Titre : Descente en enfer

Auteur : Lenne26

Bêta-lectrice : Lonely Seira

Pairing : Asami/Akihito

Genre : Drama/Angst

Rating : M

Disclaimer : J'ai eu beau supplier, Ayano Yamane n'a pas voulu me les laisser (peur de mon sadisme?) donc ils ne sont pas à moi et bien à elle!

Reviews anonymes : Merci aux reviews anonymes, pensez à laisser une adresse si vous voulez que je vous réponde!

Note de l'auteur : J'ai oublié de le dire dans le précédent chapitre, mais la 2ème version est un cadeau pour ma bêta, que je remercie pour son dur travail !

Merci à Cashie pour m'avoir donné l'inspiration me permettant d'écrire ce chapitre ! J'espère qu'il te plaira !


Chapitre 10 : 3ème version

Une ville. Un soleil couchant éclairant de mille feux. Un appartement. Deux hommes. Assis l'un en face de l'autre, se confrontant du regard. Beaucoup de choses se sont passées depuis cette fameuse nuit, où tout a bien failli basculer dans un cauchemar sans fin. Pour Asami, tous ces évènements semblaient lointains, étrangers, comme si rien de tout ça n'était réellement arrivé : le transport en ambulance, la peur devant le pessimisme des médecins, l'attente insupportable au chevet d'Akihito, et enfin son réveil. Oui, même si le pire avait bien failli se produire, le voir finalement ouvrir les yeux avait été un soulagement immense.

Et maintenant, ils se trouvaient là, se confrontant dans le salon de l'appartement d'Asami, quelques heures à peine après la sortie d'Akihito de l'hôpital. Celui-ci le regardait droit dans les yeux, une expression neutre sur le visage mais la flamme de colère dans son regard ne présageait rien de bon. Asami soupira mentalement : ils y étaient finalement, le moment des explications. Car si le jeune homme s'était dévoilé, ce n'était pas son cas à lui, et pourtant il avait bien plus de sujets sur lesquels il devait s'expliquer ! Mais il ne savait pas par quel bout commencer tout ça… c'était vrai quoi, depuis quand les yakuzas étaient doués pour exprimer leurs sentiments ! Et depuis quand ils en avaient des sentiments ! Merde, c'était définitivement plus facile la vie en solitaire…

- Alors ? demanda Akihito, sortant Asami de ses pensées.

Le yakuza le regarda un instant dans les yeux, avant de baisser son regard tout en soupirant. C'était loin d'être simple toute cette histoire…

- Bordel, tu vas rester longtemps silencieux ?!? Je pensais pas être encore là pour te les demander, mais j'ai quand même le droit à quelques explications, non ? s'énerva le jeune homme devant son inactivité.

- Tu ne pensais pas être encore là ? tiqua le yakuza. Tu pensais mourir ?

- Oui, répondit-il, après un instant de silence gêné.

- D'où tes dernières paroles.

Le silence de son amant parlait pour lui. « Maintenant, tu seras bien obligé de vivre. » Ces quelques mots étaient restés profondément ancrés en lui, et il en comprenait pleinement le sens seulement maintenant.

- J'ai paniqué.

L'air perdu d'Akihito poussa Asami à développer ses explications. Après tout ce qui c'était passé, il avait le droit de connaître le fin mot de l'histoire.

- Lorsque tu m'as dit que tu voulais quitter la ville pour prendre un peu de recul. Que tu voulais me quitter. J'ai paniqué. Je ne voulais pas que tu t'en ailles, alors j'ai fait la seule chose qui, pour moi, pouvait te retenir…

- Le sexe ? questionna-t-il, un brin sarcastique.

- Oui.

- Je vois. C'est vrai que ça avait toujours marché jusque là.

- Oui. Et j'étais persuadé que ça marcherait cette fois là aussi. Mais ça n'a pas été le cas. Quand j'ai vu que tu continuais à me résister malgré tout, j'ai perdu la tête. Je ne parvenais plus à écouter ma raison, la colère obscurcissait mon jugement, alors j'ai continué. Quitte à le regretter. Je préférais encore que tu me détestes plutôt que de te perdre.

- C'est pour ça que tu m'as enfermé ?

- Oui. Je ne voulais pas te laisser partir. Je savais que je ne le supporterais pas. Alors je t'ai emprisonné. Je t'ai privé de ta liberté, j'ai soumis ton corps pour le rendre dépendant du mien. J'ai bridé ton libre arbitre, pour que tu ne fasses pas le mauvais choix. Jour après jour, je me suis voilé la face, pensant agir pour ton bien, alors que je n'écoutais que mon propre égoïsme.

Asami s'arrêta un court instant, avant de reprendre le court de son récit.

- Ta tentative de suicide m'a ouvert les yeux. Je me suis rendu compte à ce moment-là de toutes mes erreurs, mais là encore, je refusais de te voir partir. Mes véritables sentiments me sont apparus comme une évidence, mais je pensais que c'était trop tard pour te les dire. Qu'après tout ce que j'avais déjà fait, cela serait inutile, ça n'arrangerait en rien la situation. Alors j'ai continué à me mentir, refusant de voir la réalité en face, et me persuadant que tout finirait par s'arranger, que ce n'était qu'une question de temps. Mais depuis cette nuit, je sais que ce n'était pas la bonne méthode. Que je me suis trompé sur toute la ligne.

Le yakuza acheva son monologue, et observa en silence la réaction de son amant. Celui-ci semblait légèrement sous le choc suite à cette déferlante d'informations. Mais maintenant, il savait. Il savait pourquoi il avait agi comme cela, aussi horrible que cela ait pu être.

- Et quels sont tes véritables sentiments au juste ? interrogea-t-il, rompant le silence tendu qui régnait dans la pièce.

- Tu dois les connaître, non ?

- Je veux en être sûr. Je veux que tu me les dises clairement.

Asami se gratta la nuque, signe évident de sa gêne. Lui qui avait toujours eu l'habitude de se faire comprendre par des gestes et non par des mots, c'était une véritable épreuve de force que le jeune homme lui demandait. Mais il ne pourrait pas y échapper. Lentement, il releva la tête et planta son regard déterminé dans celui de son vis-à-vis. Une lueur de profonde tendresse vint illuminer ses yeux au moment où il prononçait ces quelques mots :

- Je t'aime.

La déclaration du yakuza plongea l'appartement dans le silence. Celui-ci attendait la réaction d'Akihito, qui ne semblait pas savoir comment digérer ses aveux. Puis sa bouche se fendit en un fin sourire tandis qu'une lueur tendre mais triste éclairait ses yeux.

- Je vois. Tout est clair maintenant.

Le cœur d'Asami manqua un battement devant ce si beau sourire, et il ne pouvait s'empêcher d'espérer. D'espérer que tout se finisse bien… mais c'était impossible. Il se trouvait dans la réalité, et non dans le monde merveilleux de Disney. Il se trouvait dans la réalité, et non dans le rêve…

- Mais tu dois bien te douter que je ne peux pas te pardonner. Pas aussi facilement.

Les mots qu'il avait toujours redoutés sortaient finalement de sa bouche, et il ne pouvait que confirmer leur véracité.

- J'ai vécu l'enfer à cause de toi, et peu importe les raisons qui t'ont poussé à agir de la sorte, peu importe les sentiments que tu abrites à mon égard, c'est impardonnable. Ce que tu m'as fait, c'était inhumain et égoïste. Tu n'as pas pensé une seule fois à moi, tu n'as agi que selon ton bon vouloir.

Asami ne disait pas un mot, sachant pertinemment qu'Akihito avait entièrement raison, et qu'il était temps pour lui de vider le vase, bien trop plein.

- Tu as été aveugle. Si tu m'avais laissé partir quand je te l'ai demandé, j'aurais sans doute fini par revenir vers toi, au moment où je me serais senti prêt à affronter mes problèmes en face. Mais maintenant, c'est différent.

Le yakuza le vit se lever, et planter son regard dans le sien. Un regard déterminé.

- Je vais partir. Pour me reconstruire. Pour essayer d'accepter ce que tu m'as fait.

Sous les yeux ébahis d'Asami, il vit Akihito se retourner et faire quelques pas vers la porte d'entrée. Il se leva à son tour, et se précipita vers lui.

- Akihi… commença-t-il en esquissant un geste pour le retenir.

- ARRETE ! Hurla-t-il, et Asami se figea, stoppant son bras avant même qu'il puisse toucher celui du jeune homme. Qu'est-ce que tu veux faire ? Tu veux que tout recommence une nouvelle fois, c'est ça ?

Akihito avait crié, et la pertinence de ses propos frappa de plein fouet le yakuza. Qu'est-ce qu'il cherchait en voulant le retenir ? Il ne pouvait rien faire. Désormais, il lui fallait le laisser partir. Aussi dur cela soit-il. Devant l'immobilité du yakuza, Akihito se retourna légèrement, observant une dernière fois cette silhouette qui l'avait obsédé tant de temps.

- Adieu.

Asami écarquilla les yeux, et le vit s'éloigner, franchir la porte, pour disparaître à jamais. Devant ses yeux, il venait de perdre la personne la plus précieuse de son existence. Par sa faute.

Deux âmes sœurs sont destinées à se trouver, pour s'aimer ou se déchirer. Quand l'amour obscurcit le cœur, quand les blessures déchirent l'âme, seuls la rancœur et le désespoir peuvent régner en maîtres. C'est avec le temps que les maux guérissent, et lui seul amènera peut-être le pardon sur deux cœurs troublés.


Lenne, assise sur une chaise, la tête entre les mains : Eurk, j'me sens mal, j'crois que j'vais gerber…

Asami, regardant tour à tour l'auteur et le chapitre, se pince l'arête du nez et soupire de désespoir : C'est ça que t'appelles une happy end ? Mais ça tourne vraiment pas rond chez toi !

Seira regarde le chapitre d'un air sceptique : Niveau happy end on peut mieux faire, mais au moins, personne n'est mort. *se retourne en entendant le haut-le-cœur de sa comparse et court s'agenouiller auprès de la pauvre femme verdâtre* T'inquiète ma belle. C'est fini maintenant. *tapote doucement le dos de la pauvre auteur en détresse*

Asami hausse un sourcil surpris : Mais qu'est-ce qu'elle a encore cette auteur pas nette ?

Seira lance un regard compatissant à Lenne : C'est rien, juste que l'excès de guimauve c'est mauvais pour sa petite santé de sadique perverse.

Lenne regarde fixement sa bêta, les larmes au bord des yeux : C'est la dernière fois ! La dernière fois que j'écris de la guimauve pour faire plaisir aux lecteurs ! La prochaine fois, ils s'en sortiront pas aussi bien…

Seira marmonne dans sa barbe : Parce que toi tu trouves qu'ils s'en sortent bien là ?

Akihito s'approche de l'auteur dont le sourire s'est figé en un rictus sadique et demande prudemment : Euh, tu comptes écrire sur nous de nouveau ?

Lenne : Oui.

Asami et Seira relèvent la tête, attendant avec intérêt la suite de la conversation.

Akihito : Et, euh… on va tous les deux mourir ?

Lenne réfléchit un moment, avant qu'un air surpris se peigne sur son visage : Euh, non, je ne crois pas…

Seira lève les yeux au ciel : Avec elle, faut s'attendre à tout... prépare ton épitaphe mon pauvre Akihito !

Et alors que l'auteur se barre en lâchant un rire démoniaque sonore, Seira la rattrape en trottinant pour ne plus souffrir de la vue de deux persos totalement dépités... c'est qu'ils feraient presque pitié les bishos ! Presque…

Akihito se tourne vers son amant : Elle va rien nous dire de plus sur sa nouvelle fic ?!?

Asami, une veine palpitant sur son front : Apparemment non.


Note de l'auteur : Voilà, c'est une sad end et non une happy end, mais je pense vraiment qu'une happy end où Akihito pardonne à Asami et ils vivent ensuite tous les deux heureux jusqu'à la fin de leurs jours n'est pas très réaliste au vu des circonstances... Donc j'espère que ça vous plaît quand même, car j'en ai vraiment chié pour l'écrire ! lol

Bon bah, sur ce, cette fic est maintenant terminée. J'espère que vous avez appréciés ! Merci à Cashie, Melmilou, Ali_chan, Sharo-chan, lu, ayu, nakaa, C Elise, dealo!, cyrran, Hinakitsune, Finder Maniac!, LilyE, Ilada et queenmirror pour leurs reviews, et n'hésitez pas à en laisser une, histoire que je sache quelle version vous préférez !

Pour les futures fics, je vais plancher un moment sur du Naruto, j'ai pas mal d'idées en tête, donc je ne reviendrai pas sur du Viewfinder avant un moment, la fic dont j'ai parlé n'est vraiment qu'à l'état de projet ! Bisous à tous et merci d'avoir pris le temps de me lire.