Titre Anglais: Not your usual mate veela rewritten
Titre Français : Un veela pas comme les autres
Auteur : Janara
Bêta Traductrice : Xenane
Bêta Correctrice: lujale3
Chapitre traduit par : Chibibozu
État de la fic en anglais : En cours de réécriture (3 chap)
État de la fic en français : 3; Traduit : 3 ; En cours :
Rating : M
Couple : HPDM
Disclamer : Rien ne nous appartient sauf la traduction.
Résumer : Draco est un veela, et devinez qui est son compagnon ?
&
Nous avons l'accord de l'auteur pour traduire son histoire
&
NOUS VOUS SOUHAITONS À TOUTES ET À TOUS UN TRES JOYEUX NOËL
&
&
Très bonne lecture !!!!
Voici le dernier chap paru de la fiction réécrite par l'auteur, la suite arrivera dés que l'auteur l'aura réécrire
Eni et Onarluca
&
Chapitre 3 Des Révélations Surprenantes
Lundi 2 Septembre
Harry fut tiré de ses pensées lorsque Dumbledore tourna son attention vers lui et annonça d'un sourire terriblement radieux, « Harry, mon garçon, il s'est passé quelque chose de fantastique aujourd'hui. »
Harry ne put que fixer stupidement le Directeur, se demandant de quoi babillait le vieil homme et qu'est-ce que cela avait à faire avec lui. Il attendit avec impatience que le vieillard lâche le morceau, cependant il devînt vite clair que Dumbledore n'allait pas continuer avant d'obtenir une certaine réaction de Harry. Mais qu'était-il censé répondre à cela ?!
« Félicitations » dit finalement Harry, simplement pour avoir quelque chose à dire et briser cet oppressant silence qui commençait à engloutir le bureau et ses occupants.
« Oui, oui, Félicitations en effet » continua gaiement Dumbledore, s'adossant contre son siège, en suçotant son bonbon au citron.
Harry arqua un sourcil. C'est tout ?
« Albus, nous n'avons pas de temps à perdre » s'exclama McGonagall impatiemment, en lançant un rapide Tempus. « Les cours vont bientôt commencer, et je frémis rien qu'à la pensée de laisser les septièmes années Gryffondors et Serpentards sans surveillance dans ma salle de classe. Surtout lorsque les Serdaigles ne font rien pour les décourager, bien le contraire. »
Harry réprima un ricanement. Il semblerait que McGonagall n'appréciait pas le mixage des Griffondors et des Serpentards dans sa classe non plus. Et ce n'était un secret pour personne que Snape haïssait furieusement cette combinaison.
Dumbledore semblait un petit peu déçu, mais il se redressa sur sa chaise et plaça ses avant-bras sur le bureau, prenant un ton bien plus professionnel.
« Draco est partiellement un Veela, comme la plupart d'entre vous le savez. A la fin de l'année scolaire, il pouvait sentir son compagnon, mais n'était pas capable de le trouver, ce qui indiquait que son compagnon n'avait pas atteint la majorité. Ce matin, le jeune Draco a finalement pu le trouver » jubila Dumbledore, fixant Harry droit dans les yeux.
S'apercevant de ce que Dumbledore préparait, Harry détourna rapidement le regard, ne laissant pas une chance au vieil homme d'utiliser Legilimens sur lui. Dumbledore avait assez fouiné dans sa tête toutes ces années, merci bien. L'adolescent n'allait pas lui donner carte blanche à présent qu'il savait ce qu'il était en train de faire.
Clignant des yeux, Harry trouva qu'à cause de son rapide mouvement il était à présent directement en train de fixer Malfoy, qui lui renvoya son regard avec cette étrange lueur qui brillait comme un appel. Soudain venant de nulle part, une étrange déferlante d'émotions jaillit de nouveau en Harry, et il se demanda ce qu'il lui arrivait. Distinguant l'espoir cachée au fond des pupilles de l'adolescent blond, Harry, mal à l'aise, eût le vague sentiment de savoir qui était le compagnon de Draco.
Incapable de soutenir plus longtemps le regard de Malfoy, Harry baissa les yeux vers ses genoux, des pensées à demi-formées et des impressions tournoyaient dans son esprit.
Que devait-il faire à présent ? Il ne ressentait pas d'amour pour le blond, mais il ne voulait pas le voir mort non plus, et c'était ce qui allait se produire s'il refusait le Veela. Voulait-il cela sur la conscience ?
Mais voulait-il réellement passer sa vie entière avec cet idiot de Malfoy ? Avec ces idiots de Malfoy ? Parce que s'il acceptait Draco, alors il devait accepter Lucius également, Harry n'en avait pas le moindre doute. Ils pouvaient être des salauds de la plus haute catégorie, mais la famille pour eux, c'était sérieux.
Merde! Le destin s'amuse à m'achever à coup de savates, ou quoi ? pensa sombrement Harry, essayant de retenir un rire nerveux qui menaçait de lui échapper. Et dire qu'il se plaignait le matin-même de ne pas avoir le choix. Oh, s'il avait su. Ses objections ce matin-là n'étaient rien comparés au bordel où il se trouvait à présent. A ce moment-là, il n'avait que ses amis et Dumbledore sur le dos. A présent il devait également prendre en compte ces idiots de Malfoy. Génial ! C'était tout simplement... génial.
Se demandant s'il pouvait se mettre en boule dans un coin et laisser le temps défiler sans lui quelques années, Harry se massa les tympans. Il devait bien y avoir un moyen de se sortir de cette situation. Il devait y en avoir un !
« Albus, vous ne pouvez pas être sérieux ! » s'exclama Snape, semblant effaré au-delà des mots.
« Albus...? » demanda McGonagall, son regard vogua du Directeur à Harry, et enfin sur les deux blonds. Différentes émotions passèrent sur son visage avant de se fixer sur de la pitié lorsque son regard atterrit sur Harry et y resta posé.
Draco se crispa lorsqu'il y vit la pitié; le professeur n'avait aucune raison de sentir de la pitié pour Potter. Etre choisi comme compagnon d'un veela était un honneur, pas une raison de sentir de la pitié.
Lucius plaça une main sur le bras de son fils pour le calmer, envoyant son regard noir et désapprobateur vers la vieille femme. Elle ne faisait rien pour arranger la situation.
Harry ne voyait ni entendait le petit théâtre prenant place autour de lui; trop occupé dans son propre esprit pour avoir le temps et l'énergie pour les autres. Qu'était-il censé faire à présent ? Je ne veux pas m'unir à Malfoy ! Merlin, je ne veux m'unir avec personne. C'est bien trop dangereux. Je ne peux m'attacher à quelqu'un tant que Voldemort est en vie, pourquoi personne ne peut comprendre cela ?
Merde, juste être mon ami est une garantie d'être placé sur la liste noire de Voldemort. Imaginez simplement ce que ce salaud ferait à la personne avec qui je serais fiancé. Comment puis-je me sortir de cette galère ?! Si je dis non à Malfoy, donc le Veela en lui le prendra comme un rejet, et il mourra. J'ai vu assez de personne mourir à cause de moi dans cette guerre. Je ne vais pas ajouter une autre mort inutile sur la liste si je peux l'empêcher.
Mais je ne veux pas m'unir à Malfoy ! gémit Harry pour lui-même, se massant les tympans un peu plus fort.
« Oui, mes amis. Harry est en effet le compagnon de Draco » répondit Dumbledore joyeusement, ses yeux scintillant d'autant plus.
En entendant les mots de Dumbledore, la tête d'Harry se releva d'un coup, et il reçut de plein fouet ce scintillement lorsqu'il leva les yeux vers le Directeur.
Fronçant les sourcils, il redirigea vite son regard vers ses genoux, la rancune qu'il sentait envers Dumbledore ne faisait que décupler. Ce sale manipulateur. Ça l'amusait! Pensa Harry avec fureur.
Sentant que sa magie commençait à gigoter, Harry s'efforça à respirer et souffler, essayant de se calmer avant de perdre le contrôle sur sa magie.
Se sentant un peu plus maître de lui-même, Harry se força à réfléchir à la situation de manière logique. Gémir à l'injustice ne servirait à rien. Draco l'avait choisit comme compagnon. Harry ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait qu'accepter ou rejeter le Veela, causant sa mort ou s'engageant dans un lien qui durerait jusqu'à la fin de sa vie.
Malheureusement, la connaissance d'Harry sur les Veelas s'arrêtait à cela. Il avait fait quelques recherches en secret durant sa quatrième année, mais à ce moment-là, il avait été plus intéressé au Charme des Veelas et ce qu'il pouvait faire pour le contrer. Il avait aussi été curieux de la raison de sa résistance à l'attraction alors que Ron fondait comme neige au soleil à chaque fois que Fleur était dans les parages. Mais ce n'est pas ce qui allait l'aider pour l'instant.
Donc qu'allait-il faire? Presque sans le vouloir, l'attention d'Harry revînt vers les deux blonds, qui étaient restés étrangement silencieux depuis son arrivée. Que sais-je sur les Malfoys ? Je sais qu'ils sont une famille de sang pure. Selon la rumeur, ils seraient une des plus vieilles familles survivantes existantes. Ils sont généralement toujours répartis à Serpentard, avec un Serdaigle qui apparait coup ci coup ça de temps en temps.
Le mauvais coté des choses c'est qu'ils soutiennent Voldemort, le bon coté c'est qu'ils placent la famille avant tout. De plus, si je suis le compagnon de Draco, alors je doute qu'ils me livreront au Seigneur des Ténèbres. Surtout quand on sait que le but principal de Voldemort et d'avoir ma tête, alors...
Peut être s'allier avec les Malfoy ne serait pas une si mauvaise idée ? Lucius est fort, sans compter influent politiquement. Il avait même réussi à expulser Dumbledore de Poudlard lors de ma seconde année, et bien que le stratagème lui a fait perdre sa place parmi les gouverneurs de l'école, je paris qu'il tient encore beaucoup d'influence dans ce cercle. Et la cerise sur le gâteau, Fudge lui mange toujours dans la main.
Peut être, si je joue bien mon jeu, je pourrais profiter de l'aide de Lucius pour que Dumbledore me lâche les basques ? Et peut être que si j'avais quelqu'un de fort pour assurer mes arrières, Dumbledore cesserait de jouer avec ma vie ?
C'est le seul inconvénient d'être un orphelin. Je n'ai pas de parents pour intervenir en ma faveur. Jai toujours considéré les Weasley comme ma famille de substitution, mais aucun n'a montré d'empressement pour me défendre. Surtout si mon adversaire est Dumbledore. Merde, le vieillard les tient si bien en laisse que s'il leur demandait de sauter du haut de la tour d'astronomie, la joyeuse bande le ferait, avec un grand sourire en prime! Tout ce que le vieil homme aurait à faire c'est bavasser sur le plus grand bien, et tout le monde serait d'accord, ils lui confieraient leur vie sans hésitation, pensa amèrement Harry, sentant sa magie recommencer à s'agiter.
Mettant ses pensées de Dumbledore de coté, Harry se concentra de nouveau sur les Malfoy. En y réfléchissant bien, les Malfoy ne sont pas une si mauvaise alternative. Il aurait pu m'arriver quelque chose de pire que marier Draco Malfoy. J'aurais pu être casé avec Ginny, pensa Harry en frémissant. Je suppose que tout dépend des liens qu'ils entretiennent avec notre bon vieux Voldie. Seraient-ils prêts à tourner le dos au Seigneur des Ténèbres ? Seraient-ils prêts à m'épauler et m'aider à faire tomber l'omniprésence que possèdent Dumbledore et son Ordre sur ma vie ? Que demanderont-ils de moi en retour? Les bénéfices en vaudront-ils le coût ?
Honnêtement, je ne sais pas. Et je ne peux leur poser aucune de ces questions pour le moment. Pas tant que Dumbledore restera assis ici, ses yeux agaçants me scintillant au visage. Je pense... Je pense que pour l'instant je vais me laisser porter par le courant. Du moins jusqu'à ce qu'on m'offre plus d'informations. Si l'année précédente m'a enseigné quelque chose, c'est bien de ne pas agir au préalable avec des données insuffisantes. Mais Dumbledore me laissera-t-il le temps et l'opportunité de rassembler les informations qui me manquent ?
Les yeux fixé sur ses genoux, se sentant confus et décidément pas dans son élément, Harry fut soudain frappé par une violente révélation et il se retint de pousser un énorme grognement. Oh merde ! Je suis sérieusement en train d'envisager un avenir avec le furet! Mais... qu'est-ce qui me prend ? On peut même pas se voir! pensa désespérément Harry, n'ayant aucune difficulté à imaginer la réaction de Ron à cette nouvelle.
Le rouquin allait piquer une crise à coup sûr. Harry sentait déjà le mal de tête arriver rien qu'à penser aux vociférations de Ron pour essayer de lui faire changer d'avis.
Alors, Harry se rebella contre cette pensée. Ron ne dicte pas ma vie ! Je fais comme je veux ! C'est vrai que j'ai laissé passer pas mal de choses à Ron, étant donné que c'était plus facile de céder que de me défendre et répliquer aux attaques. Me battre avec lui pour jouer à autre chose qu'un jeu d'échec ne semblait pas valoir le coût du caprice que j'aurais reçu en échange. Néanmoins là...c'est tout autre chose.
Mais c'est encore Face de Furet. Et il me haît !
Où me tromperais-je ? D'ailleurs, est-ce que je le hais ?
La haine... ce mot est bien trop fort. Ce que je ressens pour Malfoy est-il vraiment de la haine? Ou ne serait-ce que de l'aversion pour la façon dont il agit comme le dernier des imbéciles? Il m'avait offert son amitié lorsque nous nous sommes rencontré chez Madame Malkin...C'était seulement après que je l'ai refusée qu'il est devenu désagréable. Et même alors, il est encore revenu me tendre la main dans le train.
C'était lorsque Ron s'était moqué de son nom que Draco est devenu blessant. Ron lui avait quasiment rit au nez, il ne lui restait plus qu'à le traiter de mangemort, rumina Harry tandis qu'il se remémorait cette désastreuse première rencontre entre Ron et Draco.
J'ai tout de suite pris parti pour Ron, vu qu'il était le premier ami que je n'avais jamais eu. Aurais-je aussi mal réagi face aux mots de Malfoy dans le magasin de robe si j'en savais plus sur le monde sorcier? Je me rappelle encore à quel point je me sentais stupide lorsque je ne comprenais pas un mot de ce que Draco disait.
Qu'est-ce que j'en savais du Quidditch? Ou des quatre Maisons de Poudlard ? Je venais juste d'apprendre que Poudlard existait, nom de Merlin.
Merde, je venais juste d'apprendre que j'étais un sorcier. Qu'est ce que j'en savais du monde sorcier ? De ce que signifiait être un sorcier ? J'ignorais complètement que je possédais ce don, et bien que j'apprécie énormément Hagrid, il n'est pas celui que je recommanderais pour faire découvrir le monde sorcier à un nouveau venu. Ses explications n'anticipaient pas ce que j'avais vraiment besoin de savoir, pensa Harry, se rappelant avec nostalgie sa première rencontre avec le demi-géant. Hagrid était instantanément devenu un héros aux yeux du jeune Harry âgé de onze ans, simplement parce qu'il avait osait tenir tête à Vernon Dursley et qu'il ne se laissait pas faire.
Cependant l'humeur d'Harry redevînt sombre lorsqu'il reprit le même fil de pensées que plus tôt. Et à qui la faute s'il avait grandi dans l'ignorance ? Dumbledore m'a placé chez les Dursleys. Il savait très bien quel genre de vie je mènerais si j'étais élevé par eux. Il l'avait quasiment admis l'année dernière. Mais pour lui, la protection de sang de ma mère a plus d'importance que la possibilité pour moi de vivre une vraie enfance.
Harry reprît rapidement ses pensées en main avant qu'elles ne s'égarent dans des territoires plus dangereux. Il n'était pas encore prêt à affronter les nombreuses trahisons de Dumbledore. Les blessures étaient encore trop fraîches.
Alors je fais quoi maintenant ? Je pense que je peux leur faire confiance s'il s'agit de la vérité et pas un autre des nombreux complots pour me livrer à Voldemort. Depuis mes onze ans, j'ai grandi et j'ai beaucoup changé. Malfoy a sûrement dût en faire de même ? Et si je suis son compagnon, alors il ne pourra plus me traiter de la même façon que ces cinq dernières années, n'est-ce pas ?
Mais si je lui donne mon accord...Ou la deux secondes ! Ils ne vont quand même pas nous demander de nous unir tout de suite ? se demanda soudain Harry horrifié. Je veux bien lui laisser une chance, mais je ne suis pas prêt à aller plus loin, risque de mort ou pas.
Mais si j'accepte cette situation, Ron et Hermione vont être en rogne. Ils essayent déjà de dicter ma vie. Ils n'apprécieront certainement pas que quelqu'un marche sur "leur " plate bande. Surtout si cette personne est un Serpentard.
Néanmoins que peuvent-ils y faire? Autre que me sermonner à longueurs de journées ? N'est-ce pas déjà ce qu'ils sont en train de faire ? Ils essayent toujours de me changer pour je ne sais quelle raison. C'est comme si je ne suis pas assez bien pour eux. Non, j'ai besoin de changer pour coller à l'image qu'ils ont du Survivant.
Si je suis honnête avec moi-même, est-ce que je considère encore Ron et Hermione comme mes amis ? Ou je les gardes dans la catégorie "amis" parce qu'ils sont les seuls amis que j'ai jamais eut ?
Et n'est-ce pas totalement pathétique ? ricana mentalement Harry. Lançant un coup d'oeil au jeune veela, Harry prit à contre coeur une décision. Je suppose que je peux lui laisser une chance.
Oh Sirius, comme je souhaite que tu sois là en ce moment. J'aurais vraiment eut besoin de bons conseils à l'instant, pensa nostalgiquement Harry, ressentant un pincement au coeur au souvenir de la mort de Sirius. A cause de lui.
Puis la réalité brisa ses dernières désillusions, et Harry sût, au fond de lui, que Sirius n'aurait pas été d'une grande aide. Il se serait emporté, même pire que Ron. Il aurait déjà agrippé Malfoy par le col, en criant et ordonnant qu'ils retirent leur revendication. Déclarant que jamais le fils de James n'accepterait d'être uni à un Serpentard. Et particulièrement pas à un Malfoy. Si les Malfoy avaient persisté, alors Sirius aurait retiré Harry de l'école. Il aurait tout fait pour l'éloigner des griffes machiavéliques des Malfoys.
Oui, Harry avait bien conscience des défauts de son défunt parrain. Sa haine irrationnelle pour quiconque réparti à Serpentard était sa plus grande faiblesse. Le seul qui aurait été pire que Malfoy aux yeux de Sirius était Snape. Non, bien que j'ai beaucoup d'affection pour lui, Sirius n'aurait pas été capable de m'aider à décider quoi faire en ce moment-même. Il aurait juste empiré cette situation déjà assez explosive. Merlin aidez-moi, mais que suis-je censé faire ?
Et comment ce fait-il qu'à chaque fois que cela commence à partir en sucette, je me retrouve tout seul sans la moindre idée de quoi faire?! se demanda Harry amèrement, commençant à se sentir horriblement fatigué de ne jamais avoir personne sur qui compter lorsque la vie commence à devenir morne ou difficile.
Inconsciemment, les yeux d'Harry parcoururent de nouveau la salle et se posèrent sur le jeune blond. Malfoy pourrait-il devenir un pilier, une force sur qui Harry pourrait s'appuyer ? Le blond le soutiendrait-il et l'épaulerait-il quand il aura besoin ? D'ailleurs, Draco Malfoy avait-il la force nécessaire pour défier les attentes du monde sorcier, privilégiant Harry au reste du monde ?
A moins d'essayer, je ne le saurais jamais, et je finirais par passer le reste de ma vie à me poser la question "et si...". Et j'ai assez de "si" m'encombrant ma tête pour l'instant.
Sachant qu'au fond de son coeur il était déjà parvenu à une décision, Harry prit une profonde inspiration. Il demanda alors d'un ton morne, « Et maintenant on fait quoi? »
Il ne décrocha pas une seule fois son regard de prunelles argentées, il aurait pu facilement s'y perdre. Tout le monde s'attendait à ce qu'il s'emporte. Eh bien merde, il n'allait quand même pas répondre à leurs attentes! S'il n'en tenait qu'à Harry, ceux qui n'étaient pas contents avec sa manière d'agir pouvaient aller se faire voir. Et ce sentiment visait en particulier Albus Dumbledore!
§*&o&*§
Tandis qu'ils attendaient l'arrivée d'Harry, Draco eût du mal à rester posé sur son siège. Il avait enfin trouvé son âme soeur, et on le forçait à attendre plus longtemps ?! Personne à part lui ne voyait ce qui clochait avec ce raisonnement ?
Prenant une grosse bouffée d'air, Draco mis son impatience de coté. Il était un Malfoy. Un Malfoy n'agit pas de manière fruste et irréfléchie en public. Les crises hystériques n'étaient pas permises; un Malfoy présente toujours un visage calme et lisse, qu'importent les circonstances. Mais bon sang, pourquoi devaient-ils toujours le faire attendre?!
Sentant la main de son père sur son bras, Draco reprit une grande inspiration et retrouva courage en se rappelant que son père était près de lui et le soutenait entièrement. Lucius aurait tous les droits de s'énerver étant donné "qui" était le compagnon de son fils. Mais il s'était abstenu. Au contraire il avait donné à Draco son approbation, et le jeune adulte savait que son père ferait tout ce qui était en son pouvoir pour aider Draco à courtiser et conquérir son compagnon.
Son âme soeur.
Harry Potter était son âme soeur. Mais qui s'amuse à faire ce genre de blagues ?! Ils étaient tous deux ennemis depuis leur première rencontre, nom de Salazar !
Mais tu n'as jamais voulu être son ennemi, n'est-ce pas ? Lui rappela une petite voix sournoise. Tu voulais être son ami bien avant que tu connaisses son identité, non ? Tu lui en voulais d'avoir rejeter ton amitié. Et tu haïssais vraiment le fait qu'il soit devenu ami avec un Weasley, n'est-ce pas ?
« Oh, la ferme! » gronda Draco à sa voix mentale. Comme s'il ne savait pas déjà tout cela. Oui, il avait été intrigué et attiré par ce garçon vêtu en haillons qui essayait ses robes près de lui ce jour-ci. Et oui, il avait été outré de voir sa main tendu en signe d'amitié être ainsi décliné. Potter ne se rendait-il pas compte à quel point il était rare que l'héritier des Malfoy offre son amitié ainsi?
Puis découvrir qu'entre lui et Weasley, Potter préférait le rouquin... Oui, Draco lui en voulait. Et oui, il avait pris grand plaisir à faire la vie de Potter aussi difficile que possible ces cinq dernières années. C'était en effet ironique d'apprendre qu'Harry Potter, le seul que Draco n'aie jamais été capable d'ignorer, était en réalité son compagnon. Oh, les Parques devaient se tenir les côtes sur ce coup-là.
Mais c'est du passé, se rassura mentalement Draco. Tout sera différent à présent. J'ai juste besoin de prouver à Harry que je ne suis pas le monstre que la Belette m'a accusé d'être. Bon sang, je vais devoir être poli envers la Belette, se rendit compte Draco avec horreur. Seules ses nombreuses années d'entraînement l'empêchèrent de s'écrouler dans sa chaise d'un air abattu.
Puis il raffermit sa résolution et s'arracha au désespoir qui essayait de prendre racine dans son âme. Soit. Je serais charmant avec un moldu si c'est ce qu'il faut pour me rapprocher de mon compagnon. S'il y a bien quelque chose que j'ai appris sur Potter depuis tout ce temps c'est qu'il est prêt à donner une chance à quiconque, tant qu'ils ne les tourmentent pas, ses amis et lui.
Harry Potter est mon compagnon, et si je peux au moins faire la paix avec lui, je ne devrais pas avoir de problème à le détourner des Weasley et de cette sang de bourbe. Granger est sans doute l'une des sorcières les plus intelligente de sa génération, mais elle n'en reste pas moins qu'une ignorante, une enfant impolie qui ne montre aucun intérêt à apprendre ce que signifie être une sorcière. Elle ne porte aucune affection pour la magie en elle-même. Tout ce qui l'intéresse sont ses notes et sa fierté, être félicitée pour son intelligence. Pourquoi Potter s'obstine à rester près de ces deux-là, je n'en sais strictement rien, mais cela n'a pas d'importance. Je suis là pour lui à présent, et avec Père, nous lui montrerons les merveilles du monde magique.
Draco interrompit ses machinations lorsque la porte s'ouvrit. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que son compagnon était finalement arrivé. L'excitation battait dans ses veines, et le jeune vampire dut recourir à tout son sang-froid pour ne pas bondir sur son innocente âme-soeur. Seul le fait qu'il en soit inconscient sauva Harry d'avoir un enthousiaste Veela sur ses genoux.
Draco eut beaucoup de difficultés à rester sur son siège, mais il réussit en quelque sorte. Cependant il ne détacha jamais son regard de son compagnon. Et pourquoi le devrait-il ? C'était son âme soeur après tout. Néanmoins il prêta vivement attention à ce qui était dit, et n'appréciait pas la manière dont Dumbledore agissait. Le vieux sorcier était trop...jubilant. Trop...triomphant. C'était clair pour quiconque ayant un minimum d'intelligence que le Directeur mijotait quelque chose.
Ce qui était vraiment intéressant, cependant, était la réaction d'Harry à cette nouvelle. Draco s'attendait à ce que Potter explose et tempête contre lui, et pousse la crise du siècle, utilisant son statut en tant que Survivant pour échapper aux Malfoy et leur revendication pour en faire l'un des leurs.
Il n'en fût rien. A la place, Harry resta assis sur sa chaise, rebelle et sombre, mais Draco ne pouvait être certain vers qui ces émotions négatives étaient dirigées. S'il devait faire une supposition, il dirait que Potter était plus furieux envers Dumbledore qu'il ne l'était envers les Malfoy. Et c'était simplement absurde.
Pendant ces cinq dernières années, Harry Potter avait pratiquement vécu dans le giron de Dumbledore, suivant le vieil homme comme un petit chiot égaré, exécutant tous ses ordres de plein gré, qu'importent les risques envers sa propre vie. Quelque chose s'était clairement passé pour briser la dévotion aveugle que Potter vouait à son mentor.
Je me demande ce qu'il s'est passé. Harry a toujours été fermement du coté de Dumbledore, ne permettant jamais une médisance sur le Directeur en sa présence. Maintenant on aurait dit qu'il pouvait assassiner le vieil homme et avec le sourire. Qu'est ce que Dumbledore a trafiqué pour perdre la confiance de sa marionnette à ce point-là ? Est-ce une des conséquences du Département des Mystères ? Où est-ce l'oeuvre de quelque chose d'autre ?
Qu'importe. Quoique ce fût, je le découvrirais le moment venu. En plus, si Harry s'est brouillé avec Dumbledore, cela me facilitera la vie. Ce sera déjà assez éprouvant de rester poli envers Weasley et Granger, en faire de même avec Dumbledore aussi... Draco réprima un frisson de dégoût. Ce n'était pas un secret qu'il n'avait jamais apprécié le Directeur de Poudlard.
Dumbledore aimait se présenter lui-même comme le grand-père de tout le monde, un sorcier omnipotent, bien que quelque peu fou. Cette image était bien loin de la réalité. C'était vrai que Dumbledore semblait savoir tout ce qui se passait dans le monde, mais il était loin du sorcier qu'il interprétait. Derrière la façade, c'était un sale manipulateur qui se fichait royalement de qui il utilisait, tant qu'il obtenait ce qu'il voulait. Et le vieil homme ne s'inquiétait pas tant que cela de la santé de ses pions non plus. Tout ce qui avait de l'importance était qu'ils exécutent ses ordres.
Je suppose qu'en fin de compte, il n'y a pas de réelle différence entre Dumbledore et le Seigneur des ténèbres. Eh, je me demande ce qu'il se passerait si quelqu'un osait balancer cela à la figure du vieux ? pensa Draco d'un humour noir.
Secouant la tête, l'adolescent blond repoussa ces pensées au fond de son esprit. Il pouvait étudier les trahisons de Dumbledore plus tard. Pour le moment il avait besoin de se concentrer sur Harry et comment conquérir son compagnon. Potter était têtu, cependant il était également loyal une fois qu'on avait réussit à gagner sa confiance.
Le problème était que Draco n'était pas certain de la manière de gagner la confiance de Harry. Néanmoins Draco avait confiance en lui-même. Il le savait, s'il pouvait avoir quelques instants seul avec son compagnon, loin de Weasley et Dumbledore, il n'aurait aucun problème à convaincre Harry qu'il y avait plus en Draco Malfoy que le tourmenteur qu'il avait enduré ces cinq dernières années.
Apparemment, Dumbledore avait déjà perdu sa ferme emprise sur son Golden Boy, et d'après la scène dont Draco avait été témoin au petit déjeuner, Granger était également en train de rapidement perdre son statut d'ami auprès de Harry. Considérant le mauvais caractère de Weasley, le rouquin pourrait bientôt perdre l'amitié de Harry... et aussi dû à son incapacité à penser avant d'agir. Plus Gryffondor... Draco n'en avait jamais vu.
Oui, s'il pouvait obtenir l'accord d'Harry pour lui laisser une chance, Draco était certain qu'il pouvait montrer à son compagnon l'erreur qu'il avait fait en choisissant Ronald Weasley plutôt que Draco Malfoy. Si seulement Harry voulait bien lui laisser une chance.
Mais une fois que j'aurais l'affection et la confiance d'Harry, alors je prendrais revanche sur toutes les personnes, magiques ou moldu, qui ont osé le blesser. Je n'arrive pas à croire que personne ne peut sentir à quel point il est triste. Triste et blessé. Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé, mais il y a forcément quelque chose et je le vengerais. Draco jura farouchement en lui-même, secrètement content que Harry n'avait pas le moral étant donné que cela aidait à calmer ses instincts d'accouplement. Oh, il voulait toujours ravir le corps délicieux de Harry et le faire sien tout de suite et maintenant. Mais savoir que son Harry souffrait rendait le Veela en lui avide de vengeance, et en ce moment le souhait de revanche était plus fort que l'envie de s'accoupler. Le Veela savait que l'union serait bien plus agréable si son âme soeur était heureux et volontaire que s'il était triste et maussade.
Le fait de soupçonner et de haïr avec passion les mêmes personnes qui étaient la cause de la douleur de son compagnon n'était pas pour lui déplaire, et Draco en savourait d'autant plus la vengeance qu'il échafaudait.
D'abord il devait gagner la confiance de Harry, et lui faire réaliser que la vengeance pour sa souffrance était nécessaire. Avec un peu de chance, Harry avait un petit coté Serpentard enfoui quelque part, vu qu'un vrai Serpentard apprécierait une bonne vengeance à sa juste mesure.
Puis Harry demanda "La" question à laquelle Draco voulait également une réponse.
« Et maintenant on fait quoi ? »
Aux mots d'Harry, les yeux de Dumbledore brillèrent d'un triomphe éclatant, Draco sentit ses poils se hérisser. Voyant les muscles de son fils se crisper, Lucius exerça une pression un peu plus forte sur son bras, conseillant Draco silencieusement de ne rien faire.
L'adolescent se réinstalla avec réticence sur son siège, cependant le regard furieux qu'il envoya au Directeur ne dissimula en rien la révolte qu'il ressentait. Heureusement, Dumbledore était bien trop occupé à observer Harry pour le remarquer.
Le regard noir de Draco s'intensifia. Je ne sais pas comment, mais je vais trouver un moyen d'éloigner ma famille et mon compagnon de vous, et ensuite... Vous. Paierez.
À suivre