voilà le dernier chapitre qui conclue le Bal.
Je remercie tous les lecteurs et les reviewers. Au plaisir de vous revoir pour une nouvelle histoire. bonne lecture.
« Maman, je vais vivre avec Harry à partir d'aujourd'hui. »
Molly se retourna brusquement, répandant sur le sol la moitié du chaudron qu'elle faisait léviter. D'un geste nerveux de sa baguette elle le reposa dans l'âtre puis fit disparaître les dégâts, enfin elle s'assit sur une chaise.
« Maman, est-ce-que tu m'as entendue ?
-Oh oui Ginevra Weasley je t'entends. J'ai même très bien compris tes propos, rassure-toi. Tu sais que je considère Harry comme un membre de la famille et tu sais aussi bien que moi qu'il vit avec Severus maintenant. Est-ce-que je peux savoir ce que tu comptes aller faire avec eux ? »
La jeune femme la regarda avec tristesse. Comment pourrait-elle comprendre que Harry et elle allaient donner la vie à des enfants mais que ni l'un ni l'autre ne seraient mariés, qu'elle n'aurait qu'un rôle de mère porteuse mais qu'elle ne vivrait jamais avec Harry comme un vrai couple, comme Harry avec Severus.
Emue et terrorisée à la fois, elle murmura « Harry et Severus ont décidé… »
Mais fut interrompue par sa mère :
« Parle plus fort, je ne comprends pas tout ce que tu dis. »
Ginny n'avait jamais vu sa mère aussi furieuse. Elle sentait qu'elle tentait de se contrôler pour ne pas rendre la discussion encore plus difficile. Elle reprit d'une voix plus forte et assurée :
« Maman, tu sais très bien que j'aime Harry, mon amour pour lui n'a pas changé. C'est avec lui que je voulais faire ma vie alors lui et Severus m'ont proposé d'être la mère de leurs enfants. »
Molly la regarda avec des yeux effarés mais en voyant l'aplomb de sa petite dernière, son visage à la fois déterminé et volontaire, sa moue boudeuse, son regard s'adoucit. Elle laissa s'écouler quelques minutes avant de dire ce qu'elle pensait réellement de cette situation :
« Tu es assez grande pour savoir ce que tu veux maintenant. J'ai toujours su que Harry n'était pas une passade dans ta vie mais je ne pensais pas que tu irais jusque là pour être près de lui. Si c'est ta décision et que tu y as bien réfléchi, je ne vois pas pourquoi je t'en empêcherai. »
La jeune femme poussa un soupir de soulagement et se jeta dans les bras grands ouverts de sa mère, se serrant contre le sein maternel, nourricier et protecteur.
« Oh maman, si tu savais comme ça me fait peur et combien je suis heureuse à la fois ! »
La femme qui avait connu les affres de l'amour et de la maternité regarda sa petite fille qui avait grandi et pris beaucoup de maturité. Elle devait avouer qu'elle avait eu peur que celle-ci ne fasse quelques bêtises lorsqu'elles avaient compris que Harry ne reviendrait plus jamais vivre avec elle. Elle l'écarta de son cœur et sourit.
« Tu seras toujours la bienvenue dans ta maison Ginny, si jamais tu as besoin de conseils, je serai là. Tu es mon enfant, ma seule fille, ma toute petite alors il est hors de question que je te laisse seule avec deux hommes aussi amoureux soient-ils. »
La jeune femme nichée contre sa mère ressemblait bien plus à un enfant qu'à une adulte lorsqu'elle souffla à l'oreille de l'aînée « je t'aime maman »
Elle envoya immédiatement Hestia, un splendide hibou moyen duc que Harry avait offert aux Weasley pour les longs trajets depuis que Errol n'était plus capable de voler plus d'un quart d'heure d'affilée.
« Chers Harry et Severus,
J'ai tout dit à maman, je ne pouvais pas lui mentir et lui dire que je voulais écrire une biographie sur Harry. Cela me semblait trop incroyable. D'ailleurs, pour quelles raisons aurait-il besoin de ça, Skeeter s'en occupe merveilleusement bien !
Maman a été choquée tout d'abord mais finalement, j'ai son accord et sa bénédiction. Je n'en espérai pas tant !
Je transplanerai après-demain vers midi.
Amitiés, Ginny. »
Puis, dans un grand calme qui trahissait son émoi et sa nervosité, elle prépara ses affaires, empilant vêtements, parchemins et plumes, chaussures et robe de sorcière, livres et affaires de toilettes dans une même montagne. Mrs Weasley monta dans sa chambre, inquiète par cette absence de bruit inhabituelle. Elle y découvrit une Ginny en pleurs, enfournant ses affaires dans une malle des jumeaux qui recrachait tout au fur et à mesure. Elle la poussa doucement, émue par cette anxiété qu'elle avait rarement vue chez sa cadette et rangea elle-même les effets dans la malle vite désensorcelée. La journée passa vite et lorsque Ginny embrassa ses parents, elle les sentit tout aussi troublés qu'elle. Elle attrapa sa lourde valise qu'elle avait réduite d'un sort et dans un tourbillon, elle disparut.
Elle arriva dans le parc boisé appartenant à Harry, c'était une sombre et épaisse forêt de chênes, de marronniers et d'autres arbres que Ginny ne connaissait pas. Elle suivit le chemin et découvrit un petit jardin à la française que Dobby et Kreattur tentaient de dégnomer. Un parterre de fleurs promettait d'être splendide au printemps et elle contempla la roseraie qui se mourrait, annonçant des fleurs odorantes lorsque le soleil serait revenu. Elle avança sur l'allée sablonneuse et vit enfin la petite maison qu'elle avait aimée d'un regard quelques jours auparavant. La jolie porte de bois délicatement ouvragé s'ouvrit sur un Harry qui l'attendait de pied ferme. Il s'approcha, posa la valise sur le sol et la prit dans ses bras, pour le plus grand bonheur de la jolie rousse. Il l'accompagna vers la porte et lui fit traverser le corridor, la guidant jusqu'à sa chambre qu'il lui ouvrit galamment. C'était une jolie pièce qui donnait sur le jardin.
« En été, cette chambre offre une vue magnifique sur la forêt et le jardin et elle est très agréable à vivre mais Severus préfère l'autre chambre, en face de la tienne qui a une vue imprenable sur la campagne environnante. Au bout du couloir, il y a une salle de bain. Je suis désolé, il n'y en a qu'une ici ; par contre, il y a des toilettes dans ta chambre. »
Il ouvrit une petite porte qu'elle avait prise pour une penderie et elle découvrit une petite pièce faisant office de bureau.
« Au fond, la petite porte, ce sont tes toilettes privées. Dans la chambre, il y a une armoire normande qui s'agrandit magiquement comme la Ford Anglia de ton père »
En repensant à cette voiture, Ginny pouffa de rire avant de se reprendre et de lui dire que la chambre lui convenait parfaitement.
Au moment où Harry allait partir, elle le stoppa.
« Attends, je voudrais te poser quelques questions. »
Il la regarda et attendit qu'elle commence. Il s'assit sur une chaise à bascule tandis qu'elle s'appuyait sur son lit à baldaquins. Il comprit en la voyant qu'elle ne savait comment formuler sa demande. Ses yeux étaient plus sombres qu'à l'accoutumée et elle tortillait ses mains entre elles, geste qui trahissait son énervement.
« Non, oublie, ce n'est pas grave.
-Au contraire Gin', tu es mon invitée, pose tes questions sans avoir peur. Je veux que tu te sentes bien parmi nous.
-D'accord Harry, je voulais … Oh non ! Je ne peux pas, je t'en parlerai plus tard. »
Il la regarda avant de sortir. Elle s'allongea sur le confortable lit et se prit la tête entre les mains en maudissant sa timidité.
Elle profita de sa journée pour ranger toutes ses affaires et découvrir la maison et la propriété. Elle se passa de déjeuner et ne redescendit que vers dix-neuf heures, lorsqu'une cloche signala le dîner.
Elle passa sur ses épaules sa plus jolie tenue, enfilant des dessous de dentelle blanche qu'elle aimait particulièrement et revêtit une robe fine d'une couleur mordorée qui la mettait diablement en valeur. Pour ce premier repas avec Harry et Severus, elle voulait leur faire honneur pour ne pas les décevoir et leur permettre de regretter leurs propositions. Elle pénétra dans le salon qui faisait office de salle à manger avec la grâce d'une reine et elle subjugua les deux hommes par sa beauté féline. L'aîné se leva et lui baisa la main avant d'avancer sa chaise paillée sur laquelle est s'assit. Harry lui proposa un verre de champagne qu'elle accepta bien volontiers. Les deux hommes s'enquirent pendant tout le repas de ses projets, de ses envies, de ses goûts, appréciant les plats qu'avaient mitonnés Kreattur. Severus osa même penser qu'elle était pleine de vie et de charme. Ses réparties lui plaisaient tout comme sa bonne humeur et son humour. La présence de la jeune femme dans leur garçonnière le réjouissait. Il découvrit chez l'ancienne Gryffondor des qualités et il se plût à dire qu'elle aurait pu faire partie des Serpentard. Elle le regarda de son chaud regard et le jaugea un instant avant de répondre tout simplement.
« Oui, c'est ce que m'a dit le Choixpeau mais il a vu mon amour immodéré et il a compris que le meilleur choix était encore de m'envoyer près de Harry. Il a estimé à juste titre que j'aurais un rôle à jouer pendant la guerre et que je pourrais soutenir le Sauveur du Monde. »
Dobby apparut à ce moment devant eux, leur demandant si le repas leur avait plû puis proposa de venir s'asseoir près du feu qu'il avait allumé auparavant. Comme à leur habitude, les deux hommes s'assirent devant l'âtre, appréciant la douce chaleur qu'il répandait, Ginny s'assit à leurs côtés, admirant les hautes flammes d'une couleur indéfinissable, mêlant tour à tour jaune et orange puis bleu avant de passer par des teintes plus chaudes comme le rouge, l'or puis l'ocre.
Jours après jours, Ginny apprit le français afin d'être capable de converser avec les villageois alentours et pour pouvoir se déplacer. Harry avait repris son poste de Professeur de Vol à Beauxbâtons, Severus avait été pris comme Professeur de Potions, en remplacement de la titulaire, enceinte jusqu'aux yeux. La jeune femme était seule la plupart du temps mais elle ne s'ennuyait pas. Pour la première fois elle était libre de ses actes et il n'y avait pas sa mère pour lui donner des ordres. Elle appréciait cette liberté nouvelle.
Le soir, les trois habitants se retrouvaient autour d'un bon repas et de la cheminée, conversant aussi bien de littérature, d'histoire que du monde magique londonien qu'ils avaient quitté. Tous se plaisaient dans la campagne tranquille et dans la sublime habitation que le jeune homme avait acquise une bouchée de pain en raison de son éloignement de toute ville et du délabrement dans lequel elle était tombée progressivement, faute de propriétaires et d'entretien.
Un soir qu'ils avaient bien bu, ils s'assirent sur l'épaisse tapisserie pourpre installée devant l'âtre de la cheminée mais Ginny se plaça entre les deux hommes. Depuis plusieurs jours déjà, elle attendait. Elle avait compris qu'elle ne ferait pas l'amour souvent avec eux en raison de leur homosexualité et elle en avait déduit qu'ils attendraient son bon moment à elle.
C'est Severus qui avait abordé le problème et qui avait répondu involontairement aux questions que se posait leur habitante. Il lui avait dit que ni lui ni Harry ne souhaitaient faire un choix et que tous les deux avaient le désir de faire un enfant. En d'autres termes, il lui avait demandé si elle accepterait de faire l'amour avec lui, Severus, afin qu'il ait des chances de concevoir un enfant. Elle lui avait dit que oui : Il n'était pas le rustre misogyne et laid qu'elle avait connu du temps de sa scolarité et l'homme avec lequel elle discutait le soir dans la bibliothèque, avec qui elle mangeait et vivait ne la rebutait pas.
Aussi, Ginny avait décidé que ce soir, elle ferait l'amour avec les deux hommes de sa vie. Elle avait été angoissée toute la journée mais ce soir, elle se sentait détendue. Ils avaient beaucoup ri durant la soirée, jouant des mains et des pieds comme des adolescents et elle avait découvert que Severus, en plus d'être un maître incontesté ès potions, cachait un vrai talent de musicien. Il était revenu tard le soir avec un magnifique piano et il en avait joué longuement, pour le plus grand bonheur de Ginny et Harry qui découvrait là, une nouvelle facette inconnue de son amant.
La jeune femme se sentait bien et elle inclina sa tête sur l'épaule de Severus. Le geste étonna l'homme en noir mais il comprit que c'était pour ce soir. Il l'enlaça, attentif à ce montrer doux avec elle afin de ne pas l'effrayer. Il avait décelé en elle une grande fragilité en plus de son amour sans borne. Harry avait vu le petit mouvement de leur compagne et il s'approcha d'eux. Severus avait passé sa main sur la nuque de la jeune femme, jouant avec ses doigts. Il semblait nerveux mais faisait des efforts considérables pour ne pas fuir.
Il s'avança afin d'être face à eux, embrassa son amant puis se tournant vers Ginny, il déposa des petits baisers dans son cou. Severus en profita pour prendre la bouche rose si féminine entre ses lèvres. Il découvrit que la sensation des lèvres de Ginny contre les siennes était agréable et fraîche et constata que hommes et femmes avaient des façons bien différentes d'embrasser. Il oublia qu'il n'avait jamais fait l'amour ni même embrassé une femme et se concentra sur les gestes de son bel amant pour mieux les copier. Harry revint vers Severus afin de ne pas le laisser de côté. Il prit sa main dans les siennes et les porta vers le corps sublime de leur compagne. Severus caressa doucement la poitrine ferme qu'il sentait sous la tissu fin. Pris d'un brusque désir, il l'embrassa avec passion puis la laissa goûter aux lèvres charnues de Harry.
Il défit un à un les boutons de la robe, l'entrouvrit et Severus vit les deux adorables collines de chair. Il y porta aussitôt ses lèvres. Ginny eut un frisson en sentant toutes ses mains sur son corps. Elle ne savait où donner de la tête. Elle avait envie de redécouvrir le corps de son ancien amant et en même temps, elle voulait montrer à Severus qu'une femme est également capable de donner du plaisir.
La jolie rouquine jeta un coup d'œil en direction de Harry et tous deux se déshabillèrent avant d'en faire autant avec leur aîné. Harry déposa sur le fin visage de porcelaine une multitude de baisers tandis que Ginny lui retirait sa lourde robe de coton. Elle fut surprise, quand, le dénudant, elle aperçut plusieurs cicatrices qui lui zébraient le ventre. Elle les suivit de sa langue et elle n'hésita pas quand l'une d'entre elles plongea vers l'aine de l'homme. Elle enleva sa culotte noire et son soutien-gorge avant de retirer le caleçon du professeur. Celui-ci, en un dernier mouvement de pudeur, tenta de cacher son imposante érection au regard sauvage de la jeune femme mais celle-ci se baissa et lécha chaque doigt consciencieusement.
Quand, enfin, elle atteint ce qu'elle désirait, Harry embrassa les fines lèvres de Severus, pénétrant avec joie dans son étroite bouche. Ginny prenait en même temps la hampe de chair dans sa bouche, lui prodiguant avec une douceur terrifiante des caresses qu'il n'avait jamais reçu de la part de la gente féminine.
Toute cette délicatesse, cette émotion, cette sensualité, cette passion débridée lui montèrent à la tête. Il se dégagea de la douce entrave et la couchant sur l'épais tapis, il lui écarta les cuisses. Il avança prudemment une langue mutine vers cette chaleur et ces odeurs féminines qui l'enivraient. Ginny gémit langoureusement lorsqu'elle sentit la petite fouineuse butiner sa fleur cachée.
Harry, à genoux à leurs côtés, observait avec attention et désir l'attention que Severus portait à Ginny. Il caressa son propre sexe d'une main douce afin de soulager la tension douloureuse qu'il ressentait. Il ne voulait surtout pas gâcher sa semence trop tôt, il attendait. Ginny ouvrit les yeux et, voyant son amant se soulager, elle l'attira à elle.
Elle releva la tête de l'homme qui la lutinait et releva le bassin vers lui. Il la regarda avec appréhension mais, confiante, elle s'allongea à nouveau. Severus se coucha sur elle et guida d'une main tremblante son sexe vers l'antre qu'il avait peur de pénétrer. Ce fut elle qui trouva la parade en enlaçant de ses jambes l'homme accoudé au sur elle. Elle sentit la verge entrer en elle et elle étouffa sur les lèvres de Harry son premier cri. Cela faisait tellement longtemps qu'un homme n'était pas venu en elle qu'elle en avait mal. Severus dut le sentir car il tenta de ressortir mais elle le bloqua à nouveau en serrant des jambes, empêchant toute retraite.
Au comble du désespoir, elle le laissa se dégager puis le coucha sur le dos et le chevaucha. Harry se déplaça et vint caresser le corps blanc et frémissant tandis que Ginny ondulait doucement sur Severus. Mis en confiance, celui-ci porta les mains aux hanches de la rousse afin de mieux la guider.
Harry prit entre ses mains les deux fesses qui se soulevaient maintenant et glissa un doigt vers le petit trou qui l'attirait irrésistiblement. Il se rappela qu'elle était vierge de toute relation anale et il ne voulait surtout pas gâcher cette première fois. Il écarta les cuisses de Severus et introduisit un doigt dans son intimité. A défaut de mieux, il embrassait les deux petites fesses qu'il voyait se lever et s'abaisser en cadence. Il avança Ginny vers le corps de Severus et la maintint dans cette position. Ayant dégagé les bourses, il les lécha délicatement. Les gémissements de Ginny augmentèrent avec ceux de Severus qui éjacula tandis que la jeune femme était prise de tremblements convulsifs et poussait un râle.
Elle se dégagea au bout de quelques instants et se tourna vers Harry. Celui-ci la mis à genoux devant lui et la pénétra avec une brusquerie inhabituelle chez lui mais il ne pouvait plus attendre.
Il sentit Severus se plaquer contre lui et venir le titiller de sa verge qui n'était pas redescendue. Il avait cette rare capacité de pouvoir faire l'amour deux fois de suite sans période de repos entre temps. Il força lui aussi l'entrée, désirant faire sien l'homme qui s'activait dans le corps chaud de la jeune femme. Emboîtés les uns aux autres, chaque mouvement que l'un faisait se répercutait aux autres, pour leur plus grand plaisir. Ginny ne se retenait plus, gémissant et criant alternativement, profitant des caresses qu'elle espérait depuis si longtemps. Elle sentit l'orgasme monter en elle progressivement tandis que les hommes activaient la gestuelle. La première elle jouit, rapidement suivie pas Harry qui s'effondra sur son corps luisant d'une mince pellicule de sueur. Severus vint à son tour dans un tourbillon de sensations et se répandit à longs jets dans l'intimité brûlante mais si accueillante de son amant.
Quinze jours plus tard, une Ginny mécontente s'extirpait de son lit. Elle avait ressentit les premières douleurs signifiant qu'elle ne portait rien en elle. Déconfite, elle entra dans sa salle de bain, rinça sa coupelle menstruelle et la glissa dans son intimité. Les heures passèrent et elle avait toujours cette douleur qu'elle avait connue pendant tant d'années sans gêne. A bout de nerf, elle se mit à pleurer toutes les larmes de désespoir que son corps contenait. Tant d'heures de bonheur et d'espoir réduites à néant. Elle pleura et se ressaisit en constatant que ses deux compagnons allaient bientôt rentrer. Elle décida de cacher l'affreuse réalité mais pendant la soirée, une violente crampe abdominale la força à avouer ses douleurs. Les hommes tentèrent de cacher leur déception. Ils avaient tellement cru que c'était bon !
Le lendemain, Ginny n'avait toujours rien eu. Elle patienta encore quelques jours et un matin elle en se levant elle fut prise de nausées et courut vomir. Harry l'entendit de sa chambre et se précipita vers celle de son amie pour l'y découvrir blanche comme un cachet, se tenant d'une main le ventre et de l'autre sa baguette, tentant de faire disparaître les traces honteuses. Il l'aida à se recoucher et pria Severus de se rendre chez les Weasley par la cheminée. Quelques instants plus tard, il revenait avec une Molly inquiète qui traînait derrière elle ses livres contenant les recettes de diverses potions et remèdes.
Incapable de faire quoi que se soit pour soulager durablement sa fille, elle l'emmena à l'hôpital Sainte Mangouste en urgence, se maudissant de ne pas parler un traître mot de français et d'être obligée de faire transplaner sa pauvre malade. Elles franchirent la vitrine sale de Purge & Pionce Ltd et se retrouvèrent dans le hall d'accueil ; Molly regarda le panneau d'accueil et se dirigèrent au troisième étage, Empoisonnement par Potions ou Plantes, où elles patientèrent. Molly craignait qu'elle n'ait absorbé une plante française toxique ou un ingrédient dans le laboratoire de Rogue (« Maman, j'ai plus trois ans ! De toute façon, les ingrédients sont enfermés dans une armoire à clef ! »)
Ginny avait repris des couleurs et voulait déjà repartir mais au même moment, une médicomage arriva et la conduisit dans une petite pièce portant le nom d'un célèbre mage qui avait découvert l'utilité de la mandragore dans les cas de pétrifications.
Là, elle demanda à Ginny d'ôter sa robe puis passa sa baguette sur le corps de la jeune femme. Elle la regarda avec stupeur avant de lui dire qu'elle s'était trompée de lieu. Elle lui donna un petit mot à transmettre à un mage-accoucheur. Ginny ouvrit des yeux ronds comme des billes et lui demanda de répéter ce qu'elle venait de lui dire.
« Mademoiselle, il me semble que vous êtes enceinte, c'est pour cette raison que vous devriez aller consulter un mage-accoucheur. »
Ginny se rhabilla et sortit comme un zombie de la pièce ; Molly en l'apercevant, senti son cœur se serrer lorsqu'elle aperçut la mine défaite de sa rouquine de fille. Elle ouvrit les bras pour la consoler mais celle-ci souffla contre son oreille :
« Je suis enceinte maman ! »
Lorsqu'elle rentra dans leur « chez-eux », elle se sentit tout de suite mieux. Le mage lui avait dit qu'il n'y avait rien d'anormal à ces douleurs mais qu'elle devait éviter les efforts violents. Dobby et Kreattur apparurent immédiatement, heureux de voir revenir l'une de leurs habitants. Ils s'inclinèrent dans un même mouvement avant de lui demander d'une même voix :
« Dobby et Kreattur espèrent que Mademoiselle Ginny va mieux »
Elle sourit et leur demanda de garder un secret, ce qu'ils promirent avec joie et elle leur avoua qu'elle attendait un heureux évènement. Les deux elfes sautèrent de joie puis se pincèrent les doigts pour avoir montré leur trop grande joie et enfin se ruèrent dans leur cuisine afin de préparer un repas digne de ce nom. Pendant ce temps, Ginny alla se doucher et apprécia la chaude caresse de l'eau sur son corps douloureux. Elle s'habilla avec soin après s'être légèrement maquillée pour cacher ses cernes bleuâtres et sa mauvaise mine et alla s'installer dans la chaise à bascule, le nez devant la vitre, regardant le vent plier les frêles peupliers. Elle porta les mains sur son ventre, tentant de faire connaissance avec son habitant. Elle se demandait qui en était le créateur lorsque la porte d'entrée s'ouvrit. Quelques instants plus tard, Harry et son compagnon entraient dans l'agréable salon. Les deux hommes parurent soulagés en voyant les traits de la jeune femme. Elle décida de ne rien leur dire jusqu'au repas. Elle se leva et vint les embrasser, prenant des nouvelles de l'Académie où ils travaillaient tous les deux. Ils discutèrent et allèrent à table où un Dobby enjoué leur servit un verre de champagne.
Severus, attentif aux changements et à l'ambiance lui demanda comment elle se portait. La jeune femme prit son verre, but une minuscule gorgée, bien décidée à ne pas porter atteinte à son tout petit puis leva ses yeux vers eux. Elle prit tout son temps et savoura cet instant à sa juste valeur avant de murmurer « Nous allons bien ».
Ginny prit le parchemin que Coquecigrue venait de déposer sur ses genoux, frétillant de joie et voletant au-dessus de leurs têtes, pépiant pour attirer leur attention et attendit que Harry l'attrape et lui donne du Miam hiboux.
Elle le décacheta et commença à le lire de sa voix mélodieuse.
« Chèrs Harry, Severus et Ginny,
Ron et moi avons le plaisir et la joie de vous annoncer la naissance d'une jolie petite Rose en notre demeure en ce beau matin de printemps. Elle pesait six livres et commença par quémander le sein maternel pré rempli de bon lait. Je vous passe la syncope de votre frère et ami et la moue dégoûtée en voyant notre petite fille prendre goulûment dans sa petite bouche mon téton.
Bon courage à toi Ginny pour la fin de ta grossesse.
A très bientôt, on vous embrasse tous,
Hermione, Ron et Rose Weasley »
Ginny sourit tranquillement et passa une main sur son ventre rebondi qu'elle sentait s'agiter. Elle était heureuse d'être enceinte, se sentait bien dans sa tête et splendide, en un mot elle était pleinement épanouie. Elle s'observait tous les matins dans la psyché, observant les changements de son corps. Pour cela, elle avait demandé à Harry et son compagnon de tracer son profil. Toutes les quinzaines, elle se plaçait contre un mur et montrait son ventre. Harry ou Severus utilisaient leur baguette pour faire apparaître son reflet sur le mur et elle pouvait ensuite admirer son ventre arrondi, ses seins fermes qui se tendaient à l'approche de la naissance. Seule Molly la fixait avec anxiété. Elle trouvait que la future mère était bien trop grosse et craignait un accouchement difficile.
Harry s'approcha et l'aida à s'extirper hors de la chaise à bascule. Ginny était de plus en plus embarrassée avec son énorme ventre et elle ne pouvait plus se baisser ni sortir d'un siège sans l'aide de quelqu'un.
« J'espère que ce sera un petit garçon avec tes yeux Harry. »
La jeune femme se tourna vers Severus et soupira, tous les soirs ils recommençaient. L'un affirmait vouloir un petit garçon aux yeux de son amant et Harry répondait invariablement :
« Non Sev', ce sera une petite fille avec ton teint pâle. »
Comme à l'habitude, ils se tournaient vers la future mère et lui demandaient :
« Allez Ginny, dis nous ce que ce sera, une fille ou un garçon ? »
Elle savait depuis plus de deux mois quel serait le sexe de son bébé mais elle voulait garder le secret jusqu'à l'accouchement. Elle tourna les yeux vers eux et sourit à nouveau.
« Vous verrez bien, ce sera votre surprise. »
Mais aujourd'hui elle interrompit leur petite joute verbale et les pria de l'excuser, elle sortit de la pièce et alla s'allonger. Elle était de plus en plus fatiguée et le mage-accoucheur qui suivait sa grossesse l'avait avertie qu'elle accoucherait surement un peu tôt, dans son huitième mois, sans l'inquiéter pour autant. Elle s'endormit profondément et fut réveillée par une légère douleur dans l'aine. Elle respira tranquillement et s'endormit à nouveau. Au petit matin, elle se leva et alla embrasser les deux hommes qui partaient travailler. Elle alla s'asseoir dans la berceuse que Kreattur avait déplacée à l'extérieur et observa l'été qui s'installait tranquillement. Elle regarda les petites mésanges venir picorer les graines qu'elle mettait à leur disposition et vit des hirondelles voler vers les combles du grenier où elles avaient élu domicile.
Elle s'endormit à nouveau, respirant l'odeur entêtante des roses fleuries. Elle gémit lorsqu'une énième douleur, cette fois-ci plus intense, la poignarda dans le ventre, descendant en direction de l'aine.
« Dobby ! Dobby ! » L'elfe apparut dans un pop « Vas chercher maman et fais prévenir Harry et Severus, je vais accoucher dans la journée. » Il disparut immédiatement et dix minutes plus tard, Molly Weasley arrivait, flanquée du mage-accoucheur qu'elle était passer prendre. Ils dirigèrent la parturiente vers sa chambre où il était prévu qu'elle accouche, son lit et les tapis ayant été recouverts de draps et alèses par Kreattur. Les sorciers avaient certes des traitements différents mais concernant l'accouchement, moldues et sorcières accouchaient encore de la même manière : grâce à la force de leur ventre, à la sueur de leur front, à la nature et à la vigueur du futur nouveau-né. Elle perdit les eaux au moment où les futurs pères transplanaient dans la maison. Ils pénétrèrent dans la chambre de Ginny et la virent, blanche mais souriante, faisant le tour de sa chambre pour aider la nature dans son oeuvre. Ils s'approchèrent et restèrent à ses côtés. Quand Ginny avait une contraction, l'un des deux prenait sa main et l'encourageait tandis que l'autre tentait de soulager les douleurs de son dos martyrisé par des massages appuyés et des gans d'eau chaude. Quand le mage leur dit que c'était pour bientôt, ils ne voulurent pas rester car ils se sentaient de trop dans la petite chambre. L'odeur d'humidité et de sang leur faisait tourner la tête, mais surtout ils souffraient de voir crier et gémir leur femme.
Molly soupira et leur montra la porte lorsque Severus manqua s'évanouir tourner de l'oeil, peu habitué à ce genre de scène. Comme toute bonne mère, elle décida de rester auprès de sa fille et l'encourageait, remplaçant les mains des deux hommes.
Harry et Severus montèrent dans la nurserie qu'ils avaient installé au premier étage et vérifièrent que rien ne manquait. Ils tentèrent de lire mais dans leurs oreilles, il y avait toujours la résonance des cris que poussait la jolie rousse. D'un commun accord ils sortirent de la maison et marchèrent pendant de longues heures, dans un long silence pesant, trop anxieux tous les deux pour vouloir converser, n'osant s'éloigner de la maison.
A un moment, un hurlement de douleur leur parvint puis Molly accourut à la porte et hurla « c'est un petit gars ! » et retourna à l'intérieur. Ils se dirigèrent en courant vers la chambre et ressortirent à nouveau lorsque Ginny poussa un autre cri déchirant, suivit d'un petit vagissement. Molly pointa le bout de son nez et murmura « c'est une fille ! » avant d'exploser de rire face à leurs têtes éberluées. Ils se regardèrent et se mirent à rire à leur tour. Ginny leur avait fait une jolie farce. Ils entrèrent dans la chambre et découvrir leur femme allongée dans son lit, épuisée, les cheveux collés au front mais un sourire de soulagement et de bonheur. Molly s'avança vers eux et déposa dans leurs bras deux petits paquets remuants. Dans les bras de l'aîné, elle posa un paquet rose qui s'agitait. « Voici votre fille Severus. », puis s'approchant de Harry, elle lui donna un petit être gémissant « Ton fils Harry. » Dans un même geste, ils écartèrent les couvertures et découvrirent les visages fripés, observant les plus jolis enfants que femme ait pu concevoir.
La petite fille avait des yeux noirs avec un ravissant teint de porcelaine. Son jumeau avait quand à lui des yeux vert émeraude qui firent verser à Severus et Harry des larmes de joie. Ginny leur avait donné à tous les deux en cadeau sa magnifique chevelure rousse.
Alors quen avez vous pensé ?
Bis' Ndcs