-Deuxième partie -
La vue de la porte d'entrée du Manoir Malefoy allégea son cœur, en dépit du fait qu'il avait apparemment perdu son équilibre et était tombé sur les fesses. Toutes choses considérées, ça ne s'était pas trop mal passé. Même si ce n'était pas parfait, il était bien plus près de la destination visée que la dernière fois.
Le vent froid lui glaçait les os et Drago sauta sur ses pieds, désagréablement conscient de dégouliner d'eau du bain, et d'être plutôt dépourvu de baguette. Il aurait voulu savoir où elle se trouvait ; ça l'aurait moins préoccupé s'il était parvenu à voler celle de Potter. En jurant et marmonnant pour lui-même, il se précipita vers le Manoir, soulagé que les protections le reconnaissent et le laissent passer. Il poussa la porte lourde et massive et la laissa claquer derrière lui. Il tremblait des pieds à la tête, et pas seulement parce qu'il était mouillé et gelé. Il se rendait très bien compte qu'il avait complètement merdé. Il ne voyait pas comment arranger la situation. Sa confession à Potter n'était pas à prendre à la légère. Cela voulait dire qu'il ne pourrait plus jamais quitter le Manoir. Il lui faudrait rester cloîtré ici pour toujours. Il ne pouvait prendre le risque de se trouver à nouveau face à Potter, pas quand celui-ci savait quelque chose de si horriblement embarrassant sur lui.
Qu'est-ce qui lui avait pris de Transplaner alors qu'il était ivre ?
Malheureux et gelé, Drago monta les escaliers, se débarrassant de ses vêtements en même temps. Il avait besoin d'une douche, une douche brûlante pour réchauffer son corps transi. Ou une douche gelée pour se débarrasser de cette fichue érection qui refusait de partir toute seule. Putain de Potter, fallait-il vraiment qu'il soit nu et mouillé, et horriblement parfait ?
Les bougies s'allumèrent d'elles-mêmes quand Drago s'engouffra dans sa chambre. Il retira son caleçon trempé, le dernier vêtement qu'il avait sur le dos, et le jeta avec colère à travers la pièce, manquant de peu le grand lit à baldaquin. Drago gratifia le lit d'un regard noir, plein de reproche, et prit le chemin de la salle de bains, se décidant pour une douche absolument bouillante, et peut-être la noyade.
Pop.
Au son fort reconnaissable d'un Transplanage, Drago se figea. Evidemment, l'univers tout entier conspirait contre lui et refusait de le laisser tranquillement planifier sa mort.
Il aurait souhaité ne pas être nu et désarmé. Il se retourna lentement, déterminé à jeter un regard mauvais à l'intrus, mais sa mâchoire manqua se décrocher en voyant Potter, qui se tenait à quelques mètres de là, nu si ce n'était pour une petite serviette blanche passée autour de ses hanches. Merlin, ça faisait tout de même un joli tableau. De façon assez embarrassante, le sexe de Drago tressaillit, comme pour lui souhaiter la bienvenue et Potter fixa son entrejambe avec insistance.
Résistant à l'envie de se couvrir de ses mains – ce qui, de toute façon, dans sa condition actuelle, n'aurait pas marché – Drago parvint à refermer la bouche.
Potter prit le temps de le regarder tout son content, avant de relever la tête et de lui sourire. Il émit un claquement de langue réprobateur.
— Pas bon, pas bon du tout ces protections, Malefoy. Pénétrer tes défenses s'est révélé honteusement simple.
Sale con stupide avec ses sales sous-entendus stupides. Drago croisa les bras sur sa poitrine, essayant de conserver un semblant de dignité et agissant comme s'il n'était pas impressionné par l'intrusion de Potter. Les protections du Manoir Malefoy auraient dû être impénétrables.
— Dégage de chez moi immédiatement, Potter.
— Non, répondit l'autre sans se troubler. La seule façon dont tu peux m'éviter, c'est de Transplaner à nouveau. Et…
Le regard de Potter balaya le corps nu de Drago, s'arrêtant sur son sexe.
— Et bien, c'est plutôt dur… à faire sans baguette.
Drago en grogna de frustration.
— Putain, qu'est-ce que tu veux de moi ?
Il leva les mains comme Potter s'apprêtait à répondre.
— Non, laisse-moi deviner. Tu as soudainement réalisé que mes sentiments étaient réciproques et que tu n'aimerais rien mieux que de me sauter. Epargne ta salive, Potter, ça prend pas, alors dégage.
Potter se mordit la lèvre.
— En fait, je suis ici pour te rendre ta baguette.
Potter leva la main, et d'un mouvement brusque du poignet fit siffler la baguette dans l'air. Quelques étincelles échappèrent à sa pointe, illuminant brièvement la pièce de leur lueur rougeoyante.
— Oh.
Drago fronça les sourcils. C'était pour ça que Potter avait pu passer les protections ; il avait Transplané avec la baguette de Drago. Connard.
— Tu l'as laissée tomber dans ma salle de bains, clarifia inutilement Potter.
— D'accord.
La mâchoire crispée, Drago avança de quelques pas pour se saisir de la baguette, déterminé à ne pas remercier Potter. Elle était presque à portée de sa main quand Potter la retira brusquement et la cacha derrière son dos.
— Oh, pour l'amour de Dieu ! explosa Drago, furieux. Je n'ai ni le temps ni l'envie pour tes petits jeux débiles.
— Il me semble juste que je devrais avoir le droit à quelque chose à la place.
Potter lui souriait joyeusement.
— Va te faire. C'est ma baguette. Tu es obligé de me la rendre.
— Celui qui la trouve, c'est celui qui…
Salopard effronté.
— Pas de nouveau, gémit Drago. Comme tu veux, Potter. J'en achèterai une nouvelle, comme j'ai fait la dernière fois.
Potter pencha la tête de côté et Drago maudit ses pensées absurdes qui lui murmuraient que Potter avait l'air absolument adorable.
— Tu es sûr que tu ne veux pas entendre ma requête d'abord ? demanda-t-il ? J'imagine que dois bien l'aimer, ta baguette. Ça fait un moment que tu l'as maintenant.
Drago ferma les yeux brièvement, malheureux parce que Potter avait raison. Drago aimait sa baguette ; elle avait été faite sur commande, juste pour lui, parce que Ollivander avait refusé de vendre des baguettes à la famille Malefoy.
Jetant un regard triste à la baguette, Drago ravala sa fierté et acquiesça.
— Très bien. Mais si tu dis que tu veux parler, je te jette dehors à mains nues.
Potter lui jeta un regard faussement enchanté.
— Hmm. Tentant. Mais ce n'est pas ce que je veux.
Ne faisant pas confiance à sa voix, Drago inclina la tête, indiquant à Potter de continuer.
Potter eut un sourire béat.
— Je veux te payer à dîner.
Un espoir traître enfonça ses griffes dans la poitrine de Drago, comme une bête vicieuse. Il s'arrêta de respirer, espérant l'étouffer.
— Tu peux commander quelque chose aux Trois Balais et me le faire livrer. Ce n'est pas un problème.
Drago tendit la main.
— Maintenant rends-moi ma baguette.
Potter eut un regard cinglant.
— Je veux t'emmener dîner quelque part.
— Je n'ai pas donné mon accord pour deux requêtes. Tu n'avais droit qu'à une.
— C'est la même requête, Malefoy. Juste simplifiée, pour que tu comprennes mieux.
— Non, juste altérée pour améliorer ta formulation malheureuse. Je suis désolé, Potter, ton plan ingénieux a échoué. Je ne peux toutefois pas t'aider. Maintenant, rends ma baguette et rentre pleurer chez toi.
Il eut un sourire méprisant et ajouta :
— Il va falloir que tu marches, par contre parce que ma Cheminée est en panne, mentit-il.
Les yeux de Potter s'étrécirent, sa posture confiante se faisant moins assurée.
— J'ai une expression pour toi, Malefoy. Ça s'appelle avoir l'avantage. Et en l'occurrence, c'est moi qui l'ai. Pas de dîner, pas de baguette. Alors arrête tes idioties.
Drago avait une envie pas possible de taper hystériquement du pied.
— Alors c'est comme ça que le grand Harry Potter obtient ses rendez-vous ? Par du chantage ? Comme c'est décevant.
Potter lui jeta un regard noir.
— En réalité, c'est une méthode à laquelle je me résigne que lorsque mon rancard potentiel Transplane dans ma baignoire, se jette sur moi, me dit qu'il est amoureux de moi avant de disparaître en refusant de me parler.
Drago fit la grimace. Il n'y avait rien qu'il puisse répondre à cela. Le mot amoureux était difficile à entendre.
— J'étais ivre, dit-il doucement.
Le regard de Potter s'adoucit.
— Je sais. Je te demande juste une chance de te parler une fois où tu seras sobre et moins en colère. Et peut-être de te prouver que je ne suis pas un enfoiré mesquin et inaccessible à la pitié.
— Alors c'est un genre de défi pour toi ? Tu veux me prouver que j'ai tort ? Est-ce que je t'ai insulté ? railla Drago. Ou est-ce que tu as pitié de la pauvre petite chose éperdue d'amour pour toi ?
Drago grimaça à nouveau. Va chier, voilà qu'ils étaient en train de parler de ses sentiments. Pourquoi donc est-ce qu'il n'avait pas juste collé à son déni et continué à se défendre avec « j'étais ivre » ?
Potter renifla.
— Malefoy, avec ton attitude, la pitié est bien la dernière chose que tu inspires aux gens.
Drago renifla, pas certain de savoir s'il devait se sentir insulté ou soulagé. Il se décida pour un regard noir et ne répondit rien.
— Je suis simplement… intéressé.
Le regard de Potter cherchait à rencontrer celui de Drago.
— Très intéressé, ajouta-t-il, d'une voix basse.
Il regarda à nouveau vers l'entrejambe de Drago et dit :
— Très, très…
— Ca va, j'ai compris ! s'écria Drago. Pour l'amour de Dieu. C'est pas la peine de te comporter comme un obsédé.
Drago prit une grande respiration, réfléchissant. Potter avait envie de sexe – cela au moins était évident – surtout, avec sa serviette suspicieusement tendue comme cela. Potter ne feignait pas le désir, mais Drago ne voulait pas un coup rapide juste pour satsifaire la curiosité de Potter, il voulait plus… Oh, par les couilles pendantes de Merlin, est-ce qu'il venait vraiment de penser ça ? Potter l'avait rendu pire qu'une fille. Potter voulait baiser, Drago voulait baiser, où était son putain de problème ? Même s'ils ne se revoyaient plus jamais après ça, ce serait toujours plus que ce Drago aurait jamais osé espérer. Une telle pensée n'aurait pas dû le rendre malheureux. C'était vraiment pas le bon moment pour soudainement avoir des valeurs.
— Malefoy ?
La voix de Potter était douce.
— Marché conclu ?
Drago lui jeta un regard évaluateur.
— Non, décida-t-il.
De nouveaux plans tourbillonnaient furieusement dans son cerveau.
— Faut-il qu'on définisse à nouveau le sens de l'expression avoir l'avantage ? Parce que j'ai toujours ta… mmph !
Heureusement, Potter se tût une fois que Drago eût bondi en avant, pris sa tête entre ses mains, et écrasé sa bouche contre la sienne. Le manque de réaction ne dura pas très longtemps, et Potter répondit au baiser avec avidité, gémissant contre la bouche de Malefoy, et enserrant sa taille de ses bras. La serviette passée sur ses hanches glissa au sol après un mouvement impatient, et Drago pressa son entrejambe contre Potter, leur tirant un hoquet de surprise à tous deux. Sans perdre de temps, il insinua une de ses jambes entre les cuisses de Potter et les fit reculer vers son lit.
— Malefoy ! haleta Potter, la respiration coupée. Qu'est-ce que tu… ?
Drago le saisit par les épaules et le força à s'allonger sur les draps de soie. Potter atterrit sur le dos avec un omph de surprise. Ses cuisses s'étaient ouvertes en tombant, régalant Drago d'une vue sans obstacle sur son sexe, ses testicules et son anus – absolument parfaits. Voir le corps nu de Potter étalé sans pudeur sur le lit de Drago fit bouillir le désir dans son ventre. Il n'aurait rien aimé davantage que prendre ce sexe dans sa bouche et insérer ses doigts dans les reins de Potter, ou peut-être simplement s'enduire de lubrifiant et forcer cette ouverture à l'étroitesse diaboliquement tentante. A en juger par les yeux assombris de Potter, emplis de désir, et ses lèvres mouillées qui s'écartaient légèrement à chacune de ses respirations haletantes, il aurait été d'accord pour n'importe quoi. Mais Drago avait d'autres projets.
Il attrapa les genoux de Potter et le força à mettre ses jambes à plat, afin de pouvoir grimper par-dessus lui et enfourcher ses cuisses. Potter semblait trop choqué pour résister ; il se laissa manipuler comme une poupée, fixant Drago avec incompréhension.
— Et ceci est plus acceptable qu'un dîner parce que… ? demanda-t-il, frémissant parce que Drago faisait courir ses ongles sur la poitrine parfaite qui lui était si délicieusement offerte.
Merlin, elle était réellement parfaite. Encore davantage maintenant que Drago savait qu'il ne l'avait pas conjurée par magie. Son regard glissa vers le bas pour lui permettre d'inspecter le corps de Potter avec plus de minutie, cataloguant avec soin tout ce que ses yeux et ses mains rencontraient, pour le cas où il n'ait plus jamais l'occasion de voir cela.
D'une main qui ne tremblait pas, il laissa planer ses doigts au-dessus du sexe de Potter, un autre exemple de perfection qui jaillissait d'un écrin de boucles sombres, légèrement courbé vers le ventre de Potter. Un soupir infime échappa à ses lèvres quand Drago fit passer ses phalanges sur le dessous de son sexe, avant de le prendre en main fermement, et d'appuyer son pouce sur l'extrémité humide. Savourant la chaleur contre sa paume, Drago gratifia le sexe de Potter de plusieurs caresses fermes, salivant à l'idée de le prendre dans sa bouche. Potter essaya de dire quelque chose, mais Drago ne comprit pas un mot à ce charabia haletant. Il comprit par contre – à la façon dont ses hanches se projetaient vers l'avant, et dont tout son corps tremblait et se convulsait – que Potter ne tiendrait pas longtemps si Drago continuait comme ça.
A regret, il retira sa main et se penchant en avant, fixant le visage de Potter et laissant leurs sexes frotter l'un contre l'autre. Le regard vert de Potter s'assombrit avant qu'il ne ferme les yeux et ne donne une secousse avec ses hanches, délogeant presque Drago de ses cuisses. La mâchoire crispée, Drago lutta contre le tourbillon de chaleur et de plaisir qui menaçait d'avoir raison de lui, et se força à se concentrer sur son but. Il voulait sourire, mais ce fut probablement une grimace à la place. Il repéra la baguette, mollement tenue par Potter. L'arracher à ses doigts tremblants fut un jeu d'enfant. Potter ne remarqua même pas que Drago avait pris la baguette, pas tant que Drago ne se fut pas ôté de lui, et qu'il n'ait arrêté de faire rouler ses hanches. Potter ouvrit les yeux devant la perte de contact, sa bouche s'entrouvrit sur une moue désapprobatrice, mais la plainte qu'il s'apprêtait à formuler mourut sur ses lèvres quand son regard tomba sur l'extrémité de la baguette que Drago pointait tout droit sur son visage.
Les yeux rendus noirs de désir s'éclaircirent à une vitesse surprenante, et se remplirent d'un mélange de colère et de déception.
— D'accord, dit-il d'une voix résignée. Bien joué.
Drago sourit largement et s'autorisa un peu d'autosatisfaction.
— J'ai une expression pour toi, Potter. Garder l'avantage. Tu veux qu'on en discute ?
— Super, Malefoy. Tu as gagné. C'est bon, soupira Potter.
Il essaya de se lever mais Drago fit claquer sa langue et agita le poignet. La baguette dans sa main fit voler des étincelles en direction de la poitrine de Potter. Celui-ci serra les poings et se redressa sur ses coudes.
— Puis-je te faire remarquer que tu n'as pas de raison de me lancer un mauvais sort ? C'est toi qui t'es introduit dans mon appart et qui m'as sauté dessus.
La lèvre inférieure de Potter était pleine et rebondie, et Drago était partagé entre l'amusement devant sa moue renfrognée, et une envie irrépressible de prendre cette lèvre boudeuse entre ses dents et de la mordiller.
— Tu ne peux pas, l'informa-t-il.
Potter soupira.
— Malefoy, franchement. Tu ne vas pas me jeter de sort, alors est-ce qu'on ne pourrait pas simplement…
— Je ne vais pas ? demanda Drago.
Il leva les sourcils en feignant la surprise.
— Et qu'est-ce qui te fait penser ça ?
Une lueur dangereuse apparut dans ses yeux, et Drago ne put s'empêcher de frémir – agréablement – tandis que Potter énonçait sur le ton de l'évidence :
— Parce que cette baguette sera dans mes mains avant même que tu ais eu le temps de penser à une incantation.
Petit con arrogant. Drago serra les lèvres, observant sa posture rigide, et la façon dont les muscles de ses bras étaient contractés. Il avait l'air prêt à frapper d'une seconde à l'autre. Il était probable que Potter ne péchait pas par excès de confiance en lui, ce qu'il venait de dire était la pure vérité. Après tout, c'était un Auror, et la baguette de Drago n'était pas hors de sa portée.
— Je demande rectification, objecta Drago avec une assurance qu'il était loin de ressentir.
Les yeux de Potter s'étrécirent tandis que Drago tournait lentement la baguette et en pressait la pointe contre sa paume, attendant que l'autre réagisse et lui arrache l'arme. Toutefois, Potter ne bougea pas, indubitablement déconcerté. Avec un sourire en coin, Drago lança un sortilège informulé qui recouvrit sa main d'un liquide transparent et épais. La ligne entre les sourcils de Potter s'accentua.
— Ce n'est pas un mauvais sort, dit-il.
— Quel sens de l'observation, renifla Drago avant d'envoyer sa baguette rouler au hasard sur le sol.
Potter la suivit du regard, mais il semblait incapable de détacher ses yeux de la paume de Drago pour très longtemps. Il ne fallut qu'une pression infime sur sa poitrine pour qu'il se rallonge avec obéissance, même s'il avait l'air complètement dérouté. Le maintenant sous son regard, Drago saisit dans sa main l'érection qui n'avait pas diminuée.
— Tu es totalement déséquilibré, hoqueta Potter, les yeux grand ouverts.
— Tu ferais bien de t'en rappeler, si tu comptes réellement sortir avec moi, répondit Drago d'un air grave.
Il commença à caresser Potter avec des mouvements fermes et bien maîtrisés. La respiration de celui-ci devint plus lente et plus profonde. Ses muscles abdominaux tremblaient tandis qu'il essayait sagement de ne pas donner de coups de reins contre la main de Drago.
— Alors tu veux bien sortir avec moi ? demanda Potter.
— Ce n'est pas le problème. La question est : est-ce que toi tu veux sortir avec moi ?
Potter avait clairement des difficultés à former des pensées et des mots cohérents. Tout son corps tremblait à chaque nouvelle caresse de Drago.
— J'ai dit que je le voulais, pourquoi… ?
— Une autre chose que tu devrais savoir à propos de moi, continua Drago, c'est que je n'apprécie pas tellement que mes partenaires racontent n'importe quoi pendant le sexe.
Potter émit un petit gémissement de désarroi, soit parce qu'il voulait continuer à parler, soit parce que Drago avait lâché son sexe et s'était relevé sur ses genoux, et qu'il n'était plus en contact avec le corps de Potter.
— Seigneur ! s'écria Potter.
Ses yeux se remplirent de désir comme Drago avançait à genoux, enserrant sa taille de ses cuisses. Sa main passa derrière lui pour saisir à nouveau le sexe de Potter.
— Malefoy, fit-il dans un gémissement tremblant.
Ses mains se posèrent d'elles-mêmes sur les hanches de Drago. Celui-ci, attrapant ses bras pour conserver son équilibre, appuya le bout du sexe de Potter contre l'ouverture de son corps.
— Tu as quelque chose contre les préliminaires ?
Potter n'avait pas l'air de savoir s'il voulait repousser Drago, ou s'enfoncer en lui. Drago fit courir la pointe de son sexe contre ses fesses, jouant avec leurs nerfs à tous deux. Ses cheveux lui tombaient devant les yeux, et il dut secouer la tête pour voir Potter correctement. Il ne put s'empêcher de sourire largement devant l'expression médusée de celui-ci. Potter luttait pour garder les yeux ouverts, mais ses cils battaient chaque fois que l'extrémité de son sexe effleurait l'anus de Drago.
— Tu veux que j'arrête ? demanda-t-il.
Sa gorge était sèche et sa voix râpeuse. Potter frissonna et secoua la tête.
— C'est juste… J'aurais pu…
Les mains de Potter délaissèrent ses hanches et descendirent plus bas pour caresser ses fesses. Drago ferma les yeux et eut un gémissement approbateur.
— Je ne veux pas te faire mal, murmura Potter, et les yeux de Drago s'ouvrirent tout grand.
— Une autre chose que tu devrais savoir sur moi, dit Drago en resserrant sa prise autour du sexe de l'autre, c'est que j'ai rien contre un peu de douleur avec mon plaisir.
Potter fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour parler, mais à ce moment-là Drago commença à descendre, les yeux fermés de concentration. La respiration haletante de Potter disparut derrière le bourdonnement dans ses oreilles, tandis qu'il luttait pour accepter l'intrusion. Ca faisait un moment qu'il n'avait pas été passif, et il ne pouvait s'empêcher de se crisper autour du sexe de Potter, rendant la brûlure plus importante qu'il ne l'aurait voulu. Décidé à obtenir un meilleur contrôle sur son corps, Drago se souleva un peu et posa ses deux mains à plat sur la poitrine de Potter, avant de se laisser lentement descendre sur son sexe, déterminer à le prendre entièrement en lui, et à s'inquiéter des conséquences plus tard.
La poitrine de Potter frémit sous ses paumes tandis que Drago arrivait en bas ; à nouveau, ses mains étaient sur ses hanches, le serrant fort.
Je suis en train de coucher avec Potter, réalisa-t-il soudainement. Le choc de cette pensée fit diminuer la brûlure de la pénétration. Il ouvrit les yeux brusquement et regarda, abasourdi, le visage rosi de Potter, et ses yeux sombres qui ne le voyaient pas. Il avait l'air comme figé sous Drago ; les infimes frémissements qui le parcouraient étaient la seule indication qu'il était en vie.
— Tu es tellement serré, souffla-t-il dans un murmure presque douloureux.
Ses hanches s'agitèrent légèrement. Cela avait dû être difficile pour lui de rester immobile.
— Je croyais t'avoir dit de te taire, fit Drago, les dents serrées.
Potter leva les yeux sur lui, clairement surpris, comme s'il venait juste de réaliser que Drago était là. Une ride se forma sur son front, et il caressa les hanches de Drago du bout des doigts.
— Est-ce que ça va ? demanda-t-il, son expression devenant encore plus préoccupée.
Satané Potter avec sa sollicitude dégoulinante. Drago se força à ne pas se laisser bercer d'illusions. Potter faisait preuve de sollicitude envers tout et tout le monde ; ça ne voulait rien dire de spécial.
— A toi de me le dire.
Drago eut un sourire diabolique et roula des hanches.
— Oh, s'étrangla Potter.
Il resserra sa prise sur les hanches de Drago, sans ôter son regard de son visage. Heureux de son pouvoir, Drago recommença, cette fois se soulevant un peu avant de redescendre doucement. Ça faisait mal mais Drago savait que la douleur se transformerait en plaisir bientôt, alors il recommença, encore et encore, tandis que Potter tremblait et haletait sous lui, n'osant toujours pas bouger.
— Malefoy, dit-il d'une voix entrecoupée, ses ongles s'enfonçant dans la peau de Drago.
— Moins de blabla, Potter. Bouge, ordonna Drago.
Il eut un hoquet de surprise quand Potter lui obéit immédiatement, et il appuya ses paumes plus fort contre sa poitrine. Potter saisit ses fesses entre ses mains et fit rouler ses hanches, expérimentant des angles différents et donnant des coups de reins peu profond, jusqu'à ce Drago crie, bien trop fort à son goût, et qu'un long « Oui » lui échappe.
Il ferma les yeux et serra fort les lèvres, luttant contre le besoin irrésistible de crier son approbation. Potter semblait énorme en lui, le remplissant totalement, à chaque fois qu'il projetait ses hanches vers le haut. La brûlure était depuis longtemps oubliée, ne laissant que du plaisir dans son sillage. Se maintenant avec ses deux mains, Drago venait à sa rencontre, donnant autant qu'il recevait. Il ne voulait pas laisser Potter contrôler leur rythme, mais cela devenait de plus en plus difficile. Potter était bon, meilleur que Drago n'aurait osé l'espérer. A chaque coup de reins il trouvait sa prostate, la heurtant sans arrêt, faisant se mélanger des vagues de plaisir successives, qui menaçaient de submerger Drago.
Il perdit l'équilibre et sa main gauche glissa. Il attrapa l'avant-bras de Potter et se laissa aller au rythme de ses coups de reins, s'appuyant lourdement sur son bras droit qui était toujours sur la poitrine de Potter. La chaleur commençait à devenir trop forte, se répandant dans son corps et s'accumulant entre ses jambes. Le son mouillé de leurs corps qui claquaient l'un contre l'autre était noyé sous les gémissements affolés qui échappaient aux lèvres de Potter.
Incapable de continuer ainsi, Drago rouvrit les yeux et regarda l'autre. Ce fut un choc de découvrir que Potter le fixait, ses yeux grands ouverts et ses pupilles dilatées, ses cheveux collants à son front ruisselant. Ses lèvres s'entrouvraient à chaque coup, il essayait visiblement de dire quelque chose mais n'y parvenait pas.
— Tu es… dit-il.
Drago grimaça et contracta son corps autour de lui. Potter cria et rejeta la tête en arrière. Les veines de son cou s'étirèrent, se dessinant sous la peau rougie qui prenait une teinte plus sombre encore. Il projeta ses hanches vers le haut, s'enfonçant en Drago une fois, deux fois, avant que tout son corps se crispe et qu'il ne déverse en lui sa semence brûlante. Fasciné par ce spectacle, Drago lâcha son bras et prit son propre sexe dans sa main. Il gémit en se caressant.
Potter s'agitait toujours sous lui mais ses mouvements avaient perdu de leur puissance, il le laissait aller et venir lentement sur son sexe. Drago fit danser ses hanches et se crispa autour de l'intrusion en lui, bougeant sa main de plus en plus vite jusqu'à ce que ses caresses deviennent frénétiques, le besoin de jouir le submergeant. Rejetant la tête en arrière, Drago se mordit la lèvre inférieure et se caressa jusqu'à l'extase. Ses muscles se tendirent pour de longues, intenses secondes, refusant de se relâcher. Continuant à osciller, il fit glisser sa paume humide sur son sexe encore quelques fois, le pressant, étalant son sperme, se régalant des délicieux frissons qui le parcouraient.
Il lui fallut un moment pour reprendre sa respiration et immobiliser sa main. Il ouvrit les yeux, et fixa le plafond avant de redresser la tête et de regarder Potter pour, une fois de plus, le trouver en train de le contempler.
— Magnifique, dit-il avec révérence.
Drago se demanda si Potter finissait la pensée qu'il avait essayé d'articuler avant de jouir. Une nouvelle vague de chaleur attaqua ses joues tandis qu'il luttait pour ignorer le compliment. Mais Potter avait l'air si sincère qu'il était difficile de ne pas croire qu'il pensait ce qu'il disait. L'envie irrépressible de se laisser tomber contre lui et de se reposer sur sa poitrine était dévastatrice, mais Drago trouva la force de rester assis droit. Il se tortilla, faisant glisser le sexe maintenant ramolli hors de lui ; cela le laissa avec une étrange sensation de vide.
Il essaya de reprendre une respiration régulière, la chair de poule gagnant sa peau. Potter caressait paresseusement ses cuisses, ne le lâchant pas du regard.
Cela lui prit quelques essais, mais Drago réussit finalement à poser la question qui lui brûlait les lèvres.
— Tu veux toujours qu'on sorte ensemble ?
— Seigneur, oui ! s'exclama aussitôt Potter et cette horrible sensation d'espoir recommença à perforer la poitrine de Drago.
Le cerveau de Potter se remit apparemment à fonctionner car son visage s'assombrit et il demanda :
— Est-ce que c'était censé me persuader du contraire ?
— Non, c'était censé te donner la seule chose que tu voulais.
Potter cligna des yeux et se releva soudain dans une brusque explosion d'énergie. Drago serait tombé si les bras de l'autre ne s'étaient pas enroulés d'eux-mêmes autour de sa taille, le retenant captif et le serrant beaucoup trop près de son corps. Drago soupira intérieurement ; il semblait qu'il soit condamné à être éternellement assis sur les genoux de Potter.
— Tu le dis comme si tu n'avais pas voulu ça.
Le visage de Potter était de nouveau plein de sollicitude. C'était dur de le regarder.
— Si ! s'empressa de répondre Drago. C'est juste…
Il s'éclaircit la gorge et regarda l'oreille de Potter.
— Et bien, j'ai pensé, au cas où ton soudain besoin de m'inviter à dîner soit une envie de m'accorder un coup par pitié, avant que tu puisses t'en aller la conscience tranquille, qu'on pourrait simplement en arriver directement là et sauter la case « faisons semblant de sortir ensemble ».
Un silence absolu accueillit les mots de Drago et, après un long moment à fixer l'oreille de Potter, il perdit patience et le regarda dans les yeux. Il avait l'air abasourdi.
— Est-ce que tu es toujours ivre ? demanda-t-il après un certain temps.
Drago lui jeta un regard mauvais.
— C'est toi qui as lancé le Sort de Sobriété. Tu es bien placé pour savoir à quel point il est puissant.
— Laisse-moi poser ça à plat. Tu es contrarié parce que tu pensais que je voulais juste un coup, donc tu as décidé de m'accorder ce coup pour te débarrasser de moi, plutôt que simplement me dire de partir ?
— Non, protesta Drago. Je voulais savoir si tu changerais d'avis après qu'on ait couché ensemble. Et, bon, je ne suis pas quelqu'un de très patient et je voulais savoir maintenant. Franchement, à quoi tu t'attendais ? Tu étais en train de me lorgner et de me dire que tu étais intéressé. Putain, qu'est-ce que c'est censé vouloir dire, ça ? Pour ce que j'en sais, après qu'un coup facile te soit pratiquement tombé dans les bras puis passé sous le nez, tu as juste voulu aller au bout des choses, alors tu t'es invité chez moi pour me persuader de coucher avec… mmph !
Les paroles de Drago furent étouffées par la bouche de Potter, soudainement pressée contre la sienne. Il n'avait pas l'intention de répondre au baiser et attrapa l'autre par les épaules pour le repousser, mais la langue de Potter effleura sa lèvre inférieure, et Drago hoqueta légèrement. Ses lèvres s'écartèrent, et ses mains l'attirèrent plus près. Le baiser, brutal au départ, ralentit et devint plus sensuel. Drago soupira et inclina la tête, certain qu'il ne se fatiguerait jamais des lèvres pleines et fermes de Potter contre les siennes, et de sa langue experte qui explorait sa bouche.
Potter captura délicatement la lèvre supérieure de Drago et la suçota doucement avant de se retirer.
— C'était quoi, ça ? demanda aussitôt Drago.
— Ca s'appelle un baiser.
Drago respira profondément, essayant de ne pas perdre patience. Potter avait l'air beaucoup trop amusé. Et infiniment embrassable, ce qui était dérangeant car Drago avec des choses à dire. Pas qu'il se rappelât ce qu'il avait voulut dire, mais il avait clairement était interrompu.
— Je ne te comprends pas, dit-il finalement.
Le visage de Potter était incrédule, mais après avoir secoué la tête avec perplexité, son regard s'adoucit.
— Tu as raison. Ma décision de te suivre ici et de t'inviter était brusque et motivée par…
Les yeux de Potter glissèrent sur le corps de Drago.
— Enfin, ça n'a pas plus d'importance maintenant. Parce que désormais j'ai d'autres raisons, plus sensées, pour te demander à nouveau : tu veux bien que je t'invite à dîner ?
— Et est-ce que cette raison serait par hasard un coup fabuleux ?
Putain. Drago avait voulu le dire d'une voix caressante, avec un regard appuyé et pleinement l'intention de flirter, mais ça sonnait presque comme s'il était en colère. Un coup fabuleux était une raison très sensée de sortir avec quelqu'un. Le Sort de Sobriété de Potter ne devait pas avoir parfaitement fonctionné, ou alors Drago n'aurait pas eu ces scrupules déments.
— J'ai dit d'autres raisons. Au pluriel, fit doucement Potter.
Son regard était si chaleureux que Drago ne put s'empêcher de se sentir un peu mieux.
— Mais oui, c'est l'une d'entre elles.
Drago attendit aussi longtemps qu'il pouvait, mais Potter n'offrit pas d'éclaircissements supplémentaires.
— Et ces autres raisons sont ? insista-t-il.
Il aurait voulu secouer Potter et extraire la moindre pensée qui traversait le cerveau de ce petit con.
— Impatient et avide, réprimanda Potter comme s'il avait lu dans son esprit.
— J'attendais des compliments, pas des insultes.
Se concentrant sur le vert des yeux de Potter, Drago essaya de faire de la Légilimencie sans baguette. Malheureusement, ça ne marcha pas. Le vert devint plus sombre comme les pupilles de Potter se dilataient et qu'il se penchait en avant, son souffle chaud frappant les lèvres de Drago.
— Tu. me… fascines, dit-il.
Il semblait avoir autant de difficultés à respirer que Drago lui-même.
Ça paraissait être une raison plutôt sensée, réfléchit Drago, pas encore tout à fait convaincu.
— De quelle façon ? insista-t-il.
Potter sourit :
— De toutes les façons imaginables.
Ses lèvres effleurèrent celles de Drago, le faisant frémir.
— Dis oui. Pour le dîner.
Même si une part de son esprit pédalait toujours pour trouver une quelconque excuse, Drago hocha la tête et ses lèvres articulèrent un oui silencieux. Il fut récompensé par un autre baiser à la lenteur agonisante, et il mit ses peurs de côté, fondant sous les lèvres de Potter. Se retirant délicatement, Drago mordit sa lèvre inférieure qui le picotait.
— Mettons plutôt pour le petit-déjeuner. Je peux demander aux Elfes de nous faire un vrai festin demain matin.
— Demain matin ? répéta Potter.
Il fronça les sourcils, comme s'il réfléchissait intensément.
— Je ferais aussi bien de rester pour la nuit, alors.
— Si tu insistes, répondit Drago d'un ton neutre, se félicitant intérieurement d'avoir réussi à faire passer ça comme si c'était la suggestion de Potter.
Si on en jugeait par le pénible sourire entendu de Potter, toutefois, il était possible qu'il soupçonne que Drago ait voulu qu'il reste. Malgré lui, Drago ne put s'empêcher de sourire en retour.
Un baiser passionné plus tard, et les yeux de Potter s'élargirent, et il prit une expression coupable.
— Oh, mais nous sommes vraiment impolis ! s'exclama-t-il, les yeux brillants.
Drago se tendit, anticipant une blague dont il serait victime. Il n'avait pas tort. Potter baissa les yeux sur les draps de soie et caressa affectueusement le lit de Drago.
— Nous venons juste de faire l'amour ici, et nous n'avons même pas été présentés convenablement.
Le visage de Potter se fit sérieux.
— Je sais à quel point ce lit est important pour toi.
Il sentit le sang pulser dans la veine de sa tempe tandis qu'il grinçait des dents, le regard noir. Potter le regardait innocemment, l'image même de la politesse. Drago sourit largement.
— Tu as raison, bien sûr.
Cette fois, ce fut Potter qui se tendit. Drago était assez impressionné par sa capacité à sentir venir le danger.
— Non seulement une présentation dans les règles est nécessaire, mais…
Drago se libéra de la prise de Potter et – un peu à regret – abandonna la tiédeur où il était assis. Potter semblait partagé entre l'envie de l'arrêter, et la curiosité de découvrir ce qu'il avait en tête. La curiosité avait toujours été l'une de ses faiblesses. Drago se leva et marcha jusqu'à sa baguette, qui reposait au sol, pas loin du lit.
— Je pense que vous deux devriez vous lier, déclara-t-il.
Il était parvenu à attirer la baguette dans sa main. Les muscles des bras de Potter se contractèrent, son visage était incertain, mais il ne réagit pas et Drago saisit l'occasion pour agiter son poignet et lancer un sort.
Des cordes jaillirent de la tête de lit et s'enroulèrent autour de Potter, par derrière. Un cri surpris lui fut arraché comme les cordes s'enroulaient d'elles-mêmes autour de ses poignets et le tiraient en arrière sans ménagement. Agitant sa baguette, Drago s'approcha du lit et eut un sourire en coin, admirant son œuvre. Potter avait été forcé à s'allonger sur le dos, et il leva les mains dans un geste de soumission comme ses poignets étaient attachés fermement à la tête de lit. Sa surprise se transforma en approbation à une vitesse effrayante. Il jeta un coup d'œil aux cordes et testa leur efficacité en tirant dessus d'un coup sec et en bandant ses muscles. Le fait qu'il ne puisse se libérer sembla le satisfaire plutôt que l'inquiéter, et il se tourna vers Drago avec un grand sourire.
— Oh, je veux définitivement sortir avec toi, affirma Potter, l'excitation évidente dans sa voix.
Drago secoua la tête, amusé, et grimpa sur le lit puis sur Potter, reprenant sa position attitrée sur ses genoux. Potter se tortilla sous lui, sa peau rougissant et ses yeux emplis de plaisir anticipé.
— Franchement, tu es le mec le plus facile que j'aie jamais rencontré, accusa Drago.
Intérieurement, il dressait une liste de toutes les choses qu'il allait pouvoir faire à Potter maintenant. Il était difficile de se décider ; chaque possibilité semblait plus réjouissante que la précédente.
— Je préfère facile que mesquin et inaccessible à la pitié.
Drago avala sa salive avec difficulté, les joues brûlantes devant ce rappel désagréable de ses élucubrations précédentes.
— Moi aussi, dit-il doucement.
Et il fit courir sa baguette sur la poitrine de Potter, ce qui lui donna une excuse pour détourner le regard. Potter prit une respiration profonde qui fit gonfler sa poitrine, et Drago sentit son excitation revenir, son sexe se rappelant bravement à lui. Il appuya la pointe de sa baguette contre le mamelon de Potter et murmura une simple incantation qui fit vibrer la baguette.
Potter glapit, ses hanches se soulevèrent et il s'arc-bouta complètement, délogeant pratiquement Drago de ses genoux.
— Hmm, commenta Drago, époustouflé par la réaction de Potter.
Il releva la baguette après quelques instants passés à apprécier le spectacle de Potter se contorsionnant en vain sous lui. Potter eut à l'évidence du mal à récupérer, son front était trempé et son corps tremblait. Il fixait la baguette vibrant dans la main de Drago avec une stupeur mêlée d'admiration.
— J'en déduis que tu n'es pas habitué des Sortilèges de Vibration ? demanda Drago avec un grand sourire. Il semble que j'ai énormément de choses à t'apprendre, alors.
Potter ne pouvait arracher son regard à la baguette dans la main de Drago.
— C'était…
— Fascinant ?
Les yeux de Potter se posèrent brusquement sur Drago.
— J'allais dire hallucinant. Mais, oui…
Les lèvres de Potter s'incurvèrent et la chaleur de son regard s'intensifia.
— Fascinant.
Etourdi, Drago laissa le merveilleux sentiment d'espoir le consumer et se transformer en quelque chose de plus confiant. Il aimait être fascinant.
Il pressa à nouveau sa baguette sur la poitrine de Potter et décrivit un cercle autour de ses tétons érigés, les taquinant gentiment. Potter frémit et ses cils battirent avant de se fermer.
Un élan d'affection inattendu parcourut Drago et il s'accorda un moment pour se repaître du spectacle de Potter attaché sous lui ; une vision pas si différente de celle que Drago avait imaginée avant de Transplaner par erreur dans la baignoire d'Harry Potter. Pour un peu, il aurait pu se prendre pour un Voyant.
Il toucha à nouveau Potter de la baguette, s'émerveillant de ses réactions passionnées, encore plus captivantes qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il sourit et eut un soupir heureux. Qui disait qu'entre boire et Transplaner, il fallait choisir ?
#The End#
NdT :
Je ne peux pas encore vous annoncer sur quoi portera ma prochaine trad. Pour être honnête, j'avais repéré un texte qui me plaisait, j'ai contacté l'auteuse, mais elle n'a toujours pas répondu.
Je vais encore attendre quelques jours, et puis si je n'ai pas de nouvelles, je passerai sûrement à autre chose...
En tout cas, soyez assurés que je reste fidèle à mon poste de traductrice slashyesque, puisque j'y prends du plaisir et que ça semble vous intéresser.
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce texte–ci ! ^-^