Bonjour! Je suis de retour avec un nouveau chapitre! Bon, je sais que ça fait longtemps, mais les idées ne me viennent pas si facilement que ça. Je dois dire que je suis plus souvent en panne d'inspiration que le contraire...

Alors, c'est une idée qui m'est venue comme ça, et j'espère que vous l'aimerez! Je voudrais aussi remercier tout ceux qui m'ont laissé une review. Ça me fait toujours très plaisir. Et si vous avez des commentaires, ou des idées pour d'autres one-shots, n'hésitez pas à m'en faire part, ça m'aide beaucoup à trouver de l'inspiration.

Alors, sur ce, bonne lecture! Et laissez-moi savoir ce que vous en pensez!

(au fait, je rappelle que les pensées qu'entend Edward sont en italique!)

Retenue

Point de vue d'Edward

Personnellement, je blâme Alice. Oh, bien sûr, Emmett y est pour beaucoup dans ce fiasco. Mais vraiment, il n'a fait qu'agir comme il agit toujours. Il est prévisible et n'a besoin que d'un coup de pouce dans la bonne direction pour faire les pires bêtises. Non, le réel coupable, ici, l'élément déclencheur de tout ce bazar, le principal responsable, c'est définitivement Alice.

Toute cette histoire débuta un vendredi matin, quelques heures avant de partir pour l'école. Je discutais tout bonnement avec Jasper, ce matin-là. Ce qui avait commencé par la prévision d'une sortie de chasse pour la fin de semaine avait peu à peu dérivé sur une conversation très profonde sur les conséquences d'avoir des pensées ou des émotions étrangères dans nos têtes, et les migraines qui s'en suivaient. C'était quelque chose que j'appréciais beaucoup avec Jasper. Avec Emmett, c'était impossible d'avoir une conversation sérieuse.

Ce fut à ce moment qu'Alice redescendit de sa chambre, après avoir passé quelques heures à choisir ses vêtements, et avoir aidé Rosalie à en faire autant. Elle vint directement s'asseoir sur les genoux de Jasper et se tourna vers moi.

- Vous allez devoir retarder votre chasse de quelques heures, annonça-t-elle subitement, Je ne suis pas exactement sûre comment tu va trouver ton compte, Edward, mais tu va avoir une retenue ce soir!

Une image de moi-même, à copier des lignes, vint soutenir son affirmation. Je haussai un sourcil, un peu sceptique. D'ailleurs, je n'étais pas le seul à l'être.

- Edward? En retenue? s'esclaffa Emmett en nous rejoignant dans le salon, Il oserait jamais faire quelque chose d'assez cool pour ça à l'école! Ça risquerait de nuire à sa réputation d'élève parfait! Eh! Je parie que même humain, il devait déjà être le chouchou de tous les profs!

- T'en fais pas, Emmett, j'ai aucune intention de perdre mon temps en retenue. Personnellement, j'ai mieux à faire.

- Comme quoi? Des devoirs?

Ignorant la remarque d'Emmett, je pris consciemment la décision d'avoir un comportement irréprochable aujourd'hui, et j'eus la satisfaction de voir la vision d'Alice perdre de la netteté.

- Ah non! protesta Emmett en voyant mon sourire, Pas question que tu y échappes! Je vais personnellement m'assurer que tu l'aies, cette retenue! Prépare-toi à endurer de longues heures de colle, mon frère!

Et je vais m'arranger pour que ce soit particulièrement humiliant! Ça lui apprendra à avoir ri de moi, la dernière fois que j'ai eu une retenue! C'est pas de ma faute après tout, si le matériel scolaire est trop fragile!

J'eus un vague éclat de rire en me rappelant l'épisode. Disons seulement que ça impliquait le laboratoire de chimie, des fioles un peu trop fragiles, quelques produits à ne pas mélanger, une substance collante et puante dans ses cheveux, un mur défoncé et l'arrivée impromptue d'un professeur au mauvais moment. Et moi, j'avais été aux premières loges et m'en étais sorti sans même un avertissement. Hilarant!

La ferme, toi, ajouta-t-il mentalement suite à mon rire, Ce soir, c'est moi qui vais me marrer quand tu copieras des lignes! Rira bien qui rira le dernier!

Et il ressortit de la pièce pour commencer à réfléchir à son plan d'action. Je roulai les yeux. Si ça avait été un des autres, je me serais peut-être inquiété. Jasper, par exemple, était froidement calculateur, et un excellent stratège. Rosalie, quant à elle, était simplement vicieuse, et Alice était complètement sans scrupules. Mais Emmett était brouillon, impulsif et irréfléchi. Et il était complètement nul pour élaborer un plan, et encore plus pour le mettre à exécution. Il avait plus de chances d'atterrir lui-même en retenue que de m'y envoyer. Je pouvais l'entendre planifier, dans la pièce d'à côté, et j'en étais presque découragé.

Et si j'essayais simplement de le faire arriver en retard? J'aurais qu'à le tenir jusqu'à ce que la cloche sonne, facile! Enfin… si je réussis à l'attraper, évidemment… Et ça me ferait arriver en retard, moi aussi…De toute façon, c'est pas tellement drôle… Peut-être si je lui piquais ses devoirs, pour qu'il ne puisse pas les remmetre… Ah, mais le connaissant, il va trouver une excuse, et comme c'est le chouchou de tous les profs, ils vont avaler tout ce qu'il dit, et il va s'en tirer sans problème. Totalement injuste. Et si je faisais quelques ajouts dans ses devoirs, à la place? Ah oui, ça, ça pourrait être drôle! Et je pourrais rajouter plein de commentaires indécents dans ses cahiers de notes! Si un prof voit ça, Edward est bon pour se taper l'humiliation de sa vie!

Ce n'était plus découragé, que j'étais, c'était complètement sidéré. Se rendait-il seulement compte que j'entendais tout ce qu'il pensait, cet abruti?

Je sais! s'exclama-t-il alors dans sa tête en trouvant une idée, Je vais m'arranger pour que la prof d'anglais trouve un condom dans ses affaires! Ça c'est la retenue assurée! Mme Robins est tellement coincée! Elle en fera probablement un infarctus!

Je faillis éclater de rire à nouveau. S'attendait-il à ce qu'une idée comme ça fonctionne vraiment? D'abord, il ne connaissait pas du tout Mme Robins! Et puis, il n'avait pas planifié son idée à moitié! Il y avait tellement de façons de retourner le blâme sur lui; en attirant l'attention sur lui au moment où il comptait glisser le condom en question dans mon sac, par exemple!

Et il poursuivit ses planifications hasardeuses jusqu'à ce qu'on arrive à l'école. Ensuite, il tenta maladroitement de passer à l'exécution de toutes ses idées foireuses à la fois…

D'abord, il tenta de me voler mes devoirs, alors que je répondais à une question au tableau. Ça aurait pu marcher s'il n'y avait pas pensé toute la matinée. Du coup, il ne trouva qu'un cahier vide et un message à son intention. J'avais prévu le coup et avais laissé toutes mes affaires dans mon casier. Il laissa aussi traîner une note obscène sur mon pupitre, mais le prof ne la vit jamais, et je m'en débarrassai vite fait.

Le temps qu'arrive la troisième période, il avait trouvé le moyen de se procurer quelques condoms (je ne voulais même pas savoir où il les avait pris). Ce fut, en fin de compte, plutôt divertissant. Il choisit de passer à l'action dans le cours de Mme Robins, croyant qu'elle le prendrait le plus mal. Mais il ne connaissait pas Mme Robins.

Il avait planifié de lancer le condom incriminant quand je passerais devant le bureau de l'enseignante, pour faire comme si je l'avais échappé. Alors, j'avais bien minuté mon entrée, et elle n'aperçut pas la mise en scène. Emmett dut donc insister.

- T'as échappé quelque chose, Edward, lança-t-il d'une voix forte, attirant l'attention de la prof sur moi.

Je fis mine de fouiller mes poches.

- Non, je n'ai rien perdu, répondis-je en regardant autour de moi, mimant la confusion.

Derrière moi, Mme Robins repéra le condom qui avait atterri juste à côté de son bureau.

Oh non! pensa-t-elle avec appréhension, Est-ce que c'est vraiment ce que je crois?

Je dus me retenir pour ne pas lancer un sourire moqueur à Emmett. S'il savait, il n'aurait jamais choisi cette classe précise pour son coup!

Je fis alors mine de trouver le condom et, conservant une expression d'incompréhension, je le ramassai, sous le regard paniqué de Mme Robins.

- Est-ce que c'est à vous? demandai-je à Mme Robins, avec un air soigneusement effaré tout en restant poli, comme l'étudiant modèle qu'elle croyait que j'étais.

Rougissante, elle se dépêcha de me prendre le condom et de le cacher dans son bureau.

Oh non! Andrew a dû l'échapper ce matin! songea-t-elle avec gêne, C'est un vrai miracle que personne d'autre ne l'ait encore remarqué. J'espère qu'Edward n'ira pas le crier sur les toits!

C'est pas possible! pensa Emmett, du couloir.

- Merci, monsieur Cullen, me dit Mme Robins, Je compte sur vous pour garder cet incident pour vous. Et maintenant, vous pouvez regagner votre place, conclut-elle sèchement sous l'embarras.

Quoi? s'insurgea mentalement Emmett en s'éloignant pour rejoindre sa propre classe, Comment il a fait ça? Comment elle a pu croire que c'était à elle? Elle fait ça dans sa classe? Mme Robins? Dans sa classe? Et Edward, le salopard, il le savait! Il l'a fait exprès! Arg! Comment il fait pour toujours s'en sortir? Il fait chier!

Eh! S'il l'avait demandé, j'aurais pu lui dire que la salle de classe de Mme Robins était fréquemment le théâtre de ses aventures avec le concierge. Elle y songeait d'ailleurs un peu trop souvent à mon goût…

Emmett en fut si désarçonné, qu'il me laissa tranquille jusqu'à la cinquième période. Là, il glissa dans mon sac un cahier de notes rempli de commentaires… hum… à la Emmett, dirons-nous. Mais le temps qu'il réussisse à trouver un prétexte pour que le professeur jette un œil à mes affaires, j'avais déjà planqué le fameux cahier dans le sac de mon voisin, qui ferait sûrement une drôle de tête quand il le trouverait.

Puis, finalement, arriva la dernière période, et toujours pas de retenue. Mais alors que M. Wilson s'approchait pour me rendre un devoir corrigé, Emmett agit sur un coup de tête.

- Tiens! s'écria-t-il en me lançant un deuxième condom, Amuse-toi bien ce soir!

L'idiot! Je me dépêchai d'enfoncer l'objet dans ma poche. Trop tard.

- Qu'est-ce que c'est? m'interrogea M. Wilson.

- Des allumettes, mentis-je avec aplomb, Je sais qu'on est pas vraiment sensés en apporter en classe, poursuivis-je d'un air contrit, mais avec Jasper, on comptait partir ce soir, pour faire de la randonnée et du camping en fin de semaine, alors j'ai demandé à Emmett de me passer ses allumettes, puisqu'il ne voulait pas nous accompagner. Est-ce que vous allez me les confisquer? demandai-je, l'air penaud.

- Oh non, me rassura M. Wilson, Tu peux les garder, en autant que tu n'en utilises pas en classe, je ne vois pas de problèmes.

Puis, il me tendit mon devoir.

- Je voulais te féliciter pour ton bon travail, expliqua-t-il, J'ai pu voir que tu y avais vraiment mis le temps nécessaire. Ta recherche était très complète, et tes références solides. J'ai été content de voir que tes absences d'il y a deux semaines ne t'ont pas trop causés de problèmes, et que tu avais réussi à rattraper to retard par toi-même. Cependant…

Alors que M. Wilson continuait son discours, derrière moi, Emmett fulminait.

Des allumettes! Vraiment! Comment il fait pour toujours s'en sortir? Des allumettes! Et l'autre idiot a avalé ça! Edward, tu m'énerves! Espèce de… de chouchou du prof! Sale tricheur! T'es un emmerdeur de première! Un beau jour, tu vas payer! Je vais te faire bouffer le maquillage d'Alice!

Ah! Comme si Alice le laisserait faire! De la classe voisine, elle avait déjà eu une vision de ses plans et préparait sa vengeance. Je ricannai à l'image d'Alice faisant manger autre chose que du maquillage à Emmett.

Est-ce qu'il vient juste de rire alors que je lui expliquais à quel point mon cours est important?

Oups…

- Monsieur Cullen, assis-toi. Tu reviendras me voir à la fin du cours, cingla M. Wilson.

Alors, vraiment, je blâme Alice!