Titre : Niisan
Auteur : Anders Andrew
Rating : T
Genres : Family - Drama - Angst ? - Badow centric
Note : one shot rédigé vers 3h du matin sous l'impulsion d'une réplique de Badow dans le tome 3 "ça fait un bail qu'il est mort, ce salaud (son frère) ! Et puis...ça m'arrange qu'il ne soit plus là, vous le savez bien !". Ou comment dévier une pauvre réplique innocente en inceste yaoi.
Je préviens que j'invente le passé de Badow, n'ayant lu que les trois tomes et le tome zéro. Et vu les oavs aussi. Oui, c'est facultatif, mais quand même.
« Un traumatisme à l'enfance ? Putain, j'en ai à la pelle : mon père qui s'est fait sauter la cervelle, ma mère prostituée morte d'une overdose. Mais...en fait, je crois que le pire, c'était mon frère.
J'avais un grand frère. Ouais, heureusement d'ailleurs, parce que s'il n'avait pas été là, ça fait belle lurette que ma mère m'aurait vendu à un bordel pour s'acheter sa came. Paraît que les ptits roux, ils aiment ça là-bas, les pervers...brr
Mon grand-frère, donc, était plutôt du genre balèze. Pas comme moi. Comme vous voyez, chuis plutôt monté comme une allumette. Lui, c'était un costaud, on l'emmerdait pas dans la rue. Il était roux, comme moi, sauf qu'il avait les cheveux courts.
J'ai commencé à vivre avec lui à l'âge de douze ans. J'étais encore un mioche, du lait qui me sortait du nez quand on appuyait. Je ne comprenais pas ce qu'il trouvait de si important dans toutes ces affaires. Il aimait les mystères, c'est pour ça qu'il était devenu journaliste...et informateur. Et c'était le meilleur. Il pouvait vous dénicher n'importe quelle info, pourvu que vous y mettiez le prix.
Pourtant, on n'était pas riche. Ya bien des fois où on a dû fouiller dans les poubelles pour assurer notre subsistance. Mais au fond on s'en sortait pas trop mal. Et puis, nous étions ensemble.
Il était ma seule famille. Le seul à avoir jamais veillé sur moi.
Alors, vous pensez bien, quand il venait me rejoindre dans la chaleur de mon lit, le soir, je ne disais rien. Qu'est-ce que je pouvais dire ?
Au départ, c'était des "dégage, niisan, tu prends toute la place !". J'ai pourtant fini par m'habituer à sa présence, et même à l'apprécier.
Et puis il y a eu ensuite les attouchements. Frôlements légers au commencement, ils sont devenus plus prononcés, jusqu'à me faire gémir au beau milieu de la nuit.
Merde, ça me tord le ventre. J'arrive pas à croire que je sois en train de raconter ça.
Il me demandait toujours la permission. Je suppose que c'est ça le pire, en fait. Le fait que j'étais d'accord.
Mais ça n'excuse en rien ce qu'il a fait. Je ne lui pardonnerais jamais...
Même maintenant, alors que je risque ma vie pour chercher la vérité à propos de sa mort. Même aujourd'hui...
T'aurais pas une clope ? »