Disclaimer: Tous les personnages mentionnés dans cette histoire appartiennent de bon droit à Stephenie Meyer.

A/N: Oui, je sais, une nouvelle histoire alors que l'autre n'est pas finie, et alors, l'une n'empêche pas l'autre! ^^ Je tenais à dire que l'idée m'est venue d'une fic américaine lue sur ce site, j'ai décidé de la modifier à ma sauce et voilà le résultat! Bonne lecture à tous!


Alice rompt avec son petit ami James par un email assez cinglant. Sauf que suite à une toute petite faute de frappe, ce n'est pas James qui reçoit l'email, mais un certain ...


Chapitre 1 – Faute de frappe

NOUVEAU MESSAGE.

James,

Puisqu'apparemment tu ne sembles pas te soucier outre mesure de notre relation, ou de ce que je peux ressentir, alors autant ne pas aller plus loin. Plus la peine de m'appeler ou de me mailer, considère que c'est terminé entre nous. Comme ça tu auras le champ libre pour t'envoyer en l'air avec cette Victoria dont tu ne cesses de parler.

Un email n'est peut-être pas le meilleur moyen de rompre, moins courageux, mais tu ne mérites même pas que je prenne la peine de te l'annoncer en face. Tu n'as même pas conscience de tous les sacrifices que j'ai faits pour être avec toi, et des nombreuses larmes que tu m'as fait verser.

Mais c'est terminé à présent, je recommence ma vie de zéro, et sans toi.

Adieux,

Mary Alice.

ENVOYER.

Voilà, mon email était parti. Les dés étaient jetés. J'étais officiellement célibataire. Mais c'était pour le mieux après toutes les galères par lesquelles j'étais passée. J'étais restée avec James pendant cinq ans. Cinq ans de ma vie que j'avais littéralement gâché, et qui m'avaient coûté ma famille, mes amis, et ma carrière. Mais aujourd'hui tout allait changer. J'allais recommencer de zéro, reprendre un bon travail, et recontacter mes amis dont cet idiot m'avait éloigné.

Je décidai d'aller fêter ça en allant faire un peu de shopping. J'avais besoin d'une tenue pour les entretiens d'embauche, et d'une paire d'escarpins adaptée. Je ne pouvais décemment pas impressionner les patrons avec les pantalons larges et les Converse que je portais aux pieds. Aujourd'hui naissait la nouvelle Mary Alice. D'ailleurs à compter de maintenant, ce serait Alice tout court. Nouvelle page nouveau nom. Je pourrais même aller chez le coiffeur histoire de changer de tête. Bonne idée, j'allais faire ça.

Deux heures plus tard. Je sortais de chez le coiffeur avec une nouvelle coupe. Adieu cheveux longs, bonjour la coupe à la garçonne, avec des petites mèches qui partaient dans tous les sens. Beaucoup plus pratiques, et plus jeune aussi. Dans chaque main, je portais un sac avec ma nouvelle garde-robe et mes magnifiques escarpins imitation grande fabrique. Oui je n'étais pas crésus, je ne roulais pas sur l'or non plus. Pour l'instant.

Je rentrai donc à la maison, et plus par habitude qu'autre chose, consultai mes emails. Je devais le reconnaître, j'espérais secrètement que James m'ait répondu quelque chose. Je voulais le voir désespéré, ramper à mes pieds pour que je le reprenne, pour que je le rejette ensuite avec dédain. Il n'en méritait pas plus. J'ouvris donc ma boîte de réception. 5 nouveaux messages non-lus. Pub, Spam, Bella, pub et un certain JaWh. Ha, James m'avait répondu, c'était sûr !!! J'ouvris directement son message.

Très chère Mary Alice,

Je me permets de vous répondre afin de vous signaler une petite méprise de votre part. Il semblerait que vous ayez envoyé cet email à la mauvaise personne, surement une faute de frappe.

Si je puis me permettre un homme qui manque de respect à une femme n'a pas sa place dans nos rangs, et je vous envoie tout mon soutien dans cette nouvelle épreuve qui semble vous avoir frappée.

Vous souhaitant bonne chance dans votre nouvelle vie,

Bien cordialement,

J. Whitlock

Oh. My. God. J'étais mortifiée. Réellement. J'avais envoyé mon email à la mauvaise personne, un parfait inconnu en plus… Et pire, James ne savait toujours pas que j'avais rompu avec lui… J'étais maudite, ça devait être ça. Encore heureux que le malheureux destinataire de mon email semble être quelqu'un de gentil et compréhensif. Peut-être devrais-je lui renvoyer un mail pour le remercier de m'avoir prévenue de mon erreur. Après tout, ça ne coûtait rien d'être polie.

REPONDRE.

Cher Mr. Whitlock,

Mes plus sincères excuses pour cet affreux malentendu, j'espère ne pas vous avoir importuné avec mes histoires personnelles. Vos commentaires m'ont fait très plaisir et remontent légèrement mon estime de la gente masculine. Il semble que les gentlemen existent encore, même s'ils sont bien cachés.

Je m'en vais de ce pas renvoyer cet email à la juste personne qui n'a encore aucune idée de ce qui va lui tomber dessus. ^_^

Amicalement,

Alice.

ENVOYER.

Voilà, comme ça ce Mr. Whitlock saura que je ne suis pas qu'une garce qui jette son copain par email ! Encore qu'il n'avait pas l'air d'être le genre de personne qui porte des jugements aussi hâtifs. A en juger du ton légèrement désuet de son message, j'imaginais qu'il devait être un homme d'une quarantaine d'années, avec une moustache et une chemise à carreaux. Oh oui, tout à fait ce genre d'image. Aucune chance qu'un 'jeune' se montre si poli et respectueux dans son phrasé, surtout par email.

Enfin bref. Il fallait maintenant que je lise l'email de Bella. Elle était peut-être la seule amie avec qui j'étais restée en contact malgré James, et je mettais un point d'honneur à toujours lui répondre. Elle savait tout de moi, et nous nous étions toujours tout confiés. Et le fait qu'elle ait un gros faible pour mon grand dadet de demi-frère n'ôtait rien à l'amitié que je lui portais. Vingt ans que je la connaissais, et étonnamment elle était toujours la même, gentille, douce, et raide dingue d'Edward. Sa timidité presque maladive l'avait toujours empêchée de lui déclarer sa flamme, et lui était trop occupé à décrocher son internat de médecine pour se rendre compte de ses sentiments. Ah ces hommes !

Elle m'écrivait pour me dire qu'elle avait croisé Edward à la cafèt de l'hôpital aujourd'hui. Ah oui, j'avais oublié de le préciser, mais Bella est sage-femme dans le même établissement que son cher et tendre. C'était drôle comme le hasard poussait ces deux là à se retrouver ensemble coûte que coûte… Blablabla croisé Edward… blablabla… plateau commun… gorge nouée… Oui bref elle avait encore une fois perdu ses moyens devant lui, et n'avait probablement pas réussi à former une phrase complète en sa présence. Rien de nouveau sous le soleil, c'était du Bella tout craché. Je lui répondis rapidement, confirmant par la même notre rendez-vous du lendemain pour déjeuner. En guise de post-scriptum, je l'informai de ma rupture avec James – même si techniquement elle n'était pas encore effective…

Elle allait halluciner quand elle allait lire ça. J'ajoutai en copie la missive que j'allais envoyer à James pour lui montrer que je ne plaisantais pas, et pressai le bouton « envoyer ». Bien, encore une bonne chose de faite. Ne me restait plus qu'à envoyer ledit mail à James et l'affaire serait faite. Un simple copier coller du message précédent suffisait, pas besoin de tout réécrire. Et voilà ! Parti, cette fois-ci pour de bon. Espérons seulement que ce dernier ne cherche pas à insister lourdement, ou pire, à venir jusqu'ici pour me convaincre de changer d'avis. De toute façon ça ne servirait à rien. J'avais pris ma décision, et je n'étais pas du genre girouette. Et il le savait, même si j'avais toujours été tolérante avec lui.

J'éteignis l'ordinateur et m'installai dans le canapé avec le journal du jour. Il fallait maintenant que je trouve un nouvel emploi. Je ne comptais pas rester à vendre des vêtements pour ados dans cette boutique grunge toute ma vie ! J'avais tout de même passé un diplôme de langues étrangères, je méritais mieux que ça ! Et maintenant que James n'était plus un obstacle à ma carrière, j'allais enfin briller sur le devant de la scène. Entreprises internationales, attention, Alice Brandon arrivait sur la place ! Malheureusement les boulots dans le littéraire ne courraient pas les rues, et hormis quelques postes d'assistantes dans des corporations, il n'y avait pas beaucoup de jobs auxquels je pouvais prétendre. Je relevai néanmoins quelques numéros et me promis d'appeler le lendemain pour une entrevue.

Au bout d'une petite heure de recherche, une sonnerie de mon téléphone. Un message.

« Al', C Koi le pb ?!!! rapL g pas de crédi ! J.»

Très raffiné le texto. Et surtout particulièrement inconvenant. Je voulais dire, quel mec demanderait décemment à une fille qui vient de le plaquer de le rappeler pour qu'ils en discutent ?! J'étais parfois stupide, mais peut-être pas à ce point. Comme disait ce type de l'email, Whitlock, un homme qui manque de respect à une femme n'est pas digne du nom de mâle. Et c'était exactement ça. James était pathétique, et je pris enfin conscience de l'erreur que j'avais commise ces cinq dernières années. Comment avais-je pu ignorer à ce point sa bêtise, et sa façon de me traiter ? D'accord, le sexe était génial, et il était plutôt beau gosse, mais cela ne devait quand même pas être les seules raisons qui me poussaient à rester avec lui ? Enfin… A la réflexion… Maintenant que j'y repensais… Stupide Alice, stupide stupide stupide !!! Et dire que j'avais ruiné des amitiés parfaitement saines pour quoi ? Un bon coup au lit ?!!! Ah j'étais désespérante. Nouvelle résolution. Ne plus coucher avec un mec jusqu'à ce que je sois sure qu'il soit décent avec moi et mes amis d'abord. Oui j'allais faire ça. Plus de parties de jambes en l'air pour embrouiller l'esprit, juste des amitiés simples et sincères avec les hommes. Ca me ferait le plus grand bien.

Sur ces bonnes résolutions je me préparai à dîner, et décidai de me coucher de bonne heure pour une fois, en prenant soin de bien verrouiller ma porte. Autant être prudente, pour le cas où James lève ses fesses de son canapé pour essayer de me récupérer. Car peut-être essaierait-il ? On ne pouvait pas non plus tirer un trait sur cinq années de relation aussi vite quand même ? Oui il devrait au moins me supplier de le reprendre, juste une fois, pour la forme. Et je lui dirais que j'avais pris ma décision, et que c'était bel et bien terminé.

Avant d'aller me coucher, je pris mon téléphone et le déposai sur ma table de nuit à côté de mon lit. Juste au cas où au milieu de la nuit il appellerait, pris de remords pour son comportement. Non que je lui répondrais… Juste au cas où… Ou s'il menaçait de faire quelque chose de stupide…

Après de longues heures passées à cogiter mes nouvelles résolutions, je finis enfin par trouver le sommeil. James n'appela pas une seule fois. Je réalisai que pour la première fois depuis des années, je me retrouvai seule dans mon lit… J'étais tout juste sortie de la fac lorsque j'avais rencontré ce tombeur de James, et rapidement notre relation était devenue sérieuse. Tant et si bien que très vite nous avions fini par ne plus dormir que chez l'un ou chez l'autre, la plupart du temps chez lui pour ne pas qu'il ait à se lever trop tôt pour aller travailler. Encore un sacrifice que j'avais fait pour lui.

Mais là j'étais seule dans mon lit, et mon esprit semblait déterminé à tout mélanger pour me faire faire des rêves sans queue ni tête. Ma rencontre avec James, notre première nuit ensemble, pour finalement se transformer en Bella et Edward, et puis soudain une dispute, un ordinateur avec un message affiché, et une sonnerie de téléphone, de plus en plus forte et insistante.

J'ouvris les yeux. C'était mon réveil qui s'était déclenché. Déjà 6h du matin. J'avais dû m'endormir tard pour être encore aussi fatiguée… Péniblement, je sortis de mon lit chaud et douillet, et me glissai sous la douche après avoir allumé mon ordinateur. Une fois habillée, coiffée – plus rapidement maintenant que mes cheveux étaient courts – et maquillée, j'attrapai un bol de céréales, un yaourt et un fruit sur un plateau que j'amenai devant mon ordinateur, rituel du matin oblige. Et oui, en bonne mailaholic, je ne pouvais pas commencer ma journée sans consulter ma messagerie.

3 NOUVEAUX MESSAGES.

Trois nouveaux messages. L'un était mon horoscope quotidien, qui m'annonçait une journée parfaitement calme, avec une possibilité de rencontre. Rien de transcendant, ce genre de programme prédisait les bonnes nouvelles comme la météo le beau temps, mais bon, c'était distrayant. Effacer. Voyons les autres messages. Ah, un mail de Bella.

MARY ALICE BRANDON RDV DEMAIN MIDI IL FAUT QU'ON PARLE !!!!!! XXX BELLA

Apparemment elle était pour le moins surprise par mon email de la veille… En même temps, ça faisait dans les … quatre ans et demi qu'elle me répétait que James n'était pas fait pour moi et que je méritais mieux que lui. Donc forcément, ça avait dû lui faire un choc que je l'ai finalement quitté alors que jusque là je n'avais rien voulu savoir. Le déjeuner promettait d'être intéressant !

Finalement, le dernier message. Oh, une réponse de l'infortuné destinataire de l'email de rupture ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde !

OUVRIR.

Chère Alice,

Ou Mary Alice ? Ce petit malentendu épistolaire ne m'a nullement ennuyé, et je suis content qu'une jeune femme comme vous ne renonce pas complètement en sa foi en la gente masculine. Il existe encore parmi nous des cas tout à fait corrects, et pas encore trop dérangés si je peux me permettre.

Je prie donc pour votre bonne fortune dans la recherche de la perle rare et me tiens à votre disposition pour tout éventuel futur mail de rupture. Enfin, je ne veux pas dire que je veux que vous soyez de nouveau malheureuse, loin de moi cette idée. Oui enfin bon, vous comprenez ce que je veux dire.

Peut-être à une prochaine fois, sinon mes meilleurs vœux vous accompagnent,

Amicalement,

Wow. Vraiment, wow. Je ne savais pas qui était cet homme, mais wow. Oui bon je me répétais, mais tout de même, il n'était pas courant de rencontrer des gens si… si quoi… Et ce « peut-être à une prochaine fois », cela voulait-il dire qu'il souhaitait que nous conversions plus avant ? Je ne savais pas trop quoi faire… Après tout, ce type pouvait tout aussi bien être un psychopathe. En même temps il n'avait pas fait exprès de recevoir un email de rupture d'une fille qu'il ne connaissait même pas… Et il avait l'air sympathique, et compatissant. A peu de choses près, c'était ce dont j'avais besoin en ce moment…

Mes mails lus et mon petit déjeuner englouti, j'éteignis l'appareil et me préparai pour le travail. Certes j'allais rechercher une nouvelle place, mais je ne quitterais pas l'actuelle tant que je n'aurais rien de sûr. J'avais besoin de la misère que je gagnais pour payer les traites de mon loyer, sans parler de mes factures pour les achats de la veille… Attrapant une veste, je sortis de la maison. Ma nouvelle vie commençait enfin…


J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à partager vos impressions par review! Merci d'avance et à très vite!