La Trinité de Guerre: naissance.

Note auteur:

Voilà... j'ai commencé cette histoire il y a plusieurs mois. Environ en même temps que Gaïa en fait ^^ Sauf que depuis je ne l'avais plus touchée. Elle n'avait que quatre chapitres et le plan à suivre... Et quand ma muse est en panne pour une histoire je me retrouve souvent soit avec une nouvelle idée, soit à travailler une idée que j'avais abandonné.

Le résultat est cette fanfiction qui aura un jour une suite parce que le dernier chapitre... est un 'à suivre' assez flagrant. Mais elle peut se lire seule sans aucun problème. La suite sera sur la réaction de personnages que je n'ai fait que citer dans cette fiction, ainsi que sur l'installation de la trinité auprès des autres dieux de l'Olympe.

Les chapitres sont courts. Certains très, certains moins....

ATTENTION: Ceci est un SLASH (relation entre deux hommes). Un Ares/Joxer pour être plus précise.

Disclaimer: rien ne m'appartient des séries Xena ou Hercules. Par contre ma muse m'a encore frappée avec l'idée ^^.

P.S: Toutes les erreurs m'appartiennent ^^


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chapitre 1

Ares se laissa tomber au sol de son temple, plus épuisé que jamais. Il n'était pas facile de se laisser battre par son frère bâtard Hercule sans pouvoir vraiment riposter à cause des ordres de leur père. Zeus avait depuis longtemps proclamé son très cher fils Hercule sous sa protection. Quiconque toucherait le demi dieu serait sévèrement puni. Ares avait plus d'une fois subit les récriminations du dieu des dieux après avoir croisé le chemin du héros. Le dieu de guerre avait appris comment affronter son demi frère sans causer de dégât physique à celui-ci, mais après un certain temps il avait du apprendre à volontairement perdre la face sans quoi Hercule se plaignait à leur père et causait encore plus de problèmes pour Ares. De ce fait, Ares s'arrangeait pour paraître plus faible aux yeux de Hercule et pour le laisser faire échouer ses plans même lorsqu'il était vital qu'une guerre ait lieu pour le bien de l'humanité. Jongler entre les ordres de Zeus sur telle ou telle guerre et ses ordres sur le bien être perpétuel de son bien aimé fils demi dieu était fatiguant au mieux...

Aujourd'hui Ares en avait simplement assez. Ses guerriers se posaient de plus en plus de questions sur ses échecs face à Hercule, Zeus le punissait toujours plus pour ne pas avoir accomplis son devoir de dieu de guerre (même si Hercule était en faute pour ces échecs), et Hercule devenait de plus en plus imbus de lui-même. Alors le dieu de guerre se laissa aller au sol, s'allongeant sur la pierre noire et profitant de la fraicheur après la terrible chaleur du champ de bataille. Avant même qu'il n'ait eu le temps de vraiment se détendre l'appel de Zeus lui parvint, plus un ordre qu'une demande. Alors il se releva et arrangea sa tenu avant d'apparaître dans le bureau de son père.

Comme à chaque fois qu'il entrait dans cette pièce, le dieu de guerre tenait sa tête haute de manière hautaine. Il haussa un sourcil faignant intérêt à ce que son père pouvait bien lui vouloir et inclina légèrement la tête pour montrer le respect du au dieu des dieux. Il avait appris très jeune à ne pas pousser les limites de son père trop loin.

"Père?"

Zeus se leva de son fauteuil luxueux et s'approcha comme un loup de sa proie. Avant que Ares ait pu réagir le pouvoir de son père l'envoya valser à travers la pièce et heurter l'un des murs avec force. Le dieu de guerre glissa au sol, délaissant tout masque d'arrogance. Seul son père l'avait jamais vu ainsi défait. Mais aussi seul le dieu des dieux était capable de le mettre plus bas que terre.

"Comment oses-tu défier mes ordres?" Fit Zeus froidement.

Ares leva des yeux vide d'émotions sur l'autre dieu: "J'ai épargné Hercule. Comme tu l'as ordonné."

Une nouvelle vague de pouvoir entoura Ares et le souleva dans l'air, le maintenant prisonnier face à son père.

"Tu as perdu la guerre!" S'exclama avec rage le roi des dieux. "La prochaine récolte ne suffira pas à nourrir toute la population. Tes adversaires devaient mourir et tu devais conquérir leurs terres et prendre leurs réserves. Maintenant je dois régler tes erreurs et tout remettre en ordre. Tu me donnes plus de travail que tu n'en accompli."

Ares se retint de justesse de rappeler à son père que c'était la faute d'Hercule. S'il parlait il serait puni plus sévèrement encore. Le dieu des dieux avait sur lui tout pouvoir. Et Zeus n'aimait pas qu'on lui rappelle que c'était ses ordres de laisser le demi-dieu héros tranquille qui provoquait tant de problèmes. Zeus ne pouvait échouer en rien. La faute revenait toujours à un autre.

Dans une dernière tentative de trouver une solution Ares dit: "Peut-être que si tu trouvais une mission à confier à Hercule qui le garderait occupé pendant que..." Son père le frappa. Pas avec son pouvoir mais avec son poings fermé et toute la force d'un dieu.

Ares toussa et cracha du sang. Cela faisait longtemps que Zeus ne l'avait pas touché même pour le punir. Un jour il avait commencé à user de son énergie pour torturer son fils et n'avait jamais arrêté.

"Si tu es si incompétent que tu supplie pour mon aide, alors peut-être n'es-tu pas fait pour ton poste." L'étincelle dans ses yeux effraya Ares plus qu'il n'avait été jusqu'à ce jour face à son roi. Une lueur terrifiante d'un avenir sombre et douloureux.

Une main saisit la gorge du dieu de guerre ne lui laissant que peu d'air pour respirer. Mais Ares était un combattant et avait l'habitude de survivre à tout ce qu'on lui jetait à la face. Ce n'était rien de plus qu'un mauvais moment à passer. Pourtant cette fois-ci était différente, comme il le découvrit malheureusement.

Le pouvoir de Zeus enveloppa Ares lentement. Et tout aussi lentement l'immense énergie s'accrocha au don de dieu de guerre de Ares, l'attirant hors du corps qui l'abritait. Ares se sentit déchiré de l'intérieur, comme si on lui retirait son âme. Ce n'était pas très différent. Il était né destiné à être le dieu de guerre. Son âme avait été unique et seule capable de tenir ce pouvoir et de ne pas se perdre dans la folie que la rage de guerre provoquait. Ares était la seule âme au monde à pouvoir maîtriser cette déité particulière. Destinée l'avait vu et l'avait guidé pour qu'il naisse du dieu des dieux et devienne ce qu'il était aujourd'hui.

Lui retirer son pouvoir était le tuer à petit feu. Mais Zeus se fichait de faire souffrir son propre enfant, ne croyait même pas qu'il soit d'une quelconque utilité. Sûrement un autre que lui pouvait recevoir le don de dieu de guerre. Une personne plus puissante, plus intelligente, plus serviable. Quelqu'un qui suivrait tous les ordres de Zeus sans restriction.

Et pour ne pas enrager sa femme, Héra, mère de Ares, Zeus enverrait son fils parmi les hommes. Tant que le garçon vivrait Héra ne pourrait rien dire. Parce que même en étant reine, elle n'avait aucun droit de défaire les décisions du roi ou d'intervenir... ou de réagir. Aussi longtemps que Héra serait mariée à lui, Zeus avait contrôle de la déesse. Il la laissait rager de temps en temps pour relâcher la colère et éviter d'avoir à se préoccuper plus d'elle. Et puis après il pouvait la punir parce qu'elle s'en prenait souvent à la même personne: cet être que tout dieu avait reçu interdiction de toucher. Hercule.

Lorsque le pouvoir finit de quitter le corps presque inconscient de Ares, Zeus le lâcha sans ménagement, le regardant s'écraser au sol et sa tête heurter la pierre avec un crac. Oui... il n'était plus un dieu maintenant. Son ancien pouvoir ne le protégeais plus des blessures qu'il pourrait recevoir. Zeus rit. Un tel incapable ne lui était utile en rien. L'un de ses autres enfants serait plus à même de mener les guerres à bien.

Zeus tourna son regard vers la porte qui venait de s'ouvrir avec fracas. Dans l'encadrure se tenaient les dieux majeurs de son panthéon.

Héra regardait avec horreur son fils effondré au pied de Zeus. La seule chose l'empêchant de s'écrouler à cette vue était les bras d'Héphaïstos et de sa femme Aphrodite. La déesse de l'amour avait caché son visage dans le cou de la reine des dieux et Héra pouvait sentir les larmes de la jeune femme sur sa peau nue. Le neveu de Ares, Strife, avait les yeux vide de vie. Plus aucun humour pour cacher son regard âgé par trop d'horreurs. Comme sa mère, Eris, n'avait plus aucune lueur de folie pour camoufler l'amour réel qu'elle avait pour son frère Ares. Mais le pire de tous en cet instant était Cupidon, fils d'Aphrodite et Ares. Toute son attention était fixée non sur son père blessé mais sur la balle d'énergie que Zeus gardait dans le creux d'une main. Une lueur de pouvoir qui n'appartenait qu'à Ares.

Dans cette seconde, compréhension se fit dans l'esprit du jeune dieu. Cette force que tout le panthéon avait senti secouer l'Olympe et les avait guidé ici... cette force était la destruction du dieu de guerre... par la main de Zeus.

Cupidon vola alors dans une rage folle. Cette colère avide de sang avec laquelle il avait été maudit et que tous les dieux empêchaient de réapparaître par tous les moyens possible. Cette rage pouvait transformer le dieu en une créature sans rien d'autre à l'esprit que totale annihilation de ce qui l'avait mis dans cet état. Mais il était trop tard. Car Cupidon agissait pour son père. Le peu de raison qui lui restait murmurait sans cesse le nom de Ares. Le jeune dieu se jeta sur Zeus.

Zeus ne bougea pas d'un millimètre. Ses yeux pleins de dégout observaient cette chose au pouvoir d'un dieu. Même là, Ares avait échoué. Il était pourtant simple d'avoir un héritier parfait. Comme lui avait créé Hercule. Quoique Hercule ne soit pas encore prêt à prendre le pouvoir de dieu de guerre, Zeus l'avait fait naître dans ce but. Il avait voulu un fils en tout point meilleur de celui que Héra lui avait donné.

Le dieu des dieux frappa son petit-fils pour le repousser. Ses attaques étaient devenues plus lassantes qu'inquiétantes.

Profitant de cette insouciance, la créature qu'était Cupidon usa non pas de sa force mais du pouvoir de dieu qui résidait toujours en lui. Cette seconde d'inattention de Zeus lui permit d'arracher au roi l'énergie qu'il avait volé à Ares. Cupidon attrapa la balle de pouvoir et la jeta dans un même mouvement vers son père inconscient. Zeus poussa un cri d'incrédulité.

Dans leur coin, paralysé par la vision de la transformation puis du combat, les autres dieux ne pouvaient qu'être témoin. Héra essaya de s'extirper des bras qui la retenaient en voyant les actions de son petit-fils. Surtout quand le pouvoir de dieu de guerre fut retourné de cette façon à Ares. Cela ne pouvait être bon. Car même si la 'magie', pour manque d'autre mot que pouvoir ou énergie, entrait dans le corps de Ares de cette manière... alors que Zeus avait brûlé tout ce qui reliait l'âme de son fils au pouvoir avant de le lui arracher, il n'y aurait plus rien pour attacher les deux parts séparées de cette personne si précieuse. Ares ne pouvait pas survivre la restitution dans son état. Le pouvoir ne pouvant se lier à nouveau à son autre moitié, finirait par le détruire.

Il était trop tard...