La nuit était tombée depuis un moment quand nous rentrâmes à l'appart. La nuit… Dieux du ciel, il était au moins trois heures du matin quand je tournai ma clé dans la serrure de mon appart. Tous les soirs où nous rentrions tard, comme ni l'un ni l'autre n'avions l'habitude de faire notre lit le matin, et qu'il n'est jamais dans les habitudes de qui que ce soit de faire son lit le soir quand on rentre à trois heures du mat' ; ces soirs-là donc, on faisait glisser les matelas des deux canapés sur la moquette du salon, on installait deux duvets dessus et c'était parti pour la nuit. D'autant que j'étais censé me lever pour aller bosser dans moins de quatre heures.

Là, au moment où je vous parle, je suis donc sur un de ces matelas, mon pull en guise d'oreiller, et en boxer sous le duvet. Il faut dire que l'appart est chauffé à mort, Naruto étant assez frileux comme mec, et que nous pourrions aisément dormir à poil, même sans duvet. Un reste de pudeur et de neurones nous empêchent de le faire.

A côté de moi, Naruto est dans le même état que moi. Totalement nu lui, il s'est emmitouflé dans son duvet, a à peine pris le temps de me souhaiter une bonne nuit et s'est endormi presque aussitôt. Sans oreiller, ce qui est assez exceptionnel quand on sait à quel point Naruto aime dormir avec quinze polochons. Et nu, ça, c'était normal.

Ca fait une heure que nous sommes rentrés, et je n'arrive pas à dormir. Compte tenu de l'excitation de la soirée que nous venons de passer, c'est peut-être normal, mais assez chiant tout de même. Je suis crevé, rien ne me tracasse, je viens de passer une soirée très agréable avec mon meilleur pote, et je me tourne et me retourne dans mon duvet sans parvenir à trouver le sommeil. Féchier.

Je me retourne encore une fois, et vois Naruto qui dort comme un bienheureux. Tourné vers moi, il est tout emmitouflé dans son duvet. J'imagine pendant quelques secondes son corps nu dessous, peut-être légèrement parsemé de gouttes de sueur avec la chaleur qu'il fait, et arrête rapidement. Je suis censé dormir, pas fantasmer sur mon meilleur pote. Si je me mets à prendre une douche à cette heure, il se posera des questions. Donc, dodo.

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Il fait chaud…

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Très chaud.

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Trop chaud.

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- Sas'ke…

Mon nom murmuré me réveille. J'émerge avec peine du demi-sommeil où je me trouvais. Je passe une main sur mon visage, puis dans mes cheveux. Je me tourne vers ma gauche, vers Naruto.

- Sas'…

- Hm…

- Tu dors ?...

- Hm…

Je referme les yeux presque automatiquement, le sommeil reprend ses droits sur moi. Je succombe doucement à son emprise, je sens sa lourdeur m'obliger à fermer les yeux, et je me rendors presque. Je me sens bien, fatigué, j'ai envie de dormir…

- Sas'ke…

Je rouvre un œil, avec difficulté. J'entrevois Naruto, allongé à côté de moi. Il a largué le duvet je ne sais où, mais je ne relève pas ce détail. Je ne capte pas vraiment tout, mon cerveau est embrumé, je commence à me rendormir.

Naruto semble se relever. Il murmure mon prénom encore une fois, et s'avance encore.

Encore…

Je ferme les yeux. Je m'endors vraiment, je sens la lourdeur dans tout mon corps, la chaleur du duvet et du chauffage, la douceur du matelas. Je me sens tellement bien.

- Sas'ke…

Je rouvre un œil, le referme. Je me force à les rouvrir et je papillonne des yeux pour essayer de bien voir.

Naruto est au-dessus de moi, complètement nu. Le regard vague, par le peu que je parviens à voir. Il se penche vers moi, et embrasse doucement mon cou. Une fois, deux fois…

Je le repousse doucement.

- Naruto… Je veux dormir…

- Non…

Il pose à nouveau ses lèvres dans mon cou. Sa peau est brûlante, les lèvres le sont aussi. Il dépose un baiser, puis un coup de langue. Je ne comprends pas tout, je ne capte pas vraiment ce qu'il se passe. Le sommeil est encore sur moi, j'ai les yeux qui se ferment tout seuls. J'essaie de résister encore une fois.

- Naruto, laisse-moi dormir… je grogne en essayant de me tourner.

Il ne me laisse pas faire et embrasse mon menton. Sans bouger son corps, il pose ses lèvres sur ma mâchoire, suit son axe, embrasse ma joue, ma pommette, ma tempe, et vient se poser au niveau de mon oreille.

- Sas'ke…

Oh, Dieux… J'entends sa voix, grave, murmurante, au creux de mon oreille, et je demande au sommeil d'attendre un instant. Quelque chose n'est pas normal, je commence à m'en rendre compte…

- Naruto… Va dormir…

- C'est ta faute, Sas'ke… murmure-t-il à mon oreille. Je t'avais dit qu'il ne fallait pas me donner de vin…

- …

Je soupire doucement. Sa voix est grave, elle est belle. Et sa langue vient retracer les contours de mon oreille.

- Il va falloir que tu assumes, maintenant…

Je ferme les yeux. Sa voix est grave, tellement grave… Il soupire légèrement dans mon oreille.

- Dis quelque chose… Sas'ke…

Une espèce de chaleur commence à naître dans mon corps. Je gigote un peu, gêné, et je rouvre les yeux. Mauvaise idée… Je tombe et plonge dans un océan d'un bleu très clair, que je parviens à voir malgré le noir dans lequel est plongé la pièce. Cet océan, je ne l'ai jamais vu avant. Et il est brillant, tellement brillant... Attirant…

- Je… Je comprends pas… Naruto…

Au-dessus de moi, il ferme les yeux, comme si entendre son prénom sortir de mes lèvres lui faisait du bien. Quant à moi, je sens une autre sorte de lourdeur s'installer dans tout mon corps, la chaleur commence à se propager, je me sens toujours bien… Mais quelque chose semble vraiment clocher…

- Sas'ke…

Mon prénom sort de ses lèvres, prononcé avec volupté, d'une voix rauque. Il se penche vers moi et pose de nouveau ses lèvres dans mon cou. Il change un peu sa position, amène ses jambes de chaque côté, une à gauche de ma tête, l'autre à droite. En somme, j'ai l'impression qu'il se met à califourchon sur mon ventre. Et se penche, doucement, au ralenti, pour embrasser mon cou, d'abord à droite, puis de plus en plus vers ma pomme d'Adam.

Il y a quelque chose d'anormal…

- Naruto…

- J'ai chaud… Sas'ke, j'ai chaud… Si chaud… Hm…

Il se penche, lèche mon cou. Sa langue est chaude elle aussi, elle lèche doucement mon cou, très lentement. Je la sens monter doucement, et lécher mon menton. Elle revient en bas, démarre sur mon poitrail, et monte doucement, en prenant son temps, monte sur la pomme d'Asam, redescend, remonte le menton et atterrit sur ma lèvre inférieure.

- Naruto… arrête ça…

- Sas'ke, tu as la peau douce…

- Arrête… C'est pas normal…

Nouveau coup de langue, sur mon oreille à nouveau.

- Na…

Il me coupe en me mordant le haut de l'oreille, pas assez fort pour me faire mal, mais assez fort pour déclencher une nouvelle vague de chaleur dans tout mon corps. Je me sens bizarre, une certaine lourdeur s'installe, j'aime ce qu'il me fait.

- Sas'ke…

Putain, et cette voix, qui n'en finit pas…

- Naruto… a… arrête ça…

- Non…

Sa voix est rauque, elle me donne chaud. J'essaie de l'écarter d'un coup de main, il l'attrape et la place sur son épaule.

- J'ai envie de toi, Sas'ke…

- Non…

Qu'est-ce que je refuse, au juste ? Sa voix me donne chaud, sa phrase déclenche en moi une autre vague de chaleur dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Elle me brûle, brûle l'ensemble de ma peau, et va se loger dans un endroit particulier de mon corps. Je pousse un long gémissement.

- Sas'…

- Tu n'es pas da… dans ton état normal…

- Non… Je t'avais prévenu… Tu ne m'as pas… écouté…

Tout en parlant, il s'allonge de plus en plus sur moi et commence à faire bouger son bassin contre le mien. Un nouveau gémissement sort de mes lèvres, mes yeux se ferment tout seuls à nouveau. Et sa voix rauque résonne à mon oreille.

- Tu étais prévenu, Sas'ke… Maintenant…

Un nouveau coup de langue, juste derrière l'oreille. Mon corps se contracte. C'est bon…

- Assume…

Ce dernier mot, murmuré au creux de l'oreille, achève de me perdre. Je pose un regard embué sur Naruto. Ce n'est plus mon meilleur ami, que je connais par cœur, que j'ai en face de moi. En face de moi, j'ai un séducteur, qui ne me quitte pas des yeux pendant qu'il lèche à nouveau ma joue, puis l'espace entre mon menton et mes lèvres.

Doucement il remonte, mais ne touche pas à mes lèvres. Il embrasse mes joues, ma tempe. Il mordille à nouveau mon oreille, et sourit quand il m'entend gémir sourdement. Cette chaleur dans mon corps tout entier devient intolérable, et je sens plus que je ne perçois mon sexe qui commence doucement à se bander.

Prenant doucement ma main, il la place entre nos deux regards. Sans quitter mes yeux noirs du sien, il sort sa langue, et la passe le plus lentement du monde sur mon index. Je la vois remonter doucement, passer de la première phalange à la seconde, de la seconde à la troisième, et puis enfin arriver à l'ongle. Là, il englobe mon doigt et commence à le sucer, le tout en me regardant fixement.

Je gémis, j'ai chaud, des images qui ne devraient pas exister arrivent dans ma tête.

- Na… Naruto…

- J'ai envie de toi, Sasuke…

- Non… Non…

- Pourquoi non… murmura-t-il en se penchant à nouveau sur moi. Il est presque allongé contre moi, et la chaleur de sa peau contre la mienne m'empêche de réfléchir.

- …

- Sa-su-ke…

Il détache chaque syllabe, comme un bonbon savoureux, il les suce, les goûte et joue avec. Et brûle mon corps.

- Tu ne veux pas de moi… ? Sasuke... ?

- Aah…

- Tu es chaud… murmure-t-il contre ma peau. Tu as chaud…

- N… Non… arrête ça…

Il ferme les yeux. Je ferme les miens. Sa voix est contre ma peau.

- Laisse-moi te faire du bien…

Sa voix est une invitation à la luxure, une invitation aux péchés les plus osés. Sa voix à elle seule contient toutes les images les plus osées, les perspectives les plus imagées. Sa voix à elle seule me fait basculer dans une sphère dans laquelle je n'aurais jamais dû tomber.

- Nar… Naruto… je halète en fermant les yeux.

- Oui…

- Embrasse-moi…

Je le vois sourire à travers mes paupières à demi closes. Je le devine triomphant, et je le sens reprendre ses mouvements. Il ondule légèrement, faisant frotter son bassin au mien, seulement séparés de la barrière du duvet. Mais plutôt que de me frustrer, ça m'excite davantage, et me réchauffe encore. Je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie, j'étouffe presque et ne veux pas être rafraîchit.

Naruto se penche sur mon visage, embrasse ma tempe, lèche ma joue, grignote l'extrémité de ma lèvre. Je le sens souffler doucement sur mon visage, embrasser mes paupières closes, grignoter l'autre tempe. Je le sens embrasser ma joue, lécher le lobe de mon autre oreille, descendre lentement, prendre son temps, lécher mon cou, à nouveau.

Je grogne, je rouvre mes yeux, je saisis ses deux poignets et les serre.

- Embrasse-moi…

C'est presque une plainte, c'est en tout cas une supplication. Je le sens sourire, étouffer un rire peut-être. Et l'instant d'après, ses lèvres sont sur les miennes. Brûlantes, exigeantes, elles sont sur les miennes et exigent du mouvement. Elles ne veulent pas être les seules à bouger. Naruto me provoque, lèche mes lèvres, les mordille, et puis m'embrasse à nouveau, d'une manière plus douce, et paradoxalement plus rude.

- Ouvre ta bouche… Ouvre tes lèvres, Sas'ke…

Sa voix est une drogue, plus qu'une drogue, elle me conduit et m'oblige à lui obéir. Je tente de résister par jeu, mais je sens ses dents sur mon oreille, je craque et je gémis. Sa langue est entre mes lèvres, dominatrice, elle conquière son territoire et s'installe. Je la sens contre mes dents, contre mon palais. Elle semble chercher quelque chose qu'elle finit par trouver, et mon sexe se bande d'autant plus.

Nos bouches se touchent, se séparent, dans des bruits que j'aime et qui me font vibrer. Naruto reprend ma bouche, la touche, la rejette, la reprend. Il fait son caprice, puis finalement y retourne et m'embrasse d'une manière très profonde, la tête sur le côté, le cœur battant à tout rompre.

Nos deux langues se touchent d'abord avec appréhension. C'est la première fois qu'elles se touchent, elles n'y croient d'abord pas. Celle de Naruto commence même à se retirer, mais la mienne n'est pas d'accord, cette traîtresse, et la retient en demandant aux dents de la mordiller doucement.

Naruto s'arrête brusquement, comme étonné. Ca ne dure pas longtemps, et le baiser devient plus exigeant. Sa langue entraîne la mienne, elles se mettent à bouger, à danser, à monopoliser ma bouche d'une telle manière que j'oublie même de respirer. Finalement, au bout d'un moment, je la repousse doucement, et prend une inspiration. J'ai gardé les yeux fermés. Je les rouvre.

Il sourit. Ce tyran sourit, et embrasse de manière très douce mes lèvres. Je m'aperçois que je n'ai pas lâché ses poignets, je le fais. Il embrasse mes lèvres encore une fois, puis pose une main sur ma joue, et reprend le ballet entre nos deux langues. Mon cœur va éclater, je ferme les yeux, j'ai perdu le fil de toute l'histoire.

D'un coup, je sens Naruto s'éloigner, et je le suis. Je tombe dans son piège, et rouvre les yeux. Devant moi, il me regarde en me tirant la langue. Mes sens sont en ébullition, j'avance la tête juste assez pour toucher mes lèvres de sa langue, mais lui me repousse en souriant. Ce n'est pas ce qu'il veut.

Je rougis d'un seul coup.

Je sors ma langue et, très doucement, très timidement, je m'en vais toucher la sienne. Il ferme les yeux et ronronne presque. Je déglutis et ressort ma langue. En fermant mes yeux à mon tour, je retouche sa langue, et l'entraîne. Elles se mettent à jouer, à se provoquer, à se quitter pour mieux se retrouver et m'allumer.

Ses dents mordillent ma langue. Sa main se perd dans mon duvet. Son corps est à nouveau contre le mien.

Je gémis sourdement.

- Dis, Sasuke…

- Ne parle pas…

- Sas'ke… Tu as envie de moi…

Je rouvre mes yeux, embués par le désir.

- Non…

- Tu n'as pas envie de moi ?... De mon… corps ?...

Je secoue la tête lentement, avec difficulté. J'essaie d'attraper ses lèvres à nouveau, il mordille les miennes et les embrasse après.

- Tu n'as pas envie de me toucher ?… De me ca… caresser ?… De me lécher ?...

Le dernier mot est murmuré à mon oreille. Je retiens un gémissement en me mordant les lèvres. Il s'en aperçoit et embrasse ma lèvre meurtrie.

- Tu n'as pas envie de m'entendre gémir ?... de m'entendre... hm… murmurer ton nom ?... De crier combien tu es bon ?...

- Naruto… tais…

- Non... dis-moi…

- Aah…

La main de Naruto est passé très près, et se pose sur mon ventre. Son autre main vient prendre mon poignet. Il se redresse, et pose ma main sur son torse. Ses yeux brillent. Il les ferme et murmure.

- Touche-moi, Sasuke… Touche-moi comme tu aimerais que je te touche…

- Non…

Je ne quitte pas ma main des yeux, et malgré mon affirmation, je bouge doucement mon majeur. Naruto sourit.

- Continue… Sasuke… Fais-moi… Hm…

Il ne finit pas sa phrase. Ma seconde main a rejoint la première, et s'est posée un peu plus loin. Sur son mamelon droit.

- Oh… Sas'…

L'image de Naruto complètement alangui, au-dessous de moi, les yeux fermés et le corps recouvert de sueur passe devant mes yeux, et mon cœur accélère un peu plus. J'halète doucement, je ne veux pas qu'il m'entende. Ma première main monte et vient se loger entre son épaule et sa mâchoire. Il penche la tête vers la droite quand je pose mon index sur mon mamelon droit.

Emprisonnant ma main dans son cou, il posa sa propre main dessus, et lâche un soupir. Je caresse doucement son torse, et revient sur son mamelon, que je caresse tout aussi doucement. Il se durcit, et le soupir de Naruto devient gémissement.

- Aaah…

Je prends le mamelon entre mon majeur et mon pouce, et le pince doucement. Le résultat me plaît, et je vois Naruto gémir plus fort. Et gémir mon prénom.

- Sas… S'il te plaît…

Je recommence, plus doucement, et pince un peu plus fort d'un seul coup. Il gémit, et rouvre les yeux. Je sens mon sexe se chauffer encore davantage. J'ai chaud, si chaud…

Je vois Naruto se relever doucement, libérant ma main. Il descend de mon corps, se pose sur mon matelas et se place à ma droite. Il jette le duvet sur l'autre matelas et me sourit. Rien n'entrave plus nos deux corps, et je le sens qui se glisse à côté de moi.

Une main taquine vient se poser sur mon torse. Il est allongé sur le ventre, perpendiculairement à moi, et observe attentivement mon visage pendant que sa main vient explorer ma peau. Il rit doucement en passant sur mes mamelons, se venge un instant à les pinçant à son tour. Je le traite de sadique, il s'avance et m'embrasse doucement. Sa seconde main vient rejoindre la première.

Ses deux mains sur mon corps me font vibrer. Pendant qu'une s'occupe de mon cou en le caressant doucement, l'autre descend. Lentement, elle descend, traverse mon ventre, pinçote mes abdominaux en souriant d'un air appréciateur, puis tourne autour de mon nombril avant d'atterrir dedans. Un nouveau baiser sur mes lèvres, et son doigt sort de mon nombril pour continuer sa route vers… plus bas.

Quand il commence à caresser les petits poils noirs entre mon nombril et mon sexe, je le sens rigoler à mon oreille, et je ferme les yeux. Je ne comprends pas encore toute la portée du truc, je ne saisis pas qui est en train de me caresser comme ça. Mais quand je le sens glisser un index curieux sous la lisière de mon boxer, je rouvre les yeux d'un seul coup.

- Nar…

- Cht… Embrasse-moi…

Naruto vient doucement poser ses lèvres sur les miennes, et réclame un baiser. Un coup de langue sur mes lèvres me fait flancher, et je pose ma main sur sa nuque pour approfondir le baiser. Nos deux langues s'amusent à nouveau ensemble, et Naruto murmure mon prénom quand nos bouches se séparent.

Pendant ce temps, sa main n'est pas restée en reste, et a franchi la frontière du boxer pour pénétrer en territoire inconnu. Au moment où il frôle plus qu'il ne touche mon sexe bandé, il arrête tout mouvement et enlève sa main. Il se recule, se met à genoux et me sourit.

J'ai la désagréable impression d'être largué.

- Naruto…

Il ne me répond pas, mais m'envoie un baiser de ses lèvres.

D'un air hagard, je le vois s'avancer jusqu'à mes pieds. Face à moi, il écarte mes jambes, mes cuisses, et en place une à sa gauche, l'autre à sa droite. Il est face à mon sexe, bien réveillé et qui aimerait être débarrassé du boxer qui l'empêche d'avoir une position qui lui convient vraiment.

Je le vois se pencher, doucement, et poser sa bouche sur le bas de mon ventre, ses mains sur chacune de mes cuisses. Il embrasse doucement le bas de mon ventre, le lèche un peu, puis attrape l'élastique du boxer de ses dents. Le tenant, il fait descendre doucement le boxer sur la gauche, puis lâche l'élastique. Tournant la tête vers la droite, il attrape à nouveau l'élastique, fait descendre le boxer vers la droite, le lâche à nouveau. Puis, il retourne à gauche et recommence l'opération.

Et moi, pendant ce temps… Je n'arrive pas à fermer les yeux, le spectacle que j'ai devant les yeux me plaît vraiment trop pour que je songe une seule seconde à y renoncer. Naruto doit bien s'en apercevoir, puisque lorsque mon sexe érigé sort du boxer, il me regarde droit dans les yeux, et se met à souffler doucement dessus. Pour le coup, je sens le sang affluer directement dans mes joues, et dans mon sexe. Cet idiot m'excite, et il le sait très bien.

Arrivé à mes chevilles, il retire totalement le boxer avec ses dents et l'envoie voler plus loin. Je ferme les yeux en l'imaginant retomber sur le lampadaire, et la tête de la femme de ménage quand elle le verra. Un bruit de tissu tombé au sol me rappelle que je n'ai pas de lampadaire, et encore moins de femme de ménage. Tout va bien.

Je reporte mon regard sur le blond qui me regarde, agenouillé devant ma virilité tendue, et un air gourmand inscrit sur le visage. En me lançant un clin d'œil, il laisse glisser sa main jusqu'à mon sexe, et le caresse doucement.

Je sens mon cœur accélérer son mouvement d'un seul coup, et ma respiration se fait plus rapide.

- Na… Naruto !

J'ai juste droit à son rire en guise de réponse.

Je le vois se pencher, et faire glisser sa langue sur l'intérieur de ma cuisse ; je souris et ferme les yeux pour me laisser aller à ses caresses. Sa langue caresse doucement la peau blanche de ma cuisse, puis remonte jusqu'à mon genou, qu'il entreprend de mordiller. Il quitte ensuite ma jambe droite pour aller s'occuper de la gauche. Posant ses lèvres sur mon genou, il y dépose un baiser pour ré-entreprend de faire glisser sa langue le long de ma cuisse.

Arrivé presque au niveau de mon bas-ventre, il repose sa main dessus et recommence ses caresses. Il se met à suçoter la peau à l'intérieur de mes cuisses, et caresse mon sexe sur toute sa longueur.

- Aah…

Je plaque mes deux mains sur ma bouche. C'est impossible, je n'ai pas pu gémir aussi fort ? Pas moi ?

Naruto ricane, et pose sa langue sur ma verge. Tout en laissant une de ses mains caresser doucement plus en bas, il se met à la léchouiller doucement, par des coups de langue presque timides. Je mets ma main dans ma bouche, prêt à la mordre si l'envie de gémir me reprend. Ce qu'il me fait n'est même pas descriptible, je ne suis pourtant pas vierge, mais c'est comme si. Peut-être parce que la personne qui me le fait est la personne que je n'aurais jamais envisagé en train de me faire ça, mis à part mon frère Itachi.

Une vague de chaleur reprend possession de mon corps, au fur et à mesure que la langue de Naruto explore mon membre. Je n'arrive pas à détacher mon regard de sa main, de sa bouche, et de son corps tout entier qui semble se mettre en mouvement. Il décale sa bouche, et attrape mon sexe sur le côté, le suce, le lèche, et revient attaquer l'extrémité. Je ferme les yeux et laisse échapper un long gémissement. Il me lâche, juste le temps de rire.

J'essuie d'une main tremblante la sueur qui coule de mon front. J'ai chaud, très chaud, et les mouvements de Naruto ne font rien pour me calmer. J'essaie de me concentrer sur autre chose, mais ne voit rien d'autre que cette langue sur mon sexe, ce souffle chaud, et le sourire qu'arbore ce crétin à chaque fois que je n'arrive pas à cacher à quel point j'aime ce qu'il me fait.

- Naruto… Oh, bordel, Naruto !

Je mords ma lèvre. En même temps qu'il joue avec sa langue sur mon sexe, j'entrevois sa main qui s'active en même temps sur le sien. Mon cœur rate un battement, et une nouvelle vague de chaleur envahit mon visage et le bas de mon corps. Ce crétin s'en aperçoit, et interrompt son mouvement sur moi pour me regarder.

Un sourire arque ses lèvres, et il penche la tête sur le côté. Il lève doucement sa main vers ses lèvres, sort sa langue, et la pose sur le liquide qui poisse sa main. Il fait glisser sa langue sur toute la longueur de sa main, et rentre sa langue. Je déglutis et cligne des yeux.

- Pervers.

- Peut-être. Mais tu es si savoureux…

La chaleur dans mon ventre s'accentue, et je détourne le regard. Je me sens rougir, et je bénis pour la première fois l'obscurité de la chambre.

Naruto s'avance vers moi, et embrasse ma clavicule en riant silencieusement. S'installant à califourchon sur mon ventre, il met sa main entre nos deux regards et entreprend de lécher le liquide séminal qui la recouvre. Je rougis d'autant plus, et sens mon membre se bander davantage. Naruto le sent aussi, se tortille un peu pour ne pas me gêner, et place son autre main devant moi.

- Goûte-moi, Sas'ke.

- Quoi ?

- Goûte-moi. Lèche-moi.

Nouveau coup de sang.

- Non !

- …non ?...

Il laisse sa main devant moi, et garde l'autre devant sa bouche. Il donne un nouveau coup de langue, très lentement, sans me quitter des yeux. Et réitère sa demande.

- Lèche-moi, Sasuke.

- …non…

- S'il te plaît.

Nouveau coup de langue, il me regarde fixement.

- Tu as peur ?

Je le fusille du regard, et pose ma main sur son poignet. Doucement, j'attire sa main vers ma bouche, et le provoque du regard. Il me sourit narquoisement, apparemment certain que je ne vais pas le faire. J'attire encore un peu sa main vers moi, jusqu'à ce qu'elle soit à portée de langue. Puis, mes yeux rivés sur les siens d'un bleu ensorcelant, je le goûte doucement.

Le bleu de ses yeux se réchauffe, et je repose ma langue sur sa main. Je le lèche doucement, puis plus rapidement. Il est amer, mais j'insiste sur son majeur, je mordille sa paume, et je suce la peau sous son pouce. Un long gémissement déchire le silence de la pièce. Apparemment, mes gestes lui plaisent, et il descend rapidement de mon ventre pour embrasser mes lèvres.

- Tourne-toi, Sasuke.

Je me rassoit posément, et le regarde droit dans les yeux.

- Tu ne t'imagines quand même pas que tu vas me dominer, Naruto ?

- Je vais me gêner, tiens !

Il me saute dessus, me surprenant. Je pars en arrière, un poids lourd sur le torse. Je me retrouve sur le dos, les pattes en l'air, l'air étonné et un poids lourd allongé de tout son long sur moi. Le poids lourd éclate de rire et passe sa main dans mes cheveux. Il embrasse doucettement mon front, l'arête de mon nez, mes paupières, ma tempe et le reste de mon visage. Il soupire doucement sur mon visage, croque mon oreille, embrasse la commissure de mes lèvres. J'entends son souffle à mon oreille, sa voix rauque. Et accessoirement, je sens son sexe bandé contre mon ventre. Je rougis un peu plus.

- Laisse-moi te faire du bien, Sasuke…

Sa main glisse de mon ventre à mes fesses. Elle caresse l'arrondi de ma fesse, s'attarde un peu, la griffe un peu et la pince. Un doigt curieux vient explorer un peu plus loin, et je ferme les yeux en mordant ma lèvre.

- Je ne… suis pas… d'accord !

- Je sais, me répond joyeusement mon blond en embrassant à nouveau ma tempe.

Je sens son doigt tournoyer pour pouvoir entrer davantage en moi, puis un second le rejoint quelques secondes plus tard. Naruto me laisse un peu de temps pour que je m'habitue à la présence de ses doigts, et recommence à embrasser mon visage pour me faire penser à autre chose. Juste au moment où je me détends enfin, je le sens bouger ses doigts en faisant des mouvements de ciseaux, écartant l'entrée, et me faisant une impression étrange. Ses doigts en moi sont un peu trop… enfin pas assez… bizarre, quoi. Je ferme les yeux une seconde fois en sentant un troisième doigt aller les rejoindre et les rouvres en sentant les lèvres de Naruto sur mes miennes.

Je l'embrasse et détourne la tête.

- Ca ne va pas ? s'inquiète le blond en remettant ma tête de manière à voir mes yeux.

- Trois, c'est peut-être suffisant, non ?

Mon ton est un peu cassant, presque sec, mais Naruto ne s'y trompe pas. Il me sourit et m'embrasse doucement. Il glisse sa langue contre mes lèvres, et je les entrouvre doucement. Un long baiser s'ensuit, durant lequel il cesse tout mouvement au niveau de mes fesses. Je lui en suis reconnaissant, et l'embrasse un peu plus profondément pour le lui faire savoir. Un goût étrange me parvient, et je rougis encore en me disant qu'il s'agit de mon propre goût. Quand Naruto se recule, les yeux brillants et les lèvres rougies, il semble voir enfin que je suis gêné. Et en digne pervers qu'il est, il comprend tout de suite pourquoi. Il se penche à mon oreille et rigole doucement.

- Tu vois ? Je t'avais dit que tu étais savoureux.

- Tais-toi.

- Très bien. Il me sourit et se recule. Tu vas bientôt faire du bruit pour deux, de toute façon.

Je n'ai pas le temps de lui rétorquer quoi que ce soit qu'il reprend ses mouvements de cisailles en moi. Il finit de me préparer, puis enlève ses doigts et me regarde.

- Tu es clean ?

Je hoche la tête. Naruto me fait confiance. Il sait qu'avec mon boulot, je me dois de faire des contrôles sanguins très régulièrement, et que je passe au laboratoire au moins deux ou trois fois par mois. J'y suis passé pour la dernière fois la semaine dernière, et n'ai eu aucun rapport depuis ce temps.

- Et toi ?

- Rien à déclarer depuis l'anniversaire de Temari.

L'anniversaire de Temari a été l'occasion pour Naruto de passer la nuit avec Ino, une de ses amies qu'il n'avait pas vu depuis un moment. Comme à chaque fois qu'il se fait quelqu'un dans une soirée, Naruto se protège, et fait attention à se retirer avant de courir le moindre risque. S'il me dit n'avoir eu aucune nuit blanche depuis l'anniversaire de la blonde, je le crois.

Je l'embrasse sur les lèvres, et sent sa main se reposer sur mon sexe, le pompant doucement. Je ferme les yeux, et ressent toutes les sensations qui me pénètrent.

Une certaine grosseur vient se placer devant mes fesses, et je me force à me détendre. Naruto me sourit et commence à s'immiscer en moi. Je ferme les yeux et mords ma main, très fort, pour faire passer la douleur à un autre endroit. Naruto me fait mal, très mal, même s'il y va doucement. Quand il s'arrête au bout d'un moment, je lui jette un coup d'œil, et lui ordonne d'un coup de tête impérieux de continuer.

Je mords ma main encore plus fort, puis la serre en un poing que je mords d'autant plus.

- Tu veux que…

- Bordel de Dieu, Naruto, continue ce que tu es en train de faire ou je te bute !

Il rigole doucement, essuie la sueur qui parsème son front et m'envoie un baiser.

- Respire.

J'obéis et je prends une grande inspiration. Je sens mon cœur se serrer d'un seul coup. Il s'est enfoncé d'un seul coup, presque jusqu'au bout, en s'aidant de sa main et du liquide séminal qui recouvre son sexe. Pour le coup, j'ouvre la bouche et pousse un cri perçant, les yeux serrés très fort.

Mon cœur bat comme s'il était devenu fou. Un silence passe et s'installe dans la pièce. J'entends mon cœur battre comme un taré, mon souffle irrégulier s'emballer sans vouloir se calmer, et je rouvre les yeux doucement, très lentement, petit à petit. Ma douleur s'est va à son tour, remplacée par une sensation… bizarre, encore bizarre. Devant moi, Naruto me regarde d'un air inquiet, ses yeux brillent à la fois d'inquiétude et de désir. Si je voulais l'engueuler, c'est foutu ; je me relève juste assez pour embrasser ses lèvres.

- Bouge, Naruto.

- Très bien… me souffle-t-il sur les lèvres.

Un nouveau baiser, et il reprend ses mouvements. Il commence à onduler doucement son bassin, d'avant vers l'arrière, sortant un peu pour mieux rentrer. Ses mouvements sont lents, mais ses poussées sont puissantes. Il se retire lentement, et se rengaine tout aussi lentement, mais avec force et en allant aussi loin que son corps le lui permet.

Je jette ma tête en arrière, et gémit sourdement. Je n'arrive plus à arrêter, je n'ai aucune envie de m'empêcher de gémir. Je gémis de plus en plus fort, au fur et à mesure que ses poussées s'accentuent ou se rapprochent.

- AAAH !

Je pousse un hurlement, alors qu'une des poussées de Naruto a été particulièrement bien orientée. Je ne suis pas vierge, loin de là, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un partenaire qui me faisait autant de bien. Ledit partenaire d'ailleurs se retire lentement, m'envoie un baiser de ses lèvres rougies, et se rengaine brutalement, pile sur la prostate. Je hurle à nouveau, son prénom cette fois.

- NAARUTOOO !

- Sas'ke… Sas'ke !

Lui halète mon prénom. Les gouttes de sueur parsèment son corps, il s'arrête juste une seconde pour essuyer son front d'un doigt avant de se rengainer violemment. Je m'accroche à son dos, à ses épaules, au matelas, à tout ce que je trouve et qui est susceptible de me retenir. Je griffe son dos, je mords mes lèvres, et je hurle le plaisir qui me traverse.

Je l'entends rire, puis pousser un juron. Puis, je sens ses poussées s'interrompre tout d'un coup, et puis plus rien. Ce connard s'est retiré ! Je relève la tête, les yeux embués par le plaisir, et je me mords la lèvre de frustration.

- Y a… un problème ? je halète en le regardant.

Il relève la tête lentement, et me regarde d'un air fixe. Il se lèche les lèvres, puis se penche vers moi pour m'embrasser. Je ne comprends pas tout, je ne comprends même franchement rien, mais je me laisse faire.

- Fais-moi plaisir, Sas'ke.

Gné ?

- Heu…

- …

- Oui ?

Il me sourit, prend mes mains et s'allonge à côté de moi. Je me retrouve à genoux à côté de lui, pas vraiment sûr de ce que je suis censé faire.

- Naruto…

Nouveau sourire. Il me prend la main et me force gentiment à monter sur lui. J'acquiesce en silence et me place à califourchon. Une nouvelle vague de sang va se loger dans mes joues au moment où je comprends ce qu'il attend de moi.

- Tu veux que je…

- Oui…

Sa voix est rauque, brûlante de désir, et délicieusement envoûtante. Ses yeux brillent de mille feux, et sa langue sort pour humecter ses lèvres sèches. Je devine ses joues rougies par l'excitation et l'effort, et j'entends son souffle saccadé. Je ferme les yeux un instant, me délecte de ce moment, et les rouvre. Un sourire charmeur au coin des lèvres.

Doucement, je prends appui sur son torse et me surélève. Je place mes fesses au niveau de sa hampe dressée et je ferme les yeux. Naruto m'aide à me placer comme il le faut, et brusquement, je m'empale sur son sexe. Je mords ma lèvre si fort que je sens le goût âpre du sang dans ma bouche. J'ai mal, son sexe me déchire de l'intérieur, et pourtant je refuse de me retirer.

Naruto me prend les mains, les embrasse chacune à leur tour, puis les serre.

- Maintenant… bouge, Sasuke !

Il est marrant, lui… Je prend appui sur ses mains, et commence à onduler du bassin. Je rouvre les yeux, puis les referme en le voyant qui me dévore du regard. Je me mets à bouger, j'essaie d'effleurer les zones qui me plaisaient tout à l'heure, je cherche les endroits que Naruto avait déjà découverts.

Quand je rouvre les yeux, Naruto se lèche les lèvres.

- C'est ça, Sasuke… Fais-toi plaisir… Trouve ce que tu aimes !

Je commence à trouver le rythme, et j'ondule devant ses yeux. De plus en plus vite, au fur et à mesure que je trouve ce qui me plaît. Je bouge de manière à faire ressortir son sexe, puis je le rengaine en moi sous les gémissements de Naruto. Je monte et je redescends, comme si je chevauchais un animal en mouvement. Je crie, je mords mes lèvres, et je dévore Naruto du regard quand je le vois me regarder.

Brusquement, il lâche mes mains et vient placer les siennes sur mes hanches. Il m'aide à me surélever, puis brusquement me faire redescendre de manière à ce que son sexe vienne directement pointer sur ma prostate. Je pousse un long cri et je rejette la tête en arrière. J'ai de plus en plus chaud, et je sens que je ne suis plus très loin de la fin. Je bouge ma langue, j'ai une putain d'envie de l'embrasser.

Une de ses mains quitte mes hanches pour venir caresser très rapidement mon sexe dressé. Elle le pompe, plus rapidement que je ne m'empale sur son propre membre, assez rapidement pour me faire gémir sourdement de plaisir, et assez lentement pour me frustrer et me permettre de le fusiller du regard.

- Allez Sasuke… il halète, ferme les yeux un instant sous le plaisir qui l'envahit. Fais-nous jouir… allez !

Putain… Je ferme les yeux à mon tour et accélère le rythme. Je sens les sensations en moi qui se multiplient, et qui se conjuguent avec la sensation de Naruto en train de me branler en même temps. Je sais que je ne vais plus tenir, je lance mon bras en avant, de manière à approcher sa tête, et lie nos lèvres ensemble, juste avant que je ne vienne.

- AAAAAh !

Au moment où je viens, nos bouches se détachent l'une de l'autre, laissant un mince filet de salive à la commissure de mes lèvres. Je sens Naruto venir en moi au même moment, et le plaisir qui m'envahit est si bon que je ferme les yeux de moi-même.

- Sas'ke… hé, Sas'ke, reviens-moi…

La sensation du souffle de Naruto et de la caresse de sa main sur ma joue me fait rouvrir les yeux, doucement, en papillonnant. Je sens mon cœur battre encore comme un fou. Je sens mon corps couvert de sueur et de sperme, et légèrement recouvert du duvet. Je passe ma main sur mon visage, dans mes cheveux, et tourne ma tête vers Naruto. Il est allongé à côté de moi, et me sourit comme un crétin.

Je lui souris à mon tour. Je suis bien, je me sens bien, je n'ai pas envie de parler. Apparemment lui non plus, puisqu'il se contente de se pencher sur moi, juste assez pour effleurer mes lèvres. Je me rapproche de lui, il me caresse à nouveau la joue, et je sens mes yeux se fermer, presque tout seuls. La dernière vision que j'ai est celle de Naruto, qui pose sa tête sur mon torse.

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Le réveil fut difficile pour Sasuke. Après avoir sauvagement été attaqué par la sonnerie du réveil de son portable à six heures du matin, après que le portable eut donc fait son baptême de l'air par la fenêtre, que la voisine eut poussé un hurlement suraigu en voyant un portable passer devant sa fenêtre au moment où elle prenait sa douche et après avoir entendu la sirène des flics qui venaient se poster devant l'appartement après avoir reçu un coup de fil anonyme indiquant la présence d'un dangereux pervers dans ledit appartement ; après tous ces incidents, on peut affirmer sans trop se tromper que Sasuke était réveillé.

Généralement, il n'est agréable pour personne d'être réveillé par autre chose que par le baiser amoureux de la personne aimée (sauf si ladite personne aimée a une délicieuse haleine matinale ; dans ce cas-là, le baiser matinal a le droit d'être remplacé par le câlin matinal, toutes bouches fermées), l'odeur du café argentin chaud (ou du thé ou du chocolat, selon les goûts et le budget) et celle des viennoiseries encore chaudes. Le bruit du discret chuchotis de la cascade d'eau, ou le cui-cui enjoué et romantique des ziozios à la fenêtre est à bannir, parce qu'une cascade fait un bruit monstre (ce qui n'est jamais précisé dans les pubs) et les oiseaux, à part en friture dans une poêle, ça ne sert à rien.

Joyeusement réveillé par le bruit d'une sirène, donc, des engueulades, un cri de vierge outragée et le chat de sa concierge, Sasuke se réveilla de fort mauvais poil, mit le pied gauche par terre, marcha sur un objet mou (plus tard identifié comme étant un boxer noir), se prit le tapis, se mangea le parquet et loupa la marche à l'entrée de la cuisine.

Tout allait bien.

Quand il se fut posé sur une chaise de la cuisine, Sasuke s'autorisa une minute pour prendre conscience de son environnement. Il était chez lui ; jusqu'ici, tout allait bien. Il était dans sa cuisine, il avait mal à la cheville ; tout s'expliquait également.

Par contre, la présence des roses blanches sur la table, ça, ça ne s'expliquait pas. Ni les pains au chocolat, ni le saladier rempli de petites boules oranges et rouges, ni la cafetière remplie à ras bord de café.

une minute. Quelqu'un a dit café ?

Le dernier neurone lucide de Sasuke disjoncta et le brun se servit une tasse de café qu'il but aussitôt. Le café brûlant lui brûla le palais, il s'étouffa à moitié et n'apprécia même pas le goût du café Carte Noire, mais au moins, il était à moitié réveillé. Grignoter une viennoiserie et une seconde tasse de café acheva de lui sortir la tête… des nuages.

Bon. Analyser la situation. Un bon stratège analyse toujours la situation, de manière à ne jamais être pris au dépourvu. Un bon stratège, par l'analyse de la situation, prend ses adversaires de court et de vitesse, et sort ainsi victorieux de la bataille. Un stratège digne de ce nom ne gagne l'estime des siens qu'après avoir véritablement analyser la situation.

Bon.

Les boules oranges étaient du melon. Les rouges, de la pastèque. Situation analysée.

Par contre, les roses, il ne voyait toujours pas le pourquoi du comment. Il n'était quand même pas une foutue gonzesse qu'un mec aurait déflorée la nuit dernière, et à laquelle il se sentirait d'envoyer des fleurs, cliché oblige ? « Excuse-moi, c'était cool la nuit dernière, mais ce putain de cliché m'oblige à t'offrir des roses… T'aimes que les hortensias ? Oui, bon, on a un F2, je te le rappelle, le plafond n'est pas à six mètres du sol ! »

moment de réflexion. Oups.

L'alarme rouge s'allume. Une connerie a été repérée !

« Alerte orange, alerte orange, alerte orange… »

- J'ai couché avec Naruto ??

Première preuve de la déficience (momentanée bien sûr) de notre brun national : il parle tout seul, dans le vide. Ou alors, il s'exprime à ses roses ! Parce qu'elles sont bien à lui, les roses, il ne faut pas se tromper ! Ce n'est pas parce qu'il a un triangle génital au lieu d'un vagin qu'il n'a pas de sensibilité ! D'ailleurs, il les trouve très belles, ces roses. C'est juste ce qu'elles impliquent qui le fait particulièrement chier !

Deuxième preuve du désarroi de Sasuke : il se ressert une troisième tasse de café. Va falloir songer à se calmer mon chou, tu as couché avec ton meilleur ami, il va peut-être falloir faire autre chose que finir la cafetière !

Autre chose que prendre un croissant, Sasuke.

Prendre son téléphone, en voilà une bonne idée. Naruto va répondre, va tout t'expliquer, tout va rentrer dans l'ordre et vous remettez le couvert ce soir !

- Sas'ke ? Tu es réveillé ?

Non, non, malgré les apparences, ce n'est pas Sasuke qui se parlerait à lui-même. Le pauvre garçon n'en est pas non plus à se demander s'il est lui-même réveillé, même si la situation pourrait l'exiger ! Non, une bonne douche froide plus tard, Sasuke est sûr qu'il est réveillé. Glacé, transis, traumatisé, quatre tasses de café dans les veines, mais réveillé.

- Naruto ?

Tu veux que ce soit qui, banane ? Le père Noël, qui viendrait t'annoncer que tu as gagné un voyage à Tahiti avec deux vahinés qui danseront le macumba toute la nuit complètement nues ?

- J'ai fait les courses !

Les jeunes du XXIème siècle ont des pratiques un peu étranges. Il y a eu l'invention du portable, et cette manie de téléphoner à n'importe quel endroit, à n'importe quelle heure, pour dire tout et n'importe quoi. Comme que l'on était dans le train et que le contrôleur venait de poinçonner son billet, mais avec quatre trous au lieu de deux ! Démentiel, non ? Et véridique, en plus.

Il y a eu aussi l'invention de Facebook, et cette manie d'aller vérifier toutes les heures si l'on a de nouvelles notifications.

Il y a eu la vulgarisation du manga, et cette manie de vouloir apprendre le japonais.

Et puis il y a eu la multiplication des gens qui vont faire les courses (entraînée par la multiplication des supermarchés dans les villes, pas besoin de sortir de Sciences Po' pour comprendre ça), et par delà même, la multiplication des « J'suis rentrééééé !! J'suis allé faire les couuuurses !! »

Passons. Revenons à Sasuke, qui nous fait une imitation de la vierge effarouchée, à se tortiller sur place et à se demander ce qu'il va bien pouvoir dire à son meilleur ami, qu'il connaît depuis huit ans, avec qui il vit depuis quatre, et avec qui il vient de passer la nuit. Et pas à jouer à la crapette.

Hinhin… comment vont-ils réagir ? Naruto va-t-il regretter son geste de la veille ? Sasuke va-t-il prendre la mouche à cause des roses, blanches et non pas rouges ? Naruto va-t-il laisser tomber les sacs pleins à craquer de produits alimentaires, de fringues et de sex toys (censuré !) ? Sasuke va-t-il appeler Itachi en urgence au Japon ?

Non.

Naruto va juste poser les sacs de courses sur la table, prendre un bout de melon, et embrasser Sasuke. Avant d'aller ranger les conserves et les sachets de riz.

Sasuke va juste sourire comme un con, donner un coup de main à Naruto pour ranger les courses et rosir devant les sex toys. Avant de se rendre compte qu'il est dix heures du matin, et qu'il était censé avoir commencer à bosser à sept heures.

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à suivre ?