Salut tout le monde ! Je sais j'ai honte de ne pas avoir posté depuis un an jour pour jour ! Comment dire, j'ai une vie plutôt bien remplie et malheureusement peu de temps pour écrire ! Mais bon, je vais faire en sorte d'éviter qu'une autre année s'écoule avant de publier le chapitre 5 lol !
Je vais arrêter là mon bavardage et vous laisse lire ce nouveau chapitre que j'ai eu du mal à coucher sur le papier !
Enjoy !
Chapitre 4
Ecrivant des thrillers, je prenais presqu'à chaque fois un malin plaisir à décrire les investigations de l'équipe scientifique du F.B.I. sous la direction de Stefan Bauer. Cet homme, impulsif et caractériel, était l'exact opposé de sa partenaire, la douce et intelligente Eve Fields.
La scène qui se jouait en ce moment pourrait sortir tout droit de mon imagination. Les techniciens, sous les ordres de l'agent Cullen, étaient en train de mettre à sac mon appartement. Tous les recoins en avaient été minutieusement scrutés, si bien que plus rien n'était à sa place. Je peux vous dire que cette fouille fut une épreuve pour moi qui suis un peu maniaque. Bon, pas au point de Monica Galler dans Friends, mais j'aimais quand les choses étaient à leur place.
Jacob avait dû partir à cause de son boulot, mais il m'avait promis de revenir rapidement. Je crois qu'il ne faisait pas confiance aux deux agents qui allaient assurer ma sécurité, pourtant ce sont de vrais agents du F.B.I. ! Ce n'est pas comme s'ils étaient de la mafia. Mais bon, Jacob avait tendance à extrapoler, je ne m'en souciais donc pas.
Alice avait dû passer plusieurs coups de téléphone pour décaler son rendez-vous avec les producteurs et réorganiser son agenda. Elle voulait rester avec moi pour apporter son soutien. Je soupçonne également que l'agent Whitlock était une raison sous-jacente à ce "soutien". J'avais remarqué les regards en coin qu'elle lui jetait avec plus ou moins de discrétion.
- Mademoiselle Swan, m'appela l'agent Cullen.
- Oui, répondis-je en me dirigeant vers lui.
- Je vais devoir prendre votre téléphone portable et le mettre sous scellé, m'indiqua-t-il en désignant l'objet se trouvant dans ma main.
- Mais... pourquoi ? demandais-je surprise.
- Si j'en crois vos déclarations, votre téléphone se trouvait sur la table de chevet lorsque vous vous êtes réveillée ce matin, alors qu'il était resté dans votre sac lorsque vous êtes rentrée la veille. La vidéo ne montre pas ce passage et je voudrais le faire analyser par le labo pour voir si on peut en tirer quelque chose.
- Mais... j'en ai besoin ! m'exclamais-je.
- Ecoutez mademoiselle Swan, je vais faire en sorte qu'on vous le rende le plus rapidement possible mais j'en ai vraiment besoin pour l'enquête, dit-il d'une voix douce mais ferme.
- Très bien, abdiquais-je en lui tendant mon portable.
Il me présenta un sachet à indice, me fit un signe de tête pour que je le mette à l'intérieur et le donna à un technicien pour qu'il le scelle.
- Il s'agit simplement d'un relevé d'empreinte même si nous n'avons pas grand espoir, dit-il en me regardant à nouveau.
- Parce que j'ai posé les doigts dessus je suppose, fis-je en soupirant.
- Oui, mais aussi parce que l'individu portait des gants, répondit-il avec un petit sourire arrogant.
J'allais lui faire ravaler son sourire mais, malheureusement pour moi ou heureusement pour lui, Alice déboula dans le salon.
- Bella, je viens d'avoir Jessica au téléphone. Elle m'a rappelée que tu avais une séance de dédicace samedi après-midi. Je suppose qu'il va falloir l'annuler, finit-elle en regardant l'agent Cullen.
- Non ! m'exclamais-je. Je ne veux pas qu'on annule cette séance. Elle est prévue depuis un mois, je ne veux pas faire faux bond au directeur de cette librairie.
- Mademoiselle Swan, commença l'agent, je croyais que vous aviez compris l'importance de telles mesures à votre égard.
- Vous voulez dire que je ne peux pas sortir en public, même sous surveillance ?
- En effet, les sorties publiques sont proscrites, répondit-il simplement.
- Mais, je ne peux pas annuler ! Je ne veux pas décevoir mes lecteurs ! rétorquais-je.
Ma réplique dû particulièrement l'agacer car il souffla fortement en se pinçant l'arrête du nez.
- J'en ai rien à faire de vos caprices de diva, c'est comme ça un point c'est tout !
Alice me regarda, paniquée. Elle avait dû voir le rouge me monter au visage.
- Mes caprices de diva ? m'exclamais-je.
- Tout à fait ! répliqua-t-il avec une pointe d'agacement dans la voix.
- Je ne sais pas quelle vision vous avez de moi, mais pour votre information, je ne suis pas une de ces starlettes qui veut tout et tout de suite !
- Ah bon ? dit-il avec sarcasme.
- Espèce de…
- Que se passe-t-il ici ? demanda l'agent Whitlock avec étonnement.
- Votre collègue est un abruti ! Il me prend pour ce que je ne suis pas !
- Edward ?
L'agent Whitlock regardait son coéquipier avec interrogation. Ainsi donc, cet abruti s'appelait Edward ? Sa mère devait être fan de Jane Austen. En tout cas, ça lui allait plutôt bien, dommage qu'il soit aussi con !
- J'indiquais à Mademoiselle Swan qu'elle devait renoncer à apparaître en public pour la séance de dédicace qui aura lieu samedi.
- C'est ce qui justifie votre dispute ? demanda l'agent Whitlock, perplexe.
- Ce n'est pas une dispute, c'est une divergence d'opinion, intervins-je.
L'agent Whitlock nous regarda, toujours avec perplexité, avant de reprendre la parole.
- Mademoiselle Swan, je ne veux pas m'avancer sur le sujet du maintien ou non de cette séance de dédicace. Il faut voir comment va évoluer la situation et je dois questionner mes supérieurs avant de prendre une décision.
- Très bien, acquiesçais-je.
- Edward, je peux te voir un instant, s'il te plait ?
- Jasper… commença l'agent Cullen.
- Tout de suite Edward ! répliqua son coéquipier.
L'agent Cullen semblait furieux, mais il suivit l'agent Whitlock sans dire un mot.
- Eh bien, on ne peut pas dire que vous vous envoyez des fleurs avec « Edward », dit Alice en mimant les guillemets.
- Non mais franchement, est-ce que j'ai l'air d'une gamine capricieuse ?
- Bella, ce mec à l'air d'être bourré de préjugés ! Je suis sûre qu'il pense que tu es une sorte de Mariah Carey en puissance à cause de ta notoriété !
- Comment peut-on juger quelqu'un sans le connaître ?
- Dieu seul le sait ! fit Alice en levant les mains au ciel.
- Depuis quand tu crois en Dieu toi ? demandais-je, amusée.
- A partir du moment ou j'ai rencontré un ange ! répondit-elle avec un sourire niais collé au visage.
- Il ne s'appellerait pas Jasper cet ange ? questionnais-je innocemment.
Pour toute réponse, je reçu un regard noir qui me fit éclater de rire. Alice avait un don pour me changer les idées. Néanmoins, son regard se radoucit.
- C'est si évident que ça ? me demanda-t-elle, dépitée.
- Sans aucun doute.
- Il est tellement… Si… et surtout il a ce… Enfin tu vois ce que je veux dire ! s'exclama-t-elle avec des paillettes dans les yeux.
- Pas vraiment, mais on va dire que oui !
Alice redevint subitement sérieuse.
- Bella, ils vont le trouver. J'ai confiance en eux.
- Je l'espère Alice, mais je ne veux pas m'arrêter de vivre avant qu'il ne soit derrière les barreaux.
- Je sais mais, ils font simplement leur travail. Je te rappelle quand même qu'outre le fait d'attraper ce type, ils doivent également te garder en vie et pour l'instant, tu ne leur facilite pas la tâche !
J'aillais répondre, mais les deux agents revinrent dans la pièce. L'agent Cullen semblait mécontent. Son coéquipier avait dû lui passer un savon. Bien fait pour lui !
- Mademoiselle Swan, commença l'agent Whitlock, voilà comment va se passer la suite. Les techniciens vont partir de votre domicile et mon collègue va faire un rapport préliminaire à nos supérieurs. Quant à moi, je vais assurer votre sécurité pour cette nuit.
A cet instant, j'aurais juré avoir entendu Alice murmuré un truc du style « la chance », mais je la connaissais tellement bien que ça pourrait être plus ou moins une sorte de « connexion télépathique spéciale meilleure amie ».
Je retirais néanmoins une chose positive dans son discours, j'allais être débarrassé de « Mister Sarcasme » pour la nuit.
Je fis un petit signe de tête à l'agent Whitlock pour montrer mon accord.
- Elle va rester dans son appartement sachant que ce dingue y est déjà entré ? demanda Alice.
- Oui, mademoiselle Brandon, répondit « Jasper ». Nous pensons que ce «dingue » comme vous l'appelez, ne reviendra pas ici. Il a voulu faire peur à votre amie mais si mes souvenirs sont bons, le tueur ne revient pas chez Eve Fields dans le roman.
- C'est exact, mais il n'applique pas le scénario à la lettre, qui vous dit qu'il ne reviendra pas ? demandais-je.
- Rien ne nous le garantie mais vu que nous n'avons pas de piste sérieuse pour le moment, nous allons faire comme s'il le suivait, répondit l'agent Cullen.
- D'accord, acquiesçais-je.
- Très bien, veuillez m'excuser quelques instants, je vais dire aux techniciens qu'ils peuvent partir, déclara L'agent Whitlock en partant dans l'autre pièce.
Alice déclara qu'elle devait partir car elle devait finir de passer des coups de fils pour réorganiser mon agenda. Elle ne me laissa même pas le temps de parler ou de la raccompagner, qu'elle n'était déjà plus dans la pièce. Du coup, il ne restait plus que l'agent Cullen et moi. Super ! Si je regarde mes chaussures, ça devrait passer le temps !
C'était sans compter sur « Mister Sacarsme » qui se racla la gorge, prêt à dire quelque chose.
Je m'attendais à une remarque sarcastique sur mon manque de maturité, ou un truc du genre, mais ce ne fut pas le cas.
Intriguée par cette fausse prise de parole, je relevais la tête afin de savoir pourquoi il ne parlait pas.
Bizarrement, je le sentais tendu et son regard était fuyant. N'osait-il pas dire quelque chose ou, au contraire, se retenait-il de lancer ses sarcasmes ?
- Mademoiselle Swan, je…
Tiens, on dirait que je vais avoir ma réponse.
- Oui, l'encourageais-je.
- Je suis désolé, dit-il dans un souffle.
Ouah, je ne m'y attendais pas à celle-là !
-Vraiment ? demandais-je encore surprise.
- Oui, mon comportement n'était pas très professionnel. Je n'aurais pas dû vous parler de la sorte.
Quelque chose me gênait dans ses excuses.
- Ce que vous venez de me dire… vous ne le pensez pas, n'est-ce pas ? dis-je après réflexion.
Son visage se releva vers moi et je pus déceler de la surprise dans son regard émeraude.
- Votre collègue vous a dit de vous excuser mais vous ne le pensez pas.
- Non, pas vraiment, répondit-il avec un petit rire désabusé.
- Ok, dis-je simplement.
- Vous n'êtes pas fâchée ?
- Pourquoi ? Parce que vos excuses ne sont pas sincères ? J'ai connu pire dans ma vie. Je crois que je pourrais m'en remettre, répliquais-je en souriant.
- Je vous trouve bien complaisante tout à coup, dit-il en levant un sourcil circonspect.
- Et moi je trouve que vous êtes un peu parano !
- C'est mon job ! répondit-il simplement.
J'allais lui dire que c'était bizarre comme job, mais l'agent Whitlock revint dans la pièce et s'adressa à lui.
- Tu peux y aller Edward, les techniciens sont partis.
- Ok Jasper, je te tiens au courant.
- D'accord, ça marche !
- Bonne soirée mademoiselle Swan, fit-il avec un petit sourire ironique.
Je n'y fis pas attention et lui souhaita également une bonne soirée. L'agent Cullen quitta la pièce, puis mon appartement. Je me retrouvais seule avec l'agent Whitlock.
- Je vais vous indiquer votre chambre pour cette nuit, lui dis-je en me tournant vers le couloir.
- Ne vous dérangez pas, le canapé de votre salon suffira amplement mademoiselle Swan, répondit-il précipitamment.
- Appelez-moi Bella et puis, ça ne me dérange pas du tout. C'est à ça que doivent servir les chambres pour les invités non ? répliquais-je ne souriant.
- Si vous insistez, appelez-moi Jasper.
- Très bien, suivez-moi… Jasper.
Je passais devant lui et marchais dans le couloir en direction de la chambre d'ami.
- Hormis Monsieur Black et Mademoiselle Brandon, qui vient dans votre appartement ? me demanda l'agent.
- Pas grand monde en réalité. Mon père quand il me rend visite. Mes rendez-vous professionnels se font chez mon éditeur et mon livreur de pizza est le même depuis deux ans. Je n'ai pas l'habitude de faire venir des inconnus chez moi.
- Vous êtes une solitaire.
Sa phrase relevait plus de la constatation que du questionnement.
- Le peu d'amis que j'ai me suffit amplement. J'ai appris à faire du tri depuis que mes livres sont publiés, dis-je avec un sourire en coin.
- Laissez-moi deviner, des amis que vous n'aviez pas vus depuis le collège ? demanda-t-il en souriant.
- Et même depuis la crèche. Le souci, c'est que je ne suis jamais allé dans une crèche de toute ma vie, répondis-je en souriant.
L'agent Whitlock rigola discrètement à ma réplique.
- Ces vieux amis ne vous ont jamais ennuyés plus que nécessaire ?
- Non, ils étaient un peu encombrants au début, et quand ils ont réalisés qu'ils ne me verraient pas dépenser mon argent dans des fêtes branchés, ils ont fait demi-tour.
- Les gens sont stupides !
- Vous prêchez une convaincue ! dis-je en rigolant.
Nous étions arrivés devant la chambre d'ami. J'ouvris la porte et passa devant lui.
- Voilà. J'espère que cela vous conviendra.
La chambre, qui d'habitude accueillait mon père lors de ses visites, était de taille convenable. Les murs blancs contrastaient avec la moquette bleu roi. Contre le mur trônait un lit en bois noir revêtu d'une couette bleu nuit et une commode, également noire, se trouvait en dessous de l'unique fenêtre de la pièce.
- Je ne vais pas faire le difficile, c'est une très jolie chambre, répliqua Jasper.
- Merci. Par contre, je n'ai pas le forfait brosse à dent qui va avec la chambre.
- Ne vous inquiétez pas, mon co-équipier doit me ramener mon packtage pour la nuit.
- Oh, d'accord, tant mieux.
- Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais vous posez quelques questions plus approfondies sur votre passé, m'indiqua Jasper.
- En fait, là tout de suite, j'aimerais beaucoup prendre une douche. Je sais que vous avez l'habitude de ce genre de situation mais pas moi. Je voudrais prendre quelques minutes pour moi afin de me détendre un peu.
- Je comprends, nous discuterons après vos minutes d'humanité, fit Jasper avec un sourire compréhensif.
- Faites ce que bon vous semble en attendant, je ne serais pas longue.
- Très bien.
Je quittais la pièce et allais vers ma chambre pour prendre une tenue plus confortable. Une fois fait, je me dirigeais vers ma salle de bain. J'allumais la mini-chaîne qui s'y trouvait et Baby's Romance de Chris Garneau débuta.
J'aimais cette chanson simple et apaisante. La voix du chanteur me transportait dans un autre monde.
Je me dévêtis et fila sous la douche. Je ne sais pas combien de temps exactement j'étais là à sentir l'eau couler sur moi car, en revenant dans la réalité, je me rendis compte que I gotta feeling des Eagles of death metal passait. Le genre d'ambiance qui n'avait rien à voir avec le début de ma douche.
J'éteignais ma mini-chaîne et constatais que l'appartement semblait silencieux. Cet agent Whitlock était vraiment discret.
J'enfilais une tenue confortable et sortait de la salle de bain. Jasper se trouvait au salon. Il était assis sur le canapé et tenait un livre entre ses mains.
- Je me suis permis de prendre Roman Meurtrier dans votre bibliothèque, dit-il en se tournant vers moi. J'espère que ça ne vous dérange pas ? Je voulais voir si nous avions loupé quelque chose aujourd'hui.
- Non bien sûr, répondis-je aimablement. Vous pensez vraiment que le meurtrier va se baser sur mon livre pour la suite ?
- A ce stade de l'enquête, tout est possible. Malheureusement, il faut attendre de voir comment les choses vont évoluer.
Qu'est-ce que je pouvais bien penser de tout ça ? Attendre. C'est sûr que ce psychopathe ne va pas laisser une note détaillée de ce qu'il compte faire ensuite mais le roman est une bonne base. Vu qu'il y a déjà des trucs qui ne collent pas, on peut se poser la question.
Je gamberge trop, il faut que je fasse quelque chose pour m'occuper. Regardant l'horloge dans le salon, je m'aperçus qu'il n'était pas loin de 19h. Super.
- Vous avez faim ? demandais-je, espérant pouvoir m'occuper les mains en préparant à manger.
- Je ne voudrais pas vous déranger… commença-t-il.
- Ne soyez pas ridicule, il faut bien que vous mangiez et puis, ça ne me dérange pas de vous préparez quelque chose, insistais-je.
- Très bien, abdiqua-t-il.
- Y-a-t-il quelque chose que vous n'aimez pas ou bien auquel vous êtes allergique ? demandais-je par acquis de conscience. Manquerait plus que je tue un agent fédéral avec une cacahuète parce qu'il est allergique aux arachides !
- Non, je ne suis pas difficile.
- Sûr ? Il acquiesça. D'accord, je serais dans la cuisine si vous me cherchez !
Et je partis presqu'en courant, tellement je voulais m'occuper les mains et surtout l'esprit.
Il me fallait un plat qui demande toute ma concentration : un risotto au poulet, à la roquette et aux tomates séchées. Parfait.
Je sortais tous les ingrédients nécessaires et prépara mon bouillon de poule. Pendant ce temps, j'éminçais l'oignon et l'ail avant de les faire revenir avec une pointe d'huile dans la sauteuse. Je rajoutais le riz et quelques instants après, un peu de vin blanc.
- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie, dit Jasper avec une pointe d'amusement.
Je sursautais légèrement, manquant de lâcher la bouteille dans la sauteuse. Je ne l'avais pas entendu arriver.
- Désolé de vous avoir fait peur, s'excusa-t-il.
- Ce n'est rien, je ne vous ai pas entendu arriver, c'est tout.
Je rajoutais le bouillon et portais à ébullition.
- Ça sent vraiment bon, dit-il avec une pointe d'envie.
- Merci, j'aime bien cuisiner, ça me détend, ajoutais-je en versant la préparation dans un plat à gratin.
Je mis les blancs de poulet sur le riz et recouvrit le plat d'une feuille d'aluminium avant de l'enfourner pendant 25 minutes.
- Allez-y, posez vos questions, fis-je en me versant un verre de vin blanc.
J'avais au moins besoin de ça. Je lui fis un signe de tête pour lui en proposer mais il déclina l'offre.
- Avez-vous un petit ami en ce moment ?
- Non, je n'ai pas vraiment le temps en ce moment.
- A quand remonte votre dernière relation ?
- Deux ans. Il s'appelait Garret Smith et je l'ai quitté lorsque j'ai compris que sa principale ambition dans la vie était de réaliser des films pornographiques !
- Vraiment ? m'interrogea Jasper.
- Il m'a dragué parce que je correspondais physiquement au « personnage féminin » du scénario qu'il venait d'écrire.
- Ce n'est pas vraiment délicat de sa part !
- Je ne vous le fait pas dire ! m'exclamais-je en repensant à cette histoire.
- Et avant ça ? demanda-t-il.
- Rien de bien sérieux. Je préférais me concentrer sur mes études plutôt que sur les garçons à l'époque.
- Pas de relation qui aurait mal tourné ? demanda sérieusement Jasper.
- Non. J'étais ce qu'on pourrait qualifier de solitaire. J'avais peu d'amis hormis Alice et Jacob, et ça m'allait très bien.
- Vous avez gardé des contacts avec ces autres amis ?
- Pas vraiment. C'était juste des connaissances du genre voisin de table du cours de littérature ou partenaire d'exposé.
- D'accord.
Il réfléchit deux secondes et reprit la parole.
- Il n'est pas impossible que ce soit quelqu'un que vous ayez rencontré pendant cette période. N'avez-vous jamais eu de déclaration d'amour anonyme ou bien des cadeaux sans expéditeur ?
- Je me souviens d'une fois au lycée. On avait mis une lettre d'amour ou on me demandait de me rendre à 23 heures au stade du lycée dans mon casier. Je n'y suis jamais allée. Le lendemain, j'ai trouvé un autre mot. L'admirateur secret m'y insultait de salope frigide et de prostituée de bas étage parce que je n'étais pas venu comme il me l'avait demandé. Il indiquait également que j'allais souffrir autant que lui avait souffert de l'avoir rejeté.
- Vous savez qui était cet admirateur ?
- Oui, quand j'ai montré les lettres à mon père, il a mené son enquête. Il est remonté jusqu'à Eric Yorkie, un élève de ma classe. Il a été viré du lycée et ses parents ont déménagés peu de temps après. Je n'ai plus jamais entendu parler de lui depuis cette histoire.
- Très bien.
La sonnerie de mon four retentit, annonçant que mon risotto était prêt. Je sortis le plat du four et pris deux assiettes dans le placard.
Une fois dressées, je transportais les deux assiettes jusqu'au comptoir.
- J'espère que ça vous plaira, fis-je en souriant légèrement.
- Mon instinct de flic me dit que ce sera succulent, répondit-il en souriant également.
Je ne pu m'empêcher de rigoler en entendant cette phrase.
- Vraiment ? demandais-je en feignant la surprise.
- Absolument ! fit-il avec un faux air sérieux.
Il prit un peu de risotto, l'enfourna dans sa bouche et se figea instantanément.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ce n'est pas bon ? demandais-je paniquée.
- Vous rigolez ? C'est un des meilleurs plats que je n'ai jamais mangé ! s'exclama-t-il.
Je rigolais et commençais à manger moi aussi.
Le reste du repas se fit en silence. Jasper avait l'air de déguster chaque bouchée qu'il prenait et moi, j'appréciais cette pause après avoir déballée une bonne partie de ma vie.
- Au fait, vous a-t-on apporté vos affaires ? demandais-je en mettant les assiettes dans le lave-vaisselle.
- Oui, Edward est venu me les apporter tout à l'heure, quand vous étiez dans la salle de bain.
- Oh, très bien. Vous pouvez utiliser la salle de bain si vous le souhaitez. Je vais me coucher, je suis fatiguée. Si vous avez besoin de quoi que ce soit vous savez où me trouver.
- Merci Bella, passez une bonne nuit.
- Vous aussi Jasper, répondis-je en souriant.
Je quittais la pièce et me dirigeais vers ma chambre. Cette journée m'avait particulièrement épuisée et, inconsciemment, je pris l'ours en peluche qui avait bercé mes nuits d'enfance. Je m'allongeais dans mon lit et me pelotonnait sous ma couette en serrant cet ours qui me faisait me sentir en sécurité lorsque j'étais petite. Je n'avais pas dormit avec depuis l'âge de 10 ans.
Je crois que c'est la seule chose qui a pu m'aider à dormir cette nuit.
J'espère que ce chapitre vous a plu, même si certaines ont trouvé que ça manquait un peu d'action (je sais que tu te reconnaîtras lol) ! Ne vous inquiétez pas, l'action sera au rendez-vous dans le prochain chapitre. Bella va pas mal morfler !
N'hésitez pas à me laisser vos impressions et vous dis à bientôt pour le chapitre 5 !