonnés. Vernon le rattrapa dans l'entrée, juste devant les escaliers. Il le saisit par le bras, le retourna et le jeta sur le sol. Harry percuta le sol dans un bruit sourd. Des larmes roulaient sur ses joues creuses et pâles. Il suppliait son oncle de le laisser tranquille, de ne pas lui faire de mal mais l'homme était en colère. Le morveux avait osé lui résister. Il abattit son poing sur le visage du gamin qui se trouva légèrement assommé avant de le retourne dans un mouvement brusque. Il relava les hanches du brun, écarta ses cuisses et avant que ce dernier ne puisse réagir, s'enfonça violemment en lui.

Un hurlement déchirant raisonna dans la maison déserte. Harry se sentait déchiré en deux, la brûlure était insupportable. Chaque coups de reins de son oncle accentuaient d'avantage cette horrible douleur. Il n'avait plus la force de pleurer, son corps tremblait. Il suppliait son oncle d'arrêter, il lui hurlait qu'il avait mal, qu'il n'en pouvait plus mais ce dernier ne l'écoutait pas. Il se contentait de lui jeter des paroles obscènes au visage. Il haletait et grognait. Son visage rouge, déformé par le plaisir, la sueur qui perlait sur son gros corps qui écrasait Harry. Le brun avait avait envie de vomir, il sentait le sang qui coulait de sa lèvre supérieure et de son nez à cause du coup de poing. Il avait du mal à respirer, son oncle était lourd et l'écrasait. Puis, son oncle se retira brutalement, il le saisit par les cheveux, le retourna et enfourna son sexe dans sa bouche avant d'entamer un vas et vient profond et rapide. Le souffle d'Harry était court, il avait l'impression qu'il allait mourir étouffé, des étoiles dansaient devant ses yeux, il était au seuil de l'inconscience. Il entendit vaguement un cri de plaisir de son oncle et sentit la semence âcre et amer envahir sa bouche. Il essaya de recracher mais Vernon l'obligea à avaler. Enfin, l'homme se releva en lui crachant encore une flopée de paroles injurieuses avant de repartir dans le salon. Il laissa le jeune homme qui se sentait sale, souillé et honteux dans le couloir, nu et poisseux, entre la porte d'entrée et les escaliers.

Le brun se releva avec une certaine difficulté, il avait mal partout. Il jeta un coup oeil dans le salon. Son oncle c'était endormit sur le canapé. Il monta alors les escaliers et s'enferma dans la salle de bain. Il se jeta sous la douche et laissa longuement le jet d'eau brûlant couler sur sa peau. Du sang s'écoulait dans le bac de douche se mélangeant à l'eau chaude. Il ferma les yeux et tenta de respirer calmement. Il ne pouvait pas être calme, il se sentait humilié, honteux, sale. Il n'était qu'un jouet entre les mains de ce porc. L'homme venait de lui arracher, de la pire des manières qui soit, sa dernière part d'innocence. Il prit un gant de toilette, y mit une grande quantité de gel douche et commença à frotter son corps frénétiquement. Il frottait, griffait, grattait sa peau mais ne parvenait pas à se sentir propre. Sa peau était rouge sang et quelques plaies avaient fait leur apparition. La violence avec laquelle il tentait de nettoyer cette salissure physique et psychologique était démente. Il se laissa tomber dans le bac de douche contre la paroi carrelée de la cabine et pleura. Il laissa couler l'eau sur son corps secoué de sanglots.

Il lui fallut presque deux heures pour se calmer. Il sortit de la cabine, coupa l'eau et sans même se sécher, enfila un peignoir de bain et quitta la pièce. Il pénétra dans sa chambre, le visage encore marqué par les larmes versées, les yeux rougies. Il se laissa tomber sur son lit et sombra dans un sommeil agité.

{Maître ?}

{Sheenah ?}

{Le jeune Harry est rentré dans sa chambre. Il n'a pas l'air bien. J'ai entendu des cris mais je n'ai pas vu ce qui c'est passé. C'est arrivé dans une autre pièce de la maison.}

{Reste en place et tiens moi au courant petite espionne.}

{Bien Maître}

Harry eut de nombreux cauchemars cette nuit là. Il se réveillait souvent pâle, en sueur et sanglotant. Cachée dans l'ombre, Sheenah veillait. Il n'entra dans un sommeil apaisé qu'aux premières lueurs du jour. Vers 7h30, Vernon Dursley entra dans la pièce discrètement, il approcha du lit du plus jeune et déposa un baiser sur son front avant de tourner les talons et de partir. Dans son sommeil, Harry trembla. Il dormit une bonne partie de la journée. Son oncle repassa dans sa chambre après avoir déjeuner et le brun dormait encore. Il fit le même rituel que le matin mais déposa cette fois ci un baiser sur ses lèvres avant de quitter la maison.

Le griffondore se réveilla vers 15h. Il avait un mal de tête horrible, son corps le faisait souffrir, il était déprimé et il avait la nausée. Il se leva en grimaçant, prit des vêtements propres dans sa malle et quitta sa chambre en chancelant. On avait l'impression qu'il allait s'écrouler à tout moment. Il pénétra dans la salle de bain, prit une longue douche, s'habilla et descendit à la cuisine pour boire un verre de lait. Il fit rapidement la vaisselle, rangea le salon, passa un coup de balai partout et lava le sol puis, quand il eut terminé, il alla s'étendre dans l'herbe fraîche du jardin. Il ferma les yeux et laissa vagabonder ses pensées. Il ne devait plus résister à son oncle. Si il résistait encore son oncle lui ferait mal. Il n'en pouvait plus de souffrir. Il détestait ce que l'homme faisait mais il n'avait pas le choix. Il en allait de sa survit. Son postérieur lui faisait un mal atroce lui rappelant sans cesse la brutalité avec laquelle l'homme c'était enfoncé en lui. Une violente nausée monta en lui, il eut tout juste le temps de se redresser et vomit le verre de lait bu à peine une heure plus tôt. Il se releva et renta dans la maison pour allé se rincer la bouche. Il prit ensuite un livre de sortilèges et s'installa dans le canapé pour lire un peu.

Vers 19h, Il posa son livre et gagna la cuisine pour préparer le dîner. Un poulet rôti, des pommes de terres au four et un gâteau au chocolat en dessert. Il était presque 20h30 quand il eut terminé de tout préparer. Il dressa la table et y posa les plats avant de s'asseoir sur une chaise en grimaçant et d'attendre le retour de son oncle. Ce dernier ne mit d'ailleurs pas longtemps à passer le pas de la porte. Il salua brièvement le plus jeune, s'installa et le repas commença dans un silence de mort. Harry était angoissé, la lueur qu'il voyait dans le regard de l'homme ne le rassurait pas du tout. Le repas se termina. Le jeune sorcier débarrassa la table, mit les restes dans le frigo, fit la vaisselle, nettoya la table et les plans de travail. Quand il eut terminé, il poussa un petit soupir. Il était épuisé.

Il se senti plaqué violemment contre la table et poussa un cri de douleur et de panique mêlé. Son oncle venait encore de le coincer. Il sentait l'érection vibrante de l'homme presser contre son intimité au travers de leurs vêtements. L'homme ôta son pantalon et son slip avant de faire la même chose au plus jeune. Harry ne bougeait pas, des larmes silencieuses roulaient déjà sur ses joues. Vernon le pénétra avec brutalité et entama des vas et vient profonds et rapide. Le jeune sorcier hurla de douleur. C'était atroce. Il ne c'était pas encore remit de ce qui c'était passé la veille et cette fois là était bien plus douloureuse. Son corps butait violemment contre la table, les grosses mains de son oncle tenaient fermement ses hanches. Il allait avoir des bleus, c'était certain. Après ce qui lui parut durer une éternité, l'homme se vida en lui en poussant un cri de jouissance rauque. Il se retira, attrapa Harry par les cheveux, le retourna et plaqua ses lèvres contre celles du plus jeune. Puis il le lâcha, remonta son pantalon et partit dans le salon où il se laissa tomber sur le canapé d'où il cria.

- Apportes moi un Thé gamin !

Harry encore tremblant se rhabilla comme il put, prépara un thé à son oncle et le lui apporta. Dès que ce fut fait. Il quitta la pièce en priant pour que l'homme en ai terminé avec lui.

Les jours suivants ne furent pas mieux. L'homme l'attaquait partout et à n'importe quel moment. Dans le salon, la cuisine, la chambre de Dudley, la chambre parentale, la salle de bain, le couloir de l'entrée, le palier du premier étage. Le matin, l'après midi, le soir. Il l'avait même agressé dans la voiture, dans un chemin désert en revenant du centre commercial tout proche. Harry était un zombie, une ombre silencieuse, une masse tremblante. Sa voix était rauque à force de crier. Il avait des bleus, des coupures et des égratignures partout. Du sang coulait presque en permanence de son intimité torturée. Il n'arrivait plus à s'asseoir tant la douleur était insupportable. Ses nuits étaient rythmées par de violents cauchemars et il n'avait toujours aucune nouvelle de ses amis ou de l'ordre. C'était comme si on l'avait oublié dans cet enfer. Comme si il n'existait plus. Il était pâle, il ne parvenait plus à garder la nourriture qu'il ingurgitait et passait beaucoup de temps sous la douche. Tout son corps était douloureux. Sa tête lui faisait mal, il avait régulièrement des vertiges et depuis deux ou trois jours, il semblait faire de la fièvre. Il oscillait entre la chaleur et le froid en permanence. La pire soirée de sa vie fut quand son oncle rentra ivre un soir avec un ami à lui. Il avait violé Harry trois fois de suite devant son ami. Heureusement, Vernon était possessif et avait mit l'homme à la porte quand ce dernier avait voulu toucher au jeune sorcier.

Plusieurs fois, Vernon avait exigé que Harry déambule nu dans la maison ou dorme avec lui dans la chambre parentale. N'osant contredire l'homme, le jeune sorcier avait obéit et suivit docilement. Il ne parlait plus du tout. Dès fois, son oncle commandait des pizzas ou des plats chez le traiteur chinois. Le jeune homme aurait pu demander de l'aide aux livreurs, lancer un appel au secours et pourtant il n'en fit rien. La mine défaite du jeune homme ne semblait pas inquiéter le peu de personnes qui circulaient au 4 Privet Drive. Le petit brun n'avait qu'une envie, mourir. La vie était devenue insupportable. Il priait pour qu'on l'achève. Il voulait s'endormir un soir et ne plus jamais se réveiller. Rejoindre ses parents, Sirius.

Ce matin là, comme tous les matins depuis un moment, Harry sortit de son lit avec difficulté. Son corps semblait fait de plomb. Il avait mal partout, il était épuisé, sa tête lui faisait mal et le monde tanguait dangereusement autour de lui. Il se traîna jusqu'à la salle de bain, prit une douche, s'habilla et gagna la cuisine pour préparer le petit déjeuner. C'était dimanche et son oncle ne travaillait pas. Un jour redouté pour le jeune homme. Vernon et lui mangèrent tranquillement. L'aîné avait mit la radio en fond afin d'écouter les informations que Harry suivait également d'une oreille distraite. Puis, le brun fit ses tâches ménagères habituelles et regagna rapidement sa chambre. Sur place, il se laissa tomber sur son lit et entreprit de lire un roman moldu.

En bas, Vernon Dursley quittait la maison. Il avait rendez vous avec une bande de copains pour se saouler dans un pub londonien.

Le jeune sorcier était tellement épuisé qu'il finit par s'endormir. Son sommeil était comme toujours très agité. Il faisait des cauchemars, gémissait et criait en dormant. Il suppliait souvent son bourreau d'arrêter lorsqu'il dormait. Sheenah rapportait tout à Tom qui commençait à avoir de sérieux doutes sur ce qui se passait dans cette maison. Il n'osait croire que ce soit ça mais il ne voyait aucune autre explication. En prêt d'un mois et demi, Harry avait perdu plus de 10 kg. Il nageait dans tout ses vêtements et ne portait la plupart du temps qu'un T shirt trop grand et un vieux jogging quand son oncle ne lui ordonnait pas de rester nu. Il sursautait au moindre bruit et poussait des petits cris terrifiés au moindre frôlement de son oncle.

Harry se réveilla en sursaut et se redressa d'un coup dans son lit. Il fit une grimace de douleur et s'extirpa tant bien que mal de l'amas de couvertures sous lequel il se trouvait. Il alla aussi vite qu'il put dans la salle de bain et se mit à vomir. Il ne pouvait plus s'arrêter. Il manqua de s'évanouir quand il réalisa qu'il vomissait du sang. Il avait aussi une très vilaine toux et sa respiration sifflait. C'était très inquiétant mais il ne pouvait rien faire. Il avait aussi très chaud. Il rinça sa bouche, se lava les dents et se jeta sous la douche. Quand il se sentit un peu mieux, il se sécha comme il put malgré la douleur permanente émanant de chaque millimètres carrés de son corps. Il remit son T shirt et son jogging et gagna la cuisine. Il prépara un dîner rapide.

Son oncle pénétra dans la maison alors qu'il venait de terminer. Il darda sur lui un regard légèrement inquiet mais reporta son attention sur son assiette. Il était ivre et le gamin lui faisait un effet. Le repas se termina et Harry remonta directement dans sa chambre. Il se sentait vraiment mal. Quand il pénétra dans sa chambre, il fut prit d'un malaise et s'effondra sur la sol. Le boum provoqué par sa chute raisonna dans toute la maison. Des bruits de pas précipités se firent entendre dans les escaliers et la porte s'ouvrit à la volée. Vernon se jeta presque sur lui et lui mit plusieurs gifles pour le réveiller. Le jeune sorcier papillonna des yeux en laissant entrevoir ses prunelles brillantes. L'homme grogna. Voir le gamin aussi fragile et effrayé l'excitait. Il retourna le brun, arracha ses vêtements, se déshabilla à son tour et s'enfonça dans l'intimité de Harry sans autre forme de procès. Le jeune sorcier voulut hurler sa douleur mais aucun sons ne sortaient de sa bouche. Du sang coulait de ses lèvres, des larmes roulaient sur ses joues et des grimaces de douleurs déformaient son visage. L'homme lui, grognait de satisfaction.

Sheenah se mit en mouvement.

{Maître ! Maître !}

{Que ce passe t-il Sheenah ?}

Le serpent se concentra pour envoyer les images de se qui se déroulait sous ses yeux à son maître. Tom Riddle poussa alors un hurlement dément et quitta son manoir à la hâte en disant à son espionne.

{J'arrive tout de suite !}

Dans la chambre, Harry continuait à souffrir. L'homme c'était déjà répandu une fois sur son visage puis, l'avait prit dans ses bras et jeté violemment sur le bureau avant de le pénétrer à nouveau avec violence. Son oncle l'avait placé de telle manière que Harry voyait son gros visage rougit et déformé par le plaisir. Vernon lui interdisait de fermer les yeux. Dès que les paupières du plus jeune s'abaissaient, l'aîné lui donnait une violente gifle pour qu'il rouvre les yeux. Le jeune sorcier avait de temps à autres des quintes de toux. Il avait l'impression de cracher ses poumons. Le simple fait de respirer lui était douloureux.

Tom arriva devant le 4 Privet Drive et pénétra dans la maison en silence. Il monta à l'étage rapidement, sans bruit et tel une ombre se faufila dans la chambre. Quand Harry le vit, il écarquilla les yeux. D'un geste de la main, Tom stupéfixa Vernon Dursley qui tomba lourdement sur le sol. Le jeune sorcier versa alors des larmes de soulagements. Il marmonna d'une voix rauque et brisée.

- Finit... Mourir...Enfin...

Voilà pour le premier chapitre de ce défi. Nous espérons qu'il vous a plus. Nous sommes ouvertes à toutes critiques pouvu qu'elles soient constructives. Nous vous prions donc d'éviter les injures. Vous pouvez vous défouler maintenant. C'est le moment de nous huer, nous jeter des tomates, nous encourager, nous féliciter ou seulement continuer à nous lire. Merci tout de même d'avoir lu jusque là. La suite très vite c'est promis...