Bonjour à tous ! Voici enfin mon nouveau chapitre avec quelques temps d'absence. Mais vous le saviez déjà, je mets du temps à poster quelque chose. Je suis ravie que ma fanfic attire des commentaires et des fans (même étranger !) Tel que Beautiful Draco dont j'avais déjà lu des fanfics il a quelques années (quel hasard !). Un détail pour Mikan-Chan-wa-kawai, je suis aussi de Lorraine (le 88 puis le 57) et même si je suis entourée de gens qui appel encore les allemands des « boches » ; pour moi, c'est un événement du passé qui inspire beaucoup d'histoire et qui, après m'avoir choqué, m'a fasciné.

Kenny m'attrapa par le col avec une certaine discrétion. C'était là surement son seul talent, le blond savait s'effacer, il aurait eu sacré succès en tant qu'infiltré. Mais bizarrement, il n'avait pas choisi cette voix. Pour ne pas être seul ? Pour m'accompagner ? Parce que ces parents l'avaient poussé dans cette voix ? Peut être les trois, qui sait. Mais qu'importe, discret ou non, le geste qui manquait grandement de respect à mon égard ne me plus pas du tout. Mon simple regard noir dans ses yeux bleu eut vite fait de lui faire lâcher sa prise.

« Tu vas trop loin Cartman, tu vas avoir des problèmes ! Qu'est ce qui te prend ? »

« Mêle-toi de tes affaires ! »

Je ne pus m'empêcher d'échapper un soupir. Pourquoi devait-il s'inquiéter pour moi ? Après tout, ce n'est pas moi qui irais le sauver s'il devait avoir des problèmes et il le savait. Alors pourquoi tant d'égard ? En plus de ça, je ne m'en sentais pas ému mais plus emmerder qu'autre chose. A trop s'inquiéter, c'est lui qui allait me poser des problèmes.

Semblant finalement s'être résigné, du moins pour le moment, je me mis à chercher mon nouvel « esclave » du regard. A ma grande surprise, le soldat que j'avais pris à part pour lui sauver la peau venait de l'emporter dans la première cabane pour raser les cheveux des prisonniers de la file de droite. Une chance qu'il n'en n'avait pas profité pour le remettre dans la file de gauche, surement grâce à mon supérieur qui avait accepté ma demande. Car s'il avait été tenté de le faire, pour sur qu'il n'aurait pas vu le soleil se coucher grâce à une jolie balle allemande logé dans la tête. En voyant cela, je me précipitais à l'entré de l'abri délabré. Par chance, j'étais arrivé juste à temps, Kyle était assis sur un tabouret branlant alors qu'un homme s'apprêtait à toucher ses cheveux d'un rasoir taché de sang, prouvant qu'il ne devait pas être très doué de ses mains.

« Vous ne touchez pas celui-là, il est à moi. »

Les camps avaient l'habitude de raser leurs prisonniers pour plusieurs raisons. La première était pour revendre leurs cheveux pour en faire d'éventuelles perruques et la deuxième pour éviter la vermine très présente en ces lieux où l'hygiène était déplorable, tel que les poux. Le pseudo coiffeur-barbier ainsi que Kyle me regardèrent avec un regard étonné. Mon arrivé en trombe et ma voix essoufflée avaient dû en être pour beaucoup, mais je ne m'en inquiétais pas plus que ça. Sans demander l'avis du coupeur de tignasse, je pris mon ancien camarade de classe par le poignet et l'attira à l'extérieur.

« Mais qu'est-ce que tu fous connard !? »

Kyle me cria cette phrase avec cette haine qui me rappelait mes disputes d'enfance. Un agréable sentiment de nostalgie me parcouru alors. Vérifiant autour de moi qu'il n'y avait aucun témoin de la scène, je me mis à le regarder dans les yeux et me surpris à sourire. Une de mes mains passa dans ses doux cheveux roux et bouclés sous son regard effaré.

« Je ne voulais pas qu'on te coupe tes magnifiques cheveux. Je ne supporterai pas de les voir porter par quelqu'un d'autre. »

J'avais sorti ça sans m'en rendre compte, qu'est ce qui m'avait donc pris ? C'était la première fois que je sortais un compliment et c'était en plus à lui que je l'offrais. Kyle semblait aussi surpris que moi.

« Cesse de te foutre de moi en essayant de me mettre mal à l'aise, ce n'est pas le moment ! Je veux retrouver ma famille ! »

Le jeune rouquin ne perdait pas ses priorités, il n'avait pas changé. Ah, quel plaisir… Et ce plaisir, il allait le faire durer, oui, dans la douleur qu'il allait lui apporter durant son séjour dans ce camp. Mon sourire carnassier s'agrandit.

« Je peux t'emmener les voir si tu veux. »

Je le vis alors afficher un air méfiant, rien d'étonnant, il me connaissait trop bien car moi non plus je n'avais pas changé. Mais il n'avait pas vraiment le choix, sa vie était entre mes mains. Il acquiesça d'un mouvement de tête, prêt à me suivre où je l'emmènerai, parfait. Essayant de métriser la joie qui me submergeait, je partis en direction de la petite maison en bois qui m'avait été attribué comme logement. Franchissant la porte d'entrée, je me retournais pour remarquer que Kyle restait devant la maison, perplexe.

« Et bien ? »

« Tu es sûr que mes parents sont là dedans ? »

« Non, mais tu les verras d'ici sans problème. »

Il restait sur la defensive, encore une fois rien de plus normal de sa part, mais il finit par entrée dans ma modeste chambre équipée d'un lavabo, un bureau, un lit et une fenêtre. Un grand luxe pour ces lieux. Je m'avançais devant la fenêtre et fit signe au roux de venir à mes cotés. Nous regardâmes quelques secondes par l'ouverture qui nous offrait un magnifique spectacle d'un bâtiment aux cheminées fumantes ressemblant à une usine où des gens entraient sans en ressortir. Perdant patience, mon ancien camarade de classe m'adressa finalement la parole.

« Alors ? Où est ma famille ? »

Mon sourire qui pouvait être qualifié de sadique s'agrandit encore alors que d'un geste, je lui montrais du doigt la fumée noire sortant des cheminées. Kyle ne semblait pas avoir comprit.

« Q… Quoi ? La fumée ? »

« Les gens entrent ici en croyant prendre une douche. En réalité, ils sont gazés et souffrent atrocement durant quelques secondes. Ensuite leurs corps sont brulés dans des fours dont la fumée sort par ces cheminés. Tel est le destin des gens de la file de gauche. »

Kyle me regarda alors avec un regard effaré, il ne devait pas me croire, une telle cruauté devait dépasser son entendement. Mais pas le mien.

« C'est une blague, pas vrai ? »

Mon camarade aux yeux émeraude glissa le long de la fenêtre, les yeux collés au spectacle de cette usine de la mort. Accroupit, choqué, je vis les sanglots le faire trembler alors que ses yeux firent couler un flot de larmes. Mon plaisir était à son comble, sa douleur m'offrait comme un orgasme spirituel indescriptible. Ah, voilà les meilleurs jours de ma vie qui commençaient.

« Dit moi que c'est une blague… »

« Bienvenu en enfer, Kyle. »