Titre : Voleur de nuit

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : ils ne m'appartiennent pas, et heureusement pour eux.

Résumé : Il vient chaque nuit profiter du sommeil d'un petit

Genre : Ficclet

Thème : 24 – Bonne nuit

OOO

Il entrait dans leur chambre comme un voleur, à devoir les espionner pendant la journée il savait toujours où les trouver. Ils étaient deux, mais il n'y en avait qu'un seul qui l'intéressait, alors il se posait devant le lit de son préféré, toute la nuit, pendant que celui-ci dormait, il l'observait. Passer une éternité à ne pouvoir roupiller, il enviait le sommeil de celui là. Sans doute savait-il que le deuxième était un peu comme lui, qu'il ne pouvait réellement fermer les yeux et voyager au pays des rêves, sans doute l'autre était au courant de sa présence nocturne, mais jamais il n'en avait fait la remarque, et le laissait en paix observer le premier.

Il n'était qu'une ombre dans la nuit, sa présence était tellement invisible qu'elle ne réveillait pas le blond sur son lit, ne le rassurait pas, ne l'angoissait pas, n'avait aucun impact sur son sommeil. Il n'avait jamais osé le toucher quand il le voyait faire un cauchemar, il n'avait pas non plus fait un geste quand l'endormis souriait, ou bavait, ni même se mettait à bavarder dans son sommeil.

Il ne lui parlait pas non plus.

Il partageait son silence, sa respiration, et ne faisait que le regarder, comme si le regarder allait lui offrir le droit de dormir lui aussi. Accroupis devant le lit, il restait là, passant des heures sans bouger, rien qu'à l'observer. Quand il s'en allait ses articulations grinçaient, prouvant qu'il n'avait pas bougé d'un millimètre durant toute sa visite.

Il s'était toujours contenu, observateur solitaire de la scène qui se présentait à lui, de la beauté du visage endormis, de ses traits si désirables, de ses yeux fermés, de sa bouche entre-ouverte, de ses positions parfois farfelus, de ses cheveux blonds détachés, du son de sa voix qui parfois résonnaient, de ses ronflements possibles, de chacun de ses gestes. Mais plus il le regardait et plus il le désirait, toucher sa peau, toucher ses cheveux, toucher ses lèvres, malgré cela ses mains restaient sage et il ne touchait rien.

Peu importe la force de son désir, peu importe ce qu'il voulait vraiment au fond, il ne faisait que regarder, regarder encore et toujours, et volait ses instants à ce garçon trop chétif pour son âge.

Mais un jour, au milieu de son inspection, voilà que le blondinet entre deux rêves s'est mis à l'appeler. Lui.

- Envy, Envy.

Ces simples mots firent craquer l'homonculus qui s'était pourtant toujours montré si sage. C'était comme s'il l'avait appelé à travers son sommeil, et n'en pouvant plus, l'observateur approcha sa main du petit corps.

Il se fichait bien que son frère la boite de conserve puisse le voir, après tout c'était l'autre qui avait prononcé son nom, non ?

- Petit nabot, tant pis pour toi, fallait pas m'appeler.

Alors Envy posa sa main sur le visage endormis, ce dernier se mit à rire sans pour autant se réveiller :

- Arrête, tu me chatouilles.

Mais c'était trop tard, il n'allait pas s'arrêter. Quelque chose en lui s'était fendu, et plus rien ne pouvait l'empêcher de réaliser le désir qui depuis quelques temps se faisait de plus en plus précis et pressant dans sa tête. Alors il vola un baiser au blondinet endormi. Que Alphonse l'ait vu ou pas, il n'en dit rien, complice de ce crime pour n'avoir jamais dénoncé les visites nocturnes d'Envy.

Après ce geste fugace, le voleur de la nuit eut un petit sourire, que l'endormi lui rendit, sûrement malgré lui. Sans doute dans son rêve avait-il apprécié lui aussi.

- Envy…

- C'est ça c'est moi, ochibi.

Mais Edward, son petit Ed ne répondit plus rien du tout. Envy se permit de promener sa main dans ses cheveux, avant de se relever :

- Bonne nuit petit, continue de rêver de moi.

Et de s'enfuir par la fenêtre.

Edward ouvrit alors les yeux, et posa ses doigts sur ses lèvres avec un petit sourire.

- Je ne suis pas petit, saleté de palmier…

Puis il referma ses paupières et s'endormit, pour de vrai cette fois-ci.

Fin.

L'autatrice : moui.