Merci d'avoir été si nombreux à (re)découvrir ma fic après une si longue absence, elle tire à sa fin, et c'est pleine d'espoir que j'espère pouvoir la clôturer la semaine prochaine, en attendant, bonne lecture.

Chapitre 8

Pov de Severus

-AHhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.

Un cri, que dis-je un cri, un hurlement, un beuglement, une vocifération agonisante, oui.

Même si le son que je viens d'entendre s'apparente plus à celui que pourrait émettre le plus jeune mâle Weastley face à une Acromentule, j'entrouvre les yeux, pour voir ma lionne en tenue légère et au combien affriolante,. Après tout, si je ne peux jamais la toucher, puisqu'elle préfère la couche d'un vieux, j'aurais au moins le plaisir d'une vue agréable. Mais tout ce que je vois dans le flou du premier regard matinal, c'est un amas jaune-citron qui sort en courant et hurlant toujours.

Maudite sois-tu jeune péronnelle de donner tes faveurs à l'autre fondu citrique plutôt qu'à moi.

A tous les coups, la voilà partie se plaindre de son collègue pervers à son mentor en voie de décomposition et amant décrépi. Et après tout ça on se demandera encore pourquoi je suis aigri…

Je ne suis pas particulièrement pressé de me faire traiter de vieux dégoutant par un plus vieux et plus dégoutant que moi, mais mon estomac criant famine, il faut bien nourrir la bête et c'est donc nonchalamment et résolu sur mon sort d'homme-prédestiné-à-être-malheureux-toute-sa-vie que je me dirige vers la grande salle.

Lorsque je m'installe à ma place, qui je le rappelle se trouve être juste entre mes deux tourmentateurs (je ne pense pas que le mot existe, mais honnêtement, à l'heure qu'il est j'en ai rien à fouetter), tout semble bizarrement normal. Bubus le dépravé me sourit de tout son râtelier, Argh que je te déteste vieil excentrique coloré quand j'imagine ses mains ramollies sur le joli corps qui se trouve à ma droite. Quant à la raison de mon tourment, à ma droite justement, elle fait comme à son habitude macérer son porridge, je m'attendais pourtant à la voir éructer après son cri du réveil, au contraire, elle lève un air ravi vers moi.

Tout cela est décidément vraiment très étrange….Si je n'avais pas eu une légère, toute petite, ridicule gueule de bois, j'aurais fait un peu de légimencie, mais là, je serai bien incapable d'entrer dans le cerveau d'un troll.

Je n'ai pas le temps plus longtemps de me poser des questions sur cette étrange nuit et tout aussi étrange début de matinée qu'un fracas venu de l'extérieur réveille toute la grande salle encore engourdie de la veille. S »ensuit l'irruption d'un monticule jaune surmonté d'un enchevêtrement de bigoudis sur un visage rubicond de fureur. Le même, me semble-t-il que celui sorti de la chambre ce matin. J'ai l'esprit embrumé mais pas au point de ne pas me rendre compte qu'il ne peut en aucun cas s'agir de ma remplaçante, puisqu'elle est à côté de moi tout aussi surprise de l'arrivée de ce canari géant. Les choses se bousculent dans mon cerveau imbibé, me serais-je encore trompé de chambre ? volontairement, certes, mais est)ce bien la chambre de miss Granger que j'ai investi cette nuit, quand Ho horreur et décoloration, je reconnais la chose gesticulante et bientôt vociférante devant moi, Minerva !

Puis comme je l'avais pressenti, quel flair tout de même, le Big Lemon Candy explosa :

-Vous ! Eructa-t-elle en me montrant d'un doigt accusateur. Espèce de pervers patenté, vous avez tenté d'abuser de moi cette nuit, malotru, infâme personnage ! Comment avez-vous osé vous faufiler à mon insu, dans mon lit pour vous adonner à on ne sait quelle immonde rituel manuel en fantasmant sur ma personne ? Il existe des femmes que l'on paye pour assouvir vos besoins vils et animaux.

A ce moment, la stupeur se lit sur tous les visages, les plus réactifs parmi les élèves mettent leurs mains sur les oreilles des plus jeunes. Les professeurs et autres en âge de comprendre n'en croient pas leurs esgourdes mais veulent visiblement le fin mot de l'histoire.

Dumbledore, comme toujours amusé lorsqu'il s'agit de mon ridicule, enjoint les élèves à sortir de la salle dans le calme. Les cancrelats obtempèrent sans oublier de rechigner.

Un coup d'œil sur la réaction de ma voisine et je la vois totalement sidérée et rougissante. Je réfléchirai plus tard sur la signification de cette mine qui à l'instant me laisse perplexe. Par le calbar de Salazar et les dessous de bras d'Helga, je revis en accéléré la scène de la fuite de ce matin et comprend immédiatement tout ce que cela implique. Je me lève et m'enfui de la salle, mais ne vous méprenez pas, ce n'est ni la honte, ni la colère, ni la rage qui me font lever le camp, mais bien la nausée quand je me souviens tout à trac des gestes et des paroles que j'ai posés cette nuit.

J'entends la furie crier au loin « Restez ici lâche que je vous émascule ! ». Inutile de dire que je ne suis pas pressé de faire demi-tour.

Pov d'Hermione

J'ai bien dormi, cela faisait longtemps… Il m'a suffi de conjurer l'odeur de Severus, enfin je veux dire du professeur Snape. Si j'avais su que c'était si simple…Ahhh, je rêvasse en pensant à ce que je ferais si Severus (nous sommes collègues après tout) revenait dormir dans mon lit. Et oui, les conversations un peu hot que j'ai eues avec Minerva lors du bal ont réveillé chez moi des hormones qui depuis un moment maintenant me chatouillent le bas des reins. Et allez savoir pourquoi, j'ai immédiatement pensé à Severus.

Tiens quand on parle du loup, le voilà qui arrive. Il s'installe nous regardant tour à tour, le directeur et votre dévouée. Hou là, mauvaise mine, une petite gueule de bois Sev ?

Mon introspection, ainsi que mon touillage matinal de porridge sont stoppés par le fracas des portes de la grande salle et le « Vous ! » strident d'une voix de femme visiblement en colère.

Je lève ma tête pour voir un énorme bonbon au citron bigoudisé montrant Severus du doigt en hurlant comme une harpie. J'identifie enfin le gros poussin comme étant Minerva et ne peut m'empêcher de faire encore le lien avec ce qu'elle m'a raconté la veille, évidement, quand on sait ce que je sais, le jaune est la couleur qui s'impose.

Les paroles que prononce mon ancienne directrice de maison me font comprendre que j'ai eu tort de lui laisser, par excès de politesse surement, ma chambre pour la nuit. Severus est revenu et visiblement il a été plus entreprenant que la première fois.

Rha j'enrage, pourquoi ai-je été si bien éduquée A l'heure qu'il est les hormones citées plus haut devraient être comblées et moi avec un peu de chance je devrais être en phase post-orgasmique. Merde alors !

Sur ces entrefaites, l'homme au centre de tous les débats et de tous les ébats part en courant. Cela a eu pour effet de faire rougir de colère plus encore si cela étiat possible mon ex professeur de métamorphose et de la faire hurler un « Restez ici lâche que je vous émascule ! « qui restera gravé dans les annales de l'école. -Venez très chère, nous allons dans mes appartements, je sais comment faire pour que vous vous calmiez. Lui dit Albus l'œil devenu vitreux, serrai-t-il possible que cette scène ai pu l'exciter ?

-Beuk beurk beurk, un tas d'images m'assaillent et j'ai l'appétit coupé, mais Severus mon petit, prends garde à toi, je vais passer à l'offensive.

Après être repassée par mes appartements, je me décide à réfléchir à comment attaquer le problème. Et je réfléchi toujours mieux autour d'un chaudron. C'est tout naturellement que je me retrouve dans mon laboratoire.

Pov de Severus

Pas besoin de potion anti-gueule de bois, c'est bon, j'ai dégrisé. Mais aïeux quelle affaire !

Il faut que je réfléchisse sur la signification de la mine de ma future amante tout à l'heure et quoi de mieux qu'un petit tour au labo pour faire le vide et le tri des informations en ma possession.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que je ne serais pas le seul à avoir cette idée, et en passant la porte je vis tout de suite la cause de tous mes ennuis affairée autour d'un chaudron. Je suis donc maudit entre tous les maudits, puisque le demi-flaireur m'a flairé et poussé un miaulement qui a fait se retourner sa maîtresse. Me voilà donc dans l'incapacité d'effectuer la retraite anticipée que j'avais imaginée en 1 seconde trois tiers.

Me voilà debout, devant elle, ne sachant que dire, j'essaie de prendre un air hautain même si je suis conscient qu'il ne fonctionne plus sur elle depuis longtemps et qui, aujourd'hui particulièrement, n'est pas des plus convaincants.

-Entrez Severus, il a assez de chaudrons pour nous deux.

Là, je me rends compte que je n'arriverai jamais à avouer quoi que ce soit à cette femme, pas en face à face du moins et surement pas pour le moment. Je n'arrive pas à lui décocher un mot alors qu'elle vient de m'appeler le plus naturellement du monde par mon prénom. Alors j'opine du chef, prends un chaudron et entame une mixture quelconque.

Le chat, lui, vient nonchalamment se mettre entre mes pieds. Bah c'est un début non ?

Pov d'Hermione

Je suis en pleine préparation d'une potion pour Madame Pomfresh quand j'entends Pattenrond miauler fortement, je me retourne et mon cœur se met à battre un peu plus fort lorsque je vois l'objet de mes insomnies et de mes fantasmes face à moi. Je ne lui poserai aucune question, s'il veut il me parlera de lui-même de ce qui s'est passé ce matin, autant dire que je peux attendre qu'il neige sur Brazaville pour Noël.

Peu importe, je suis bien décidée à briser la glace.

-Entrez Severus, il a assez de chaudrons pour nous deux.

Un bon point pour moi, il n'a pas eu l'air choqué quand je l'ai appelé par son prénom, non non Severus, je ne te lâcherai plus.

Cette séance de potion en commun ne nous avait rien apporté de plus ce jour-là, mais régulièrement depuis ce jour, nous nous retrouvions le soir pour faire des potions. Chacun de notre côté, puis petit à petit l'un s'intéressa au travail de l'autre.

Pourtant, je le voyais me regarder du coin de l'œil bien souvent, mais il ne tentait aucune approche, je finissais par croire, qu'il me surveillait juste pour être sûre que je ne fasse pas exploser le chaudron. Et un jour, gourdasse que je suis, c'est ce qui arriva.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouvais propulsée au sol, à moitié groggy par le choc et un liquide visqueux se répandant sur moi.

Quelques secondes plus tard et toujours sans un mot, j'étais dans les bras de mon ex-professeur qui courait à travers les couloirs jusque chez lui.

Il me laissa dans la salle de bain après avoir retiré ma robe de sorcière et s'être assuré que j'allais bien.

Je suis ressortie penaude, comme une élève que j'avais été, enroulée dans une serviette de bain, mes vêtements étant irrécupérables. Voilà ou mon penchant pour Snape m'avait mené, à me rendre ridicule devant lui. Ben Bravo Hermione.

Pov de Severus

Hermione, en plus d'être agréable à regarder était également tolérable dans un laboratoire de potion, silencieuse, elle travaillait avec concentration et application, c'est ainsi que je m'étais laissé tenter lorsqu'elle avait proposé que nous travaillions en même temps dans le laboratoire.

Mais pour tout dire, je n'y allais pas pour faire des potions, en vérité, je n'étais plus responsable du renouvellement du stock de potions de l'infirmerie et je n'avais aucun travaux en cours, je passais mon temps à faire des potions de premier niveau que je pouvais faire sans regarder, car l'intérêt était ailleurs…. Je passais mon temps à regarder les gestes de ma lionne, quand je ne me délectais pas de ses courbes ou encore quand je ne rêvais pas à ma bouche sur son cou gracile. Non vraiment ces moments étaient agréables et je rentrais me coucher la tête pleine de souvenirs pour mes nuits. Nuits où je dormais un peu mieux depuis que je passais mes soirées silencieuses en sa compagnie.

Mais un jour, l'impensable arriva, son chaudron explosa, elle se retrouva propulsée trois mètres plus loin et couverte de sa potion en devenir.

Je la pris directement dans mes bras pour la conduire jusqu'à mes appartements. Je lui enlevais juste sa robe de sorcier souillée et une fois qu'elle fut remise du choc, je la laissais se doucher pendant que je préparais un thé pour nous remettre chacun de nos émotions.

Quelle grande idée que cette explosion de chaudron et que de lui faire du thé.

Quand elle sortit de la salle de bain, elle avait les cheveux encore mouillés et l'air confus, elle marmonna quelques excuses et prit le thé que je lui tendais avec gratitude.

Curieuse comme elle l'a toujours été, elle finit par regarder autour d'elle pour regarder mon intérieur, elle ne put s'empêcher de me demander si elle pouvait m'emprunter quelques livres de ma somptueuse (oui oui je sais) bibliothèque.

Et là, l'idée de génie, une idée comme je n'en avait plus eu depuis longtemps. Bon d'accord, la dernière avait été un fiasco total puisqu'elle datait de la nuit du bal, mais celle-là, elle était exceptionnelle.

-Non, je suis désolée, je ne prête pas mes livres, mais vous pourrez venir les consulter ici quand il vous plaira.

-Oh merci Severus.

Et elle s'était illico rassise avec un ouvrage dans les bras.

Depuis ce jour, le labo avait été déserté et nous passions nos soirées devant le feu dans ma bibliothèque. Silencieuses encore une fois, nos réunions finirent par devenir plus animée, il nous arrivait souvent de parler de nos lectures ou de tout autre sujet.

Bref, à part le plaisir de la chair, rien ne manquait. Même si j'avoue que cette unique exception me pourrissait la vie.