Un ami...

La vie est belle, les oiseaux chantent, les élèves rient et... Rogue déprime...

Il s'en rendait compte, de toutes ses petites choses qui faisaient de lui quelqu'un d'ignoble, de cruel et d'antisociable.

Il avait un caractère au-delà du supportable. Il était infecte avec tout le monde, rejettait chaque personne qui l'approchait de trop près, et faisait soufrir injustement ses élèves.

Et tout le reste...

Mais, avec tout ca, il n'avait pas d'ami. Si ce n'est Albus, qui était plus un oncle bienveillant qu'autre chose.

Il y avait bien eu Elle. Sa première, sa seule, et sa dernière amie. Lily...

Il l'avait tant aimée. C'était sa raison de vivre. Son amitié. La seule chose qu'il y avait eu de beau, de bon, et de bien dans sa vie.

Et tout ce qu'il arrivait à faire, c'était accabler son fils de toute sa méchanceté.

On frappa à sa porte.

C'était le fils en question, il devait lui donner son cours d'occlumencie. Mais il n'avait pas envie de se lever. Ni d'essuyer les larmes qui coulaient librement de ses yeux.

C'était si rare...

La dernière fois... Quatorze ans plus tôt, à sa mort...

Quand Albus le lui avait annoncé. Quand il s'était laissé tomber contre lui, dans ses bras si accueillant. Quand il avait hurlé à s'en déchiré les cordes vocales. Quand il avait hurlé Son nom.

Le pire, il le savait, était que c'était de sa faute, à lui. S'il n'avait pas rapporté cette maudite prophétie à son maitre, s'il ne l'avait pas servi tout court. S'il n'avait pas était si haineux, et si rancunier.

S'il avait regarder au-dessus de tout ca...

-Professeur ?

Elle... Elle... Elle serait encore là...

Il enfuit son visage dans ses mains, pleurant de plus belle. Regrettant ce que sa vie avait été, et était encore maintenant.

-Professeur ? Demanda encore la voix, un petit peu anxieuse.

Un sanglot déchirant s'échappa de ses lèvres.

Pourquoi ? Sa vie n'en était pas une, c'était un cauchemard. Un cauchemard éveillé.

Il aimerait tant mourir... Abréger tout... Et la revoir.

-Professeur !? Appela encore le jeune homme derrière la porte, inquiet.

Il s'affaisa encore plus, dans le coin sombre où il s'était réfugié.

La porte s'ouvrit. Et il accourut vers lui.

Il se laissa tombé devant lui. Et, faisant fi de tout ce qu'il lui avait fait, il s'assit à ses côtés, et le prit dans ses bras. Comme on berçait un enfant.

-Monsieur ? Intérrogea t'il, doucement.

-Je n'en peux plus.

Sa voix était rauque.

Il le regarda. De ses yeux si grand, si vert, si brillant, et si semblable aux siens.

Et cela eut raison de sa carapace.

Il lui dit tout. Ses regrets, ses peines. Il lui raconta tout. Sa vie, sa rancoeur, son amertume.

Et Harry comprit. Il comprit parce que, la plupart de ces choses, il les avaient vécues. Lui aussi. Même si c'était pour d'autre raison.

Et il lui dit la plus belle chose au monde. Il lui dit ce qui réanima son coeur, depuis longtemps pétrifié. Il lui dit avec toute sa sincérité, avec tout son coeur.

-Je suis ton ami, Severus.

Et son coeur, si peu habitué, explosa de joie.

Les larmes ne cessèrent pas, mais elles étaient maintenant de joie, et non plus de désespoir.

Il avait un ami. Malgré tout ce qu'il avait fait. Malgré tout ce qu'il lui avait fait.

Il avait un ami...

Un ami...

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J'espère que ce petit OS vous a plu.

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Le petit bouton vert n'est ni pour les chiens, ni pour les chats. Il est pour les lecteurs, qui, dans leur grande bonté, récompensent l'auteur d'un petit commentaire.

Un commentaire qui, toujours, fait chaud au coeur. Allume une flamme dans ce coeur. Fait briller les yeux du propriétaire de ce coeur...