j'ai fait les deux à la suite. j'ai pas pu résister à l'envie de faire une appi end.
Malfoy était revenu depuis 6 mois. Il commençait à peine à l'oublier. Il ne pensait presque plus à elle quand le vent soufflait, quand la pluie tombait. Il ne comparait presque plus le parfum de ses conquêtes avec l'odeur de son corps. La vie avait repris son cours. Le plan qu'il avait mis au point pour investir dans la reconstruction de Puerto Rico lui avait permis de prendre du galon.
Il était en train d'étudier un nouveau dossier. Son petit protégé lui avait fournit un projet prometteur, mais qui lui prenait tout son temps. Il était 19 heures. Il s'apprêtait à rentrer chez lui, quand son téléphone sonna. La secrétaire de l'accueil. Que se passait-il ? Il décrocha en espérant que ça ne lui prendrait pas trop longtemps.
« Monsieur ? Votre femme est ici, dois je la laisser monter ? » Grésilla la voix au téléphone.
« Ma femme ? » voila qui éveillait sa curiosité. Aux dernières nouvelles, il n'était pas marié.
« Oui, monsieur, madame Drogeham. Votre femme. » Une fille qui avait assez de culot pour se faire passer pour sa femme ne méritait pas de rester à l'accueil.
« Bien, dites lui que je l'attends alors. »
Il reposa le combiné, et s'installa dans son fauteuil, face à la baie vitrée. Il tournait le dos à la porte, et attendait. On frappa trois coups à la porte.
« Entrez ! » il entendit la porte s'ouvrir, et les talons claquer sur le sol. Il devina que, qui qu'elle soit, elle s'était assise sur un siège. En attendant qu'elle se manifeste, il inspira machinalement son parfum. Il scruta la vitre pour essayer d'apercevoir le reflet de son visage. La curiosité commençait à l'emporter sur le rôle qu'il s'était donné. Mais la jeune fille brisa le silence en premier. Elle se racla la gorge, de manière mécanique. Malfoy fut effrayé de voir comment tout ce que les filles qu'il croisait faisaient lui rappelait Hermione. Chez celle-ci, particulièrement. Son parfum, la manière dont elle se raclait la gorge étaient semblables.
Voyant qu'il ne réagissait pas, elle se mit à jouer avec la lumière. Voila que le reflet dans la glace montrait à Malfoy la fille qui occupait ses pensées. Il devait se la sortir de la tête. Voila pourquoi il allait se jeter à cœur perdu dans ce qui allait s'offrir à lui, que ce soit pour une nuit, ou plus.
Quand il se retourna, sa mâchoire se décrocha. Il pouvait s'attendre à beaucoup, mais pas à ça.
« Et bien, Malfoy ? Il y a un problème ? » Il se ressaisit en entendant sa voix. Ce n'était pas une illusion, ou alors, elle était très bien imitée. Il n'y avait qu'une personne qui l'appelait comme ça. Et elle se trouvait juste en face de lui. Il se redressa et referma la bouche en un délicieux sourire à la Malfoy.
« Pas le moindre, ma chère. Qu'est ce qui t'amènes par ici ? »
« Et bien. J'étais en Angleterre, et je me suis rappelée de la promesse que j'avais faite à un vieil ami. » Elle se leva et se colla à la vitre. « Magnifique, la vue, Malfoy. » il avait fait tourner son fauteuil, pour continuer à la regarder.
« Tu ne crois pas si bien dire. » murmura t il en contemplant la jeune fille.
« Pardon ? » elle se tourna vers lui. En tendant un peu la main, il aurait pu la toucher. Il se ressaisit, et se leva enfin.
« Pourquoi es tu là, Granger ? » il était un peu amer. Il n'avait pas envie de la voir réapparaitre, alors qu'il commençait à l'oublier, qu'elle reparte encore.
« Mais, pour te voir, Malfoy. » lui répondit elle d'un air ingénue. Il ne voulait pas la voir le provoquer, alors, il se tourna vers la fenêtre.
« Franchement ? » elle se plaça derrière lui, et passa ses bras autour de son torse.
« Franchement, Malfoy. » il se dégagea un peu plus violement qu'il ne l'aurait voulu, retourna à son bureau, et commença à fouiller dans ses papiers.
« Et… tu repars quand ? »
« Je ne sais pas. J'ai … j'ai pris des congés. L'hôtel ne sera pas reconstruit. Trop couteux. On m'a proposé plusieurs affectations, mais je ne sais pas ou j'irais. Paris, New York, Moscou… Londres. » Elle marqua une pause. « Malfoy ? » il se tourna vers elle. Elle s'approcha de lui, et commença à jouer avec sa cravate. « Malfoy. Je n'en peux plus. Tu me manques trop. » Il amorça une phrase, mais ne pu la finir. Elle avait tiré sur la cravate pour le mettre à sa portée et l'embrassait furieusement. Il la repoussa, quand il entendit le ventre de la jeune fille gargouiller.
« Allons diner, d'abord. »
Le trajet en ascenseur fut trop court pour les deux.
Quelques mois plus tard, la scène se répéta. Le téléphone sonna. Malfoy décrocha, et on lui annonça que son épouse était à l'accueil. La seule chose qui avait changée était l'alliance qui ornait l'annulaire de Draco. Quand le jeune homme fut en bas, il embrassa fougueusement sa compagne. Elle prit une profonde inspiration, et lui demanda :
« Alors, mon amour, où veux tu manger ? »
« Ou tu veux, Granger, mais j'ai faim d'autre chose, ce soir encore. »