Bonjour bonjour !

Me voici donc avec le troisième chapitre ! Je ne l'aime pas trop, mais bon je peux difficilement faire mieux… j'espère qu'il vous plaira tout de même lol ! Désolée pour l'attente, mais ça aussi je peux difficilement faire mieux xD

Disclaimer : c'est une réalité inchangée et inchangeable lol les persos appartiennent à JK Rowling !

Merci à ma correctrice Sangdelicorne, t'es un ange *-*


Els : j'adore ta fiction elle est vrmt super vite vite la suite :) Merci beaucoup ! Je suis ravie qu'elle te plaise ^^

Leslie : Eh bien je ne suis pas déçue par ce chapitre!! Drago va vraiment bosser dur on dirait je sais pas pourquoi mais j'ai comme l'impression qu'Hermione va pas le laisser tranquil! Ah ça je peux te l'assurer ! xD enfin en même temps elle a aussi pas mal de problèmes apparemment donc c'est super sympas de sa part d'accepter Drago..!^^ voui lol c'est vrai, mais elle défend toujours les causes perdues notre Hermione hein ^^ Enfin maintenant va falloir attendre!!=( ^^' je fais au plus vite pour les suites, mais avec trois fics en cours argh c'est pas facile lol mais je l'ai voulut ainsi alors je m'accroche ! encore bonne chance pour la suite! Merci beaucoup !

M&M's : salut, j'adore cette fic' 3 avec hâte de lire la suite ;DD bye Coucou ! Je suis contente que cette fic te plaise ! Voici donc la suite :-) bisoux !


Ch.3. Le début de la sentence.

Il fait beau. Le soleil tape sur la peau de mes bras dénudés par les manches retroussées de ma chemise blanche. Dans un espace très vaste, j'avance et me rend compte qu'il y a de l'herbe à perte de vue ! Des petits arbres trônent non loin de là où je me trouve et j'avance vers cette forêt qui me semble si claire et accueillante. Je me sens bien. J'avance en foulant l'herbe des pieds, mais je suis si léger que j'ai l'impression de flotter et non de marcher. Les oiseaux chantent, je vois les animaux à la lisière des bois, on dirait qu'ils m'attendent. Je me croirais presque dans l'histoire de Blanche-Neige tellement c'est surréaliste.

Je vois une silhouette au loin. Une fille. Je ne vois rien d'elle que son corps. Ni son visage, ni ses cheveux, juste son corps recouvert d'une robe blanche en voile. Elle me fait signe d'avancer, son geste est envoûtant et l'ignorer me semble comme un outrage. Alors j'obéis, à la fois intrigué et désireux de savoir qui elle est. Quand je suis assez proche des arbres, elle s'en va, s'enfonçant sur le sentier jusqu'à disparaître de ma vue. Mon cœur s'accélère, je ne veux pas qu'elle parte. J'ai une envie irrésistible de la sentir, de la toucher, de humer son odeur… je ne la connais pas et pourtant, j'ai envie de la connaitre sans raisons. Alors je la suis et m'enfonce à mon tour dans cette forêt éblouissante, lumineuse où les animaux semblent vivre en harmonie. J'avance, sans crainte aucune quand quelque chose attire mon attention.

Une biche. Là, en plein milieu du sentier éclatant de lumière. Curieux, je m'arrête et fronce les sourcils. Elle s'avance dans ma direction, je ne bouge pas. Étrangement, le sentiment de plénitude qui m'occupait se transformait en appréhension, sans en connaître la raison. Quand elle arrive à ma hauteur, elle me fixe de ses yeux noirs et pénétrants. Elle m'inspire la crainte et le désarroi, pourquoi ? La main tremblante, j'essaye d'atteindre le sommet de son crâne pour le caresser et je me rends compte avec effroi qu'elle est ensanglantée. J'écarquille les yeux et lève mon autre main qui est dans le même état. Je n'ai plus cet ensemble blanc, mais ma robe de Poudlard, noire. Je relève la tête, la biche n'est plus là.

Cet endroit lumineux s'est transformé… il est devenu lugubre, froid : la forêt interdite. Non ! Je me retourne vers la lisière, je veux sortir de cet endroit ! J'entends le fracas des sorts résonnant sur la façade du château. Je perçois les cris et les pleurs de la foule. La rage et la haine transpirent dans l'air. Je veux sortir de cet enfer. Je cours, encore et encore pour retrouver ma clairière étincelante et mes oiseaux qui chantent.

Mais tout ce que je trouve en arrivant en bordure de forêt, c'est de l'herbe rougie, les cris et la bataille. Je vois ce sort violet fendre l'air et le corps de mon meilleur ami qui tombe. Mon sang se glace, mes muscles se paralysent et mes yeux se mouillent.

« BLAISE !!!!!!!! »

Je me réveille en sursaut et en sueur dans mon lit. La respiration saccadée, les sens en alerte. Je me rends compte que je serre les draps de lit si fort, que les jointures de mes doigts en sont

blanches. J'essaye de reprendre contenance, ce n'était qu'un rêve. Un stupide et vicieux rêve qui ne m'avait plus visité depuis quelques temps. Je souffle et ma respiration se ralentit peu à peu. Je passe une main sur mon visage, il est trempé. Je regarde l'heure : 4h58. Je soupire. Je ne peux même pas essayer de dormir encore un peu, dans deux minutes je suis sensé me lever. Je rabats les draps et sors de mon lit. Je prépare mon linge, un essuie de bain ainsi que ma trousse de toilette, avant de me rendre à la salle de bain et de m'y enfermer à double tour.

L'eau brûlante me procure un bien fou ! Mes membres endoloris par une trop courte nuit passée dans une maison, une chambre et un lit que je ne connais pas. Je m'attarderais bien, mais le petit déjeuner est programmé à 6 heures et je ne voudrais pas froisser Granger en arrivant en retard ! Courage Drago, il ne te reste plus que 122 jours à tirer ! Je sors de la douche et m'essuie tranquillement, quand j'entends tambouriner à la porte dans le couloir. Qui est ce qui peu bien taper comme ça à une heure pareille ?

« Malefoy ! » Entendis-je. Elle va réveiller toute la maison si elle continue de hurler comme ça. Bon, tant pis.

« Granger, inutile de hurler comme ça, tu vas te casser la voix ! » pestais-je en sortant, pour la voir devant la porte de ma chambre, l'air furibonde. Elle se retourne et je peux voir l'étonnement sur son visage. L'étonnement d'abord, la gêne ensuite. Qu'est ce qui lui prend de rougir comme ça ?

« Tu… tu es déjà levé ? » balbutie-t-elle.

« Tu m'as bien dit à 5h non ? Il est 5h42 et je ne suis pas encore en retard. Je prends ma douche ce n'est pas interdit ? » demandais-je calmement. Je la vois s'empourprer encore plus si c'est possible.

« Très bien, je… le petit déjeuner est servi » dit-elle en passant devant moi à la vitesse de l'éclair. Je la suis des yeux jusqu'à ce qu'elle ne me soit plus visible, l'air étonné. Qu'est ce qui lui prend ? Serait-ce ma serviette qui la met dans un état pareil ? Granger n'a-t-elle donc jamais vu d'autres hommes torse nu ? C'est la meilleure ! Je m'enferme donc pour terminer ma toilette et quand c'est chose faite, je rejoins les autres à table pour le petit déjeuner. Je n'étais pas encore en retard, l'horloge affichait 5h55 !

« Bonjour » dis-je en m'asseyant.

« Salut ! Café ? » me sourit Martin.

« Volontiers » répondis-je.

« Tu ne déjeunes pas ? » me demande Pauline.

« Non, avec mon métier, je n'ai pas le temps » répondis-je.

« C'est quoi ton métier ? » cette gamine est bien curieuse. Je jette un œil à mon hôte pour savoir si ses enfants savent ou non et si j'ai le droit de lui en parler. Granger me fait un bref signe de tête, mais me lance un avertissement muet que je comprends parfaitement. C'est fou ce que le regard peu communiquer sur quelques secondes !

« Je suis auror » je la vois froncer les sourcils. Cette fille me fait penser à Granger il y a quelques années… je me retiens de sourire en coin.

« C'est comme Scotland Yard ici ? » continue-t-elle tout en beurrant son toast.

« En quelque sorte… » avouais-je à demis mots.

« Pourquoi si tu es de la police magique, t'as-t-on condamné à vivre ici sans baguette ? » demande-t-elle des reproches dans la voix. Je me pince la lèvre. Les trois autres me regardent, plein d'intérêt. Granger a un regard méfiant, Ginny compatissant et Harry moqueur. Il ne fait aucun doute qu'ils sont soucieux de ma réponse…

« Disons que je n'ai pas été très correct avec un de mes suspects » dis-je du bout des lèvres. Je vois la jeune fille ouvrir des yeux très étonnés.

« Pas correct ? » insiste-t-elle. Par Merlin ! Que quelqu'un me sorte de cette galère ! Et cet abruti là bas, n'est-il pas mon avocat ? N'est-il pas censé prendre ma défense et m'aider ? Alors pourquoi il ne dit rien mais au contraire me regarde et se fout de moi ?

« Oui. Il m'a poussé à bout et j'ai craqué. Je l'ai frappé. Je n'aurais pas dû et maintenant j'assume les conséquences de mes actes » je la vois froncer les sourcils à nouveau.

« Parce que être ici est une punition pour toi ? » elle me fixe. Son regard est tellement avide de réponses que j'ai peur de la vexer en répondant ce que je pense.

« En quelque sorte oui. C'était soit vivre ici, sans magie, soit aller en prison. Donc, mon très cher ami Harry, qui est mon avocat à trouvé cette solution là »

« Oui ça je l'ai compris, mais pourquoi est-ce une punition ? »

« Je n'ai rien contre les non sorciers, simplement… comment t'expliquer ça ? » marmonnais-je soucieux de ne pas la heurter. Comme je ne trouvais pas d'arguments assez convaincants pour lui expliquer, je décidais de prendre l'exemple le plus évident, en essayant de trouver les mots en lui parlant le plus doucement possible, sans la prendre en pitié. Chose très fastidieuse ! J'avais oublié à quel point une adolescente pouvait être susceptible !

« Si je peux te donner un exemple pour t'expliquer, il y en a un qui me vient à l'esprit. Ne te méprends pas, je ne veux pas savoir, comment, ni pourquoi, ni la cause de ce qui t'est arrivé.

J'imagine que c'est assez douloureux comme ça, mais… tu as perdu l'usage de tes jambes… c'est un handicap pour toi ? » Elle hoche la tête, l'air imperturbable. Je devine que le sujet est très épineux et qu'il faut le prendre avec des pincettes.

« Et bien, ça me fait le même effet. Ma baguette fait partie de moi, comme tes jambes font partie de toi tu comprends ? Je ne connais rien de votre monde et je vais devoir apprendre à vivre dans cet environnement, sans ma baguette qui m'est pourtant indispensable. Comme toi tu as dû apprendre à vivre, sans tes jambes » expliquais-je posément. Je remarque que tout le monde nous observe et Granger semble inquiète de la réaction de Pauline. J'ai été clair, je ne l'ai pas prise en pitié et je lui ai expliqué comme si c'était une adulte. Ça devrait aller.

« Je comprends… » finit-elle par me dire. Je suis soulagé que ce soit le cas ma petite !

« Martin, j'amène les filles à l'école aujourd'hui. Tu peux t'occuper de montrer le fonctionnement du ranch à Drago s'il te plait ? » demande Granger au bout d'un moment.

« Bien sûr Hermione, sans problème »

« Merci, car je dois absolument passer au supermarché faire quelque courses, les placards se vident » le garçon hoche la tête. Granger se lève, les filles ont fini de déjeuner. Elles s'en vont toutes les trois et je ne sais pas pourquoi, mais je respire mieux tout à coup ! C'est ahurissant.

« Drago tu es prêt ? » me demande Martin en se levant. Je le regarde et me lève à mon tour.

« Je suis prêt » pourquoi il me regarde de haut en bas ?

« Si j'en juge par ce que tu portes, non tu n'es pas prêt » sourit-il. Je me regarde moi aussi.

« Qu'est ce qui cloche avec mes vêtements ? » demandais-je.

« Et bien, tu n'aurais pas quelque chose de disons… moins chic ? » je hausse les sourcils tandis que Potter pouffe.

« Euh… non » dis-je. Je le vois secouer la tête en me jaugeant.

« Viens avec moi » fait-il alors. Et moi je le suis dans sa chambre, sans me douter de ce qui m'attend. Il ouvre sa garde robe et en sort un vieux jeans troué et un vieux tee shirt noir.

« Tiens, ça devrait faire l'affaire, je suis juste un peu moins costaud que toi » je regarde l'ensemble. C'est une blague ?

« Je ne vais pas mettre ça » dis-je dégoûté. Il sourit. Tiens, il irait bien avec Potter lui.

« À toi de voir… mais tu risque d'abîmer tes beaux vêtements ici, tu aurais dû prévoir de vieux affaires » me dit-il. Et il sort. Je soupire. Bon… ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Je redescends alors en maudissant Potter et ses maudites idées et retrouvent justement ce sale traître toujours attablé en train de roucouler avec sa femme enceinte jusqu'aux dents. Il lui fourre une tartine grillée beurrée de confiture à la fraise dans la bouche. Je lève les yeux au ciel.

« Hum, hum » Potter lève les yeux et sourit.

« Wouah ! »

« La ferme ! » pestais-je en passant mon chemin.

« Où est Martin ? »

« Il est sorti, tu dois le rejoindre aux écuries » je hoche la tête.

« Oh et Drago ? » m'arrête Ginny. Je me retourne.

« Tu ne devrais pas être de si mauvaise humeur tu sais, ce jean te va à ravir » me dit-elle avec un sourire espiègle, ah ah ! VENGEANCE !

« Mon vieux, ferme la bouche t'attire les mouches » ricanais-je.

« Sors ! J'aurais mieux fais de te laisser enfermer » l'entendis-je marmonner avant d'entendre le rire joyeux de Ginny. Je me dirige donc vers les écuries en haut du sentier, les mains dans les poches. Ce truc est trop serré, j'ai l'impression d'avoir un string en guise de caleçon !

« Ah, ben voilà il ne sont pas si mal mes vêtements » sourit Martin.

« Un poil trop serré » il penche la tête l'air circonspect.

« Je t'amènerais en ville pour t'acheter une ou deux salopettes de travail, tu en auras besoin » finit-il par dire.

« Bien ! Première tâche du matin, nourrir les chevaux. Je vais t'expliquer le fonctionnement de la vie d'un cheval, enfin… en gros quoi » il avance et je le suis.

« Ici tu es dans les écuries, je les ai ouvertes déjà, car nous étions en retard sur le timing. Une fois fait – il me contourne et je le suis toujours, jusque dans le pré – là bas, il y a trois abris pouvant contenir six chevaux chacun. C'est là qu'ils se nourrissent en plus de l'herbe qu'ils mangent quotidiennement. Nous leur donnons à manger le matin et en début de soirée. Un cheval entraîné régulièrement a besoin de trois à quatre repas par jour, mais ce ne sont pas des chevaux de compétition » je le vois alors se diriger vers une brouette remplie de grains.

« Ça, ce sont les grains que tu dois leur donner, en association avec le foin. Il y a six seaux que l'on appelle mangeoire, maintenus par un pneu pour éviter qu'ils ne se renversent et sans hanse pour ne pas que le cheval ne se prenne les pieds dedans. Voici la quantité qu'il faut y mettre à chaque moment de repas » je le vois verser avec une pelle les grains dans la mangeoire. J'ai remarqué qu'il y en avait une deuxième.

Bon… ça n'a pas l'air bien sorcier, je suis capable de faire ça. Même si je trouve cela complètement ridicule, ça va nous prendre une bonne heure, alors qu'avec une baguette tout serait plein en dix minutes ! Enfin bref, je m'attèle à la tâche et remplis avec lui, les six mangeoires des trois abris.

« Maintenant, tu vois ces filets ? »

« Je les vois » dis-je en regardant dans la direction montrée.

« Ce sont les filets à foin, même topo que les grains, tu dois leur en donner à chaque repas » et il repart chercher la brouette.

« Prend la deuxième, on sera plus efficace » je m'exécute sans broncher et regarde comment il fait. Avec une fourche, il pique dedans et le dépose dans le filet. Je fais de même et quand on a enfin fini, je souffle d'effort. Il sourit.

« Pourquoi tu souris ? » lui demandais-je.

« On a travaillé une heure et tu es déjà fatigué ? »

« Je ne suis pas habitué à tout ça » grognais-je.

« Je sais. Mais vas falloir t'y faire, viens… » je le suis et nous sortons du pré et des écuries.

« Pourquoi vous avez plusieurs prés et que vous n'en utilisez qu'un seul pour vos chevaux ? » demandais-je alors intrigué de voir autant de terrain vide.

« Tout simplement parce qu'un pré doit être entretenu et enrichi ! Il faut compter un pré d'un demi-hectare par cheval… Un pré riche en plantes comestibles et nutritives. Il faut en principe changer le cheval de pâture tous les mois. Hermione a donc instauré un système très efficace. Dans un pré clos, le cheval broute et rebroute sans cesse les espèces végétales qu'il préfère laissant se développer d'autres plantes et les boude une fois qu'elles sont hautes. De plus, il piétine l'herbe et répand ses crottins un peu partout. Même si le pré est grand, ce dernier s'appauvrit et ne peut assurer la subsistance du cheval, surtout l'hiver où l'herbe ne pousse presque pas et durant les périodes de sécheresse. Alors nous disposons de plusieurs prés afin d'assurer les cycles tous les mois. Sur le temps qu'ils occupent un pré, les autres sont arrosés, entretenus, tondus etc.… » expliqua Martin.

« C'est très ingénieux » reconnus-je.

« Merci, mais a vrai dire, c'est le père d'Hermione qui a instauré ce système » je remarque que l'on se dirige vers un autre pré, il semble plus petit quoi que très vaste.

« Pourquoi ce cheval est-il seul ? Il est blessé comme l'autre là en bas ? »

« Non, le cas de Willow est particulier… celui-ci est une jument et elle en gestation, elle en est a neuf mois de grossesse. On l'a séparé des autres depuis un mois a peu près. Les juments ont besoin de repos et de calme à partir de huit mois de grossesse » m'explique-t-il tout en lui donnant a manger a elle aussi. Je lui donne un coup de main. Cette jument est vraiment énorme ! Je la vois approcher de nous, je n'ai pas peur des chevaux, mais ils ont une carrure imposante.

« Salut Maïlys » dit-il en lui caressant le museau.

« N'ai pas peur, elle n'est pas sauvage » me sourit-il alors qu'elle mange une carotte dans sa main. Je m'approche et tend ma main de manière hésitante. Elle lève la tête et ma main vient se loger sur son museau. Elle a le pelage doux et il est très soyeux. Comme les autres chevaux d'ailleurs, Granger entretient bien ses bêtes…

« Elle t'apprécie » rit-il « tiens, donne lui une carotte »

« T'es sûr qu'elle va pas me manger la main ? »

« Tu vois, ce n'était pas si difficile ! » On sort de l'enclos, pour se diriger vers celui de Willow.

« Là je crois qu'il vaut mieux que tu restes dehors… Willow n'a pas un bon caractère, moi-même j'ai du mal à lui donner à manger… » je le laisse donc faire et l'observe s'avancer dans le petit pré avec précaution. Il n'a pas l'air très à l'aise et ressort vite fait.

« Il n'a pas l'air tendre » fis-je remarquer.

« Willow est un sauvage, il n'y a qu'une seule personne qui sait s'en faire maître, personne d'autre n'a jamais réussi à le monter » m'explique-t-il.

« Qui ? »

« Ma petite sœur Pauline. Mais elle ne l'approche plus depuis l'accident »

« C'est avec ce cheval qu'elle a chuté ? » il hoche la tête.

« Lors d'une ballade en bois. On a jamais su ce qui avait mis Willow dans cet état là, mais il a pris peur s'est cambré et est parti au galop d'une vitesse incroyable. Pauline a tenu bon et n'est pas tombée, elle a essayé de l'arrêter, mais il était comme fou ! Comme possédé… il y avait un trou et elle n'a pas su l'éviter. Le cheval ne s'est pas arrêté à temps et ils sont tombés. Dans le trou, elle avait le cheval sur elle » Un sentiment de compassion mêlé de tristesse s'empare de moi. Cette petite doit vivre l'enfer !

« Et depuis l'accident, elle n'a plus voulu entendre parler de son cheval. C'est Hermione et moi qui nous occupons de le nourrir, surtout n'entre jamais dans l'enclos tout seul »

« Ça risque pas » dis-je en grimaçant.

« Bon, maintenant je vais te montrer les bricolages qu'il reste à faire ! » je soupire et je suis résigné.

OoO

Martin m'a conduit devant l'immense barrière de l'entrée. En la voyant de près, je peux m'apercevoir qu'elle est vieille et un peu délabrée. La peinture blanche s'écaille, j'ai peur de ce qu'il va me dire…

« Voilà, c'est ici que ton travail d'homme à tout faire commence » me dit-il avec entrain et moi je me renfrogne.

« Je ne suis pas homme à tout faire ! » il me regarde étonné et hausse les épaules.

« Appelle ce travail comme tu veux » répond-t-il.

« Je préfère le terme travaux d'intérêts généraux » dis-je. Je le vois sourire.

« C'est vrai que c'est plus approprié » convint-il.

« Qu'est ce que je vais devoir faire ? » demandais-je avec appréhension.

« Cette barrière a besoin d'un bon coup de rafraîchissement. Il faut la poncer pour enlever l'ancienne peinture, ensuite la repeindre » m'explique-t-il.

« Ça à l'air simple » dis-je étonné moi-même. Il ricane.

« Si on veut. Voilà comment on procède. Il y a une prise de courant juste là… la ponceuse fonctionne à l'électrique, j'imagine que tu sais comment ça fonctionne ? » demande-t-il. Le plus marrant, c'est qu'il a l'air sincère et qu'il ne se fiche pas de moi !

« Est ce que j'ai l'air de savoir comment ça fonctionne ? » demandais-je en relevant un sourcil. Il me regarde l'air très étonné.

« Quoi ? » dis-je.

« Rien, rien… c'est juste que ça fait bizarre. Mais ce n'est pas grave, je t'expliquerais tout ce que tu ne sais pas ! Regarde, tu dois brancher le câble. Tous les appareils électriques fonctionnent de cette façon » dit-il en me montrant comment brancher la prise.

« Attention, ne joue jamais avec du courant si tes mains sont mouillées où tu risques de le sentir passer » me prévient-il. Je hoche la tête, j'ai très bien compris.

« Bien ensuite regarde… il y a ce bouton, tu le presses… » la machine se met en route, elle tremble très fort, c'est très étrange, elle fait assez bien de bruit aussi.

« Ensuite, tu positionnes la machine sur le bois et tu laisses faire le travail… tu avances petit à petit… » il coupe l'engin et je regarde le bois traité, ébahi de retrouver un bois nu de toute peinture et clair comme sous l'écorce d'un arbre.

« Voilà à quoi devra ressembler ta barrière quand tu auras finis. Après il faudra la mettre en couleur, mais on verra ça plus tard, tu t'en sortiras ? »

« Je… je crois » répondis-je.

« Vas-y, je reste un peu pour voir si tout va bien » je tends la main, hésitant un peu et attrape la machine. Pouah ! Elle pèse dis donc. Pas très sûr de moi, j'essaye de me souvenir des gestes du gamin et pousse le bouton. L'effet est immédiat ! Mon bras tremble tellement fort que mon corps entier est entraîné ! C'est quoi ce foutu truc ??? Et l'autre là au lieu de m'aider, il se marre comme un imbécile.

« Ai… aide moi ! » criais-je. Je le vois tendre les bras et de ses deux mains, immobiliser l'appareil et l'éteindre. Je souffle et lâche cet instrument de malheur, les yeux exorbités, le souffle court tandis que ce fichu gamin rit à s'en rouler par terre.

« Et ça te fait rire ! » pestais-je avec force. Il me regarde, des larmes plein les yeux.

« Pa… ardon » glousse-t-il. Je croise les bras et attend qu'il récupère.

« Désolé » réussi-t-il enfin à articuler.

« Tu dois tenir la machine à deux mains, surtout si tu n'en a pas l'habitude. Sinon tu risques une catastrophe » me dit-il l'ombre d'un fou rire passant sur son visage. Il ramasse l'engin et me le tend. Je le prends à deux mains tout en le regardant, lui et ses yeux rieurs, moi-même me retenant de rire.

« Bon, maintenant tu presses le bouton et tu poses doucement la machine sur le bois, voilà comme ça » si la machin tremble à l'origine, l'effet en est doublé une fois sur la surface à traité !

« Comme ça ? » demandais-je.

« C'est ça, tu t'en tires comme un chef ! Ça ira ? »

« Je crois… »

« Bien, je te laisse alors, j'ai d'autres choses à faire. Si tu as un problème, je serais à la grange »

« Parce que vous avez une grange ? » m'exclamais-je.

« Oui, mais nous n'en sommes pas encore là, j'y vais bon travail » me salue-t-il de la main en remontant vers la maison. Je soupire et secoue la tête en me concentrant sur mon travail.

OoO

Ça doit bien faire deux heures que je suis là en train de poncer. J'ai chaud. Il faut dire que les premiers rayons de soleil d'avril se font sentir, qu'est ce que ça serait si je faisais ça en été ?!

Heureusement, cette barrière ne me prendra pas deux mois de travail ! J'en suis déjà à la moitié. Il est temps que j'arrête cette machine de la mort cinq petites minutes, histoire de reposer un peu mes bras. C'est avec un gros soupir de soulagement que je la laisse tomber par terre et masse mes bras endoloris.

Je contemple mon travail assez fier de moi, quand j'entends le moteur d'une voiture vrombir. Je vois alors la voiture blanche engagée sur le sentier et j'ai la lucidité d'ouvrir la barrière pour la laisser passer. Granger est au volant et regarde en passant la barrière, sans pour autant s'arrêter. Elle passe son chemin et roule lentement vers la maison.

« De rien sais-tu ! C'est un grand plaisir ! » marmonnais-je avant de prendre rageusement la ponceuse et de continuer mon labeur.

Après ce qui me semble d'interminables heures, je m'arrête enfin, satisfait d'avoir terminé !

« Ça va ? » je me retourne pour voir Martin, un verre plein de liquide jaune clair à la main qu'il me tend. Je le prends sceptique.

« C'est de la citronnade. C'est bon tu sais, a base d'eau et de sirop de citron » m'explique-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées. De toute façon, j'ai trop soif pour protester et avale le contenu du verre d'une traite ! C'est étonnement bon ! Un peu plus sucré que le jus de citrouille, mais tout aussi désaltérant.

« C'est géniale comme truc ! » m'exclamais-je.

« N'est ce pas ? C'est une recette de la grand-mère d'Hermione, transmise de génération en génération. Mes sœurs et moi nous en raffolons surtout lorsqu'il fait chaud ! » sourit-il.

« C'est délicieux »

« Je sais… c'est Hermione qui m'a dit de venir voir comment ça avançait, je lui ai répondu que tu te débrouillais très bien, mais elle a insisté pour que je t'amène à boire » rigola-t-il.

« Elle t'a vraiment dis ça ? » demandais-je sceptique.

« Oui pourquoi ? »

« Pour rien » peut-être pas si mégère en fin de compte.

« Alors ça avance ? » me demande-t-il.

« Tu veux rire ?! Un jeu d'enfant ! J'ai terminé » dis-je fier de moi.

« Je vois ça, tu as fais tu bon boulot, pour quelqu'un qui ne s'y connait pas » me dit-il avec un clin d'œil, je consens à sourire.

« Ce n'était pas si compliqué, je crois juste que mes bras vont trembler tout seuls encore pendant des heures, mais à part ça, ça va » dis-je.

« Il va pourtant falloir que tu t'y fasses, mais ne t'inquiète pas, après deux ou trois jours avec la ponceuse tu seras habitués, tu viens ? Le dîner est prêt »

« Pourquoi tu dis ça ? » demandais-je surpris. Il grimace. Oh non… pourquoi ais-je l'impression que je ne vais pas aimer ce qu'il va me dire ?

« Parce que la barrière n'était que le tutoriel » me dit-il.

« Hein ? »

« Oui, toute la clôture est à restaurer » je suis sûr que mon visage se décompose et est aussi livide que de l'eau !

« Tu me fais marcher hein ? » demandais-je avec espoir.

« Je crains que non » je retire ce que j'ai dit sur Granger !!!

« Cette fille est dingue » marmonnais-je de mauvaise humeur. Il me tape amicalement dans le dos.

« Ça va aller, elle n'est pas si méchante tu sais » me dit-il avec compassion.

C'est ça ! Cause toujours mon grand… et je remonte vers la maison sans l'attendre. Je devine pourtant son sourire dans mon dos, je suis maudit !

OoO

J'ai dîné dans le plus grand et royal des silences. Tout le monde me regardait à table, comme si j'étais une bête de foire, mais je m'en fiche ! Qu'ils aillent au diable tous ! C'est après que

Granger m'a annoncé la couleur de l'après midi. Et voilà, maintenant je la suis vers la grange, manquait plus que ça ! Ils ont des cochons, deux vaches, même des poules !

« Ton travail dans cette grange n'est que de l'entretien Malefoy, regarde moi bien parce que je ne te le montrerai qu'une seule fois » dit-il. Et elle m'explique alors comment traire une vache, honte sur moi ! Heureusement que personne ne peut voir ça. C'est d'un euphémisme proche du ridicule évidemment, puisque Potter arrive et se poste à l'entrée les bras croisés, ne quittant pas son sourire.

« Qu'est ce que tu veux Potter ? »

« Rien du tout mon ami… juste voir comment se passe ta première journée de travail »

« Comme tu le vois, ça roule » ironisais-je.

« Arrête de faire ta chochotte et regarde » jure Granger. Je lève les yeux au ciel.

« J'ai compris comment on fait ! »

« Bien, alors demain tu te débrouilleras bien tout seul pour traire l'autre ? » demande-t-elle avec son petit air suffisant. Je lui rabattrais bien son caquet à cette vipère !

« Bien sûr que oui ! » elle lève un sourcil.

« Bien, dans ce cas passons à la suite. Comme les autres animaux, les cochons doivent manger, je te conseillerais donc de t'acheter des bottes en caoutchouc, au risque d'abîmer tes chaussures chics et chères » ironise-t-elle en se dirigeant vers le dit enclos. Voyant qu'elle n'en a pas mis, elle me tend la perche là !

« Tu n'en a pas mis toi » soulignais-je avec suffisance. Je la vois sortir sa baguette et changer ses chaussures en bottes. J'ouvre la bouche indigné et la referme sans dire un mot. Potter glousse à l'entrée. Mais c'est injuste !!!

« La ferme ! » pestais-je. Elle me montre alors comment nourrir les cochons. Je suis dégoûté ! Quelqu'un de normalement constitué n'aimerais pas mettre ses pieds, ses mains… dans ce… cette boue ! Quelle horreur…

« Tu crois vraiment que je vais plonger mes mains là dedans ? » demandais-je dégouté.

« Bien sûr pourquoi ? »

« Il n'en est pas question ! » dis-je avec force.

« Malheureusement Malefoy, tu n'es pas en position de refuser ou de marchander quoi que ce soit ici ! Ou tu te plies à mes règles… ou j'appelle la juge et tu te retrouves à Azkaban ! » me dit-elle d'une voix doucereuse.

C'est ainsi donc que je me retrouve a donner à manger aux cochons, de la boue plein le pantalon, à ramasser les œufs des poules sans parler des coqs qui me dardent dessus ! Y'en a même un qui est parvenu à me faire tomber ! Dans la boue ! Je suis sale, je pue, j'en ai partout, j'en ai plein les fesses et ce n'est que le premier jour ! Comme si ça ne suffisait pas, j'avais les œufs en main et ils se sont tous cassés, dont un sur ma tête ! Un éclat de rire me surprend alors que je me relève. Je retourne furieux en reconnaissant la voix braillarde de Granger.

« Je ne vois pas ce qu'il y a de si hilarant Granger ! » pestais-je enragé.

« Toi ! » dit-elle morte de rire.

« Ça te fait rire hein ? Tu jubiles pas vrai ? »

« Oh si tu savais » hoquète-t-elle.

« C'est malin j'en ai partout ! » grommelais-je. Je n'essaye même pas de me frotter, je sais que ça ne servira à rien.

« Personne ne t'a demandé de te rouler dans la boue ! En général c'est les cochons qui font ça ! » me lance-t-elle incapable de contrôler son fou rire.

« C'est ça marre toi… »

« Qui récolte sème ! C'est ta faute si tu es là, pas la mienne » dit-elle reprenant contenance. Je m'avance et sort du poulailler, quelques œufs encore cassés à la main. Je me plante devant elle, furieux comme jamais dardant mes yeux sur les sien.

« Tu ne sais pas pourquoi je suis là, quand on ne sait pas, on se tait Granger ! Et ce que tu penses m'importe peu » dis-je en passant mon chemin, la laissant pantoise. Je fais trois pas et finalement me ravise en faisant demi-tour, me plantant à nouveau devant elle.

« J'allais oublier, voilà tes œufs ! » dis-je en lui fourrant les œufs cassés dans les mains.

« Et un pour t'apprendre le sens de la compassion et de la solidarité !! » dis-je en lui écrasant le seul rescapé sur la tête ! Et je m'en vais, comme si de rien n'était.

« MALEFOY !!! » l'entendis-je hurler à l'autre bout du chemin. M'en fiche, ça lui apprendra à se foutre de moi tiens !

OoO

C'est mort de fatigue et vraiment soulagé que j'entre dans la baignoire pleine d'eau bien chaude. Granger m'a cherché dans tout le ranch pour me hurler dessus et peut être aussi se venger.

Heureusement, j'ai su me cacher avec la complicité de Martin, je l'aime vraiment bien ce gamin ! Ginny est venue me voir après que la furie soit partie chercher les filles à l'école, pour me passer un savon !

« M'enfin mais qu'est ce qui t'a pris Drago ?! » s'était-elle insurgée.

« Elle m'a cherché » avais-je répondu.

« Et bien sûr c'est une raison pour lui jeter un œuf sur la tête ? » avait-elle ironisé.

« Elle en aurait fait autant, et puis ça va quoi ! Elle en est pas morte ! Ça lui apprendra » elle s'était calmée.

« Écoute Drago, je sais que ce n'est pas facile pour toi… »

« Ça c'est clair, surtout que ton adorable mari est toujours là pour se foutre de moi » avais-je ironisé. Elle avait rit.

« Ce n'est pas méchant » avait-elle plaidé.

« Je sais. Mais ça m'agace »

« Je lui en parlerai si tu veux » m'avait-elle proposé.

« Non ça ira, je me débrouillerai il sait que ça se paiera de toute façon… »

« Très bien… mais essaye d'être plus gentil avec Hermione… »

« Quand elle le sera avec moi, peut être… » elle avait secoué la tête, ri et était repartie.

En fin d'après midi, Martin et moi avons passé notre temps à rentrer tous les chevaux dans les écuries, ce qui n'était pas une mince affaire, et j'étais rentré direction la salle de bain.

Ça fait bien une heure entière que je suis dans le bain, il est temps pour moi de sortir et d'aller souper ! C'est donc avec des vêtements secs et propres que je descends prendre mon repas. Béni soit le créateur du savon, du shampoing et de l'after shave ! Comme le midi, je reste silencieux, n'ayant qu'une seule envie : rejoindre mon lit ! De plus, Granger à l'air super furieuse ! Je me demande bien pourquoi ! Bon d'accord j'ai peut être exagéré, je n'aurais pas dû. Mieux vaut faire profil bas, mais qu'elle ne rêve pas, car je ne m'excuserai pas !

Seules les voix des deux jeunes filles résonnent dans la salle à manger, racontant leur journée, parlant de sujets banals. J'aide à débarrasser la table après le repas, donne un coup de main comme je peux pour faire la vaisselle, dis au revoir à tout le monde et monte dans ma chambre sans plus attendre.

Quand j'y suis, je me laisse tomber sur mon lit avec la grâce d'un phacochère et laisse le sommeil m'emporter en essayant de ne pas penser à la journée qui m'attends demain.

Il est 20h30, je suis épuisé et pourtant, ce n'est que le premier jour.

Ô misère…

A suivre…


Voilà voilà !!

Pauvre Drago… même son ami se fous de lui ! lol Heureusement, il semblerait qu'il se soit trouvé un allié de taille dans le ranch, Martin est une crème :P des questions ? critiques ? je suis tout ouïe !

A bientôt et merci à tous pour vos nombreuses reviews passées, elles me font très plaisir !

Bisoux !

Jess