Notes : Je me suis dis que Disparition commençait à dater un peu et étant l'une de mes plus vieille fic, un peu de dépoussierage ne lui ferait pas de mal.
Version corrigée
Akihito s'étira lentement dans les draps fins. Ses membres étaient lourds, ses bras et ses jambes ne lui répondaient plus mais c'est surtout ses hanches qui avaient le plus souffert. Il soupira en se levant et regarda avec une tendresse mêlée d'appréhension le yakusa qui dormait à ses côtés. Qu'en penserait-il ? Comment réagirait-il à son départ ? Allait-il le chercher, lui en vouloir... l'oublier ?
Après leur retour de Chine, le yakusa s'était fait plus doux, pas vraiment tendre mais il était plus attentif au jeune homme et à ses désirs. Quelques semaines après leur retour au Japon. Asami avait été plus qu'insistant pour que le jeune photographe vienne habiter chez lui. Presque un ordre. Akihito sourit dans l'ombre de la chambre: sans doute la façon d'Asami de lui dire qu'il tenait à lui d'une certaine manière.
Le photographe avait accepté sans l'ombre d'une hésitation. Il avait fait ce choix dans les geôles de la Triade mais surtout lors de son enlèvement pas les russes. Ses multiples captivités avaient changé énormément de chose en lui. Ses sentiments pour Asami avaient évolué et la présence de l'homme d'affaire à ses côtés étaient devenu presque vitale pour lui.
Leur cohabitation s'était bien déroulée bien mieux qu'il ne l'aurait crus. Malgré ses aprioris, le yakusa était plutôt facile a vivre : travaillant le jour et demandant son dut le soir. Le jeune homme se pliait sans grandes résistances aux avances perverses de son compagnon, ne protestant plus que pour la forme.
Même si Akihito n'avait plus à payer de loyer, l'un de ses plus grand soucis il faut bien le reconnaître, il continuait à travailler en tant que journaliste, refusant, sous le regard amusé de son amant, d'être un tant soit peu dépendant de lui.
Akihito soupira une nouvelle fois et s'assit sur le rebord du lit, la tête entre ses mains et les yeux perdus dans le vague. Qu'allait-il donc se passer ?
Soudain il sursauta en entendant le bruit du réveil. C'était l'heure pour Asami d'aller travailler à ses affaires pas très légales. Mais le jeune homme n'en eut cure. Ignorant le grognement de son amant sous les draps indiquant son réveil prochain, il appuya fermement sur le boitier métallique arrêtant du même coup ses sonneries désagréables et se reglissa sous les draps. Il se rapprocha de l'homme qui comptait tant à ses yeux à présent et enserra sa taille musclé de ses bras. Nouveaux grognements : Asami était difficile au réveil.
Akihito sourit dans la pénombre et renversa son amant encore dans les brumes du sommeil sur le dos. Il grimpa sur lui et joua un instant avec le lobe de son oreille puis faisant glisser sa langue le long de son cou il sentit Asami totalement réveillé cette fois-ci.
Malgré son masque de glace, Akihito perçut dans le regard ambre de son amant une certaine curiosité. Avançant ses deux mains pour saisir les hanches du jeune homme, Asami ricana :
« Il est rare de te voir si entreprenant dès le matin mon mignon Akihito.
_hum...
_Nos ébats d'hier soir ne t'ont-ils pas suffit ? »
Que disait-il donc ? Il n'y avait pas un seul endroit de son corps qui ne soit pas courbaturé, jusqu'à ses orteils bon sang ! Comment pouvait-il avoir des courbatures aux orteils, hein ? Avant même que les mains du yakusa ne touchent le jeune photographe, celui-ci les saisit rapidement et les plaqua sur le lit.
Pris de surprise, le yakusa se laissa faire, une pointe d'amusement dans le regard. Son érection trahissant le désir qu'il éprouvait à cet instant pour son jeune compagnon. Le photographe joua avec le membre entre ses cuisses et déposa un doux baiser sur les lèvres du mafieux. Celui-ci tendit le cou et toujours prisonnier de la poigne d'Akihito dont il n'aurait aucun mal à se défaire, lui offrant un baiser passionné et brûlant. Toujours tenant son amant, Akihito recommença à se frotter lascivement contre le corps d'Asami, le regard brûlant de désir. Il commençait à ne plus contrôler ses mouvements recherchant uniquement le plaisir.
Sans même qu'il ne s'en rende compte, le yakusa se libéra une main. La joueuse flatta les hanches de son protégé, caressa ses cuisses fermes, titilla ses grains de chaires et se glissa entre ses fesses. deux doigts au plus profond de l'intimité de son amant. Celui-ci se cambra sous l'effet du plaisir et mordit un des tétons du mafieux. Asami grogna.
Ne lui laissant pas le temps de reprendre ses esprits, Akihito se dégagea et descendit jusqu'au membre érigé de son partenaire, là, il saisit délicatement son sexe dans une main et déposa un baiser à son extrémité. Enfin après en avoir doucement suçoté le bout, il le prit en pleine bouche heureux de constater que les muscles d'Asami se tendaient imperceptiblement.
Puis estimant que c'était assez, il se plaça au dessus de l'homme qui partageait à présent sa vie et enfonça son membre au plus profond de lui. Akihito poussa un feulement rauque en sentant Asami le pénétrer mais ceci ne l'arrêta pas pour autant.
Il avait l'habitude à présent de cette douleur. Il commença sensuellement à le chevaucher, s'abaissant avec toute la lenteur possible sur son amant mais il n'y tint plus et accéléra, continuant ses mouvements de va et vient de plus en plus rapides, ses deux mains posées sur le ventre de son partenaire. Un brasier lui faisait office de ventre et ses reins se consumèrent. Les larmes lui montaient aux yeux sans qu'il puisse les retenir : il s'était pourtant juré de ne pas pleurer.
« Akihito qui y a-t-il ? Demanda le yakusa en caressant doucement le bas du dos de son amant.
_Rien Ryuchi, rien. Je t'aime et je... Aah ! »
A ses mots, Asami avait saisi le sexe de son amant entre ses doigts et en caressait délicatement le bout. Cela était nouveau aussi : depuis la Chine Akihito n'hésitait plus à lui faire part de ses sentiments pour le plus grand bonheur du yakusa qui sentit toute son excitation rejaillir devant ses mots sacrés. Cette situation ne pouvait plus durer. Renversant son amant sur le dos, Asami plongea plus profondément en lui sous les cris d'extase du photographe.
Les mouvements se firent plus rapides, plus saccadés, plus intenses aussi. Les gémissements d'Akihito emplissaient toute la pièce : son amant n'allait pas tarder à venir et lui également. Et ainsi Akihito libéra, dans un râle, le fruit de sa jouissance sur le ventre de son partenaire et Asami dans un dernier mouvement de bassin le rejoignit : sa semence se répandant entre le cuisse du jeune photographe, son souffle saccadé seul témoin de son ardeur.
Alors qu'il fit un mouvement pour se retirer, les mains d'Akihito saisirent ses fesses et ses ongles se plantèrent dans sa chaire musclée, le rapprochant au plus près de son corps mince.
« Reste là, ne bouge pas, dit-il dans un souffle. »
Surpris, Asami s'interrogea un instant de l'étrange comportement de son compagnon et accéda à son désir, son nez fourrageant dans la chevelure soyeuse du jeune homme. Mais la patience n'était pas son fort et au bout de quelques secondes il lui murmura à l'oreille :
« Akihito, je dois aller travailler, nous nous verrons ce soir. »
Dans un soupir Le photographe relâcha son étreinte et sourit à son partenaire.
« Oui, tu as raison. »
Ce furent les dernières paroles qui furent prononcées ce jour-là entre les deux amants. Ce fut en fronçant les sourcils que Asami pénétra dans sa luxueuse salle de bains. Le comportement de son jeune chaton l'intriguait et même s'il était beaucoup plus docile depuis son retour de Chine, le fait de le plaquer au lit dès le matin ne lui ressemblait pas.
Le yakusa sourit intérieurement : sa propriété commençait à se rebeller et même si ce n'était pas pour lui déplaire il lui fallait tout de même lui rappeler qui était le maître. La bonne humeur du mafieux revint une fois qu'il se fut décider de la meilleur punition pour son animal de compagnie.
Une fois la porte claquée et Asami partit régler ses affaires au Shion, le jeune homme sortit un sac de voyage de sous le lit. En quelques minutes, il y fourra quelques affaires, sa trousse de toilette et ses appareils photos.
Puis il déposa un lettre sur la table basse du salon et se dirigea vers la porte d'entrée, abaissant la poignée d'une main tremblante. Se retournant une dernière fois sur cet appartement qu'il ne reverrait sans doute jamais, il eut un pincement au cœur. Mais c'est avec résolution qu'il la referma et s'engouffra dans le couloir.
Il lui fallait disparaître dès à présent.