Pairing, avertissement, disclaimer : chapitre 1.
Note de l'Auteur : Je trouvais l'idée assez séduisante, à vous de me dire si je perds la main ou pas... Alors que cela partait d'un pur délire, j'ai pensé à y intégrer Snape plus que prévu...
~ Acte 3 : A l'affiche ~
Par DoC
Vite ! Elle avait cinq minutes pour filer aux toilettes des filles et se soulager avant que le temps de midi ne soit fini et que les cours reprennent. Pourquoi avait-elle seulement suivit ses amis jusque chez Hagrid alors qu'elle avait une envie plus que pressante ?!
Hermione entra dans les toilettes : personne. Parfait ! Elle n'aurait pas à attendre qu'une cabine se libère. Elle entra donc dans un des boxes et se soulagea directement. Elle ne put retenir un soupir de soulagement. Dieu que ça faisait du bien ! Bon, il me reste deux minutes, songea-t-elle en jetant un coup d'oeil à sa montre.
Elle tendit la main vers le distributeur de papier et attrapa du... papier ? Non, ça aurait été trop simple. Elle leva les yeux : horreur ! Il n'y avait plus de papier !
« Je suis maudite, c'est pas vrai ! Bon, calme toi... Tu vas trouver une solution... »
...
« A l'aide ! Y'a quelqu'un ?! »
Le désespoir ? Non, pas encore ? Bon sang, il devait bien y avoir quelqu'un entrain de sécher les cours, elle ne le réprimanderait même pas s'il l'aidait. Mais pourquoi n'apprenait-on pas à faire apparaître du papier toilette en cours ?! La porte d'entrée des toilettes claqua.
« Dieu soit loué ! » Murmura-t-elle.
« Granger ? »
Mince ! C'était Malfoy...
« Aurais-tu un problème par hasard, chère camarade ? » Ricana-t-il. « Un manque de papier peut-être ? »
« Oh, la ferme, Malfoy et passe moi du papier ! » dit Hermione, son impatience lui faisant perdre son sang-froid.
« Tu-tu-tut, ce n'est pas comme ça qu'on parle à un Préfet en Chef. »
Mon dieu, je ne vais pas faire ce que je crois que je vais faire...
« Sa Seigneurie serait-elle aisée de me confier un rouleau de papier toilette ? »
Et si...
« Je crois que ça peut s'arranger, Granger... »
Yes ! ... C'était un peu facile, non ?
« A une condition... »
J'le savais...
« Donne-moi ta culotte ! »
Elle laissa échapper un rire de démente.
« C'est une blague ? »
« Tu veux sortir d'ici, Granger ? »
« Sale petit... »
Elle ne put finir sa phrase car la sonnerie retentissait déjà.
« D'accord, d'accord ! Mais passe moi d'abord le papier toilette ! »
Elle ramassa le rouleau en plein sur la tête.
« Aouch ! »
« File ta culotte, Granger ou je me sers d'un très simple Accio. Tu ne voudrais tout de même pas finir dans le couloir, tête vers le bas et cul-nu devant tout le monde n'est-ce pas ? »
Elle fit glisser sa culotte par l'espace entre la porte et le sol. Le Serpentard partit en ricanant. Ce n'était pas un bon présage, mais elle n'avait pas d'autre solution, ayant oublié sa baguette chez Hagrid. Elle sortit finalement des toilettes et courut jusqu'au département de métamorphose, tenant plaquée sa jupe contre ses fesses et ses cuisses... Je vais l'éviscérer !
Elle arriva enfin devant la classe de métamorphose et entra.
« Eh bien, Miss Granger, c'est bien la première fois que vous êtes en retard à un de mes cours. Pour cette fois, je passe l'éponge. »
« Merci, Professeur McGonagall. »
Elle s'assit en silence à côté de Ron qui lui rendit sa baguette et posa mille questions auxquelles elle répondit par un simple Bloclang.
« Tu l'avais cherché, Ron... » Murmura-t-elle.
Ca, pour être remontée, elle était remontée.
Dès que les cours furent finis, elle fila jusqu'à sa chambre de Préfète en Chef où elle trouva Malfoy, sur le canapé, en train de lire un livre. Les mains toujours plaquées sur sa jupe et sans commentaire, elle se dirigea vers sa chambre et se dépêcha de donner son mot de passe à son tableau. Alors qu'elle se précipitait vers sa commode, elle entendit clairement un ricanement.
« La ferme, Malfoy ! »
Il avait décidément le don de modeler son langage...
Ce n'est que lors du petit déjeuné le lendemain matin qu'elle se rendit pleinement compte de la gravité de la situation : à peine avait-elle pointé le bout de son nez dans la Grande Salle que tous les regards se tournèrent vers elle. Un malaise indescriptible s'apparentant à l'impression que tout le monde pouvait voir ses sous-vêtements – où plutôt essayait de détecter si elle en portait – s'empara d'elle.
Elle alla s'asseoir entre ses deux meilleurs amis, rouge comme une pivoine.
« Euh, Hermione, » déglutit difficilement Ron. « Euh, je pense que tu devrais voir ça, » acheva-t-il en lui tendant une feuille de papier ressemblant à une photo.
Pensant qu'elle ne pouvait rougir plus qu'à présent, elle s'étouffa presque en admirant la photo qui représentait Malfoy et ce qui semblait être le tableau d'affichage de la Salle Commune des Serpentards. Sur ce dernier, elle pu constater la présence de son sous-vêtement.
Oh mon dieu mais que vont-ils penser ?!
Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et s'aperçu que toute la salle était toujours tournée vers elle et que les murmures s'élevaient de partout – elle entendit clairement le mot traînée, ce qui finit de l'achever.
Elle se leva, n'ayant toujours rien avalé, et courut hors de la salle pour trouver refuge au détour d'un couloir. Elle s'appliqua à déchirer la photo en minuscule morceau avant d'y mettre le feu. La honte qui l'envahissait en ce moment même l'écrasait tellement qu'elle ne se sentit pas capable d'affronter le regard des autres en cours tout au long de la journée.
Elle se rendit donc à sa chambre de Préfète en Chef, les tableaux la dévisageant sur son passage.
Hermione passa la journée à s'interroger sur ce qu'elle allait faire. Assurément, si elle allait voir McGonagall, toute l'équipe professorale serait au courant de l'affaire. Pour minimiser l'impact de cet « incident », elle devait aller directement voir le directeur de la maison des Serpentards : Severus Snape. L'idée lui donnait des frissons incontrôlables mais c'était sa seule option si elle voulait que toute cette histoire soit vite oubliée.
Elle décida d'attendre que la soirée soit bien avancée et, après un souper qu'elle avait demandé à Dobby de lui apporter, elle sortit prudemment de sa chambre. A son soulagement, Malfoy n'était pas là ; elle n'avait certainement pas besoin de voir son sourire narquois pour lui faire perdre la face.
Une fois dans le couloir, elle avança à pas de loup, restant le plus possible dans l'ombre des colonnes et rasant les murs. Elle parvint jusqu'aux cachots sans rencontrer personne mais une fois devant la porte de la salle de classe du Maître des Potions, toute son assurance retomba comme un soufflé qui s'écroule sur lui-même.
Elle repensa amèrement à ce qui s'était passé le matin même dans la Grande Salle et ce qui qu'elle ne voulait plus jamais que cela se reproduise. Elle leva donc son poing et, faisant une dernière prière pour que l'homme dans la pièce l'aide, frappa à la porte.
Si la honte commençait à lui être familière, la jeune Gryffondor ne se sentit jamais aussi mal qu'après avoir vidé son sac auprès de son professeur. Le regard qu'il lui lançait à présent, ne lui présageait rien de bon.
« Vous voulez dire qu'il vous l'a volée ? » demanda-t-il enfin.
« Pas exactement... » dit-elle, gênée.
Un rictus victorieux apparut sur le visage du professeur.
« Etes-vous en train de dire, Miss Granger, que vous l'avez volontairement donnée ? »
« Hem... Oui. » murmura-t-elle.
« Je vous demande pardon ? » dit-il alors que son rictus s'étirait en un sourire victorieux et malfaisant.
« Oui ! ...mais c'était... »
« Je ne vois pas en quoi vos problèmes relationnels me concernent, Miss.» dit-il en haussant un sourcil, jubilant intérieurement.
« Je ne vous permets en aucun cas de faire de telles allusions ! » cria Hermione hors d'elle. Non mais ! Pour qui il se prend ce vieux bouc ?! « De toute façon, je ne vois pas ce que j'irais faire avec ce petit prétentieux décoloré ! En tant que directeur de maison, je pensais que vous mettriez vos préjugés de côté et que vous m'auriez aidée à régler ce problème relatif à un élève de votre maison ! »
Elle se détourna de son professeur et se dirigea vers la porte quelle ouvrit à la volée. Avant de franchir le seuil, elle se retourna et lui lança une dernière remarque cinglante :
« Je vous signale que je vais de ce pas chez le directeur afin d'obtenir le mot de passe de la Salle Commune des Serpentards. Nul doute qu'il accèdera à ma requête en apprenant que Drago Malfoy, votre petit protégé, à volé mon sous-vêtement et l'a accroché dans sa Salle Commune à la vue de tous ! Tout ceci sans oublier les photos qui circulaient dans la Grande Salle ce matin ! »
Elle n'avait pas fait trois pas qu'une main puissante empoignait son bras en la retenant violemment. La chose que son regard rencontra ensuite fut les yeux noirs de colère de son Maître des Potions.
« Je suis au regret de vous dire que les menaces vous vont très mal, Miss. Vous pensez que je vais réellement me laisser intimider par une petite idiote dans votre genre ? » hurla-t-il.
Hermione ne pût retenir ses tremblements de frayeur que grâce à son courage de Gryffondor. La main de l'homme en face d'elle lui semblait être un étau alors que son regard lançait des flammes de fureur.
« Je... Je suis désolée, professeur. J'ai dépassé les bornes... mais vous me faites mal. » dit-elle en bégayant légèrement.
Snape relâcha immédiatement son étreinte et sembla se recomposer. La peur qui avait envahi son élève l'aurait d'habitude comblé mais, en perdant le contrôle de lui-même ainsi, il s'était également fait peur à lui-même.
« Vingt points seront retirés à Gryffondor pour votre insolence. Maintenant, partez ; je vais m'occuper de M. Malfoy. »
La jeune Gryffondor s'en alla sans demander son reste. Elle avait gagné, cette sale fouine allait avoir ce qu'il méritait. Ça ferait une personne en plus qui verrait son sous-vêtement mais, au moins, ce serait la dernière.
Elle frissonna en repensant à la réaction de son professeur. Mon Dieu, que l'homme était effrayant ! Pas étonnant que Voldemort n'avait jamais rien soupçonné au sujet de son sbire, il était vraiment convainquant.
Elle rejoignit la tour des Gryffondors, plongée dans ses pensées. Une fois installée devant le feu ronronnant de sa Salle Commune, elle laissa basculer sa tête contre le dossier. Elle sentait la fatigue à présent et jeta un rapide coup d'œil à l'imposante horloge en bois qui trônait dans la pièce : 22h46. L'entrevue avec Snape avait duré plus de temps que prévu.
Elle se leva péniblement pour rejoindre les quartiers des Préfets et s'affala sur son lit, épuisée.
Snape, de son côté, s'était tout de suite dirigé vers la Salle Commune des Serpentards. Les insultes, c'était une chose, mais exhiber la culotte de la Préfète, volée ou non, s'en était une autre. Une fois dans l'antre de ses élèves, il se dirigea vers le tableau d'affichage des annonces de la Salle sur lequel un string de dentelle blanche semblait faire sensation. Il écarta précipitamment les élèves, leur hurla d'aller dans leur chambre et désépingla le sous-vêtement avant de le mettre dans sa poche. Il se rendit ensuite aux quartiers des Préfets et trouva Malfoy, avachit dans un fauteuil, s'esclaffant avec plusieurs autres Serpentards.
Le regard noir du Maître des Potions eut vite fait de faire taire les étudiants qui s'enfuirent à grandes enjambées, excepté le jeune blond.
« Quel que chose ne va pas, professeur ? » dit-il d'une voix mielleuse.
« Je suppose que vous êtes fier de vous, M. Malfoy ? » Snape tenta de garder son calme.
« Allons professeur, ne nous fâchons pas pour si peu... »
« Taisez-vous ! » Sa patience avait des limites. « Peut-être qu'un mois de retenue avec Rusard ainsi que 50 points retirés à Serpentard vous ferons réfléchir ? »
Il laissa le jeune homme bouche-bée ; apparemment, ce dernier n'avait pas prévu que son professeur le punirait. Snape partit sans demander son reste.
Une fois dans ses appartements, il s'empara d'une bouteille de whisky Pur Feu, s'installant dans un fauteuil et se servit un verre. Il avait besoin de réfléchir à sa réaction de tout à l'heure et l'alcool l'aiderait à se détendre.
Pourquoi s'était-il ainsi emporté ? Miss Granger n'avait rien fait d'injustifié, c'était plutôt lui qui avait manqué à son devoir de professeur en ne lui apportant pas son aide et en l'insultant.
En repensant à son élève, il se rappela soudain le sujet de leur altercation : il plongea la main dans sa poche et en sortit le sous-vêtement de la discorde. La texture est agréable au touché,
constata-t-il. La découpe du sous-vêtement le surpris : depuis quand Miss-Je-Sais-Tout portait-elle des strings ? Rougissant légèrement malgré lui, il se rendit compte que c'était le sous-vêtement d'une de ses élèves qu'il tenait entre ses doigts depuis une bonne dizaine de minutes, en appréciant les reliefs dus à la dentelle.
Il se leva et rangea prestement le vêtement dans l'un des tiroirs de son bureau avant de se diriger vers sa chambre. Une fois confortablement installé dans les draps soyeux de son lit à baldaquins, il laissa ses pensées divaguer au sujet de sa jeune étudiante.
Hermione Granger avait beaucoup changé ces deux dernières années, la jeune fille s'était progressivement transformée en femme, la maturité remplaçant l'innocence de l'enfance. Son corps avait progressivement adopté des courbes généreuses de femme.
Alors que son esprit prenait une direction dangereuse, Snape se dit qu'il devait vraiment commencer à manquer de sexe s'il se mettait à fantasmer sur son élève de dix-huit ans.
Le lendemain matin, Hermione se réveilla de bonne humeur. Cette histoire avec Malfoy allait s'arranger et elle aurait enfin la paix.
Une seule chose semblait la tracasser alors qu'elle se dirigeait vers sa salle de bain privée pour y pendre sa douche : la réaction de son professeur la nuit précédente. Qu'avait-elle donc bien pu faire pour déclencher ainsi les foudres de son professeur de potions ?
Elle se dirigea vers la Grande Salle, toujours pensive et s'installant à sa place habituelle parmi ses amis. Ceux-ci discutaient joyeusement du match de Quidditch à venir, à savoir Serdaigle-Gryffondor. Elle constata joyeusement que plus personne ne la fixait – excepté pour certains élèves qui bavaient légèrement – et que plus aucune photo n'était en vue.
Alors qu'elle mangeait silencieusement, elle osa jeter un coup d'œil à la table des professeurs : Snape était là, impassible. Son regard se porta automatiquement au sablier des Serpentards et fut heureuse de constater qu'une bonne partie des émeraudes avaient pris le sens
inverse du sablier.
Elle cessa alors de se soucier de son professeur pour se reporter sur son petit déjeuné.
La journée se passa tranquillement – elle dû tout de même expliquer l'affaire à ses amis, cette histoire lui paraissait à présent bien futile une fois réglée mais évita soigneusement de mentionner l'implication du Maître des Potions – et ce ne fut qu'à la fin de celle-ci qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas récupéré son dus. Elle n'avait pas eu cours de potion aujourd'hui et n'avait donc pas pensé à demander son sous-vêtement à son professeur.
Il faut croire que je vais devoir encore surmonter ma honte une dernière fois pour mettre fin une bonne fois pour toute à cette histoire...
Elle resta encore un peu à discuter avec Harry et Ron dans la Salle Commune des Gryffondors avant de leur souhaiter bonne nuit et de traverser le tableau de la Grosse Dame. Elle se rendit une nouvelle fois dans les cachots.
En approchant de la salle de classe, elle remarqua que la porte était ouverte et que de la lumière filtrait dans l'entrebâillement. Elle entendit des objets tomber avec violence sur le sol et s'arrêta à côté du chambranle de la porte. Elle pouvait maintenant entendre ce qu'il se passait dans la salle de classe : des bruits de pas nerveux indiquaient qu'une personne faisait les cents pas, perturbée par quelque chose. Elle assuma que c'était son professeur et ce dit que ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour le déranger ; elle ne se sentait pourtant pas la force de revenir une autre fois. Avant qu'elle n'ait pu décider ce qu'elle allait faire, elle entendit la voix de son professeur s'élever dans la pièce, alors qu'il se parlait à lui-même à voix haute.
« Bon sang, Severus, reprends-toi ! C'est ton étudiante, nom de dieu ! »
La confusion s'empara de la jeune Gryffondor mais sa curiosité avait été piquée à vif : son professeur parlait d'elle et il semblait être en proie à de sérieux tourments intérieurs. Elle l'entendit soupirer et une chaise être déplacée.
« De toutes les femmes de ce monde, » continua l'homme, apparemment abattu devant une évidence, « il fallait que ça tombe sur mon élève... Bon, contrôles-toi, Severus, utilise ta logique... Tu es frustré sexuellement et il se trouve que tu as eu son sous-vêtement dans les mains. C'est une réaction physique tout à fait normale après une telle période d'abstinence. Oui, c'est cela, ce n'est qu'une réaction face à la pensée du corps d'une femme. »
Hermione sentit son sang affluer dans ses joues alors que son professeur continuait son aparté.
« Comment une jeune fille de dix-huit ans peut-elle déclencher cela ? Fallait-il quelle soit aussi désirable que cela ? »
Elle retint un petit cri de surprise. Oh. Mon. Dieu. Il fallait vraiment qu'elle parte d'ici. Tout de suite. Sauf si elle voulait se faire repérer. Elle commença doucement à s'éloigner de la porte et, quand elle fut assez loin, elle s'enfuit à toutes jambes.
Oh mon dieu... Oh mon dieu, oh mon dieu ! Hermione n'en revenait pas, elle était tout simplement bouche bée. Cette révélation sur son professeur lui avait fait un sacré choc mais, au lieu d'être effrayée, elle était plutôt flattée. Après tout, c'était un homme et, alors qu'elle s'était toujours trouvée quelconque, il l'avait qualifiée de désirable ; l'avis d'un homme mûr valant l'opinion de tous les adolescents boutonneux de Poudlard, elle avait senti son égo gonfler. Elle ne pouvait s'en empêcher, rien que d'imaginer l'homme poser son regard de braise sur elle lui donnait des frissons de plaisir.
Si elle n'aimait pas la façon dont il traitait les élèves et la partialité dont il faisait preuve, elle devait admettre que son professeur était un homme plein de qualité : intelligent, courageux – il était agent-double tout de même ! –, le calme et la prestance qu'il dégageait indéniablement... Quant à son physique, elle ne pouvait nier qu'au-delà des cheveux gras et de son gros nez, il avait certains atouts comme son regard qui semblait lire dans vos pensées – ce qui était probablement souvent le cas – et ses mains qui promettaient des caresses plus qu'appréciables. Et si ces mêmes mains lui étaient accessibles, elle n'allait pas résister à la tentation...
Alors que Severus Snape était toujours plongé dans ces tourments intérieurs, il ne se doutait pas que l'objet de ces désirs prévoyait de se servir de ses faiblesses afin de parvenir à ses fins...
La chaleur régnait dans la salle de classe habituellement si froide, ceci grâce à la vingtaine de chaudrons qui travaillaient à plein régime, en cette dernière heure de cours de la journée. Hermione, dans le fond de la salle, tentait de retenir le sourire qui menaçait de révéler son plan. Ajoutant quelques queues de salamandres à sa potion, elle jeta un coup d'œil dans la classe : Snape était à son bureau, corrigeant des copies – il n'allait sûrement pas tarder à faire le tour de la classe – ; Harry et Ron à la table en face de la sienne semblait se débrouiller à eux deux ; tous les élèves semblaient absorbés par leurs concoctions.
Quelques minutes plus tard, alors que la finalisation de sa potion approchait, Hermione entendit une chaise grincer, signe qu'elle devait mettre son plan en action. Elle continua de travailler en attendant que Snape arrive à son niveau. Une poignée d'instants plus tard, elle l'entendit distinctement lancer une remarque acerbe à ses deux meilleurs amis et sentit l'excitation monter en elle. Plus que quelques secondes...
Elle sentit sa présence dans son dos alors qu'il vérifiait sa potion ; évidemment, il ne trouva rien à dire et se contenta de rester là, à observer ses moindres faits et gestes. Hermione se lança alors dans la phase un.
Il n'avait pas pu résister. Alors que pour tous les élèves, il se postait à côté du banc, il avait fallu qu'il se penche dans le dos d'Hermione – Miss Granger, pas Hermione ! – et ne pu s'empêcher de s'éterniser un peu. C'est alors qu'il sentit quelque chose caresser doucement sa cuisse, avant de remonter lentement pour se fixer sur son entre-jambe. S'il ne le voyait pas de ses propres yeux, il n'aurait jamais cru la scène réelle : la main de son élève caressait doucement mais fermement son pénis à travers ses vêtements avec une habilité ne correspondant pas à son âge.
Avant d'avoir compris ce qu'il se passait, il avait poussé un grognement de satisfaction.
Hermione sentit avec joie que son professeur semblait apprécier ses caresses. Lorsqu'elle l'entendit gémir, elle su que le reste de la classe aussi. Il s'écarta précipitamment et sortit une excuse pour son grognement :
« Miss Granger, je peux vous demander ce que vous venez de faire avec ses yeux de scarabées ? » demanda-t-il sur un ton qui signifiait 'Je vous ai enfin trouvé une erreur'.
Avant qu'elle n'ait pu répondre, il lança un Récurvite – qui fit disparaître sa potion –, enleva dix points à Gryffondor et lui dit qu'elle n'avait plus qu'à recommencer jusqu'à ce qu'elle réussisse, même si ça devait lu prendre toute la soirée.
La phase deux pouvait commencer : elle se positionna nonchalamment sur son tabouret et croisa les bras sur sa poitrine. Elle haussa un sourcil qui voulait clairement dire 'Tu peux toujours courir'.
Comme elle s'y attendait, il ne lui fit aucune remarque jusqu'à ce que la sonnerie retentisse et, alors qu'elle faisait mine de ranger ses affaires pour s'en aller, il l'interpella :
« Où croyez-vous aller, Miss Granger ? »
Elle fit signe à ses amis de partir sans elle et elle put lire le regard désolé qu'ils lui envoyaient. Elle ne se sentait pas le moins du monde désolée...
Le dernier élève ferma la porte derrière lui et ils furent seuls. Elle s'avança jusqu'au bureau et resta debout – chacun de chaque côté du bureau – attendant qu'il parle.
« Votre comportement est inadmissible, je devrais vous faire renvoyer ! Je me demande bien ce qui a pu passer par votre cervelle de Je-Sais-Tout...
« Ce n'est pas la question que vous devriez vous poser, professeur, » fit-elle d'une voix sensuelle. « La question est : combien de temps faudra-t-il avant que nos cris de jouissance alerte quelqu'un ? »
L'homme pétrifié devant elle ne réagit pas lorsqu'elle laissa échapper un rire cristallin.
« Vous ne voulez pas savoir ce que je porte comme sous-vêtements aujourd'hui, professeur ? »
Elle déboutonna lentement son chemisier, dévoilant un soutien-gorge mauve orné de dentelle noire. Sous le regard brûlant de son professeur, elle fit ensuite glisser sa jupe pour dévoiler un string assorti. Elle contourna ensuite le bureau et s'appuya sur ce dernier, faisant face à son professeur qui semblait décider à ne rien faire. Elle l'attrapa alors violemment par le col et le plaqua contre elle, écrasant ses lèvres contre les siennes. Ils se retrouvèrent alors allongés sur le bureau, lui s'appuyant de ses mains sur le bois, elle passant ses bras autour de son cou pour approfondir le baisé.
Le professeur répondait maintenant avec ferveur aux efforts de son élève, laissant le désir s'emparer tout entier de lui. Alors que de ses mains expertes, Severus dégrafait le soutien-gorge d'Hermione, ils se figèrent tous deux. De l'air frais venait de s'engouffrer dans la classe, signe que la porte venait de s'ouvrir. Ils se retournèrent vivement d'un même mouvement juste à temps pour être aveuglés par un flash et entendre : « Purée, c'est la photo du siècle ! » Colin Crivey se tenait dans le chambranle de la porte, appareil photo à la main. Avant même de réaliser ce qu'il se passait, le pauvre reçut un puissant Oubliette...
Et voilà qui clos cette série d'OS. Ce pauvre Colin Crivey, on ne peut pas avoir de la chance à tous les coups (Cf. fin acte I) ^^
N'hésitez pas à donner votre avis :)