Chapitre I : Tendre est la nuit

Nous étions en été. C'était une très belle journée. Le ciel de l'Angleterre était d'un bleu éclatant et sans nuages. De nombreuses personnes se pressaient dans la petite église d'un charmant village, ou un événement important devait avoir lieu ; enfin un événement… Deux serait plus juste. Car en effet, aujourd'hui était célébré non pas un, mais deux mariages, et pas n'importes lesquels !

Celui de Harry Potter avec Ginny Weasley et de Ronald Weasley avec Luna Lovegood.

Tandis que l'on s'agitait de tous côtés pour que tout et surtout tout le monde soit prêt, un jeune homme était assis sur le rebord d'une fenêtre, dans un smoking noir. Le petit vent qui soufflait, s'engouffrait dans sa chevelure de jais indomptable, même en ce jour, et laissait parfois apparaître une cicatrice en forme d'éclair sur son front. Ses yeux émeraude admiraient le paysage au dehors.

Harry Potter sourit doucement, et il laissa les souvenirs affluer.

Cela allait faire trois ans que Voldemort avait été tué. Trois ans que la prophétie avait été accomplie. Après la mort de Dumbledore lors de sa sixième année, Harry avait décidé de poursuivre la quête des Horcruxes, pour avoir une chance de vaincre le Lord.

Seul.

Mais s'était sans compter sur les têtes de mules qu'étaient ses deux meilleurs amis, Ron et Hermione. Il se souvenait encore de ce que lui avait dit sa sœur de coeur, quand il avait eut l'audace de leur faire part de sa décision. Le nombre de fois ou Hermione Granger avait perdu le contrôle et s'était laissée submerger par ses émotions pouvait se compter sur les doigts d'une main, et ce jour-là en faisait parti.

« Quand est-ce que tu vas enfin comprendre que les risques nous les prenons ensemble ?! Nous avons commencé tous les trois, et nous finirons tous les trois, peut importe où cela nous mèneras » avait lancé la brunette excédée.

« Mais Hermione…. » Avait tenté Harry. Il était tout ratatiné sur son lit, tout comme Ron.

Hermione tournait en rond dans la chambre des garçons, un air pas très commode sur le visage.

« Il n'y a pas de mais qui tienne Harry. Je sais que tu veux nous protéger, mais à l'heure actuelle, nous sommes tous exposés au danger, alors un peu plus ou un peu moins ! Et puis ne le prend pas mal, mais si tu crois t'en sortir tout seul sur ce coup là, alors tu es un doux rêveur. Tu ne pars pas à la chasse à la grenouille, mais à la recherche des fragments de l'âme du plus grand des mages noirs. Je te garantis que tu seras plus qu'heureux de nous avoir à tes côtés le moment venu » avait-elle continué sur sa lancée.

« Ce que tu dis est vrai mais…. »

« Je ne veux pas t'écouter. Que tu es eut l'audace ne serait-ce que de penser à une telle aberration me scandalise ! Ron et moi nous venons avec toi, un point c'est tout. Que tu sois d'accord ou non. C'est une affaire classée. Fin de la discussion » lui avait t'elle répondu.

Ses yeux lançaient des éclairs et il se tassa encore plus sur son lit.

Elle s'était alors approchée de lui et l'avait empoigné par le col de son T-shirt, en le secouant comme un prunier, histoire de bien faire rentrer l'information dans sa tête de piaf. Leurs visages étaient si proches que leurs nez se touchaient. Harry se souvenait avoir lu une détermination incroyable dans les yeux chocolat.

« Et je préfères te prévenir… Si jamais tu t'avises d'essayer de partir en douce ou de faire autre chose dans ce style, tu n'auras plus à te soucier ni de la prophétie, ni des Horcruxes, ni même de Voldemort, car c'est moi qui te tuerais. J'espère que j'ai été assez clair Harry James Potter ? ».

Harry avait avalé péniblement sa salive tandis qu'elle le fixait. Il avait l'impression que ses yeux étaient faits de feu. En cet instant, alors qu'elle le mettait au pied du mur, Hermione honorait la maison de Gryffondor.

« C'est très clair Hermione » avait-il finalement répondu très calme.

« J'espère pour toi ! » avait t'elle dit en le lâchant.

Et elle était sortie en claquant la porte et en marmonnant toute seule. Harry et Ron avaient poussé un grand soupir de soulagement. C'était qu'elle pouvait devenir effrayante leur Mione quand elle le voulait !

Après quelques instant et avoir retrouvé ses esprits, Harry s'était tourné vers Ron, dans l'espoir de le convaincre. Mais à peine avait-il ouvert la bouche que le rouquin l'avait interrompu :

« Je suis d'accord avec elle Harry…. Ensemble jusqu'au bout » lui avait-il simplement dit.

Harry avait alors capitulé. Même si il ne voulait pas les mettre en danger, savoir que Ron et Hermione viendrait avec lui donner force et courage. Ils avaient tous trois mis l'Ordre du Phénix au courant de leur décisions, sans entrer dans les détails, et s'étaient préparés. Moins de personnes étaient au courant pour les fragments d'âme de Voldemort, mieux cela était. Ils avaient attendus le mariage de Bill et Fleur au mois d'Août, puis ils étaient partis.

Les « adieux » avaient été déchirants ; les Weasley au complet (même Percy qui s'était enfin réveillé), de même que l'Ordre entier était présent. Mais le plus dur avait probablement été la séparation entre Harry, Ron et leurs petites amies, Ginny et Luna (avec qui Ron sortait depuis le mois de février de la sixième année).

« Je prendrais bien soin d'eux. Je vous le promets » leur avait dit Hermione en serrant ses deux meilleures amies dans ses bras.

Puis ils étaient partis. La recherche des Horcruxes avait été longue, éprouvante et très dangereuse. Nombreuses sont les fois où la mort avait failli venir les prendre, mais à chaque fois, ils avaient réussi à lui échapper. Leur quête avait pris fin et ils étaient revenus à Poudlard, ou tous ceux qui voulaient combattre s'étaient préparés à l'affrontement final.

Celui-ci avait eu lieu le 31 juillet ; le jour où tout avait commencé fut celui où tout fini.

Harry tua Voldemort alors que les premières lueurs de l'aube apparaissaient dans le ciel. On vit s'envoler au loin un oiseau au plumage rouge et or tandis qu'une mélodie pleine d'espoir continuait de retentir dans l'air, signant la fin d'une époque et le début d'une autre.

Le monde sorcier se reconstruisit à nouveau, et la vie reprit peu à peu le dessus, malgré les nombreuses pertes : Neville Longdubat qui avait combattu avec courage et qui avait vengé ses parents en emportant Bellatrix Lestranges avec lui, Rubeus Hagrid, Minerva McGonnagal, Dean Thomas, Seamus Finnigan, Maugrey Fol Œil et tant d'autres encore.

Harry entreprit des études d'auror et Ginny des études de médicomagie. Ron devint gardien des canons de Chudley et Luna se tourna vers le journalisme et reprit le « Chicaneur ».

Quand à Hermione elle ressentit le besoin retrouver la part moldue qu'elle avait délaissée, et se tourna dans un premier temps vers les études sans magie et entreprit une licence en lettres classiques, qu'elle réussit brillamment. Puis elle se tourna vers les potions.

Harry acheta une grande maison, et il la partagea avec sa Ginny, ainsi que Ron et Luna et Hermione. Puis Hermione prit un petit appartement, et se fut autour de Ron et Luna de se construire leur propre nid douillet. La vie se déroulait tranquillement, sans événement particulier. Ils vivaient tous cinq de petits bonheurs, d'instants simples, et savouraient cette vie à sa juste valeur.

Harry sentit une douce chaleur l'envahir en repensant à tout cela. Que de chemin avaient-ils parcourus depuis leur première rencontre dans le train, lors de la toute première année. Il avait rencontré Ron et l'avait apprécié tout de suite avec sa maladresse attendrissante et sa bonne humeur. Puis Hermione ; la première impression n'avait pas été des meilleures, puisque lui et le rouquin l'avait trouvé prétentieuse est très « moi j'étale ma science ». Puis il y avait eu Halloween et le troll, et tout avait changé.

Hermione ; elle lui manquait beaucoup, surtout en ce jour. Elle était partie faire un stage en Espagne depuis six mois, qui signait la fin de son cursus littéraire. Et même si cela la désolait, elle leur avait annoncé à tous quatre qu'elle ne pourrait sûrement pas assister au mariage.

Le brun en était là de ses pensées quand il fut interrompu par un Ron mécontent qui entra en trombe dans la pièce qui leur était réservée à tous deux, insultant copieusement son nœud papillon.

« Mais par Merlin, comment ça marche ce truc ! Il n'y a vraiment que les moldus pour inventer des machins pareils ! ».

Harry ne put s'empêcher de sourire largement devant l'agacement de Ron. Celui-ci n'avait jamais été du genre patient, mais avec le stress de la cérémonie, il ne l'était plus du tout.

« Je ne peux rien pour toi. C'est Remus qui a fait le mien » lui dit-il avec un petit air faussement désolé.

La seule réponse qu'il perçu fut des grognements et des mots doux, qui le firent encore plus sourire. Ron continua à sa battre avec son nœud devant le miroir, tout en continuant à le maudire, quand une voix féminine s'éleva :

« Ce n'est pas en l'insultant que tu arriveras à quoi que ce soit Ronald ».

Ron arrêta de se battre et se tourna et Harry se leva.

Hermione se tenait droite, les mains croisées, dans l'embrassure de la porte. Elle portait une robe de sorcière de couleur pourpre, aux manches évasées et au col serré autour du cou, avec des chaussures à talons pointus noires. Elle avait relevé ses cheveux châtain dans un chignon élégant, et y avait ajouté un fin serre-tête en strass. Elle avait maquillé ses yeux de blanc nacré et ses lèvres de gloss transparent. De boucles d'oreilles longues et fines pendait à ses oreilles, et un sautoir ornait son cou.

« Laisse-moi faire » lui dit-elle d'une voix douce.

Elle s'approcha de lui et lui prit son nœud des mains. Elle le passa autour du cou et lui fit un nœud papillon impeccable. Elle rajusta le col de sa chemise et épousseta sa veste.

« Voilà. Tu es parfait maintenant… »

Elle le regarda et ils se sourirent. Elle prit une se ses mains dans la sienne et tendit l'autre à Harry. Le brun la prit et la serra.

« Hermione … » dit-il d'une voix heureuse.

La jeune femme lui sourit et il se sentit tout léger.

« Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais rater le mariage de mes meilleurs amis tout de même ? » dit-elle d'une voix taquine.

Ils se regardèrent tous les trois, en silence. Harry et Ron observèrent leur petite sœur ; il n'y avait pas de mot pour dire ce que cela représentait pour eux qu'Hermione soit là le jour de leur mariage. Ce qui les liait tous trois ne pouvait s'expliquer ; ils avaient tous partagés, tout vécus ensemble. Ils étaient devenus adultes ensemble, s'étaient construits ensemble. Chacun faisaient partis de l'autre. Luna et Ginny n'étaient pas jalouse d'Hermione et de ce qu'elle partageait avec les deux garçons, bien au contraire. L'amour qu'ils partageaient tous trois était très fort, très beau. Il était différent de ce qu'ils vivaient ensemble et les deux jeunes femmes savaient que sans Hermione Granger, il n'y aurait pas d'Harry Potter et de Ron Weasley.

Hermione finit par rompre le silence, après un petit moment.

« Vous allez vous mariez… ! » Dit-elle d'une voix émue en leur souriant.

« Nous allons nous marier ! » répondirent les garçons en chœur, sentant eux aussi l'émotion les prendre.

Hermione lâcha leurs mains et en posa une des siennes sur chacune de leurs joues. Les sorciers virent une larme couler et rouler sur sa joue droite, tandis qu'elle les regardait avec une infinie tendresse.

« Merlin ! Si saviez à quel point je peux vous aimer tous les deux… ».

Harry et Ron lui sourire et la prirent dans leurs bras. Hermione posa sa tête contre le torse de Harry alors qu'il l'entourait de ses bras, tandis qu'elle sentait Ron poser la sienne dans le creux de son épaule et prendre sa taille. Ils restèrent ainsi de longues minutes, laissant une douce quiétude les envahir. Mais ils furent interrompus par l'entrée fracassante de jumeaux Weasley, venus chercher les futurs mariés pour les placer.

« Allez les amoureux ! Il est l'heure d'aller vous faire passer la corde au cou » lança Georges avec entrain.

C'est alors qu'ils remarquèrent la présence d'Hermione, et pour le coup, ils en restèrent sans voix.

« Bonjour les garçons ! » leur dit la jeune femme.

Les deux roux mirent quelques secondes à revenir à eux. Georges fut le premier à exprimer ce que tous les hommes de la pièce pensaient.

« Hermione ?! Mais tu es magnifique. Non pas magnifique, splendide. Non pas splendide, mais éblouissante. Non pas éblouissante, divine. Non pas divine… ».

« C'est bon Georges, je crois que l'on a saisi ce que tu voulais dire » le coupa Ron, habitué aux débordements lyriques de ses frères.

Les deux jumeaux firent une révérence à Hermione, qui leva les yeux au ciel pour la forme, mais leur fit quand même un sourire éblouissant.

« Vous feriez mieux d'y aller, sinon je crois que maman va faire une dépression nerveuse » lança Fred.

Les deux hommes hochèrent la tête, et après avoir embrassé Hermione, sortirent. Georges les accompagna et fit un clin d'œil à la sorcière avant de sortir à son tour. Hermione les regarda partir, le coeur gonflé par l'émotion. Elle alla s'asseoir à la place de Harry, sur le rebord de la fenêtre, et fut bientôt rejointe par Fred. Hermione le regarda et lui sourit gentiment tandis qu'il prenait place à ses côtés.

« Georges a raison. Tu es particulièrement en beauté aujourd'hui » la complimenta le sorcier.

Les joues de la jeune femme prirent une petite teinte rouge et son sourire s'élargit.

« Tu es très élégant également. Je suppose que ton frère et toi avez du recevoir des ordres des instances supérieures, car mon instinct me dit que tu ne porterais pas un smoking sinon » lui répondit la sorcière taquine.

Fred lui sourit et ils échangèrent un regard complice. Hermione l'observa, et en effet, il était très élégant : il portait un smoking entièrement blanc, qui lui seyait à merveille et qui laissait deviné une musculature harmonieuse. Ses cheveux roux, plus foncé que ceux de Georges, étaient suffisamment longs pour que l'on y passe la main avec délice, et suffisamment court pour que cela ne soit pas le foutoir. Ses yeux océan brillaient d'un éclat de bonheur qu'elle savait être pour les futurs mariés. Et son attitude décontractée lui conférait un mystère qui en attirait plus d'une.

« Comment se fait-il que tu sois là ? Ginny m'avait dit que tu ne pourrais probablement pas te libérer » demanda Fred, troublé par le regard de la jeune femme.

« Disons que ta sœur a utilisé des arguments musclés pour me convaincre de venir » lui répondit la sorcière avec un air malicieux.

« Et quels sont tels ? » demanda le roux intéressé.

« J'étais à la bibliothèque sorcière en train d'étudier, quand j'ai vu son hiboux débarqué. Il est venu jusqu'à moi et n'a même pas pris la peine de se poser ; il a lâché sa lettre et s'est enfui comme si le diable le poursuivait. Et j'ai compris pourquoi, quand j'ai vu que la lettre en question était une beuglante » Expliqua la jeune femme.

Fred sourit largement ; il avait suffisamment d'expérience dans ce domaine, pour savoir à quoi pouvait ressembler une beuglante venant d'une femme Weasley.

« Et qu'est-ce qui s'est passé ? ».

« Tu te rappelles la beuglante que Ron a reçu en deuxième année, après ses exploits avec la voiture volante ? » demanda la jeune femme. Fred fit oui de la tête. « Et bien disons qu'a côté de celle de ta sœur, la beuglante de ta mère avait l'air d'une berceuse pour les tout-petits » expliqua la lionne.

Fred éclata de rire en imaginant la scène, et fut rejoint par Hermione.

« Non, mais c'est vrai, je te jure ! La bibliothécaire a failli faire un arrête cardiaque. On a été obligé de la transporter à l'infirmerie. Donc pour éviter tout autre incident, j'ai pris mes affaires et j'ai transplané directement ici ».

Ils continuèrent à rire, puis se calmèrent peu à peu.

« Je pense que l'on devrait y aller » dit finalement le sorcier.

« Tu as raison. Ne faisons pas attendre Molly plus longtemps » répondit Hermione.

Ils se levèrent et sortirent. Fred proposa son bras à la jeune femme qui l'accepta avec un sourire. Hermione salua les personnes présentes qu'elle connaissait, et alla s'installer avec les Weasley, au premier rang. Elle s'assit entre Fred et Georges et prit la petite Kiara, la fille de Bill et Fleur sur ses genoux. Le silence se fit peu à peu, puis la marche nuptiale retentit. Ginny et Luna apparurent au bras de leurs pères respectifs, éblouissantes et rejoignirent Harry et Ron. Les deux jeunes femmes se rendirent alors comptent qu'Hermione était là et les trois amies échangèrent un regard plein de tendresse et d 'émotion. La brunette leur envoya un baiser de la main et la cérémonie débuta.

La fête battait son plein. Après une très belle cérémonie, tous les invités s'étaient rendus dans la maison que les Weasley avaient louée pour l'occasion.

Les mariés étaient sur la piste de danse et évoluaient enlacés. Hermione qui était assise à l'écart les observaient d'un regard plein de tendresse. Ils étaient si beaux tous les quatre ; savoir ses amis heureux était ce qu'il y avait de plus important pour elle. Et à ses yeux, personnes ne méritait plus qu'eux de connaître le bonheur.

Fred qui était au bar avec son frère remarqua la jeune femme. Il l'observa pendant plusieurs minutes. Elle était vraiment belle ; elle dégageait quelque chose qui l'attirait sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.

Après la guerre, Harry avait payé des vacances à tout le monde, et les jumeaux avait découvert une autre Hermione. Une Hermione qui tenait aussi bien l'alcool qu'eux, qui adorait faire la fête jusqu'à une heure indécente et qui pouvait se montrer aussi farceuse qu'eux quand on la provoquait. Elle était même venue travailler avec eux un certain temps avant de commencer sa licence en lettres classiques, et les avait aidés à élaborer de nouvelles farces et attrapes. Fred ne se rappelait plus le nombre de crises de fou rire qu'ils avaient eut tout les trois, après un sort raté ou un chaudron qui explosait, répandant un contenu souvent gluant et visqueux sur eux.

Fred commanda deux cocktails de fruits, et après s'être débarrassé de la blonde qui l'allumait, alla rejoindre Hermione.

« Je peux me joindre à toi ? » demanda t'il.

Hermione le regarda et lui sourit.

« Je t'en prie » répondit-elle en désignant une chaise.

Fred s'assit et lui tendit un verre. La jeune femme le remercia et en but quelques gorgées.

« Ils sont beaux n'est-ce pas ? » lui demanda t'elle en regardant les jeunes mariés qui à présent allaient d'invités en invités.

Elle tourna son regard vers lui et il lui sourit. Fred sentit une drôle de sensation lui prendre l'estomac ; elle était éclatante. Eclatante de vie. Ce petit quelque chose qui ne cessait de le troubler depuis qu'il l'avait revu c'était ça.

« Comment te sens-tu ? » lui demanda t'il d'une voix douce.

« En paix. Comme je l'aie rarement été. Tu vas sûrement trouver cela idiot, mais j'ai l'impression d'être une mère qui marie ses petits. C'est comme un accomplissement. Tu vois ce que je veux dire ? » Répondit la sorcière.

« Oui je comprends. Et non, je ne trouve pas cela idiot »

Hermione rougit et lui fit un sourire timide. Fred prit alors une de ses mains dans la sienne et la serra. Le sorcier lui sourit, et Hermione se sentit toute légère. Elle aimait sentir le contact de sa peau contre la sienne sans trop savoir pourquoi. C'est alors qu'Harry et Ron vinrent à leur rencontre.

« Nous accordez-vous cette danse belle demoiselle ? » demandèrent t'ils en chœur à la lionne.

Hermione se leva et prit les deux mains tendues dans un rire. Elle fit un clin d'œil à Fred, et ils allèrent tout trois sur la piste de danse. Les deux hommes enfermèrent la jeune femme entre eux, dans une étreinte chaude et protectrice. Ils tournèrent lentement, sous les regards attendris de leurs épouses et de tout ceux qui les connaissaient. Hermione ferma les yeux et se laissa porter. Quand la musique prit fin, ils rejoignirent le petit groupe qui s'était formé et le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur et les rires.

Il était tard. La nuit était tombée et le ciel était parsemé d'étoiles. Les mariés étaient partis en milieux de soirée pour leurs voyages de noces, puis les invités s'en étaient allés peu à peu.

Fred cherchait Hermione ; après le départ des deux couples, il l'avait vu discuté avec Remus et sa compagne Nymphadora, avec ses parents, ses frères et Fleur. Puis plus rien. Il l'avait cherché du regard toute la soirée, tout comme elle d'ailleurs. Ils n'arrivaient pas à se lâcher des yeux. Ils se regardaient du coin de l'œil, discrètement, échangeaient des regards complices, des clins d'œil. Il la trouva finalement dans le jardin. Elle était assise sur le rebord de la fontaine et trempait ses doigts dans l'eau.

« Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu te caches ? » Demanda le rouquin en s'asseyant à ses côtés.

« Non. J'avais juste besoin d'être un peu seule » répondit-elle.

« Tu veux que je te laisses ? » demanda Fred.

« Non. Tu ne me déranges pas ».

Un silence s'installa. Fred trempa ses doigts dans l'eau et vint taquiner ceux d'Hermione, pour l'énerver. Mais elle entra dans son jeu et ils se chamaillèrent comme des gamins.

« J'ai envie de faire une ballade. Tu veux venir avec moi ? » Lui proposa la jeune femme.

« Avec plaisir » répondit le sorcier.

Ils se levèrent et Hermione sortit sa baguette.

« Chemino Bella » prononça t'elle.

Une petite étoile rouge sortit de sa baguette et ils se mirent en marche en la suivant.

« A quoi sert ce sort ? » demanda le roux intéressé.

« Ca indique le plus beau parcours à suivre » expliqua la jeune femme.

Ils marchèrent à travers la campagne, en parlant de tout et de rien, éclairés par la douce lumière que dégageait le sortilège. Ils arrivèrent finalement au sommet d'une colline qui donnait sur la mer. Ils s'installèrent sur le banc en pierre qui s'y trouvait et admirèrent la vue. Même de nuit, la mer dégageait un charme fascinant.

Fred vit Hermione frémir et sans un mot, enleva sa veste et la posa sur ses épaules. Elle lui fit un sourire pour le remercier et les regards s'accrochèrent. Fred vint remettre une mèche folle derrière son oreille, et Hermione frissonna à ce contact malgré elle. Sans trop comprendre pourquoi, elle se rapprocha de lui et posa sa tête sur son épaule. Il l'entoura de ses bras et embrassa son front. Ils passèrent toute la nuit sur se banc, à parler de choses banales, ou plus personnelles. Mais souvent, ils ne disaient rien, profitant juste de cette étrange sensation qui les grisait.

« Tu veux danser ? » demanda Fred à un moment en se levant.

Hermione lui sourit et se leva à son tour. Elle prononça un sort, et une musique s'éleva dans l'air « tendre est la nuit » après qu'elle est fait apparaître un vieux tourne-disque. Fred posa ses mains sur sa taille et l'approcha de lui et Hermione s'accrocha à ses épaules. Plus la chanson avançait, plus les mains de Fred se faisaient caressantes, sans jamais devenir irrespectueuse pour autant. Hermione eut la chair de poule devant tant de douceur et de sensualité combinées. Elle passa les mains autour de son cou, et l'une d'elles vint caresser la nuque du jeune homme, lui faisant fermer les yeux de plaisir. Ils continuèrent à danser, bien après que la musique ait pris fin. Quand ils s'en rendirent compte, ils se regardèrent et chacun put voir à quel point l'autre semblait troublé, et quelque chose se passa, les faisant vibrer à l'unisson.

Ils s'allongèrent sur le banc que Fred avait agrandis et rendu un peu plus confortable par magie, et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.