Bonjour à toutes !
Merci de venir lire ma fanfiction ! Il ne faut pas vous attendre à quelque chose d'extraordinaire, mais je pense que ça mérite d'être lu :)
Note de l'auteur :Ce chapitre a été modifié plusieurs mois après son écriture : j'y ai rajouté des descriptions, rallongé les passages narratifs et arrangé les dialogues. J'espère que ce nouveau style vous plaira ^^ J'ai aussi changé les noms des chapitres (parce qu'un titre en trois mots, c'est trop dur à trouver !) A part ça, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour empêcher les incohérences, les fautes et l'humour pourrave...heu...je ne garantis franchement rien, mais voilà quoi, j'ai fait de gros efforts, ne l'oubliez pas ;p !
Disclaimer : Les personnages sont à Clamp et à Pierre Bottero (mes idoles ^^) le nom des lieux ne m'appartient pas non plus.
Genre : yaoi (KuroFye), UA, fic (censée être) sérieuse, certains passages ressemblant à des limes...traces plus ou moins ténues de OOC.
Je vous souhaite une bonne lecture ! Et n'hésitez pas à me donner votre avis :)
Chapitre premier : Rencontre sous la pluie
La lune était haut dans le ciel, et nimbait de sa lueur argentée la forêt qui s'étendait sur une large partie de la région.
De larges nuages noirs vinrent obscurcir le ciel, et des gouttes de pluie ne tardèrent pas à s'écraser sur les feuilles des arbres.
Un silence mortuaire régnait sur la forêt, parfois ponctué par le cri d'un rapace nocturne.
Un hurlement déchira soudain le silence.
Du sang gicla. Liquide pourpre éclaboussant un tissu noir. Chemise appartenant à l'assassin.
Son regard glacé contempla ses victimes, étendues à terre. Le sang se mêlait à la boue, spectacle macabre dont il fut écoeuré.
Il se tourna alors vers les femmes qui accompagnaient les hommes.
Un sourire vint ourler ses lèvres.
« Vous devriez partir, conseilla-t-il d'une voix calme. J'ai décidé de vous épargner, vous n'êtes pas sur ma liste. Cependant...il se pourrait que...je change d'avis...
Les deux premières femmes partirent en poussant des cris de terreur. La troisième, plus téméraire, s'avança vers lui, plantant ses yeux dans les siens.
-Qui êtes vous ? murmura-t-elle d'une voix tremblante.
-Mon identité importe peu, sourit le jeune homme.
Il se détourna, s'enfonçant dans les fourrés.
Il atteignit une petite clairière, baignant dans la clarté argentée de la pleine lune.
-Je suis un ange déchu », murmura-t-il, comme en réponse à la question posée par la jeune femme.
Il s'assit sur un rocher couvert de mousse, trônant au milieu de la clairière. Son regard se leva vers le ciel étoilé, recouvert par endroits par d'épais nuages.
La pluie ruisselait sur son visage, lavant son visage et se mêlant à ses larmes.
« Le sang n'a que trop coulé, murmura-t-il, brisant le silence. Après tout ça, il faudra que je paye pour mes crimes...
Il écarta une mèche blonde de son visage.
-Pourtant, je ferai tout pour exaucer mon souhait... »
Un bruit provenant du couvert des arbres le fit sursauter. Il avait relâché son attention. Sa lame quitta silencieusement son fourreau. Il se mit en garde, prêt au combat.
« Veuillez décliner votre identité, ordonna-t-il.
Sa voix, sèche, claqua dans le silence qui régnait sur les lieux.
Une ombre se détacha dans l'obscurité. Un chuintement se fit entendre.
Lame sortie de son fourreau...
-Bonsoir, dit-il dans un sourire. Vous êtes venu me tenir compagnie ?
-Jusqu'à ce que la mort nous sépare ? proposa l'ombre d'une voix grave.
L'assassin frissonna. Cette voix avait résonné jusqu'aux tréfonds de son âme.
-Comme c'est touchant...
En une simultanéité presque parfaite, ils s'élancèrent. Le bruit des sabres s'entrechoquant vint briser la douce quiétude du lieu.
Le combat, pour une personne extérieure, aurait été impossible à suivre des yeux. Les coups s'enchaînaient à une vitesse hallucinante. Les deux adversaires se mouvaient comme des combattants aguerris, aussi rapide que des félins. Et aussi dangereux.
Une feinte déstabilisa soudain l'assassin. La lame de son adversaire se glissa le long de son bras et vint percuter sa main. Dans un cri de douleur, le jeune homme lâcha son arme, qui atterrit un peu plus loin.
Il évita souplement l'attaque suivante, se baissa et lança son poing dans l'estomac de l'homme. Trop lent. Un coup de pied le percuta au visage, puis un autre dans le ventre. La violence du choc l'envoya percuter le rocher.
Il poussa un léger gémissement et posa une main à l'arrière de sa tête. Il la ramena devant lui. Ecarlate. Il soupira.
Il sentit une lame se glisser sous son menton, l'obligeant à lever la tête. Il détailla l'individu en face de lui : grand, bien bâti et musclé. Il avait des cheveux corbeaux coiffés en pic, une peau brunie par le soleil et...des yeux rouge rubis. Le blond eut l'impression que ces deux braises ardentes le mettaient à nu, et il frissonna sous l'insistance du regard posé sur lui.
L'homme brun avait lui aussi examiné attentivement l'assassin. Ses cheveux blonds, atteignant ses épaules, lui tombaient devant le visage, dont une partie était masquée par un bandeau noir. Seul son œil droit était visible. Un œil bleu qui semblait l'entraîner vers des profondeurs abyssales... Le reste de son corps était tout autant fascinant. Grand, élancé, pas vraiment musclé, mais suffisamment fort pour lui tenir tête comme il l'avait fait.
-Ainsi, murmura le blond, c'est un ninja qui mettra fin aux atrocités que je commets...ce n'est pas plus mal, sourit-il.
La façon dont se déplaçait le brun n'avait pas laissé la place au doute dans l'esprit de l'assassin. Le combattant auquel il avait fait face ne pouvait être qu'un ninja.
-Tu n'essaies pas de te défendre davantage ? demanda l'autre, étonné.
Le blond secoua négativement la tête et posa un doigt sur la lame menaçant son cou.
-Tu n'aurais besoin que d'une seconde pour me trancher la tête, sourit-il. Il est inutile que j'essaie.
-Je vois...
La lame quitta lentement le cou du jeune homme. Ce dernier leva une tête étonnée vers le ninja.
-Décidé à m'épargner ?
-Non...seulement, tu viens de livrer un combat...Te tuer maintenant ne serait pas très fair-play...Et puis...
Sa lame traça une longue estafilade sanglante sue la joue du blond.
-J'ai tout mon temps pour m'amuser avec toi...
Il essuya la goutte de sang qui perlait sur son sabre et le rangea dans son fourreau. Il se détourna ensuite pour s'éloigner.
-Attends !
Le blond avait crié, bien malgré lui. Il ne voulait pas que le ninja s'éloigne si vite.
Il se redressa, claudiquant jusqu'à l'homme brun.
- Ton nom, murmura-t-il. Quel est ton nom ?
L'autre eut un léger sourire.
-Un démon n'a pas de nom, chuchota-t-il. Et les anges déchus non plus...
Il effleura doucement les lèvres du blond, qui recula, écarlate.
-Mais tu peux m'appeler Kurogane.
-Ravi de faire ta connaissance, Kuro kuro, sourit le blond, pour se donner contenance.
L'autre fronça les sourcils, pour se retourner. Il s'enfonça entre les arbres, jusqu'à ce que la voix de l'assassin ne le retienne.
-Je m'appelle Fye ! cria-t-il. Souviens toi de mon nom, Kurogane ! »
Fye...un prénom qu'il n'avait pas fini d'entendre...
Dans la forêt, on pouvait emprunter différents chemins : la route principale reliait la cité Shirasagi, demeure de la princesse Tomoyo, à la capitale du pays, Al-Jeit, où vivait la reine Amaterasu, sœur de la princesse. Une route secondaire reliait la capitale à Sélès, petit village dominé par le château du seigneur de la région, Ashura. Le pays était divisé en cinq régions, toutes dirigées par un seigneur différent, nommés par la reine.
Dans cette forêt, dont le nom était Ombreuse, se trouvait une auberge, Ewilan. Située à la croisée des chemins traversant la forêt, elle accueillait les voyageurs épuisés par leur traversée des bois. Mais ce n'était pas vers l'auberge, où il travaillait et logeait, que Fye se dirigeait. Non, il se rendait d'un pas rapide au château de Ashura.
Il traversa le petit village endormi. L'endroit était calme, serein. Parfois, le silence était brisé par les aboiements d'un chien errants. Le blond sourit. Il aimait cette ambiance, si différente de celle que l'on découvrait au château...
Le château se dressait d'ailleurs devant lui. Ses hauts murs étaient faits de verre. Cette étrange architecture était due à la magie du seigneur des lieux, qui avait souhaité posséder un château fait de glace. Les murs étincelaient de mille feux au soleil, et la ressemblance avec la glace était saisissante. Fye ne se lassait jamais de ce spectacle.
Il entra silencieusement dans le palais par une porte dérobée. Le bruit feutré de ses pas sur l'épais tapis qui décorait le couloir ne troublait en rien le silence qui régnait dans ces lieux. L'atmosphère pesante prit le blond à la gorge. Le cœur lourd, il poussa la porte de la salle du trône.
Comme il s'en doutait, le seigneur l'attendait assis sur son trône. La salle était vaste et richement décorée de tableaux et statues. Fye posa un genou à terre, remerciant mentalement le tapis fourrure de le préserver du froid du sol, et s'inclina devant Ashura. Les yeux dorés de l'homme se posèrent sur lui, le faisant imperceptiblement frissonner.
« Bonsoir, Fye, dit-il de sa voix claire.
-Bonsoir, répondit timidement Fye.
Même s'il le connaissait depuis longtemps, le blond était toujours impressionné par l'homme qui se tenait en face de lui. Ses longs cheveux lisses, couleur corbeau, tombaient sur ses épaules. Sa peau pâle avait parfois une teinte cadavérique assez effrayante. L'homme reprit la parole.
-As-tu accompli ta mission ? demanda-t-il d'un voix soudain devenue froide.
Fye se releva et hocha la tête.
-Oui, les hommes ont été exécutés.
Le visage du seigneur s'assombrit.
-Mais...n'étaient-ils pas accompagnés ?
Fye tressaillit. Devait-il mentir ? Le regard posé sur lui l'en dissuada.
-Si, avoua-t-il d'une voix tremblante.
-Et... ?
Le silence confirma ses doutes.
-Tu as laissé les femmes filer, laissa tomber Ashura de sa voix tranchante.
-Oui...
Le seigneur se leva et posa sa main sur la joue du blond, effleurant l'estafilade qui la barrait.
-Tu es trop sensible, Fye...je me demande si j'ai bien fait de te confier cette mission...
-Je ne vous décevrai plus !s'écria le blond en saisissant la main de son seigneur. Faites moi confiance.
Le sourire de l'homme s'adoucit.
-Très bien, Fye, je te fais confiance...les crimes que tu commets feront régner sur le pays un climat de peur...et les conseillers de la reine que tu assassines ne pourront plus lui venir en aide. Nous allons déstabiliser le gouvernement...et c'est à ce moment là que je frapperai.
Un long frisson glacé parcourut le dos du blond.
-Et à ce moment là, tu pourras expier ta faute en exauçant ton souhait, sourit le brun.
Fye hocha la tête et eut un sourire triste, tandis qu'une foule de souvenirs l'assaillaient. Il regarda l'homme qui l'avait accueilli alors qu'il n'était encore qu'un enfant, juste après la tragédie qui avait eu lieu...Il ferait tout pour expier sa faute et aider le seigneur à atteindre son objectif, même si pour cela il devait laisser derrière lui une montagne de cadavres.
-Tu devrais rentrer chez toi, sourit Ashura. Repose toi un peu.
-Bien. »
Fye sortit du palais et se dirigea vers la forêt. La nuit serait courte... Ses pensées dérivèrent alors vers l'homme qu'il avait affronté. Il avait préféré ne pas parler de lui avec son seigneur. Au vu de la réaction qu'il avait eu quand il avait compris que Fye avait épargné les femmes, c'était sans doute la meilleure solution.
Et puis, il le tuerait la prochaine fois qu'il le verrait, alors quelle importance ? Il passa ses doigts sur ses lèvres, rougissant en se souvenant la façon dont le ninja les avait effleurées.
Fye arriva rapidement devant l'auberge.
C'était un grand et solide bâtiment possédant deux étages. Au rez-de-chaussée se trouvait la salle commune, dans laquelle mangeaient les clients, qui jouxtait avec la cuisine où travaillait Fye.
Fye logeait au premier étage. Fort heureusement pour lui, un chêne massif se dressait devant la fenêtre. Il l'escaladait et se glissait dans sa chambre, qu'il avait au préalable laissée entrouverte, bloquée la plupart du temps par un livre.
Il escalada donc l'arbre rapidement et se glissa dans la pièce. Petite, elle contenait un lit, une armoire et quelques étagères. Une première porte donnait sur le couloir, et une deuxième sur une petite salle de bain.
Fye se déshabilla lentement puis se laissa tomber sur son lit. Il s'endormit à l'instant où sa tête toucha l'oreiller.
Le lendemain, un vacarme de fin du monde le réveilla.
La porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, et il poussa un hurlement.
« Salut, gamin ! Bien dormi ? J'espère que oui, parce que tu as du boulot !
-Bjorn, soupira le jeune homme, on ne t'as jamais appris à frapper avant d'entrer quelque part ?
-On m'a appris à frapper, mais pas sur les portes ! Allez, dépêche toi ! Les clients t'attendent ! »
Fye soupira. Bjorn, son patron, était un géant frôlant les deux mètres, bâti tout en muscle, avec des cheveux blonds mi-longs, retenus par un lacet de cuir. Le gens se demandaient souvent ce qu'il faisait dans une auberge. Il aurait eu sa place facilement sur un champ de bataille...
Fye s'habilla rapidement, fit un brin de toilette et se dirigea vers la cuisine. Il salua au passage les deux serveuses, Sakura et Kobato, avec lesquelles il s'était lié d'amitié.
Alors qu'il finissait de faire la vaisselle, Bjorn entra dans la pièce. Le jeune homme eut soudain une idée.
-« Dis moi, Bjorn, tu ne connaîtrais pas un certain Kurogane ?
Les joues du blond s'empourprèrent légèrement en prononçant ce nom.
-Hmm ? Ben, j'en ai entendu parler, comme tout le monde, répondit le gérant. Il travaille pour la princesse Tomoyo.
Fye pâlit. Les hommes de cette princesse étaient réputés pour leur force et leur immense courage.
-Merci, Bjorn », murmura Fye, en se dirigeant vers la salle commune pour servir ses clients.
Tomoyo...elle résidait à la cité Shirasagi...Il faudrait qu'il aille y faire un tour...
Kurogane acheva péniblement son entraînement journalier. Après deux heures de coure, il avait enchaîné avec une séance de musculation, puis s'était entraîné à manier son sabre. Il rangea son arme dans son fourreau et ajusta ses vêtements.
Il sortit du dojo et se dirigea vers le palais, dont les hauts mus se dressaient devant lui. Le dojo, qui se situait en dehors des enceintes du château, était une petite construction en bois que Kurogane était le seul, ou presque, à utiliser. Il lui arrivait parfois d'y entraîner un gamin, Shaolan, qui désirait apprendre le maniement des armes.
Il poussa la porte principale du palais, et se dirigea dans la partie sud, où se trouvaient les appartements.
Il poussait la porte de sa chambre quand il sentit la présence d'une personne qui ne lui était pas étrangère.
« On peut savoir ce que tu fous là, Tomoyo ? grogna-t-il en posant son sabre sur une étagère.
-Tu n'avais qu'à fermer la porte à clé, rétorqua la jeune fille.
Ses grands yeux violets brillèrent d'une lueur malicieuse. Elle entortilla un mèche de ses longs cheveux bruns autour d'un de ses doigts.
-Alors, cette mission ?
-Hn.
-Je n'ai pas droit à une réponse intelligible ?
-Ca avance, soupira le brun.
-Et les amours ?
Le ninja se statufia.
-Mais c'est quoi le rapport ? vociféra-t-il. Y a pas d'amour, alors dégage, avec tes questions débiles !
-Ooooh, si tu le prends comme ça...
Soudain, une idée traversa l'esprit du brun. La princesse Tomoyo connaissait plein de monde, alors...
-Dis moi, tu as déjà entendu parler d'un certain Fye ?
-Fye ? répéta la brune, Fye Flowright ? Bien sûr, il travaille chez Ewilan, l'auberge dans la forêt. Je le sais parce que j'y suis déjà allée, avec Soma.
Comme si prononcer le nom de cette dernière lui avait rappelé quelque chose, la jeune princesse se leva.
-Excuse moi, Kurogane, je dois y aller, j'ai une réunion.
-Ok, à la prochaine. »
La jeune fille lui offrit un sourire et sortit de la pièce.
Resté seul, Kurogane s'assit sur son lit.
Ewilan ? Il faudrait qu'il aille y faire un tour.
Et voilà ! merci d'avoir pris le temps de lire jusqu'au bout :)
J'attends votre avis :p
A+
Lyra