Yohoo! J'avais bien dit que j'allais mettre un épilogue! Un épilogue qui sert à rien, oui, mais bon, c'est une grosse déconnade (et j'me suis éclatée en imaginant tout ça)

Merci merci pour vos reviews, j'en ai eu peu mais la qualité vaut plus que la quantité =)


Le soleil brillait, sur la Congrégation, ce matin-là, même s'il était tôt et que la température restait fraiche. Les rayons de l'astre filtraient par la fenêtre d'une chambre sobre et réveillèrent un roux qui dormait jusque là paisiblement dans les bras de son amant.

Il se releva en position assise, ce qui eut pour effet de réveiller le brun à côté de lui, qui se releva lui aussi, passant une main dans ses longs cheveux détachés tombant sur ses épaules.

« -Bonjour, Yû-chan ! Tu vas bien ?

-La ferme.

-Décidément, tu n'es vraiment pas du matin !

-La ferme, j'te dis !

-Yû, tu pourrais être gentil avec moi, surtout après la nuit qu'on vient de passer ! »

Lavi espérait faire fondre Kanda avec son sourire éclatant et son clin d'œil malicieux. Mais non, à la place, il se prit un coup de poing.

« Yû ! Tu es vraiment méchant !

-LA FERME ! J'essaye de réfléchir.

-Qu'y-a-t'il, Yû ?

-J'ai l'impression d'oublier quelque chose. Quelque chose d'important.

Le Japonais noua sa longue chevelure d'ébène en une queue de cheval austère, espérant rendre sa vue plus claire, et peut-être ses idées par la même occasion.

« -Quel jour sommes-nous, Lavi ?

-Euh, le 20, pourquoi ? »

Tous deux se toisèrent pendant un long moment, et leurs visages prirent soudain une teinte blafarde.(z'avez pas oublié l'anniversaire de Lenalee tout de même?)

Leur inquiétude fut confirmée lorsqu'ils entendirent un grand bruit, suivit d'un rire diabolique et d'un commandant criant « Intendant, revenez ici tout de suite ! ». Il avait remit ça. Quand diable les scientifiques allaient-ils l'interner pour de bon ?

Kanda saisit son sabre dans un soupir de lassitude. Komulin serait juste détruit pour la 7846ème fois. Il prit tout de même le temps de s'habiller, estimant que cette affaire n'était pas urgente, surtout que le premier endroit où se dirigerait Komulin serait l'infirmerie, histoire de se débarrasser d'Allen Walker une bonne fois pour toute. (ça le déprimerait de sauver Allen)

Et c'est ainsi que le troisième Komulin de la semaine fut anéanti, enterré avec tous ses prédécesseurs dans un cimetière spécialement aménagé, et la dose d'antidépresseur de Komui fut triplée (on l'éloigna notamment de tout objet potentiellement coupant ou dangereux, ce serait dommage qu'il ne se suicide de désespoir).

XXX

Mais, délaissons ce pauvre Intendant dépressif et allons faire un tour à l'infirmerie. En effet, nous n'avons pas beaucoup vu le jeune Walker dans cette fiction, et même blessé, il reste un personnage important.

L'adolescent mal en point gisait donc dans son lit comme une larve paraplégique. Il ne dormait pas mais était semi-inconscient, et mettait au point ses projets de meurtre. Il avait appris -on ne sait comment- pourquoi l'Intendant avait failli lui faire la peau et comptait bien se venger de Lavi. Il ne savait pas comment, mais il le tuerait. Peut-être énerverait-il Kanda et s'éclipserait-il, espérant que le Japonais ne calme ses nerfs sur cet imbécile (parce que personne n'avait mis Allen au courant sur le nouveau couple de l'Ordre).

Perdu dans ses plans plus affreux et sadiques les uns des autres, il n'entendit pas la porte s'ouvrir. Il ne s'aperçut de la présence d'autres êtres vivants que lorsqu'il entendit sa future victime parler d'un ton enjoué.

« -Allez, Yû, viens voir Allen avec moi !

-Hors. De. Question.

-Yû-chan, s'il-te-plaîîît ! »

Les yeux de cocker du rouquin n'attendrirent par le moins du monde son amant, qui se contenta de sortir en grognant et marmonnant « 't'attends dehors ».

Lavi reporta donc son attention sur Allen.

« -Alors, Allen, qu'est-ce-que t'as fait à Komui pour qu'il essaye de transformer en pizza ?

-La…vi…

-Allen, tu m'as reconnu ! Vas-y Allen, crie-moi ton amour ! »

On entendit un vague « Tch' » de l'autre côté de la porte, puis Allen se releva brusquement, les yeux injectés de sang, un air diabolique affiché sur le visage. Il saisit son « ami » au cou et l'étrangla de toutes ses forces en le secouant comme s'il espérait en voir tomber des noix de coco.

« LAVIIII ! TU VAS MOURIIIIIR !

-Eurg…Il me semble avoir déjà entendu ça quelque part…Arg !

-JEEEE VAIS T'ASSASSINEEEEEEER !

-Euuuurg ! YÛ ! AIDE-MOI »

Pour une fois, Kanda sembla avoir pitié du roux, ou alors trouvait-il que ce serait dommage de perdre un si bon partenaire au lit…Quoiqu'il en soit, on entendit « BANG ! BANG ! ». Un coup sur la tête d'Allen, l'autre (moins fort, mais un coup quand même) sur la tête de son amant.

« YÛUUUUUUUUU, mais t'es malaaaaaaaade, pourquoi tu m'as frappé !

-Lui, je l'ai frappé pour avoir tenté de t'assassiner, toi, je t'ai frappé pour tes idées débiles et tes conneries» (vous verrez jamais plus Kanda faire une phrase aussi longue, profitez)

L'exorciste aux cheveux blancs s'était finalement calmé, mais il ne comprenait pas pourquoi Kanda l'avait empêché d'assassiner ce stupide lapin. D'ailleurs, il trouvait que quelque chose en lui avait changé. Il n'y avait plus cette lueur de haine continuelle dans ses yeux, ses sourcils n'étaient plus constamment froncés, même s'il conservait son air froid et impassible.

Il constata aussi que Lavi était différent. Ou plutôt, sa façon de marcher était différente. On aurait dit qu'il avait du mal à s'assoir…

Puis il vit le regard que s'échangèrent ses deux compagnons. Et enfin il comprit. Vint à lui une vision qui le traumatisa à tel point qu'il en tomba dans le coma, après avoir rougi comme une pivoine

Lavi observa l'adolescent inanimé avec des yeux ronds comme des billes, avant d'éclater de rire, et même Kanda ne put réprimer un sourire (sûrement s'est-il imaginé la possibilité qu'Allen ne se réveille jamais)

Malheureusement pour le Japonais, le jeunot se réveilla trois jours plus tard, et tout redevint comme avant à l'Ordre Noir. Enfin, presque, car maintenant, Bookman se retrouvait seul dans sa chambre chaque nuit, contrairement à un Japonais bien plus sexy que le vieux panda…

XXX

10 jours plus tard

Komui Lee était assit dans son bureau, les mains jointes sous son menton, le front plissé, les yeux clos. Il semblait réfléchir à quelque chose d'important. De temps à autre, on pouvait le voir gribouiller quelques mots sur l'une des innombrables feuilles en papier qui décoraient la pièce.

En vérité, l'Intendant réfléchissait à deux choses distinctes. Premièrement, il cherchait de nouvelles modifications à apporter à son projet « Komulin 7847 » pour le rendre encore plus résistant. Il avait pensé au bazooka, au tank, ou à la machine-à-lancer-des-soba (pour distraire Kanda).

Ensuite, il songeait à la prochaine mission d'Allen Walker. Il savait déjà qu'il l'enverrait seul, il se demandait juste quel endroit serait le plus dangereux (dans l'espoir qu'il ne revienne pas).

Il pensait aussi à tout un tas d'autres choses : Installer des caméras sur les vêtements et dans la chambre de Lenalee pour la surveiller, par exemple – avec un peu de chance, il l'apercevrait sou la douch…Hum, bref, L'intendant imaginait mille et un stratagèmes démoniaques pour protéger sa chère sœur de tous les pervers et malotrus ayant élu domicile à la Citadelle.

Komui semblait très concentré. Si Kanda avait dansé la macarena sur son bureau, il ne l'aurait sûrement pas remarqué.

XXX

Les rumeurs circulaient vite à la Congrégation de l'Ombre, c'était un fait avéré. Tout le monde était donc au courant de la relation entre Lavi et Kanda. Allen, dès son réveil, avait couru le dire à Jerry, qui, bien évidemment, ne manquait pas de le répéter à tous ceux qui lui commandaient à manger (en gros, tout la Citadelle). Le seul à rester dans l'ignorance était le vieux Bookman, et il était difficile de l'empêcher de découvrir le pot aux roses. Tout de même, Allen avait beau se réjouir de la vengeance atroce infligée à Lavi (genre, tout le monde leur sourit en les voyant ensemble. Gore, hein ?), il n'était pas diabolique au point de faire endurer à Lavi un tel sort (Kung-fu Panda ! FIGHT).

Les deux amoureux était donc assis à la cafétéria, en train de manger, tranquillement (ou plutôt, Lavi qui regardait Kanda manger avec amour, un air niais affiché sur le visage). Ils furent cependant dérangé par Marie, qui semblait visiblement rieur, mais avait également l'air compatissant. On aurait aussi dit qu'il appréhendait la réaction du Japonais.

« -Kanda.

-Quoi ? Je suis en train de manger, tu me déranges.

-Je voulais juste te prévenir que le maréchal Tiedoll avait été mis au courant de votre relation. Il arrive bientôt à la Congrégation pour te féliciter. »

Une telle révélation coupa l'appétit de Kanda. Non, pas lui. Pas son maître.

« -Il arrive quand, le fou ?

-Ben, justement… »

Marie se tut. Et c'est alors qu'un cri perçant, effroyable, impitoyable, résonna dans toute la Citadelle.

« YÛ-KUN ! MON FILS ! JE SUIS SI HEUREUX POUR TOI ! »

Le maréchal était déjà là. Il avait lâché sa valise et courait vers son disciple, les bras grands ouverts, les larmes aux yeux. Le mince espoir de fuite de Kanda s'envola.

« MON FILS ! JE SUIS SI HEUREUX !

-Vous vous répétez.

-JE NE SAIS COMMENT EXPRIMER MA JOIE !

-Taisez-vous »

Pendant que le maréchal exprimait toute sa joie et son amour à son élève, Marie ricanait dans son coin, et Lavi arborait une expression indéchiffrable. Il se demandait comment le Japonais avait pu supporter son maître.

« -OH ! MAIS QUE VOIS-JE ? CE ROUQUIN EST-IL BIEN L'ELU DE TON CŒUR, YÛ-KUN !

-Euh…

-DANS MES BRAAAAS ! »

Le jeune Allen Walker, assit au fond de la salle, partit dans un fou rire incontrôlable et s'écroula sur le sol. Dans sa chute, il emporta une assiette pleine dont le contenu se déversa sur les cheveux de Lenalee. Et, manque de chance, Komui aperçut toute la scène à travers la porte ouverte de la cafétéria.

Quelques minutes plus tard, un bruit sourd se fit entendre, suivit d'un cri de souffrance. Décidément, Allen reviendrait toujours à l'infirmerie.

Finalement, c'était la routine, à la Congrégation.


Note : Komui passa également un long séjour à l'infirmerie (il a tenu compagnie à Allen, seuls à deux, à l'infirmerie…uhuhuh), après que sa chère et tendre sœur n'ait détruit Komulin, 7847ème du nom. Overdose d'antidépresseurs.


Iyaaah, je me suis perdue en gros délire sur la fin, là (j'adore le maréchal Tiedoll lorsqu'il est avec Kanda, j'y peux rien). Au départ, ça devait s'arrêter avant la scène du bureau de Komui, mais 'faut croire que j'sortais pas assez de n'importe quoi. Vous vous direz aussi, la scène du bureau de Komui sert à rien, mais le chapitre en lui-même ne sert à rien, donc bon....

Voilà, merci d'avoir lu (cette fois c'est bien la fin u_u) et pour vos commentaires très sympas!

A bientôt peut-être (si une autre idée chtarbée germe dans mon cerveau complètement atteint)