Premier chapitre: Je vous rassure tous, cette fic fera bien intervenir les personnages de Twilight...il vous faudra patienter jusqu'au chapitre 2 et après il vont tous apparaître.

Présent dans ce chapitre des pseudos du forum

Alchimie ...........dans le rôle : Alicia (la blonde)

Mimi ...........dans le rôle : Thalia (la brune)

Second rôle pour le moment

Cathou ...........dans le rôle : Cathou (physique étincellant sans saveur)

Freesia ...........dans le rôle : Amélie (red hair)

Katy ...........dans le rôle : Katy (discrète et mystérieuse)

Lachez vos com/reviews j'adore ça ;)

I Self control

Une soirée de plus sur mon agenda, une soirée de plus pour oublier la nuit. Cette vie de noctambule vous la rêvez? Arpenter les fêtes en tout genre : des bals populaires aux soirées VIP de la jet set de part le monde, vibrer aux sons des dj tendance, valser porter par des symphonies intemporels, cueillir la folie juvénile et candide, s'en nourrir...Vous en rêvez! J'en viens à la détester. Comment en suis je arrivé là? Je ne sais plus, ma mémoire me fait défaut, cet épisode remonte trop loin pour vous relater ce penchant festif. D'ailleurs les raisons importent peu, les conséquences sont quand à elles plus intéressantes à développer. Les conséquences...des cœurs brisés sans doute, le mien? Certainement! Et toute cette débauche nocturne pour un seul but : les filles et leur saveur si attirantes.

20 aout 2009 Ibiza F**K me I'm Famous DAVID GUETTA

Ibiza était bel et bien l'épicentre mondial de la fête et cette soirée du Pacha était incontournable. le pacha ,la boite la plus mythique d'Ibiza...la musique avant gardiste,les plus belles(beaux?)gogos dancers ,un lieu aux lumières magiques ,à l'atmosphère incroyable avec un mélange de races ,de niveaux sociaux..Je garais ma Porsche 911 GT2 noire aux pieds d'un voiturier méduser par le bruit du moteur. A le regarder l'attraction était comparable à un chant de sirène. Ma sortie du véhicule fut remarquée. Les réactions habituelles ma faisaient sourire. Qui pouvait se promener avec un engin d'environ deux cent mille euros ? Entre le « fils à papa », « le trafiquant de drogue », « le gagnant de la loterie » …tout y était passé sauf la vérité : j'étais à la tête d'une fortune colossale construite sur plusieurs décennies sous la couverture de prête-nom. Pourquoi ? Comment d'après vous un jeune de dix neuf ans aurait pu afficher l'une des plus grosses richesses mondiales sans alerter l'opinion publique. Ah oui j'oubliais ! Je suis immortel, je suis un vampire. Mon nom n'est pas important il change souvent, mon prénom ? Matéo pour vous servir…

Je me frayais un passage à travers une foule déchainée. Les visages défilaient aux sons de la musique électro, je déambulais sans envie. Mes sens me guidaient dans ce tourbillon bouillonnant de sang chaud et de parfums variés. La sécrétion excessive de salive dans ma bouche m'invitait à un voyage inconscient. Ma mâchoire se crispait, je sentais le monstre qui sommeillait en moi s'immiscer dans mes pensées. Il me regardait, m'accueillant à bras ouvert à son festin gargantuesque.

Entre, entre Matéo ! N'aie crainte tu es mon invité de marque ! Sers toi, prends ce que tu veux, la blonde la bas ou peut être cette métisse ici. Allez nourris toi de leur candeur, ils sont de première fraîcheur. Hume ce parfum, ne te fait il pas l'effet d'une madeleine proustienne ? Souviens toi Matéo les bienfaits de ce met, souviens toi…

Le monstre se nourrissait de mon âme. Il était mon ombre, mon sang, mon inconscient. Il guettait mes périodes de faiblesses.

J'étais tel un enfant dans une caverne d'Ali Baba où le butin des quarante voleurs avait été remplacé par des friandises variées et colorées : fraises Tagada, Dragibus, Carensac, Hari, Caraneige, vert, rouge, jaune autant d'appel à la consommation sans modération. Une comparaison plus qu'infantile je l'admets mais vous comprendrez ainsi l'attraction irrésistible que ce monstre produisait.

J'avançais lentement dans un carré vip blindé de fêtard. Je me sentais observer. Un petit groupe de jeunes femmes (environ cinq si elles étaient toutes là) me mataient depuis dix minutes, je les entendais (ce qu'elles ne savent pas bien sûr comment le pourraient elles avec une telle ambiance).

« -Tu as vu celui là? »

La première à s'exprimer (la plus observatrice) avait une odeur qui contrastait avec son style : aucune saveur mais un physique étincelant, dommage...

« -Lequel? »

Celle ci me faisait sourire, non pas qu'elle disposait d'une collection de tares mais par son côté électrique comme ses cheveux d'ailleurs rouge pétant dressé sur sa tête par je ne sais quel stratagème gélatineux. Elle semblait droit sortie d'un manga japonais, un style pas déplaisant, le tout gâché par son parfum loin d'être enivrant; mais bon nobody's perfect.

« -là face à toi! Regarde! Mais regarde il nous fixe maintenant! Sérieux les filles il est trooooop canon ce mec. Regardez ce sourire! »

« -Je confirme les filles, c'est LE beau gosse de la soirée . »

Je souriais de plus belle cette flatterie caressais mon ego. Je ne suis pas de nature narcissique, même si ce milieu paraissais s'y prêter, mais l'intonation de cette jeune blonde aux yeux bleus était accentuée par ses manières sitcomienne. Bon j'exagère il manquait les rires de foules derrières.

« -Ah ouais! Pas mal!, qui veux tenter? »

Tiens!benh voyons me voila transformer en gibier. Cette brune (couleur que j'affectionne particulièrement) aux yeux marron (dommage!) m'offrait à un choix démocratique : généreuse ou pas suffisamment intéressée? Laissons les tenter ça aura le mérite de me distraire un peu.

L'ambiance devenait électrique, le tempo s'emballait, les corps se déhanchaient rythmés par un mix endiablé, les cœurs s'accéléraient... Toute cette frénésie me transportait dans une transe sensuelle. Je me nourrissais de ces palpitations. Les contractions rythmiques du ventricule droit et du ventricule gauche cardiaque mettaient le sang en mouvement entrainé par les bpm (battement par minute) devenu la drogue des clubbers, devenu Ma drogue. Ma tête, par un léger demi cercle semblable à une demi-lune, tomba en arrière. Mes yeux se perdait dans les lumières embrumées. Mon buste aidé des épaules se mettais à tanguer tel un bateau ivre sur une mer rouge. Je contrôlais ma respiration pour ne pas succomber à une crise humainement apparentée à de la spasmophilie (cette oppression respiratoire infondée en ce qui me concerne). L'air se chargeait d'un mélange de molécules de parfum mêlé à celui de la transpiration sauvage régnant ici ce qui n'échappait pas à mon sens olfactif.

« -Ola ! »

Ce léger son dans ce brouhaha arriva à me sortir de ma transe. La brune du groupe de filles curieuses semblait être la plus téméraire et tentait une approche. Elle entra naturellement dans ma sphère d'intimité se trouvant ainsi à un demi-mètre de moi. Tout en souriant et me fixant du regard elle commença à bouger sensuellement en rythme. La foule aidant elle se retrouva vite à m'effleurer. Je la laissais maitre du jeu. Telle une flamme délicatement éventée, elle ondulait de tous ces artifices pour me séduire. Sa poitrine légèrement couverte d'un petit haut blanc de saison frôla mon buste. Elle se retourna, se déhancha habilement contre moi. Ne résistant plus d'avantage mes mains se posèrent sur ces hanches. Elle fut surprise mais pas effrayée. Elle pencha sa tête en arrière pour me glisser un mot dans l'oreille.

« -Tu as froid ? Tes mains sont gelées ! »


«
-En es tu sûre belle inconnu ? »

Notre danse montait en intensité. Tout mon corps se mêlait au sien, nos jambes s'entrecroisaient, nos bustes se touchaient. Ma main se glissa lentement dans son dos, sous son petit haut caressant sa peau.

« -Tes mains sont chaudes maintenant ! »


«
-Tout le monde peut se tromper ! »

Ma voix l'endormait, l'intonation délicate et sensuelle déversée dans chaque mot se transformait en une arme de séduction massive. Elle était sous le charme, son cœur vibrait au rythme des palpitations d'une passion naissante. Elle résonnait en moi, j'en frissonnais de plaisir. La folie de ces soirées m'étonnera toujours. Encore inconnu quelques minutes auparavant et la voila dans une posture érotique excitante.

Je sentais d'autres mains sur mon torse. Mon visage en se tournant se trouva face à la blonde. Elle s'incrustait merveilleusement bien à notre parade nuptiale. Sa poitrine généreuse massait mon dos. Je pouvais sentir ses tétons se durcir signe d'une réaction à la fois de plaisir et surtout, j'avoue, provoquée par ma température plus que fraîche. Son amie ne semblait pas gêner de sa venue, au contraire elles en jouaient perversement. Je les laissais mélanger leurs mains sur ma chair. Elles mélangeaient leurs langues par provocation face à moi, suscitant l'envie de me mêler à elles. Je me sentis soudain refroidi, une étrange sensation…Une présence.

Les deux jeunes amazones continuaient leur jeu. Mes sens étaient en éveil. Je scrutais autour de moi recherchant l'objet de mon changement d'attitude. Impossible de repérer quelqu'un ici. Je n'étais pas le seul ce soir. Un voire deux autres vampires étaient là. Je m'inquiétais. Pour elles. Pour eux tous. Vous pensiez certainement que j'allais commettre l'irréparable ? Vous êtes dans l'erreur ! J'estompais la douleur de la sécheresse de mon gosier. Self control. Une qualité rare pour ma race. Du moins ce que j'en savais en dehors de l'imagination de nombreux auteurs fascinés par notre univers qu'ils ont diabolisé avec comme Héro légendaire Sir Vlad Dracul plus connu sous le nom de Dracula. Contrairement à ces personnages de fiction j'étais apte à contrôler mes pulsions animales ; talent particulier et rarissime pour notre race. J'avais eu écho d'une famille, les Cullen, qui par conviction humaniste ne se nourrissait que de sang animal. Tout le mérite leur revient car pour ma part je n'avais pas d'effort à fournir. Mais ne vous méprenez pas je ne m'abreuve pas à la fontaine humaine. Je suis aussi une sorte de végétarien aidé par mon don : modifier les sensations. J'aimais cette sensation naissante. Le monstre était une drogue inoffensive. Il ne m'atteignait pas.

« -Les filles ! si on bougeait vers la plage d'en Bossa. »

Elles ne semblaient pas gêner par cette proposition. De cette façon, je les éloignais de ce qui allait se tramer ici. La brune me fixait, comme hésitante. Leur show exhibitionniste passait inaperçu dans une boite à sardine où les mains baladeuses sont un rituel. Mais sur la plage…

« -No soucy Thalia ! Je vous emmène toutes les cinq mais va falloir se serrer. »

Elle se colla à moi et approcha sa bouche à mon oreille.

« -Ok pour moi je vais en parler aux autres et au fait comment tu connais mon prénom ? »

Je lui souriais

« -Ce n'est pas très difficile Thalia tu le portes autour du cou ! »

A cet emplacement ce détail ne pouvait m'échapper. Le cou. LA zone érogène par excellence. Les autres artifices visant à nous séduire, comme la mise en avant généreuse de leur poitrine appétissante, étaient secondaires pour moi quoique pas déplaisant du tout.

« -Allons y Thalia on a du mal à s'entendre ici ! »

Je sentais la menace potentielle plus pesante mais j'étais toujours dans l'impossibilité de la localiser. Thalia me tenait par la main me guidant péniblement dans la jungle humaine. J'aimais le contact de sa main dans la mienne. Cette petite attention valait toutes les danses sensuelles. La douceur de ses petits doigts entremêlés aux miens. Cette sensation d'appartenance. J'en oubliais presque la cause de cette fuite soudaine.

Je me rapprochais au plus près d'elle pour lui susurrer deux mots.

« -Je m'appelle Matéo »

« -enchanté Matéo ! » me répondit elle en s'arrêtant. Ses yeux pétillaient. Etait-elle fier de montrer son trésor aux autres ? Ou le charme avait il déjà opéré ? Je me plaisais à la regarder se faufiler avec une aisance plus que féminine sans pour autant être maniérée. L'image de son baiser provocateur avec son amie me revenait en flash. Incorrigible ! Mes pensées vagabondaient alors que la menace pesait. Le groupe n'était plus qu'à quelques mètres.

« -Les filles je vous présente Matéo. » cria t'elle avec toujours autant de gaieté dans sa voix. Leurs regards me déshabillaient totalement ; elles auraient pu déceler la moindre imperfection à mon visage tellement leur inspection étaient à la limite de l'indécence. Leur curiosité ou leur gourmandise ?

« -ça vous tente de bouger sur la plage d'en bossa ? »

J'entraperçu un léger clin d'œil de sa part. Que cherchait-elle à communiquer ? Je craignais qu'elle voulût se retrouver seule avec moi écartant ses amies d'un battement de paupière.

« -Tu rigoles ou quoi ! L'ambiance est énorme ici ! Vous en pensez quoi les filles ? » exprima la fille aux cheveux rouges.

« -T'as raison Amélie et puis moi jouer les chaperons ce n'est pas mon truc. »répliqua une autre en lui renvoyant son clin d'œil. « -On vous rejoindra plus tard pour le moment fiesta, fiestaaaaaa ! »

« -No soucy Cathou, on se dit dans deux heures alors, ça vous va ? »

« -Tu es bien sur de vouloir y aller seule avec moi ? »lui murmurai-je.

Elle me fixa avec ses prunelles irrésistibles. Thalia pouvait être satisfaite. Le groupe, plein d'euphorie, s'enfonçait dans la foule. Leurs silhouettes disparaissaient aspirer par les fumées blanches d'ambiance. Leur destin semblait sceller au hasard. Je ne pouvais pas insister davantage. Je mettais en danger ma propre identité. Et puis cette présence n'était peut être pas malsaine…même si j'avais du mal à croire à cela. Malgré cela je l'incitais à regagner la sortie. La musique nous portait une fois de plus vers d'autres cieux, la voix de Chris Willis aidant:

You've got me dancing and crying
Rollin' and flyin'
Love don't let me go
You've got me drowning in a river
Of cold burning fever
Love don't let me go

Don't let me go...

Mon amour ne m'abandonne pas. Ne m'abandonne pas. Ce refrain résonnait dans mon esprit, me perturbant. Ne m'abandonne pas. Chaque lettre de ce refrain m'habitait, me hantait. Je sentais cette fièvre brulante me gagner. L'abandon. L'abandon. L'aband…

J'entendais une voix lointaine m'appeler :

« Matéo, Matéo »

Je m'enfonçais dans un souvenir passé. Je perdais pied.

« -Matéo, Matéo ! Lève-toi et dépêche-toi !ton père va partir et tu lui à promis ce petit déjeuner en famille. »Le visage de ma mère me revenait. Sa voix douce et calme me sortait de mon sommeil.

« - Quelle est l'heure est-il maman ? »

« -Déjà cinq heures mon chéri, ton père t'attend en bas. »

« -Pourquoi tu m'as pas réveillé en même temps que lui ! »

Je tirais les draps sèchement du lit et sans prendre le temps d'enfiler un haut je descendais les marches par quatre vers la cuisine. Une bonne odeur de café régnait. J'aimais ce parfum, le bruit de la petite cuillère sur le bol creux, les tartines de pain beurrées au demi-sel. Mon père était assis son bol face à lui quand j'entrai dans la pièce. Sa carrure était imposante. Ses épaules étaient larges. Ses mains immenses. Des doigts d'ouvriers. Son épaisse moustache camoufla son sourire à ma vue.

« -Ah te voilà pti'Mat ! » il aimait me nommer ainsi même si ma silhouette tendait à le rattraper l'embonpoint en moins.

« -Bonjour papa ! T'as commencé sans moi ! » lui répondis je.

« -Ya encore de la place pour un autre café ne t'inquiètes pas. »

Ma mère déversa le précieux liquide fumant dans nos récipients. Je la fixai à ce moment m'arrêtant sur ses yeux rouges et cernés. Elle redoutait ce départ. Ses craintes pour lui, pour nous. Le temps filait à vive allure. Chronos sans pitié accélérait par sadisme pour se nourrir du déchirement. Le moment est solennel, nous nous fixions sans mot. Mon père se leva :

« -l'heure est venue ! »

Ma mère sanglotait à en perdre souffle alors que mon père la serrait tendrement dans ses bras.

« -Ne t'inquiètes pas mon amour, mon père a survécu à la première, je serais bientôt de retour. »

Elle ne parlait pas.

« -Pti'Mat prends soin de ta mère. Je compte sur toi, tu es la relève mon fils »

« -Papa,je… »

Mon père me serrait à mon tour. Dans ses bras je luttais pour retenir mes larmes. J'étais devenu l'homme de la famille. Je devenais l'épaule où ma mère pourrait pleurer, le bras pour la protéger, la voix pour nous faire entendre. Je ne pouvais pas pleurer.

« -Papa, je… »

Ma voix tremblait, je n'arrivais pas à finir ma phrase, mes larmes coulaient sur sa veste. Trois mots, trois petits mots. Papa mon papa. Mon dieu que je regrette encore cette faiblesse, il n'y a pas un jour où je te crie à perdre haleine ce foutu je t'aime. Papa je t'aime, je t'aime, je t'aime. Ces mots si mélodieux mais si difficiles à dire par nos carcasses de mâles. Je t'aime papa. J'aurais voulu te remplacer ce jour là, que tu puisses veiller sur maman. J'aurais voulu…

« -A bientôt ! »

Deux de nos voisins c'étaient joint à lui. Ils s'éloignaient vers un horizon sombre. Les corbeaux, par leur chant funeste accompagnaient leur marche. Nous les regardions s'éloigner ainsi, impuissant, dépendant de la volonté des puissants, victime d'un dictateur mégalo. Ma mère s'écroulait dans mes bras.

« -Matéo, Matéo… Matéo pourquoi tu t'arrêtes ! »résonna dans ma tête.

Thalia était là, face à moi, surprise de cette halte soudaine. Je me devais de trouver une excuse valable pour rester ici. Je ne les connaissais que de vue pour certaine mais leur fraicheur, leur candeur ne méritaient pas un sort tragique. Je ne pouvais pas les abandonner. Cette situation était nouvelle pour moi, je ne croisais que très rarement des individus de mon espèce, je me mettais encore moins en travers de leur route. Je n'étais pas attiré par eux et leurs mœurs inavouables. Leur régime alimentaire me rebutait. D'ailleurs ceux rencontrés sur ma route ne comprenaient pas ma résistance à notre met le plus précieux.

« -Je…me sens pas très bien. »Le coup du malade devrait faire l'affaire « - Je crois qu'on a mis un truc dans mon verre en début de soirée » Eh je m'étonnais là, pas mal le truc de la drogue tellement courant dans ces soirées. « -Tu veux m'accompagner, j'ai accès à une salon vip. Juste le temps de souffler. »Voila les privilèges de l'argent : ouvrir des portes.

« -Attends c'est génial, fallait le proposer tout de suite ! »dit elle gaiement.

« -Merci Thalia, tes désirs seront exaucés »

« -Oula ne t'avance pas trop sur ce terrain, tu risques d'être surpris ! »

Thalia, pas farouche du tout et en confiance, se serrait contre mon bras. Mon plan fonctionnait pour l'instant. Nous nous dirigeâmes vers ce salon. Au fur et à mesure que nous avancions je sentais la présence plus pesante, inquiétante, elle était proche de nous.

« - Eh qu'est ce que vous foutez ! Je vous cherchais partout. » La blonde, partenaire de notre danse sensuelle, nous interpellait brusquement faisant sursauter Thalia.

« -Alicia, tu m'as fait peur. Tu étais où, avec cette foule on se perd vite. »

« -Mouais tu le voulais pour toi toute seule c'est ça ! » répliqua t-elle ironiquement.

« -Non, pourquoi dis tu cela ? Et tu connais le proverbe plus on est de fous ! »

Elle continuait leurs taquineries auxquelles je ne prêtais plus d'attention. La présence occupait tout mon esprit, sollicitait la réactivité de mes sens : mon ouïe devenu quasi inefficace dans ce brouhaha. Mon odorat perturbé par son tri sélectif ; il faut avouer que le mariage transpiration humaine et abus de parfum était ingérable. Ma vue quant à elle scrutait le moindre signe de faiblesse de ce chasseur potentiel. La menace était grande. Dans une telle foule un vampire autre que moi ne pourrait résister longtemps à la tentation. Je me devais de le localiser près de lui je serais efficace mais voila il avait certainement du ressentir les mêmes sensations que moi à son égard. La tache en était d'autant plus difficile.

Mes mains posées sur les épaules de mes protéger, nous approchions du salon qu'un employer commercialement souriant nous ouvrait. La pièce était confinée, le son extérieur y était atténué. L'esprit loft New Yorkais régnait ici quatre confortables canapés, répartis autour d'une table basse design, un petit bar avec lumière tamisée, un endroit vraiment chaleureux. Les filles semblaient enjouer se ruant sur les coussins répartis sur le sol. J'adorais cet élan d'insouciance à croire que je m'en nourrissais. A mon tour je m'installais sur un canapé les suivant du regard dans leur quête de nouveauté. Leurs pas les menèrent au bar où elles s'arrêtèrent.

« -Allez y les filles ! open bar pour vous, sans excès ok ? »

« -T'inquiètes papa on sait s'arrêter ! »répondit Alicia.

« -Tu veux boire quoi Matéo ? »me demanda Thalia en sortant trois verres qu'elle commençait mécaniquement à essuyer avec un torchon prévu à cet effet. Les bouteilles sortit elles les faisaient valser avec dextérité face à son regard comme aurait pu le faire un barman professionnel. Elle m'étonnait.

« -La classe Thalia ! T'as appris ça où ? »

« -Mes parents sont propriétaires d'un bar à Londres, je savais faire ça avant de savoir marcher mais tu ne m'as pas répondu : je te sers quoi ? »

«-Je te laisse maitre à bord fais moi voyager ! »lui répondis je tout en sachant que je ne le boirais pas mais l'idée de la voir s'exercer sans filet me plaisait.

Elle me portait mon verre tout en ne me quittant pas des yeux. Elle s'installa face à moi sur un coussin de sol. Elle semblait avoir perdu de l'assurance dont elle faisait l'étalage sur la piste de danse. Une faille qu'Alicia ne rata pas pour s'installer près de moi. Elle se comportait avec moi comme si nous nous connaissions depuis longtemps, usant de gestes familiers et tactiles. Ses bras nus se frottaient aux miens, sa main se posait de temps en temps sur ma cuisse tout naturellement. Je m'habituais à leur saveur, finalement pas si repoussante.

« - Comment te sens-tu ? » me demanda Thalia en réponse à mon subterfuge pour les attirer ici. « -Tu n'as pas l'air abattu. »

« -Je vais mieux. Merci de t'en inquiéter ! Tu y es peut être pour quelque chose ! » lui dis je en lui souriant. Cette réponse la fit rougir. Elle me surprenait à nouveau par sa réaction timide. A quoi jouait-elle tout à l'heure ? Le lieu peut être plus intime la freinait ; il fallait avouer que la frénésie de la soirée jouait sur nos comportements. Elle portait délicatement son verre à cocktail à sa bouche.

« -parles moi un peu de toi Matéo, je veux en savoir plus. »

« -Je ne vais pas m'étaler sur ma vie privée cela t'ennuierais à mourir. Je ne suis pas très différent de ceux qui t'entourent. Etudiant en commerce international vivant au crochet de parents fortunés, des parents pour ainsi dire absents. Je bénéficie en quelque sorte du fruit de leur travail. »

« -La jeunesse dorée… »me lança t'elle en hochant de la tête « Ceux qui m'entourent sont loin de faire partie de ton monde »

« -Mon monde comme tu dis, n'est pas si attrayant. Vous ne voyiez que les avantages mais il a aussi son lot d'inconvénients.»Ma remarque la fit sourire. A mon avis le travail devait être une valeur importante à ses yeux. Je n'allais pas me confier à une fille fraichement rencontrée : voilà je bosse depuis plus de soixante années, grâce à mon travail j'ai su faire fructifier mon capital de départ pour être la tête d'une des plus grosses fortunes mondiale. Hallucinant non ! Ma couverture de fils à papa me convenait bien, elle avait le mérite de ne pas éveiller les soupçons.

« -Ta Porsche fais partie des inconvénients. Je veux bien en avoir des comme ça ! » Répliqua t'elle.

J'éclatais de rire. Quelle répartie cette fille ! Elle m'avait repérer depuis le début.

« -Tu as raison je ne suis pas à plaindre. »

Alicia, las de notre conversation, avait déserté le canapé pour se lancer dans une danse solo. Son corps entrait dans une transe, elle savait nous faire partager le plaisir voluptueux qui l'emplissait à ce moment. Ces mouvements nourrissaient ma concupiscence. Je n'étais pas dupe de sa manœuvre vouée à détourner mon attention précoce pour son amie. Ses mouvements érotiques étaient une invitation au voyage. Nous quittions terre pour voguer vers les cieux et se mêler aux Dieu, emporté par cet air mélodieux. Je la regardais. Thalia souriait. Elle se détourna lentement vers moi.

« -Elle te plait ? »M'interrogea-t-elle. Je fronçais mes sourcils pour lui montrer mon étonnement, une pratique humaine que je maitrisais à merveille : l'utilisation du regard comme vecteur d'émotion.

«-Alors… ? »Insista-t-elle.

« -Je suis surpris par ta question…Pour être franc, je ne suis pas insensible à son déhanché. Elle sait très bien jouer de ses atouts et…elle suscite ma curiosité. N'est ce pas l'effet recherché par sa danse ? Et puis l'ignoré l'aurait certainement vexée. »

Thalia riait, surprise de ma réponse.

« -Oh Monsieur est un grand seigneur, bien éduqué. Chapeau bas ! »Acquiesça t'elle. « -Et si on se mélangeait à elle, tu n'y verrais pas d'inconvénients. »

Elle me prit par la main, me tirant vers elle, me lançant un regard aguicheur. Alors que j'avançais, elle reculait jusqu'à nous retrouver près d'Alicia réjouit par notre venue. Thalia passa ses mains autour de mon cou.

« -Crois tu que nous soyons des filles très sages ? »

« -Votre plaisir sera le mien ce soir. »

Son visage se rapprochait doucement du mien. Je la laissais agir sans intervenir, j'étais son pantin dans ses bras. Sa tête se pencha sur le côté. Ses lèvres s'approchèrent des miennes. Je sentais son cœur battre, son sang circulé plus rapidement. Sans l'aide de mon don j'aurais sans attendre plongé mes dents dans son cou, aspirant sa candeur éphémère. Ses lèvres effleurèrent ma bouche. Elle ne sentait pas la froideur de mon corps. Je contrôlais ses sensations. Je ne lui laissai pas parcourir les derniers millimètres qui nous séparaient. Je liais ses lèvres aux miennes par un baiser intense. Ses doigts plongeaient dans mes cheveux, massant adroitement le cuir chevelu. Je sentais son appétit grandir. Elle entrouvrait doucement sa bouche humide usant du bout de sa langue sur ma lèvre supérieure. Mon désir en devenait renforcer. Je la laissais user de son organe. Ma main, glisser dans son dos, descendit le long de sa colonne. Le léger tee-shirt qu'elle portait ce soir ne couvrait pas tout son dos. Je pus sentir la douceur de sa peau sous mes caresses. Je ne résistai pas plus longtemps à l'insistance de sa langue. Nos langues se lièrent, tournoyant sans frein sans fin avec faim. Un ballet sans répétition, improvisé. Un mélange de plaisir réciproque. Néanmoins elle arrêta son étreinte me repoussant légèrement. Elle fit quelques pas à reculons. Alicia arriva derrière elle. Elle enroula son bras sur le ventre de Thalia. Ses doigts se frayèrent un chemin sous le léger tissu qu'elle portait, ils remontaient vers sa poitrine. Toutes deux me fixaient. Thalia pencha sa tête sur le côté découvrant ainsi son cou. Alicia me fixait. Elle plongea sa bouche sur la carotide palpitante. Elle continuait de me fixer tout en suçant son amie. Thalia appréciait se suçon, son regard plissé la trahissais pendant cette avalanche orgasmique. Alicia me fixait toujours. Mon appétit grandissait. Le monstre jusqu'alors maitrisé redoublait d'effort.

Qu'attends-tu Matéo ! Elle se livre à toi. Regarde mais regarde ! Son cou est prêt, son amie se délecte déjà. Crois tu qu'elle va t-en laisser ? Le moment est venu ! Abreuves toi du nectar inconnu à ton palais. Sa saveur n'a rien à voir avec tes repas d'animaux sans intérêt. Maintenant ! Maintenant !

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