Titre : Rencontre un siècle avant…
Auteuses : Clochette et Lolita
Couple : Edward/Bella principalement
Rating : T
Résumé : et si Bella avait vécu en 1918, travaillé avec Carlisle lors de la transformation d'Edward ? Que se serait-il passé ?
Notes : hello tout le monde, voici Clochette. Première fic en tant que Co-auteuse de Lolitaleg, habituellement je ne suis que bêta. Avouons-le, c'est surtout elle qui était inspirée en cours, moi seulement au tapage on ordi, donnage d'idée.
En espérant que cela vous plaise (ou pas, mais dites toujours ^^), à bientôt lorsque le chapitre 2 sera tapé !
(au passage, tout les personnages sont à Stephenie Meyer)
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Chapitre 1 : Dr Cullen
Quel froid ! Par rapport à la chaleur étouffante qui régnait dans Chicago la journée, les soirées semblaient glacées. Comme toute nouvelle infirmière, je récupérais les heures les moins demandées et commençais avec le poste de nuit. Je m'habillais proprement et filais aux transmissions, déjà en retard : bien pour un premier jour ! (enfin soir !) L'une des infirmières m'attendait, l'air sévère, bras croisés sur la poitrine. Je m'excusais de mon retard, prétextant m'être perdue et écoutais attentivement, crayon et feuilles en main. Aussitôt la tâche terminée, ma nouvelle collègue s'éclipsa en me regardant durement.
Je soupirais de soulagement, enfin seule ! La seule salle du service qui ne m'était pas inconnue était l'office de soins, je m'y dirigeais donc instinctivement afin de préparer mes soins. Absorbée par mes notes, je fonçais droit dans le mur, le heurtant brutalement. Un tel choc m'aurait projetée à terre mais une main douce me rattrapa au vol. Je n'avais pas percuté un mur mais le médecin de garde ! Ses cheveux blonds encadraient un visage fin et blafard, lisse comme le marbre. De grandes cernes sous ses yeux noisette suggéraient qu'il était habitué aux postes de nuit. Il me sourit et je sentis mes joues s'empourprer mais il ne réagit pas à ma gêne. Je ne devais pas être la première à tomber sous le charme de son étrange beauté.
« Miss Swan, n'est-ce pas ? Je suis enchanté de faire votre connaissance », me dit-il d'une voix suave.
Je hochais la tête, toujours incapable de prononcer un seul mot. Après un moment de silence, qui m'apparut comme une éternité, la boule qui bloquait ma gorge sembla se décoincer légèrement et mes yeux hypnotisés recommencèrent à papillonner, me brûlant d'être restés si longuement immobiles.
« Dr… ? balbutiais-je d'une voix rauque qui m'apparu horrible tant la sienne était veloutée.
- Dr Carlisle Cullen, je suis le médecin de garde cette nuit.
- En…enchantée ! murmurais-je en baissant le nez. Excusez-moi Docteur, je ne vous avais pas vu », finis-je doucement avant de sortir par la porte cette fois-ci.
Je fonçais au lavabo et me rinçais le visage avec de l'eau très fraîche, histoire de me remettre les idées en place. Puis, respirant profondément, je reprenais mes notes et tentais d'oublier l'importun.
Le nombre de patients et la charge de travail furent assez lourds pour nous occuper chacun d'un côté pour le reste de la nuit. Les quelques fois où il apparut silencieusement en face de moi ne me laissaient pas le temps de le fixer. Cependant à chaque passage la surprise me faisait échapper un objet que je me dépêchais de ramasser, ne percevant au loin qu'un léger rire aux intonations paternelles.
Cette première nuit se passa donc vite. A 6h30 l'équipe suivante arrivait et j'étais si éreintée que je transmettais péniblement les informations sur les patients et rentrais au plus vite me coucher.
La journée fut courte tant je dormis. Il me faudrait du temps pour m'habituer à ce nouveau rythme et à mon nouvel appartement. Heureusement qu'il n'était qu'à 10 minutes de l'hôpital, mais ce n'était pas un des meilleurs quartiers. Je passais alors le peu de temps qu'il me restait à ranger ou à laver mon chez moi. Ainsi l'image de mon supérieur m'apparut comme une hallucination due à mon stress.
Vers 20 heures, je quittais mon appartement pour rejoindre l'hôpital tout proche, ayant cette fois-ci prévu de prendre une veste plus chaude.
Arrivée à l'hôpital, je m'habillais rapidement et refit un tour du service pendant que mes collègues finissaient leur journée. Mon avance fit plaisir à celles-ci et trop vite je fus de nouveau seule. Avec plus de facilité que la veille, je me plongeais dans mon travail. Je ne sais s'il y avait moins à faire ou si j'avais acquis une certaine rapidité, mais bientôt je me retrouvais dans l'office, mon tour terminé. Je revérifiais plusieurs fois mais la réalité était inchangée, aussi me mis-je à la recherche d'un café.
Passant la porte de la salle de repos je tombais sur un Docteur Cullen affairé à la cafetière. J'avais presque oublié qu'il n'était pas sortit de mon imagination et je marquais un temps d'arrêt. Se tournant vers moi avec un sourire éclatant, il posa une tasse fumante sur la table devant moi.
« Un café ?, me proposa-t-il de sa voix envoûtante.
- A…avec plaisir docteur, merci. » Balbutiais-je à nouveau.
Je chancelais jusqu'à la chaise la plus proche et m'y assis lourdement. Heureusement, ni mes pieds ni mes mains n'entrèrent en contact avec quelques choses de dur ou de fragile car à coup sur, ou l'objet, ou moi, ou les deux finissaient à terre.
Adossée à ma chaise je tentais de calmer ma respiration et d'atténuer ma gêne.
« Sucre ?, proposa-t-il un sourire aux lèvres, sans montrer plus d'intérêt à mon état.
- Deux s'il vous plaît docteur !, répondis-je la tête tournante.
- Miss Swan, nous allons travailler tout les deux pendants un bon bout de temps alors faites moi le plaisir de m'appeler Carlisle. »
J'étais douchée, une telle sympathie, un tel naturel sonnaient pourtant étrangement honnête.
« Fort bien, mais dans ce cas Carlisle, arrêtez le Miss Swan et appelez moi Bella ! »
Ma peur semblait diminuer un peu plus à chaque mot que j'arrivais à prononcer. Il rit un court instant et entreprit de me parler de ma nuit, des patients, de mon arrivée dans le service. Deux collègues qui apprenaient à faire connaissance.
Au fur et à mesure de son discours il m'apparu que le Docteur Carlisle Cullen était bien moins sûr de lui que je ne l'avais cru au premier abord. Son métier le passionnait et sa connaissance à ce sujet semblait infinie. Mais il avait dû y passer beaucoup de temps et ses liens sociaux en avaient pâtis à coup sûr.
Une petite heure et quelques gorgées de café plus tard, je du repartir travailler. La nuit était passée vite et je devais préparer mes transmissions ainsi que le nécessaire du service du matin. Je me levais donc, saluant le docteur Cullen de la main, et…me prenais le pied dans le celui de la chaise. Tasse à la main, je m'étalais de tout mon long sur le sol plastifié. Rassérénée par ma relation professionnelle avec le médecin de garde, j'en avais oublié ma maladresse naturelle, et ma main entaillée en était le rappel cuisant.
La conscience me revint quelques minutes plus tard. J'étais allongée sur un brancard du service, et ma main gauche était insensible. Carlisle était en train de recoudre les quelques centimètres de chair meurtrie. Un petit plateau remplis de débris m'appris que j'avais dû rester inconsciente pendant qu'il nettoyait ma plaie.
« Rare sont les infirmières qui ont peur du sang, se moqua le Docteur.
- Seulement celui qui sort de mes veines, m'empressais-je de rajouter ».
Il rit un peu de mon nouvel accès de gène qui m'avait fait virer au pourpre et enchaîna d'un ton sérieux qui ne laissait place à aucunes options.
« Je préparerais le matériel qu'il faut pour l'équipe à venir pendant que vous écrirez vos transmissions. Il faut vous reposer un peu et dormir dès que vous rentrerez. »
J'obtempérais docilement. A mon retour à la maison, le contre coup tomba et je m'endormis, toute habillée, chaussures aux pieds. Je passais ma journée dans les limbes d'un sommeil sans rêves.
Vers 18h30 je m'éveillais, la main gauche endolorie. Un feu invisible semblait avoir pris sous les bandes de gaze, la douleur grandissait me poussant à me lever pour aller prendre un cachet. Une enveloppe dépassant de mon sac attira mon attention. Je m'en saisis et lis :
Vous trouverez ci-joint des antalgiques pour demain.
Vous connaissez les règles, pas plus de 6 par jour.
A ce soir.
Dr Carlisle Cullen
Quand avait-il trouvé le temps de me déposer cela dans mon sac ? Je ne m'étais pourtant aperçue de rien la veille. Je n'avais pas souvenir d'une enveloppe dans mon sac à mon retour ce matin. Mon état était pire que ce que je n'avais cru.
Je protégeais ma main et me faisait couler un bain chaud. Du repos ? Cela me paraissait plus qu'approprié. Je pris le temps pour me préparer, manger quelque chose et partis enfin pour une nouvelle nuit, sans fausses notes cette fois espérais-je.
Comme la veille, le service était calme et j'eu à nouveau très vite fini. Je trouvais le Docteur dans la salle de repos, mon café à deux sucres m'attendant déjà.
Il demanda des nouvelles de ma main et je le remerciais vivement pour les mystérieux antalgiques.
Toutes les nuits de la fin de la semaine se déroulèrent ainsi. Nous parlions de tout et de rien, de la guerre qui faisait rage dans le monde, mais jamais de nos vies. Le vendredi soir, alors que je prenais mes transmissions pour la nuit à venir, Carlisle débarqua sans crier gare.
« Bella, déclara-t-il avec un grand sourire, vous n'oublierez pas de venir me voir pour… enfin vous savez ! », s'arrêta-t-il en agitant sa main gauche.
J'avais expliqué à mes collègues que ma blessure était due à un couteau de cuisine un peu déviant et je remerciais Carlisle de ne pas avoir divulgué au grand jour la preuve irréfutable de ma maladresse invalidante.
Après avoir terminé de prendre toutes les informations nécessaires à ma nuit, je me dirigeais vers la première salle de soin que je trouvais. La porte ouverte m'indiquait qu'elle était occupée et je ne voyais personne d'autre que lui pour l'avoir ouverte.
Carlisle défit doucement le pansement et examina ma coupure. Elle était propre et la cicatrisation avait bien commencé.
Alors qu'il tenait ma main dans la sienne pour finir son examen, une collègue entra. A l'expression de son visage, je compris tout de suite qu'elle ne voyait pas un médecin et sa patiente clandestine mais un couple crapuleux. Elle ressorti rapidement sans nous laisser le temps de nous expliquer.
Je savais que les rumeurs allaient vite prendre vie et tourner dans l'hôpital après ça. La réaction ne tarda pas. Le lendemain, alors que je prenais mon poste, la surveillante, restée bien tard pour une fois, m'amena mon planning jusqu'à fin septembre, l'expression froide et reparti sans un mot. Je resterais en compagnie de Carlisle et ne serais à la merci d'aucun commérage qui devait emplir les couloirs de jour. Je ne ferais que des nuits.
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Petit mot pour 2 auteuses désespérantes et désespérées ?