Okay, nouvelle fic! Reprenant un vieux concept déjà visité un bon nombre de fois, mais j'avais envie de le faire à ma sauce et de m'amuser avec Wilson et House -m'amuser moi, ce qui veut dire que eux souffrir xD Oh la méchante...
A part ça, je ne pense pas qu'il y ai de spoilers particuliers... et à part quelques jurons par-ci par-là, pas de warnings spéciaux.
Let's go~!
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-House ?
Grégory House releva la tête du dossier qu'il était en train de lire pour rencontrer les grands yeux bruns de son oncologue d'ami qui venait de passer la tête par la porte de son bureau.
-T'es occupé ?
Grégory leva un sourcil perplexe. Quand Wilson posait ce genre de question, c'est qu'il voulait discuter de sujets sérieux. Ce que House n'avait aucune envie de faire en ce moment même. Ni plus tard. Ni jamais.
-Oui, très occupé. Une tonne de choses à faire avant midi.
-... Il est 19h.
-Justement. Ca va me prendre toute la nuit. Pas de temps à t'accorder. Bye.
House baissa à nouveau la tête sur ses feuilles et recommença son ennuyante lecture. Très ennuyante lecture... Bizarrement, elle ne lui semblait pas si ennuyante que ça il y avait 2 minutes. Son potentiel ennuyeux avait dangereusement augmenté lorsque Wilson l'avait appelé, promettant une discussion peut-être sérieuse mais autrement plus amusante. House s'aperçu alors qu'il n'avait pas entendu la porte se refermer et releva ses yeux bleus.
Wilson n'avait pas bougé, le regard fixé sur un point inexistant du mur blanc à côté de lui. Maintenant que House y réfléchissait, il n'avait pas l'air d'aller très bien, et les cernes sous ses yeux indiquaient une insomnie de plusieurs jours déjà.
-Arrête de faire tout ton possible pour ressembler à un chien abandonné sous la pluie, tu le fais trop bien. Quelqu'un va finir par t'emmener chez lui, te nommer « Médor » et t'apprendre à faire tes besoins dehors.
Wilson sourit faiblement et sembla prendre cette remarque pour une invitation à entrer. Il alla s'asseoir en face de lui en soupirant bruyamment, et resta un moment silencieux à promener ses yeux d'un brun liquide un peu partout autour de la pièce.
House commençait à trouver ses actions plus qu'intéressantes. Il referma le dossier dont une feuille s'échappa sur le sol, mais il ne fit aucun geste pour la rattraper. Il jeta sa lecture au loin et posa ses coudes sur la table et son menton dans ses paumes, observant son ami.
-Tu comptes me dire pourquoi tu viens me déranger en plein milieu d'un travail super-important ? Ou peut-être aimes-tu simplement la déco de mon bureau... Si tu me payes, je refais la tienne.
Ces yeux bruns se tournèrent vers lui et restèrent un moment fixés dans ses propres yeux bleu glacé.
-Tu as remarqué comme on était différent ? demanda soudain Wilson.
House fit tout son possible pour garder une tête impassible, mais il avait envie de s'enfuir en courant. Wilson était en période de crise existentielle, ça promettait des jours sombres à venir. En fait, Wilson était en constante crise existentielle, mais il avait la courtoisie de garder ça pour lui les trois quarts du temps. Quand ça éclatait au grand jour, c'était qu'il y avait un problème. Problème auquel House n'avait pas envie de prendre part. Il regretta soudain son ennuyeuse lecture.
-Je parle pas physiquement, reprit Wilson en se frottant nerveusement le dos de son cou avec ses deux mains.
- Vraiment ? Maman m'a pourtant toujours dit que tu étais mon jumeau.
-... Comment tu fais pour être un salaud envers tout le monde ?
-Eh, ne m'accuse pas je n'ai rien fait là ! Je ne t'ai même pas insulté encore !
-Non, je parle pas de maintenant... Je parle en général. T'en a pas marre au bout d'un moment ?
Il n'y avait aucune trace de sarcasme dans la voix de Wilson. Ce n'était que de la pure curiosité. Une étrange vision de Wilson en train d'insulter une infirmière passa dans l'esprit de House, et ça lui donna une désagréable chair de poule.
-L'embêtant quand on est gentil, c'est qu'on s'en lasse vite. Etre un salaud n'est jamais ennuyeux.
Wilson plissa ses lèvres d'un air songeur. House commençait à vraiment se sentir mal à l'aise.
-Tu vas me dire ce qui se passe ou je dois rester à t'écouter déverser tes phrases sibyllines ? Si c'est le cas j'appelle tout de suite sos suicide...
-J'ai perdu un patient aujourd'hui.
-...Ce qui t'arrive douze fois par jour. Si tu en voulais des vivants fallait faire marchant de glaces, pas cancérologue.
-Il avait 19 ans tout juste. Ses parents l'avaient viré de chez lui il y a quelques semaines. On avait diagnostiqué sa tumeur au cerveau il y avait deux mois déjà, mais il l'ont foutu dehors quand même. Il est venu me voir il y a quelques jours après avoir vécu dans la rue pendant un temps. Je l'ai fait admettre en soins palliatifs, et il est mort il y a quatre heures.
Là, House commençait à apercevoir le problème. Wilson était quelqu'un d'émotionnellement fort, malgré ses apparences de chiot. Il affrontait chaque jour la mort de patients qu'il avait suivit à la trace pendant des mois, avec qui il avait sympathisé. Mais la mort d'un gamin avec tant de malheurs dans sa vie, c'était peut-être un peu trop pour lui. House fut même assez surpris qu'il ne lui en ai pas parlé plus tôt.
Ceci dit, il ne voyait toujours pas ce que lui venait faire là dedans, et le lui fit savoir en écartant les bras d'un air interrogateur. Wilson haussa les épaules.
-Je n'ai rien de plus à dire. J'ai juste pensé que peut-être si je m'asseyais dans ton bureau pendant un moment je pourrais m'imprégner de ton je-m'en-foutisme royal et être prêt à affronter les parents demain.
-Dis leur qu'ils sont de vieux cons et qu'ils ont laissé leur gosse crever sur le trottoir.
Wilson tressaillit, il tourna des yeux soudain durs vers lui.
-Okay, c'est peut-être un peu rude, concéda House. Dis leur qu'ils sont de vieux cons mais que leur fils a eut droit aux soins palliatifs ?
Les yeux bruns se levèrent au ciel d'un air désolé.
-Bon, alors dis leur juste que leur fils vient de claquer et barre toi. Pas la peine d'étoffer.
Wilson se leva soudain de son siège.
-Je savais bien que c'était une mauvaise idée de passer te voir. Je vais te laisser.
-Attends ! le rappela House alors qu'il avançait vers la porte. Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Tu débarques dans mon bureau, tu me déballes tout d'un coup tes pensées métaphysiques, et tu veux que je supporte stoïquement tes bafouillages ?
-Tu pourrais au moins montrer un minimum de compassion pour ce pauvre gosse !
-Si je devais montrer de la compassion pour chaque gosse qui claque dans un rayon de 100km, j'aurais de sérieux problèmes !
-T'en aurais peut-être bien besoin, de ce genre de problèmes. Ca pourrait faire un bien fou à ton égo.
-...Ca veut dire quoi, ça ?
-Ca veut dire que les seuls problèmes que tu as ce sont ceux que tu te crée tout seul, pour toi tout seul, à propos de ta petite pomme, et tu passes ta vie à te morfondre dans l'autodestruction. Ca te ferais du bien de t'inquiéter un peu de quelque d'autre dans ta vie !
-...Okay, donc tu croies que je tourne maso et que j'aime souffrir ?
-Non, je croie que ton égo est trop gros pour que t'intéresses à quelqu'un d'autre, mais que tu as peur d'être heureux, alors tu as trouvé la solution ! Et ton problème à la jambe, n'en parlons pas, c'est une occasion en or pour pouvoir te morfondre à cœur joie !
-Mon égo est trop gros ?! Regarde toi un peu, Mr Je-Sais-Tellement-Tout-Mieux-Que-Tout-Le-Monde-Que-Je-Peux-Même-Dire-Aux-Autres-Comment-Ils-Se-Sentent-A-Leur-Place !
-Arrête ton cinéma, tu exposes joyeusement assez largement ton soi-disant mal être pour que tous les Etats Unis soient capable de constater ce que je viens de dire sans même te connaître.
-Si tu veux mon avis, tu exposes ton côté pathétique assez largement pour que même les Français aient honte que tu leur achètes des chaussures, mon vieux. Tu te sens obligé d'aller annoncer à tout l'hôpital quand tu perds un gosse de 19 ans que tu n'as même pas été foutu de soigner pour qu'on puisse s'apitoyer sur ton pauvre sort !
Etrangement, House, qui en 15 ans d'amitié avait déjà insulté Wilson de toutes les façons possibles et inimaginables, ne s'était sentit mal à propos de ce qu'il avait dit qu'en quelques rares occasions. Celle-là en était précisément une. Lorsqu'il vit le regard hanté que lui lança Wilson avant de sortir de son bureau aussi vite qu'il le pu, House su qu'il avait poussé le bouchon trop loin et se sentit mal. Et lorsqu'il entendit la porte du bureau de l'oncologue claquer violemment et les pas précipités de Wilson s'éteignant dans le couloir alors qu'il rentrait chez lui, House se sentit misérable.
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De tous les sentiments, la culpabilité était celui que House méprisait le plus. L'amour était commandé par des interactions chimiques, la peur, la jalousie et même l'ennui étaient commandés par l'instinct de survie. La culpabilité, elle, n'était pilotée que par la conscience, cette invention humaine proprement inutile, si ce n'est pour vous faire passer des nuits blanches à philosopher sur les sentiments humains.
C'est ce qu'il pensait alors qu'il était allongé dans son lit, les yeux grands ouverts sur le plafond au dessus de lui. Son réveil annonçait 2h32 du matin et il n'avait pas réussi à avoir une goutte de sommeil depuis qu'il était rentré dans ce foutu lit. Il tendit un bras lourd vers sa table de nuit pour attraper sa bouteille de Vicodin dont il goba distraitement une pilule. Il en était à combien ce soir ? ...Il avait un peu perdu le compte. Un peu trop, peut-être. Il jeta un coup d'œil à la bouteille orange. Il n'en restait que deux.
Beaucoup trop, alors. Dans quelques minutes, il allait tomber raide, complètement défoncé. Son esprit devenait de plus en plus brumeux ; il fallait qu'il agisse avant qu'il ne soit trop dans les vapes pour pouvoir aligner deux mots cohérents. Wilson ne dormait sûrement pas à cette heure là, il devait être en train de sniffer dans son lit.
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-Wilson ! Wilson ! Wilson ! Wilson ! Wilson !
La porte s'ouvrit au bout du vingt-cinquième « Wilson », et House retrouva ces grands yeux bruns qui l'avaient poursuivi jusque dans son lit. Les cernes indiquaient que l'oncologue n'avait pas dormi non plus. D'ailleurs, en jetant un regard un peu plus poussé, Wilson était encore habillé. Lui, en revanche, était en pyjama. Il avait juste enfilé son blouson par dessus.
Le regard de Wilson, d'abord dans une colère profonde, était passé en quelques secondes à un regard remplis d'inquiétudes.
-House ? Ca va ?
-Non.
Il suivit des yeux les sourcils de Wilson alors qu'il les levait haut sur son front, surpris.
-... Tu ferais mieux de rentrer, dit-il en s'effaçant pour lui laisser la place.
Il fit deux pas en avant mais trébucha sur ses propres pieds et s'étala de tout son long sur le sol de l'entrée. Wilson referma la porte en vitesse et s'accroupit à côté de lui, le retournant sur le dos.
-House ? Qu'est ce qui te prend ? Qu'est ce qui t'arrive ?
House mit un certain temps à retrouver le contrôle de ses muscles oculaires et à rediriger ses pupilles vers les liquides yeux bruns au dessus de lui.
-T'as de beaux yeux, tu sais.
-...Okay, répondit Wilson après un court silence stupéfait. C'est la Vicodin, c'est ça ? House, réponds moi. T'en as pris combien ce soir ?
House se mit à compter docilement sur ses doigts mais s'aperçu rapidement qu'il y avait quelque chose qui n'allait.
-Prête moi tes mains, j'ai pas assez de doigts.
Les yeux bruns s'agrandirent soudain de peur et Wilson sauta sur ses pieds.
-Je t'emmène à l'hôpital.
-Non !!
-Si !
-Mais non !
-Mais si !! J'ai pas envie que tu claques sur mon parquet House, okay ? Attends deux secondes que j'aille chercher mon...
Son pied fut soudain retenu en arrière ; la surprise coupa net sa phrase. Il baissa les yeux sur House qui se tenait à deux mains autour de sa cheville.
-Wiiillsssssson !
-Q-quoi ? Lâche moi !
-Je suis désolé !
Cette fois, les deux tâches brunes que House n'avait pas quitté des yeux s'agrandirent de surprise.
-Tu quoi ?
-Je suis désolé... répéta House d'une voix clairement pâteuse. J'aurais pas dû te dire ça... T'es un chouette gars, tu sais. Toujours... chouette, et tout. Et toujours gars, aussi. Mais ça, ça serait bizarre si tu le changeais. Mais tu pourrais ne plus être chouette, alors qu'en fait t'es tout le temps chouette.
Wilson dû faire quelques efforts pour reconnaître une réelle excuse de la part de House dans ce bordel de mots décousus et appartenant à un répertoire qu'il pensait inconnu du diagnosticien. C'était la première fois qu'il entendait House dire 'chouette', et il espérait que ça serait la dernière... S'il osait cependant s'aventurer un peu plus loin, il pourrait même y reconnaître un compliment. Il fit un pas en arrière et dégagea doucement son pied.
-Tu t'excuses vraiment ?
-Vraiment. Pour de vrai, tu sais, en réalité et tout...
Wilson avait déjà vu House bourré. Il avait déjà vu House défoncé. Mais même ces fois là, il ne lui avait jamais fait de réelles excuses pour quoi que ce soit.
Les 10 et plus Vicodin remontèrent soudain à la surface et la peur l'engloutit à nouveau. House n'était pas défoncé, il était à deux doigts de l'overdose.
-Je t'emmène à l'hôpital, répéta-t-il.
-Noon ! protesta House. J'ai pas... J'ne pas... J'pas... besoin. Tu sais moi aussi ch'ui un docteur, j'peux dire si j'ai besoin ou j'ai pas besoin.
Et il agrippa à nouveau le pied de Wilson, refusant cette fois de le lâcher peu importe comment se tordait l'oncologue.
-Okay ! finit-il par capituler. Mais au premier signe de... quoi que ce soit, je t'emmène même si je dois t'assommer d'abord, compris ? Lâche moi maintenant.
House concéda à relâcher la cheville de Wilson et se laissa soulever du sol par son ami qui le tira jusqu'au canapé où il le laissa retomber comme une masse. Deux minutes plus tard, une couverture lui était jetée par dessus les épaules et il sentit un verre d'eau se presser contre sa joue jusqu'à ce qu'il ne le prenne et le boive. L'eau avait un goût un peu étrange mais il n'y prêta pas attention. Il entendit un fauteuil en fasse de lui s'enfoncer sous le poids de Wilson lorsqu'il s'assit lourdement dessus.
Alors qu'il tombait peu à peu dans un sommeil lourd et féroce, il entendit Wilson murmurer en face de lui :
-J'aimerais bien savoir ce que ça fait d'être toi, rien que pour voir...
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Wilson se sentait étrangement lourd lorsqu'il émergea peu à peu de son sommeil. Vraiment très, très lourd. Chacun de ses membres semblaient peser une tonne, et sa tête lui faisait graduellement de plus en plus mal à mesure qu'il se réveillait. Il se demanda un instant s'il n'avait pas un peu forcé sur la bière la veille... Mais il ne se rappelait pas avoir bu.
Il mit un certain temps à s'apercevoir que quelqu'un lui enfonçait quelque chose dans l'épaule, et une voix familière résonna à ses oreilles.
-Eh. Toi. Debout. J'espère que tu es bien Wilson, sinon on a un gros problème. Allez, debout !!
Mais Wilson avait aussi des paupières d'une tonne et n'avait aucune envie de les soulever. La voix sonnait cependant bizarre à ses oreilles, et ça l'intriguait même s'il n'arrivait pas à trouver pourquoi. Et soudain, tout l'épisode de la nuit dernière remonta dans ses souvenirs, et une inquiétude pour House remua dans son estomac. Espérant que le diagnosticien n'avait pas fait une attaque pendant qu'il dormait, il finit par ouvrir un œil groggy et scanna rapidement son environnement. Il rencontra un regard brun qui le fixait.
-Bonjour ! C'est quoi ton petit nom, mon joli ?
Ces yeux lui disaient définitivement quelque chose, cette voix aussi, mais son mal de tête l'empêchait de penser clairement.
-Ah je sais, c'est pas drôle les lendemain de défonce, hein ? Pour ma part, si je peux me permettre, je crois que Wilson a vraiment un bon millier d'heures de sommeil en retard...
A la mention de son nom, Wilson s'attrapa précautionneusement la tête comme pour l'empêcher de se détacher, et s'assit sur le canapé. La pièce tourna un peu autour de lui avant de se stabiliser.
-Bois ça.
Il sentit un verre entre ses mains, l'attrapa et le bu goulûment. A son grand plaisir, le brouillard qui l'enveloppait recula en même temps que son mal de tête. A sa grande horreur, il reconnu enfin celui qui lui parlait. C'était lui.
Wilson était en train de se regarder lui-même, en 3D, en chair et en os, déchevelé et pas rasé.
-Tu es bien Wilson ? se demanda-t-il lui-même.
-No-Oui... Non ! Quoi ?!
-Exactement ce que j'ai pensé en me réveillant, dit son double. Non-oui-non-quoi. Une fois cette étape passée, on s'habitue. C'est à ça que ressemble ma voix le matin ? M'étonne pas que Stacy se soit barrée...
Trouvant cette remarque déstabilisante venant de sa propre part, Wilson baissa les yeux sur son corps et poussa un petit cri étranglé en le reconnaissant. Et avec cette reconnaissance arriva une douleur à laquelle il n'était aucunement préparé. Elle fondit sur lui avec la rapidité d'un rapace, planta ses griffes profondément dans sa cuisse droite, retournant sa chair autour de son os.
Toute les couleurs quittèrent son visage et il serra désespérément sa jambe droite pour tenter de diminuer la douleur, mais ne parvint qu'à la faire empirer.
-Ah oui, ça fait mal... dit son double (House, se dit-il)
Il était House, et House était lui, et il était en train de rêver. Et s'il était House, la douleur qu'il ressentait en ce moment était celle que House supportait tous les jours ?!
-Dans ta poche, dit sa propre voix. Y'a de la Vicodin.
Wilson plongea aussitôt la main dans la poche de son pyjama et sorti la petite bouteille qu'il décapuchonna rapidement, et avala une pilule. Heureusement son effet fut rapide et la douleur diminua considérablement, même si elle était toujours présente.
-Rappelle moi de ne plus jamais questionner ta Vicodin, souffla-t-il après une minute à tenter de retrouver sa respiration.
Il se vit hausser les épaules et détourner les yeux.
-C'est comme ça tous les jours ? s'inquiéta Wilson.
-Plus ou moins. Je ne peux pas te dire comment c'est aujourd'hui puisque c'est toi qui le sens et pas moi. Je dois t'avouer que c'est amusant, d'un certain côté.
Il se vit se lever du fauteuil et se diriger d'un pas lourd vers la salle de bain, testant son pied droit comme pour s'assurer qu'il marchait bien.
-Je vais prendre une douche ! annonça House.
-Non !! s'écria Wilson.
Il voulu se lever mais sa jambe protesta lourdement et il abandonna aussitôt tout mouvement.
-Quoi ? Tu veux sentir la transpiration aujourd'hui ? Tu t'es endormi dans ton costume !
-Je ne veux pas... que tu prennes une douche... avec moi !!
House haussa ses sourcils.
-Tu vas bien en prendre une avec moi. Considère ça comme une chance. Et après ça, je conduis ta voiture jusqu'à PPTH !!
-Hein !? Tu comptes aller travailler ?!
-Bien sûr. On ne va pas rester à la maison affalé sur tes canapés en attendant que ça revienne. Imagine que ça ne revienne jamais ! Cuddy pourrait accepter qu'on ai un rhume de quelques jours, mais pas une maladie mortelle qui nous cloue au lit jusqu'à la fin de nos jours. Et j'ai besoin de mon salaire pour rembourser ma nouvelle télé, alors tu vas aller travailler aussi.
-Tu ne vas pas voir mes patients !! s'écria Wilson en se relevant, chose qu'il regretta rapidement lorsque la pièce se mit à tourner autour de lui. Tu ne sais pas diagnostiquer un cancer !
-Je suis diagnosticien, je peux tout faire, et même plus !
-Je ne suis pas diagnosticien, moi ! Je ne veux pas de tes patients !!
-T'as tort, ils sont beaucoup plus fun. Et je sais que ça peut être dur pour toi, mais va falloir que tu t'habilles avec mes vêtements aujourd'hui. Une chance que je finisse bourré dans ton salon aussi souvent que ça, hein ? Tu as gardé mon t-shirt de l'autre fois ?
Et sans attendre de réponse, il s'enferma dans la salle de bain.
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hou, le long premier chapitre... ca risque fort de se raccourcir pour le ch.2 ^^