Disclaimer : Les personnages et lieux de Twilight ne m'appartiennent pas, je ne fais que jouer avec eux.
Bienvenue sur ma 1ère fiction.
Le plot : Edward Cullen voit sa vie monotone bouleversée par l'arrivée de Bella, d'abord dans ses rêves puis dans la réalité. Le hic, c'est qu'il a une petite amie, Tanya. Comment il va gérer l'intrusion de Bella parmi ses proches alors que Tanya est à des centaines de kilomètres de lui?
C'est parti!
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ELLE : Starry, starry night
Chapitre 1 : Rêverie
Quelle belle chose que la nuit ! Y a-t-il plus extraordinaire spectacle, qu'une ombre brûlante dont les flammes ténébreuses lèchent les océans et les continents pour les apaiser ? Elle offre à ceux à qui elle veut bien se montrer, le plus horrible des scénarios mais personne ne s'en aperçoit. Ai-je dit personne ? Voici une erreur indigne d'un esprit comme le mien car tout ce qui approche la nuit m'est connu. Il me revient en tête le nom d'un homme, un écrivain qui, ne pouvant voir ce que la nuit avait d'effrayant, l'avait juste ressenti, comme on sent le danger qui nous guette de son cocon. Comme on sent la Mort, avec tellement de clarté parfois qu'on pourrait en humer l'odeur agréable et répulsive. Dino Buzzati, cet homme qui avait transformé ses yeux en étoiles et s'était glissé dans la nuit pour découvrir son affreux secret.
Mais, perdu dans mes pensées, je ne me suis pas présenté : outre mon matricule – ce laissez-passer sans lequel je ne pourrais pas aujourd'hui être en train de conter des histoires qui me sont arrivées à moi et non à mon nom ou à mon prénom et qui ne me servent que pour terminer une lettre ou pour être appelé dans une rue - outre mon matricule donc, je ne suis qu'une vague idée. Elle tourne et virevolte dans un corps, le mien en l'occurrence, se fait insistante ou discrète, capitale ou futile, lumineuse ou bien sombre... L'histoire que j'ai à vous conter est extraordinaire. Du moins, elle l'était pour moi qui l'ai vécue alors que je n'attendais plus rien de la nuit dont je connaissais déjà les plus beaux soupirs, les plus douces lamentations, les plus effroyables sanglots et les aventures cachées.
La plus belle nuit qu'il me fut donné de voir, se posa sur les océans, les continents, les hommes et les bêtes, les plantes et les éléments, aussi délicatement qu'un papillon se pose sur le pétale d'une fleur, après la longue journée d'un vingt-trois juillet suffocant. Comme toutes les nuits, j'avais sorti un fauteuil à l'extérieur de la maison et, tranquillement assis mais parfaitement concentré, je regardais. Je regardais la couleur de la nuit. Quelles extraordinaires teintes elle pouvait revêtir, changeant selon l'année, la température de la journée, la saison, le mois, le jour, la minute et la seconde ! Je dénombrais cinquante-deux teintes différentes au total et les notais, au fur et à mesure de leur découverte, sur un petit carnet à spirales que je gardais précieusement caché derrière une étagère. De toutes les teintes, la nuit parfaitement noire était ma favorite. Son encre de chine se déversait doucement sur les formes et les couleurs, les avalait et les remodelait, les engloutissait et les faisait renaître au lever du soleil. Je regardais la forme de la Nuit, tantôt fluide, légère et gracieuse, féminine et sacrée, tantôt lourde, sombre et inquiétante, voire malveillante. Je regardais le silencieux murmure du ciel, le chant des étoiles, le doux frottement de la lune sur sa couverture salée, les astres cachés derrière cet épais manteau angoissant.
Je regardais la Nuit, amoureux. Elle s'enroulait autour de moi et tentait de me soulever du sol, de me décrocher de la réalité et de me faire visiter les rêves. Comme chaque nuit, je résistais car si je succombais – cette certitude m'effrayait quelquefois – elle ne me laisserait plus jamais l'approcher ou la voir nue et secrète comme elle le faisait aujourd'hui. Plus jamais son sourire pudique qui se découpait dans les étoiles ne me montrerait toute la laideur du monde en plein jour.
Cette nuit-là, je regardais la Nuit encore et encore, annotant dans mon carnet, sa couleur et sa forme, ses intentions et ses aventures, ses courbes lumineuses et ses tristes yeux noirs, ses mains-portes du pays des rêves - son ventre, antre de tous les démons. Elle dansait pour moi, pour me charmer et me porter. Elle dansait et les étoiles s'entrechoquaient suavement. Leur chant formait une mélodie envoûtante qui réveillait en moi le plus singulier des désirs.
Je me laissais porter par le spectacle sans pour autant relâcher mon attention car la Nuit était ma maîtresse la plus belle et la plus dévouée et j'étais mis à l'épreuve : je devais mériter ses faveurs. Les étoiles autour d'elle formaient un halo tourbillonnant qui ne faisait qu'accentuer sa grâce. Soudain, mon regard fut attiré par quelque chose.
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A/N : Je me suis laissée emporter par une envolée lyrique mais j'espère que vous arriverez à vous imprégner de mon histoire^^
Rassurez-vous, le reste est plus facile à saisir ;)
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