Titre : Trahison
Auteur : Chonaku
Base : Mythologie égyptienne
Disclaimer : Pas à moi.
Couple : Seth/Nephtys. Ou ce qui en reste.
Spoilers : Tout le mythe osirien, puisque le drabble se situe à la fin du dit mythe.
Attention: Inceste, adultère, vengeance, et fratricide sous entendus.
Bonne lecture.
L'un des deux n'est pas important. Nephtys le sait. Pourtant, lorsque les dieux célèbrent la victoire, du jeune Horus, digne héritier de son père Osiris, elle a peur de se mêler aux autres, et se cache derrière l'une des colonnes du palais divin. Seth la regarde de loin. Et elle sait qu'il connait maintenant toutes ses trahisons. Certains pourraient dire que c'était pour la justice, garante de l'harmonie, pour l'Egypte, mais elle leur crierait que malgré ses défauts (et par le soleil créateur qu'est ce qu'il en a) il est le seul dieu qu'elle ait vraiment aimé. Et elle l'a trahi par quatre fois : son adultère, l'aide apportée à Isis et Osiris, ses pleurs pour la mort de celui-ci, son amour pour son neveu. Seth quitte les Dieux, sans que personne s'en aperçoive, s'approche de celle qui est son amour depuis que le royaume désertique est son empire. Lui d'ordinaire si féroce, parait étrangement calme, mais la déesse peut lire sa colère contenue dans son regard doré.
Nephtys baisse la tête, Seth part. Le royaume du désert et l'esprit de son mari lui sont tout
les deux fermés dorénavant. Cela aussi, elle le sait.
L'un des deux n'est pas important.
Sa perte personnelle est bien moins importante que le bien de toute l'Egypte.
Elle a beau être consciente de tout le mal qu'il a perpétré envers et contre tous ; elle ne peut empêcher son cœur de se serrer en repensant à sa façon de la serrer dans ses bras. Un contact puissant, mais si doux, comme si sa nature bestiale s'endormait un moment. Comme s'il avait peur de la perdre en lui dévoilant sa violence, et sa haine.
Isis s'approche en la voyant si seule, pose sa divine main sur l'épaule de sa cadette. Cette dernière ne sent pas le contact doux et chaleureux de sa sœur. Elle ne sent plus que le souvenir doux amer de l'étreinte qu'elle n'aurait plus jamais, dans un royaume dont elle est devenue une étrangère, une paria.
J'espère que cela vous aura plu.
