Disclaimer : Ceci est un travail de fanfiction. Elle n'existe qu'à partir des œuvres de J.K. Rowling et de l'imagination de l'auteur. Tous les personnages, lieux et concepts utilisés dans cette fanfiction appartiennent à J.K. Rowling et à la Warner Bros. Company. Les autres personnages comme Lilah Snape sont issus de l'imagination de l'auteur de cette fanfiction. L'auteur ne sera aucunement rémunéré pour son travail et écrit ces lignes dans un but purement gratuit.
Rating : Tous publics.

Chapitre 9

Pendant tout le reste des vacances, Harry sembla éviter Lilah et Ron en paraissait très gêné. C'était la fille de la chauve-souris des cachots mais n'avait-elle pas déjà prouvé son courage et sa loyauté ? Heureusement, Hermione revint vite et parla avec Harry, puis tout redevint comme avant.

-Tu sais ce qui lui est arrivé ? Demanda Lilah.

-Pas du tout, répondit Hermione d'un ton calme et serein. Mais je peux t'assurer que maintenant il n'y pense plus, ce qui prouve que c'était stupide !

Lilah n'était pas plus convaincue que cela par cette idée, mais était trop soulagée de pouvoir reprendre les cours avec ses amis comme avant. Hermione fit semblant d'être extrêmement déçue qu'ils n'aient rien trouvé sur Nicolas Flamel et horrifiée que Harry soit de nouveau sorti la nuit, même avec la sécurité relative de la cape d'invisibilité de son père.

Lilah avait du mal à ne pas remarquer tous les tics de Quirrell. Elle lui emboîtait le pas parfois, sans pouvoir s'en empêcher et l'observait souvent minutieusement, bien qu'elle n'en aie absolument pas envie. C'était bizarre d'être repoussé et attiré à la fois par une personne et ridicule que ce soit envers son professeur qu'elle ressente ces sentiments contradictoires. Quant à la possibilité d'espionner pour Père, Lilah ne voulait pas y penser.

Le match Poufsouffle contre Gryffondor arrivait à grands pas et Harry leur annonça d'un air lugubre que le Professeur Snape allait l'arbitrer.

-Il ne faut pas que tu joues ! S'exclama aussitôt Hermione.

-Tu n'as qu'à dire que tu es malade, ajouta Ron.

-Fait semblant de t'être cassé la jambe, ajouta Lilah.

-Ou casse-toi la jambe pour de bon, dit Ron.

La Salle Commune était en ébullition depuis que Olivier Dubois avait annoncé la nouvelle, mais lorsque Neville tomba à plat ventre, les jambes collées par un maléfice de Bloque-Jambes, tout le monde éclata de rire.

-Qu'est-ce qui s'est passé, demanda Hermione pendant que Lilah effectuait un contre-sortilège.

-C'est Malfoy, répondit Neville d'une voix chevrotante. A la Bibiliothèque il m'a dit qu'il cherchait quelqu'un pour s'entraîner.

-Va voir le professeur McGonagall, le conseilla Hermione.

Mais Neville refusa d'un signe de tête.

-Ça me rapporterait encore plus d'ennuis, marmonna-t-il.

-Il faut que tu te défendes ! Intervint Ron. Il a pris l'habitude de marcher sur tout le monde, il ne faut pas lui faciliter la tâche en se couchant devant lui !

-Je sais bien que je ne suis pas assez courageux pour être à Gryffondor, sanglota Neville. Malfoy me l'a dit.

Harry fouilla dans sa poche et sortit les quelques chocogrenouilles qu'il lui restait de Noël et les distribua à tout le monde, dont Neville, qui semblait sur le point de fondre en larmes. Lilah passa un bras autour de ses épaules pour le réconforter.

-Tu vaux douze fois mieux que Malfoy, dit Harry. C'est le Choixpeau qui décide et Malfoy, lui il est chez ces horribles Serpentards !

Neville eut un pâle sourire puis après avoir gobé la grenouille, tendit le papier à Harry.

-Tu veux la carte ? Tu fais collection, non ?

Neville remonta dans le dortoir tandis que Harry jetait un coup d'oeil à la carte.

-Dumbledore. Encore. J'étais tombé sur lui la première fois.

Il poussa un petit cri, puis fourra la carte sous le nez d'Hermione et Lilah.

-Vous le saviez ! Murmura-t-il en donnant l'impression qu'il voulait hurler.

Lilah lut le dos de la carte pour y apprendre que Dumbledore avait travaillé avec Flamel.

Hermione regardait ses pieds. Lilah avait également l'air contrite. Elle ouvrit la bouche, mais Ron l'interrompit :

-On ne veut ni excuses, ni justifications. Alors, c'est quoi ce qu'il garde ?

-La Pierre Philosophale, dit Hermione.

-La Pierre qui transforme le plomb en or et produit l'Elixir de Longue Vie, traduisit Lilah. L'œuvre d'un autre.

Elle se retourna et se dirigea vers l'escalier qui menait au dortoir des filles, mais Ron la retint d'abord.

-Désolée pour ton Père, dit-il. Je suis persuadé que c'est lui, je veux dire c'est évident mais... Si c'était pas lui, je serais content pour toi. J'ose pas imaginer si jamais quelqu'un de ma famille... Eh bien...

-Merci Ron.

-De rien.

Lilah lui tourna le dos et monta les escaliers pour aller s'affaler dans son lit, puis dormit par intermittences. Toute la semaine fut ainsi, elle suivait Quirrell, parfois jusqu'à se rendre malade à cause de la forte odeur d'ail qui sortait de son turban. Le professeur, devenu complètement paranoïaque depuis une sortie sur le terrain en Albanie il y a quelques années, se retournait souvent pour lui dire de s'en aller, mais invariablement, le lendemain, Lilah se retrouvait sur ses talons. Le samedi, juste avant le match de Quidditch, elle se rendit aux armoires à fournitures de sports pour trouver Père. Celui-ci était en train d'en retirer la boite contenant les quatre balles que se disputeraient les joueurs.

-Père... Je ne peux plus suivre Quirrell.

-Moins fort, les vestiaires des Poufsouffle et nous ne sont protégés que par de fines cloisons en bois...

-Il... Son turban sent trop mauvais, il me fait peur, dit Lilah dans un murmure.

C'était la première excuse qui lui était venue à l'idée. Une fillette de onze ans peut bien avoir peur de son professeur de Défense, non ?

-Mensonge, rétorqua Père. Mais ne t'inquiètes pas, je ne pense plus qu'il puisse se trahir pendant les heures où tu peux le fréquenter.

-Pourquoi voulais-tu que je le suive, demanda-t-elle brusquement, que t'as-t-il fait ?

-Tu poses trop de questions, jeune demoiselle.

-Vous vous faites la course, n'est-ce pas ? Dites au monde qu'un caillou peut vous rendre le plus fort et tout le monde se l'arrachera, bien sûr, siffla-t-elle.

Elle n'avait pas réfléchi avant de parler et le regretta amèrement lorsque Père la saisit par l'épaule avant de pencher son visage près du sien.

-Je ne sais pas comment interpréter tes paroles, ma fille. Espère bien que je ne sache jamais ce qu'elles veulent dire, sinon je serais obligé de te retirer de Poudlard pour m'occuper de ton éducation personnellement. Maintenant, file dans les gradins et enfile cette affreuse écharpe rouge avant que je n'en décides autrement.

Lilah s'enfuit dès que la prise se fut relâchée sur son épaule.

-N'oublie pas, la formule est Locomotor Mortis, disait Hermione à Ron.

-C'est bon, je suis pas sourd !

Neville n'avait pas l'air de comprendre pourquoi Lilah et eux avaient leurs baguette magique dans leurs manches de robes de sorciers, ni pourquoi ils avaient l'air aussi sinistre. Ils s'étaient entraînés au sortilège de Bloque-Jambe cette semaine afin de déstabiliser Snape si jamais il venait à faire du mal à Harry, mais Lilah leur avait fait remarquer que seul un accident de Quidditch ne le ferait pas renvoyer et qu'il ne se risquerait certainement pas à ensorceler à nouveau son balai.

-Regardez ! Dumbledore est dans la tribune ! S'exclama Neville.

Et tout de suite, les trois compagnons se sentirent plus légers. Mais pas pour très longtemps, très tôt, Snape commença à favoriser les Poufsouffle (pénalty parce que George Weasley a lancé un cognard dans sa direction, une autre faute pour un usage excessif des coudes imaginaire par Katie Bell...)

-Mais il est complètement miro, ton père, Lilah, s'exclama Ron.

-C'est une façon de voir les choses, admit-elle. Aïe !

-Ta mère ne t'a jamais appris qu'on ne doit pas taper les filles, Malfoy ?

Malfoy était venu avec toute sa petite bande, Crabbe Goyle et Pansy Parkinson en tête, alors forcément il ne manquait pas de répartie.

-Ta mère ne t'a jamais appris comment on choisissait les joueurs dans l'équipe des Gryffondor ? Ils vont chercher les gens qui leurs font pitié ! Potter n'a pas de parents, les Weasleys n'ont pas d'argent... Bientôt, ils vont prendre Longdubat parce qu'il n'a pas de cerveau !

-Je vaux douze fois mieux que toi, Malfoy ! S'exclama Neville, les poings serrés et son visage lunaire tout rouge.

Crabbe, Goyle et Pansy éclatèrent de rire.

-Si le cerveau était en or, tu serais aussi riche que Weasley...

-Et toi, Malfoy, a qui ta famille a donc volé les organes cérébraux pour entretenir leur domaine, rétorqua Lilah.

-REGARDEZ ! S'écria Hermione, toujours accrochée à ses jumelles.

Harry venait d'amorcer une descente en piqué, mais c'était complètement ridicule, le match avait commencé à peine cinq minutes avant !

-T'as de la chance, Weasley, c'est peut-être que Potter a trouvé une pièe d'or par terre ! S'exclama Malfoy.

Ron ne fit ni une, ni deux et se jeta sur Malfoy. Neville hésita un peu avant d'enjamber le banc et de lui prêter main forte. Lilah hésita. Puis quand elle vit que Crabbe et Goyle étaient en train d'étouffer Neville, elle sortit sa baguette et lança le sortilège du Bloque-Jambes sur Crabbe. Hermione avait à peine remarqué la bagarre et fixait Harry en train de passer à quelques centimètres de Père et de le contourner pour remonter en chandelle, le poing levé serrant le vif d'or entre ses doigts.

-Gryffondor est en tête du championnat, s'exclama Lilah, médusée. Hermione se jeta dans les bras de son amie et elles se mirent à sauter et à crier en même temps que les gradins en furie « POTTER AVEC NOUS ! POTTER AVEC NOUS ! »

Au dîner, Harry ne se montra pas. Il n'arriva que bien plus tard, juste avant le couvre-feu pendant que la fête faisait rage dans la salle commune.

-Où étais-tu passé ? S'écria Hermione.

-On a gagné ! Exulta Ron. Et moi j'ai collé un oeil au beurre noir à Malfoy. Neville a aussi essayé de s'attaquer à Crabbe et à Goyle tout seul. Heureusement que Lilah leur a lancé le sortilège du Bloque Jambes ou alors il serait mort étouffé. Il est toujours dans les pommes à l'infirmerie, mais Madame Pomfresh a dit qu'il irait bien...

-La Salle Commune est juste en feu, ajouta Lilah. Fred et Georges ont volé plein de friandises dans les cuisines.

-Plus tard, dit Harry d'un ton précipité. J'ai plein de choses à vous dire, mais pas ici.

Harry avait en fait passé la soirée à voler au dessus de la Forêt Interdite et avait entendu une conversation entre lui et Quirrell.

-Il le menaçait clairement ! Il veut qu'il l'aide à passer devant Touffu et voler la Pierre.

-Père m'avait demandé de l'espionner, dit Lilah, c'était sûrement pour ça. Touffu ne doit pas être le seul garde, il doit y avoir des tonnes de sortilèges et de maléfices.

-Ce qui veut dire que pour protéger la Pierre, il faut que Quirrell tienne tête à Snape, dit Hermione, inquiète.

-Dans ce cas là, elle aura bientôt disparu, conclut Ron.